Auteur : Choupette

Titre : Quoi qu'il arrive.

Disclaimer : G-Boys pas à moi.

Couples : 2x13, 3x4, 1x5. Pour les autres, faut pas croire que vous allez tout savoir tout de suite non mais…

Avertissement : l'auteur a décidé d'être encore plus sadique. Vous êtes prévenus. Avec l'évolution des personnages, il y a OOC (de qui ? Je préciserais plus tard).

En bas de la page se trouvent les réponses aux reviews qui m'on été envoyées pour le dernier chapitre de Sacrifice et, qu'à cause d'un matériel défectueux (£¤ù§ »# d'ordinateur), je n'ai pu faire paraître plus tôt. Je sais que c'est inacceptable, je m'excuse donc auprès de mes reviewveuses.

UN IMMENSE MERCI à ma Louloute, qui m'a aidé dans ce travail et qui a corrigé mes fautes. Vous pouvez la remercier aussi sinon j'ai bien peur que mes textes soient illisibles sans elle.

Bonne lecture quand même.

Chapitre 1.

Comme toutes les nuits, il était réveillé par le froid. Des lames glacées transperçaient cette couverture trop fine qui le recouvrait. Il était seul dans cette chambre délabrée qui était l'unique pièce qui composait leur « maison », un studio minable dans un quartier misérable. Il était seul à attendre sa mère, partie travailler et ramener de quoi manger. Il était seul comme toutes les nuits.

Grelottant sur ce matelas à même le sol, il se recroquevilla un peu plus sur lui-même et sur sa vie : sa mère se prostituait, quant à son père, duquel elle l'avait éloigné, il aurait été lieutenant pour l'organisation zodiacale. Il n'avait personne vers qui se tourner, il devait attendre la lumière du jour.

Les heures passaient lentement et il espérait que le soleil se lève, car cela annonçait le retour de sa mère et, avec un peu de chance de quoi manger.

Lorsque le jour passa enfin entre les volets, seuls des coups furent frappés sur la porte. Lorsqu'il se leva et ouvrit, des soldats l'attrapèrent et le traînèrent dans le couloir. Malgré ses hurlements personne ne vint l'aider, malgré ses pleurs personne ne vint le consoler.

Par la suite il ne su jamais ce qui s'était réellement passé, il ne vit jamais le corps de la femme qui lui avait donné le jour, gisant au détour d'un corridor, des marques bleues autour d'une gorge, autrefois d'albâtre.

Le jeune homme fut aussitôt conduit dans la base la plus proche. Après avoir longé plusieurs couloirs, il fut jeté dans un bureau, celui d'un sergent. Un homme d'une trentaine d'années, aux cheveux bruns et aux yeux aussi bleus que ceux de l'enfant, se tenait debout, derrière son bureau. Il contourna le meuble et s'accroupit face à lui, essuyant de son pouce une larme égarée.

« - N'aie pas peur. Je m'appelle Stanislas Kuschrenada. Je suis ton papa.

Mon papa ? Où est maman ?

Elle a du partir, donc elle t'a confié à moi.

Quand c'est qu'elle revient ?

Je ne pense pas qu'elle revienne, mais moi je suis là maintenant. »

Commença alors un apprentissage de la haine, haine des plus faibles, de la guerre, de la manipulation et du pouvoir, dans l'ombre d'un père cachant son ambition derrière un fils qui irait loin.

Le jeune garçon grandit dans les camps militaires, traité comme n'importe quel autre soldat. Au fur et à mesure, il se rendit compte de la foi que ce père comptait mettre en œuvre dans sa conquête du pouvoir, qu'il n'était lui-même que l'instrument d'un être froid et sans pitié.

Quelques temps plus tard, il apprit que celui-ci était à l'origine de la disparition de sa mère et fit tout ce qu'il pu pour qu'il tombe dans l'oubli et meurt.

Alors qu'il venait d'avoir 18 ans, il vit son père rétrogradé pour trahison et lui, devenait lieutenant à sa place, avec cette même soif de pouvoir, portée par la haine. Son père disparut, il n'en garda que le nom pour se souvenir. Se souvenir que le jeune garçon qu'il était autrefois s'appelait Damian, qu'il avait 10 ans et allait vraisemblablement devenir le maître du monde.

/-

« Damian ? Damian, réveille-toi, on arrive.

Hum… Qu'est-ce que tu dis ?

On arrive, la navette va se poser d'ici 10 minutes.

Tu es si pressé de retourner travailler. Pff, je préfèrerais rester en vacances.

Oui, c'est vrai, mais c'est fini les cocotiers, la mer et les plages de sable fin. Et puis j'ai hâte de revoir Heero et les autres. Après deux mois de vacances… ils me manquent trop.

Comme ça m'étonne. Et puis il y a la galerie.

J'ai envie de reprendre mes pinceaux en main, surtout avec tout ce qu'on a vu et les photos que tu as prises. Tu ne veux pas retourner au journal ?

Je dois faire des photos de Réléna en arrivant. Ils veulent encore faire un article sur elle alors que ça va faire un an que la paix a été signée. Il faut croire qu'ils n'ont que ça à faire. N'empêche que ça ne m'amuse pas du tout d'aller la voir, vu l'amour qu'elle me porte.

Et ce n'est pas près de s'arranger ! Mais de toute façon tu n'as qu'à faire les photos de très loin.

Ah ! Ah ! Ah ! Si ça continue, tu vas aller les faire à ma place.

Pitié pas la greluche en rose, quoique maintenant, c'est après Wufeï qu'elle en a et plus après moi.

Pauvre Wufeï. Au fait, qui est-ce qui vient nous chercher à l'aéroport ?

Quatre. Trowa a, apparemment, beaucoup trop de boulot à la clinique vétérinaire, Heero planche sur des plans pour les jardins d'une fondation quelconque et Wufeï a des cours aujourd'hui. »

Nous prions les passagers d'attacher leur ceinture pour l'atterrissage de l'appareil. Merci.

Damian regardait le natté, qui excité comme une puce n'arrivait pas à boucler sa ceinture. Il posa délicatement sa main sur la sienne pour l'aider. Duo lui murmura un merci accompagné de l'un de ses sourires de mioche, si mignons et irrésistibles.

L'avion se posa sur la piste sans encombres. De loin, un jeune homme blond attendait derrière les vitres de l'aéroport. Un sourire était gravé sur son visage. Quatre avait hâte de revoir Duo et Treize. Avant de partir, il avait encore jeté un coup d'œil aux dizaines de cartes postales qu'il leur avait envoyées ; encore heureux qu'il ne vive qu'avec Trowa, sinon il aurait bientôt fallu une caisse pour les mettre.

La porte de l'appareil s'ouvrit et comme il s'y attendait, Duo en sortit le premier, à une vitesse inconcevable, tant et si bien qu'il faillit finir la descente la tête la première. Heureusement, Damian se tenait derrière lui et tentait de le retenir, un bras passé autour de sa taille. L'Américain qui l'avait aperçu lui faisait de grands signes et se jeta littéralement dans ses bras, une fois dans le hall de l'aéroport.

« Ah ! Mon Kitty-quat, tu m'as manqué ! Si tu savais à quel point ! »

Intérieurement Damian souriait, si seulement Quatre savait à quel point il… ils avaient tous manqué à Duo. Durant leur premier mois de vacances il avait fallu aller au magasin de souvenir du coin tous les jours pour acheter des cartes postales. Il avait cru devenir fou, jusqu'au jour où il s'était réellement énervé.

¤ Flash Back ¤

Le soleil était étouffant, Duo, qui ne supportait que moyennement la chaleur, venait de prendre sa quatrième douche de la journée. Il était alors sortit ruisselant de la salle de bain, déambulant avec une serviette minuscule autour des hanches. L'air soucieux il n'avait même pas remarqué son amant qui bavait littéralement.

Damian s'était alors approché doucement pour se coller à lui, profitant de la fraîcheur de sa peau, léchant les gouttes d'eau qui glissaient sur sa nuque. Mais la réaction escomptée, c'est-à-dire un retour de la part de l'Américain, ne vint pas.

« Ça ne va pas ?

Hum, je ne sais pas trop, j'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose.

On est en vacances, que veux-tu avoir oublié ? »

Damian avait continué à embrasser la peau satinée, ses mains s'égarant sur le ventre, puis de plus en plus bas, mais Duo ne réagissait toujours pas.

« Duo ? Tu t'en rappelleras plus tard, en attendant j'ai un bon moyen de te vider l'esprit.

Hum, hum. »

Patient, l'Autrichien continuait ses caresses, car contrairement à Duo, lui, n'avait en rien besoin qu'on ne le « chauffe ». Soudain, Duo s'était frappé le front.

« J'ai pas envoyé de carte à Quatre et Heero. »

Avant qu'il n'est pu faire un seul geste, Duo avait enfilé un short et une chemise, et l'avait laissé en plan dans la chambre. Totalement abasourdi et halluciné par l'abandon dont il était l'objet, toutes ses « envies » s'étaient évanouies. Au retour du « traître », il était d'une humeur massacrante, savoir qu'il passait au deuxième plan pour des cartes postales, il devait rêver, ce n'était pas possible !

Le natté s'était prit l'engueulade du siècle. Les cartes postales avaient volé à l'autre bout de la chambre. Un coussin et un drap atterrirent, quant à eux sur le canapé du salon. Duo savait désormais ce que c'était que de s'attirer les foudres de quelqu'un et reçu la pire punition de toute sa vie : il passa quatre nuit sur le canapé. 1

Par la suite, Heero ne reçu que deux lettres par semaines et Quatre, une.

¤Fin du Flash Back¤

« Bonjour Duo, toi aussi tu m'as manqué. Treize, toujours en vie ?

Oh ! C'est pas gentil de dire ça !

Salut Quatre. Comment ça va ? Trowa ?

Tout le monde va bien.

Ils auraient au moins pu se libérer pour nous accueillir.

Désolé, mais ce n'était pas possible. J'avais presque réussi à convaincre Wufeï de laisser tomber l'un de ses cours, mais il a commencé le chapitre du Devoir, des besoins et de la morale dans la société. Il jubilait rien qu'à entendre ces trois notions.

Je plains ses élèves. C'est un cours de philosophie qu'ils suivent, pas un cours de morale.

En tout cas s'ils tombent sur ce sujet à l'exam, ils auront une bonne note.

Sauf si c'est lui qui corrige. »

Tous les trois éclatèrent de rire. Tout comme lorsque le Chinois leur avait fait part de son désir d'enseigner la philosophie, pour, disait-il, éviter que le pays soit dirigé par des gens immoraux. 2 Il voulait donc former la jeunesse. C'est ainsi qu'il avait commencé par… Duo, en le poursuivant avec son sabre, pour qu'il arrête de se moquer de ses aînés.

Quatre conduisit le petit couple directement chez eux : une maison perdue au milieu des bois. À vrai dire, Duo et Damian avaient décidé de rester vivre dans leur ancienne planque. Des petites modifications avaient été apportées à la maison, la cave avait été transformée en laboratoire photo et un atelier de peinture avait été construit à une dizaine de mètres de la maison. Duo avait ainsi pu commencer des toiles de grandes envergures. En contrepartie, Damian avait le droit de l'attacher pour qu'il se nourrisse et pour… Il était difficile pour l'Autrichien de résister à la tentation d'un natté attaché sur une chaise ou un lit. 3

Pour les Gundams, ils étaient encore en état de servir. Néanmoins, ils avaient été la cible des pacifistes, qui voulaient leur destruction. Chacun des pilotes avait donc caché son Gundam dans un endroit connu de lui seul, ou du moins en théorie, car les membres des couples n'avaient aucun secret les uns pour les autres.

Duo se laissa tomber sur le canapé, alors que Damian appuyait sur le répondeur.

Vous avez 46 messages.

« Par pitié, efface-les.

Et si c'était pour la galerie ?

Je m'en fous.

Menteur. »

Damian s'approcha de Duo pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, avant de s'allonger sur lui. Quatre commençait à se sentir de trop.

« Bon, moi je vais vous laisser. Si vous voulez passer à la maison, c'est quand vous voulez. »

Mais les amoureux n'avaient déjà plus conscience de sa présence. Il en profita donc pour partir en quête de son petit Français. Damian avait glissé ses mains à l'intérieur de la chemise hawaïenne, faisait glisser ses doigts sur la peau bronzée. Ses lèvres accrochées, jusqu'alors, à celles de Duo, dérivèrent vers son menton et sa nuque. Une chemise à fleurs vola à travers la pièce, le natté trop impatient l'avait arrachée.

Dring, dring.

« £$¤§ de téléphone à la con. » 4

Duo allait lancer une chaussure sur le malheureux appareil, quand Damian l'en empêcha et se leva pour répondre, ne faisant pas attention aux reproches de son amant. Duo soupira.

« Je préférais encore les vacances. »

/-

Tous deux avaient reprit leur habitude, Damian s'était réveillé au son d'une musique endiablée venant de la cuisine.

C'était comme ça chaque matin, Duo se levait le premier pour préparer le petit déjeuner et mettait la musique à fond dès que c'était prêt. L'Autrichien descendait alors et, accolé à la porte de la cuisine, regardait en souriant son natté qui dansait en mettant la table. Il l'observait se trémousser en boxer, les cheveux détachés. Qu'est-ce qu'il aimait le matin ! Après son bisou, ils déjeunaient tous les deux, partageant leur tartine, leurs bols de café.

Mais aujourd'hui il aurait préféré rester couché. L'idée de voir Réléna ne l'enchantait guère. C'est donc ronchon qu'il finit par se lever.

Damian regardait Duo, dans son rétroviseur, qui lui faisait des signes. Il poussa un soupir. Les vacances étaient terminées et aujourd'hui, il allait passer sa journée aux côtés de Mlle Peacecraft. Si elle ne lui sautait pas à la gorge toutes les trois secondes, cela pourrait à peu près bien se passer. Autant espérer d'un requin qu'il devienne végétarien.

Environ deux heures plus tard, il débarqua devant le palais où le camion du journal était déjà garé. Il prit son matériel et monta les quelques marches (juste une petite cinquantaine) qui menaient à la porte d'entrée. Il pénétra dans le bâtiment, prit le couloir de droite, tourna à gauche, devant ainsi tomber sur la salle de réception. Au lieu de cela, il se retrouva face à un placard géant pour les manteaux des invités.

Et merde ! Ça y est, je suis paumé ! Ce n'est pourtant pas la première fois que je viens !

Damian commença à tourner et virer, se rappelant de sa dernière visite : une fête qui avait été donnée pour célébrer la paix. L'un des moments de sa vie qu'il préférerait oublier.

Tout s'était bien passé, au début il avait réussi à éviter Réléna. Malheureusement cela n'avait pas duré. Elle s'était avancée pour saluer Duo et n'avait alors pas remarqué sa présence.

Lorsqu'il s'était retourné et que leurs regards s'étaient croisés, un éclair de haine était passé dans les yeux bleus de la princesse et cela avait été le début du scandale. Elle s'était mise à hurler, l'insultant, le traitant d'assassin. Lui et Duo avaient du partir pour qu'elle arrête sa crise de nerfs.

Réléna considérait Damian comme le meurtrier de son frère et n'en démordait pas. Ils avaient tous essayé de lui parler, de la convaincre que l'ex-général n'y était pour rien, mais autant s'adresser à un sourd.

Des souvenirs douloureux revenaient à son esprit.

Lors du dernier combat contre Oz, Zechs s'était interposé entre l'Epyon, que Damian avait réussi à récupérer, et plusieurs missiles. Certains généraux, très rancuniers, l'avaient pris pour cible au cours du combat. Ils se savaient déjà perdus mais voulaient absolument prendre leur revanche et assouvir leur haine avant de perdre définitivement. Les autres Gundams, les preventers, tous ceux qui souhaitaient la paix s'étaient unis pour mettre à bas l'une des dernières grandes bases de Oz. Une base qui possédait l'arme nucléaire et qu'il fallait donc abattre à tous prix.

Damian se rappelait encore du cri poussé par Duo, lorsque ce dernier avait vu les missiles. Zechs, lui, s'était jeté sur les missiles. Même s'il appartenait encore à Oz, le respect qu'il avait pour son ancien supérieur, l'avait poussé à se sacrifier, lui sauvant ainsi la vie.

Mais Damian, dans le feu de l'action, n'avait même pas reconnu le Talgeese, il s'était retourné et avait tiré. Zechs avait encaissé le coup avant de recevoir les missiles. Il était décidé à mourir pour lui. Le coup porté par Damian n'était en rien la cause de la mort du lieutenant ;

Aujourd'hui encore, le souvenir de Zechs emplissait l'esprit de l'Autrichien de culpabilité. Il allait très souvent se recueillir sur sa tombe. Des roses pourpres la fleurissaient constamment. C'est ainsi que Duo exprimait au lieutenant toute sa gratitude. S'il n'avait pas été là, Damian serait mort et Duo avec lui.

Réléna, quant à elle, vouait une haine totale à cet homme qui était la cause du sacrifice de son frère. Un homme contre lequel elle avait tant lutté durant la guerre pour instaurer la paix. Le Général Kuschrenada, représentait tout ce qu'elle exécrait : un homme de pouvoir, prêt à écraser le moindre problème, y compris elle. La jeune femme ne pouvait croire au changement de Damian. Il était inconcevable qu'il ait pu changer à ce point, se transformer en cet homme doux et plein d'amour. Cet homme avait été le diable. Depuis quand les anges déchus avaient droit aux ailes d'un blanc immaculé. Trop de sang entachait ses mains et ça, même les pilotes de Gundams ne pouvaient le nier.

Damian traversa un couloir… pour la deuxième fois. Il allait finir par être en retard.

« Eh ! On est là !

Ouf. Salut Karl. J'ai bien cru que je ne vous trouverais jamais. Je suis en retard ?

Non, elle n'est pas encore arrivée. Tu peux installer ton matériel là-bas si tu veux.

Ok. »

Quelques journalistes et un caméraman se trouvaient déjà sur place. Des spots éclairaient la salle, en plus de la lumière du soleil qui baignait la pièce. Des fils électriques s'entortillaient sur la moquette, il fit attention à ne pas se prendre les pieds dedans. Tout en les évitant il imaginait les fils s'animant pour s'enrouler autour du cou de la princesse. Il aurait fait n'importe quoi pour annuler cette séance.

Un quart d'heure plus tard, tout était paré et la reine du royaume de Sank n'était toujours pas là.

« Ah, la royauté ! Toujours trop occupée pour les journalistes.

Tu parles, elle doit être en train de choisir sa robe.

Il ne faudrait surtout pas que sa couronne soit de travers.

Vous n'avez pas fini tous les deux. Vous n'avez pas un pays à gouverner que je sache, donc foutez-lui la paix.

Oh, ça va ! Si on peut plus plaisanter. Au fait, Alex ! Vu ta ressemblance avec Treize Kuschrenada, on pourrait monter un sacré canular. Qu'est-ce que tu…

C'est hors de question !

Aller, Alex ! Ça va multiplier le tirage du journal par quatre au moins. Imagine les gros titres : TREIZE KUSCHRENADA VIVANT ! L'homme disparu il y a deux ans, assassiné par Romefeller réapparaît !

Non c'est non, Karl. Laisse tomber.

Pff, t'es pas drôle. »

Damian se sentait encore plus mal à l'aise, bien qu'il n'aurait jamais cru cela possible. Son identité ressurgissait de temps à autre, lui laissant amertume et tristesse.

Une fois la guerre terminée, il avait prit l'identité d'Alexandre Fowl et avait trouvé ce travail de photographe. Mais le mystère de sa disparition n'ayant été résolu, les médias s'étaient emparés de l'affaire, espérant retrouver le général et le faire passer devant les tribunaux.

Pour le protéger, lui et les pilotes, avaient envoyé un faux rapport au journal le plus influent, relatant comment Romefeller avait décidé de la mort du général, sous prétexte qu'il devenait trop dangereux et possédait trop de pouvoir. Des photos avaient même étaient fournies : Quatre l'avait « maquillé », on aurait dit alors qu'il avait été criblé de balles. Du sang dégoulinait sur ses vêtements, son teint coloré de blanc pour paraître cadavérique… La mise en scène avait été parfaite.

À tel point que lorsque Duo était entré dans le garage pour garer sa moto, alors qu'il revenait de la galerie, il s'était rué sur lui en poussant des cris horribles. Il avait fallu des heures pour que les larmes se tarissent et que l'Américain se calme. Après… ben… Damian et Quatre s'étaient pris l'engueulade de leur vie pour ne pas l'avoir prévenu.

Damian sourit à ce souvenir et surtout à la réconciliation qui en avait suivi.

Bref, en l'espace de quelques jours, le monde entier était au courant de sa mort. Damian avait enterré Treize Kuschrenada pour devenir Alexandre. Les autres pilotes l'appelaient encore ainsi, seul Duo qui était au courant de son passé l'appelait Damian.

Tout à ses réflexions, il ne prit pas tout de suite conscience du fait que Réléna était arrivée, suivie de trois ministres et de quelques gardes du corps.

« Bonjour messieurs, excusez mon retard.

Ce n'est rien, nous avons pu mettre en place tout le matériel dont nous aurons besoin. Nous pouvons commencer ?

Oui. »

Damian se tenait derrière le caméraman, écoutant les questions s'enchaîner. Il devait intervenir en dernier et appréhendait ce moment. Une heure plus tard, Réléna mit fin à l'interview.

« Je pense que cela suffira pour aujourd'hui.

D'accord, par contre il nous faudrait juste quelques photos.

Bien. »

Au moment où Damian allait s'avancer, un homme entra et glissa quelques mots à l'oreille de Réléna, détournant ainsi son attention. Un sourire s'afficha sur son visage.

« Messieurs, vous allez faire la connaissance de mon nouveau conseiller. »

Les journalistes se frottaient les mains : un scoop. Damian se prépara à mitrailler. Un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux grisonnant et le regard fier entra et se plaça aux côtés de la reine.

« Voici M. Van Horn. »

Damian commença ses photos. Une, deux, trois… ses doigts se crispaient peu à peu. Ses jambes se mirent à trembler.

Ce visage… il connaissait ce visage. La peur commençait à affluer dans son cœur, sans qu'il ne sache pourquoi. Il ne se préoccupait même pas de Réléna qui l'avait reconnu, de ses lèvres pincées et de son regard haineux.

Il était totalement obsédé par ce visage dont il n'arrivait pas à se souvenir.

Les photos faites, il ne put détacher ses yeux de cet homme surgi de son passé. Cela ne pouvait être lui, pourtant lorsqu'il baissa son appareil photo, il lu aisément l'éclat de surprise dans les yeux bleus.

Les journalistes posèrent encore quelques questions, puis Réléna et sa « suite » sortirent. Damian était totalement paralysé, debout au milieu de la pièce, alors que les journalistes sortaient un par un.

Faiblement un mot passa ses lèvres.

« Père…

Qu'est-ce que tu dis ? Houhou, Alex !

Eh ! Ça va ?

Je… je…

Et les gars, venez m'aider ! Alex n'a pas l'air d'aller bien !

Non, non… Ça va aller.

Tu es sûr. Tu es vraiment pâle, tu devrais peut-être aller voir un médecin.

Ce n'est pas la peine, je vais rentrer à la maison.

Tu vas pouvoir conduire ? Tu trembles comme une feuille. »

Étonné, Damian observa ses mains. En effet, il tremblait de tous ses membres. Mais comment rester de marbre alors que son père, qu'il croyait mort depuis des années, ressurgissait… Aux côtés de Réléna. Lui, un ennemi de la paix, était le conseiller de la reine de Sank, alors qu'il n'aspirait qu'au pouvoir absolu. Elle ne lisait plus les CV ou quoi ! Il n'arrivait pas à y croire, c'était impossible. Pourtant.

Si son père était réapparu, quelque chose de terrible se tramait. De la surprise, il passa à l'inquiétude. Ce n'était pas prévu. Pourquoi ? Pas déjà !

« Alex, tu veux que j'appelle quelqu'un pour venir te chercher ? Ta femme peut-être ? »

Karl désignait l'alliance d'or fin à son annulaire gauche.

« Je veux bien.

D'accord, passe moi ton portable. »

Le caméraman s'éclipsa. Damian ne bougeait toujours pas, néanmoins son cerveau marchait à toute vitesse sur le pourquoi, le comment, dans quel but. Quelques minutes plus tard, Karl revint.

« Apparemment je suis tombé sur un ami à toi : Duo Maxwell, alors que j'ai composé le numéro correspondant à Honey. Il arrive. Je ne me suis pas planté ?

Non. »

Un sourire s'afficha sur le visage de son ami.

« Si j'étais toi, je ferais attention à ma femme. »

C'était une blague, mais Damian revint soudain à la réalité.

« Merci de me remonter le moral.

Je fais ce que je peux… C'est bizarre, le nom de ton ami me dit quelque chose. Duo Maxwell… Duo Maxwell… Il est connu ?

Franchement pour un journaliste, tu fais honte à la profession.

Comment ça ?

Duo était pilote de Gundam.

J'te crois pas… Lequel ?

Celui du Deathscythe. »

Karl ouvrit la bouche à la manière d'un poisson hors de l'eau. Damian regroupa ses affaires et s'apprêtait à sortir de cet endroit de malheur. Juste avant de passer la porte, il jeta un regard à son collègue, qui avait fini de gober les mouches.

« Pendant que j'y suis, je ne suis pas réellement marié… Je vis avec un pilote de Gundam adorable et que j'aime de tout mon cœur. »

La mâchoire de Karl retomba. Il en aurait des choses à raconter à sa femme ce soir. Vivement demain, qu'il tire les vers du nez d'Alex.

Damian s'assit sur les marches, après avoir remis son matériel dans la voiture, ne gardant que la pellicule.

En plein soleil, il se prit la tête entre les mains, se demandant quel était l'imbécile qui lui avait laissé tomber tout le poids du monde sur les épaules. Il ne réagit même pas lorsque Duo arriva sur une Ducati rouge vrombissante. Ce dernier ôta son casque, descendit du bolide, avant de courir vers l'Autrichien.

« Damian ! Ça va ? L'un de tes collègues viens de m'appeler en me disant que tu t'étais senti mal. Heureusement que j'avais mon portable sur moi. Chose exceptionnelle, je l'avais emmené à la galerie. J'ai failli en renverser mes pots de peinture.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce que tu as ? Il faut que je t'emmène chez le médecin ? À l'hôpital ? Damian ! ... Pourquoi tu souris ? »

Le jeune homme avait relevé la tête, un sourire sur le visage. Duo, une main sur son bras gauche, l'autre sur son front, était perdu.

« Tu as laissé l'une de tes peintures en plan… pour venir me chercher ?

Quelle question ! Bien sûr ! Pour qui tu me prends ? »

Damian attira le natté sur ses genoux, avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

« Merci. »

Il posa sa tête sur le blouson de cuir, tout contre le torse de Duo, recherchant son affection. Ce dernier commença à caresser les cheveux châtains.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est Réléna ? Cette vilaine sorcière a voulu te jeter un sort ?

Oui et non…

Elle t'a lancé un crapaud.

Duo… mon père est revenu. »

Duo se crispa instantanément. Damian savait tout de son passé et réciproquement. Vu ce qu'il savait de cet homme, il préférerait encore avoir affaire aux dix plaies d'Égypte. Maintenant, il comprenait le trouble encré dans ses yeux, son teint pâle à faire peur, la chair de poule sur ses bras malgré la chaleur. Il resserra son étreinte, transmettant ainsi son soutien à Damian.

Au bout de quelques minutes, le silence fut rompu.

« Il faut prévenir les autres. »

Duo se releva et tendit un casque à l'homme qui partageait sa vie. Tous les deux grimpèrent sur la moto et partirent.

Dans le palais, un homme avait observé toute la scène, un téléphone en main, il composa un numéro.

« Oui c'est moi. Je veux que tu me trouves tout ce que tu peux sur Duo Maxwell et les quatre autres pilotes de Gundams. »


1 Franchement je trouve que c'est pas trop cher payé. Si on m'avait fait ça, j'aurais sévi.

2 Imaginez Wufeï en prof de philo. Ça m'aurait peut-être évité de dormir huit heures par semaines, si j'avais eu un canon comme prof.

3 Qu'est-ce que vous feriez à sa place, franchement, si vous aviez un Duo attaché rien que pour vous ?

4 L'auteur décline toute responsabilité quant à la traduction qui pourrait germer dans vos cervelles. Je revendique ma non incitation à la violence verbale. Au fait vous y avez cru au lemon ! Et ben il n'y en aura pas. Ha ha ha ha. Je suis nulle en lemon. Snif.


Tadam ! Alors qui est déçu, qui ne l'est pas ? Comme d'hab, j'accepte tout : les critiques (soyez sans pitié), les encouragements, les avis, les questions (je ne dévoile pas la suite même sous la torture). Dites-moi tout.

Pour le moment je ne suis pas encore trop sadique, profitez-en, lol. Un grand merci pour toutes celles qui m'ont encouragé pour Sacrifice et sans qui il n'y aurait peut-être pas eu de suite.

Sniff, j'ai rien d'autre à vous dire pour l'instant. Bisous à toutes celles (et ceux peut-être) qui ont lu ce chapitre.

Réponses reviews.

Je sais que je suis impardonnable d'avoir mis autant de temps à répondre aux reviews, alors que vous avez pris sur votre temps pour m'envoyer des encouragements. Je vous remercie beaucoup.

Kelidril : Merci pour le 1. Je suis contente que ça t'ait plut. J'espère qu'il en ait de même pour la suite. MERCI.

Aya : J est bien mort, mais t'inquiète j'ai trouvé quelqu'un d'autre pour les faire souffrir, sinon ça ne serait pas drôle. Merci beaucoup pour toutes les reviews que tu m'as envoyé, ça fait super plaisir. Merki et gros bisous.

Youkai : J'aime beaucoup avoir tout plein de 1. Merci pour les félicitations elles me vont droit au cœur. J'espère que tu n'es pas déçue par la suite. J'ai essayé de faire de mon mieux.Bisous.

Larm : C'est gentil de m'encourager pour l'inspiration, surtout qu'elle me fait défaut en ce moment. Va vraiment falloir que je me trouve une muse (enfin un plutôt « un » muse, plein de muscles… lol). Merci beaucoup bisous.

Pitchoune. Z : Heero sera bien uke, ne t'inquiète pas j'y travaille. Je le trouve beaucoup plus mignon comme ça. Mais on ne pourra pas réellement vérifier puisqu'il n'y aura pas de lemon, enfin c'est pas prévu (je suis trop nulle en lemon). Je suis contente que tu ais aimé. Merci.

Florinoir : C'est vrai que J n'est pas si méchant, mais je voulais le zigouiller, car je ne savais pas trop quoi en faire à vrai dire. C'est tout, il fallait bien qu'il y en ait un qui prenne et c'est tombé sur lui. En tout cas je suis contente d'avoir eu une review de ta part car j'aime ce que tu écris (air extasiée : je rentre dans le panthéon des auteurs de fanfiction… Faut que j'arrête de fumer la moquette moi…). Enfin merci beaucoup d'avoir tapé 1 j'espère que tu ne le regretteras pas.

Shuya : C'est super gentil de m'envoyer des encouragements. Je suis contente de recevoir des 1 (j'aurais jamais cru que ça me ferais autant plaisir de recevoir des 1…). J'espère que la suite ne te décevra pas. Merci.

Kaorulabelle : Merci de m'avoir soutenue tout au long de la fic. C'est trop mimi de ta part. Bisous et merci.

Obscura : J'adore les suites de 1 comme ça. Je ne suis pas trop sensible au mode chibi-eyes mais t'inquiète je me dépêche d'écrire la suite. Merci beaucoup.

Hayko Maxwell : Je suis super contente que mes fics te plaisent autant. Merci pour ta reviews. Que penses-tu de la suite ?

Naïa : coucou à ma petite ptite collègue. Même si je l'ai déjà fait je te remercie encore. Bisous.

Aishanu soma : Merci pour les encouragements. Désolée mais les autres mads n'interviennent pas dans l'histoire. Je sais que je prends de grosses libertés avec l'histoire originale sur ce point-là.