Note 1 : je vois que le mauvais temps fait au moins quelques heureuses …

Note 2 : … ah, au fait, vous avez vu, il va faire beau sur le nord du pays dès Jeudi, chouette non !

ooOoo

3 – Rien que pour voir une fois encore leurs visages se décomposer, Carson aurait bien refait sa petite annonce.

« Amoureux … de quelqu'un ? »

Carson secoua la tête, les mains croisées sur la poitrine.

« Oui, Elisabeth, bien sûr, amoureux de quelqu'un. De quoi pensiez vous que Rodney puisse tomber amoureux. » Il regarda ses amis un moment avant de rajouter après coup. « Oh, et puis non, surtout ne répondez pas à cette question, Okay. »

« Amoureux ... » Même Zelenka semblait sous le choc, répétant ce mot plusieurs fois en tchèque, comme pour se convaincre de sa réalité.

« Oh, bon sang, arrêtez un peu. Il n'y a rien de si extraordinaire que cela à la pensée que Rodney puisse être amoureux. Et, non, surtout, ne répondez pas à ça non plus ! »

Elisabeth et Zelenka se turent.

« Bien, maintenant que le grannnnnd mystère de l'étrange comportement de notre petit génie a enfin été résolu, peut-être pourriez vous me laisser travailler, allez ouste ! »

Au moment où Elisabeth et Zelenka allaient poser la question qui leur brûlait les lèvres : « Qui ? », un jeune homme entra, essoufflé, dans l'infirmerie.

« Docteur ! »

Trois « Oui » sonores lui répondirent, le bloquant un moment dans son élan.

« Heu, je voulais dire Docteur Zelenka. »

C'est Carson qui répondit.

« Ecoutez, ceci est une infirmerie, monsieur ... »

« Edwards. »

« Hum, bien monsieur Edwards, Elisabeth, Radek. A moins que l'un d'entre vous n'ait un petit bobo dont il souhaite me parler, en qualité de médecin bien sûr. » Tous firent non de la tête. « Bien, dans ce cas, OUSTE ! »

« Mais c'est important, c'est … c'est à propos du Major et du Docteur McKay. »

A cette annonce, Carson revint sur ses pas et avant qu'Elisabeth n'ait pu dire quoique ce soit se planta devant le jeune homme.

« Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a encore ! Et bien allez, on vous écoute. Que s'est-il passé ?» Edwards déglutit. Ce n'était décidément pas son jour. Passé d'un Major enragé à un Beckett de mauvais poils.

« Je … rien, enfin, pas quand je suis parti … mais … »

Carson s'impatientait. « Oui, et alors … »

« Ha, Philip, ne vous inquiétez pas, dites nous ce qui se passe. » Edwards se tourna vers Zelenka. Ce dernier avait l'air bien moins menaçant que Beckett.

« Ils sont tous les deux dans le hangar à Jumper et … je ne sais pas, tout d'un coup le Major a surgi en hurlant et … et ils m'ont demandé de sortir et … il avait vraiment l'air furieux alors … »

Le visage de Carson s'éclaira immédiatement d'un large sourire.

« Oh, ne vous en faites pas. Ils vont très bien. Ces deux là se chamaillent tout le temps. »

Edwards n'avait pas l'air convaincu. « Mais ... mais dès que je suis sorti, le Jumper s'est mis en mode invisible, et si … et si le Major … »

Carson leva un doigt en l'air. « Ca suffit maintenant jeune homme ! Le Major ne lèverait jamais la main sur Rodney, ou sur qui que ce soit d'autre de son équipe d'ailleurs, et je me demande ce qui peut vous avoir laissé croire cela ! »

Edwards avait de bonnes raisons de croire que le Major pouvait être franchement agressif. Il s'était trouvé dans le couloir près des quartiers du Major un soir et avait assisté à une violente altercation entre McKay et lui, et oui, il avait eu peur un moment que ce dernier ne frappe le Docteur (5).

Il fit face au docteur Beckett. « Je crois quand même que quelqu'un devrait vérifier que le docteur McKay va bien. »

Carson leva les yeux au ciel. Si jamais Sheppard et Rodney étaient en train de prendre du bon temps alors que lui était en train de vivre cette espèce de situation ubuesque, ils allaient le regretter.

Elisabeth essaya de joindre les deux hommes par radio. Rien. Elle tourna un visage inquiet vers Beckett.

Celui-ci porta sa main à son front et soupira. Okay, ils prenaient du bon temps. Dans un Jumper. Comme c'était romantique. Il allait les tuer. Mieux, il allait les faire souffrir. Un examen médical complet. Avec rappel de vaccins. Complet lui aussi pour faire bonne mesure.

«Carson, je crois que … »

Il ne laissa pas Elisabeth terminer sa phrase. « Elisabeth, c'est … c'est juste complètement RI-DI-CU-LE, ils sont certainement en train de, » Il marqua un petit temps d'arrêt « de réparer quelques chose. Le Major est le seul à posséder le gène ancien naturel et vous savez que les équipements anciens peuvent être un peu capricieux. »

Elisabeth paru hésiter un moment, malheureusement Zelenka eu le mot de la fin.

« Alors pourquoi avoir déconnecté leur radio ? »

Et c'est comme ça qu'ils se retrouvèrent tous les quatre – Elisabeth, Zelenka, Edwards et lui - dans le hangar à Jumper.

ooOoo

« John ? »

« Hummmmm. » Chacun avait une manière différente de se comporter après l'amour. Certains allumaient une cigarette, d'autres sombraient dans un profond sommeil, John lui flottait. C'était une sensation étonnante. Un peu comme celle que l'on éprouve aux commandes d'un planeur. Il ne se sentait pas épuisé mais plutôt déconnecté de son corps. Ouais. Le sexe est une drogue. Très efficace. Et donc, il flottait. Dans un Jumper à l'arrêt.

Mais pas Rodney.

Après l'amour Rodney réfléchissait.

En fait, à chaque fois qu'ils avaient fait l'amour, après être revenu de leur orgasme, Rodney était le premier à parler. Et c'était toujours pour poser une question : « John, est-ce que machin ? » ou « John, peut être que truc ? ». A chaque fois. Et dans l'état de béatitude dans lequel se trouvait John, les réponses étaient on ne peut plus fantaisistes. Il s'en souvenait à peine en fait. Ce qui d'ailleurs lui causait quelques soucis lorsque Rodney lui en rappelait le contenu.

« John ? »

« Hummmmm. » Flotte, flotte, flotte.

« JOHN ! » Cette fois, John ouvrit les yeux. Contraint et forcé. McKay se trouvait juste au dessus de lui. Ses cheveux étaient complètement en désordre et son tee-shirt avait manifestement été remis à l'envers. Huhuhu. Peut-être que Rodney ne réfléchissait pas tant que ça après une bonne dose de sexe après tout.

« Ouiiiiii. » Voilà, ce n'était pas si dur. Et maintenant, la question.

« John, est-ce que nous pourrions essayer ce soir ? »

Heu. Oui, oui, bien sûr c'est ça, il devrait essayer, ce soir ou demain, ou plus tard. John allait répondre oui, lorsqu'une petite voix l'avertit du danger : « essayer quoi ? ». Il allait poser la question lorsque sa radio craquela.

/ Major !/ (6)

C'était la voix d'Elisabeth.

ooOoo

Carson avait grommelé sur tout le chemin. Parfois même en écossais. Ou en gaélique. Bref, personne ne comprenait clairement de quoi il parlait, ni dans quelle langue.

Ils arrivèrent devant l'emplacement du Jumper 5 juste au moment ou celui-ci réapparu. Un McKay souriant en sorti. Il passa sa main dans ses cheveux pour les recoiffer.

« Oh, Elisabeth que … » Il s'arrêta en voyant qu'elle n'était pas seule. Son regard alla de l'un à l'autre de ces visiteurs inattendus. Seul Carson arborait un large sourire et se tenait un peu en retrait, les bras croisés sur la poitrine.

« Hey, Elisabeth, il y un problème. » Le Major venait lui aussi de sortir. Lui aussi décoiffé. Mais cela faisait longtemps que plus personne ne s'interrogeait sur sa manière de se coiffer.

Carson était aux anges : on aurait dit deux gamins pris la main dans le sac !

Edwards jetait des coups d'œil suspicieux s'attendant sans doute à voir du sang quelque part. Zelenka lui se frottait le menton, l'air en pleine introspection. Elisabeth quant à elle ne savait pas trop quoi dire.

« Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ? » Rodney avança vers le groupe.

Elisabeth finit par répondre. « Rien, rien. C'est juste que, » elle s'arrêta un moment « nous n'arrivions pas à vous joindre et … »

« … nous étions un peu inquiets. » Elisabeth se tourna vers Zelenka et le foudroya du regard. Il se tu immédiatement.

« Heu, oui, enfin, lorsqu' Edwards a vu le Jumper se mettre en mode invisible et bien, vous savez avec la technologie ancienne, on ne sait jamais. » Elle semblait embarrassée. Elle n'allait certainement pas lui dire que le jeune technicien était persuadé que le Major était atteint de pulsions meurtrières à son égard.

« Oh. Non, non. Il y avait juste une petite, hummm, une petite erreur d'interface, rien de bien grave. Réparée en un rien de temps. »

« Avec l'écran d'invisibilité ? Il n'y avait aucun problème avec ça, c'était le dérivateur de … »

« Edwards, si je vous dit qu'il y avait un problème, c'est qu'il y en avait un. Mais maintenant, ce vaisseau est, » Rodney fixait le Major en parlant, « tout beau tout neuf, comme ses petits collègues. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai d'autres tâches urgentes qui m'attendent. » Il récupéra son ordinateur et son PDA et se dirigea vers la sortie.

Au moment où il passait devant Carson, celui-ci l'interpella.

« Humm. Rodney. »

Ce dernier se retourna l'air visiblement agacé par toutes ces interruptions.

« Oui, quoi. » Dit sur un ton impatient.

Carson s'approcha de lui gentiment. Son sourire était un peu irritant. Il murmura en passant près du scientifique.

« Tee-shirt, Rodney. Tee-shirt. » Puis sortit du hangar en sifflotant.

Tee-shirt ? Mais de quoi … Rodney examina ses vêtements. Et devint plus rouge que la feuille d'Erable du drapeau Canadien.

Au loin, on pouvait encore entendre l'écossais siffloter.

TBC (bon on arrête de rigoler maintenant, passons à la partie « torture » …)

(5) Le pauvre Philip parle de la scène où Rodney a tout de l'amant jaloux dans Sanctuary/Hors d'atteinte. J'adore cette scène (Téli aussi je crois) !

(6) Les phrases entre /italique/ indiquent des communications radio.