Auteur : Choupette

Titre : Quoiqu'il arrive.

Disclaimer : G-Boys pas à moi.

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Espoir.

Duo se redressa d'un coup, les yeux grands ouverts, le front brillant de sueur. Il se releva et s'assit correctement avant de prendre sa tête entre ses mains et de se mettre à pleurer. Les draps étaient défaits, à moitié par terre. Sa tresse n'était plus qu'un souvenir, ses cheveux éparpillés. Il mit plusieurs minutes à se clamer avant de retomber lourdement sur le matelas et de se cogner la tête contre le montant du lit. Tout était flou autour de lui, ses yeux encore collés par les larmes et le sommeil. Il tâtonna sur le parquet, remonta les draps sur son corps. Encore et toujours ce même cauchemar. Il se recoucha en soupirant. Il était encore trop tôt ou tard, tout dépendait du point de vue, il était 5h30. Il savait qu'il ne se rendormirait pas, qu'il lui faudrait attendre deux heures avant que son réveil sonne, qu'il se prépare et aille travailler. Couché sur le côté, il allait passer deux heures sans bouger, sans oser se retourner pour voir que le lit était vide, qu'il n'était pas là.

Ses tremblements le reprirent peu à peu, il ne supportait plus le fait d'être lui aussi comme… vide, insipide. Sa douleur s'estompait pourtant au fil des jours, mais le manque était toujours présent. Il respira à fond, préférant le bruit de l'air au silence absolu qui régnait dans la chambre. Il regarda ses mains, ses doigts agités par les spasmes. Il soupira encore. Jamais il ne pourrait l'oublier, jamais il ne pourrait supporter sa perte.

Cela faisait un an, passé de deux semaines, qu'on lui avait annoncé qu'il n'avait pas survécu. I

Il se souvenait de l'enterrement, de son internement à l'hôpital psychiatrique dix jours plus tard, les médecins avaient mis deux mois à le convaincre de ne plus avaler des tubes de somnifères entiers. Ses amis étaient venus le voir. Souvent. Puis il avait fallu rentrer, remettre les pieds dans la maison totalement vide, revoir les photos prises par lui, des photos des paysages, des lieux où ils avaient été, des photos de lui, souriant, des photos d'eux. Il s'était effondré, pleurant encore et encore. Heero, qui avait pu se libérer de ses obligations, l'avait soutenu et aidé à reprendre le dessus. Il avait repris ses pinceaux, était retourné à la galerie et la vie avait reprit son court.

Au bout de huit mois, ses amis avaient tenté de lui présenter quelqu'un. Pas pour le caser, juste lui faire comprendre, qu'un jour, il faudrait qu'il aille de l'avant. Il n'était pas prêt et il leur avait, très vite, fait comprendre.

Il pensait aux derniers éclats de rire qu'il avait eu, qui ne datait pas de plus de quelques semaines. Il était parti voir Heero et avait dérapé dans la cour en partant pour faire crier Wufeï, manque de chance il n'avait pu éviter les précieuses tulipes. Il était aussitôt descendu de sa moto pour voir l'étendu des dégâts avant de… courir le plus vite possible, à cause d'un katana qui avait sifflé à ses oreilles. Wufeï l'avait coursé pendant un quart d'heure, jusqu'à ce que le Chinois, prenne pour cible la Ducati rouge. Heero s'était interposé entre eux deux et avait récolté un coup de poing en pleine figure de la part de l'Américain et une légère coupure sur l'épaule, due à un katana mal « manœuvré ». Duo avait laissé Wufeï s'excuser et avait filé. Durant l'espace d'un instant il avait tout oublié, avait été heureux. Juste l'espace de quelques secondes. Un micro sourire s'afficha sur son visage et il regarda le plafond, somnolant à moitié.

Finalement son réveil sonna. Il se leva, se dirigea vers la salle de bain, se glissa sous la douche. Il descendit ensuite dans la cuisine, sortit un bol, une cuillère… Tout allait par unité, cela l'exaspérait. Il lui avait fallu beaucoup de temps pour perdre l'habitude de préparer le petit-déjeuner pour deux. Au début il le faisait sans s'en rendre compte et le mettait dans une colère pas possible. IL mangea puis attrapa ses clés et partit à la galerie.

-/-

« - M. Maxwell venez voir. »

Duo soupira, jamais il n'aurait du l'embaucher. Elle était très efficace en ce qui concernait la vente mais ne pouvait s'empêcher de le déranger lorsqu'il peignait. Il se leva à contre cœur et entra dans la galerie, plein de peinture, ce qui est du plus bel effet devant les futurs acheteurs. Qui a-t-il de plus professionnel que de ressembler à un ouvrier en bâtiment qui n'a pas changé de bleu de travail (en l'occurrence c'est une salopette blanche… enfin multicolore) depuis Mathusalem, dans l'une des galeries la plus réputée de la ville. Discrètement il se glissa entre les tableaux.

« Morgan, qu'est-ce qu'il y a ?

- Regardez dehors. Vous voyez le jeune homme qui est assit sur le banc dans la rue. »

Duo tordit son cou pour apercevoir le jeune homme en question, qu'il ne voyait qu'en partie à cause du reflet de la vitre.

« Oui. Et alors ?

- Cela va faire deux semaines qu'il vient déjeuner ici tous les jours.

- C'est pour ça que vous me dérangez ! Il fait ce qu'il veut !

- Ben oui, mais il est drôlement mignon… »

Duo la regarda soupçonneux.

« Vous n'avez qu'à l'inviter Morgan, comme ça quand il vous connaîtra mieux, vous pouvez être sûre qu'au bout de quelques jours il ne vous gâchera plus la vue.

- Oh, ça c'est méchant !

- Morgan, reprenez le travail.

- Mais monsieur, vous pourriez tenter votre chance vous. »

Le natté trembla de colère. Si ça continuait comme ça il allait la jeter dehors. Il retourna dans l'atelier claquant la porte aussi fort qu'il le pu.

Toute la semaine, le jeune homme revint et toute la semaine Morgan fut sur son dos, l'incitant à aller le voir, lui demander d'entrer, d'aller boire un café d'aller au restaurant… Il bouillait littéralement de colère et pour se calmer : il donna trois jours de congé à sa vendeuse. Le mauvais côté de la chose étant qu'il devait rester dans la galerie pour recevoir les clients et qu'il ne pouvait plus peindre. Il fallait bien se résoudre à quelques sacrifices.

À l'heure du repas, il se permit de fermer pour aller chercher à manger, lorsqu'il revint le jeune homme arrivait. Duo failli en avaler sa fourchette lorsqu'il le vit. Il maudit l'espace d'une seconde les vitres et les reflets qui empêchaient de voir ce qu'il se passait dans la rue et surtout les gens qui y passaient.

Il devait travailler dans un bureau à voir ses fringues. Il portait un costar noir, avec une chemise blanche entre ouverte. Il marchait tel un félin, sûr de lui, nonchalant. Duo le détailla un peu plus, aussi grand que lui, il devait faire 1m90, des cheveux bruns, coiffés en brosse accompagnaient des yeux de la même couleur, presque noirs. La peau hâlée, il était beau, il était homme et Duo se surprit à penser qu'il devait plaire aux filles. Il avait tout du playboy, du mauvais garçon dont on rêve lorsque l'on est en pleine crise d'adolescence, dont on rêve tout court lorsque l'on est seul.

Duo rougit. Il passa ses mains sur ses joues pour vérifier qu'il ne rêvait pas. Oui, il rougissait. Intérieurement, il souriait… il repassa sa main sur son visage, il souriait tout court et les personnes passant dans la rue devaient le prendre pour un abruti. Il s'avança vers lui.

« Je peux ?

- Bien sûr. »

La voix allait de paire avec le reste du personnage, grave, sensuelle sans le vouloir, elle le fit frémir. Duo regardait l'intérieur de la boîte de pattes qu'il avait acheté, n'osant relever la tête. Il l'entendit soupirer.

« Quelque chose ne va pas ?

- Non… Pour une fois je m'étais dit que j'allais entrer et c'est fermé.

- La galerie ?

- Oui.

- Pour une fois ?

- Je viens manger ici tous les jours. J'aime beaucoup la toile qui est exposée. »

Duo leva le regard vers la vitrine. Cette toile était la seule qui n'était pas à vendre. Il l'avait mise ici pour ne pas la voir dans la galerie ou chez lui, mais il ne pouvait pas s'en débarrasser. C'était l'unique portrait de Damian et cela le faisait trop souffrir de revoir les yeux bleus, se sourire si doux… Il sentit une douleur au niveau de sa poitrine.

« Pourquoi ?

- Je ne sais pas, elle me rappelle quelqu'un… que j'ai perdu. Ma sœur.

- Et cela ne vous fait pas mal de venir voir cette peinture ?

- Je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire au revoir, maintenant je peux lui parler tous les jours. »

Duo le fixa, étonné, il plongea dans les yeux sombres, comme prit d'une révélation. Il n'avait jamais vu les choses comme ça. Il se reprit lorsqu'il vit la lueur de surprise dans les yeux de son vis-à-vis et lorgna à nouveau vers le fond de sa boîte de pâtes.

« Quoi ? J'ai dit quelque chose de bizarre ?

- Non, c'est juste… très sensé. »

Le silence s'installa.

« Pourquoi vous étiez-vous décidé à entrer aujourd'hui ?

- Ce matin en passant j'ai vu que ce n'était pas la jeune femme qui était là. Elle m'énerve, je trouve ça bête de mettre en avant une pipelette qui n'est là que pour vendre. En plus, je crois que j'ai un ticket avec elle et… c'est franchement pas mon type. Je voudrais voir le… la peintre, mais cette greluche… hors de question que je mette les pieds dans la galerie tant qu'elle sera là.

- Ha ha ha ha ha ! Je vous rassure, elle ne sera pas là ni demain, ni après-demain.

- Tant mieux, je vais donc retenter ma chance demain. Dommage qu'il s'agisse d'une femme.

- La vendeuse ?

- Le peintre.

- Ce n'est pas une femme. Et pourquoi est-ce dommage ? »

Le jeune homme eut un regard gêné, intérieurement Duo bondit de joie. S'il n'avait pas été au milieu de la rue, il se serait mis à sauter comme un dément en criant : Yes ! Il se retint de montrer le moindre sentiment l'encourageant à continuer.

« J'ai rarement vu autant d'émotions dans une toile peinte par un homme. »

Le natté observait cet homme, plongé dans ses pensées, laissant la brise caresser son visage, profitant de la douceur de l'air. Il sentit soudain l'envie de poser sa main sur la sienne, de toucher sa peau, mais en avait-il le droit. L'image de Damian, le contact froid de l'alliance qu'il conservait attaché autour du cou, le ramenèrent à la réalité. Il leva les yeux vers la toile, cherchant dans le regard aimant quelque chose qui pourrait ressembler à de l'approbation.

« Vous voulez voir la galerie ? »

Il avait dit cela précipitamment, au cas où les mots se seraient perdus. Le jeune homme le regarda, perplexe.

« C'est moi qui tient la galerie durant ces trois jours. J'ai donné trois jours de congé à l'enquiquineuse.

- J'ai

- Je vous l'ai dit, le peintre n'est pas une femme. Je m'appelle Duo, Duo Maxwell. »

Duo tendit sa main au jeune homme et sentit une chaleur l'envahir lorsque ce dernier répondit à sa poignée de main.

« Euh… Ethan Liensky.

- Liensky ?

- Mon père était russe.

- Ah. Alors ?

- Ok. Excusez-moi… Il est vrai que vous n'ayez rien d'une femme. »

Les deux hommes rentrèrent dans la galerie. Lorsque la nuit commença à tomber, Ethan en ressortit en courant, ayant complètement occulté le fait qu'il avait un travail et plus de cinq heures de retard. Duo le regarda partir. Ethan se retourna pour lui faire un signe, accompagné d'un sourire immense. Duo serra, dans sa main, le papier où il avait noté son numéro de téléphone et son adresse. Lorsqu'il eut disparu Duo se précipita vers le téléphone se moquant totalement qu'on le prenne pour une jouvencelle toute émoustillée par son premier rendez-vous. Il composa le numéro et tomba sur le répondeur.

« Allo Ethan, je sais que ça peut paraître débile que je t'appelle comme ça mais j'ai passé une après-midi géniale et… j'ai pas eut le temps de te le dire mais tu peux revenir demain… et après-demain… enfin si tu veux. Je te donne mon numéro de portable ¤¤¤¤ et le fixe ¤¤¤¤. Bon ben salut. »

Duo riait encore plus, ne pouvant décrocher son sourire de son visage. Ils avaient parlé tout l'après-midi, de tout, de rien. De Tacha, la demi-sœur de Ethan, décédée dans un accident de voiture. De Damian, de sa mort, Duo avait éludé la question du comment, du pourquoi. C'était trop tôt, il allait le faire fuir en lui disant qu'il était ancien pilote de Gundam, tueur professionnel. Et qu'il avait été l'amant de Treize Kuschrenada. Ils avaient parlé de peinture, du travail d'Ethan qui s'ennuyait ferme dans le milieu de la bourse. Bien sûr, ils avaient abordé le sujet de la famille. Ethan avait un père russe et sa mère était arabe. Ethan parlait d'ailleurs les deux langues, il s'entendrait bien avec Quatre et Heero, ce dernier parlant de toute manière presque toutes les langues.

Duo lui avait dit qu'il n'avait pas de famille, qu'il avait grandit sur L2. Ethan avait posé sa main sur son épaule.

Ses joues s'empourprèrent encore.

« Mais c'est pas possible ! Ça suffit maintenant, je ne suis pas une collégienne. »

Les deux jours qui suivirent furent identiques, idylliques. Ethan n'eut qu'une heure de retard à chaque fois. Duo se sentait bien, il n'en avait parlé à personne. D'une certaine manière il s'était confié à Damian en allant sur sa tombe. Il savait que jamais il ne lui en voudrait de se tourner vers l'avenir. Il avait décidé de se lancer. Il aimait beaucoup Ethan qui, malgré son apparence de bourreau des cœurs, était un peu timide et se cachait derrière son apparence.

-/-

Duo tournait sa petite cuillère dans la tasse de café. Heero et Trowa discutaient tranquillement. Wufeï grondait le petit chiot que Quatre avait adopté qui bavait littéralement sur son pantalon et sa chemise. Quatre observait Duo du coin de l'œil. Il était beaucoup trop absent à son goût. Il craint une rechute, espérant qu'il ne s'agisse que d'un coup de blues. Mais bizarrement ce n'était pas de la tristesse qu'il lisait sur son visage, il n'arrivait pas à identifier ses sentiments.

« Duo, ça va ?

- Oui, oui.

- Tu es tout pensif.

- T'inquiète pas, je vais très bien.

- Tu… »

La musique de Boy's don't cry du groupe The Cure résonna dans la pièce. Duo se précipita sur son portable, manquant d'emmener avec lui la nappe et toute la vaisselle en porcelaine de Quatre.

« Allô ?

- Oui, c'est moi.

- Comment ça va ?

- Bien… Je voulais savoir ce que tu faisais ce soir ?

- Rien du tout… enfin… non c'est bon je vais m'arranger.

- Sûr ?

- Oui, il n'y a pas de problèmes.

- Bon ben, à ce soir… Habille-toi classe.

- Pourquoi ?

- À ce soir.

- Pourquoi ! Eh ! »

Ethan avait déjà raccroché. Duo se retourna, vers ses amis qui avaient cessé toute activité pour écouter la conversation.

« C'était qui ?

- Un client.

- Et tu vas t'arranger pour ?

- Désolé Kitty-kat, je ne peux pas manger là ce soir.

- Il est comment ce client.

- Un vient croulant. Mais il veut m'acheter plusieurs toiles.

- Il a un petit-fils ton client ?

- Non, Heero, pas que je sache. Ne me regardez pas comme ça. Il y a longtemps que l'Inquisition a été éradiquée.

- I run, I hide and I lie. C'est nouveau ça.

- Ce sont des accusations gratuites, je m'en offusque.

- Comment il s'appelle ? Dis-le sinon je vais chercher mon katana.

- Fallait pas courir aussi vite pour attraper ton télé phone, tu t'es trahis tout seul. »

Duo devint rouge tomate. Il commençait à jouer nerveusement avec ses doigts et à détailler les lacets de ses chaussures. Il était pris au piège, il était foutu. Il leva les yeux vers eux, ce maudit sourire qui ne veut pas partir, était de nouveau collé sur son visage.

« Ethan.

- Depuis quant tu le connais ?

- C'est qui ?

- D'où il vient ?

- Il est comment ?

- Ohé du calme. Alors… Heero, je le connais depuis quelques jours ; Quatre, il a 25 ans et travaille et est coursier en bourse ; Trowa, il est à moitié russe, à moitié arabe, plus récemment il vient de San Francisco ; Wu… il est trop canon. Sur ce à plus. »

Duo s'éclipsa en courant les laissant sur le cul. Chacun se regarda. Tous étaient très heureux, il allait pouvoir faire définitivement son deuil, redevenir leur Duo. Celui qui était heureux tout simplement.

-/-

Sa chambre s'était transformée en vrai capharnaüm. Des vêtements jonchaient le sol. Des chemises, des vestes, des pantalons… Il se regardait pour la cinquantième fois dans la glace, désespéré par ce qu'il voyait. Tous ce qu'il avait dans son placard semblait trop vieux, passé de mode, rien ne lui plaisait. Il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas cherché à plaire.

Il finit par opter pour ce qu'il y avait de plus simple. Au moment où il finissait de mettre de l'ordre dans ses cheveux, une moto arriva, suivit de peu par le bruit de la sonnette d'entrée. Duo dévala les escaliers et ouvrit la porte. Ethan portait un jean très clair, très classe et une chemise noire, le tout accompagné par une veste de la même couleur.

« Tu as réussit à trouver facilement ?

- Oui, mais traverser les bois pendant dix minutes sans aucune lumière c'est pas ce que je trouve de plus rassurant.

- Je sais pas, j'ai jamais fait attention.

- Par contre j'ai du prendre ma moto, désolé, j'espère que tu as une voiture sinon on va arriver débraillés au resto.

- Pas de chance. Allez on y va. »

Duo prit sa veste et instinctivement glissa sa main dans celle d'Ethan. Prenant conscience de son geste, il rougit et tenta de retenir sa main, mais Ethan la tenant fermement, n'avait aucune envie de la lâcher. Le Russe l'attira vivement vers lui déposant un baiser sur les lèvres douces. Tous deux s'installèrent ensuite sur la moto noire, Duo se serra contre lui, entourant sa taille de ses bras. Il voulait le sentir contre lui.

Duo sourit, une autre chance lui était offerte et il ne la laisserait pas passer.