Titre : … Jeux de vilains
Auteur : Rieval
Note : rahhhhhh. Je suis en vacances et le temps est pourri. I'm cursed ! Du coup, j'ai un peu de temps à passer devant l'ordi …
Rating : NC-17, slash, Romance/Humour/Angst/Drama, bref il devrait y en avoir pour tous les goûts !
Pairing : McKay/Sheppard
Résumé : séquelle de ma séquelle (faut suivre …).
Disclaimer : je déclare posséder un droit discrétionnaire (pour ne pas dire suzerain) sur … les mains de Rodney … Hum, et sur le reste aussi (quoi ! l'espoir fait vivre, non ?) !
ooOoo
1 – Il y avait quelque chose de bizarre. Quelque chose de très, très bizarre.
Ca avait commencé quelques jours auparavant. Au début, il s'agissait de tout petit rien : un sourire, un bonjour, une petite tape d'encouragement.
Et puis ça avait empiré.
Radeck Zelenka en était sûr quelque chose de bizarre arrivait à son collègue et ami, le célébrissime génie d'Atlantis, à savoir le docteur Rodney McKay.
Ce matin avait été – comment disaient les français déjà ? Ah oui – ce matin c'avait été le pompon ! Oui. Vraiment. Une chose incroyable, inimaginable, folle, c'était produite. Ce matin, McKay avait félicité - Jesizi (1) ! Rien que d'y penser Radeck était secoué de frissons – McKay avait félicité … Kavanaugh !
Il fallait faire quelque chose. Peut-être que Rodney n'était pas totalement remis de sa terrible rencontre avec cette Ancienne psychopathe.
Il n'y avait qu'une chose à faire. Il ne pouvait pas laisser son ami comme ça. Il devait l'aider.
Et pour ça, il avait besoin d'un spécialiste.
ooOoo
Il y avait décidément quelque chose de différent chez Rodney, mais elle n'aurait pas su dire quoi exactement. C'était un peu comme avoir un mot sur le bout de la langue : vous avez beau chercher, fouiller au plus profond de votre mémoire, il vous échappe invariablement.
Okay. Il suffisait qu'elle récapitule. Petit 1, Rodney était constamment de bonne humeur, petit 2, ce matin il l'avait complimentée sur son tee-shirt, le bordeaux étant, citation : « particulièrement bien assorti à la couleur de ses yeux ». Elle était restée sans voix un moment avant de le remercier l'air très embarrassée. Presque choquée.
Et puis, il y avait les petits gloussements.
Oui, des gloussements. McKay en poussait à longueur de journée. C'était … c'était un peu bizarre, voir perturbant, de le voir étouffer ces petits rires. Quand il ne se trémoussait pas tout simplement sur sa chaise devant la console !
Non franchement, Elisabeth était un peu inquiète.
Il fallait qu'elle en parle à quelqu'un. C'était sa responsabilité en tant que leader d'Atlantis de se préoccuper de l'état de chacun.
Et l'état de Rodney était tout ce qu'il y avait de plus préoccupant.
ooOoo
Le sujet de toutes ces pensées se dirigeait vers le hangar aux Jumper en sifflotant.
Il savait où trouver ce qu'il cherchait ou plutôt qui.
Son PDA sous un bras et son portable de l'autre, il se dirigeait tranquillement vers Jumper 1. Il avait toutes les raisons d'être là : jumper 5 avait besoin de quelques réglages. Personne ne se poserait de questions.
C'était essentiel : personne ne devait se poser de questions sur sa relation avec le Major John Sheppard. Ils devaient donc faire attention. Enfin lui surtout. Parce qu'il avait juste envie de sauter sur ledit major dès qu'il le voyait.
Coming out ? Huhu. Pas question. Il ne voulait pas que John ait des problèmes. C'était un militaire. Américain de surcroît. Pas franchement le genre de personnes à accepter très librement les homosexuels dans leurs rangs. La discrétion était donc de rigueur. Non pas que John lui ait imposé quoique que ce soit. Il était un peu trop honnête pour ça. En fait, il aurait lui aimé pouvoir faire son come out. Mais Rodney s'y était opposé. Moins il y aurait de gens au courant, mieux se serait pour tout le monde. Son équipe, Carson et Peter. Des gens en qui il avait confiance. Il restait la question d'Elisabeth. John avait voulu lui en parler. Mais elle était leur leader et Rodney ne voulait pas que la connaissance de cette relation lui pose de problème si elle devait un jour faire un choix. Sa mission n'était déjà pas des plus simples, inutile de la lui compliquer davantage.
Il arriva enfin au hangar. Jumper 1 se trouvait tout au fond de l'immense salle. John lui avait un jour assuré que le petit vaisseau atlante le reconnaissait. Il était persuadé qu'il ne réagissait pas de la même manière à ses instructions mentales que les autres. Hum. Il faudrait un jour qu'il fasse quelques recherches là-dessus avec Zelenka. Mais pour le moment …
Rodney contourna Jumper 4 et 5 et aperçu enfin Jumper 1.
Il pouvait aisément distinguer Sheppard assis à la console de bord. Il était en train de … discuter. Rodney ralenti immédiatement le pas. Zut. Il ne devait pas être seul dans le cockpit. Il continua d'avancer et fini par entendre la voix du Major.
« HUuuuuuummmm. Oui, oui, oui. Tu vas être tout joli tout beau en un rien de temps, tu vas voir. Non mais regarde moi ça. Bates devrait savoir depuis le temps que … Et ça qu'est-ce que c'est ? Des … Des miettes ! Il était temps que j'arrive, hein ? »
Rodney s'arrêta net. John était en train de converser avec le vaisseau ! Il se rappelait fort bien des railleries auxquelles il avait eu droit pour avoir appelé le Jumper « Bébé » (2). Hum, voilà qu'il disposait maintenant lui aussi de quoi railler.
Il se glissa dans l'appareil, déposant ses instruments sur la banquette à l'arrière. John continuait son « monologue ». Il y était question de « briquer des pieds à la tête » et autres aventures de type Monsieur Propre. C'était limite perturbant. Voir le grand John Sheppard réduit à jouer les fées du logis. Qu'est-ce que cela devait donner avec une voiture !
Visiblement complètement absorbé par sa dernière mission, John ne l'entendit même pas se placer derrière lui. Rodney s'adossa nonchalamment à la paroi qui séparait le cockpit du reste du vaisseau.
Le spectacle de son amant à quatre pattes sous la console était des plus stimulants. Oui, vraiment très, très, très stimulant.
ooOoo
John se releva et se rassis sur le siège du pilote. Sur son siège. Il se mit à épousseter les commandes du Jumper. Une par une. Méticuleusement. Il ne laisserait plus jamais Bates lui emprunter Jumper 1. Il y avait suffisamment de vaisseaux pour satisfaire tout le monde. En fait, il y avait plus de Jumper que de personnes capables de les faire voler. Il soupçonnait le sergent Bates de faire exprès d'utiliser Jumper 1. Ils allaient avoir une petite discussion tous les deux.
Il se leva pour s'occuper des commandes situées au dessus de la baie du cockpit, lorsque deux bras encerclèrent sa taille et il fut ramené, fermement, vers une large poitrine.
« Hey, Rodney. »
« Hey, Major. »
La réponse était un peu étouffée. Rodney avait enfoui sa tête dans son cou. John laissa immédiatement tomber la peau de chamois – ramenée de Terre, il ne savait pas trop bien pourquoi – pour se concentrer entièrement sur ce que lui faisait McKay. Les lèvres étaient chaudes contre sa peau, les baisers légers et tendres. Il senti presque immédiatement les premiers frissons de plaisir secouer son corps. Bon sang ! Comment Rodney faisait-il pour l'exciter en quelques nanosecondes !
Les lèvres continuaient leur gentille exploration. Elles découvrirent une oreille et l'englobèrent immédiatement, jouant avec le lobe.
« Hummm. Je vois que vous êtes très occupé, Major. Je m'en voudrais de vous déranger. Nous savons tous ici combien votre temps est précieux. Vous êtes, » un dernier baiser fut déposé sur sa joue, « notre sauveur à tous, hum. »
Et aussi rapidement que cela avait commencé c'était fini. John eu à peine le temps de se retourner – et de reprendre ses esprits, – que Rodney avait disparu.
Il entendit un petit gloussement, et le vit s'éloigner vers l'un des jumper.
TBC
(1) Expression équivalent à "mon Dieu !" en tchèque.
(2) Episode The défiant One/ Duel, je crois qu'il dit « poupée » en français.
