Et me revoilà dans un autre -encore !- OS. Evidemment, rien n'est à moi, encore moi les chansons mais l'idée si !
rayon or : deuils accomplis, acceptation.
rayon gris : quelques deuils faits,un peu d'acceptation
rayon noir : aucuns deuils faits, aucune acceptation
Résumé: IL est mort, comme Sirius. Harry, prit dans le tourbillon sombre du regret, se posa cependant une question dans cette guerre : et mon avenir dans tout ça ? Sombre ou lumineux ?
Bonne lecture,
AD
Et mon avenir ?
Sombre ou lumineux ?
Harry était immobile sur son lit, le visage déchiré par les larmes. Cela faisait peu de temps qu'il était revenu de Poudlard. Poudlard où il ne retournerait sûrement pas après la mort de Sirius et celle de son presque pére. Il était encore effondré par la mort des êtres qui lui faisaient défaut. Et son avenir dans tout ça ? Hein, où était-il ? Il aurait tellement voulu savoir à quoi il ressemblait pour l'aider dans son choix…
Et, brusquement, un éclair lumineux or jaillit. Et il se retrouva sous forme fantomatique au milieu des clameurs de joie.
Des milliers de bras tendus
Dans le vacarme de ma venue
Mon dieu, qui je suis ?
J'ai laissé ma solitude
Ma maison est un véhicule
Sur mon passage on jure, on crie
Je suis perdu à jamais dans une autre vie
Il se vit. Un pâle sourire mais des yeux vides, perdus. Des mains imaginairement tachées du sang de l'assassin. Des traits tirés, dépourvu de ce que ce garçon aurait dû avoir à son âge…
Je n'sais plus qui je suis
Je tremble un peu, je prie
On m'aimait bien dans ma rue
On me juge dans mon pays
Harry frémit. Etais-ce vraiment lui ? Ses yeux émeraudes sans vie. Il vivait sans vivre. Il était là, immobile, avec le ministre, attendant son discours, laissant son regard glisser sur les gens. Il s'arrêta sur lui. Un long et douloureux sourire étira ses lèvres tremblantes et maigres.
Tout en haut de l'édifice
Brillant sous les lumières factices
Je n'vois plus mon chemin
Aujourd'hui j'ai tant d'amis
Où sont ceux qui m'ont vu grandir ?
Je les ai vu partir
Je suis perdu à jamais dans mon avenir
Il posa son regard sur lui, son lui-même plus jeune. Il semblait inquiet. Il détourna le regard pour fixer le ministre qui lui faisait des éloges. Il eut une moue dégoûté. Il repassa son regard sur les gens. Ils l'aimaient. Mais Harry n'avait plus ses véritables amis… Plus…
Je n'sais plus qui je suis
Je tremble un peu, je prie
On m'aimait bien dans ma rue
On me juge dans mon pays
Qui je suis ?
Je sors seulement la nuit
Aujourd'hui j'ai peur de vivre
Demain j'aurai peur qu'on m'oublie
Tant pis
(qui je suis, Kyo)
Il y eu un autre éclair et Harry s'effondra sur le sol de sa chambre. Il bondit vers le miroir pour voir son visage décharné par la douleur et l'amputation d'un autre de ses proches… Et il y eu un éclair gris…
Et Harry se retrouva dans une sorte d'hôpital, sûrement clandestin. Il croisa le regard vague de la victime. Les medicommages le fixaient, désemparés. Et là, choc ! Le patient se nommait Harry Potter.
Jours noirs nuits blanches
C'est ici qu' la vie commence
Entre pleurs déchirements et tourments
Quatre murs ou quatre planches
Ça s' résume par des blouses blanches
Le Doc' peut pas me sauver y en a qui trouvent ça étrange
Qu'il soit aussi pressé à déclarer mon décès tu sais
C'était couru d'avance depuis ma tendre enfance
Destin croisé et corrompu profitant de mon innocence
Du berceau à la tombe si on pouvait vivre et mourir
Sans pour autant en souffrir
J' danse j' danse avec le diable expiation de ma sentence
J' brûle déjà dans les flammes essence de ma quintessence
On fuit la loi du tribunal mais celle de la rue elle est pire
Tous les faux coups sont permis afin d' bâtir son propre empire
T' attends que ça se passe entre temps y a tes tes-po qui trépassent
Prêt à tout pour le cash
Balance la tchatche que ça soit du cash ou la culasse d'une kalach
Tu vois tout le monde jure pas comme toi il est rare qu'on dise zut
La plupart viennent de la soute si tu bronches ta gueule on l'ampute
Imagine-moi une seconde sous ces tubes et ces fils
Immobile sous mes yeux ma vie d' pêcheur qui défile
Mon dernier combat plongé dans ce putain de coma
Loin de tous mes refs loin d' mon rep et ma rem
Compte à rebours déclenché au compte goutte d' sérum
En phase terminale respiration artificielle
Laissant mon âme se frayer un petit chemin vers le ciel
Harry frémit. Aussitôt, il revit quelque chose. Un combat final tournant en sa défaveur… Des medicommages résistants le ramenant avec eux pour le soigner… Le médecin en chef avouant qu'il ne pouvait rien faire avec un regard qui exprimait soulagement et horreur…
Le paradis d'un gangster
N'est pas six pieds sous terre
Où que tu sois je reste fier
Rendez-vous en enfer
Il s'assis sur la chaise qu'il y avait. Jamais son futur ne le regarda. Respirant difficilement, il était là, vivant malgré lui, souffrant d'un sort sûrement difficile. Peu à peu, il se sentit s'éloigner. Il mourrait. Son futur mourait lentement. Harry détourna le regard, sachant que son futur resterait à jamais ainsi. La mort, cette délivrance tant attendue, ne viendrait pas. Voldemort, avait tout fait pour.
Tes rêves sont qu' des actes manqués
Opportunité ou une chance que t'as pas pu tenter
tu te laisses hanter
Par toutes tes obsessions tu me souhaites l'extrême onction
Que veux tu j' préfère la mort que la soumission
Tu rêves de moi enfermé dans une putain de boîte
Je suis l'une des causes primordiales de tes sueurs froides
Quand tu t' réveilles les mains moites tu te dis que c'était un leurre
Quand les miens meurent personne ne pleure
Les keufs sont jamais à l'heure
C'est là où le bât blesse
y en a qui meurent y en a qui naissent
Et j' traîne mes chaînes de la liberté comme un chien à la laisse
Enterre-moi si tu veux lors d'un silence dramatique
De l'au-delà j' surgirai avec mon automatic
On révisera nos casiers de fond en comble au rayon x
Un de ces sombres chapitres dans le livre des crimes d' l'apocalypse
Ça prendra le temps qu'il faudra
Cousin t'inquiète pas y a pas draps
Qu' importe l'obscurité un jour la lumière apparaîtra
Afin que la vie nous sourisse avec toutes ses dents
Qu'elle efface tout ce qu'ils qualifient de mauvais antécédents
On ne pourrait pas s'en sortir même si on se tenait à carreau
Avec nos gueules dans la ligne de mire boule à zéro derrière les barreaux
Dehors ou dedans c'est le même profil tragique
On traîne nos pas dans les tiers-quarts dans les queues des ASSEDICS
Bien conscients que nous sommes et restons que des chiffres statistiques
Harry frémit, les larmes aux yeux. Il ne savait pas. Il ne savait plus. Son esprit était vide. Totalement. La seule chose qu'il savait, c'était qu'il ne voulait pas rester comme ça. Il ne voulait pas finir comme ça. Non, il ne voulait pas.
Le paradis d'un gangster
N'est pas six pieds sous terre
Où que tu sois je reste fier
Rendez-vous en enfer
S'il avait bien compris, il avait perdu. Tout. Ses rêves finissaient en cauchemar, ses joies en malheur, son amour en douleur. Il n'avait été capable de rien. Il avait tout perdu, laissant faire, baissant les bras à chaque difficulté.
C'est ainsi qu'on a grandi et c'est ainsi qu'on est né
On sait qu' dans n'importe quel procès on est déjà condamné
C'est rien qu' des formalités
Chaque jour qu'IL crée
Nous oblige à nous souvenir de c' qu'on ferait mieux d'oublier
J'ai vu des hommes vendre leur âme
Pour une poignée de crack shit ou un gramme de coke
J'ai vu des jeunes derrières les barreaux
Pleurer dans l' noir à se chier dans le froc
J'ai vu les membres de ma famille se faire descendre un par un
Plus rien à faire ramène ta mafia et j' te nique le parrain
A la guerre comme à la guerre pas d' chichi on croise le fer
on fait ce qu'il y a à faire pour nos frères
Même s'il faut qu'on finisse en enfer
Impossible d' fermer les yeux trop près du feu
Dans ce monde où pour mourir un nouveau né est assez vieux
Au delà de la limite j'ai vu écrit ci-gît
Six hommes soulevant une boîte fin de prière ici je crie
Larmes d'amour non d' rancoeur trop de blessures pour un seul coeur
L'hymne du chant libérateur comme des anges qui chantent en chour
L'iris de Dieu sur moi son esprit en moi encré
Des fin fonds de la rue s' répandent les flammes du feu sacré
Qui aurait su qui aurait cru que notre adresse serait la rue
Que la vie en toute violence nous aurait bouffé tout crus
C'est qu'une histoire ordinaire quotidienne d'un esprit vide
D'un radeau qui flotte loin de son Atlantide
Harry se leva. Il ne pouvait pas rester ainsi. Il fit quelques pas nerveux…
Le paradis d'un gangster
N'est pas six pieds sous terre
Où que tu sois je reste fier
Rendez-vous en enfer
(Karemera, Ame perdue)
…avant qu'un nouvel éclair le ramène. Il frissonna, redécouvrant sa chambre comme la première fois. Il voulait être sûr de ne pas finir ainsi. Brusquement, un éclair noir ténèbres jaillit et il frémit, se laissant emporter.
La fin du monde est à sept heures
Annonçait le téléviseur
La fin du monde est à sept heures
La fin du monde est à sept heures
On voit les signes avant-coureurs
Les voisins ne se parlent plus
On ne rigole plus dans la rue
Sept heures moins 10. Les armées sont face à face. Harry sent la sueur rouler sur son front. Il croise ce regard brûlant de haine qui fait brûler sa cicatrice. L'âme fixait Harry 0machinalement, notant ses traits faibles et maigres. Il n'avait fait aucuns de ces deuils si nombreux qui lui tombaient dessus. Aucuns. Et la douleur et la faiblesse y transparaissaient.
Les gens ne font que travailler
Ils sont chanceux et occupés
Le samedi, ils magasinent
Avez-vous vu leur triste mine
Transportant leur progéniture
Dans un landau dans la voiture
Leur temps est désormais compté
Ils sont chanceux et occupés
7 heures moins 5. Les armées s'élancent. S'heurtent avec un hurlement de rage.
Avant d'aller voir les amis
Il faudra leur téléphoner
Il y a un temps pour chaque chose
La vie, allez, ce n'est pas rose
Harry frémit doucement. Il s'élance à son tour dans le tas, lançant des sorts bien malgré lui.
La fin du monde est à sept heures
Le ciel s'est enfin mis d'accord
éliminons de l'univers
La race humaine par la mort
La parole est à Jupiter
Envoyons donc un météore
Sur cet engeance que j'abhorre
Sauf sur Gertrude que j'adore
7 heures moins 3. Harry voit une voie s'ouvrir. Un raie d'honneur de mangemorts lui laisse la place pour passer. Même s'il ne se sent pas prêt, Harry s'élance.
Pauvre petit téléviseur
Rien à faire ils sont occupés
Ils travaillent pour y arriver
La fin ne peut les arrêter
La fin du monde?
La main du fonde?
7 heures moins 2. Harry arrive en bout du ''couloir''. Il se referme derrière lui. Il se retourne en entendant les cris de son camp. Piégé !
Un jour un p'tit téléviseur
Voulant donner un peu d'bonheur
à cette triste société
Décide de lui annoncer
La fin du monde est à sept heures
On voit les signes avant-coureurs
Vous pouvez faire c'que ça vous chante
Vous pouvez faire c'que ça vous tente
Piégé entre les mangemorts fou-furieux et leur maître, le regard rougeoyant, satisfait et ravi. Harry lève sa baguette. 7 heures moins une.
La fin du monde est à sept heures
Annonçait le téléviseur
Annonçaient les ordinateurs
Les séquenceurs, les répondeurs
Annonçait le télécopieur
Annonçaient les radiateurs
Annonçaient les vaporisateurs
Il lança un sort. Esquive un Doloris. Décida de lancer son incantation destructrice. Ratée. Epuisé. Voldemort lève sa baguette. Harry frémit. Il ne lutta pas.
-AVADA KEDAVRA !
Une lueur verte. Une bourrasque de vent. Un bruit de chute. 7 heures. La cloche de Pré-au-Lard sonne les 7 heures, sonne le début du règne des Ténèbres…
La fin du monde est à sept heures…
(Jean Leloup, la fin du monde est à 7 heures)
Il se retrouva, haletant, sur la moquette de sa chambre. Tremblant, il se releva. Il se posta à la fenêtre, devinant des membres de l'Ordre. Il respira l'air glacé de la nuit. Cela le réconforta face à la scène de sa mort vu précédemment. Il frémit doucement. Il fit, sans le savoir, une partie du deuil. De ses deuils. Il se sentit agréablement allégé. Dès lors, il avait choisi son destin. Il fallait faire des concessions, il en avait fait. Il deviendrai assassin, vivrait malheureux sa courte vie. Mais il était fier de son choix comme quiconque d'autre ne pouvait l'être. Il quitta sa fenêtre, se doutant que son mentor aurait été fier de lui et se coucha dans le lit où il s'endormit sans rêve, pour une fois. Et il ne remarqua pas la haute silhouette fantomatique qui le fixait, fière de lui et de son esprit avant de disparaître, pour retrouver la mort même si c'est le traître qui l'a tué...
Et voilà !
j'espère que ça vous a plu ! Mais n'oubliez pas les reviews !
Bizoos à tous et toutes,
AD
