Bonjour, je suis de retour avec un autre petit chapitre!
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Chapitre 3 : Première Consommation
L'enthousiasme de Drago ne fut qu'augmenté par le fait que le jour suivant se trouvait être un vendredi, et qu'en cette journée toutes ses classes étaient jumelées avec les Griffondors, ce qui attiserait la problématique que causait le fait qu'Harry et lui ne traînaient jamais ensemble bien longtemps.
La veille, il s'était acharné à remplir une vingtaine de flacons contenant tous une dose assez forte de l'onction. Il les avait bien agencées dans un coffret en bois qu'il avait logé dans un mobilier de sa chambre, sous un amas de tenues de soirées qu'il n'utilisait presque jamais à Poudlard.
Il n'avait soufflé mot de son projet à personne, excluant même Crabbe et Goyle de son plan diabolique. Pour que sa machination aie tous les effets désirés, aucun individu ne devait savoir ou même soupçonner que Drago Malfoy ait été l' auteur du le drame qui allait mortifier les Griffondors et le reste de la population scolaire. Il fallait donner l'impression qu'Harry Potter était venu vers lui de son plein gré.
Personne ne pouvait comprendre l'emballement maladif que son idée lui procurait. Sa vengeance allait être accomplie, son honneur allait être restauré, Harry Potter allait être détrôné. L'idée de tout cela l'enivrait à un tel point qu'il passait son temps à imaginer la réalisation de son projet.
Le vendredi matin, il se réveilla de bonne heure, empocha une des fioles de potions et se dirigea vers la Grande Salle, se fichant royalement que Crabbe et Goyle n'avaient pas encore ouvert les yeux. Il devait effectuer son fait sans eux, de toute façon.
Il s'assit à sa place habituelle, ignorant le fait que personne d'autre ne se trouvait à sa table, et les plats devant lui se remplirent de nourriture appétissante. Il se servit un peu de tout et se mit à manger très lentement, observant du coin de l'œil les élèves ensommeillés qui rentraient, des livres sous les bras et le souci de devoirs non faits dans la tête.
Il remarqua que certains faisaient leurs devoirs le matin, ou les copiaient de leurs amis. Une fille de deuxième année écrivait une lettre, un élève tentait de se faire expliquer une leçon par un Serdaigle. Certains placotaient près de la table des professeurs pendant que d'autres relaxaient en buvant leur café et en lisant un livre. Un Griffondor de septième était même en train de fumer une cigarette moldue. Il perçut des hiboux rentrer et sortir, déposant des lettres à leur destinataires et repartant au plus vite.
Et lui qui croyait que rien ne se passait avant huit heures et demie. Oui, il n'y avait pas grand monde, mais manger avant toute la populace était bien plus relaxant et intéressant.
Tournant un morceau de pain dans son chocolat chaud, il se mit à réfléchir, se demandant comment il allait faire absorber son philtre par la mascotte des Griffondor. Il ne pouvait pas gentiment passer derrière lui lors de son petit déjeuner et le verser dans son verre. Bonjour la subtilité.
Et puisque tous les yeux se tournaient vers lui lorsqu'il approchait cet orphelin, quelqu'un aurait bien vite remarqué ce qu'il avait fait. Non seulement cela, mais ce Potter, entouré de tous ses gens, avait de grandes chances de regarder quelqu'un autre que lui après avoir bu la potion. Cela ruinerait son plan puisque Harry Potter croirait ensuite que son meilleur ami est Neville, ou peut être la belette rousse, ce qui n'avait aucun intérêt pour le Serpentard. Potter devait plonger son regard dans ses yeux après avoir bu la concoction. Il devait le fixer, et soudainement se demander pourquoi il n'avait jamais songé à rester à ses côtés. Ce serait sa perte. Le Serpentard allait le ridiculiser, le détruire. Londubat ou Weasley ne feraient jamais cela, ils verraient le comportement de leur ami comme étant normal.
Donc que pouvait-t-il faire? Laisser un verre d'eau rafraîchissant sur un podium après sa pratique de Quidditch? Absolument pas, ce serait pathétique. Durand un cours? Trop de chance de se faire voir. Commençant à s'énerver, le Serpentard décida d'arrêter d'y penser puisqu'une occasion allait bien devoir se présenter au long de la journée.
Juste à ce moment, il vit sa proie faire son entrée dans la salle, marcher machinalement vers la table des Griffondor, s'y installer et se servir de quoi manger. Drago ne pouvait s'empêcher de le contempler de loin. Pauvre petit! Il allait bien souffrir...
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Aucune opportunité ne se présenta lors du petit déjeuner ni pendant leur cours de transfiguration. Vers midi, Drago ne cessait de tripoter la fiole dans sa poche, espérant pouvoir la sortir et déverser son contenu dans une boisson quelconque à n'importe quel moment.
Mais ce moment n'arrivait pas, et Drago commençait à s'inquiéter. Il ne voulait pas attendre le lendemain pour faire fonctionner son plan! Il avait attendu cinq ans, c'était bien assez. Il voulait sa vengeance, et il la voulait immédiatement. L'anticipation le rongeait de l'intérieur.
La fin de l'après midi arriva, et son inquiétude se transforma en agitation. Toute la journée il avait fixé le Griffondor, surveillant ses gestes, attendant le moment propice pour passer à l'action... il était même allé jusqu'à dire à ses acolytes Crabbe et Goyle d'aller voir ailleurs si il y était, qu'il ne voulait pas d'eux dans ses pattes aujourd'hui.
Potter s'était retourné vers lui à plusieurs reprises, lui lançant un regard interrogateur. Et son ennemi ne répondait qu'avec ses yeux paniqués et suppliants. Son plan devait fonctionner, il ne pouvait tomber à l'eau. Ce serait si injuste, si immérité.
Le soir, dans la Grande Salle, Drago ne mangea pas. Il se fichait de tout. Il ne voulait pas remettre à demain se qu'il pouvait faire maintenant. La patience n'était pas un mot de son vocabulaire, pas quand il était associé à devoir attendre après Potter... à devoir remettre sa vengeance pour le lendemain. Non!
Drago se leva, frustré, et sortit de la salle en trombe. Il allait avoir ce qu'il voulait, par la ruse ou par la force! Une idée venait de lui monter à l'esprit. Ce soir était la réunion des préfets, et les deux imbéciles qui collaient à sa proie comme des sangsues étaient obligées de s'y rendre, laissant Potter tout seul. Drago devait profiter de la situation. Il n'allait pas aller à la réunion. Il allait forcer son rival de boire ce philtre.
Comme il l'avait prédit, la sang-de-bourbe et la belette rousse disparurent ensemble à la fin du repas, abandonnant leur ami. Drago attendit que celui-ci ait fini de manger et se mit à le suivre une fois sorti de la Grande Salle. Potter marcha sans but précis à travers les couloirs, n'ayant visiblement rien d'autre à faire que de perdre son temps, ce qui convenait fort bien au Serpentard.
Une fois rendu au sixième étage, loin de tout étudiant qui aurait pi les voir, Harry s'arrêta.
« Mais que veux tu à la fin, Malefoy? » grogna-t-il, se retournant vers son traqueur.
Drago se contenta de sourire car il savait que le moment venu d'agir était là.
« Petrificus Totalus! » cria-t-il, dirigeant sa baguette vers lui.
Mais le Griffondor eu le réflexe de bloquer le sort avec sa propre baguette qu'il sortit immédiatement de sa poche droite.
« Mais que veux tu? » s'exclama Potter.
« Impedimenta! » cria le blond.
Cette fois ci, le sort frappa le jeune homme de plein fouet. Il fut projeté par en arrière et fit collision avec le mur de pierre se trouvant derrière lui. Étourdi, il resta immobile au pied du mur.
Drago courut vers lui et s'accroupit à ses côtés. Il sortit la fiole de sa poche, sourit, puis enleva le bouchon. Il tira d'un geste sec la tête de son ennemi par en arrière et lui ouvrit la bouche comme si il était habitué de le faire. Harry fit un son, un son qui envoya une décharge électrique le long de la colonne vertébrale du Serpentard. Un son qui exprimait l'effarement, l'anxiété et la vulnérabilité du jeune homme. L'excitation monta en lui. Il fit couler le liquide mauve entre les lèvres de sa proie puis le força à fermer sa bouche. Les yeux de Potter s'ouvrirent subitement et il se mit à se débattre. Drago lui boucha le nez, ce qui doubla les ébats de l'autre sorcier.
« Mais avale, bon sang! » hurla le Serpentard.
C'est ce qu'Harry Potter fit à contre cœur. Il avala ensuite une bonne bouffée d'air une fois que son ennemi l'eu relâché mais garda ses yeux fermés. Il ne tenta pas de s'éloigner de lui, il était bien trop étourdi pour le faire. Un étrange sentiment était en train de le prendre. Le liquide qu'il avait absorbé était chaud. Il sentait sa gorge brûler, son cœur battre plus fort, ses émotions s'embrouiller... puis plus rien.
« Potter? » Drago murmura craintivement.
Le Serpentard vit deux grands yeux verts le fixant à travers ces lunettes si démodées. Deux grands yeux verts qu'il n'avait jamais vraiment remarqués. Puis il remarqua quelque chose d'autre. Des lèvres, un sourire. Un sourire simple et sincère. Un sourire craquant.
« Drago... »
Puis il tomba sans connaissance, laissant le Serpentard se noyer seul dans un océan de questions sans réponses.
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:D cool ! Review ?