Harry se réveilla tout courbaturé le lendemain, il avait l'impression qu'une bombe atomique avait fait explosion dans son cerveau la veille. Il décida de réagir rationnellement et d'avant tout, remettre les choses dans l'ordre. Bien, premièrement, il se rappelait du début de la bataille ou en nombre insuffisant face aux mangemorts, l'ordre avait subi pas mal de pertes et le moral des troupes était au plus bas. Deuxièmement, il se souvenait avoir vu Bellatrix Lestrange dans la foule de cape noire et son sang n'avait fait qu'un tour, il s'était précipité à sa poursuite sans prendre garde à tous ses amis qui lui criaient d'arrêter d'agir avec son cœur et de faire marcher sa cervelle. Même Luna avait essayer de le prendre par le bras pour l'empêcher de rejoindre Lestranges mais c'était sans compter sur la force que déployait Harry quand il avait une vengeance en tête. La pauvre Luna se retrouva propulsée par un Harry très en colère 4 mètres plus loin, complètement sonnée. Harry enfin libre, avait pu partir à la suite de Lestrange.
Troisièmement, il s'était retrouvé dans un couloir sombre en compagnie de Bellatrix qui s'était retournée comme une furie et avait lancé un sort à Harry qui s'était pris le maléfice en pleine face et s'était retrouvé propulsé contre une porte. Lors du choc, il avait perdu sa baguette magique. Il se souvenait de son entrée dans la salle humide et très sombre, on ne voyait rien d'ailleurs et sans baguette, Harry se retrouvait démuni face à la noirceur de la pièce. Puis, il avait entendu quelque chose, un souffle lui semblait-il. Mais, un élément étrange vint tout à coup lui secouer les neurones, c'étai comme si le souffle était encore là, près de lui, il pouvait encore l'entendre et même le sentir, une odeur presque envoûtante. Quelque chose s'agrippa alors à lui et poussa un petit « huumm » de bien être. Harry prit de panique, sentit son cœur s'accélérer, il n'était pas prisonnier quand même ? Il ne se rappelait pas du tout s'être fait capturé par quelqu'un. Mais alors, qui était la personne blottie contre lui qui semblait tellement à l'aise et sereine dans cette position ? Prenant son courage à deux mains, il décida de s'extraire lentement de l'emprise de son compagnon et releva la tête, il aperçut tout d'abord, un rayon de lumière qui émanait de la seule fenêtre de la pièce. La fenêtre était minuscule et elle ne procurait qu'un faible faisceau de clarté. Harry voyait bien qu'il y avait quelqu'un mais le distinguait à peine, la lumière lui arrivant juste sur le visage en cet instant, il était aveuglé. Il se décala un peu, et fut pris de tremblement inexplicable à la vue de ce qui se trouvait devant lui. Il retenu tout juste un cri de stupeur et se pencha un peu plus sur l'adonis qui gisait près de lui sur le sol. Là, sur le béton, reposait, la tête éclairée par la faible lumière de la lucarne,….un ange. Oui, il avait l'air d'un ange, et jamais Harry n'aurait cru dire ça de lui un jour, croyez moi, mais là, avec cette lumière qui inondait ses grands cheveux blonds et qui faisait briller sa peau laiteuse, il était sublime.
« Malfoy » murmura Harry.
Il était torse nu, le reste du corps recouvert par sa grande cape noire. Il était parfait, toute personne censée qui aurait vu ce spectacle en cet instant aurait été prête à donner sa vie et ce qui lui est de plus cher pour admirer cette scène encore 10 secondes (NdA : oui, je parle pour moi là …). Harry, sortant de sa torpeur se rappelait maintenant très bien le pourquoi du comment il s'était retrouvé endormi contre un corps froid et qu'il s'était réveillé comblé mais le cerveau en bouillie. En regardant son ennemi reposer ainsi, Harry pensa qu'il pourrait le regarder toute sa vie. Ne voulant pas s'éterniser de peur que Draco se réveille et le trouve près de lui aussi nu que le jour de sa naissance, il s'empara de ses vêtements et les passa le plus vite possible sur lui. Puis sans faire de bruit, il se dirigea vers la porte et se retourna une dernière fois pour admirer la vue.
« Comment TOI peu-tu être aussi beau ? » Ce que Harry ne remarqua pas tout de suite, c'est qu'il avait parlé un peu fort. Draco bougea un peu et ouvrit un œil de 5 millimètre à peine. Harry retenait son souffle. Heureusement pour lui, n'étant pas réveillé du tout, Draco ne distingua qu'une vague forme devant l'entrée (en tout cas c'est ce que croyait Harry).
Il se retourna de l'autre côté et tâtonna pour trouver sa cape, quand ce fut fait, il s'en recouvrit et retomba dans le sommeil. Harry, terriblement soulagé de ne pas avoir été reconnu, ne demanda pas son reste et franchi la porte avec pour premier objectif de repousser la chaleur qui se formait au bas de son ventre quand il avait aperçu les hanches du blond pendant qu'il remontait la cape sur lui et pour deuxième objectif, de retrouver sa baguette.
Draco se réveilla quelques minutes après le départ d'Harry. Il aperçut le bout de jour qui passait par la petite fenêtre et s'enfouit directement sous sa cape, ébloui par cette agression de lumière sur ses yeux si purs. Il ne voulait pas se résoudre à se lever, ni à faire bouger ses membres, il savait déjà qu'il aurait mal et bizarrement, il sentait au niveau de son postérieur quelque chose de pas normal, comme une présence qui n'aurait jamais du se trouver là en temps normal.
Quelque peu perturbé, il se leva quand même et après quelques grognements de douleur, observa son corps. Il avait la jambe couverte de sang séché et la blessure était à présent refermée, mais elle lui faisait encore mal. Il voulu se mettre debout, mais malgré tous ses efforts, ses bras refusaient de le porter. Découragé, il se laissa retomber sur le sol, les bras en croix. Il sentit alors sous ses doigts un bout de métal froid, il se saisit de l'objet et remarqua qu'il s'agissait d'une chaîne d'homme, apparemment, elle avait pour pendentif un magnifique serpent en argent. Tout à coup, il eut un flash , il vit un corps d'homme devant lui, avec cette chaîne autour du cou, il voyait bien la carrure de cet homme mais son esprit refusait catégoriquement de lui montrer son visage. Il luttait contre lui-même, mais il ne parvint juste qu'à faire empirer son mal de crâne. Il refit un mouvement pour se lever, la chaîne toujours dans la main. Quand son postérieur appuya sur le sol, il poussa un cri très viril, genre le son d'une flûte. Après cette démonstration de masculinité, il reprit son souffle et essaya de se rappeler pourquoi ses fesses lui faisaient un mal de chien. Et là, boummmmm ! Tout lui revint en pleine face, il se rappela des bras réconfortants qui l'avait entouré, du souffle chaud contre sa peau, des lèvres purpurines contre les siennes, de ses mains baladeuses sur son corps, de ses baisers fiévreux, de ce morceau de chair brûlante en lui….
Ahhh, voilà pourquoi il avait mal, il venait de comprendre, de se rappeler, et sur le coup, ben…il s'était évanoui.
Draco reprit conscience un quart d'heure plus tard, il remit encore une fois ses idées dans l'ordre et son esprit du imprimer, bien malgré sa volonté qu'il avait effectivement fait l'amour avec un homme et il du avouer que cela avait été exceptionnelle, sans compter ses fesses meurtries qui, elles, n'en gardaient pas un merveilleux souvenir.
Se secouant, il se releva avec quelques difficultés. Il décida que la meilleure chose à faire était de faire une case dans son esprit et de classer cet évènement inattendu dan la section « affaire en cours » , il repenserait à ça plus tard, il aurait bien le temps, là, il avait une bataille à mener et un balafré à exterminer. Il y eut un tilt dans son cerveau « balafré ? » NNonn ! C'était pas possible, le fait que l'odeur qu'il avait encore sur lui était exactement celle qu'il avait senti sur Potter lors de leur altercation, ce délicieux mélange de sucre et de chaleur, l'impression d'avoir un feu brûlant juste à côté de soi, ne prouvait en rien que c'était Potter qui lui avait fait voir le côté obscur des forces du bien ( NdA : spécial dédicace à Anakin). Nan nan nan, c'était simplement un mec qui avait le même parfum que lui, point final. Ca arrive non, deux personnes ayant la même odeur, évidemment ! Content de ses conclusions, Daco se rhabilla, reprit sa baguette et boita jusqu'à l'entrée. Il se rendit compte alors, qu'il avait toujours dans les mains, la chaîne qu'il avait trouvé par terre. Cette chaîne étant pour l'instant son seul indice pour retrouver l'inconnu, il décida de la garder et de l'enrouler autour de son poignet, discrétion oblige.
Il ressortit de la salle et tomba sur Goyle, extenué et blessé lui aussi.
Goyle : « On te cherche partout depuis hier soir, tu foutais quoi ? Le maître est furax »
Draco : « J'étais blessé, je me reposais, ça va lui servir à quoi au maître, un éclopé, pas foutu de mettre un pied devant l'autre. »
Goyle : « ok ok, le prend pas comme ça, mai dépêche toi maintenant »
Draco : « ça en est ou ? »
Goyle : « on maîtrise, t'inquiètes. Zabini a pratiquement fait sauter la tête de Granger, t'aurais du voir ça, mec, trop drôle ! »
Draco : « ouais, dommage d'avoir loupé un tel spectacle , elle y est restée au moins ? »
Goyle : « non, même pas, son copain la belette est venu a son secours, du coup, il sen est pris aussi, mais ils ont réussi à se sauver, je me demande toujours pourquoi Blaise est resté comme un con sans rien faire d'ailleurs »
Draco qui connaissait le faible de Zabini pour Granger, savait très bien pourquoi il n'avait pas insisté à poursuivre les deux Gryffindors, mais il se tue respectant le secret de son ami.
Draco : « il a du bugger à un moment c'est tout »
Goyle : « Bugger ? »
Draco : « ouais, bloqué si tu préfères, mais pourquoi je me tue à t'expliquer des choses à TOI ? »
Draco arriva à destination, précédé de Goyle. La salle était à présent presque déserte, les mangemorts étaient réunis, entourant le maître.
Voldy : « ahh Draco, mon cher petit, ou t'étais tu caché pendant tout ce temps, je me suis fait du souci, vois tu ? »
Draco : « Je suis navré maître mais j'ai été blessé, je me suis donc caché dans une salle afin de récupérer des forces, je n'aurais pas été utile durant la bataille, ne pouvant plus marcher »
Voldy : « j'accepte ton argument, Draco mais que ça ne se reproduise plus »
Draco : « bien maître » répondit Draco en s'agenouillant devant lui, dans le cercle de mangemorts.
Voldy : « Bien, nous savons que Dumbledore a perdu de nombreux éléments la nuit dernière, et des bons, mais il nous reste le plus gros morceau à attraper, et je suppose qu'il est inutile de vous rappeler de qui il s'agit. Je veux ce Potter mort ou vif mais je le veux absolument avant ce soir, plus aucun échec n'est permis à partir de maintenant, cette bataille n'a que trop durer »
Bizarrement, après l'énonciation du nom de Potter suivi de près par le mot « mort » le cœur de Dray se serra inexplicablement.
« Bien maître », répondirent en cœur les mangemorts.
Voldy : « A présent, dispersez vous, et retrouvez moi ce pti con. Exécution ! »
Les mangemorts se levèrent tous et partirent dans des directions opposées.
