Note : comme toujours merci pour les reviews !
Note pour Téli : ouiiiiiiiiiiiiii. Un montage ! POSITIVEMENT GENIAL ! Merci ma Téli !
Note pour Miss Sheppard, Téli, Cybélia et les autres qui se poseraient encore la question : oui, la « rodneytorture » c'est ma marque de fabrique ! Et dans ce chapitre oulalalala, mais bon, après il a le beau John pour le consoler …
Note pour Ephyse : Rodney en princesse et John en prince charmant, hummmm, non, on ne torture jamais la princesse – même pas drôle – et le prince est toujours un affreux blondinet – beurk, beurk, beurk !
ooOoo
7 – Depuis combien de temps était-il là ? Deux, trois heures ? Peut-être plus. C'était difficile à dire. Il avait du mal à garder les yeux ouverts et à se concentrer.
Il avait surtout du mal à respirer. Il étouffa un sanglot. NON ! Il ne devait surtout pas pleurer. S'il pleurait, ses sinus se boucheraient et il suffoquerait.
Il tenta une fois encore de déloger le bâillon que Pierson lui avait enfoncé dans la bouche. Une espèce de balle en caoutchouc maintenu par une ceinture souple. Sans succès évidemment. Il laissa retomber sa tête sur ses bras.
Il ne pouvait pas faire grand-chose, il était complètement compressé, les épaules voûtées, assis en tailleur. Ses mains étaient attachées devant lui à l'un des tuyaux.
Au moins, il n'était pas dans le noir. Il fixa un moment le tube lumineux rempli d'eau devant lui. Il jetait une lumière bleue tamisée dans le petit espace qu'occupait Rodney.
Pierson l'avait enfermé dans l'un des coffres qui contenait les tubes.
Rodney s'était rappelé un peu plus tard que ces tubes fonctionnaient en fait comme des conducteurs de chaleur : un chauffage central à façon des anciens en quelque sorte. Le trop plein de chaleur était relâché dans l'atmosphère mais sans les inconvénients polluants des systèmes terriens. Encore un petit miracle de la technologie atlante. Le problème c'était que ce système fonctionnait en régulation avec la température extérieure. Et il faisait plutôt frisquet en ce moment, surtout la nuit. Ce qui signifiait qu'il y avait plus de chaleur à évacuer.
Et Rodney se trouvait juste dans l'une des aiguilles de relâchement de la dite chaleur.
Pierson lui avait enlevé sa veste, mais il étouffait quand même. Il se rappelait de ses faits divers horribles concernant des enfants ou des animaux, morts de chaleur pour avoir été laissés dans des voitures en plein été.
Il fallait qu'il pense à autre chose. Penserpenserpenser. Trop dur. Il ferma les yeux. Non. Il devait rester éveillé. Okay, penser à … à sa dernière expérience. Zelenka et lui avaient trouvé ce qui semblait être l'équivalent de la technologie des transporteurs et … est-ce que les parois ne se rapprochaient pas ? Il lui semblait être de plus en plus en plus à l'étroit. Non, c'état ridicule, pourquoi les anciens auraient-ils construits des coffrages dont les parois bougent. Ridicule. Pourtant …
Se concentrer ! Zelenka. Oui, l'ingénieur avait fini par percer le secret des transporteurs et …. Ahhhhhh. Quelque chose venait de le frôler ! O mon dieu, il ne manquerait plus qu'il y ait des araignées. Il détestait les araignées. Toutes ses pattes velues et ces centaines d'yeux qui vous fixent, brrr.
Son cœur battait la chamade. Il ferma les yeux. Il ne devait pas paniquer. Il devait garder la tête froide. Froide. Ouais, il devait bien faire plus de 30 degrés Celsius dans cette foutue boite !
Penser à … John. Ses longues mains caressant son corps, – de longs, longs doigts, si fins, si habiles – son sourire, – pas celui qu'il offre au tout venant, genre Capitaine Kirk en goguette, non, le sourire qu'il réserve à Rodney, un sourire vrai – ses yeux, – Rodney a encore du mal à déterminer leur couleur, noisette ? verts ?.
Rodney finit par perdre par perdre la bataille contre l'engourdissement et perdit connaissance, sa dernière pensée consciente tournée vers celui qu'il aimait.
ooOoo
John arriva au labo de Rodney en même temps que Bates et son équipe. Il leur adressa à peine un bonjour, entrant comme un fou furieux dans le labo. Rien. Pas de traces de luttes. Tout est propre et bien rangé. Etonnant d'ailleurs quand on y pense. John connaissait les quartiers de Rodney : un vrai champ de bataille, vêtement traînant un peu partout, bouquins et articles de physique jusque dans la salle de bain. Mais ici table de travail nickel.
Bon sang : Ou pouvait-il bien être ?
« Major ? »
John se tourna vers Bates qui l'examinait attendant patiemment qu'il lui explique leur présence ici.
« McKay a disparu. »
Bates haussa les sourcils.
« Disparu ? Comment ça disparu ? »
John sentit l'agacement le gagner. Bates lui faisait toujours cet effet là.
« Disparu comme dans n'a pas donné signe de vie depuis quatre heures, Sergent. Nous devions dîner ensemble. Je l'ai eu par radio vers 20 :30 et depuis plus rien. »
Si Bates fut étonné de la référence au « dîner à deux », il n'en laissa rien paraître. De toute manière John s'en fichait royalement.
John ne savait pas par où commencer. Zelenka. Rodney avait travaillé avec lui cet après-midi. Il saisit sa radio et tenta de joindre le scientifique. Au boute de quelques minutes, une voix endormie, mais clairement en colère, lui répondit.
En tchèque. Vu le ton de la voix, il s'agissait manifestement d'injures.
« Zelenka, je sais qu'il est tard, mais c'est à propos de McKay. Il a disparu, je veux dire je le cherche partout et il est injoignable, peut-être … est-ce qu'il est avec vous ? »
/Major, je suis dans mon lit, qu'est-ce qui vous fait croire que Rodney puisse s'y trouver lui aussi / D'autres noms d'oiseaux en tchèque suivirent cette déclaration.
John présenterait ses excuses plus tard, pour le moment il y avait plus urgent.
« Zelenka, j'ai besoin de vous. »
Le ton de sa voix était presque suppliant, en tout cas il était suffisamment alarmant pour avoir l'effet escompté.
/Bien, bien, j'arrive. Ne touchez à rien tant que je ne suis pas arrivé. /
Ils n'eurent pas à attendre longtemps avant de voir apparaître Zelenka, les cheveux en bataille, les yeux encore rougis par le sommeil. John lui ré expliqua la situation. Zelenka examina le labo un moment.
« Huhu. Non, il n'y a rien d'anormal ici, tout est correctement rangé, à sa place. » Après un moment il ajouta. « Avez-vous retracé ses faits et gestes ? »
« Pardon ? »
Zelenka secoua la tête.
« A Prague aussi nous recevons la télévision Major. Et j'aime tout particulièrement les séries policières américaines. » Il y avait un éclair de malice dans ses yeux. « Les policiers retracent ce que la victime a fait quelques heures avant sa disparition. »
Le mot victime fit frissonner John mais il devait bien reconnaître que ça avait du sens.
« Okay, lorsque je lui ait parlé pour la dernière fois, il allait se rendre à la cafétéria. »
« Bien, allons y. »
ooOoo
Le petit groupe se trouva bientôt dans la cuisine qui se trouvait derrière la cafétéria. Il ne s'agissait pas d'une vraie cuisine. Ils n'avaient en fait pas trouvé l'endroit où devait se trouver cette dernière, mais comme Rodney se plaisait à lui rappeler, ils n'avaient exploré que 5 pour cent de la Cité. Taddly qui était resté avec Teyla et quelques athosiens, avaient installé deux fourneaux et géraient le mess de mains de maître, donnant des ordres aux soldats sous ses ordres, comme si elle était leur supérieur. Et pourtant physiquement, elle n'avait rien de très menaçant.
C'était un petit bout de femme d'un mètre soixante, d'une cinquantaine d'années, aux cheveux bruns argentés, avec des yeux bruns pétillants et une énergie débordante.
Elle se trouvait là, assise sur une table, à dresser l'inventaire des provisions. Elle se leva en les voyant arriver.
« Major Sheppard, Sergent Bates, Docteur Zelenka ! Que se passe t-il ? »
« Bonjour Taddly. » John l'aimait bien. En fait, elle lui rappelait un peu sa grand-mère maternelle. Même énergie, même volonté.
« Je crois que le docteur McKay est passé ce soir, vous vous rappelez vers quel heure ? »
Il ne voulait pas trop l'inquiéter, mais se trouver entourée de 6 hommes, dont cinq armés jusqu'aux dents, ne devait de toute manière pas être très rassurant.
Taddly fronça les sourcils et fit le tour des visages devant elle. Des visages graves, même celui du docteur Zelenka qui d'habitude était toujours souriant, enfin quand il ne grommelait pas dans sa barbe dans une langue étrange quoique chantante.
« Huhu. Oui, mais quelque chose me dit que vous devriez m'expliquer ce qui ne vas pas devant une bonne tasse de café. » Elle leur fit signe de s'asseoir et disparu derrière le comptoir avant que John n'ait le temps de la retenir. Elle revint moins que cinq minutes plus tard un plateau chargé de café, puis s'assit à côté de John.
« Voilà, maintenant, expliquez moi tout. »
Et John pour la troisième fois depuis moins de vingt minutes ré expliqua.
Taddly fronça les sourcils.
« Oui, il est passé vers 21 :00 heures, il avait un rendez-vous galant je pense. » L'athosienne souriait à pleines dents. « Il est sorti en chantonnant. »
Quoiqu'il soit arrivé à Rodney cela avait eu lieu entre la cafétéria et les quartiers de John.
« Vous avez une idée de la personne avec qui il avait rendez-vous ? » Zelenka posa la question en sirotant sa troisième tasse de café chaud. Il allait enfin savoir qui était la mystérieuse inconnue qui avait métamorphosé Rodney McKay.
« Il avait rendez-vous avec moi. » John ne laissa pas à Zelenka et Taddly le temps d'assimiler cette information. Il se tourna vers Bates.
« Sergent, je veux que vos hommes fouillent les trois couloirs attenant au mess et conduisant à mes quartiers. Zelenka et moi allons nous charger du troisième. »
Ils quittèrent l'athosienne après l'avoir remerciée pour le café.
« J'espère que vous retrouverez le Docteur McKay. » Elle était sincère et John lui rendit son sourire.
Lui aussi espérait retrouver Rodney.
En vie.
ooOoo
Zelenka se tenait aux côtés de John. Il marchait en regardant droit devant lui. Silencieusement. A chaque fois que John croisait son regard, Zelenka détournait immédiatement le sien.
John savait que sa relation ne serait pas facilement acceptée mais il avait espéré que Zelenka, qui était proche de Rodney, comprendrait, accepterait. Manifestement, il s'était trompé.
Le traitement silencieux dura encore une bonne vingtaine de minutes, finalement, n'y tenant plus, John finit par se retourner vers l'ingénieur, lui hurlant pratiquement dessus.
« QUOI ! Et bien Zelenka vous avez un problème avec quelque chose ? Peut-être avec le fait que Rodney et moi soyons ensemble ? Si c'est le cas, vous pouvez rentrer dormir, je trouverais quelqu'un d'autre pour me donner un coup de main.»
Zelenka le regarda un moment, lunettes sur le bout du nez, la bouche ouverte, puis pointa un doigt vers le Major.
Un doigt accusateur.
« Vous … vous … vous croyez détenir la vérité sur tout Major ! Vous croyez tout savoir des gens ! Comment pouvez vous penser un seul instant que ce qui se passe entre Rodney et vous, puisse affecter d'une quelconque manière le respect et l'estime que j'ai pour lui. Ou pour vous. »
Le doigt se trouvait sur la poitrine de John et s'y enfonçait régulièrement comme pour ponctuer chacune des affirmations de Zelenka.
Il était manifestement furieux. Une fureur à peine contenue. Zelenka n'était pas comme Rodney, il n'explosait pas pour un oui ou pour un non. C'était généralement quelqu'un de calme et de raisonné.
John allait ouvrir la bouche pour s'excuser lorsque Zelenka lui coupa la parole.
« Je crois que nous avons mieux à faire qu'à traîner dans ce couloir. »
John regarda Zelenka se diriger d'un pas ferme vers le transporteur. Que venait-il de se passer au juste. Vous croyez tout savoir des gens. Qu'avait voulu dire le scientifique ?
John passa sa main dans ses cheveux et ferma les yeux.
Il fallait qu'il se calme. Il ne servait à rien qu'il engueule tout le monde. Ca ne l'aidait pas. Ca n'aidait pas Rodney.
Il suivit Zelenka qui l'attendait près du transporteur.
TBC
