Une âme en peine.
Cendre
La terre était informe et vide. Les ténèbres recouvraient de particules noires tout ce qui n'était pas parti en fumée. Une ombre de suie semblait flotter au-dessus des cendres, ramassant de-ci de-là quelques joyaux et gemmes ternis, infimes trésors calcinés.
« … Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà…»
Un tourbillon de vent souleva cendres, poussières et scories emportant avec lui l'ombre mouvante.
Il y eut un soir.
Il y eut un matin.
Et ce fut un nouveau jour.
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extrait de « Sagesse » de Paul Verlaine.
