COEURS ENGAGÉS
Chapitre 5
Dimanche le 6 décembre
Je me lève encore à 6 heures 30. J'ai passé une agréable journée à Pré-au-Lard avec Blacky. On a été chez Honeyduke's, puis dans la boutique de vêtements, ensuite, au Chaudron-Baveur où l'on a dégusté une couple de bonnes bièraubeurres. On est allé ensuite au magasin de décoration nouvellement ouvert. J'y ai déniché des trouvailles formidables pour mon trousseau de jeune fille. Blacky n'en revenait pas de tout ce que je pouvais acheter, bien sûr, c'est pas les gars qui penseraient à ça! Ils ont pas assez de cocologie pour y penser, eux, ils attendent toujours à dernière minute, comme d'habitude.
Je prends le temps de m'habiller sobrement. Je passe du dortoir à la salle commune, il n'y a personne de lever. C'est toujours comme ça les fins de semaine. Je passe la porte de sortie et descend vers la grande salle, je vais m'installé à ma table respective. Un superbe déjeûner apparaît devant moi, il semble assez appétissant. Je le dévore comme un aigle sur sa proie.
Cela fait depuis une heure trente que je suis attablé, Black entre, il est seul, il semble être dans les brumes. Je me demande bien ce qui lui arrive.
«Hey, Black, qu'est-ce qui se passe avec toi?»
«J'ai mal dormi!»
«Tes amis t'ont pas lâcher à cause de moi, est-ce ça?»
«Ouais, un peu de celà et un peu d'autres choses!»
«Discutons-en si tu veux bien?»
«Non, non, je me débrouille assez bien tout seul!»
«OK, le Black!», «Viens pas te plaindre ensuite que personne te comprend!»
«Hey, j'ai besoin de personne pour élucider mes problèmes!»
«OK, le Blanc-Bec, arrange-toi tout seul comme tu le dis si bien!»
Je me lève frustré d'avoir été invectiver de la sorte. Je prends le chemin de mon dortoir, chercher mon manteau d'hiver, puis me dirige
vers la grande porte du château, je l'ouvre et je sort en courant, je me dirige vers la forêt. Le Black me suit, je le sens. Je me dirige vers une clairière aux grandes herbes hautes, le paysage qui s'offre à moi est magnifique, je vois le lac immense de Poudlard. J'escalade la montagne, avec l'agilité des grands boucs des Alpes. Je m'asseois sur un rocher et regarde l'immensité verdâtre
autour de moi. Quel spectacle éblouissant.
Je m'animorphose en aigle à tête blanche, un des plus grands oiseaux d'Amérique en voie de disparition. Lorsque j'étais jeune, j'ai eu la chance d'en caresser un aigle au Jardin Biologique et Animalier de St-Félicien, au Québec, j'y étais en vacances avec mes parents. La chance d'en voir à nouveau dans le ciel américain est restreinte, leur habitat naturel a été dévasté par les grues et les camions pour faire place à des villes. Je m'envole à la vitesse de l'éclair, sentir l'air passer sur mon bec, dans mes plumes me dégrise, je laisse mes pensées dérivées, mon instinct animal prend le dessus, je regarde du haut du ciel à la recherche d'une proie facile à attrapper. Je distingue un tout petit point noir sur le sol, je pique une descente vertigineuse et je fonce droit sur un furet. Arrivé au sol, je me métamorphose en moi-même avec un furet entre les dents. Je lui jette un sort d'inversion pour lui rendre sa vie, il s'enfuit rapidement vers son terrier.
J'ai senti le regard de Blanc-Bec sur moi, toute la matinée. Je repars vers le château. Il est tout près de moi, je le sens prêt à bondir sur moi, il a pris l'apparence du chien noir. Je me retourne, il n'est pas derrière moi. Je marche en sa direction, m'installe sur le sol. Il s'approche doucement, baisse la tête, et me pousse le bras de son museau. Je le force à s'asseoir. Je lui passe la main dans son pelage, il est si doux. Je lui dis à l'oreille:
«Allez viens, le Black!» , «Fais-pas le têtu, redeviens Sirius!»
Black se transforme, un grand sourire niaiseux sur les lèvres et les yeux brillants de satisfaction.
«Comment as-tu fait ça? tout à l'heure!» , «Je t'ai vu te transformer en aigle!»
«C'est bien simple, chaque fois que je touche un animal ou un oiseau, je prends son essence vital. Je ressens ses instincts!»
«Ah oui, c'est super ton truc!»
«Oui, et ça change le moral, je peux profité de la rapiditéet de la souplesse, de la vitesse et du courage, de l'acuité, et bien d'autres facultés de l'animal!»
«Moi, ça m'a pris 4 ans avant de devenir animagus, et c'était un dur labeur!»
«C'est dommage que tu te changes en chien seulement, j'aurais aimé voler avec toi dans le ciel!»
«Moi aussi!»
«J'ai une petite idée qui me passe par la tête, peut-être que...hummm?», «D'abord, je dois en parlé avec mes parents, après on verra bien si cela fonctionne!»
«De quoi parles-tu?»
«Je pense savoir comment t'aider à devenir un peu comme moi, ou du moins, à avoir un autre animal en toi!»
«Hein, tu crois que c'est faisable?»
«Oui, Sirius!»
«Répète-moi ça!»
«J'ai dis oui, Sirius!»
«Hey! Tu viens de prononcer mon prénom, Hey! es-tu malade?»
«Non, mais je suis certaine que cela te fait sûrement plaisir, à voir tes yeux devenir éblouissants comme le ciel bleu, t'a l'air plus qu'heureux!»
«Oh! oui, tu parles!»
«Allons rentrons au château, j'ai un faim de loup!»
«OK, c'est une excellente suggestion!»
Sirius et moi, nous retournons vers le château. En entrant dans le château, je lui prends la main, il me regarde avec un sourire tout mielleux, il m'embrasse sur la joue. Je lui dis tout gentilment qu'il est difficile parfois à cerner mais qu'avec le temps, je vais m'habituer à lui.
Il me dis à l'oreille:
Pour être heureux, il ne faut que:
"Les belles fleurs, un filtre de soleil, quelques grains de bonheur, le parfum d'un amant, le toit d'une maison, et la brise du vent".
Je lui dis à mon tour:
Pour être heureux:
"Il suffit de s'entourer de bonté et d'intégrité, de sentiments et d'enchantement; s'emmitouffler d'affection, d'admiration; se nourrir de passions et d'émotions; prendre dans sa main, celle d'un être cher et regarder vers le ciel en oubliant la Terre".
Il me répond:
"Fermer les yeux sur le passé, pour les ouvrir sur nos rêves; pour être fier il faut agir, changer une larme en sourire,
se dire que l'on peut être heureux à tout moment, et aller droit devant".
Et j'enchaîne avec:
"Pour être heureux, entre nous...il faut si peu!"
On s'installe à la table des Gryffondor. Lily et Potter se font la cour, il est tarla devant elle et elle est gaga devant lui, ce sont deux tatas. Je lui avais bien dit ( il me semble) que les poules auraient des dents avant que je sorte avec Black, je me suis royalement trompée. Le dîner apparait sur les tables. Nous dévorons tout ce qui s'y trouve sans même penser aux autres près de nous. Puis, après le dîner, nous sortons pour se rendre à l'extérieur vers le parc, emmitouffler dans des parkas bien chauds.
Sirius et moi, on est devenu de plus en plus proche. Il me raconte une partie de son enfance, tout ce qu'il a dû subir. Au début, ses parents et lui s'aimaient entre eux, puis grandissant, Sirius changeait d'attitudes vis-à-vis les valeurs de ses parents, eux qui descendaient d'une lignée de Nobles Familles de Sang-Purs et de futurs mangemorts auprès de Lords et de Mages, les plus puissants que pouvait connaître leurs époques. Il me racontait aussi toutes les souffrances que sa démone de cousine lui faisait subir, elle lui lancait des Doloris, et d'autres sorts impardonnables pour s'entraîner, elle s'amusait avec lui comme un chat avec une souris. Ensuite, il me raconta son adolescence, ses cauchemards de vacances, des engueulades avec ses parents et de sa rupture avec cette vie mondaine et despotique. Il versa quelques larmes à les dernières pensées pour ceux qui furent reniés. Je le pris dans mes bras, et je l'embrassais dans le cou. Il me dis tendrement:
Toi, ma douce, tu m'accueuilles près de toi, tout comme un amant,
Tu es épatante, avec toi je vais de l'avant.
Avec ton art de vivre et de rire,
Tu me donnes tant de désirs,
Être ensemble pour tout avenir,
À grandir et s'épanouir.
Je trouve refuge auprès de toi,
Apprends-moi à aimer,
Et garder mon esprit vaillant,
Mon coeur ouvert et accueuillant,
Je veux rester longtemps à tes côtés,
Tous mes rêves se réalisant.
Je me tiens tout près de lui et lui murmure:
Tu as supporté toutes sortes de moquerie,
Et endurer plein d'humiliations.
Tu consacres maintenant ta vie,
À aimer tes amis et moi, ta chérie.
Ceux qui seront les tiens.
Viens, prends ma main,
Mes pas sont incertains,
Sois mon réconfort et mon soutien.
Prens-moi dans tes bras,
Je me colle à toi,
Pour des baisers appaissants.
Thank You,
Beaucoup,
I Love You.
On s'installe tous les deux sur un banc, le premier vrai baiser d'amour est donné. Un baiser tendre, plein de passions, de désirs et d'émotions. Il est si...si...si enivrant comme un bon vin. Puis, je lui chante une petite rengaine apprise pendant mes vacances d'été.
«Si tu m'aimes, comme je t'aime, colle ta bédaine, contre la mienne!»
Sirius me dit qu'il n'en revient toujours pas de voir à quel point je suis drôle et vivante.
«C'est réciproque!» lui dis-je.
«Tu es mon guide spirituel!»
«Ensemble, on va vivre une belle croissance personnelle!»
«Tu es mon bouda!»
«Non, je suis ton ouï-ja!»
«Hein, c'est quoi ça?»
«Hummm, je sais pas!»
«C'est moldu ça?»
«Bin oui, voilà!»
«Ah, c'est pas sorcier!»
«Non, c'est un sourcier!»
On se lève et on pars vers le château, bras-dessus bras-dessous.
Fin du chapitre 5
