Disclaimer : Sais pas vraiment à qui ils sont, c'est le truc que je retiens jamais. Je sais au moins qu'ils sont pas à moi.
Genre : Drabble. Bah on va dire un peu angsty, enfin j'essaye. Pov de Wolf.
Spoiler : vous risquez rien
Pour le WSAC. Juillet est passé, je sais. Vraiment pas le temps de participer à quoi que ce soit, désolée. Ce n'est donc pas pour le défi, même si l'annif de Yuu m'a inspiré. En espérant que vous lirez.
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Je te hais.
Même si je m'y attendais, j'ai du mal à y croire. J'ai du mal à réaliser, promenant mon regard le long des murs richement décorés, m'attardant sur les tables garnies de mets qui me semblent délicieux. Ils semblent délicieux ; je ne peux pas juger, puisque je n'y ai pas touché. Pas envie ; tout devient insipide depuis que je te connais. Plus rien n'a de sens…Mais je m'égare.
C'est Conrad qui a tout organisé, évitant la foule mondaine. Oui, ici aussi, les mondanités existent. Mais nous avons voulu t'épargner ça, alors on a préféré un petit dîner 'entre amis'.
- Joyeux anniversaire, Yuuri. Je murmure pour moi-même, sachant pertinemment que personne n'est là pour prêter une quelconque attention à mes paroles.
- Je te hais. J'ajoute, serrant les poings. Je te hais de ne pas être là.
'Je reviens dans cinq minutes', tu m'avais dit. A croire que tu le fais exprès ! Aller prendre un bain juste avant la 'fête' ; je rêve. N'avais-tu pas compris que l'eau servait de portail entre ton monde et le mien ? Imbécile !
Je mords me l'intérieur des joues parce que c'est moins douloureux que cette boule qui se forme dans ma gorge.
Mais pour toi, ça n'a guère d'importance, n'est-ce pas ? Tu sais, pourtant, qu'un jour chez toi équivaut à une éternité ici. De toutes manières, une minute sans toi me semble une éternité.
- Je te hais d'exister.
Sais-tu qu'en quelque jour, tu as changé ma vie ? Je pèse mes mots. Et pire que ça, une vie de Mazoku est bien plus longue qu'une vie d'être humain. 'Etre humain', dire que je les respecte tant, à cause de toi. Dire que ton idéal stupide de monde équitable a pénétré mon cerveau ! Dire que tu m'as appris à réfuter tout ce en quoi je croyais… avant toi. Sais-tu qu'avant-toi' n'existe plus, dans mes souvenirs, dans mes pensées ? Sais-tu qu'avant je ne vivais que pour mes principes ? Principes que tu as balayé d'un sourire…
- Je hais ton sourire, ton regard.
Je hais ton sourire tantôt poli, tantôt embarrassé quand je te dis que je t'aime. Je ne supporte plus ton regard empli d'admiration, de respect. Parce que tu me respectes et m'admires, je le sais. Peu être pas autant que Conrad, mais quand même… Et je hais cet état de fait. Si tu pouvais me respecter un peu moins, et m'aimer un peu plus. Je hais les effleurements qui me laissent croire qu'un jour je goûterai ta peau. Je hais les remerciements que tu m'adresses, lorsque je te sauve la vie. Ne vois-tu pas qu'en te gardant en vie, c'est moi que je sauve ?
- Je te hais… parce que c'est si dur de t'aimer.
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owari.
