Chapitre 3 : La Santé

La Santé avait été une prison où le gouvernement Français avait envoyé ses plus dangereux criminels. Elle avait été achetée des années auparavant par une homme mystérieux qui la laissa abandonnée un certain temps.

Maintenant ? c'était l'endroit où les ennemis de Salazar Serpentard étaient envoyés. Parmi les « ennemis » il y avait beaucoup de personnes fidèles à Godric Griffondor. Certains avaient même tenté de tuer Serpentard. En vérité c'était un endroit horrible. Des gens y étaient torturés et tués dans les pires conditions qu'on puisse imaginer. Pas de procès, bien sûr. L'ensemble était dirigé par l'ADS (Amis de Serpentard), une organisation redoutée qui se consacrait à rechercher toute personne osant s'opposer à la doctrine de Serpentard.

Et Ginny Weasley ne comprenait pas pourquoi elle était là.

Cela faisait six jours que les agents de l'ADS étaient entré chez elle, et l'avaient obligé elle et ses parents à tout abandonner, pour les amener ici. On l'avait mise dans une pièce sale avec deux autres sorcières, qui étaient beaucoup plus âgées qu'elle, et qui n'arrêtaient pas de se battre pour n'importe quoi.

Elle n'avait pas pu voir ses parents. Elle ne savait pas où ils étaient. Beaucoup de théories s'étaient échafaudées dans son esprit avec le temps. Ils n'étaient pas là en tant que nés de moldus, c'était sûr. Alors, peut- être que l'ADS pensait que son père était impliqué dans quelques activités contre Serpentard. Mais comment le pourrait-il ? Il était l'homme le plus pacifique qui existait.

C'est une erreur, se répétait-elle.

Elle portait encore son pyjama. Elle avait faim. Elle avait peur. Elle était sale et par-dessus tout elle avait l'esprit embrouillé. Très embrouillé.

« Toi, la rouquine » un sorcier de taille haute entra dans la pièce et la regarda avec un air de dégoût. Il la força à se lever du lit où elle s'était allongée, et la mena dans une autre pièce. Il la poussa violemment et elle tomba sur ses genoux.

Son père était là. Ou du moins ce qui ressemblait à son père. La seule partie reconnaissable de son visage était le peu de cheveux roux qui restaient encore sur son crâne dégarni. Son visage était couvert de bleus et de sang. Au début Ginny crût qu'il était mort. Sa tête pendait sur ses épaules et ses yeux étaient fermés. Mais ensuite, et après ce qui semblait être un énorme effort de sa part, il leva sa tête et la regarda. Et il souri. Le même sourire doux et affectueux qu'il lui donnait toujours.

« Papa ! » Ginny sanglota et courut vers lui. Mais elle fut arrêtée à mi parcours par deux sorciers qu'elle n'avait même pas remarqué. « Bande de salauds ! Pourquoi faites-vous ça ? » cria-t-elle, oubliant toutes précautions.

Un sorcier gros aux cheveux bruns entra dans la pièce. Il lança un regard cinglant à Ginny et se dirigea vers une porte, dans un coin de la pièce, qui menait à une autre pièce plus étroite. Ils la firent s'asseoir sur une chaise en fer.

« Mademoiselle Weasley » dit l'homme gros en s'asseyant en face d'elle. « Je suis Adelbert Goyle. »

Ginny rit d'un air sarcastique face la politesse de cet homme. Il l'ignora et continua à parler.

« Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? » demanda-t-il.

« Laissez-moi deviner.... Je ne sais pas, peut-être parce que j'ai un manteau rouge ? »

Goyle eût un éclat de rire. « Avez-vous entendu parler de l'attaque contre le Ministère de la Magie de Grande-Bretagne, il y a deux semaines, dans cette ville ? »

Ginny ne répondit pas tout de suite. Elle avait entendu son père et Harry en parler. Quelque chose à propos d'un piège pour tuer Serpentard quand il était venu en France pour une visite diplomatique. Cela avait retourné l'ADS, et ils cherchaient désespérément le coupable.

« Parlez-vous de cet accident dont notre cher ministre a souffert ? » demanda-t-elle, faisant bien attention de ne pas montrer son mal être.

Goyle la regarda. « Ce n'était pas un accident... C'était une tentative de meurtre envers Lord Serpentard. »

« Oh » dit-elle. « Qui aurait pu deviner que quelqu'un voudrait tuer un homme si charmant ? »

« Les sarcasmes ne vous aiderons pas. » dit Goyle.

« Bien. Que voulez-vous que je vous dise ? Oui, j'ai lu des articles dans les journaux. Et non, je n'ai rien à voir avec tout ça. »

Un profond silence suivit ses paroles. Les yeux de Goyle ne la lâchaient pas un instant, et elle se rassit dans sa chaise, mal à l'aise.

« Nous avons des témoins qui affirment avoir vu votre père proche...de la scène du crime. »

« Je croyais que c'était un pays libre. » répondit sèchement Ginny.

Cependant, quelque chose commençait à prendre forme dans son esprit. Ce pouvait-il que son père... ?

« Il a été aperçu juste avant l'attaque. » insista Goyle.

« Voyons, M. Goyle... Vous ne pensez quand même pas que mon père a l'habitude de tuer des hommes politiques.»

« Le problème que nous avons, et vous également, est que votre père refuse de nous donner le nom de ses complices du crime. » continua Goyle comme s'il ne l'avait pas entendue.

« Qu'est-ce que vous espérez qu'il vous dise s'il n'a rien à voir dans tout ça ? » insista Ginny.

« Le Général Pettigrow a pris un intérêt personnel dans cette affaire. » Ginny frissonna. Pettigrow était connu pour être le plus sadique des amis de Serpentard. « Et il se trouve qu'il pense que, vous et votre mère, êtes impliquées dans cet...événement. » Elle se força à garder son visage calme. « J'en doute personnellement, et je serais enchanté de partager mes opinions avec le Général si votre père acceptait de désigner qui l'a aidé. »

Ginny laissa échapper un rire moqueur. « Vous ne connaissez vraiment pas mon père. Si toutes les tortures et les coups que vous lui avait infligé ne lui ont pas délié la langue, qu'est-ce qui vous fait penser que je pourrais le convaincre ? Ceci, bien sûr, dans le cas où vous auriez raison. »

« Vous avez une demi heure » Dit Goyle en se levant. « Pour le convaincre. Dans le cas contraire, votre mère passera beaucoup de temps ici. »

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Pendant la demi heure qu'ils passèrent ensembles, Ginny ne mentionna même pas Serpentard. Ils parlèrent de banalités. Ginny essaya de lui remonter le moral avec quelques commentaires, mais elle savait que son père se reprochait sa présence dans ce lieu. Et ce fut à ce moment-là qu'elle sut que ce qu'avait dit Goyle était vrai. Son père avait tenté de tuer Serpentard. Mais, au lieu d'en être choquée, elle en était fière. Arthur Weasley était un homme d'honneur.

Le manque de coopération cependant n'enthousiasma pas Goyle et les reste des agents de l'ADS. Ils commencèrent à traiter Ginny aussi mal que n'importe quel autre prisonnier. Rapidement elle figura sur la liste des femmes violées de la prison. Et chaque jour elle faisait face à ses persécuteurs avec un visage calme et tête haute. Elle n'allait pas se rendre à qui que ce soit.

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Quelques jours plus tard, on laissa quelques minutes à Ginny avec ses parents...ce qui restait d'eux. Comparée à eux, elle était en bonne santé. Sa mère respirait difficilement et son père ne pouvait pas se lever.

Elle ne pleura pas. Elle devait sauver l'honneur de la famille. C'était tout ce qu'il leur restait.

« Gin » murmura son père et elle s'approcha de lui. Cela lui faisait mal de le regarder. « Promets moi quelque chose »

« Tout ce que tu veux » répondit-elle doucement.

« Promets moi que tu ne te sentiras jamais embarrassée de ce qui t'es arrivé ici. »

« Un jour je les tuerais. » dit-elle avec détermination.

Arthur Weasley ne répondit pas et respira profondément.

« Papa ? » Ginny ne voulait pas lui demander, mais elle le devait. Elle y avait pensé depuis trop longtemps. « Est-ce vrai qu'ils ont un témoin ? »

« De quoi ? » répliqua-t-il et Ginny comprit qu'il le faisait à cause des agents de l'ADS qui pourraient entendre derrière leur conversation. Elle allait renoncer quand il attrapa son poignet. « Quelqu'un...quelqu'un qui a quelque chose contre moi a inventé cette accusation. »

« Tu le crois vraiment ? Que quelqu'un t'a accusé à l'ADS ? »

Arthur acquiesça. « Il n'y a pas d'autres explications. Ils savent trop de choses sur ma vie. » soupira-t-il. « Qui que ce soit, c'est lui mon véritable ennemi. »

« Pas Serpentard ? Pas l'ADS ? » demanda tout bas Ginny.

« Eux aussi. Mais ça c'était quelque chose de personnel. Il n'y a rien de pire que de trahir un ami. »

« Il ou elle devra souffrir autant que toi. » dit Ginny avec un ton haineux dont elle ne se serait jamais cru capable. M. Weasley resta silencieux. « Et sa famille également. » ajouta Ginny « Comme la nôtre. »

« Ginny... » Murmura Arthur, et sa voix s'éteignit.

Un sorcier entra dans la pièce pour emmener Ginny dans sa cellule. Avant qu'elle ne disparaisse derrière la porte, elle se retourna pour faire face à son père encore une fois.

« Papa... Aussi longtemps que je vivrais, la famille du traître souffrira. Je le jure, sur l'honneur des Weasley. »

Et ce fut les derniers mots qu'elle lui dit.

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AN : Voilà le troisième chapitre ! C'est beaucoup plus sombre et plus violent que les autres chapitres. En tout cas on sait ce que sont devenus les Weasley...les pauvres. Sinon le chapitre est plus court que les autres d'accord mais il est très important. Notez bien la dernière phrase de Ginny parce que ça va jouer un grand rôle plus tard !

Et sinon un grand merci à ceux qui ont pris le temps de reviewer ! ! Merci encore Hermione300, lucy kinkirk, Umbre77, phénix20, watery136, Emma, Manolia la douce, Emma Radcliffe, yuki-chan, hermidark et lisia . ;o)

Au prochain chapitre les choses s'accélèrent pour Hermione... à bientôt !