Donna Tueuse de Vampires 3 : la vengeance du Ministre de l'Agriculture.

Par Nomad mai 2002 (lien vers la page de l'auteur dans mes favoris)

Traduction benebu juillet 2004

15 : Faire la conversation.

Sam ne pouvait pas s'arrêter de s'excuser. « Je suis vraiment désolé pour tout ça, Buffy. » Elle lui fit une grimace.

« Qu'est-ce que tu y peux ? Tu es de la police des imbéciles ? Ne t'en fais pas pour ça. »

« Non, mais euh, j'ai l'impression que c'est de ma faute. Je me sens mal à l'aise par rapport à tout ça. Je suis beaucoup plus vieux que toi… »

« Oui, et ça se voit. » Elle lui sourit. « Relax, Sam. Tu ne m'as pas sortie de mon berceau. Sérieusement. Je suis morte deux fois, je combats les vampires et je sauve le monde deux fois par an, alors je crois que ça compte un peu au niveau de l'expérience vécue. »

« Eh bien, ça jette un peu d'ombre sur mes exploits de 'j'écris les discours du Président', non ? »

« Oh, non. Des discours ? Donnez moi plutôt un vampire et un morceau de bois, n'importe quand. » Elle haussa les épaules. « Détends-toi. Nous sommes à une fête, et personne ne fera attention à nous quand le serpent géant apparaîtra et commencera à arracher quelques têtes… »

« Je crois que ce serait une bonne idée de, tu sais, faire passer ça inaperçu également, » suggéra t'il doucement. Buffy haussa les épaules.

« Comme tu veux. Je voulais juste te remonter le moral. »

Donna se sentait un peu en retrait. Wesley était charmant et spirituel, quoiqu'un peu nerveux, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir l'impression que quelque chose manquait à la fête. Peut être quelque chose comme Joshua Lyman. Faire la conversation à un anglais poli et attentionné n'était pas la pire façon de passer la soirée, mais être constamment taquinée lui manquait.

C'est dingue. J'ai passé tellement de temps à travailler pour Josh Lyman que je ne sais plus comment me comporter face à quelqu'un qui est gentil avec moi.

Wesley était mignon, dans le genre un peu intello. Il était intelligent, sarcastique et parfois un peu condescendant. Dans une autre vie, elle aurait très bien pu craquer pour lui.

Les circonstances qui faisaient que c'était trop compliqué dans cette vie n'avaient bien sûr absolument rien à voir avec…

Oh, pourquoi est-ce que je fais ça ?

Et où était Josh, au fait ? Comment étaient-ils supposés savoir si son plan avec Toby pour mettre Tribby en retard avait fonctionné ? Elle supposait que le fait qu'ils ne soient pas encore revenus était bon signe, mais elle était décidément nerveuse.

Elle faillit faire un bond quand Leo vint lui taper sur l'épaule. « Où est Josh ? » demanda t'il. « Et pendant qu'on y est, où est Toby ? Ils devraient être là tous les deux. »

« Ils sont allés parler à Roger Tribby, » dit Donna sans que ça n'explique rien. « A propos d'un problème. »

« Un problème ? »

« Hmm, » approuva t'elle.

« OK. » Leo soupira, puis prit un air plus sérieux. « Mais ils ont intérêt à être là bientôt, parce que… »

« Gerald ! »

Leo vacilla à l'appel retentissant depuis l'autre côté de la pièce. « Cachez-moi. Maintenant, » supplia t'il Donna.

« Désolée, Leo, » dit-elle en haussant les épaules. « Gerald ! » répéta t'il.

« Ambassadeur. » Leo le salua d'un signe de tête sans se donner la peine de le corriger.

« Et Donna ! » sourit Marbury. Il lui fit une révérence exagérée, et elle ne put s'empêcher de lui rendre son sourire. Il y avait quelque chose d'incroyablement charmeur chez le lord anglais. Il bondissait comme un petit animal, et disait des choses que personne ne se serait permises et les faisant oublier par son style.

Il remarqua Wesley. « Ah, et voici votre cavalier pour la soirée ? Splendide ! » Il tendit la main à Wesley. « Salutations. Je suis John, Lord Marbury, ambassadeur anglais aux Etats-Unis. » Wesley lui serra la main, un peu impressionné. « Wesley Wyndham-Price, votre excellence. »

« Ah ! Un compatriote ! » s'exclama t'il, ravi. « Un oasis de civilisation dans ce monde barbare ! »

« Nous sommes toujours là, John, » fit observer Leo sèchement.

Marbury tapota l'épaule de Donna. « Bien sûr, je ne parlais pas de vous, ma chère. » Il se retourna vers Wesley. « Un autre anglais perdu dans ce monde de culture jetable ? C'est absolument splendide. Dites-moi, êtes-vous apparenté aux Wyndham-Price du Hampshire ? »

Leo lança un regard de côté à Donna. « Tu crois que si je bouge très vite je peux être de l'autre côté de la pièce avant qu'il ne s'aperçoive que je suis parti ? »

« Tente ta chance, » lui conseilla t'elle.

« Dis à ton cavalier que j'ai une dette envers lui, » dit Leo avant de filer.

Donna resta à écouter la longue liste de noms ne signifiant rien à ses oreilles que s'échangeaient Wesley et Lord Marbury, et se demande ce qui se passait du côté de Josh.