Donna Tueuse de Vampires 3 : la vengeance du Ministre de l'Agriculture.
Par Nomad mai 2002 (lien vers la page de l'auteur dans mes favoris)
Traduction benebu juillet 2004
3 : Serpents géants et trou noir mental.
Willow était retournée à Sunnydale, avec la promesse de revenir avec le reste du Scooby Gang et de les tenir informés. Tous étaient obligés de laisser ce sujet de côté pendant qu'ils continuaient leur petite affaire de gouverner le pays. Josh, cependant, était un peu distrait.
« Josh, il y a quelque chose que je devrais savoir ? » demanda finalement Donna, en s'asseyant à côté de lui sur le bureau.
« Hein ? »
« Un incident dans ton passé, avec une signification enfouie, qui aurait un rapport avec les serpents ? »
« Donna… »
« Je veux dire, peut-être que tu t'es fait enlever de ton berceau par un boa constrictor ? Ton animal favori a été réduit en casse-croûte pour reptiles ? Parce que vraiment, je ne peux pas croire que le grand Joshua Lyman ait une phobie. »
« Je n'ai pas peur des serpents ! » répliqua t'il, l'air blessé.
« Bien sûr. Bien sûr. 'légèrement perturbé', peut-être ? 'Quelque peu prudent à leur sujet' ? »
« Donna, je n'ai pas peur des serpents ! Et je ne pense pas qu'être… » il chercha un autre façon de le dire, mais il ne put l'éviter « … légèrement perturbé par un serpent de vingt mètres de long soit totalement déraisonnable ! »
« Je ne suis pas perturbée, » affirma t'elle, haussant les épaules et balançant ses jambes. Il leva un sourcil sceptique. « Pourquoi est-ce que je devrais l'être ? J'ai combattu des vampires. »
« Oui, mais c'étaient des vampires… et un serpent géant… c'est un serpent géant. »
« Vraiment, tes sept cent soixante points de compréhension verbale étaient clairement mérités. »
« Allons, Donna ! Roger Tribby, le Ministre de l'Agriculture, peut à tout moment se transformer en un serpent de vingt mètres, et ça ne te rebute pas ? »
Donna aurait pu admettre que si, si elle n'avait pas été distraite par le choix de vocabulaire de Josh.
« Rebutée ? » demanda t'elle ?
« C'est un vrai mot, » se défendit-il.
« Je n'en doute pas. »
« C'est Sam qui me l'a appris. »
« Il faut que je te dise, Josh, que Sam croit que 'hooleilia nerveux' est un mot. »
« Alors tu me sautes dessus quand j'emploie certains mots, mais tu peux faire ce que tu veux ? »
« Ce n'est pas moi qui ai eu sept cent soixante points d'aptitude verbale, mon cher. » Elle aurait pu trouver une meilleure réponse que ça, si elle ne s'était pas laissée distraire par l'utilisation de l'expression 'tu me sautes dessus'.
Mauvaises pensées, Donnatella. Il faut que tu fasses quelque chose à ce sujet.
« Ce ne sont plus des mots, c'est mathématique, » fit remarquer Josh en reprenant de l'assurance. Il réfléchit un instant. « Attends, ce que je veux dire… »
Donna fit une grimace. « Tu veux dire que tu ne sais pas compter ? Eh bien, je comprends mieux les chiffres du budget, maintenant… »
« Donnatella Moss, est-ce que tu te moques de moi ? »
« Non. »
« Je t'ai vue ! »
« C'est avec ce genre d'arguments bien construits qu'on gagne les débats politiques. »
« Je gagne mes débats. Je suis le meilleur pendant les débats politiques ! »
« Oui. La seule explication possible étant que personne n'est encore allé raconter à tes adversaires que tu étais incapable de compter jusqu'à deux. »
« Donna ! »
« Encore un réponse bien argumentée. Ca me semble le moment idéal pour négocier une augmentation. »
« Si on doit tous se faire dévorer par un serpent géant le mois prochain, je ne vois pas vraiment l'intérêt. »
« Tu ne veux pas que je meure heureuse ? »
« Une augmentation suffirait à te faire mourir heureuse ? »
Si tu me l'annonces avec le sourire qui montre tes fossettes, c'est tout ce qu'il me faut.
« Tu vois ce que ça m'a fait de travailler avec toi ? J'ai perdu toute notion de valeur personnelle. J'ai perdu toutes mes ambitions. Joshua Lyman, le vidangeur psychologique. »
« Je débloque ton esprit en permettant aux idées d'y circuler plus vite ? »
« Tu écumes, tu siffles, et tu vides mon cerveau de tout contenu, même si j'essaie de le retenir. »
« Mon assistante a le cerveau bouché, voilà qui explique pas mal de choses… »
« Pour le moment, mon cerveau est bloqué sur ta peur des serpents et le fait que tu ne sais pas compter jusqu'à deux. »
Josh lui fit un sourire, et récita d'une voix chantante. « Jusqu'à un ça ne sert à rien, jusqu'à trois j'y arriverais pas, on va pas débattre du chiffre quatre, mais deux, je peux, c'est toi et moi. »
C'était à coup sûr le poème improvisé le plus pitoyable, enfantin, et raté que Donna avait jamais entendu.
Elle en sourit pendant le reste de la journée.
