Salut à tous !

Ahahaà moi les joies des vacances ! Mouahahahaaaaaaa, 39 de fièvre tout le début de semaine, coulée au lit avec pour seule explication: grippe carabinée (carabinée je sais pas, mais c'est comme ça que je le ressentais -)

Donc là, je suis enfin rétablit et je part en week chez ma grande soeur ! Donc, je publie une fois de plus mon chapitre en avance, bonne lecture à vous tous, mais avant les remerciements (désolée, je n'ai pas le temps de répondre aux reviews, il est tard, et demain je part pour nice à 8h00)

Merci à Aresse, Benelie, Yami shino, alienonor, Paprika Star, Colibri Noir, Lily078, les divans-infernales; bubu, Severia Dousbrune, ange-noir, et Allima (ps: sorry de pas t'avoir prévenut pr ma fic, mais je pensais que tu lisais plus trop de fics sur et je voulais pas t'embêter donc... . ) mdr

Donc...

Petit chapitre tranquille, plutôt joyeux même, qui change du ton dramatique habituel !

En espérant vous satisfaire, ...


Chapitre 4: Une après-midi au minsitère, partie 1.


"-Je ne suis pas d'accord !

-Mais je ne t'ai pas demandé ton avis.

-Mais...

-Que crois-tu pouvoir faire sans moi ? Tu n'es rien ma pauvre fille sans moi. Plus personne ne te parle, plus personne ne t'approche. Tu es une paria. Seule. Tu entends ? Tu n'as plus personne sur qui te reposer.

-C'est faux !

-Alors, dis moi pourquoi ta meilleure amie viens de te cracher à la tête ?

-Tu mens, je ne suis... pas ... seule."

Elle rejetta sa tête vers l'arrière et fixa les étoiles du ciel brillant. Elle était fatiguée.

Trois jours qu'elle était partie du manoir.

Trois jours qu'elle ruminait de sombres pensées.

Ne pouvait-elle pas, tout simplement, arrêter de penser ?

Pourquoi ?

Elle revoyait dans sa tête, se jouait une pièce de théàtre: la sienne. Celle de sa vie.

"-Tu mens, je ne suis... pas... seule ."

Elle n'était pas seule, Draco avait tord sur ce point, sa mère et ses amis étaient là pour elle.

Elle était sereine... parfaitement calme. Elle savait qu'elle n'était pas seule, alors pourquoi avoir peur ?

Et son ventre qui la faisait tant souffrir. Elle n'en avait pas parlé à sa mère, mais peutêtre devrait-elle aller tout de même à St-Mangouste, pour faire des examens ?

Et si sa petite fille avait un problème ?

Elle soupira et enlaça son ventre de ses mains.

Elle était sereine... elle se devait de l'être...

Mais alors pourquoi cette larme solitaire se promenait-elle sur sa joue ? Pourquoi ses lèvres s'amusaient-elles à battre le rythme, tandis que son coeur jouait un fond sonore de batterie ?

Ses doigts, quant à eux, s'animaient comme pourvus d'une existence à par entière, se contentant de pincer sa cuisse jusqu'à ce qu'une goutte vermeil se fraye un chemin à travers les plis de sa robe claire.

-Ginny ?

La jeune femme sursauta et se retourna pour faire face à Harry, appuyé dos à la porte d'entrée de sa chambre de jeune fille.

Elle essuya furtivement la larme solitaire, et intima à son coeur de jouer en sourdine.

La goutte de sang s'écrasa à terre, rougissant le tapis bleu.

-Ca va ? S'étonna Harry.

-Ou... oui, bien sûr. Pourquoiça n'irais pas ? Tenta-t-elle, l'air surprise.

-Ah... je voulais juste savoir, vu que tu n'avais pas l'air dans ton assiette au diner.

-Non, non, tout va bien. Répondit-elleévasive.

Harry s'approcha de la fenêtre, le pas trainant, et la mine sombre.

-Je voulais savoir...

-Mmmh ? Demanda-t-elle, en se rasseyant sur le rebord de la fenêtre.

-Avec Ron... ça s'est arrangé ?

Elle haussa les épaules, incapable de prononcer un mot, ayant trop peur de sentir une marre d'eau lui coulait des yeux, ou un cri étranglé s'échappait de ses lèvres tremblantes.

Harry prit soin de ne pas la regarder, puis continua:

-Tu sais..., Ron..., il a beaucoup souffert de ton absence. Il s'est passé tant de choses depuis que tu es partie. Il s'est mit en couple avec Hermione. Joe est né, et tu sais quoi, c'est moi son parrain. Et, Hermione t'a choisis en tant que marraine.

-Mmh.

-Et... il a essayé de t'écrire des tas de fois. Je le voyais saisir sa plume, la mine rêveuse, se courbait, et griffonait nerveusement des pages et des pages entières de parchemins. Puis, il empaquetait la lettre avec un petit cadeau... une boite de chocolat, ou tout simplement une fleur, puis la plupart du temps, il contemplait longuement son oeuvre, et tout finissait à la poubelle.

Ginny prit son courage à deux mains, et répliqua amèrement:

-Qu'est-ce que tu en sais d'abord, que ces paquets m'étaient réservés ?

-Il y avait l'adresse du manoir des Malfoys dessus.

-... si il m'aimait encore... j'aurais déjà reçu ses lettres ! Pourquoi les a-t-il jetté alors ?

-Je... tu sais il est si...

Elle lui fit un sourire ironique, et retourna son visage vers les étoiles brillantes. Elle n'avait plus aucune envie de parler. Tout ce qu'elle désirait c'était le voir déguerpir en vitesse.

Mais au lieux de cela, il s'asseya sur le lit de Ginny, et fixa le mur face à lui.

Ils restèrent comme cela, sans parler durant une bonne dizaine de minutes, puis, Ginny, avec résignation sauta du rebord de la fenêtre et se plaça face à lui:

-Quoi encore ?

-Rien.

-Qu'est-ce que tu fais encore là, si t'as rien à me dire ? Demanda-t-elle, agacée.

-Eh du calme... tu vas pas imiter ton charmant fiancé quand même ? S'exclama-t-il en glissant ses mains derrière sa nuque, le visage tendu.

Elle crispa ses poings, blessée de la comparaison.

-Toujours aussi sympathique dis moi. Dit-elle avec une ironie blessante.

-Mmmh. Je repart demain. S'était sympa de t'avoir revu, et je voulais juste discuter un peu avec toi... je risque de ne pas te revoir encore avant longtemps, non ? Demanda-t-il, avec un sourire sincère.

Ginny contempla longuement les coins relevés de ses lèvres. Sur son visage, il n'y avait aucune trace d'ironie. Et ses mots ne recelaient probablement aucuns sous-entendus.

Il n'y avait devant elle, qu'un homme au visage avenant, sincère, un ami.

Le contraire de Draco.

Le premier vrai sourire qu'elle avait vu depuis trois longues années.

Bizarrement, le temps sembla s'arrêter, et elle sentit tout son courage s'éffondrait au fils des secondes.

Une larme glissa, puis une autre, se frayant le même chemin, tour à tour, se suivant de plus en plus vite.

Et son coeur, il reprit son aggrésive mélodie, et ses lèvres recommencèrent à danser, et ses yeux...

Elle contemplait ce sourire comme un trophet, comme un événement très rare, trop rare, qu'on ne voit qu'une fois dans sa vie.

Pourtant, le sourire s'évanouit lentement, et Harry la fixa, tout étonné.

-Pourquoi... tu pleures ? Demanda-t-il, le plus sincèrement du monde.

Elle avait de hurler, de lui demander d'arrêter d'être si gentil, de lui crier qu'elle ne pourrait pas supporter plus longtemps cette situation s'il continuait à sourire ainsi ! Il allait la détruire... et elle ne pourrait pas s'en remmettre... jamais.

Comment continuer à être courageuse, quand un ami lui tendait ainsi les bras ? S'était trop ! Beaucoup trop pour elle.

Soudainement, tout bascula dans sa tête, et la seule chose qu'elle pu comprendre, ce fut la douceur des cheuveux d'Harry.

Voilà, tout ce dont elle pouvait se rappeler.

Après, elle avait sûrement du déverser quelques larmes sur son tee-shirt et finir par s'endormir en reniflant vainement sur l'épaule du grand brun.

Le lendemain, quand elle s'éveilla, il était parti, il ne restait qu'une lettre sur son oreiller, lui étant adressée:

/ Le coeur a ses raisons que la Raison ne permet pas, ou ne connait pas. C'est ce qui je pense te caractérise le mieux...

Je ne sais pas vraiment pourquoi tu étais si mal en point hier soir... je ne peux que le deviner, et ce n'est pas bien dur, cela se résume même en un mot: Malfoy.

Sincèrement, je regrette l'époque où tu étais amoureuse de moi. Tout était bien plus simple, car même, si je te faisais parfois souffrir, ce n'était pas grand chose, par rapport à ta souffrance actuelle.

Peutêtre que si tu avais attendu...

Je divague, je ne sais pas vraiment quoi te direà part te conseiller de faire le meilleur choix te concernant toi, et surtout ton enfant.

Car, la passion amoureuse ne mène jamais très loin, Ginnyça ne te mêneras qu'à la souffrance, et peutêtre même à quelque chose de bien plus grave. Alors, comme on dit, il veut mieux être seul que mal accompagné.

Si tu veux mon avis, Draco, quoi que tu puisses faire n'arrivera jamais à changer, s'il se permet de te faire pleurer des jours entiers, n'espère rien de plus de lui. Il ne rebroussera pas le chemin du mal, pour se diriger vers notre camps. N'espère pas. C'est bien trop demander. Enfin, ce n'est qu'un simple conseil... pas un conseil d'ami, non bien plus, le conseil d'un frère pour sa petite soeur.

Fais bien attention à toi et à ta fillette.

Bien à toi./

Ginny relut plusieurs fois la lettre.

Et bizarrement, au lieu de se mettre à pleurer comme à son habitude, elle se sentit soulagée.

Elle savait bien, qu'Harry la conseillait explicitement de faire un choix raisonnable: quitter Draco.

Seulement, cela ne lui inspirait aucune peur, rien d'autre que du soulagement.

Harry n'était pas faché, juste inquiet. Il ne lui en voulait pas, vraiment pas d'être amoureuse d'un être si abjecte qu'un Malfoy, il voulait juste qu'elle fasse attention.

Elle releva subitement la tête. Il était partit !

Elle ne prit pas la peine de se recoiffer, et descendit les marches aussi vite que son ventre, maintenant très prohéminent, lui permit.

Et elle s'arrêta, toute essoufflée devant la porte de la cuisine.

Ron était assis à la table et donnait à manger à son petit garçon.

La respiration saccadée de Ginny l'interpella et il releva la tête:

-Ginny ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Demanda-t-il, avec sincérité, sans aucune nuance de colère dans la voix.

-Harry est partit ! S'exclama-t-elle.

-Eh bien, ouais, je crois bien, il y a au moins une heure ! Reprit-il de son habituel ton bourru.

-Ohh...

Elle n'avait pas pu le prévenir. Elle y avait pensé, hier soir, quand il lui caressait les cheveux pour l'endormir: elle avait voulu lui dire que Voldemort tramait quelque chose derrière son dos pour le piéger, mais elle n'avait pas réussi à lui dire. Ou plutôt, elle n'en avait pas trouvé le courage.

Et ce matin, elle aurait voulu l'avertir.

-Dis ! Pourrais-tu me donner de quoi écrire une lettre ? Demanda-t-elle, avec empressement.

Il fit une tête bizarre, et posa son fils à terre. Il sortit de la pièce et revint moins d'une minute plus tard.

-Tiens.

Il lui tendit une plume d'oie blanche, un pot d'encore noir, et un parchemin jauni.

-Merci.

Elle s'asseya à l'extrémité de la table et commença à écrire.

Elle ne savait vraiment pas par quoi commencer.

Elle hésita quelques secondes, suçotant le bout de la plume, puis elle se décida, et commença la rédaction d'une ébauche de lettre.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle releva la tête et observa d'un oeil critique son petit mot.

L'explication qu'elle lui donnait était plutôt confuse, mais, elle lui avait dit tout ce qu'elle savait du futur plan du serpent à son encontre.

Elle était sastifaite. Harry serait sur ses gardes, et s'était pour le moment le plus important.

Elle cacheta la lettre, puis chercha du regard coq, le hibou de son frère.

Un éclat de rire la fit sursauter et elle tourna la tête vers le salon.

Joe avait apparement finit de manger, et semblait ennuyer son père.

Il courait, d'un bout à l'autre de la pièce, son pantalon baissait sur les chevilles, et tirait une langue toute rose à Ron.

-Joe ! Tu vas arrêter, enfin ! Je suis en retard ! S'écria Ron, les oreilles écarlates.

Elle retint un petit rire, et se dirigea vers le salon.

-Dis Ron, tu pourrais me prêter ton hibou ? Tenta-t-elle.

-J'suis occupé, tu vois pas que mon idiot de fils s'acharne à embêter son père ? Je suis sûr qu'il a pris tous les gênes de sa mère, vu son caractère, m'étonne pas ! Et je suis en retard au boulot en plus ! Joe viens ici ! De suite !

Ginny leva les yeux vers le plafond en soupirant, puis, elle observa le petit garçon, et quand il lui frola la jambe, elle l'attrapa d'une main adroite par la chemise.

-Tut tut tut tut, c'est quoi cette mauvaise manie d'embêter son papounet d'amour ? Chantonna-t-elle en lui chatouillant le cou.

Elle s'émerveilla quand elle découvrit que le fils était aussi chatouilleux que le père.

Elle le hissa sur ses épaules, et il éclata d'un rire enfantin.

-Bon, maintenant que le fils est attrapé, je te l'échange contre un hibou. Dit-elle en clignant de l'oeil.

Il lui fit un sourire de remerciement, et récupéra son fils.

Il le déposa à terre en entreprit d'attacher son jean.

-Pour le hibou, commença-t-ilça devra attendre, Coq, Lio et Myr sont déjà en route. Hedwige, quant à elle, est repartit avec Harry.

Ginny pâlit.

-Mais... ça... ça ne peut pas attendre, c'est très important !

Ron releva la tête vers elle, et l'observa d'un oeil sombre.

-C'est pour l'autre ?

-L'autre ?

-Tu sais bien de qui je veux parler.

-C'est quoi un "autre" ? Demanda Joe en me regardant.

Ginny apaisa l'enfant d'une caresse sur la tête et reprit d'une voix sèche:

-C'est pour Harry.

Le visage de Ron reprit une teinte plus claire, et il lui fit un sourire de connivence.

-Si tu veux, tu n'as cas venir au ministère avec moi. Pa' est au boulo, m'an et Mione sont partis faire des courses, Harry est repartit chez lui, ses congés sont presques finis. Je dois prendre Joe avec moi, comme ça, tu t'en occuperas un peu, le temps que je mette un peu d'ordre dans mes papiers.

-Mouais... pourquoi pas ! J'ai pas envie de rester seule, après tout, je suis venue en vacances à la maison pour vous voir ! Mais au fait, vous venez souvent passer deux trois semaines chez mamn et papa ? Parce que, tu travailles et Hermione aussi pourtant...

-Justement.

-Comment ça ?

-Hermione est fatiguée ces derniers temps, et maman l'aide pas mal à s'occuper du petit, quant à moi, j'avais pas envie de rester chez moi tout seul ! Alors, de temps en temps, quand Hermione est trop fatiguée, on vient ici. Elle est surchargée de travail entre Joe et son boulot, et moi c'est pareil. Je travaille sur une grosse affaire en plus, ces derniers temps. Continua-t-il en aidant Joe à enfiler son manteau noir.

GInny s'asseya sur le bord du fauteuil en l'écoutant d'un air ahuri.

Elle ne savait même pas quel travail faisait son frère au final ! Mais, elle en déduit qu'il devait être auror, comme il l'avait toujours souhaité.

Ron s'arrêta subitement dans son monologue et fixa sa soeur d'un oeil critique.

-Tu n'es pas encore habillé ! Et, je suis en retard ! File vite enfiler quelque chose de plus décent !

Elle baissa les yeux vers ses pieds, et étouffa un rire dans sa main.

Elle avait enfilé un de ses vieux pyjama qu'elle avait trouvé dans son placard. Et la chemise ne tenait pas entièrement fermée, un ou deux boutons avaient sautés, sous la rondeur de son ventre.

Elle se releva et partit vers sa chambre d'un pas rapide:

-Je me dépèche !

Il soupira et entreprit d'essuyer la bouche de son fils, pleine de chocolat.

Mais ce ne fut pas mince affaire, et au bout de cinq longues minutes de lutte, il laissa tomber, et se contenta de le recoiffer légérement avant d'annoncer d'une voix forte:

-On y va Ginny !

oxxxXoOoXxxxo

Elle observait le paysage défiler devant ses yeux. Ce que les moldus pouvaient être myope ! Ils auraient tous eut besoin d'une bonne paire de lunette !

Elle pouffa silencieusement en voyant le bus décrire un tournant serré pour éviter la coallision avec une petite bonne femme d'une soixantaine d'années.

Ron jura entre ses dents contre "les imbéciles de chauffeurs sans aucune compétence".

Et Joe éclata d'un petit rire aigü quand le bus fit une bref embardée.

Malgré l'humeur peut grivoise de Ron, elle était heureuse d'être assise là à ses côtés.

Parce que tout d'abord, l'ambiance si tendue se dissipait peu à peu, et surtout, elle pouvait enfin rattraper le temps perdu !

Elle passa, d'ailleurs, la demi-heure qui précéda leur arrivée au ministèreà le bombarder de questions:

-Alors, tu prend souvent Joe au travail avec toi ?

-Moui, de temps en temps, il est relativement sage, il s'allonge sous mon bureau et dessine des dragons et des matchs de quidditch.

Ginny fit petit sourire avenant vers Joe, qui lui promit de lui montrer un de ses dessins.

-Et... le travail, c'est... pas trop dur ? Tenta-t-elle, en espérant enfin découvrir le job de son frère.

Elle ne put s'empêcher de rougir, et se sentit honteuse de son ignorance.

-Ouais, c'est dur, surtout à cause de mon imbécile de supérieur: Morgan Duvoile, mais c'est quelque chose qui me plait vraiment, alors...

-Ah... oui. Répondit-elleévasive.

Elle fronça les sourcils, mécontente de la réponse de son frère.

-Ca risque de te plaire ! Si on arrive à temps, j'aurai peutêtre le temps de te présenter Marck Loir ! Un grand homme ! Dit-il, des étoiles pleins les yeux.

Ginny se retint de hurler.

Marck loir ? Ce fameux joueur de quidditch ? Ce jeune australien, nouvelle star de ce sport ?

Mais cela voulait dire qu'il travaillait donc dans le département des sports magiques ?

Elle ne put s'empêcher d'ouvrir de grands yeux surpris vers son frère.

Il lui fit un petit sourire moqueur et continua:

-Tu sais Ginny, c'est pas grave si tu savais pas dans quel département du ministère je bosse.

-Mais... non, je le savais bien ! S'écria-t-elle vivement.

-Mhh...

Un léger silence s'installa, que Joe combla parfaitement en raconter d'amusantes petites ancedotes sur le travail de son père.

Ce qui fit, bien assurérement enrager le grand roux.

La demi heure s'écoula avec vitesse, et ils arrivèrent bientôt au ministère.

Ron aida sa soeur à se relever du siège, pris son fils par la main, et paya le chaffeur.

Puis, ils se dirigèrent vers la cabine téléphonique d'un rouge brillant, et s'y engouffrèrent vaille que vaille.

A peine arrivés dans le hall, un homme d'allure élégante les acostèrent avec forces cris, faisant fronçer les sourcils brousailleux de l'épaisse intendante.

-Hey, Weasley ! Enfin de retour, on attendait plus que toi ! S'écria l'homme aux cheveux brun.

-Bonjour aussi à toi Lorias. Répondit Ron en fronçant les sourcils.

-Oh c'est bon, Ronald, commence pas, tu es en retard, et je viens de t'éviter une houleuse confrontation avec la chef, tu pourrais me remercier au moins ! Répondit Lorias en appuyant sa remarque de mimiques convaincantes.

Ginny et Joe se lançèrent un regard, et pouffèrent le plus silencieusement possible.

-Tu nous ramènes de la famille ? Continua le grand homme aux cheuveux brun. Ses yeux brillèrent, et Ginny perçut une teinte d'amusement dans sa voix.

-Alors gamin, comment tu vas depuis notre dernière petite altercation ? Dit-il en s'approchant de Joe. Puis, il lui ébourrifa les cheuveux au possible, le petit garçon se tortilla et finit par s'échapper de poigne de l'homme en riant.

Puis son regard glissa sur Ginny et il lui fit un sourire avenant.

-Miguel Lorias. Et... je suppose que vous devez être de la famille de Ron, non ?

Ginny hocha la tête.

L'homme s'empara d'une longue mèche rousse et en riant il ajouta:

-Vos cheuveux vous ont trahis !

Ginny l'observa d'un oeil amusé et répliqua d'une voix posée:

-Ginny Weasley, je suis la petite soeur de Ron.

-Tiens, tu ne m'avais jamais dit que tu avais une so...

Ron l'arrêta net:

-Je croyais que tu avais quelque chose d'important à me dire, Miguel !

Miguel sembla se réveiller subitement et l'entraina vers un long couloir.

-Oui, réunion urgente, tout de suite chez la chef, aucun retard toléré... oh euh trop tard. Dit-il en observant l'horloge accroché sur le mur droit.

Ron soupira et se retourna vers son fils et sa soeur.

-Ginny, occupes toi de Joe, je ne sais pas... balades toi, essaie de trouver mon bureau et installes-y toi. En tout cas je me dépèche, et rendez-vous dans le hall dans...

Il hésita et Miguel prit le relais:

-Rendez-vous dans le hall dans une heure environ, le temps que l'autre hystérique nous ait laché son quota de "vous êtes une bande d'incompétents "

Ils se remirent en route, et Ginny entendit Miguel ajouter:

-On va tous s'en prendre plein la tête, surtout toi, vu que tu es censé montrer l'exemple, en tant que sous-chef !

Il éclata d'un rire bref, entrecoupé par un grognement de Ron.

Ginny resta planté au milieu du hall quelques minutes, le temps de se remettre de cette étrange petite scène.

Puis, son regard glissa d'une partie à l'autre de la salle, recherchant activement une petite tête rousse.

Elle se retint de hurler quand elle aperçut Joe penché sur le rebord d'une large fontaine d'eau. Il taquinait de son petit baton de bois les poissons du bassin qui semblaient pour la plupart être deux fois plus gros que lui.

Elle se précipita vers la petite silouhette et la rattrapa par le col du manteau.

-Joe ! Le gronda-t-elle, les sourcils fronçés.

Il la fixa de ses grands yeux noisettes, grand ouvert par l'étonnement, et Ginny ne put s'empêcher de fondre. Elle lui titilla une petite bajoue rosé, et lui claqua gentiment l'épaule droite.

-Bon, on va pas rester là, petit démon ! Dit-elle en lui chatouillant le cou. Montres moi où est le bureau de papa.

Il acquiesa vivement et se précipita en courant et riant vers le couloir de droite.

Ginny soupira, et se dit que Joe avait sans nulle doute hérité du caractère explosif d'Hermione.

oxxxXoOoXxxxo

Elle poussa un gémissement de détresse, et se retint au mur.

Ce que le bureau de Ron pouvait être loin !

Cela devait une bonne vingtaine de minutes qu'ils zigzaguaient tous deux, entre couloirs et ascenceurs !

Il faut dire, Joe s'était trompé par trois fois de direction, et par trois fois donc, ils avaient du rebrousser chemin.

-On est bientôt arrivé, Joe ? Murmura Ginny, exténuée.

Un léger pique lui traversa le ventre, et elle rêva d'un bon fauteuil bien moelleux.

Joe fit demi-tour, et la prit par la main.

Il la tira et s'écria d'une voix aiguë:

-On y est dans moins d'une minute, Tata !

Elle leva les yeux au ciel, et ne put retenir un petit sourire attendri.

Soudainement, Joe lui lacha la main et s'élança vers une grande porte à double battant en s'écriant:

-Voilà ! C'est ici !

Mais il n'atteint pas la porte, et percuta de plein fouet un homme qui était arrivé par un couloir adjacent.

Il se retrouva fesse à terre, et se mit à sangloter en voyant que son genoux saignait un peu.

Ginny releva la tête et son coeur fit un bond quand elle aperçut l'homme en question:

Grand, blond, les yeux gris d'acier, le visage reflétant une humeur sombre: ce n'était nulle d'autre que son fiançé.

Elle aperçut de la surprise dans les fines pupilles grises de Draco, mais elle ne prit pas la peine de le saluer, et se précipita vers son neveu.

Elle l'aida à se relever et s'assura qu'il ne lui était rien arrivé de trop grave.

Le petit garçon hoqueta une fois encore, puis sécha ses larmes et fixa le grand homme en face de lui, avec un petit air accusateur.

-Bonjour.

Ginny frissona quand elle perçut le son grave de sa voix, et désira ardemment pouvoir disparaître à l'instant.

Mais son souhait ne se réalisa pas, malheureusement, et elle resta les yeux baissés face à lui, avec les lèvres résignament scéllées.

-Eh bien, je vois que ce n'est pas la politesse qui t'étouffes. Continua-t-il en appuyant ses mains contre ses hanches.

Elle ne put s'empêcher de rougir, et son air penaud agaça le blond.

-C'est qui ce rejeton ? Un Weasley encore ?

Joe ne répliqua pas, ne comprenant pas le sens du mot "rejeton".

Ginny non plus ne répondit pas, elle contourna son fiancé, et se dirigea vers la porte portant la plaque "département des sports et jeux magiques".

Il se retourna et s'appréta à la retenir d'une remarque acerbe, mais il s'arrêta dans son geste, quand un homme à la carrure encombrante surgit du couloir de droite.

Son visage portait quelques cicatrices, et ses petits yeux noirs lançaient des éclairs à quiconque cherchait des ennuis.

Elle lança une oeillade brève dans la direction de Draco, et fut secoué d'une vague de frisson quand elle perçut l'intensité de son regard. Elle détourna vivement la tête, comme si de rien n'était, et se dirigea vers la porte.

Quelques secondes plus tard, un autre homme arriva à la hauteur du blond.

Elle eut juste le temps d'entendre un "Mr Malfoy, nous vous cherchons depuis une bonne heure, le jugement va se faire cette après midi, votre père a besoin de...", avant de dépasser la large porte.

Quand ce fut chose faite, elle s'assura que la porte était bien refermée, puis elle s'afessa sur un banc à sa gauche.

Joe la regarda avec une petite moue contrariée.

-Tu le connais Tata ? S'enquit-il.

-MMmh..., répondit-t-elle évasivement.

Elle avait réussi à passer un début de journée agréable, et il fallait que l'autre imbécile arrive et gâche tout.

Elle avait été assez idiote pour penser que dans cet immense bâtiment magique, elle n'aurait pas la malchance de le croiser, mais c'était apparement, une pensée bien trop vaniteuse de sa part...

Elle serra les dents et tenta d'effacer de sa mémoire le regard accusateur qu'il lui avait lancé.

Ce regard si froid qui lui coupait la respiration. Ce regard qui si souvent lui avait donné la chair de poule.

Elle ferma les yeux et s'intima de cesser de se torturer ainsi.

Joe finit parfaitement de l'éloigner de ses sombres pensées en lui triturant nerveusement le bord de son jeans.

Elle ouvrit les yeux sur une pièce claire et se releva.

-Viens, je vais te montrer le bureau de pa' !

Elle grimaça et se frotta nerveusement le ventre.

Il fallait qu'elle cesse de se se stresser ainsi, ce n'était vraiment pas bon pour sa petite fille !

Elle se releva lentement du banc, et prit la main du petit Joe.

-Je te suis.

L'enfant acquiesa et la tira vers une porte blanche.

Il la poussa d'un coup de l'épaule, et ils s'y engouffrèrent en souriant.

-Voilà !

Il se précipita vers le bureau, ouvrit un des tiroirs et extirpa une masse de feuilles blanches.

-Regarde ! C'est mes des dessins.

"Ce sont", Joe, corrigea machinalement Ginny.

Puis, elle saisit une des feuilles et observa la représentation d'un homme grand, roux, et d'une petite femme brune.

-Ca c'est papa et maman ! Continua Joe, tout fier de lui.

Ginny observa durant une bonne dizaine de minutes tous les dessins de son petit neveu.

Décidement, ce petit garçon était plein d'imagination !

Quelques minutes plus tard, Joe s'était allongé sous le bureau de son père et avait recommencé à gribouiller sur des feuilles blanches.

Elle, elle se contenta d'arpenter la pièce en touchant du doigt les articles de journaux, affichettes, posters et photos accrochés au mur: devant elle se trouvait tout le chemin d'une vie.

Elle sentit un sourire s'épanouir sur son visage en voyant une photo de Charlie, de lui et d'elle, enfants.

Comme cette époque lui semblait loin maintenant... cette époque où les maîtres mots étaient jeux et amusements.

Aujourd'hui, il lui semblait que plus rien ne restait de cet ère magique.

Plus rien ne restait de leur enfance passée ensemble, car même si leur relation était moins tendue depuis un certain moment, elle ne ressemblait plus du tout à celle qu'il avait entretenue durant leur âge le plus tendre.

Elle soupira et décrocha la photo du mur.

-Tu m'excuseras, mais je te vole ce souvenir, je crois en avoir plus besoin que toi..., murmura-t-elle.

Elle glissa la petite photo dans sa poche, juste après avoir contemplé les signes et sourire que lui faisaient ses deux frères.

Un "bonng" sonore la fit sursauter, et elle se retourna vivement vers la porte.

Elle laissa échapper un petit rire nerveux en voyant que ce n'était que Joe qui s'était cogné la tête en voulant se relever.

Il releva ses grands yeux noisettes vers elle et la fixa avec une once d'incrédulité.

-Je crois qu'il faudrait y retourner Tata, on va être en retard. S'expliqua-t-il.

-Tu veux dire, rejoindre ton papa dans le hall ?

-Bah oui ! S'écria-t-il, comme si c'était une évidence.

-Eh bien, allons-y alors, petit démon ! Dit Ginny en le poussant dans le dos.

Il laissa échapper une petite protestation, qui fit sourire la jeune femme.

-J'suis pas un démon !

-Tu es un gentil démon, alors. Trancha Ginny.

-Mmh, d'accord !

Joe prit soin de bien refermer la porte derrière eux, puis ils se dépèchèrent de rejoindre le hall de l'immense bâtiment.

Ginny sentit grandir dans sa poitrine une once d'appréhension. Elle priait silencieusement pour ne pas avoir la malchance de recroiser Draco.

Ils arrivèrent enfin dans le hall après une bonne dizaine de minute, et furent surpris par un grand regroupement de sorciers et sorcières.

Ginny se hissa sur la pointe de ses pieds, et chercha activement du regard son grand frère.

Elle aperçut dans un coin reculé une tête rousse, et saisit la main du petit Joe pour se diriger vers Ron.

Mais ce fut sans compter sa terrible malchance, qui la fit s'arrêter nette en plein milieu de la grande salle.

En fait, sa malchance se devait plutôt de portait un nom : Draco Malfoy.


A suivre...


Bon et bien la suite viendra la semaine prochaine, comme d'habitude ! Je vous embrasse, et reviews svp ! (je continues à quémander, mdr)

Kiss, Alysia.