Coucou! Et voilà le chap 2 dans la même journée que le premier... je suis allée vite aujourd'hui. Il faut dire que quand on est en vacances... Il faudra attendre pour le chapitre 3...
Réponse au review:
l'ange diablesse: merci beaucoup. Je sais que c'est triste mais généralement une guerre ne va pas sans mort... Je n'ai pas fait de flashback ou de choses dans le genre car je préfère que les explications viennent au fur et à mesure de l'histoire, tout comme les souvenirs d'Harry n'arrive pas en un seul bloc... Il faudra attendre pour plus d'explications car un peu de mystère ca ne fait jamais de mal... A bientôt.
Chapitre 2: ASPIC
Lorsqu'il se retrouva du côté moldu de la gare, Harry poussa un soupir. En quittant Poudlard, il avait eu l'impression de s'arracher une partie de lui-même, et son arrivée du côté moldu lui avait fait une terrible impression: c'était comme s'il serait désormais pour toujours coupé du monde de la magie. Harry savait bien que c'était faux, mais au cours des dernières semaines, tant de choses de son quotidien lui avaient été enlevées qu'il se sentait démuni et totalement différent de ce qu'il avait toujours été. C'était comme si on lui avait coupé plusieurs membres et que la menace de voir les autres coupés planait sur lui. IL avait l'impression d'être quelqu'un d'autre, un Harry différent, un nouveau Harry incomplet, séparé de tout ce qui lui avait été cher... beaucoup de ceux qu'il aimait avaient disparu pour toujours: ses meilleurs amis étaient morts dans d'atroces souffrances ; Dumbledore son principal soutien s'était lentement éteint en tentant de transmettre une partie de ses pouvoirs à Harry ; sa chouette avait été assassinée alors qu'elle essayait de transmette un message de la plus haute importance ; et encore tant d'autres avaient disparu à jamais... Comment Harry pouvait-il espérer vivre sans eux ? Toute sa vie -cette vraie vie qui avait commencé lorsqu'il avait appris qu'il était un sorcier- s'était lentement construite grâce à ces gens qui lui avait appris ce qu'était l'amour et l'amitié ; mais maintenant que tout s'était effondré, quelle vie attendait Harry ? A ces sombres pensées, une larme coula sur sa joue, et la sentant glisser le long de son cou, il l'essuya bien vite et reprit soudain conscience de la réalité.
Il lâcha la main de Ginny et regarda autour de lui. Il y avait beaucoup de monde dans la gare de King's Cross, notamment de nombreux moldus qui s'apprêtaient à prendre le chemin des vacances, dans le sud de l'Europe probablement... A quelques pas de Harry se trouvaient les Dursley qui avaient accepté de l'héberger quelques jours le temps qu'il trouve un logement... c'est-à-dire pendant trois jours! Tout près, se tenaient Percy et Bill, venus accueillir leur petite soeur. Tous deux ainsi que Ginny et Charlie étaient les seuls survivants de la famille Weasley, et ils avaient décidé de vivre tous ensemble au Terrier pour une période indéterminée pour se remettre des événements récents, et surtout pour veiller sur Ginny qui, même si elle semblait forte, avait beaucoup de mal à assimiler la triste vérité. Bill arborait de nombreux bandages et un nombre tout à fait respectable de profondes et inquiétantes cicatrices au niveau du visage, vestiges d'un combat achar né contre Macnair. Il paraissait cependant remis après un court séjour à Ste Mangouste, même si l'on devinait que certaines marques étaient à jamais gravées sur son visage: c'était comme si les cicatrices étaient le témoignage de la détresse de Charlie et le moyen de ne pas oublier... Une chose est sûre, c'est qu'il n'avait plus à envier la fine cicatrice en forme d'éclair de Harry! Quant à Percy, il n'avait jamais été aussi maigre et pâle. Les cernes qui soulignaient ses yeux lui donnaient une apparence lunaire et Harry n'avait jamais vu quelqu'un ressembler au Professeur Lupin à l'approche de la pleine lune.
Ginny et Harry s'approchèrent d'eux et les saluèrent chaleureusement, mais les éclats de rire et les exclamations qui les accueillaient à l'ordinaire n'étaient plus présents. Après avoir échangé quelques mots , Harry s'apprêta à rejoindre les Dursley qui commençaient à s'impatienter.
-Tu sais Harry, tu viens quand tu veux au Terrier, lui dit Ginny. Tu sais que tu peux même venir y vivre. Il y a assez de place maintenant que... Elle ne finit pas sa phrase et baissa les yeux, tentant de cacher en vain son désespoir.
-Je viendrai, je te le promets Ginny. Mais je pense que je vais plutôt aller vivre à Londres. J'ai envie être seul pour réfléchir, et je trouverai plus facilement du travail là-bas.
-Mais ta carrière d'Auror!demanda avec incrédulité Ginny en plongeant soudain ses yeux dans ceux de Harry. Tu as toujours voulu faire ça...
-Je... je ne sais pas si j'en ai toujours envie... dit tristement Harry.
Il serra la main aux deux frères de Ginny, puis déposa un léger baiser sur la joue de celle-ci. Harry se dirigea vers les Dursley, maugréa un vague bonjour, puis les suivit vers la sortie. Sur le parking, il aperçut quelques élèves retardataires qui discutaient bruyamment. Drago Malfoy était là aussi mais à l'écart des autres. Il était orphelin depuis quelques jours et semblait errer dans la gare, ne sachant trop où aller. Harry hocha la tête dans sa direction en signe de salut puis s'engouffra dans la voiture aux côtés de Dudley.
&&&&
Arrivé au 4, Privet Drive, Harry se précipita vers la chambre qu'il occupait tous les étés et se jeta sur son lit. Le voyage en voiture avait été éprouvant: il avait du supporter les sarcasmes de son oncle alors qu'il brûlait de lui jeter au visage les pires insultes qu'il connaissait et de lui dire sans préambule qu'il était désormais un assassin...
Les Dursley lui avaient donné trois jours pour se reloger et pour commencer sa nouvelle vie. Mais Harry n'avait pas la moindre idée de la vie qu'il souhaitait désormais mener. Tous les projets qu'il avait pu concevoir s'étaient envolés. Il y a quelques mois pourtant, Harry, Ron et Hermione savaient précisément ce qu'ils feraient. Harry et Ron avaient décidé de suivre ensemble la formation d'Auror s'ils obtenaient un nombre suffisant d'ASPIC, et Hermione briguait un poste au ministère de la Magie, dans le département récemment créé de la défense des créatures magiques. Elle n'avait jamais laissé tomber la S.A.L.E. Au grand dam de Ron! Et puis, ils avaient prévu de vivre en colocation tous les trois avec Hannah Abott. Il faut dire qu'ils s'entendaient si bien tous les quatre, et que les deux couples formés depuis deux ans étaient fait pour durer... Hannah mettait un peu d'ordre dans le vie de Ron et Hermione avait réussi à apporter un peu de raison aux emportements de Harry... Mais Hermione était morte pour sauver Ginny et Ron également... D'ailleurs, Hannah, ces derniers jours, s'était discrètement éloignée de Harry comme si elle craignait qu'il ne lui apporte de nouveaux malheurs. Quant à sa vocation d'Auror, Harry avait désormais peur d'exercer ce métier... il avait tué tant de gens -dont Voldemort- qu'il ne voulait pas prendre le risque de devoir un jour recommencer. Il avait privé de nombreux enfants de leurs parents, de nombreuses femmes de leurs maris, et même si la plupart d'entre eux devaient mourir pour sauvegarder le bonheur de la communauté des sorciers, Harry ne pouvait s'empêcher de songer à toutes les familles qu'il avait plongé dans le deuil. Il avait commis des horreurs, il avait pratiqué des sortilèges impardonnables... et c'était lui qui avait rendu Malfoy orphelin. Après tout cela, il ne pensait pas avoir assez de force morale pour être Auror. Harry se sentait faible et il se méprisait pour cela...
« Ginny est rentrée au Terrier et m'a laissée seul... Hagrid a épousé Mme Maxime et est parti vivre en France... Maugrey n'a pas donné de nouvelles... MacGonagall a à peine daigner me regarder à la fin de l'année... je crois que je ne leur sert plus à rien désormais... », songeait Harry avec plus d'injustice qu'il n'en avait jamais fait preuve. IL ne se rendait pas compte qu'eux aussi ils souffraient beaucoup, que personne ne savait comment ni n'avait la force de l'aider, et qu'il était peut-être préférable de se séparer quelque temps pour pouvoir oublier... C'est en ruminant ces sombres pensées qu'il s'endormit et rien d'autre ne l'occupa durant les trois jours qui suivirent.
Au bout d'un certain temps, il se rendit enfin compte qu'il avait besoin de mener une vie normale, à l'écart de toute la gloire et la célébrité qui avaient toujours été toutes deux de fidèles compagnes. Il avait besoin de connaître de nouvelles personnes pour espérer pouvoir un jour être de nouveau serein. Il avait décidé d'aller sur le chemin de Traverse, d'y trouver une chambre et de travailler dans une des nombreuses boutiques qui s'y trouvaient. Harry décida de renoncer pour toujours à ses ambitions d'Auror et préféra se tourner vers l'idée d'une vie simple.
C'est au moment où il venait de prendre sa décision définitive qu'un hibou heurta sa fenêtre. L'excitation le gagna si soudainement qu'il resta figé. Qui lui écrivait? Qui avait l'intention de le sortir quelque peu de sa solitude? Qui souhaitait l'aider? Harry se dirigea vers la fenêtre avec empressement et espoir, et lorsqu'il reconnut un des hiboux de l'école, il se sentit on ne peut plus stupide. Ce n'était que les résultats de ses ASPIC, une des choses qui lui importait le moins au monde désormais. Harry ouvrit négligemment la lettre et constata qu'il avait des notes suffisantes pour entamer une carrière d'Auror... Mais il était trop tard. Dédaigneusement, il roula le parchemin en boule et le jeta au fond de sa valise. Que lui importait d'avoir un « O » en potions alors qu'il allait sans doute être vendeur...
&&&&
Harry descendit du Magicobus à l'aube et Stan Rokkan lui adressa un large sourire édenté tout en criant gaiement « Au revoir Harry! ». C'était comme si rien ne pouvait faire plus de plaisir au contrôleur du Magicobus que de prononcer son nom. Au moins se dit Harry, une chose n'avait pas changé: Stan Rokkan serait sans doute toujours en admiration devant Harry.
Harry s'arrêta à la terrasse d'un café pour prendre son petit-déjeuner, et se souvint qu'il était déjà venu dans cet endroit pour partager une glace avec Ron et Hermione. IL voyait presque le visage d'Hermione d'ailleurs... les dents légèrement en avant, des épais cheveux châtains, un regard intelligent et le nez presque aussi fier que celui de Cléopâtre... Harry revint soudain à la réalité lorsqu'il renversa son café sur ses genoux... En balayant la rue du regard, il croisa celui d'une jeune fille à l'air malicieux. Une seule personne au monde avait ce regard, ces yeux que Harry connaissaient si bien étaient ceux de...
-Hermione!hurla Harry pour interpeller la jeune femme...
&&&&
Alors voilà, je vous livre le chapitre 2 que je viens de finir ce soir... S'il vous plaît j'attends des reviews car c'est ma première fic et j'aimerai avoir tout plein d'avis pour m'améliorer...
