Auteur : Choupette
Titre : Quoi qu'il arrive.
Disclaimer : G-Boys pas à moi.
Couples : 2x13, 3x4, 1x5. Pour les autres, faut pas croire que vous allez tout savoir tout de suite non mais…
Avertissement : OOC de Heero et Trowa.
Merci à tous ceux qui lisent cette histoire. Je vous fais tous des bisous. Un petit clin d'oeil à ma Louloute et à Naïa.
Pendant que j'y pense est-ce que quelqu'un peu m'expliquer ce que c'est que "Hits" lorsque l'on va dans la rubrique "Stats" du menu de fanfiction. Merci.
Chapitre 3
Duo se réveilla. Une douleur sourde le brûlait, courant sur sa colonne vertébrale, un rayon de soleil lui chauffait la joue. Il sursauta lorsqu'il se rendit compte qu'il était encore assis à la table de la cuisine : Damian n'était pas rentré. Cette certitude le frappa de plein fouet. Il n'alla même pas vérifier les pièces de la maison et se dirigea aussitôt vers le téléphone.
L'inquiétude qui l'avait maintenu éveillé jusqu'à l'aube, s'était transformée en angoisse. Il avait du mal à composer le numéro, ses doigts appuyant plus souvent à côté des touches que dessus. Il inspira un grand coup pour se calmer.
Les mains toujours tremblantes, il composa enfin le numéro de Quatre et Trowa. La veille au soir, il avait déjà contacté tous les pilotes pour leur expliquer la situation.
« Allô ? Quatre ?
Duo. Alors…
Il n'est pas rentré ! Je vais appeler Heero et Wufeï, puis le journal au cas où ils auraient des nouvelles, mais ça m'étonnerait. Peux-tu appeler Réléna pour lui expliquer ce qui se passe… Moi, je ne pourrais pas le faire sans lui crier dessus. Dis-lui de trouver Von Horn ! Que j'arrive d'ici une heure ou deux ! Il faut absolument qu'on le retrouve !
Duo, s'il te plaît calme-toi.
Comment veux-tu que je me calme ! Je suis sûr qu'il lui est arrivé quelque chose, tu comprends ! Je le sens au fond de mon cœur, Quatre j'ai peur. »
Ses derniers mots, résultat d'un murmure mirent fin aux tremblements qui secouaient le jeune homme depuis quelques minutes. Sans comprendre pourquoi, Duo sentait son corps se glacer, le froid se répandre dans ses membres. Il avait peur, il était terrifié à la simple pensée de perdre son ami, son amant… son aimé. Sa peau déjà pâle, devenait translucide, de fines veines bleutées palpitaient au rythme d'un cœur qui ralentissait peu à peu, qui devenait trop lent.
Duo prenait conscience que de Damian dépendait sa vie, que sa perte signifiait sa mort. Jamais il ne pourrait s'en remettre, s'il venait à disparaître.
Il n'avait même plus la force de ressentir la moindre haine envers Von Horn. Ce dernier n'existait plus. Plus rien n'existait hormis l'Autrichien. Il sombrait peu à peu, son cœur ne savait plus quels sentiments suivre. Il s'emballa subitement : s'il l'avait déjà définitivement perdu ? S'il était déjà trop tard ?
Une douleur intense déchira sa poitrine, alors qu'il tombait à genoux, près du combiné. Il n'arrivait plus à se calmer, son souffle saccadé… Il se sentait partir.
Une voix résonna à ses oreilles, le rappelant à la réalité. Une réalité où tout n'était pas encore perdu.
« Duo, tu m'entends ? Réponds… DUO !
Je… je suis là.
Tu m'as fait peur. Ça va ?
Euh, oui. Oui, c'est rien, un étourdissement.
Rien ! Écoute je te rejoins chez Réléna, ok ?
Oui, merci. À tout à l'heure.
Tu es sûr que ça va aller ?
Oui je vais bien. Je vais appeler Heero et Wufeï.
D'accord. »
Duo raccrocha le téléphone. Quatre se retourna vers Trowa, tremblant comme une feuille. Il lui fallut quelques minutes de concentration sur le Français pour retrouver son calme. Le châtain s'avança vers lui, entoura sa taille de ses bras puissants et posa sa tête au creux de sa nuque.
« Je ne veux pas que ça recommence.
…
Je ne veux pas le perdre à nouveau.
À nouveau ?
S'il arrive quelque chose à Treize… Duo disparaîtra aussi
Ne t'inquiète pas, nous le retrouverons. »
Trowa releva la tête de Quatre, sa main soulevant le menton de l'Arabe. Un sourire illumina son visage, rendant plus brillant encore ses yeux verts.
« Et puis, crois-tu vraiment que Treize l'abandonnerait comme ça ?
Non. Tu as raison… Je vais appeler Réléna.
Moi je vais aller chez Heero pour entamer les recherches. Tu me déposes en passant.
D'accord. »
Quatre et Trowa s'embrassèrent instinctivement, mus par un réel besoin. Comme en temps de guerre, la crainte d'être séparés rejaillissait dans leur cœur.
Chose rare, Trowa entendait les battements de son âme qui s'affolaient, alors qu'il sentait le corps chaud de son compagnon tout contre le sien, conscient que, tout comme Duo, il ne pourrait jamais survivre à la mort du jeune blond.
Ce dernier caressa furtivement la joue du Français, écartant sa mèche, pour contempler ses yeux. Puis, il lui tourna le dos pour prendre le téléphone et composa le numéro du palais.
/-
Lorsque Quatre et Trowa débarquèrent chez Heero et Wufeï, une Ducati rouge y était déjà garée.
Le Chinois soupira de soulagement en voyant le véhicule arriver. Il avait proposé à Duo de l'accompagner, mais monter derrière le natté ne l'enchantait pas tant que ça. Ce dernier ne tenait pas en place et était au bord de la panique et de la crise de nerfs.
« Aller, Wu ! Dépêche-toi !
Tu sais je vais finalement monter avec Quatre.
Et ben bouge ton popotin impérial !
Il y a un changement de programme, Réléna nous a dit de tous venir. Elle a quelque chose à nous montrer.
Wufeï et moi prenons la voiture. On vous suit.
OK.
C'est pas trop tôt !»
Duo fit un signe à Quatre avant de partir en trombe et de déraper dans la cour.
« Maxwell ! Mes tulipes ! »
Heero s'approcha de son compagnon, déposa un baiser sur sa joue.
« T'inquiètes, elles n'ont rien. On y va, sinon on va se faire tuer par l'autre baka.
Hum. »
Heero regarda tendrement son compagon, adorant voir cette moue entre la colère et l'exaspération se dessiner sur ses lèvres.
/-
Les pilotes montèrent les marches du palais avant de se diriger vers le bureau. Lorsqu'ils poussèrent la porte Duo et Réléna se faisaient face. Ils n'avaient pu rattraper le natté et sachant à quelle vitesse ils étaient venus, Duo avait du exploser des reccords.
Sans un mot, ils se fixaient intensément. Wufeï se racla la gorge, brisant le silence. La blonde détourna la tête vers eux, des éclairs de colère brillant au fond de ses yeux.
« On peut savoir ce qui se passe, cet abruti ne veut rien me dire !Il me fixe comme un Rotweiller prêt à attaquer !»
Quatre esquissa un sourire, sachant pertinemment que si Duo ouvrait la bouche et laissait place à sa colère, il lui sauterait à la gorge. Il n'avait rien expliqué à la jeune reine. Les trois pilotes s'assirent, Trowa s'adossant à un mur, près de la fenêtre.
« S'il s'agit de ce qui s'est passé l'autre jour, ce n'est pas la peine d'y revenir.
Idiote !
Duo, calme-toi. Réléna, Treize a reçu un message de Van Horn lui donnant rendez-vous hier soir… depuis nous n'avons aucune nouvelle.
Je suppose que vous accusez Von Horn de l'avoir kidnappé, bien entendu. En même temps s'il n'a disparu que depuis hier soir, on ne peut encore rien affirmer. Il a peut-être eu du boulot ou, dans le cas on ne peut plus improbable, où Daryl Von Horn serait son père, s'est saoulé pour oublier son… triste passé. »
Devant son sourire victorieux, Duo se retint mentalement de ne pas l'étrangler avec sa tresse. Il tourna une bonne centaine de fois sa langue dans sa bouche.
« Je n'ai reçu aucun coup de fil, aucun message. Il n'est pas allé travailler ce matin, ses collègues et son patron ne savent absolument pas où il est.
Vous n'avez aucune preuve.
Réléna, je suis soldat avant tout et je me fie à mes intuitions. Je sais qu'il se passe quelque chose…
Et tu veux que je fasse faire une enquête basée sur tes intuitions peut-être ? Laisse-moi rire !
Calmez-vous. Ça ne sert à rien de…
Espèce de garce !
HARPIE ! Si ça se trouve, il s'est juste sauvé pour échapper à tes crises d'hystérie ! Tu es incapable de te contrôler !
Tu es pourtant toujours en vie ! Mal bais… !
Ça suffit !
Heero a raison, on dirait des gosses. Si nos soupçons sont fondés, il n'y a pas que la vie de Treize qui sera en jeu. Réléna, tu es la représentante de la paix, et toi Duo, l'un de ses serviteurs. Cela ne vous empêche pas de vous battre comme des chiffonniers. Nous avons autre chose à faire que de vous observer vous quereller ! »
Duo et Réléna baissèrent la tête, accablés de honte. Pour arriver à confondre Von Horn et à retrouver Damian ils devaient travailler ensemble.
« Je ne peux rien faire officiellement, c'est trop tôt.
Dis-nous au moins où est Von Horn. Donne-nous une adresse, n'importe quoi pour que l'on entame les recherches.
Je n'ai qu'une adresse et… s'il avait fait quelque chose je ne pense pas qu'il soit assez bête pour installer son quartier général chez lui, non ?
Hum. Et lui ? Où est-il ?
Parti en France pour une visite diplomatique… Dès que je le pourrais, j'organiserais les recherches pour Treize et mettrais tous les hommes qu'il faudra à votre disposition.
Mer… merci Réléna. »
La jeune femme acquiesça d'un signe de tête. Inquiète, orgueilleuse, elle n'avait pas réussi à leur parler de la disparition de Noin, qui devant l'informer le plus souvent possible, ne l'avait pas fait depuis avant-hier soir.
Von Horn était absent certes. Mais s'il était en France, elle ne savait absolument pas de quoi il en retournait, n'ayant reçu aucun message depuis son départ.
Mentalement elle se mordait les doigts de n'avoir cru les pilotes lors de leur première visite. Elle n'avait pas su écouter ceux qui l'avaient aidée à instaurer une paix, désormais en danger. Et tout cela à cause de quoi ? De vieilles rancœurs, de sa haine envers Treize. La mort de son frère, choisissant de se sacrifier pour l'instigateur de cette guerre, l'avait profondément blessée.
Mais il fallait aussi prendre en compte son ressentiment envers Duo. Elle avait tant aimé Heero, un être franc et toujours égal à lui-même ; tant haït Duo, le seul à avoir pleinement sa confiance et son amitié… son amour. Oui, elle avait cru que l'amour les liait, jusqu'au jour où elle l'avait vu arriver avec Wufeï.
Elle se sentait maintenant tellement bête d'en avoir voulu à Duo, à Wufeï… à Treize. Elle serait peut-être, ce qui ferait retomber le monde dans la guerre. Ses doutes, ses craintes s'averraient au fil des minutes.
Von Horn pouvait être Stanislas Kuschrenada, poulait à coup sûr remettre Oz sur le devant de la scène.
Elle était ridicule. Son inquiétude grandissante se tournait vers Lucrezia, qu'elle avait envoyé seule, sans renforts. Si Von Horn était vraiment le père de Treize, qui sait ce qui avait pu lui arriver. Elle avait peut-être perdu sa confidente, sa seule amie. Réléna retint un sanglot, elle devait rester de marbre devant eux.
« On peut savoir pourquoi tu nous a fait venir ?
J'ai reçu une cassette, il y a environ deux heures et elle nous est à tous adressée.
Comme si on avait le temps de se mater une vidéo ! »
Duo s'était levé, furibond, et s'apprêtait à sortir.
« Il est possible que ça le concerne. »
Sa main s'arrêta sur la poignée. Il n'osait pas se retourner, tant le ton que Réléna avait pris l'apeurait. Il avait senti ces notes de douleur et de regret que chacun utilise lorsque l'on a une mauvaise nouvelle à annoncer. Il se retourna, croisant le regard triste de la jeune femme et alla s'asseoir.
« Tu l'as déjà regardée ?
Non. »
Réléna comprenait maintenant à quel point rester dans l'attente pouvait être frustrant. Le fait de se sentir impuissant était horrible et inhumain. Finalement Duo et elle n'avaient pas à être ennemis. Quatre l'avait dit : ils devaient travailler ensemble. Cette cassette qu'elle tenait entre les mains ne lui disait rien de bon. Elle l'introduisit dans le magnétoscope et la bande se mit à défiler.
L'écran leur dévoila Von Horn et Damian sur un quais. Le cœur de Duo fit un bon dans sa poitrine,comprenant qu'il s'agissait de ce qui s'étaitpassé cette nuit.Quatre pouvait voir les doigts de l'Américain, crispés sur les accoudoirs du fauteuil, les phalanges blanchies par la pression.
Chacun retenait son souffle. Hormis Réléna, personne ne fut réellement surpris par la confirmation de l'identité de Von Horn. La jeune reine ressentait tant de honte de n'avoir pu croire en ses amis et même en Damian. Elle avait introduit elle-même un traître dans son entourage.
Tous étaient tendus, appréhendant ce qui allait suivre. Kuschrenada parlait de la trahison de Treize à son encontre, de Duo. Ce dernier sentit son cœur se comprimer lorsqu'il entendit Damian dire qu'il n'avait aucune importance à ses yeux. Ses amis jetaient des coups d'œil dans sa direction, observaient son visage défait par la douleur et abasourdi. Tous s'attendaient à ce que sa colère… ou sa tristesse éclate. Mais il se contint et regarda, impassible, la suite.
Kuschrenada venait de lui demander de les rejoindre… lui et Gabriel. Duo eut la même réaction que Damian : surprise et incompréhension.
« C'est impossible !
Duo, qui est-ce ?
Son demi-frère.
Quoi ! »
Quatre n'obtint pas de réponse, Duo avait reporté son attention sur l'écran. Gabriel venait de confirmer ses dires ; la détermination que l'on pouvait lire sur le visage de l'Autrichien avait totalement disparu. Il semblait perdu. La conversation reprit entre les deux hommes. Chacun regarda l'écran, silencieusement, jusqu'à ce que les petits points noirs, gris et blancs parsèment la paroi de verre. La dernière phrase prononcée par Damian résonnait encore dans leurs esprits.
Ma place est à vos côtés...
Réléna éteignit le téléviseur, sincèrement désolée pour Duo qui, les coudes posés sur ses genoux, se tenait la tête entre les mains. Des larmes s'écrasaient sur la moquette dans un silence total.
Trowa restait impassible. Wufeï et Heero, les yeux remplis de haine, pensaient à la manière la plus efficace de faire souffrir celui qu'ils considéraient comme leur ami. Quatre avait passé ses bras autour des épaules du natté, tentant de le réconforter par sa présence.
Duo était totalement abattu. Comment avait-il pu lui mentir… pendant aussi longtemps ? Comment avait-il pu trahir son amour ?
Il n'arrivait plus à réfléchir, trop de pensées assaillaient son esprit, tant de données contradictoires avec ce qu'ils avaient vécu ces dernières années : tout ce que Damian lui avait apporté, lui avait dit. Son esprit faisait défiler leurs souvenirs communs, tous les moments de joie, de peine, chaque sourire, chaque déclaration… Il se souvint de ce qu'il lui avait dit ce soir-là, de l'éclat d'un réverbère sur sa bague.
Quoi qu'il arrive.
Ces mots, cette pensée le frappa de plein fouet, telle une balle en plein cœur. C'était impossible, il ne l'avait pas trahi. Il n'y croyait pas, il ne pouvait, ni ne voulait y coire. Damian avait fait cela pour les protéger, pour infiltrer le camp adverse, il n'avait pas eu le choix. C'était ça ! Il n'y avait que cette possibilité.
Peu à peu, l'espoir revint. C'était tellement évident, un sourire se dessina sur son visage. Il devait le retrouver, en finir avec son père pour qu'ils puissent retourner à leur petite vie tranquille et où ils étaient heureux.
« Duo, ça va aller ?
Oui. Quatre, tout va bien. »
Le visage toujours enfoui dans ses mains, il réfléchissait, cherchant le moyen de le délivrer, n'écoutant qu'à peine les paroles de Réléna.
« Je suis vraiment désolée de ne pas vous avoir écouté. Si j'avais eu confiance en vous, Treize ne se serait pas rallié à son père et Lucrezia n'aurait pas disparu.
Noin ? Qu'a-t-elle à voir avec cette histoire ?
Je lui avais demandé d'enquêter sur Von Horn, juste au cas où. Elle devait me donner des nouvelles régulièrement… ce qu'elle n'a pas fait. De plus, je n'arrive pas à la joindre et personne ne sait où elle est.
Elle a laissé une piste ou des indices ?
Je ne sais pas. Heero peux-tu reprendre les recherches à partir de ce qu'elle aurait laissé ?
Je vais m'y mettre tout de suite.
Bien… Tout est de ma faute. Duo, je suis vraiment désolée…
Pour moi cette cassette ne veut rien dire, alors attends un peu pour les excuses. C'est à lui que tu les feras.
Quoi ?
Bon il faut que j'y aille j'ai quelque chose à aller chercher. Je vous laisse, à plus tard.
Espèce de shazi. Cela ne te suffit pas ! Tu ne comprends donc pas !
Si Wufeï, j'ai tout compris.
Mais… »
L'Américain sortit du bureau sans leur laisser le temps de l'en empêcher. Les pilotes entendirent sa moto vrombir et s'éloigner.
« Son amour l'aveugle, il ne peut pas réfléchir calmement à la situation.
Quatre tu devrais rester auprès de lui. On ne sait jamais, il est tellement imprévisible.
D'accord, j'y vais.
Je viens avec toi.
Réléna, on te tient au courant.
Je vais lancer les autorités sur la piste de Von Horn.»
Les quatre pilotes prirent congé de la jeune femme. Arrivés aux voitures, Quatre embrassa doucement Trowa et s'installa à la place du conducteur. Wufeï, toujours aux côtés de Heero, était perdu dans ses pensées, inquiet pour Duo.
« Hé ho ?
Hum, pardon.
À tout à l'heure ?
Oui, sauf si l'autre nigaud se casse la gueule avec son engin de malheur.
Ça, ça ne risque pas. Un jour il a réussi à sortir d'une base sur une 50, une balle dans une épaule… et en plus il m'a semé.
Mais bien sûr.
Tu sais bien que je ne mens jamais. Allez vas-y.
Ne reste pas trop longtemps scotché sur ton PC… et ne tente rien d'immodéré.
Promis. »
Wufeï commençait à s'éloigner du Japonais, lorsque sur un soupir il se retourna et embrassa Heero qui boudait.
« J'ai vraiment cru que tu allais oublier mon bisou.
Moi ? Jamais... S'il te plaît, fais attention. »
Ils s'embrassèrent à nouveau, Wufeï, un bras autour de la taille de Heero, puis le Chinois monta aux côtés de Quatre.
/-
Un vent frais soufflait cette nuit-là et, dans la pénombre deux silhouettes se fondaient avec le décor. Heero et Trowa avaient rampé sur le sol pour atteindre le sommet d'une colline. Entourés par la forêt et surplombant une ancienne scierie, ils observaient les alentours. Tout semblait vide.
Ils avaient suivit la piste de Lucrézia, qui les avait conduit jusqu'à ce bâtiment désaffecté et abandonné depuis quelques années.
« Ça va faire deux heures qu'on attend !
Et ?
Wufeï va me passer un savon quand je vais revenir. Aaaa… Aaaa… ATCHA ! Et ça va être pire si je tombe malade.
Ha ha ha ha ! Le soldat parfait aurait-il peur de notre petit Chinois ?
Ce n'est pas toi qui vis avec… Mais bon il est si mignon quand il est en colère, son petit nez se fronce, il devient tout rouge et…
Il t'a transformé en Bisounours ma parole ! Je vais le tuer. Qu'a-t-il fait de mon ami ?
Qu'est-ce qu'un Bisounours ? »
Heero avait haussé un sourcil et reprit son air sérieux et impassible.
« C'est pas une insulte ! Oh… et puis laisse tomber.
…
Heero ! »
Trowa lui désignait le bâtiment. Une voiture noire venait d'arriver et s'était engouffrée par l'une des portes.
« On va voir ?
Je vais me faire décapiter.
Sauf si on ramène Von Horn et Treize.
Je lui dirais que c'est de ta faute.
Si tu veux. Aller on bouge. »
Les deux pilotes se glissèrent furtivement jusqu'aux murs de tôle, passant de zone d'ombre en zone d'ombre. Les réflexes des soldats n'avaient pas disparu, ils étaient toujours aussi rapides et silencieux. En moins de deux minutes, ils étaient entrés et cachés derrière une pile de bois, à une dizaine de mètres de la voiture.
Le moteur s'arrêta, une portière s'ouvrit laissant sortir Von Horn. Ce dernier se dirigea jusqu'à un monte-charge qui s'enfonçait dans la terre. Heero et Trowa coururent jusqu'à la cage du monte-charge et s'accrochèrent à la corde qui tenait la nacelle.
Lorsque le mécanisme se stoppa enfin, ils descendirent sur le toit de la nacelle. De là, au travers des grilles, ils pouvaient voir deux couloirs, vides. Ils se laissèrent tomber et suivirent Von Horn. Les installations étaient beaucoup plus récentes que la scierie, assez élaborées pour comprendre qu'elles n'avaient pas étaient faites du jour au lendemain, mais depuis deux ou trois ans.
Les deux hommes longeaient les couloirs, évitant les soldats, prenant leurs repères. Ils passèrent plusieurs salles de contrôles, des armureries, des cellules. Tout était minutieusement organisé. Von Horn… Kuschrenada avait tout prévu et était prêt à passer à l'attaque.
Ils le suivirent jusqu'à un endroit plus reculé de la base, des quartiers qui devaient lui être réservés. Il entra dans l'une des pièces. Deux ombres s'approchèrent lentement pour écouter ce qu'il se passait. Von Horn n'était pas seul, ils purent reconnaître Treize. Tous deux parlaient du plan conçu pour attaquer Sank. Ils mettaient au point les derniers détails pour évincer Réléna.
L'attaque du palais n'était, en soi, pas si difficile, Réléna ayant du retirer les forces armées qui le défendaient. En temps de paix, les instances internationales considéraient qu'il était inacceptable que des soldats soient présents sur un territoire quel qu'il soit. Les quelques soldats qu'avaient pu croiser Heero et Trowa dans la base suffiraient amplement.
Heero lança un regard plein de tristesse à son ami. Ils devaient prévenir Réléna et les autres. Ils devaient prévenir Duo, lui dire que Treize s'était vraiment rangé aux côtés de son père. Le Japonais prit un téléphone dans sa poche : pas de réseau. Trowa posa sa main sur son épaule. Quelque chose clochait. Après un signe de la tête, ils commencèrent à rebrousser chemin. Au détour d'un couloir, ils se stoppèrent : en face d'eux, dix soldats les tenaient en joue.
« Si j'étais à votre place, je ne tenterais rien. »
Derrière eux se tenaient Kuschrenada1, Treize et Gabriel. Armé d'une mitraillette, ce dernier les força à avancer vers l'une des salles de contrôles.
1 Et fils, experts en prise de pouvoir.
Et voilà ! J'espère que ça vous a plu et que vous n'êtes pas déçues. Pour Heero, j'espère que ça personnalité un peu fleur bleue ne vous a pas choqué, mais moi je l'aime bien comme ça, il est trop mignon. Vous inquiétez pas pour la suite elle va vite arriver puisque que j'ai finit d'écrire cette histoire dans son intégralité. Donc voilà.
Je vous remerci d'avoir prit sur votre temps libre pour lire ce chapitre. MERCI, MERCI.
Réponse aux reviews.
Naïa : coucou ptite puce, j'ai pas grand chose à te dire. Merci de me laisser des reviews, c'est gentil, mais s'il te plaît ne regarde plus les fautes, il risque d'y en avoir... ... :( Malgré mes menaces, j'ai quand même mis ce chapitre et j'espère qu'il t'a plu. Merci de t'avoit mis sur ta liste d'auteurs préférés, même si je ne sais pas si c'est très objectif... LOL. Gros bisous.
Kelidril : Comme d'habitude tes reviews me font super plaisir. Je te souhaite bon courage pour ton brevet. Pour Wufeï ça aurait pu être pire, il aurait pu devenir... Je sais pas moi... Nettoyeur de piscine chez Réléna. lol. Enfin j'espère que cette suite te convient et te poussera à lire les autres chapitres. Merci beaucoup pour ton soutien. Bisous.
Youkai : Je suis contente que tu aimes Treize, c'était un peu le but de le faire passer pour gentil. J'en avais marre de lire des fic avec Treize en ordure, qui veut absolument contrôler le monde... C'était trop cliché. Est-ce que le couple 1x5 te plaît toujours autant ?Je sais que tu l'aimes bien. Merci beaucoup pour ta review et pour celle que tu avais envoyé pour Sacrifice, ça fait super plaisir.
A toutes celles qui m'avait envoyé des reviews pour avoir cette suite, j'espère que vous ne regrettez pas de m'avoir encouragé à l'écrire, je vous remercie toutes. Bisous à Kelidril (encore), Aya, Youkai (encore), Larm, Pitchoune. Z, Florinoir, Shuya, Kaorulabelle, Obscura, Naïa et Hayko Maxwell.
