Le chapitre 5 s'est fait attendre, mais le voilà enfin, tout beau tout neuf ! Alors j'espère qu'il vous plaira autant que les autres.
Je tenais aussi à vous remercier pour vos reviews, ça me fait toujours très plaisir !Mici bcp !
Allez, assez parler, place à la l'histoire…
Chapitre 5.
La pluie commençait à tomber.
- il faut trouver un abri rapidement, dit Kakashi, sinon nous serons bientôt trempés.
Comme pour répondre à ses craintes, le ciel se zébra d'éclairs et une pluie torrentielle s'abattit sur eux en un instant. Heureusement, Iruka remarqua une ouverture dans la masse de rochers qui s'élevait devant eux. Masquée par des buissons touffus, l'entrée de cette petite grotte providentielle n'avait cependant pas échappé à l'œil attentif du ninja. Mais l'accès était impossible pour un homme en fauteuil. Sans écouter les protestations de Kakashi, Iruka prit le ninja copieur dans ses bras et se fraya un chemin à travers les ronces, pour déposer le ninja au sec. Puis il repartit, et réapparut quelques secondes plus tard avec le fauteuil roulant plié sous le bras.
Kakashi, adossé au mur lisse, commençait déjà à s'assoupir. La journée avait été longue, et son corps encore faible réclamait du repos. La chaleur du feu tout juste allumé par Iruka l'enveloppa et il poussa un soupir d'aise. Il ne protesta pas quand Iruka commença à le déshabiller. Il était trempé et risquait de tomber malade s'il ne quittait pas ses vêtements rapidement.
Tout à coup, il sentit le contact d'une peau douce contre son épale nue. Une couverture l'entoura bientôt et il entendit murmurer à son oreille :
- je suis désolé, Kakashi-san, mais nous allons devoir partager cette couverture. L'autre était sur le dessus du sac, et elle est complètement trempée.
Kakashi tourna lentement son visage vers le ninja à la cicatrice, et lui sourit à travers son masque. Il approcha encore plus près et déposa un baiser sur le nez d'Iruka. Celui-ci vira instantanément au rouge écarlate, mais Kakashi ne le vit pas. Il était déjà endormi.
Une petite brise matinale réveilla Iruka. Il était bien, là, sur un lit de feuilles confortable, un corps chaud et doux tout contre lui…Un corps chaud ? Iruka reconnut immédiatement le propriétaire des mèches argentées qui seules dépassaient de la couverture. A ce moment, Kakashi commença à s'étirer et ouvrit prudemment les yeux. Dieu qu'il pouvait détester l'agressivité de la lumière le matin au réveil ! Quelqu'un déposa un baiser sur son nez. Sensation plutôt agréable…
Ce baiser sur le nez était devenu un petit rituel entre les deux ninjas. Une sorte de démonstration s'affection mutuelle, un peu taquine, mais ayant l'avantage de ne nécessiter aucun mot. Ce petit jeu devenait cependant de plus en plus ambigu entre les deux hommes, chacun trouvant n'importe quel prétexte pour s'offrir un bisou.
Après avoir mangé un peu, les deux ninjas reprirent leur route. Ils entamaient la plus dure partie du voyage. Le pays des neiges était en effet situé au milieu d'une chaîne de montagnes impressionnante, à l'abri des attaques étrangères. Cela lui avait d'ailleurs valu de prospérer dans la paix. Et les habitants vivaient en quasi-autarcie, ne s'aventurant que très rarement au-delà de leurs frontières.
Kakashi semblait connaître le terrain. Il guidait Iruka à travers les sentiers escarpés, mais leur progression était lente du fait du handicap du ninja copieur. Les deux hommes durent plusieurs fois s'abriter pour résister à des mini tempêtes de neige ou des coups de blizzard qui les laissaient glacés jusqu'aux os.
Iruka commençait à se demander si ce voyage finirait un jour, d'autant que Kakashi ne donnait que des réponses évasives à ses questions sur l'endroit où ils se rendaient. Mais ce qui l'inquiétait le plus, c'était de savoir comment il ferait pour retrouver son chemin dans le sens inverse, sans Kakashi pour le guider. Il se plut à imaginer passer le reste de sa vie aux côtés de Kakashi, dans se décor de neige et de glace. Sa rêverie fut interrompue par un cri :
- une avalanche ! hurla Kakashi.
Il n'eut que le temps de s'accrocher au bras d'Iruka qu'ils se trouvèrent tous deux emportés dans un flot de neige glaciale.
Iruka ouvrit les yeux. Il ne distinguait que du blanc. Son corps lui semblait léger comme l'air, dans un état de bien-être et de relaxation totale. Etait-il au paradis ? La vois qu'il entendit alors lui indiqua que ce n'était pas le cas. Il se concentra et regarda en direction de la voix. Il distingua alors une belle jeune fille, toute de blanc vêtue. Celle-ci reprit d'une voix cristalline :
- la princesse Yumi vous attend dans la salle de réception avec Kakashi-kun.
Kakashi-kun. Cette dénomination fit sourire le ninja à la cicatrice. Bien rares devaient être ceux qui s'adressaient au ninja copieur de cette façon. Iruka se mit rapidement sur pieds et suivit la direction indiquée par la demoiselle.
Au bout d'un long couloir éclairé par des cristaux brillants, il se trouva face à une porte immense, qui semblait être faite de glace. Deux gardiens, vêtus de blanc eux-aussi, saisir chacun un énorme anneau d'or et ouvrirent la porte devant Iruka. Le ninja s'avança alors dans une salle d'un blanc immaculé. Au fond, siégeait, sur un trône taillé dans du marbre rose, une jeune femme magnifique, à la peau pâle et aux yeux noirs, portant sur la tête un diadème de cristal finement sculpté. A ses côtés, Iruka reconnut le ninja aux cheveux argentés, qui avait troqué son uniforme de Konoha contre un kimono blanc qui lui seyait à merveille. Quelque chose était inhabituel chez le ninja, mais Iruka n'était pas capable de dire quoi. Il s'inclina respectueusement devant la princesse, qui lui souhaita la bienvenue :
- c'est un honneur d'accueillir dans nos murs un ami de Kakashi-kun, dit la princesse Yumi en souriant. Vous êtes ici chez vous. Je dois malheureusement déjà vous quitter car les obligations m'appellent. Mais je laisse le soin à Kakashi de vous faire visiter les lieux. Nous aurons le temps de faire plus ample connaissance au repas de ce soir.
La princesse Yumi se leva et quitta la salle, en laissant un Iruka émerveillé par tant de grâce et de douceur. Kakashi le tira de sa douce torpeur :
- je vois que tu n'es pas insensible aux charmes de la princesse Yumi, dit-il d'un air moqueur.
Iruka se tourna vers le ninja et allait répondre quand il s'arrêta net.
- Kakashi, ton…ton masque ! tu…tu…bégaya Iruka.
Il était totalement subjugué par ce visage aux traits fins, ce nez parfait qu'il avait si souvent embrassé à travers ce maudit masque, ces fossettes adorables de chaque côté de cette bouche souriante, parfaite, si désirable.
- dis quelque chose, Iruka-san, ou bien tu vas finir pas me vexer ! reprit Kakashi en riant.
Les seuls mots qui vinrent à la bouche d'Iruka furent :
- tu es vraiment…très beau !
Bien sûr, il sentit son visage s'enflammer, mais cette fois-ci, il n'était pas le seul. Ne laissant pas passer cette occasion, il reprit :
- mais tu rougis, Kakashi-kun !
- c'est probablement une réaction au froid, répondit le ninja-copieur en adressant un clin d'œil à Iruka. Je te fais visiter ? poursuivit-il en se dirigeant vers une petite porte latérale, cachée par une tenture bleu pâle.
Iruka fut ébloui par le magnifique spectacle qui s'offrait à ses yeux. Ils étaient à présent dans une vaste enceinte entourée de murs de glace scintillants Le soleil baignait d'une lumière douce ce havre de paix. Un petit ruisseau traversait ce jardin hivernal, l'eau transparente laissait entrevoir le manège incessant de petits poissons multicolores ; Des arbres aux feuilles couvertes de givre blanc abritaient des oiseaux bleus et noirs. Leur chant mélodieux accompagnait un groupe de jeunes filles assises en rond sur l'herbe enneigée. Elles étaient légèrement vêtues, mais ne semblaient pas souffrir du froid. Iruka était muet d'admiration. Il sentit à peine la main de Kakashi saisir la sienne pour l'entraîner vers une porte à l'opposé du jardin. Kakashi le guida alors dans un dédale de couloirs sombres. Ils s'arrêtent devant une petit porte de bois dans laquelle était sculptée un flocon de neige.
- voici une pièce qui devrait t'intéresser ! dit Kakashi en ouvrant la porte. Iruka entra derrière Kakashi et ne put réprimer un « oh » admiratif. Il n'avait jamais vu autant de livres et de manuscrits de sa vie. La bibliothèque de Konoha était ridicule à côté. Kakashi rit en voyant la tête d'Iruka et reprit :
- je savais que cela te plairait ! J'ai expliqué à la princesse Yumi l'intérêt que tu portait aux livres. Et elle te donne libre accès à cette bibliothèque durant tout le temps de ton séjour.
Iruka était comblé.
- merci ! s'exclama-t-il. C'est formidable ! tu imagines toutes les connaissances qui sont réunies ici ! Il me faudrait plusieurs vies rien que pour pouvoir tout lire. C'est vraiment formidable !
Kakashi sourit. Il était ravi de voir Iruka si heureux. Il aimait tellement voir le ninja à la cicatrice lui offrir son plus beau sourire.
Les jours passèrent, et Iruka découvrait chaque jour de nouvelles merveilles au pays des neiges. Il consacrait toutes ses matinées à étudier à la bibliothèque. L'après-midi, il retrouvait Kakashi, qui l'emmenait à la découverte des trésors du village caché des neiges. Ils étaient devenus très complices, multipliant les gestes d'affection l'un envers l'autre.
Un matin, Iruka était plongé dans un vieux manuscrit répertoriant les connaissances médicales ancestrales du pays des neiges. Il était tellement absorbé par sa lecture qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir.
- bonjour, Iruka-kun !
- oh! Bonjour princesse Yumi! Votre bibliothèque est vraiment magnifique. C'est une mine d'or pour un professeur comme moi, répondit Iruka.
- c'est l'une des grandes fierté du peuple des neiges. Le goût du savoir est une des valeurs que nous essayons d'inculquer à nos enfants. Kakashi se faisait une grande joie de vous faire découvrir ce lieu. Vous sembliez chercher quelque chose en particulier quand je suis rentrée, reprit Yumi en posant les yeux sur le livre que consultait Iruka.
Après quelques instants d'hésitation, Iruka répondit :
- je cherche des informations sur les paraplégies.
- je vois, répondit la princesse. Malheureusement la médecine actuelle semble bien impuissante face à cette maladie. Je crois que Kakashi-kun s'est résigné. Mais je comprends votre acharnement à vouloir l'aider. Vous semblez avoir une profonde affection pour lui.
Iruka rougit à ces mots. Il sentait depuis quelques temps que cette affection se muait en un sentiment bien plus fort. Il savait aussi que le jour viendrait où il devrait retourner à Konoha. Seul. La princesse reprit :
- je pense que ce livre devrait vous intéresser.
Iruka saisit le livre tendu et lut sur la couverture « légendes du pays des neiges ». Devant son air interrogateur, Yumi ajouta :
- ces légendes ont été transmises depuis des générations par voix orale. Mon père en a un jour demandé une trace écrite. C'est le seul exemplaire existant à ce jour. Bien sûr, personne n'a jamais tenter de confirmer la véracité de ces légendes. Mais tous les habitants des montagnes se plaisent à croire qu'elles sont authentiques. Peut-être y trouverez-vous des réponses à vos questions, conclut-elle en quittant la pièce de son pas léger.
Iruka feuilleta rapidement le vieux livre. Ses yeux tombèrent alors sur une page légèrement cornée. En haut de la page un titre en lettres dorées : « l'amour qui réveilla un corps endormi ». Son regard s'illumina. Cette nuit-là, bien après que tout le monde fut endormi, une seule lumière persista jusqu'à l'aube. Dans la bibliothèque.
