Course contre l'ennui

Hermione finit par s'endormir sur Malefoy, s'assurant de ne pas la réveiller il la porta jusqu'à son lit, la borda et regagna le salon. Il s'était laissé emporter par ses émotions et ce pour la première fois de sa vie, il avait alors révélé ce qu'il n'avait jamais dit à personne. Et maintenant il s'en voulait, il venait bêtement de trahir le seul secret qui lui appartenait et qu'il s'était juré de taire à jamais. Comment cette sang de bourbe réussissait-elle à chaque fois à le mettre dans un état pareil ? C'était inconcevable et pourtant…

Perdu dans ses pensées il ne se sentit pas sombrer dans le sommeil ce n'est que le lendemain lorsque on vint le secouer qu'il s'aperçut de la position inconfortable dans laquelle il avait dormi. Il était perclus de douleur, son cou le tirait et il avait des courbatures a chacun de ses muscles, il ouvrit les yeux.

- C'est bon Cho je suis réveillé, pas la peine de me secouer comme un prunier.

Surprise par le fait que le Serpentard ait employé son prénom elle suspendit son geste, sa main à mi chemin entre l'épaule de Malefoy et la sienne, l'air totalement hagard.

- Ferme la bouche tu vas gober les mouches, lança sarcastiquement Draco à la Serdaigle tandis qu'il se levait pour s'étirer un peu.

- Tu as dormi ici ? Demanda-t-elle.

- A ton avis ? Il lui lança un regard noir. Aiiie j'ai mal partout.

Harry et Ron entrèrent à ce moment là dans la salle à manger en discutant joyeusement, apercevant Malefoy le survivant constata :

- Tu vois ? Je t'avais dit qu'il était pas bien loin.

- Il n'est pas interdit de rêver non ? Maugréa Ron.

- Hermione n'est pas levée ?

Draco allait leur jeter à la figure une de ses répliques bien senties lorsqu'on frappa à la porte, coupé dans son élan il décida d'aller ouvrir à l'importun.

- Petit déjeuner, annonça Stan.

- Pourquoi le prend on dans notre chambre ?

- A cause de Lucie Miss Chang, expliqua le guide touristique à celle qui venait de poser la question , la direction préfère que vous restiez encore dans vos chambre pour ce matin, on est en plein dans la tempête depuis cette nuit.

- Quoi ? Vous voulez dire que je vais devoir rester enfermé avec cette bande de taré pendant… Draco regarda sa montre, pendant plus de 5 heures ?

- Exactement Monsieur Malefoy, répliqua d'une voix froide McGonagall qui se tenait sur le pas de la porte encore ouverte, et je vous conseillerai de le faire de bon gré, vous passerez une bien meilleure matinée et nous aussi.

- Mais… Mais que va-t-on faire ?

- Je suis sûre que des jeunes gens de votre âge ont plein de ressources lorsqu'il s'agit de s'occuper. Rétorqua ironiquement le professeur de métamorphose.

Draco se renfrogna un peu plus s'il était possible et alla s'asseoir d'un pas rageur autour de la grande table. Il fut rejoint par Harry et Ron qui s'attablèrent le plus loin possible du vert et argent, puis par cho qui s'installa à mi chemin entre les deux.

- Et bien ça va être gai, marmonna Drago entre deux tartine beurrée.

Hermione les rejoint 30 minutes plus tard, les trois garçons étaient vautrés sur les canapés tandis que Cho lisait tranquillement dans un fauteuil.

- Je m'ennuie, soupira Ron pour la énième fois.

- T'es pas le seul Weasley alors évite de partager tes humeurs avec nous. Rétorqua acidement Malefoy.

- Pourquoi ne jouerions nous pas à un jeu de société ? Proposa la Serdaigle.

- Un jeu moldu tu veux dire ? Grimaça d'écœurement le serpentard.

- Exactement.

- Je veux bien mais lequel ? Intervint Harry.

- Pourquoi pas le trivial poursuite ? J'en ai vu un exemplaire dans la bibliothèque de la salle de jeu on peu aller l'emprunter. Continua imperturbable l'attrapeuse de Serdaigle.

Les trois garçons la regardèrent avec une moue dubitative, deux parce qu'ils ne savaient pas de quoi elle parlait et un parce qu'il connaissait justement ce jeu et face à une serdaigle et à Hermione ils se feraient battre à coup sûr.

- Pourquoi ne pas faire une liste des jeux auxquels chacun voudrait jouer, on les marque sur des bouts de parchemin puis on les tire au sort. Lança Hermione depuis la table où elle prenait son petit déjeuner.

- Moui pourquoi pas, ce n'est pas une mauvaise idée, approuva le survivant.

- Je la trouve même plutôt bonne, appuya Cho.

- Que chacun prenne un bout de parchemin et y inscrive le jeu qu'il a choisit. Les cinq étudiants griffonnèrent un mot puis les froissèrent. Bien Ron, vient en tirer un au hasard.

- Heyyy pour quoi cela serait lui ? Protesta Drago.

- Parce que ! Riposta la jeune gryffondor.

Le serpentard se renfrogna sur son siège et attendit comme les autres le verdict.

- Monopoly ? S'étonna Hermione.

- C'est le seul jeu de société que je connaisse, avoua Harry piteusement.

Malefoy eut un sourire narquois mais s'abstint de commentaires devant le regard noir que lui envoya Hermione.

- Très bien allons chercher le monopoly alors. D'autres personnes ont inscrites des jeu moldus ?

- Moi, le trivial poursuit, répondit Cho.

- Et moi cela se joue sans matériel donc allons prendre ces deux jeux, les garçons vous nous attendez là et ne vous entretuez pas !

Les deux jeunes filles furent de retour moins de 10 minutes après, ils s'installèrent tous autour de la grande table et tandis qu'Hermione tentait d'apprendre les règles à Ron et Drago, Harry distribuait les billets et les pions.

- Je ne veux pas du chien moi ! Bouda Malefoy.

- Parce que tu crois que moi j'ai envie du fer à repasser ? Protesta Harry

- Et moi de la vieille chaussure ? Renchérit Ron.

- Mais au moins il vous correspondent bien ! Fit-il narquoisement.

- Qu'est-ce que tu insinues par là Malefoy ?

- Rien de plus que la vérité, ce n'est un secret pour personne que tu es plus pauvre qu'un bouseux et que le balafré sert de boniche chez ses moldus !

- Répète un peu pour voir ! Ragea le dernier des garçon Weasley.

- Sans problème !

- On se calme ! Siffla Hermione. Donnez moi vos pions ! Tiens, Malefoy tu auras le chapeau, Harry la voiture et toi Ron le fer à repasser, et pas un mot ! Mais c'est pas vrai vous êtes pire que des gamins de 4 ans. Soupira la jeune fille devant les mines protestataires de ses camarades.

- M'insulte pas Granger ! Fit Malefoy en plissant les yeux.

- Je vais me gêner tiens ! Allez maintenant lance le dé.

- Le quoi ?

- Mais tu n'as rien écouté de ce que j'ai dit ma parole.

- Pourquoi écouterai-je une miss je sais tout ?

- Parce qu'elle t'explique les règles du jeu pauvre imbécile patenté !

- Euhhh Hermione, celle-ci se tourna vers son interlocuteur, cela ne sert à rien de t'énerver comme ça il le fait exprès pour te narguer. Intervint Harry.

La jeune fille se retourna brusquement vers le Serpentard qui n'eut pas le temps d'effacer son sourire narquois.

- Pourquoi est-ce que je perds mon temps avec toi ? Tu es irrécupérable.

- Parce que je le vaux bien, fit Malefoy en passant une main dans ses cheveux platines.

Il reçut une tape à l'arrière du crane par la préfète en chef et un bref : joue !

La partie se passa sans autre incidents, les garçons se tenant relativement tranquille, ce n'est que vers la fin du jeu lorsque Malefoy du vendre ses derniers terrains à Ron que le ton monta quelque peu.

- Tu as triché Weasley ce n'est pas possible !

- Je n'ai jamais triché, Malefoy, tu es tout simplement trop nul à ce jeu. Rétorqua-t-il calmement.

- Bahhh, de toute façon c'est le seul jeu où tu pourras te croire riche ça doit te changer de la réalité, non ?

- Répète un peu, menaça Ron rouge de colère.

- Sans problème ! Même une elfe de maison ne voudrait pas du trou à rat qui te sert de maison.

- Cette fois tu vas trop loin Malefoy, s'immisça Harry.

- Et que vas-tu me faire sans ta baguette, ô puissant Potter ?

- Je n'ai pas besoin de ma baguette pour te botter les fesses, Malefoy.

- Ce n'est pourtant pas ce qu'il m'a semblé hier.

- Qu'à cela ne tienne. Harry se jeta sur le serpentard renversant le jeu et tous les pions par terre, ils allèrent rouler sous la table, je vais te le prouver maintenant que je peux te mettre la raclée de ta vie. Et les deux jeunes hommes commencèrent à se battre sous les encouragements de Ron et la résignation des demoiselles.

- Ce n'est pas possible, soupira Hermione, ils sont vraiment intenable, on les sépare ?

- Tu es motivée ? Demanda Cho.

- Pas vraiment, tiens tu tires le prochain jeu ?

- D'accord. La serdaigle plongea la mais dans le chapeau et en ressortit un petit parchemin, elle le déplia et le lut à voix haute. Alcool à gogo. Tu le connais toi ce jeu ?

Hermione secoua la tête de gauche à droite.

- Par contre je connais l'imbécile qui a du l'écrire.

- Malefoy, dirent-elles d'une même voix.

- Quoi ? Répondit le concerné en repoussant Harry assez loin pour pouvoir répondre aux filles.

- Quand tu auras fini de faire étalage de tes hormones pré pubères, tu pourras peut-être nous expliquer le principe de ton jeu. Rétorqua la gryffondor et sous le regard goguenard de son ami elle ajouta, c'est valable pour toi aussi Harry, il perdit aussitôt son sourire.

- C'est bon vous faites une pause ? On va pouvoir continuer alors. Malefoy ? Poursuivi Cho.

- Ben le principe du jeu est très clair : alcool, alcool et encore alcool jusqu'à ce que tu ne sois plus en mesure de marcher sur tes deux pieds !

- En d'autres termes, tu veux qu'on se saoule ?

- Quoi ? C'est pas une bonne idée ?

- Mais qu'est-ce que tu as à la place du cerveau ? Un poix chiche ? Tu veux te bourrer la gueule alors que les professeurs et le directeur sont dans la pièce à côté ? Et tout cela sans alcool ?

- Et le mini bar à ton avis il y a quoi dedans ? Du savon ? De toute manière c'est trop tard on a passé un accord, on doit y jouer.

Devant la mine défaite de leur amie et celle de joie de leur ennemi, ils surent qu'ils ne pourraient pas y échapper, Hermione tenta une dernière vaine tentative.

- Mais on ne va pas faire que boire pour boire ?

- Bien sur que non, l'un après l'autre on va devoir choisi entre deux options : action ou question, et il devra soit faire l'action et s'il refuse il boit, soit répondre la vérité à la question et là encore s'il refuse de répondre ou donne une réponse fausse il boit.

- Et comment tu vas savoir si on ment ?

- Le verre se remplira tout seul.

- Et comment vas-tu faire de la magie sans ta baguette ? Demanda triomphalement la jeune fille.

- Ce n'est pas de la haute magie on peut la faire sans baguette. La gryffondor perdit son air de vainqueur aussitôt

Drago se dirigea d'un pas nonchalant vers le mini bar et observa la serrure, il alla dans sa chambre et en ressortit quelque seconde plus tard, il s'agenouilla devant le meuble et sortit une épingle de sa poche.

- Puisque je n'ai pas ma baguette je vais devoir faire à la mode moldu.

- Tu sais crocheter les cadenas ? Demanda inutilement la préfète gryffondor.

- Pas que les cadenas, tout ce qui comporte une serrure j'en fais mon affaire. Réplqua Malefoy d'un ton fier.

- Et bien si maintenant même sous clé nos affaires ne sont plus en sûreté ou est-ce qu'on va les mettre ? Maugréa Ron pour les seules oreilles de son meilleur ami.

Un déclic attira l'attention des quatre élèves et les portes du mini bar s'ouvrirent devant un Drago satisfait.

- Téquila, Whisky, Vodka, et bien on ne va manquer de rien, siffla le serpentard. On commence ? Fit-il avec un grand sourire.

Avec un grand soupir de résignement qui n'entama en rien la bonne humeur soudaine du vert et argent, ils s'assirent tous en arc de cercle sur les fauteuils et les canapés les bouteilles au centre du groupe. Si les questions étaient innocentes au début, au fur et à mesure que le niveau des bouteilles diminuaient elle devenaient de plus en plus personnelles et indiscrètes. Chacun se livrant peu à peu et découvrant sur les autres des choses jusqu'alors insoupçonné. Mais le clou du spectacle fut assurément, la sortie de Ron tanguant sous les effets de l'alcool et allant taper contre la porte d'une cabine voisine pour y inviter les jeunes demoiselles à se mêler à la fête qui avait lieux de leur côté. Ou alors le petit baiser volé à Hermione par Drago alors qu'il croyait que tous avaient tourné la tête vers l'entrée, ou bien le baiser torride entre Harry et Cho qui avait été à deux doigts d'oublier les autres personnes dans la pièce. Enfin rien dont il ne pourrait être fier le lendemain, si ce n'est d'avoir pris la plus belle cuite de leur vie et de ne jurer de ne plus jamais recommencer… jusqu'à la fois d'après.

C'est ainsi qu'ils apprirent que Drago n'était pas vraiment le salaup qu'il laissait paraître et que sous cette couche de glace pouvait se dissimuler un cœur, certes ridiculement petit mais néanmoins présent…

- Tu sais Hermione, Hic ! Si tu n'était pas une vulgaire sang de bourbe hic, tu serais à mon goût ! Hic.

- Et toi Malefoy si, hic, tu n'étais pas aussi con et aussi prétentieux, hic, tu serais au mien, hic.

- Je dois vraiment être bourré pour te faire des compliments.

… Ou peut-être pas.

Que Potter n'avait jamais eu une vie facile et qu'il avait bien du mérite à supporter tout ce poids sur ses épaules. Encaissant tous les coups durs sans jamais se plaindre…

- Vous savez, c'est pas focile d'être Môssieur le sauveur de l'humanité, hic, y a tout ces gens qui comptent sur vous, qui vous épient du coin de l'œil à chacun de vos gestes, y a de quoi être parano moi j'vous dis.

- Mon pauvre Harry.

- On m'a abandonné, personne ne veut de moi, ils ont tous trop peur de mourir pour s'attacher à moi. Mais moi j'ai jamais rien demandé, et tout cela, j'en veux po de votre fardeau, que chacun se débrouille avec sa vie.

… Ou peut-être pas.

Et enfin que Ron s'était dégoté une petite copine pour le reste des vacances enfin s'il s'en souvenait le lendemain et s'il arrivait à la reconnaître…

- Tu sais Jade.

- Non moi c'est Rubis.

- C'est pareil ! Vous les filles vous n'êtes bonnes qu'à râler, on m'a fait ceci et celle la a dit cela, et gna gna gna et dès qu'un garçon essaie de vous aborder vous gloussez comme des dindes.

… Ou peut-être pas.

Bref ce fut une journée intéressante pour tous mais même avec un couteau sous la gorge chacun d'entre eux aurait nié en bloc leur entente d'un matin et aurait préféré avoir la gorge tranché plutôt que d'avouer que l'espace de quelques heures ils s'étaient mutuellement appréciés. Mais lorsque la porte s'ouvrit avec fracas sur un professeur McGonagall quelque peu échevelé ce fut la douche froide.

- Oups, fit Hermione, on est cuit.

- Je dirai même plus, on est rôti, ajouta Harry avant d'éclater de rire, bientôt rejoint par ses camarades.

Ils en étaient à se rouler par terre lorsque l'arrivée du professeur de potion les dégrisa bien vite.

- Là on est mort, fit le serpentard.

- Vous ne croyait pas si bien dire monsieur Malefoy. Je peux vous jurer qu'après la punition que vous allez avoir la mort vous semblera plus douce. Susurra Rogue.

Les 5 adolescents déglutirent difficilement mais enhardit et désinhibé par l'alcool, Hermione s'avança et affirma en se campant devant son professeur les poings sur les hanches.

- Vous ne pouvez rien nous faire nous sommes en vacance et vous n'avez aucune autorité à faire valoir ici.

- Ca c'est une femme, s'exclama le blondinet en acquiesçant de la tête.

- Non mais vous êtes sous notre responsabilité. Gronda Mc Gonagall.

- Oups, répéta le jeune fille en se reculant.

- Au moins tu as essayé, compatit le survivant.

- C'était vachement beau ce que t'as dit Mione. Renchérit Ron.

- N'est ce pas ? Rétorqua la jeune fille fière d'elle.

- Ouaip. Affirma Drago.

- SILENCE ! Hurla la directrice de gryffondor. Je suis consterné par votre comportement, c'est tout bonnement inqualifiable, il y aura des sanctions jeunes gens vous pouvez en être sûrs !

- Oui m'dame ! Répondirent-ils à l'unisson.

- Et cessez cette comédie, tout cela est affligeant, vous êtes consignés dans votre appartement jusqu'à demain le temps qu'on réfléchisse à la punition adéquate avec le professeur Dumbledore, et vous sortez d'ici, fit Mc Gonagall en levant les yeux au ciel et en attrapant Rubis par le bras.

- Au revoir Ron.

- Au revoir Saphir.

- Non moi c'est rubis.

- C'est pareil.

- Pathétique, allez ouste dehors ! J'ai honte de vous mes enfants.

Et les deux professeurs s'en allèrent rapidement en claquant la porte derrière eux. A peine les portes closes Drago s'enfonça dans un fou rire incontrôlable.

- Qu'est ce qui te fait autant rire ? Demanda hermione. On va avoir de sacrés problèmes.

- Heureusement… Qu'il m'ont… demandé de resté ici… J'aurai été bien incapable d'aller ailleurs… Dans mon état… Je ne suis même pas sur d'arriver à mon lit… Je suis trop bourré. Expliqua-t-il entre plusieurs éclats de rire.

Ce fut contagieux et le rire se propagea dans la pièce lorsque les autres se rendirent compte qu'ils étaient dans le même état et qu'ils étaient bien incapables de se déplacer debout. Ce fut à quatre pattes qu'ils regagnèrent les lits et pas forcément le leur ou seul, quelle était belle la jeunesse Poudlarienne !

Elle était bien calé contre son oreiller et… Et elle ne savait pas trop quoi, mais en ce moment cela lui était indifférent, elle se sentait bien. Un sourire étira ses lèvres, une légère odeur de lavande parvint à ses narines et estompa quelque peu le mal de tête, elle ouvrit un œil et le referma.

- Mmmm, bonjour Drago. Fit-elle en se calant un peu plus contre le jeune homme.

- Bonjour Hermione, répondit celui-ci encore à moitié endormi.

Ils ouvrirent grands les yeux et se mirent hurler, leur cri réveilla toute la chambrée instantanément.

- Ahhhhhhhhhhhhhhhhh !

- Mais qu'est-ce que tu fais dans mon lit. Dirent-ils dans un parfait synchronisme.

- Non toi, qu'est ce que tu fais dans mon lit. A nouveau une même voix s'éleva.

- Ne cris pas si fort ! Hurlèrent-ils de la même manière.

- C'est mooooooooon lit, intervint Ron en étouffant un bâillement et en se tenant les oreilles à deux mains, et vous n'avez pas bientôt fini de brailler comme des veaux ? Il y en, a qui essaie de dormir.

Harry et Cho arrivèrent dans la second chambre à cet instant.

- Qu'est-ce qui se passe ? On vous a entendu de l'autre côté de l'appartement. Cela ne va pas de crier si fort.

- Il se passe que ces deux abrutis on dormit ensemble et…

- Je t'en prie parle moins fort Ron, demanda Cho, j'ai mal à la tête.

- Et qu'ils n'ont rien trouvé de mieux que de me réveiller en s'apercevant de la chose! Chuchota le rouquin.

Hermione et Drago se regardait toujours en chien de faïence n'osant esquisser le moindre mouvement. Harry regarda sa montre, heureusement qu'ils nous ont sortit du lit c'est l'heure du souper et j'ai un de ces mal de crane !

- C'est parce que vous avez la gueule de bois, expliqua doucement Drago.

- Oui, ben moi je vais prendre une aspirine, fit la jeune Serdaigle.

- Prend moi en une. Quémanda le survivant.

Ils se retrouvèrent moins de 5 minutes plus tard tous attablés dans le salon un verre devant eux et un effervescent en train de fondre, ni Ron ni Drago n'eurent l'idée de protester.

- Je ne boirai plus jamais de ma vie, fit Cho avec un reste de dégoût dans la voix.

- Moi non plus, ajouta Hermione.

Ils fixaient tous d'un œil morne leur cachet se dissoudre quand la porte de leur appartement s'ouvrit sur les professeurs McGonagall et Rogue, un sourire… sadique ?… sur les lèvres.

- Bonsoir jeunes gens, claironna la vieille femme d'une voix forte.

La réaction fut immédiate.

- Ohhhhhhh ! Ahhhhhh ! Parlez pas si fort, professeur je vous en prie, murmura Hermione.

- Excusez nous miss Granger mais nous n'entendons pas ce que vous dites, veuillez parler plus fort, la voix du professeur de potion raisonna à son tour dans la pièce.

Un nouveau cri de protestation s'éleva parmi les élèves, leur verre ayant arrêté de faire des bulles, ils le burent d'une traite, plusieurs grimace apparurent.

- Moi qui pensait que les potions de Pomfresh avait un sal goût, après cela je me pose la question, c'est infecte ce truc ! S'exclama Ron doucement.

- Madame Pomfresh, monsieur Weasley, Bien je vois que vous êtes prêt, nous allons donc tous descendre dîner dans la grande salle. Annonça Mc Gonagall.

- Quoi ? S'exclama Drago.

- C'est gentil professeur mais je crois que ce soir je vais prendre mon repas dans ma chambre, pour cette fois, expliqua Hermione.

- Moi aussi je vais rester au calme pour la soirée. Renchérit Harry.

- Ohh mais certainement pas, susurra le professeur Rogue. Vous allez nous suivre dans la grande salle à manger et vous aller y rester tout le repas.

- Mais il y a un bruit horrible, en bas. S'effraya le serpentard.

- Effectivement, et j'espère bien que ce soit il y aura encore plus de bruit que d'habitude, fit méchamment le professeur de potion. Allez en route.

Et dans un concert de gémissement les 5 étudiants descendirent pour le dîner, 90 minutes plus tard, ils remontèrent exténués, la tête prête à exploser, les deux directeurs de maison les avaient fait resté jusqu'à la toute dernière minutes que les derniers clients soient partit. Le vœu du professeur Rogue avait été exaucé, il y avait eu plus de bruit que d'habitude et pour cause un couple fêtait son anniversaire. Toute la salle avait entonné le fameux joyeux anniversaire au grand malheur des cinq jeunes gens.

Ils se couchèrent directement sans prendre la peine de se déshabiller mais cette fois chacun dans son lit.

- Plus jamais ça, murmurent-ils.