Note : Bonjour à tous et merci de lire cette histoire. Je n'ai pas l'habitude d'écrire des notes donc je serai brève! J'ai inclus dans ce chapitre des éléments inspirés et provenants des les livres de J.R.R Tolkien. (

Seigneur des anneaux ) rien de tout ça m'appartient et bla bla bla. C'est un « trip » personnel et je vous remercie d'embarquer avec moi dans mes idées souvent tordues! Allez je vous laisses et j'espère que vous allez aimer!

Chapitre six : Le 29 octobre

« Viens ici ! Allez Viens! » Pétunia Dursley fronça les sourcils et tendit sa main plus avant vers l'animal entêté. Hedwige éloigna son bec le plus possible du morceau de bacon que lui tendait Pétunia en prenant un air hautain et dégoûté. « Sale bête! » marmonna Pétunia et elle pinça les lèvres en adressant un regard mauvais à la chouette perchée sur le rebord de la fenêtre de sa cuisine. Elle soupira et relu encore une fois la lettre qu'elle avait écrite dix minutes auparavant.

À Mr Albus Dumbledore, directeur du collège Poudlard, école de sorcellerie.

J'irai droit au but. Mon neveu, Harry Potter, est arrivé chez moi samedi dernier sans me donner la moindre explication sur la raison de son retour imprévu et cela fait deux jours maintenant qu'il se terre dans sa chambre en refusant obstinément de m'adresser la parole. Je ne puis tolérer cette situation plus longtemps et je ne crois pas pouvoir cacher sa présence à mon mari et à mon fils encore longtemps. Je vous sommes donc d'envoyer quelqu'un de votre « école » venir le chercher immédiatement et le plus « discrètement » possible. Je vous donnes encore deux jours et si personnes n'est venu le chercher d'ici là, je le mettrai à la porte et il n'aura plus qu'à se débrouiller tout seul.

Pétunia Dursley

P.S. : J'ai dû cacher son ignoble motocyclette dans le garage de mon époux. Veuillez aviser la personne qui viendra le chercher de m'en débarrasser.

Pétunia replia la lettre en songeant au samedi précédent. Cela avait été une belle journée pour Pétunia (mis à part la pluie diluvienne.) Elle avait reçu un coup de téléphone de la part de la rédactrice en chef du magazine Femmes au foyer en fin de matinée pour lui annoncer que sa recette de cornichons marinés à l'ail avait remporté le premier prix de leur concours mensuel : « une année d'emplettes gratuites dans le magasin d'alimentation de votre choix. »Une bénédiction, avait-elle songé en pensant à son mari et à son fils. Les pauvres, ils étaient si travaillants tous les deux, il était normal qu'ils mangent autant…

Enfin, cela aurait pu être un samedi parfait s'il n'avait été des trois petits coups brefs qui avaient retentit à sa porte d'entrée vers les trois heures de cet après-midi là. Elle s'était dépêchée d'aller ouvrir la porte, croyant que c'était Vernon qui rentrait plus tôt de sa journée de golf avec ses associés de la Grunnings. Elle avait eu un choc et était presque tombée dans les pommes quand elle s'était retrouvée face à son neveu, habillé dans un accoutrement ridicule rouge et or arborant le numéro sept sur la manche gauche. Elle s'était penchée un peu de côté pour apercevoir derrière lui une motocyclette garée dans l'entrée de son garage. Pétunia était reconnue pour ne pas mâcher ses mots et une fois le choc initial passé sa verve était revenue avec force.

« Vas te sécher à la salle de bain tu mouille d'eau sale le plancher que j'ai lavé ce matin même! En attendant je vais cacher cet engin dans le garage! Quand tu seras sec, tu devras m'expliquer ta présence ici. Tu iras directement à ta chambre et tu ne feras pas le moindre bruit. Je n'ai pas envie que Vernon fasse une crise cardiaque en te voyant et Dudley vient à peine de cesser de mouiller son… » Elle s'était interrompue, sachant qu'elle en avait trop dit et son neveu l'avait regardé avec un sourire en coin. Le sale petit goujat. Comment avait-il osé se moquer de son petit Duddlynouchet adoré! « Et enlève ce sourire idiot de sur ton visage ou je…AAAAAARRRGH! »

Cet espèce de volatile que son neveu appelait Hedwige, lui avait presque égratigné le visage en entrant dans sa demeure en volant comme une furie. Elle avait atterri directement sur le bras de son neveu, et celui-ci était monté à l'étage en adressant un sourire complice à la sale bête. Cela faisait maintenant deux jours et elle n'avait pu tirer aucunes informations de son neveu quant à sa présence chez elle. Il lui avait seulement dit qu'il acceptait ses conditions, c'est à dire, ne faire aucun bruit quand Vernon et Dudley étaient à la maison et ne sortir de sa chambre que pour le strict nécessaire.

Mais à présent, c'en était trop. Elle sursautait au moindre bruit, croyant à chaques fois que c'était un de ces détraqueurs qui forçaient la porte de sa maison pour venir faire du mal à son Dudley. Elle avait aussi du mal à cacher sa nervosité à son mari qui lui avait demandé par deux fois hier si elle souhaitait rencontrer son médecin pour se faire prescrire des calmants. Il fallait que ce garçon parte et au plus vite.

« Allons viens ma petite » la voix de Pétunia s'était faites mielleuse mais Hedwige n'en tint pas compte et Pétunia eu soudain une idée.

« Elle est adressée à Albus Dumbledore » dit-elle en remarquant avec satisfaction que l'animal la regardait soudainement avec intérêt. « Je suis certaine que tu souhaites retourner vivre dans ce château, avec ton maître, loin de nous… » Cette dernière remarque sembla avoir eu l'effet escompté car l'oiseau lui tendit sa patte. « Bien, bien. » Murmura Pétunia satisfaite. Elle s'empressa d'attacher la lettre à la patte d'Hedwige et l'oiseau pris son vol immédiatement en sortant par la fenêtre de la cuisine. Pétunia regarda l'animal s'éloigner jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un minuscule point à l'horizon. « Enfin! » songea-t-elle « j'en serai bientôt débarrassé. » Elle se retourna en chantonnant et prit une cuillère pour touiller la soupe sur la cuisinière, un grand sourire aux lèvres.

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Ron serra la lettre qu'il tenait dans le creux de sa main. Dumbledore l'avait fait appeler dans son bureau il avait maintenant une heure de cela et il y était accouru, trop heureux de se libérer pour quelques instants du cours ennuyeux du professeur Binns. Quand le directeur lui avait expliqué pourquoi il l'avait fait quérir, Ron avait presque crié de joie. Harry avait été retrouvé.

Il s'était réfugié chez les Dursley. Comme toujours Ron n'avait pu s'empêcher de trouver son ami brillant. Qui aurait songé à aller le chercher là bas? Dumbledore avait insisté pour que ce soit lui qui aille chercher Harry mais il y avait posé une condition. Malfoy devait être d'accord. Ron avait protesté mais Dumbledore avait été inflexible. Ou il partait chercher Harry avec l'accord de Malfoy ou il enverrait Hagrid à sa place.

Hermione bien sûr lui avait conseillé d'être prudent, considérant le caractère instable de Malfoy durant les deux derniers jours. Il lui avait tout révélé à propos de Harry et Malfoy la veille, dans la Salle sur Demande, où il se rencontrait tout les deux le plus souvent possible pour faire l'amour. Ron sourit en se remémorant les courbes harmonieuses d'Hermione sous la lumière de la lune. Elle avait pris la chose avec philosophie en disant que Harry avait un don pour savoir reconnaître la plus infime parcelle de bonté chez des personnes que l'on croiraient être à première vue des monstres. Il allait bientôt savoir si Harry avait eu raison de croire aux sentiments de Malfoy. Il mit la lettre dans la poche intérieure de sa robe et entra d'un pas résolu dans l'infirmerie.

Ron se dirigea vers le dernier lit au fond à gauche où Malfoy s'était apparemment endormi. « Génial! » songea-t-il, « maintenant il faut que je le réveille! » Il se racla la gorge et tout de suite Malfoy ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui un moment, cherchant apparemment à se souvenir où il était et quand son regard croisa celui de Ron, ses yeux prirent immédiatement leurs habituelles teinte glacée.

« Weasley. » Draco inclina poliment la tête. Parler à un Malfoy n'était pas une chose habituelle pour un Weasley et Ron se surprit à bégayer. « Eu…hum…Mal…Malfoy…je » Draco fit claquer sa langue. « Allons, Weasley, je suis certain que tes parents ne sont pas pauvres au point de ne jamais t'avoir acheté de dictionnaire n'est ce pas? » Ron se mordit la langue pour ne pas l'envoyer paître sur le champ en se rappelant que Malfoy était dans un état émotionnel instable. Il le regarda qui lui souriait d'une manière effrontée en attendant à l'évidence qu'il lui réponde.

Ron fouilla dans sa poche et en sortit la lettre. « Dumbledore a reçu ça ce matin. » dit-il en tendant la lettre à Malfoy qui la prit aussitôt. Ron vit avec satisfaction le sourire de Malfoy s'effacer au fur et à mesure qu'il lisait la lettre. Quand il le regarda à nouveau ses yeux s'étaient remplis de larmes et Ron mit instinctivement sa main sur son épaule.

« Évidemment, tu as mon accord Weasley. » Draco s'interrompit pour essuyer une larme qui avait glissée sur sa joue. Il leva ensuite ses yeux vers lui et tapota légèrement le matelas près de lui. « Veux-tu t'asseoir, s'il te plaît? Tu vas finir par me donner un torticolis. » Ron s'assit si brusquement que le matelas rebondit faisant grimacer Draco de douleur. « Oh! Merlin! Malfoy! Je suis désolé! » il se précipita aussitôt pour ajuster ses oreillers mais Malfoy le repoussa brusquement. « Ca va Weasley d'accord? » Draco inspira profondément et sembla se calmer un peu. « Je veux seulement que tu m'écoutes… » Ron acquiesça et Draco plaça une de ses mains sur son ventre et il retint un cri de surprise. On aurait dit que quelqu'un frappait sur les parois du ventre de l'intérieur.

« Mais qu'est ce que c'est? » cria Ron en retirant sa main. « C'est l'enfant. Il lutte pour sortir car il sent que je ne suis pas encore persuadé que je veuille de lui. » « Vraiment! » Ron n'en croyait pas ses oreilles. « Mais alors qu'est ce qui le retient de sortir pour de bon? » « Je suis en partie Vélane Weasley et Harry est l'homme de ma vie. Je ne l'ai pas choisi, c'était écrit dans ma destinée. Il m'a ordonné de garder cet enfant donc il est impossible que je le perde à moins que Harry m'ordonne le contraire. Mais en attendant, tant que je ne saurai pas si Harry veut ou nonde cet enfant, l'enfant tentera de sortir de moi. C'est pourquoi je souffre autant… » Les larmes coulaient maintenant librement sur les joues de Draco.

« Alors tu es réellement amoureux de lui. » Bien que ce n'était pas une question Draco acquiesça tout de même. « Tu comptes te rendre là bas comment? » « Dumbledore a dit qu'il me prêterais un des balais de l'équipe. » « Pff! » Draco porta une main à son front l'air excédé. « Donne moi ma baguette je te prie. » Draco lui indiqua une table un peu plus loin sur sa droite. Ron fit ce qu'il lui demandait sans trop comprendre pourquoi et revint bientôt avec la baguette qu'il tendit à Draco. Draco la dirigea vers le plancher et marmonna « accio, Nimbus 2001. » Quelques minutes plus tard le balais entra dans l'infirmerie et Draco l'attrapa d'un geste agile. Il le tendit à Ron qui le prit en hésitant.

« Écoutes Wea…Ron. J'en ai assez de toutes ces bagarres inutiles entre nous et… » il leva la main voyant que Ron ouvrait la bouche. « Et je suis conscient » poursuivit-il avec fermeté, « que je les ai, en grande partie du moins, initiées. Je ne veux plus que Harry souffre à cause de tout cela et je suis certain que pour une fois tu es d'accord avec moi. Je sais que nous ne serons probablement jamais les meilleurs amis du monde, mais j'aimerais seulement qu'à partir de maintenant nous soyons capable de nous parler avec civilité. »

Pour la première fois de sa jeune vie Ronald Weasley sourit sincèrement à Draco Malfoy. « Je suis tout à fait d'accord…Draco. » Rita Skeeter aurait été au paradis des journalistes si elle avait été témoin de la scène suivante. Ron tendit sa main à Draco et Draco prit la main offerte en souriant. « Promet moi de ne pas revenir de chez ces moldu tant que Harry n'aura accepté de te suivre. J'ai besoin de lui, tu comprends? » « Oui » souffla Ron un peu embarrassé, il n'avait pas encore l'habitude de voir Draco aussi sincère. « Je te le ramènerai, c'est promis. » Sur ce il se leva et quitta l'infirmerie avec le Nimbus 2001 sous le bras. Quand la porte se fut refermée Draco murmura « bonne chance, Ron. » puis il ferma les yeux pour tenter de rattraper son sommeil perdu.

« Dumbledore » marmonna Ron en sortant de l'infirmerie. Il devait l'admettre, le vieux sorcier avait du génie. Évidemment il n'était pas obligatoire qu'il eu l'accord de Draco pour aller chercher Harry. Le directeur avait simplement voulu par ce stratagème que Malfoy et lui fasse la paix. Ron sourit et posa les yeux sur le balais qu'il serrait contre lui. « C'est réussi » songea-t-il avant de se mettre à courir, il fallait aller chercher Harry, il n'y avait plus une seconde à perdre.

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« Devios! » Le serpent argenté au yeux d'émeraude leva la tête et regarda le visage au traits tirés de son jeune maître. Depuis deux jours qu'ils étaient dans cette étrange maison moldu et depuis deux jours, à chaques heures ou presque son maître lui demandait la même chose.

« Montre moi Draco! » Le serpent secoua la tête imperceptiblement et poussa un léger soupir. « Bien maître. »

À nouveau il fit apparaître l'image de son ancien maître sur la lame et à nouveau ce sourire triste vint danser sur les lèvres de son maître actuel. « Je dois trouver le courage de repartir là bas. Je dois trouver le courage d'affronter tout cela. Regarde le Devios, il est encore devant cette fenêtre de l'infirmerie…Il m'attend…Comme j'ai été lâche de l'abandonner là tout seul avec notre enfant… »

Le serpent inclina sa tête de côté.

« C'est la première fois que j'entend le maître mentionner son enfant, avez-vous changé d'avis maître? Voulez-vous de cet enfant à présent? »

Harry fixa Devios dont la langue entrait et sortait rapidement dans sa gueule et il fronça les sourcils.

« Je sais que j'ai violé Draco et je devrai vivre avec cela sur la conscience le reste de mes jours, mais j'ai compris que cet enfant n'en est en rien responsable. J'ai été idiot de croire qu'il serait un monstre comme moi et j'ai honte d'admettre après ce que j'ai fait d'être toujours amoureux de Draco et d'avoir terriblement envi de lui. Mais que dit-il? » Sur l'image reflétée sur la dague on pouvait voir Draco parler seul devant la fenêtre.

« Est ce que le maître désire entendre ce qu'il dit? » Harry cligna des yeux une fois et puis deux regardant le serpent avec stupéfaction.. « Tu peux faire ça! » s'exclama-t-il « oui » dit calmement le serpent. « Si c'est ce que le maître désire ». Harry secoua la dague comme pour réveiller le serpent. « fais le » s'exclama t il! « Oui, maître » dit le serpent ayant l'air presque amusé par le ton pressant de son maître. Aussitôt dans la pièce la voit de Draco retentit.

« …il a peur Severus. Il a peur car il croit qu'il est un monstre Je l'ai entendu avant qu'il ne quitte le château, mais j'étais trop faible pour lui répondre. ». Draco donna un coup de poing sur le rebord de la fenêtre. « Stupide Gryffondor! » cria-t-il.

Harry plaqua une main sur sa bouche pour retenir un cri de surprise. Il l'avait entendu! Et Rogue était avec lui! Il regarda la lame de plus près en songeant qu'il était dommage qu'elle ne fut pas assez large pour lui montrer les deux occupants de la pièce. Il entendit Rogue pousser un long soupir. « Je comprends » dit il. Draco se mit à sourire tristement. « Oh non, tu ne comprends pas. Tu te souviens de ce que je t'ai raconté ? Tu sais, à propos de ce qui s'est passé vendredi soir. Le soir où l'on a… » La phrase de Draco resta en suspend et Harry retint son souffle en attendant la réplique de Rogue. « Oui, je sais » répondit il. « Enfin, il a été un peu brutal, je crois? » Draco eut un rire sans joie. « Oui, en effet, mais ce que tu ne sais pas Serverus, c'est qu'il est encore persuadé qu'il m'a violé, tu te rend compte! Arrgh! »

Draco mit sa mais sur son ventre et ferma les yeux les sourcils froncés visiblement en proie à une vive douleur. Harry entendit une chaise être brusquement poussée et bientôt il vit Rogue apparaître sur l'image prenant Draco par les épaules pour le stabiliser doucement. Draco appuya sa tête sur la poitrine de Rogue et sembla se détendre un peu. « Draco, tu ne dois pas t'agiter comme ça! Tu sais bien que nous ignorons tout ou presque sur ce genre de grossesse. » La vois de Rogue s'adoucit. « Je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur. » Draco leva les yeux vers Rogue. « Merci Severus. Tu sais j'ai toujours pensé que tu aurais été un bien meilleur père que Lucius et tout ce qui arrive en ce moment me prouve que j'ai toujours eu raison. »

Bien qu'ils ne pouvaient pas le voir, Harry approuva frénétiquement avec sa tête. « Draco, je t'en prie » dit Rogue ayant l'air embarrassé. « Je voudrais simplement, » l'interrompit Draco, « qu'Harry revienne. dieu Severus, Il ne m'a pas violé. Il était seulement en colère et avec raison! Puis j'ai peur… »Rogue serra légèrement les épaules de Draco. « Tu as peur de quoi…fils ? » En entendant le mot fils, les yeux de Draco s'illuminèrent et lui et Rogue se regardèrent en souriant. Draco se retourna et étreignit Rogue de toute ses forces. « J'ai peur de ce que Harry a vu dans son rêve. Il l'a dit que Voldemort l'avait forcé à pointer sa baguette sur moi en disant « Tue les » maintenant. Je sais qu'il parlait de moi et de l'enfant…Severus, je veux qu'il revienne . » La voix de Draco se brisa et Rogue lui caressa doucement les cheveux avant de reprendre la parole.

« C'est dans les mains de monsieur Weasley a présent. J'espère qu'il pourra se rendre rapidement à destination. »

Draco relâcha son étreinte et alla s'étendre sur son lit en se frottant le front avec son pouce et son index. Rogue se pressa à ses côté pour ajuster ses oreillers afin qu'il puisse s'asseoir correctement. Draco retira la main de son visage dévoilant son regard exténué.

« J'ai eu une véritable conversation en presque six années ce matin avec Ronald Weasley, juste après que Dumbledore ai reçu le message de cette moldu chez qui Harry habite. » Draco eu un rire forcé. « Le pauvre Severus! Il venait à peine de digérer le fait que son meilleur copain était gay, pour ensuite découvrir que c'était moi son amant! »

Severus regarda Draco en prenant un air faussement inquiet. « Et tu es toujours en un seul morceau? » demanda-t-il en souriant.

« Étonnant n'est ce pas? » Draco lui rendit son sourire et reprit tout de suite un air sérieux. « Je crois que nous avons conclu une sorte de trêve, Severus. Enfin, je lui ai prêté mon Nimbus 2001, alors il devrait arriver chez ces moldu d'une minute à l'autre… »

« Ca suffit Devios! J'en ai assez entendu! » Harry coinça promptement la dague sous la taille de son pantalon. Son cœur battait la chamade. Il se mit à faire les cents pas dans sa chambre. « Hedwige! » Appela-t-il nerveusement. « HEDWIGE! »

« Ca ne sert à rien vieux, elle est restée au château. »

Harry se retourna lentement au son de la voix familière. Ron flottait à la hauteur de la fenêtre de sa chambre, semblant manier avec facilité le balais noir qu'il avait dû si souvent affronter dans le stade de quidditch. Ron pencha la tête et entra dans la chambre en regardant autour de lui avec intérêt comme l'aurait fait son père. Il descendit de son balais et secoua la tête en regardant Harry, l'air de dire « ce que tu peux être idiot parfois! » Le cœur de Harry bondit dans sa poitrine sachant que son meilleur ami lui avait pardonné ses nombreux mensonges des derniers jours. Ils se sautèrent au cou en même temps et éclatèrent de rire en se donnant de petites tapes dans le dos.

« C'est bon de te revoir Ron! »

« C'est bon de te revoir aussi, Harry! » Ron le repoussa un peu et posa sur lui un regard soudainement très sérieux. « Malfoy m'a fait promettre de ne pas rentrer au château sans toi, Harry », il lui montra le Nimbus comme pour prouver son point. Harry avança sa main pour caresser le manche, oh, comme il avait hâte de retrouver Draco. Ron posa sur lui un regard compréhensif et poursuivit. « Tu dois revenir, il est très affaiblit par sa…condition, il a besoin de ta force et… » Harry serra légèrement l'épaule de son ami. « Ne t'en fais pas, Ron j'ai compris à présent. J'ai compris que la seule chose horrible que j'ai faites jusqu'à présent c'était de m'enfuir ici, j'étais persuadé que personne songerait à venir me chercher chez les Dursley. J'avais tellement peur tu comprends? »

« Oui je comprends. Pour une fois je peux dire que ta tante a fait quelque chose d'intelligent en envoyant cette lettre à Dumbledore. Sans elle, nous te chercherions encore. Tu es prêts à partir? »

« Oui » Ron pouvait lire sur le visage de Harry à quel point son ami avait hâte de retrouver son amoureux…

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« Waou! Hagrid t'en a fait cadeau! Elle est géniale Harry! Sirius serait heureux de savoir qu'elle est à toi maintenant! »

Harry déplaça la moto de sous l'énorme drap où l'avait caché sa tante et l'enfourcha. Lui et Ron qui flottait à côté de la moto sur le balais de Draco attendait anxieusement que Pétunia leur signale que la voie était libre. En effet, quand Ron et lui étaient descendus pour aller chercher la moto, la tante Pétunia avait été trop heureuse de collaborer avec eux pour couvrir leur fuite aux yeux de Vernon et Dudley. Elle surgit tout d'un coup à bout de souffle dans le garage.

« Vous… pouvez …déguerpir… maintenant. » Elle prit quelques secondes afin de reprendre son souffle. « Vernon et Dudley sont à la cuisine. »

Ron frappa le sol avec son pied et Harry s'écria « démarre! ». Ils s'envolèrent juste au moment où l'oncle Vernon entrait dans le garage en disant : « Pétunia chérie, je ne trouve pas le sel, est ce que tu pou….QUE FAIT-IL ICI CELUI LÀ! » Harry et Ron franchirent la porte du garage juste à temps pour voir Pétunia tomber dans les pommes et atterrir dans les bras de son époux qui avait vraiment l'air d'être sur le point de faire une crise cardiaque. Ils pouffèrent de rire et disparurent bientôt derrière les nuages.

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La lumière du jour s'amenuisait à l'horizon et de lourds nuages gris assombrissaient lentement le ciel. Draco plaqua sa main sur la fenêtre de l'infirmerie. Mais que faisait donc Ron? Le soleil allait bientôt se coucher et un orage menaçait d'éclater et il n'était toujours pas de retour. Un éclair déchira le ciel soudain et éclaira brièvement le lac. Il fallait qu'il sorte! Il n'en pouvait plus d'être enfermé là à attendre avec Pomfresh qui surveillait ses moindres mouvements! Il se concentra un moment et laissa venir à lui ses pouvoirs de vélane. Quand il vit une douce lumière dorée l'entourer, il sut qu'il pourrait maintenant aisément échapper à l'infirmière un peu trop zélée.

« Madame Pomfresh? »

« Que puis-je faire pour vous monsieur Malfoy? » interrogea l'infirmière sans se retourner, occupée qu'elle était à classer divers flacons par ordre alphabétique sur une table. Un sourire prédateur s'étendit sur le visage de Draco tandis qu'il avançait vers elle. Arrivé à sa hauteur il posa sa main sur son épaule et elle sursauta avant de se retourner brusquement en laissant tomber le flacon qu'elle avait en main qui alla se fracasser par terre.

« Oh! » dit-elle semblant éblouie, et le regard irrité qu'elle affichait une seconde plutôt s'évanouit instantanément. « Vous m'avez surprise monsieur Malfoy… » ajouta-t-elle en souriant d'une façon ridicule. Draco caressa la joue de l'infirmière en se promettant d'agir vite avant que la pauvre femme ne tombe amoureuse de lui.

« Je vais aller faire un tour près du lac, si ça ne vous déranges pas bien sûr… » Draco continuait de sourire en affichant toutes ses dents parfaitement blanches. Il sentit l'infirmière trembler sous sa caresse et il retira immédiatement sa main sans toutefois cesser de sourire. « Faites comme bon vous semblera. » lui dit-elle dans un souffle. « Merci, ma chère. » il se pencha et lui planta un baiser sonore sur la joue et l'infirmière rougit profondément en regardant son patient s'enfuir et ne pouvant rien y faire tant elle était subjuguée.

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Draco n'eut pas la tache facile pour sortir du château. Il faut dire qu'il était assez voyant avec son pyjama de soie vert émeraude. Il avait faillit être repéré par Miss Teigne et s'était caché juste à temps derrière une statue pour éviter la sale rapporteuse de Rusard. La chatte du concierge avait reniflé l'air avec suspicion quelques instants et Draco avait retenu son souffle tapis dans l'ombre. Mais elle avait finalement laissé tomber et avait poursuivit son chemin, probablement pour prendre au piège des élèves en faute. Il avait rencontré deux ou trois premières années sur son chemin, mais ceux-ci étaient beaucoup trop effrayés par le préfet des Serpentard pour dire quoi que ce soit à personne. Il était finalement rapidement parvenu aux grandes portes du château malgré les circonstances.

Un vent fort souffla sur Draco dès qu'il eu posé les pieds dehors et il frissonna. Il était pieds nus et l'herbe froide sous ses pieds engourdissait ses orteils, mais il n'en avait cure. Le lac l'attirait comme un aimant. Comme à chaques fois qu'il se sentait désespéré, il avait l'impression que le lac l'appelait. Mais ce soir cette impression n'avait jamais été aussi forte.

Arrivé près du lac, Draco monta sur un petit rocher assez surélevé pour qu'il puisse avoir une bonne vue d'ensemble. Les éclairs avaient redoublés d'intensité et à chaques fois que l'une d'elle zébrait le ciel, il pouvait voir l'eau verte miroiter au dessous de lui. Draco fit briller sa lumière autour de lui faiblement et commença à fredonner doucement. Lentement, dans l'inconstante lumière fournie par les éclairs il pu voir plusieurs têtes petites et plus grosses émerger à la surface de l'eau et il sourit.

«Estannen ernil heleg! » ( on m'appelle le prince de glace ) leur cria-t-il à la ronde.

Les petites créatures cornues appelés Strangulots et les autres à la peau grise et à la chevelure hirsute vert sombre doté de yeux jaunes perçants connues sous le nom d'êtres de l'eau, s'inclinèrent avec respect devant lui.

« Le suilon ernil heleg » ( sois le bienvenu prince de glace ) lui répondirent-ils à l'unisson. Puis Draco se mit à chanter d'une voix incroyablement juste et douce.

« Im brannon hith » ( je suis le seigneur de la brume )

« Eriol hon elenath, galad hon hend, turo e dold » ( seul son étoile, l'éclat de ses yeux, peuvent me sortir des ténèbres)

« Ethuil dold hoth draug hollen » ( la source sombre et sa horde de loups approche )

« Raug ethir » ( le démon me surveille )

« Hon elenath malthen, ai geri ovras glae min sereg min gwaith » ( son étoile doré, qui fend la foule, sauvera notre sang, notre peuple )

Draco se pencha soudain semblant en proie encore une fois à une douleur vive. Les êtres de l'eau et les strangulots semblèrent soudainement pris de panique et regardaient dans toutes les directions, comme si ils avaient été pris en faute.

« No in elenath hîlar nan hâd gîn, ernil heleg! » ( puisse toutes les étoiles éclairer ton chemin prince de glace ) s'écrièrent-ils tous avant de disparaître rapidement sous l'eau.

Draco releva la tête et sa gorge se serra douloureusement et la lumière qu'il projetait s'éteignit. Il était à nouveau seul, pensait-il avec désespoir.

« Lin glaer naer ernil heleg, galad nin hend turo e dold…melian? » ( ton chant est triste, prince de glace, est ce que l'éclat de mes yeux te sortira des ténèbres….mon amour? )

Draco se retourna lentement en se tenant le ventre, l'enfant venait de le frapper encore plus fort qu'il ne l'avait jamais fait. Il vit Harry et Ron qui le regardait étrangement, non loin sur le rivage. Ils étaient trempés et seulement alors Draco réalisa qu'une pluie torrentielle s'était mise à tombée. Ron tenait son balais d'une main et Harry était debout à côté de sa moto. Harry commença à avancer vers lui et l'enfant donna un autre coup dans son ventre, si fort que sa vision s'embrouilla, puis tout devint noir.

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« Monsieur Potter! Vous êtes revenu! Monsieur Weas…Oh par la grande Rowena! Déposez le sur son lit! Où était-il? Que s'est il passé? J'ai eu l'impression d'être dans une sorte de transe puis après l'infirmerie était déserte, je viens tout juste d'envoyer un elfe de maison quérir le professeur Rogue! Là ! Comme ça, faites attention! »

Harry et Ron s'empressèrent de déposer Draco sur son lit. Draco se mit à frissonner violemment. « Froid…j'ai froid… » marmonna-t-il de façon incohérente. Madame Pomfresh accouru immédiatement au chevet de son patient. « Lumos! » dit-elle et elle dirigea sa baguette vers les yeux clos de Draco Elle regarda ses yeux attentivement, les éclairants avec sa baguette, en soulevants chaques paupières délicatement. « Nox! » sa baguette s'éteignit et elle toucha Draco d'une main d'experte un peu partout en marmonnant des « Hum! Hum!….Je vois!…C'est bien ce que je croyais!… »

« Qu'est ce qu'il a madame? » demanda Harry d'une toute petite voix.

« Une légère hypothermie. » annonça-t-elle sur un ton professionnel. « Monsieur Weasley et vous, dépêchez vous de le déshabiller pendant que je vais chercher des couvertures. Ron regarda Harry qui commençait à déboutonner la chemise de Draco. « Heu Harry… » dit il le visage tout rouge, Harry se retourna et le regarda sans comprendre. « Heu… » Poursuivit Ron, « je préférerais lui enlever sa chemise tu vois… » acheva t il les joues en feu. Harry leva les yeux au ciel mais il commença à enlever le pantalon de son petit ami, comprenant la soudaine pudeur de Ron. Ron sembla soulagé et bientôt Draco n'avait plus que son boxer sur lui. « Froid…Harry…j'ai froid… » Harry regarda Draco et lui prit la main « shhh! Je suis là maintenant. Madame Pomfresh est partie te chercher des couvertures. » Draco ouvrit les yeux lentement et son regard se dirigea vers Ron. « Merci de l'avoir ramené, Ron… » Ses yeux se refermèrent aussitôt.

« Il est épuisé. Il a passé les deux derniers jours à attendre votre retour monsieur Potter. Voilà, comme ça, ça devrait aller mieux. » Madame Pomfresh recouvrit Draco de couvertures épaisses. «Et l'enfant? » Demanda Harry anxieusement. L'infirmière posa une main sur son épaule dans un geste rassurant. «Il n'y a pas à vous en faire monsieur Potter » lui dit-elle doucement. «Votre enfant ne sera pas affecté par tout cela. » Harry poussa un soupir à peine perceptible et murmura à l'infirmière un «merci » à peine audible. Elle lui rendit son sourire et se retira un peu plus loin pour remplir divers parchemins avec une grande plume d'aigle. Harry s'assit sur le lit à côté de Draco et Ron prit place sur le lit vide à côté. Harry repoussa une mèche de cheveux qui était retombée sur le front de Draco et il lui murmura doucement « le melon ernil heleg » ( je t'aime prince de glace )

« C'est quoi ce langage étrange? Une langue comme le fourchelang peut être? Toi et Draco pouvez communiquer avec les êtres de l'eau? Tu ne me l'avais jamais dit! »

« C'est la langue des elfes de la Lothlorien, le sindadrin, monsieur Weasley. J'ignorais cependant que monsieur Potter la connaissait. »

Ron se retourna brusquement et Harry détacha son regard de Draco pour apercevoir le professeur Rogue marcher vers eux flanqué de Zeky qui ne cessait de se donner des coups sur la tête en marmonnant « méchant Zeky! Méchant Zeky! » Il vint s'asseoir sur le lit à côté de Ron tout en ignorant celui ci et en fixant son attention sur Harry. « Méchant Zeky! » continuait l'elfe sans relâche. « Tu peux disposer Zeky et cesse de te frapper comme ça tu es ridicule! » tonna Rogue irrité, l'elfe marmonna un « oui monsieur » à peine audible et disparu aussitôt. Rogue inclina la tête de côté et reporta intensément son attention sur Harry.

« Cin ist lamb in elen Potter? » ( vous connaissez le langage des elfes Potter? )

« Je l'ai appris dans les livres de Tolkien, monsieur. Je ne comprends pas pourquoi par contre Draco le connais ni pourquoi les êtres de l'eau savent le parler. »

« Qui est ce Tolkien? » demanda Ron en regardant Rogue et Harry à tour de rôle.

« Tolkien, n'était qu'un sorcier imbécile qui aimait un peu trop les moldu. Il a obtenu par je ne sais quel miracle, la permission du ministère de la magie de publier quelques livres où il dévoilait une partie de notre monde au moldu. Évidemment chacun des livres imprimés sont équipé de sortilèges spéciaux qui font croire aux moldu que tout leurs contenu n'est que légendes. Personnellement je trouve que c'est une bien piètre façon d'acquérir de la notoriété. »

« Tolkien était un sorcier! » s'écria Harry « vous voulez dire que les elfes de la Lorien ne sont pas une légende? » la mâchoire de Harry touchait presque le sol tant il était étonné par les propos de son professeur.

« Oui Potter » répondit Rogue calmement. « Tout cela existe dans un monde parallèle au notre et les nobles familles telles que celles des Malfoy ont de rare contact avec les elfes. Draco s'est même lié d'amitié avec l'un d'entre eux nommé Emir. C'est ce dernier qui lui a tout appris du langage elfique, Emir était attiré par le côté vélane de Draco mais Draco n'a jamais cédé à ses constantes avances, je comprends mieux maintenant… »Rogue se tu en adressant à Harry un regard éloquent et Harry baissa les yeux mal à l'aise.

« Mais pourtant je sais que Draco a eu de nombreuses aventures ici à Poudlard. » dit Harry sans lever les yeux.

Rogue leva les yeux au ciel et pour un instant il eu presque l'air amusé. « Oui je connais par cœur les nombreuses inventions de l'esprit fertile de miss Parkinson. En réalité Potter il n'y a eu que monsieur Zabini avec qui Draco a connu une brève aventure et seulement m'avait il dit parce que son teint hâlé et ses cheveux bruns foncés lui rappelaient quelqu'un d'autre… »

« Moi » dit Harry laconiquement.

« Oui vous. » dit Rogue dans un soupir. « Vous êtes son partenaire et cela il l'a sentit dès la première fois qu'il vous a vu. » Il se pencha et pris la main de Draco en fronçant les sourcils. « Poppy? » appela-t-il. Madame Pomfresh abandonna ses parchemins et sa plume et vint rapidement les rejoindre. « Professeur » dit poliment l'infirmière en inclinant légèrement la tête. « C'est une hypothermie, c'est ça? » l'interrogea Rogue. « Oui professeur, légère heureusement. Je crois que dès demain matin il sera beaucoup mieux. » Avant de lui répondre, Rogue regarda Draco. « Pourquoi, au nom de Salazard, l'avez-vous laissé sortir Poppy. » L'infirmière sembla tout d'un coup embarrassée. « Je…je ne sais pas ce qui c'est passé professeur. Une minute il était là et puis j'ai vu une sorte de lumière et pouf! » elle fit claquer ses doigts « Il était disparu. » La pauvre femme était maintenant aussi rouge qu'une tomate. Le professeur Rogue hocha la tête lentement. « Mmm, je vois. » dit-il « Ma pauvre Poppy j'ai bien peur que Draco ai usé de ses pouvoirs de vélane sur vous. Vous n'avez pas à vous sentir embarrassé. » Ajouta t il en voyant le teint écarlate de l'infirmière. « Oh! Par la grande Rowena! » cria celle-ci en s'enfuyant en courant vers la sortie tout en tentant sans succès d'étouffer ses sanglots. « Les femmes! Vraiment! » s'exclama Rogue en levant les yeux au ciel.

« Allez, venez maintenant messieurs. Nous devons laisser monsieur Malfoy se reposer. »

Ron se leva pour emboîter le pas à son professeur mais Harry ne bougea pas.

« Potter? » Rogue regarda Harry en haussant les sourcils. Harry prit une grande respiration, semblant rassembler tout son courage. « J'aimerais passer la nuit ici monsieur. » dit-il en défiant Rogue du regard. Il fut plus que surpris de voir Rogue ébaucher un sourire. « Je préviendrai madame Pomfresh, Potter. Bonne nuit. » Harry laissa échapper un soupir. « Merci monsieur. Bonne nuit Ron. » Ron lui sourit amicalement. « Tu remercieras Draco de ma part pour le ballais. » Harry lui rendit son sourire. « Sans problème vieux et merci d'être venu me chercher. » Ron lui fit un clin d'œil et lui et Rogue sortirent silencieusement de l'infirmerie. Harry s'étendit à côté de Draco et après s'être assuré qu'il respirait normalement, il s'endormit très vite.

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Harry faisait un rêve étrange. Un rêve carrément érotique. Il voyait un elfe de la Lorien et Blaise Zabini complètement nus devant lui en train de s'embrasser. Quelqu'un était derrière lui et avait encerclé un bras autour de sa taille tandis qu'une main caressait son membre durcit. Une bouche d'une sensualité incomparable se promenait doucement dans son cou et à cette seule caresse il reconnut Draco. Le bras qui encerclait sa taille se retira lentement et bientôt il sentit quelque chose de visqueux et froid être appliqué entre ses fesses. «Draco… » murmura-t-il. «Je suis là… » lui répondit une voix lointaine. Harry ne put répondre. Quelque chose entrait en lui, le creusant centimètres par centimètres et soudain il avait mal, très mal…

«Ssshhh! Calme toi, la douleur va passer. » Une main s'était posée sur sa bouche et Harry se sentait complètement désorienté. «Ne cri pas. » murmurait la voix de Draco dans son cou «il ne faut pas réveiller Pomfresh, elle dort dans le bureau juste à côté. » Harry ouvrit les yeux et reconnut tout de suite l'infirmerie. Il était couché sur le côté et Draco était derrière lui et lui mordait doucement l'épaule. Il tassa la main qui était sur sa bouche et il grimaça, réalisant avec effroi que le rêve qu'il venait de faire n'était pas très loin de la réalité car il en était certain à présent, Draco avait profité de son sommeil et d'une de ces foutues érections matinales pour… Et maintenant il…commençait à bouger! «Draco j'ai mal… » lui dit-il en mordant très fort dans l'oreiller. «Je n'ai jamais fais cela avant… » acheva-t-il misérablement. Il sentait Draco qui poursuivait le mouvement de vas et viens en lui lentement. « Har…Harry, c'est si bon mmm, j'étais certain que Thomas ne t'avais jamais touché de cette façon. Mmmm, tellement bon Harry, laisse moi être le premier… »

Draco entoura son sexe avec la main qui quelques instants plutôt était sur sa bouche et entreprit de le caresser avec lenteur. La vision de Harry s'embrouilla un peu tandis que plaisir et douleur se mêlait tout à la fois. «Je viens de découvrir une autre chose que j'aime chez-toi Potter. » Draco s'interrompit et se mit à bouger dans un angle plus précis, trouvant soudain sa prostate et y appuyant chacun de ses assauts. Harry poussa ses fesses plus à fond, il voulait bouger contre Draco, le sentir le plus possible. Il ne voulait surtout pas que ça s'arrête même si ça lui faisait un mal de chien, même si pour au moins deux jours il ne pourrait plus s'asseoir sans repenser à ce matin là, tout ce qui comptait à ce moment précis c'était que Draco le baisait et c'était le paradis.

«Plus…Draco encore! » plaida Harry en gémissant. «Quelle est cette chose que tu aimes chez moi…oh! mmmm! » Draco bougeait et le caressait de plus en plus vite. «C'est…cette chaleur qui….oh…oui…qui m'entoure quand je…hum…suis en toi…tu ne sais pas à quel point tu es sexy…co…comme ça. » Harry releva un peu la tête et Draco passa sa langue sur ses lèvres pour en tracer le contour avec sa salive, les laissant brillantes et donnant à la bouche du brun une allure encore plus appétissante, le Gryffondor frémit et ouvrit sa bouche pour l'accueillir. Ils se joignirent dans un baiser fiévreux où se mêlèrent soupirs et gémissements. Maintenant Harry ne ressentait plus de douleur seulement une chaleur intense qui menaçait de le submerger à tout moment. Draco frappa sa prostate une dernière fois et Harry sentit un liquide chaud envahir ses entrailles en un millier de petites pulsations. La main de Draco se serra encore plus sur son sexe en se convulsant au rythme de son orgasme et Harry n'y tint plus et laissa sa semence chaude se déverser sur la main de l'homme qu'il aimait.

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Harry regardait son uniforme de Quidditch et ses sous vêtements par terre, enfin tout ce qu'il avait sur le dos quand il s'était couché la veille. «Comment as-tu pu m'enlever tout ça sans que je ne m'en rende compte? » Draco abandonna avec réticence la tâche qu'il était en train d'accomplir, c'est à dire embrasser chaques parcelles du corps de Harry avec passion pour lui répondre. «Cesse de poser des questions stupides pendant que j'essaies de te faire l'amour… » Harry ri doucement, à l'évidence Draco avait retrouvé la forme et du coup toute son arrogance et cela le rendait délicieusement heureux. «Qu'est ce qui te fais rire? » demanda Draco entre deux baiser. «Toi. Je suis seulement content de retrouver le Draco Malfoy que je connais. » Draco le saisit par les épaules et le plaqua sur le matelas. Il se pencha ensuite pour aller dévorer le lobe de l'oreille droite de Harry qui frémit sous sa caresse. «Le melon Potter. »( je t'aime Potter ) Harry se raidit soudainement et Draco laissa son oreille pour pouvoir regarder son petit ami dans les yeux, mais Harry évitait délibérément son regard. Draco leva les yeux au ciel. «Qu'est ce qu'il y a encore? » Harry le repoussa et s'assit bien droit dans le lit. Draco continua de promener sa main paresseusement dans son dos, mais Harry s'éloigna un peu afin qu'il ne puisse plus le toucher.

«Harry, merde! » S'écria Draco irrité. «Cela faisait trois jours que je ne t'avais pas touché, que tu ne m'avais pas touché, peu importe ce que c'est, est ce que cela ne peut pas attendre à tout à l'heure! » Draco vit Harry pencher la tête et se prendre le visage dans les mains. «Non. » Souffla celui-ci «Cela ne peut attendre. J'ai besoin de savoir Draco, j'ai besoin de savoir comment tu vas et ce qui s'est passé entre toi et Zabini et ce Emir, je suis confus, tu vois jusqu'à hier je croyais que les elfes n'existaient que dans les livres et je te retrouve sur un rocher en train de parler leur langage avec les êtres de l'eau et les Stangulots. » Draco se releva et entoura de ses bras le torse de Harry et le força à enlever ses mains de son visage afin d'entrelacer leurs doigts ensemble. Harry ne le repoussa pas et laissa tomber sa tête sur l'épaule de Draco.

«Je comprends. » Murmura Draco tout contre son oreille. «Nous avons traversé en une seule semaine, ce que certains couples peuvent traverser en une dizaine d'années. Cela dit, je vais très bien Harry. Moi et notre enfant allons beaucoup mieux depuis que tu es revenu, mais depuis qu'il est en moi je ressens les choses différemment et je sais que le Seigneur des ténèbres n'est plus très loin de nous, Harry, il se rapproche et nous sommes en danger plus que jamais. »

Harry serra les mains de Draco fortement avec les siennes. «Je sais. » soupira-t-il «Ma cicatrice m'a souvent fait souffrir ces derniers temps. Pourquoi es-tu allé sur ce rocher hier? »

«J'étais nerveux, et quand je suis nerveux j'aime aller près du lac pour faire le point. Je dois avouer par contre que je ne croyais pas que les êtres de l'eau et les Strangulots viendraient m'écouter chanter. Ils ont de fréquents contacts avec les elfes et c'est pourquoi ils connaissent si bien leur langage. »

«Le professeur Rogue m'a parlé d'Emir…et de Zabini. » Harry ferma les yeux en serrant ses paupières très fort, il n'était plus certain si il voulait vraiment savoir. Il commençait à ressentir de la jalousie et il n'aimait pas du tout le serrement que cela lui causait au creux de son estomac. » Draco déposa un doux baiser sur sa joue.

«Emir est un ami. Un ami seulement et ça je crois qu'il l'a compris. Je le vois plus rarement désormais, il préfère prendre le temps de m'oublier, d'une certaine façon et je respecte cela. » La voix de Draco était douce et rassurante et Harry se détendit un peu. «Blaise par contre c'est une autre histoire… » Harry leva un peu la tête pour pouvoir regarder Draco dans les yeux. «Comment une autre histoire? » Demanda-t-il. «Il était amoureux de moi et moi non, alors j'ai dû cesser de le voir. Ca fait déjà huit mois que tout est fini entre nous, mais je peux voir dans ses yeux quand il me regarde qu'il m'en veux encore. Ca doit te rappeler quelque chose n'est ce pas? » Harry acquiesça. «Dean, mais je crois avoir de la chance puisqu'il ne se rappelle de rien. Je ne voudrais pas qu'il souffre à cause de moi… » Draco eut un petit rire. «Vraiment Harry! Tu es un Gryffondor jusqu'au bout des ongles! » Harry se retourna brusquement et captura ses lèvres et ils s'enlacèrent dans un baiser passionné qui les laissèrent tout deux essoufflés. Harry allait plonger de nouveau pour embrasser Draco, quand le grincement d'une poignée se fit entendre.

Harry se pencha afin de pousser rapidement tout ses vêtements sous le lit et Draco fit de même avec les siens de son côté. Ils s'étendirent sur le dos en même temps et fermèrent presque entièrement leurs yeux, ne laissant leurs paupières ouvertes que d'un millimètre pour pouvoir apercevoir qui entrait. Harry pris la main de Draco sous les couvertures et tous deux attendirent anxieusement que l'intrus parte en espérant qu'ils ne se feraient pas surprendre ainsi.

Harry et Draco retinrent en même temps un cris de surprise. Ils avaient crus tout deux que le bruit qui avait attiré leurs attention provenait de la porte d'entrée, mais non. C'était la porte du bureau de madame Pomnfresh et c'était Severus Rogue qui en sortait en reboutonnant les derniers boutons du haut de son habituelle robe noire. Puis ensuite madame Pomfresh passa la tête dans l'entrebâillement de la porte et ils virent leur professeur et l'infirmière de l'école s'embrasser un long moment. Puis Rogue souhaita un «bonne journée Poppy » à madame Pomfresh et sortit de l'infirmerie sous le regard énamourée de cette dernière.. Une fois que madame Pomfresh eu refermée la porte de son bureau, Harry et Draco pouffèrent de rire le plus silencieusement possible. «Oh…oh Merlin ca c'était la meilleure! » Draco essuya une larme avant de poursuivre «Poppy et Severus! Ca vas me prendre un mois entier avant de pouvoir le regarder en face en gardant mon sérieux! Que fais-tu? » Harry s'était levé et était en train de remettre son uniforme de Quidditch. «Je dois me laver et me changer avant le début des cours love. Je ne sais pas ce qui vas nous arriver avec toute cette histoire, mais je crois que nous devrons nous montrer discret à partir de maintenant pour ne pas alerter Voldemort ou un de ses acolytes…et on ne peut jamais être certain à 100 de l'endroit où ce meurtrier cache ses espions. »

Draco approuva lentement de la tête. «Tu a raison love. Je crois que je vais pouvoir reprendre les cours aujourd'hui et j'ai songé que ce serait sûrement une bonne idée si toi, moi, Ron et Granger puissions établir une sorte de plan, tu sais pour se préparé à toutes éventualités. » Harry n'aurait pût alors offrir un sourire plus sincère à son petit ami. «Tu souhaites vraiment que Ron et Hermione nous aides? » Dit-il ne pouvant dissimuler sa joie. Draco lui rendit son sourire. «Oui. J'ai déjà fais la paix avec Ron et j'espère qu'Hermione me pardonnera mes erreurs passées… » Harry se pencha et lui donna un rapide baiser sur la bouche. «Je suis certain qu'elle le fera. » lui assura-t-il. «Je pense » reprit Draco rapidement «que l'on devrait aller le plus souvent possible près du lac, le soir après chaques dîner. Puisque nous sommes presque assuré que les événement prédit dans ton rêve et par Firenze se dérouleront là bas. Ainsi nous ne serons pas pris de cours et nous arriverons toujours préparé, au cas où… » Harry frissonna malgré lui. «Crois-tu que Ron et Hermione devraient nous accompagner pour ces «ballades » près du lac? » «Définitivement. » Répondit Draco avec fermeté. «Nous ne serons pas trop de quatre, ça j'en suis sûr. Et cela va de soit que je mettrai Severus au courant de ce que nous faisons. » Harry se pencha à nouveau et pris Draco dans ses bras et ils s'étreignirent un long moment avant que Harry se libère doucement de leur étreinte. «Je te retrouve en Transfiguration tout à l'heure d'accord? » Draco lui fit signe que oui et le poussa gentiment pour le forcer à s'en aller en fixant malicieusement ses yeux sur les fesses de Harry Potter, ce gars qu'il adorait…

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Harry, Ron , Hermione et Draco conclurent un pacte ce soir là en présence du professeur Rogue. Ils iraient au devant d'un possible danger, chaques soir après le dîner et tout cela sous l'étroite surveillance de Rogue et Dumbledore. Hermione et Draco avait fait immédiatement la paix et Hermione avait promis d'aider Draco si un problème quelconque survenait pendant sa grossesse.

Tandis que les jours passaient la grossesse de Draco devenait plus évidente que l'avait prévu Rogue au départ. Draco faisait des pieds et des mains pour la dissimuler sous ses robes de sorcier qui étaient heureusement très amples. Harry et lui restaient discret sur leur relation et marchaient souvent le longs des corridors de l'école, chacun de leurs côté, rendant perplexes tous les élèves quant à la nature de leur relation. Personne dans tout Poudlard n'avait en effet oublié le petit interlude dans la grande salle un certain samedi matin juste avant la mystérieuse fuite de Harry Potter. Et tout les soirs comme ils avaient convenus le quatuor se retrouvaient et s'installait sur les rives du lac sur une couverture pour discuter de choses et d'autres, mais gardant toujours l'œil à l'affût au cas où…

De plus en plus de hiboux provenant du ministère arrivaient à Poudlard avec d'inquiétants messages. Il y avait de plus en plus de mouvement chez les troupes de Voldemort et il fut décidé par mesure préventive qu'une quinzaine d'aurors assurerait la protection du château jour et nuit dans un relais constant. Les professeurs essayaient d'être rassurant envers les élèves mais une tension palpable semblait s'être installée dans toute l'école. Quand parfois Harry et Draco se promenaient ensemble sur les terres de Poudlard, Draco ne pouvait s'empêcher de remarquer le regard brillant qu'avait Harry quand il observait les aurors dans leurs travail. Et quand Harry remarquait qu'il l'observait, il se contentait de lui sourire et de caresser son ventre subtilement. À chaques fois Draco était certain de sentir une minuscule décharge d'énergie lui traverser le corps, lui rappelant que bientôt Harry et lui auraient de grandes responsabilités pour des garçons de leurs âge et il se demandait parfois comment ils allaient s'en sortir…

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«Salut Harry ! Tu as fais une belle ballade? » cria Hermione pour que Harry puisse l'entendre malgré le bruit du moteur.

Harry acquiesça et ordonna à sa moto d'arrêter et il descendit en écarquillant les yeux de surprise. Il avait fait une petite ballade en moto en attendant que ses amis viennent le rejoindre sur la plage. Draco lui avait dit qu'il resterait dans sa chambre toute la soirée car il avait très mal au ventre et Harry lui avait fait promettre de se reposer. Maintenant, en le voyant là, semblant plaisanter avec Ron et Hermione, son sang se mit à bouillir dans ses veines. Draco n'était vraiment pas raisonnable! Il allait donner naissance à leur enfant d'un jour à l'autre et il ne trouvait rein de mieux à faire que de plaisanter avec ses copains! Il marcha doit vers eux et arrivé devant Draco il fronça les sourcils pendant que celui ci le regardait innocemment, le soleil couchant se reflétant dans ses yeux gris.

«Draco » dit-il sur un ton sévère. «Tu ne devrait pas être ici. Tu m'avais promis que tu te reposerais. » Draco lui pris la main et le força à s'asseoir à côté de lui. «Je vais mieux » assura-t-il doucement «de plus j'ai pensé que l'air frais me ferais du bien. » Il prit le menton de Harry et l'embrassa avec une infini douceur. Le Gryffondor laissa tomber immédiatement les armes et approfondit leur baiser. «Je crois que je ne m'habituerai jamais à voir mon meilleur ami si amoureux… » marmonna Ron à Hermionne. Pas assez bas cependant pour qu'Harry ne l'entende pas et il se mit à rire au milieu du baiser et Draco le relâcha en faisant la moue. «Weasley! Tu ne pourrais pas garder tes remarques idiotes pour toi, tu distrait Harry de ses plus agréables fonctions. Je dois admettre qu'il embrasse comme un dieu. » «Alors rentrons » lui susurra Harry à l'oreille «à l'évidence il n'arrivera rien ce soir et j'aimerais bien faire un tour dans ta chambre avant de rejoindre mes communs… » Draco eu l'air bizarre pour une fraction de seconde,mais il se reprit rapidement et accepta la main que Harry lui tendait et ils se levèrent en souhaitant une bonne soirée à Ron et Hermione qui les saluèrent à peine tant ils étaient occupés à se dévorer des yeux.

Harry monta sur sa moto, mais Draco s'arrêta à côté de l'engin, semblant hésiter tout d'un coup.

«Qu'est ce que tu attends? » L'interrogea Harry intrigué «Monte, allez! » Dit-il en tapotant le siège derrière lui. Draco secoua la tête vigoureusement comme pour se réveiller. «Excuse-moi, je ne doit pas être dans mon assiette. » Il monta derrière Harry et celui-ci le gronda gentiment. «Je t'avais bien dit que tu avais besoin de repos. » Draco se contenta de lui sourire et Harry serra le guidon de sa moto un peu plus fort se préparant à partir rapidement pour ramener Draco au château. Il commençait à être très inquiet pour son amoureux…

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«DÉ-MA-RE! » Répéta Harry pour la troisième fois, mais sa moto refusait obstinément de bouger. «Euh…je ne comprends pas ce qui se passe love. Je vais réessayer et si ça ne fonctionne pas nous devrons rentrer à pied, désolé » Encore une fois Draco ne lui répondit pas et se contenta de lui sourire étrangement. «Voyons » songea Harry «que m'avais dit Hagrid au sujet du fonctionnement de cette moto. » Il se concentra un instant sur la conversation qu'il avait eu avec le demi-géant au début du mois, puis lentement les paroles de Hagrid reprirent forme dans son esprit.

«Elle peut sentir si la personne qui la monte est mauvaise ou te veux du mal. Dans ce cas elle refusera de démarrer. »

Un frisson glacé lui traversa la colonne vertébrale. Qu'est ce que cela voulait dire? Il était persuadé que Draco ne lui voulait aucun mal…Non, cette moto était décidément détraquée. Il constata qu'il avait perdu au moins vingt minutes à essayer de la faire démarrer et maintenant le soleil s'était couché et tout aurait été très sombre si il ne s'était agis de la lune qui éclairait faiblement les rives du lac, il n'y aurait rien vu du tout.. Un bruit étouffé sur sa gauche attira soudain son attention.

«MmmmmmmHarrmmmmmmfaitmmmmmmATTENTION! »

Il eu à peine le temps de réaliser que la voix qu'il avait entendu appartenait à Hermione, qu'il fut violemment projeté en bas de sa moto. Il entendit Draco rire derrière lui. Il se releva rapidement et constata avec soulagement qu'il n'avait mal nul part.

«Comme on se retrouve, monsieur Potter. Ca faisait un bout de temps depuis notre dernière rencontre au ministère. »

Le cœur de Harry cessa de battre quelques secondes pendant qu'un sentiment d'horreur indescriptible s'infiltrait en lui. Il se retourna pour faire face à son ennemi mortel et il eu un haut le cœur. Oui Voldemort était là dans toute son horrible difformité de serpent mais ce qui le choqua le plus c'était qu'il était debout à côté de Draco, lui caressant les cheveux avec affection tandis que Draco le regardait avec adoration comme un animal soumis. Harry essaya de contrôler du mieux qu'il pouvait la panique qu'il sentait monter en lui.

«Que…que lui avez-vous fait! » cria-t-il. Le seigneur des ténèbres se mit à rire. «Est ce possible mes amis que celui qui a failli me vaincre alors qu'il n'était qu'un bébé puisse être aussi bête! » Et le rire du sorcier dément retentit de nouveau encore plus cruellement. «Mes amis? » songea Harry dont la panique semblait maintenant vouloir le submerger. Il regarda autour de lui et vit avec horreur que Voldemort n'était pas venu seul. Bellatrix Lestrange, Peter Pettigrew étaient là aussi comme dans son rêve. À la seule différence que Lestrange retenait Hermione prisonnière et Pettigrew de son côté retenait solidement Ron. «Mais dans mon rêve il y avait aussi… » «NON! » cria-t-il «ce n'est pas possible! » Le beau visage de Draco souriant sur sa moto n'était plus tandis que les effets du polynectar se dissipait laissant place à un Lucius Malfoy qui le dévisageait avec un sourire narquois.

«Sale rat! » cria Harry dont la panique avait disparue pour laisser place à une rage comme il n'en avait jamais ressentie auparavant. «Où est Draco? OÙ EST DRACO! » Voldomort ricana et fit signe à quelqu'un que Harry ne pouvais pas voir de s'approcher. Quand il vit deux silhouettes émerger de l'ombre derrière les buissons tout près, Harry se mit à trembler comme une feuille.

«Non! » cria-t-il «Rogue! Vous n'êtes qu'un sale traître! »

Le professeur Rogue ne cilla pas sous l'insulte que venait de proférer Harry et il resserra son étreinte autour de la taille de Draco qui semblait très faible. Il avait été bâillonné avec sa propre cravate des Serpentard et était à moitié nu. Il n'avait sur lui que son pantalon, exposant à la vu de tous son ventre qui était maintenant de la même taille qu'une femme enceinte de sept mois. Il adressa un regard suppliant à Harry et celui-ci sembla sortir de sa torpeur et se rappela enfin avoir pris sa baguette avec lui. Il l'a saisi et la pointa en direction de Rogue.

Un «Impero » retentit puis un autre et encore un autre et encore un autre et un quatrième. La tête de Harry était en train de se vider de toutes pensées à une vitesse alarmante. Voldemort, Malfoy, Lestrange et Pettigrew avait tous leurs baguettes pointées sur lui et la force magique que Harry ressentit était telle que sa volonté l'abandonna. Il était si bien à présent et sa tête était si légère.

«Tue le donc Harry! Il n'est qu'un poids pour toi, une nuisance…. » disaient les quatre voix de ses ennemis qui se mélangeaient dans sa tête. «Oui pourquoi je ne le tuerais pas? » se disait Harry « Ils ont raison, depuis le début il n'a été qu'un poids pour moi, une nuisance, ils ont raison. » Et, avec un sourire horrible Harry pointa sa baguette sur Draco. Les yeux de Draco s'agrandirent d'horreur «non! Harry! Mon amour! C'est moi Draco! Non! » Harry ouvrit la bouche tandis que ses ennemis continuaient à marmonner l'incantation. Ron et Hermione se débattaient en vain, complètement impuissants. Rogue continuait de tenir Draco fermement en l'exposant directement au tir mortel que Harry s'apprêtait à lancer. «Harry je t'en supplie » plaida Draco une dernière fois.

Un martèlement de sabots rapide se fit entendre et un sifflement sonore retentit presque au même moment. Une flèche provenant d'on ne sait où ricocha sur la main de Harry lui faisant échapper sa baguette et le faisant crier de douleur.

«Par Salazard! Lucius! » cria Lestrange en laissant s'échapper du même coup Hermione qui stupéfixa Pettigrew afin de libérer Ron. Une flèche décochée en même temps que celle qui avait désarmé Harry, avait atteint Lucius Malfoy au beau milieu de son front, elle n'était pas entrée assez profondément cependant pour lui être fatale et il tomba à genoux à côté de son fils. «Co…comment as-tu pu me faire ça…Lucius… » dit Draco d'une voix faible en regardant son père d'un air dégoutté. Du sang dégoulinait sur le visage de Lucius Malfoy mais il réussi malgré tout à adresser à son fils un sourire diabolique qui acheva de déformer ses traits harmonieux. «Tu n'es plus rien pour moi. Comment as-tu pu t'associer d'une telle façon avec ce Potter! » Lucius éclata d'un rire dément. «Et maintenant tu portes son stupide bâtard! Tu ne mérite pas de vivre! Tu n'es qu'une pauvre pédale! Maintenant JE vais te tuer et le seigneur des ténèbres pourra s'emparer de cet enfant remplis des plus puissants pouvoirs magiques qui ai existé sur cette terre et en faire le prochain seigneur des ténèbres! »

Des larmes de rage coulaient à présent sur le visage de Draco et Lucius bondit sur lui et entoura son cou de ses mains, et il se mit à serrer. Rogue essayait le plus discrètement possible d'arracher Draco de cette emprise mais ses efforts restèrent vains. Les effets de L'Imperium s'étaient dissipés et Harry se rendit compte de ce que son professeur essayait de faire. Rapide comme l'éclair il sauta sur le dos de Lucius et tira de toutes ses forces, mais il n'y avait rien à faire. La rage de Lucius le maintenait en place mieux que l'aurait fait un aimant sur du métal. «Achève le…Harry, je t'en supplie achève le! » Le supplia Draco qui commençait à suffoquer. Harry regarda Draco puis le professeur Rogue ne sachant plus quoi faire. « Ma baguette! » s'écria-t-il réalisant soudainement qu'il l'avait laissée derrière lui. Draco émit un bruit étouffé et Harry savait qu'il ne pourrait plus tenir bien longtemps. «Trouvez un autre moyen Potter! » Grinça Rogue entre ses dents. Harry réfléchit quelques secondes, puis il regarda Draco en pleurant à chaudes larmes. «Je suis désolé, love! » Harry brandit Devios bien haut dans les airs et réussit à planter la dague directement dans le cœur de Lucius qui s'effondra par terre silencieusement. «Oh mon Dieu » sanglotait Harry «oh mon Dieu! » Tuer quelqu'un même s'il s'agit de la personne la plus vil qui soit n'était pas une tâche facile, et cela Harry venait de le découvrir. Il retira la dague et l'essuya sur son pantalon, y laissant du coup une longue traînée rouge.

«AAAAAAAAAAAHHHHH! » Bellatrix Lestrange dirigea directement sa baguette sur Draco aussitôt qu'elle vit Lucius étendu mort par terre. «AVADA KEDAVRA! » La lumière verte jaillit de la baguette de la sorcière et Rogue poussa Draco par terre à côté de Harry et reçu le coup sur l'épaule et il s'effondra les yeux clos. Le son d'une autre flèche se fit entendre et pourfendit Bellatrix en plein ventre, et celle ci mourus sur le coup. Seulement alors Harry et Draco levèrent la tête pour voir d'où provenait ces flèches. «Emir » murmura Draco en se frottant le cou. «Firenze! » s'écria Harry. Sur le dos du centaure, Harry vit l'elfe de la Lorien avec ses longs cheveux blonds magnifiques, un arc à la main et un carquois remplis de flèches qu'il portait en bandoulière sur son dos. «Professeur! » criait Ron et Hermione en essayant désespérément de réveiller leur enseignant.

«Tu m'as pris mes deux plus fidèles serviteurs, Potter! » Dit Voldemort d'un voix étrangement calme. «Que le serpent maintenant tue le traître de la maison de Salazard Serpentard et que son enfant soit enfin mien » «Il n'a jamais voulu poser sa marque sur moi » songea Draco au bord de l'épuisement «tout ce qu'il voulait c'était l'enfant. » Il n'eut pas le loisir d'approfondir cette pensée plus avant car les eaux du lac s'étaient mise à bouillonner et bientôt près de la rive un énorme Basilic couvert d'algues et semblant avoir habiter ces eaux depuis toujours en émergea. Harry chercha frénétiquement par terre et trouva enfin sa baguette. Voldemort parla en fourchelang à l'animal et ordonna au serpent d'attaquer. Le serpent ouvrit sa gueule immense qui devait faire 10 mètres de hauteur grande ouverte et au moins autant de largeur et s'avança en ondulant rapidement vers la rive. Harry eu le réflexe de prendre Draco contre lui et de le protéger en usant de son corps comme d'un bouclier. «Thaed! Thaed, thaed, thaed, » ( à l'aide, à l'aide, à l'aide à l'aide ) commença à scander Emir sur le dos de Firenze. Et bientôt Draco mela sa voix plus faible à la sienne. «Thaed! Thaed, thaed, thaed » Et comme s'ils avaient conclu une entente silencieuse Hermione d'abord puis ensuite Ron et finalement Harry, unirent leurs voix pour scander les mots. Les strangulots et les êtres de l'eau entendirent leur appel et émergèrent en grand nombre harpons et tridents en main pour affronter la bête. Les stangulots s'accrochèrent au corps du serpent tel des sangsues et les êtres de l'eau enfoncèrent leurs tridents et leurs harpons un peu par tout sur l'animal qui se tordait déjà de douleur. « Non! C'est impossible! Ces êtres ne s'unissent jamais à personnes! » cria Voldemort, dont le corps entier était secoué de frissons de rage tandis que le serpent disparaissait sous l'eau rougie par son sang. «Harry Potter il est temps de vous unir! » dit Firenze qui le fixait droit dans les yeux et Harry comprit que le moment final était arrivé. Le moment où Draco et lui scellerait leur destinées. Harry pointa sa baguette sur Voldemort et Ron et Hermione virent les rejoindre lui et Draco, abandonnant dans un instant critique, Rogue à son propre sort. Draco posa sa main sur la main droite de Harry celle qui tenait la baguette, ensuite Hermione mis sa main sur celle de Draco, puis enfin Ron mis sa main par dessus celle d'Hermione.

Par ce geste nous respectons notre pacte.

Gryffondor et Serpentard s'unissent enfin!

Que les fondateurs des quatre maisons reconnaissent notre acte.

Par Godric, Salazard, Rowena et Helga, nous sommons ici ta fin!

«Vous croyez vraiment me vaincre avec ces rimes ridicule! » dit Voldemort en éclatant de rire.

«Non, seulement te distraire assez longtemps pour ceci. Tous avec moi! Allez-y! » Aussitôt que Harry eu achevé de parler des Aurors surgirent d'un peu partout baguette parée. Pour une fois une expression de surprise totale envahissait le visage reptilien de Voldemort. «Vous sales mômes! Vous étiez au courant pour l'attaque de ce soir. » maugréa-t-il en cherchant visiblement un moyen de s'enfuir. «Oui en effet » lui répondit Harry avec un sourire satisfait. «Severus nous a été d'une grande utilité pour nous révéler tes plans, malheureusement cette idiote de Lestrange a bien failli tout faire rater et maintenant prépare toi à rejoindre l'enfer dont tu n'aurais jamais dû sortir! »

«STUPÉFIX! » Crièrent tout les aurors en même temps. Voldemort se figea instantanément sous une attaque qui aurait pu être fatale à n'importe quel autre sorcier.

«AVADA KEDAVRA! »

Les pouvoirs de Harry Potter, Draco Malfoy, Hermione Granger et Ronald Weasley ne firent plus qu'un et la lumière verte qui jaillit alors de la baguette de Harry fut si puissante qu'elle éclaira le lac entier. Puis sous le regard de tout les élèves et professeurs de Poudlard qui venait de s'approcher du lac avec Dumbledore à leur tête, Voldemort fut réduit en cendre. N'ayant jamais compris dans sa triste vie qu'il n'était pas le seul à pouvoir échafauder un plan efficace pour vaincre ses ennemis.

«Oh! Mon Dieu Harry! Regarde! » s'écria tout à coup Hermione.

Harry se tourna brusquement et vit Draco accroupit et grimaçant de douleur. Les canines qu'il avait vu une fois seulement après leur dernier match de Quidditch à l'infirmerie s'étaient de nouveau misent à pousser dans bouche du Serpentard. «Draco! » s'exclama Harry en le prenant par les épaules «ça ne vas pas mon amour? » Draco ne lui répondit pas, il ne semblait plus être conscient de ce qui l'entourait.

«Éloignez vous tous. » ordonna Dumbledore d'une voix tranquille. «Harry » dit-il doucement au Gryffondor qui avait refusé de s'éloigner de Draco en même temps que ses amis. «Harry. » répéta Dumbledore toujours aussi doucement. «Draco aura besoin d'espace pour cet instant spécial… » Harry leva les yeux vers le directeur. «Vous…vous voulez dire qu'il va… » Dumbledore lui fit signe que oui avec sa tête et força gentiment le Gryffondor à le suivre. Ils rejoignirent les autres et toutes les personnes présentes, ( même Pettigrew qui avait été fais prisonnier et était retenu de force par quatre aurors à l'air féroce ) regardaient la scène qui se déroulait sous leurs yeux avec fascination.

Draco était à genoux par terre entièrement replié sur lui même. La peau sur son dos juste au dessous de ses omoplates se mit à bouger en se ballonnant, comme un œuf que l'on dépose dans une poêle chauffée à feu vif. Puis deux petits points noirs apparurent à l'endroit où la peau s'était mise à ballonner et ces petits points noirs se mirent à grandirent, grandirent, jusqu'à ce qu'ils ai atteint environ deux mètre de longueur. On aurait dit à ce moment là que Draco avait deux longs tubes noirs accrochés sur le dos semblable à des sacs de couchage repliés de manière cylindrique. Lentement les deux longs tubes se déplièrent en montant exactement comme les ailes d'un papillon qui sort de son cocon. Et en effet, c'était bien une paires d'ailes qui venait de pousser sur le dos de Draco. Des ailes immenses semblables à celle des chauves-souris, à la seule exception qu'elle semblaient être faites d'une sorte de cuir luisant. Et à cet instant Draco se releva et tous ceux présent purent voir, on pourrait même dire admirer un vélane mâle sous sa forme originelle.

C'était splendide et effrayant tout à la fois. Les cheveux de Draco s'étaient allongés jusqu'à la hauteur de ses hanches et ses yeux étaient noirs comme le jour du fameux match. Sa peau semblait plus blanche qu'à l'habitude et était lumineuse. On aurait dit que quelqu'un avait saupoudré une fine poussière argentée sur tout son corps. Ses canines avaient tellement allongé qu'il lui était maintenant impossible de fermer entièrement sa bouche. Et puis le moment arriva…

Draco fit battre ses ailes d'un mouvement gracieux. Ses ailes allant d'arrière à l'avant en un lent mouvement fluide faisant se lever poussière et cailloux tout autour de lui.. Puis les ailes se refermèrent autour du corps fantastique, enveloppant Draco à la manière d'un cocon et une lumière blanche presque aveuglante en sortit par tout les minuscules orifices. À cette vision il y eut un grand «OOOOOOH! » qui exprimait tout autant la fascination et la peur des personnes présentes et tous reculèrent d'au moins trois pas.

«N'ayez pas peur! » s'écria Dumbledore d'une voix forte. «Ce sera bientôt terminé je crois. » Et il avait raison. Sitôt après la lumière s »éteignit et l'immense cocon qu'était devenu Draco tomba par terre sur son flanc. Les ailes, les canines, les cheveux longs, disparurent instantanément et Draco réapparu à la vue de tous, couché en cuillère au sol ses bras croisés sur la poitrine. Et entre ses bras on pouvait apercevoir la tête d'un petit être qui criait de toute la force de ses poumons tout neuf. Harry n'y tenant plus se précipita vers Draco, suivit de près par Ron et Hermione.

«DRACO! » cria Harry en s'agenouillant aux côtés du Serpentard. Draco ouvrit les yeux et lui sourit. «Potter! » dit-il en secouant la tête d'un air moqueur. «Comment te sens-tu? » demanda Harry encore paniqué. «Nous allons bien, Harry. » Draco décroisa ses bras et retourna le bébé pour pouvoir le montrer à Harry. «C'est une fille! » s'écria Hermione ravie. «Elle est tellement belle! » renchérit Ron ce qui lui valu un regard remplit de fierté de la part de Draco. Et belle elle l'était. Harry sentit son cœur fondre de tendresse devant cette petite personne qui était sa fille et qui était bien loin du monstre qu'il avait stupidement imaginé quelques semaines plutôt. Elle avait un petit duvet de cheveux tout noirs comme ceux de l'un de ses pères et ses yeux étaient d'un gris aussi magnifique que son père porteur, dont elle avait aussi hérité de la même peau d'une teinte de porcelaine parfaite. En deux mots, c'était une véritable beauté. Quand Harry pris une de ses petite mains délicates dans la sienne, la petite cessa immédiatement de pleurer. «Comment appellerez-vous cette enfant, messieurs? » demanda Firenze qui s'approchait accompagné d'un Emir souriant. Harry adressa un regard interrogateur à son amoureux auquel Draco répondit par un sourire. Draco se releva un peu afin de répondre au centaure. «Elle se prénommera Lily… » Le cœur de Harry n'en fit qu'un tour et s'il n'aurais pas déjà été amoureux de Draco, il le serait devenu sur le champ! «Oh » fit simplement Hermione dont les yeux étaient emplis de larmes de bonheur. Harry embrassa Draco sur le front en lui murmurant des mercis étouffés. «Et pour le nom de famille? » interrogea Emir doucement. «Ouais c'est vrai » dit Ron «ça me semble un peu compliqué » ajouta-t-il en rougissant jusqu'au bout des oreilles. «Non ça ne l'est pas » dit Harry en regardant Draco et sa fille. «Je te propose d'unirent nos deux noms, love. » Draco haussa un sourcil interrogateur. «Nos deux noms? » dit-il perplexe. «Oui » lui dit doucement Harry. «Malfoy et Potter, s'unissant pour ne faire plus qu'un. Malter. Lily Narcissa Malter, pour être plus précis. » «Oh Harry! » furent les seules paroles que Draco put prononcer tant il était heureux et tout deux s'étreignirent avec leur fille serrée sur leur cœurs. « Ce serra un 29 octobre dont on se souviendra longtemps » murmura Hermione émue. Oui songea Harry, Mione avait raison, c'était le 29 octobre et il avait presque oublié. Cela n'arriverait plus. Car désormais ce serait le jour de l'année le plus important pour lui. Le 29 octobre le jour ou sa fille avait vu le jour et le jour où le seigneur des ténèbres avait été vaincu pour de bon.

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Plusieurs heures plus tard, Harry, Draco, Ron, Hernione et Lily étaient à l'infirmerie.

«Je crois que nous avons été des acteurs grandioses! » dit Ron en bombant fièrement le torse et en regardant Harry murmurer des mots d'amour incompréhensible a sa fille qu'il tenait dans ses bras.

«Vous auriez été encore plus grandiose, si nous n'aviez pas cédé à la panique monsieur Weasley. Notre plan était parfaitement coordonné vous savez….Ouch! Poppy! » Rogue se recoucha sur le lit opposé à celui de Draco en grimaçant. «Ce n'est plus le temps de te plaindre Severus! » l'admonesta sévèrement l'infirmière «Tu n'as pas été très glorieux! Comment as-tu pu te laisser frapper par un sortilège, l'Aveda Kedavra en plus, par cette folle qu'était Lestrange! » Elle remit du désinfectant magique sur la légère plaie dont Rogue avait eu la chance d'avoir au lieu de mourir sur le coup, et Rogue poussa une nouvelle plainte qui cette fois fit éclater de rire tout les autres occupants de la pièce.

«Love » dit Harry a Draco en reprenant son sérieux «fais moi penser de remercier Emir. Il est arrivé à temps. Ils ont bien faillit m'avoir avec ce quadruple Imperium. » «Tu n'es plus jaloux de lui alors? » demanda Draco en souriant d'un air moqueur. «Non » répondit simplement Harry. «J'ai bien vu qu'il était passé à autre chose en ce qui te concernait. Tu sais je crois bien que Firenze et lui… » «Beurk! Harry! » s'écria Ron « je t'en prie! Je viens tout juste d'avaler tout les chocogrenouilles que Draco a reçu! » Ils éclatèrent de rire à nouveau. Harry posa un regard empreint d'adoration sur sa fille endormie dans ses bras. «Harry? » Harry leva les yeux vers le regard interrogateur d'Hermione. Sentant qu'elle avait toute l'attention de son ami elle poursuivit. «Il vous reste encore presque deux années d'études à toi et à Draco. Le lait magique de madame Pomfresh pour la nourrir c'est bien mais, qui s'occupera de Lily quand vous ne serez pas là? » Harry et Draco la regardèrent semblant soudain aussi confus qu'elle.

«Je crois avoir la réponse à cette question, mademoiselle Granger. » Même si la voix de Dumbledore était aussi calme qu'à l'habitude tout le monde dans la pièce sans exception sursauta. «Je crois que seule une personne de votre parenté la plus proche pourra convenablement accomplir cette noble tâche….Entrez donc ma chère… »

«Regardez moi ça ! » s'écria Ron admiratif ce qui lui valu une claque en plein ventre de la part d'Hermione. Une magnifique jeune femme venait de faire son apparition à l'entrée de l'infirmerie, portant une robe de paysanne comme dans les vieux tableaux victoriens. Elle avait de beaux yeux gris rieurs et une longue chevelure aussi blonde que celle de Draco et Harry la reconnue tout de suite. «C'est impossible! » murmura Draco «Ambrosia! C'est bien toi? Mais comment?» Ambrosia se précipita vers son frère et l'embrassa en riant et en pleurant tout à la fois. «La magie noire qui me retenait prisonnière du tableau a été rompue quand vous avez vaincus Voldemort. » expliqua-t-elle en les regardant, visiblement reconnaissante. «Voldemort avait puni père pour une mission ratée en me condamnant à mourir dès ma naissance. Quand Voldemort appris que la peinture magique du tableau m'avait fais renaître, il jeta un sort au tableau, un puissant lien magique m'y retenant prisonnière et seule sa mort pouvait me libérer. Je suis désolé de ne t'avoir jamais raconté cette histoire petit frère, mais j'avais crains te donner de faux espoirs en te la disant. Je m'occuperai de votre fille avec le plus grand soin pendant vos études si vous le voulez bien, » Harry déposa délicatement Lily dans les bras de sa tante. «Oh! Elle est si adorable! » murmura celle-ci. «Je crois pouvoir deviner que Draco et Harry accepte votre offre mademoiselle Malfoy. » dit Dumbledore d'un ton joyeux. Draco et Harry ne purent qu'acquiescer trop émus par tout ce qui leur arrivait.

Ils firent ensuite tous connaissance avec la sœur de Draco et racontèrent à celle ci comment ils avaient réussis à berner Voldemort et ses acolytes grâce aux précieux renseignements que leur avait fournis Rogue en tant qu'espion. Et comment les êtres de l'eau et les strangulots avaient contribués à sa perte en tuant le basilic. Et aussi comment un elfe de la Lorien et les aurors avaient participés pour précipiter la perte de Dumbledore. Et le triste sort de Pettigrew qui avait reçu le baiser des détraqueurs de nouveau fidèle au ministère une fois que la mort de Voldemort leur fut rapidement transmise.

«Ainsi » dit Ambrosia après avoir écouté leur récit «vous avez prétendu soir après soir depuis presque un mois que vous ignoriez tout des plans de Voldemort? » «Oui répondit Harry et pendant ce temps nous nous préparions en secret pour chaques attaques qu'il avait planifié. Rogue nous informait de ses plans après chaques réunions de mangemorts auxquels il assistait et c'est aussi ainsi que nous savions que votre père allait prendre la place de Draco ce soir près du lac, Heureusement que le professeur Rogue s'est porté volontaire pour faire Draco prisonnier. » «Oui je dois avouer que le seul moment ou je n'ai pas jouer la comédie c'est lorsque j'ai parlé à père pour la dernière fois. » avoua tristement Draco. «Ne t'en fait pas love. Ton père à la fin n'avait plus toute sa raison, il ne savait plus ce qu'il disait. » dit Harry en entourant de son bras les épaules de Draco et celui ci lui adressa un faible sourire en guise de réponse. «Il a raison Draco » approuva Ambrosia. Et Draco finit par leur sourire franchement, rassuré.

«Et maintenant ça suffit! » S'exclama Madame Pomfresh «Tout le monde dois sortir à présent, je veux que mes deux patients puissent se reposer. » «Poppy a raison » approuva Dumbledore «naturellement Harry tu peux rester avec Draco ici cette nuit. » «Merci monsieur » dit Draco avec reconnaissance. Tous sortirent de l'infirmerie en promettant à Draco et Harry de venir les voir le plutôt possible le lendemain matin. Quand les portes de l'infirmerie se refermèrent, Rogue se racla la gorge. «J'espère messieurs que vous ne profiterez pas de mon sommeil pour faire ce que vous avez déjà fais ici un certain matin… » Draco fit une grimace à Rogue. «Nous n'étions pas les seuls à nous amuser ce matin là n'est ce pas Severus? » Rogue se contenta de lever les yeux au ciel et se retourna dans son lit tandis que Harry et Draco riait silencieusement dans le leurs.

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Il était presque cinq heure du matin quand Lily s'éveilla en pleurs et Harry lui donna immédiatement le biberon préparé par madame Pomfresh. «Tu as beaucoup de talents Potter » dit Draco qui avait naturellement été réveillé par les pleurs de sa fille. Harry se contenta de lui sourire et se remit à contempler leur enfant qui buvait le lait magique avidement. Quand Lily eu achevé son biberon et fait son rot Harry la recoucha entre lui et Draco et Draco lui se pencha pour lui donner un long baiser passionné à l'homme de sa vie qui laissa Harry presque mendiant pour en avoir plus.

«Dans deux ans quand nous aurons finit nos études je souhaite que nous habitions ensemble à l'endroit qui te plaira et je te le demande tout de suite Harry, veux-tu m'épouser? » La réponse de Harry ne se fit pas attendre. «Oui Draco melian» et il scellèrent leur promesse par un autre baiser.

La nouvelle du mariage de Harry Potter et de Draco Malfoy prévu dans deux ans se répandit comme une traînée de poudre le matin même dans tout Poudlard et tous approuvèrent sans exception le mariage des nouveaux parents. Une ère nouvelle remplie de promesses s'ouvrait pour le monde des sorciers et leur avenir semblait maintenant encore une fois sauvegardé par un nouveau né. Une petite fille à la chevelure aussi noire et hirsute que celle d'un de ses pères et aux yeux aussi gris et fascinants que ceux de son autre père.

TBC

P.S : Rendez-vous au prochain chapitre qui sera l'épilogue de toute cette folle histoire, lol !