Salut à tous ! Désolée pour le retard, il va falloir que vous vous habituez parce que je suis en pleine période de bac blanc, et de révision par conséquent ! Alors, je dois dire que le temps me manque et les idées... enfin non, pas les idées, mais la mise en forme des chapitres, oui ! LOfgique, mon verveau surchauffe un peu ! -

Bon, ce chapitre n'est pas terrible terrible, j'ai l'impression que mon histoire stagne, mais la fin s'approche, et les prochaisn chapitre risquent d'être plutôt mouvementés !

Lol, je vous embrasse tous, tous, tous ! Je vous adore !


Chapitre 9: Vertige

Tout était flou, tout était noir, oui c'était ça... noir... un véritable trou noir.

Un trou vetigineux qui l'aspirait dans une folle descente.

Elle était comme en chute libre, et son coeur se soulevait, écumait, tentait de battre un rythme apaisé, mais rien n'y faisait, et ces misérables tentatives se transformaient en échecs cuisants.

Oui cuisant, son âme semblait cuire, bouillir, trembler d'une profonde douleur, ou d'un simple désarroi passager.

Elle percevait vaguement à travers ce tourbillon d'émotion une voix calme, plutôt ferme.

Mais, malgré tous les efforts du monde, elle n'aurait put saisir la moindre syllabe.

Car ses tympans semblaient animés de folie, ou tout simplement étaient-ils trop à l'écoute de son propre coeur, et elle eut soudain l'impression d'être sourde.

Une main lui souleva la nuque, et lui entrouvrit de force les yeux.

Une vive lumière blanche l'éblouit, et elle eut conscience du grognement qu'elle laissa échapper.

Peu à peu, sa vue s'éclaircit, son coeur s'apaisa quelques peu, et ses tympans, simplement fachés avec son coeur, cessèrent de battre vulgairement en sourdine.

-Positionnez-la sur le lit, voilà... comme ça. Entendit-elle.

Elle releva, autant qu'elle put la tête, et aperçut une infirmière d'âge avançé, qui, avec ses lunettes carrées, esquissait le parfait portrait d'une libellule.

-Ah... à boire. Murmura Ginny, en sentant l'affreuse sécheresse de sa trachée.

On lui présenta instentanément un verre étroit, et elle but à grandes gorgés.

Quand ce fut chose faite, et que la soif s'apaisa d'elle-même, une autre douleur se présenta, et Ginny, en sentant son bas-ventre se tordre subitement, poussa un halètement de surprise.

-Voilà, comme ça... Mademoiselle, il faut que vous respiriez comme cela, la souffrance sera moindre... vous êtes restez évanouis près de 8 heures... nous avons eut très peur, surtout que le "travail" s'est enclenché. La bébé va arriver... il faut surtout que vous restiez concentré sur votre respiration.

Ginny ouvrit des yeux gros comme des socoupes. Une chaleur intense brûla ses joues, et elle eut terriblement peur en baissant les yeux vers ses jambes écartées par deux petits appuis en cuir.

-C'est pas vrai..., s'entendit-elle gémir.

Elle ferma ses yeux irrités par la fatigue.

Une contraction pour le moins forte la ramena à la réalité.

Une porte claqua, et Ginny aperçut une femme en blouse blanche s'avançer vers elles.

Elle s'essuyait les mains d'une serviette en papier blanche, puis enfila des gants en plastique.

-Comment s'est passé l'intervention ? L'interrogea la première infirmière à tête de libellule.

Avec quelques secondes de réflexion, Ginny conclut que la nouvelle arrivante s'apparentait parfaitement à la race des écureuils.

Mal, on n'a rien put faire pour sauver la petite, le choc a dut être trop dur.

-Mh..., bon prend ma place, ça fait presque quatre heure que je veille Madame Malfoy, j'aurais besoin d'une pause.

Okay.

La femme-écureuil s'avança vers la rousse, lui fit un sourire rassurant, et se pencha vers le bas-ventre de la jeune femme pour vérifier où en était l'enfant.

Mh, ça vient bon. Accrochez-vous, et dans pas moins d'une demi-heure, vous pourrez serrer dans vos bras votre nouveau-né.

Comme pour acquieser la blonde, la bébé sembla se frayer un chemin plus près de la "liberté", ce qui arracha un cri aigü à Ginny.

Merlin, faites que ça finisse. Mumura-t-elle, entre ses dents.

oxxxXoOoXxxxo

Et cela finit, bien sûr, aurait-il put en être autrement ?

Le bébé arriva, et grâce à Dieu, en parfaite santé.

"La seule lumière de la journée", pensa Ginny, d'un humour un peu triste.

Elle n'avait pas vraiment eut le temps de réfléchir. Il n'y avait qu'une heure qui la séparait de l'arrivée de Nina, et quelques autres du "départ" de Ron.

"Une vie pour une autre, la vie est un cycle." N'arrêtait-elle pas de se répéter, seulement, ces quelques pensées n'arrivaient pas à la sortir de cette étrange torpeur, qui lui enveloppait le coeur... entièrement.

Elle glissa ses yeux sur la petite silouhette endormie sur son sein, et caressa la tête encore chauve de son enfant.

Quand elle avait entendu les premiers sanglots rageurs de sa petite fille, quelque chose s'était brisé en elle.

Un sentiment d'effroi, et de soulagement mêlé l'avait saisit si fort, qu'elle en avait hoqueté de surprise, c'était... comme une chaleur qui s'épanouissait de ses doigts jusqu'à son ventre en passant par toutes les parties les plus reculées de son corps.

Et elle avait pleuré, elle avait pleuré, peut-être pas aussi fort que Nina, mais elle avait été à deux doigts de hurler, de cracher sa peine quand Nina avait enfin posé les yeux sur elle.

Des yeux si gris, si lumineux... l'ébauche des yeux de Draco...

Des yeux que jamais plus, elle n'aurait souhaité apercevoir.

Mais naturellement, elle serra les dents, et se dit avec une mince satisfaction que même si elle devrait supporter toute sa vie le poids de ce regard, Nina serait différente de son père... oui elle le serait. Elle devrait l'être ! Et si Ginny échouait dans l'éducation de sa fille, là, elle pourrait au moins avoir la satisfaction de se maudir d'avoir gacher sa vie...

La petite s'éveilla dans un grognement presque animal, et bailla longuement, son petit poing rose battant légèrement l'air.

Les yeux gris se posèrent sur Ginny, et avec un sourire attendri, elle se dit que ce gris était peut-être bleu au fond..., Nina n'était pas Draco, et ne la décevrait jamais...

Nina tu es plus Weasley que Malfoy. Tu m'entends ? Mumura-t-elle à sa fille en capatant ses grands yeux exorbités. Tu es une Weasley !

La petite poussa un japement qui devanit être une exclamation d'amusement et saisit le doigt tendu de sa mère.

Ce petit geste affecteux eut raison une fois de plus de la rousse qui renifla bruyamment.

oxxxXoOoXxxxo

Harry était passé, et Ginny n'avait pas voulu le laisser entrer.

Hermione n'était pas encore venu.

Sa mère avait accourut, et elle avait sommé l'infirmière de ne pas la laisser entrer.

Elle voulait être seule, elle avait le besoin terrible et égoïste d'être seule, avec sa fille; seule pour faire le point, pour s'habituer à cette petite présence sur son sein ; seule pour réfléchir au tournant qu'avait pris sa vie.

Draco n'était pas encore venu.

"Et qu'il ne vienne pas !" Pensa-t-elle très fort.

Je ne veux pas le voir..., murmua-t-elle à son ange, endormi à ses côtés. Je ne veux pas... surtout pas... le voir.

Une image surgit devant ses yeux, et elle la repoussa avec vivacité. Elle ne voulait plus penser à lui, plus jamais elle ne voudrait qu'il ne l'approche.

Rien que d'imaginer qu'il lui toucherait le bras ; qu'il embrasserait ses lèvres ; qu'il effleurerait son épaule, et ses seins, son ventre ; que ses mains papilloneraient encore, en une danse brûlante sur ses cuisses et... ; qu'il emprisonnerait une fois de plus son coeur dans une cage rouillée, lui donnait la nausée, la répugnait.

Ca lui donnait chaud au ventre, et cette chaleur lui étreignait la gorge, et lui bloquait la respiration ; elle évoulait jusqu'à ses tempes, augmentait variablement la vitesse du sang, et les battements s'accéléraient ; son front perlait alors de sueur, sa langue se faisait pateuse, sa vue troublait, et son esprit se faisait brumeux.

Elle s'intima un calme irréprochable, et inspira longuement.

Miss Stanley. S'entendit-elle murmurer, d'une voix bien trop tressotante.

Elle se racla la gorge et se reprit :

Si Mr Malfoy demande à me voir, je veux serais reconnaissante, de lui dire que je dors, faites comme pour les autres... je suis fatiguée, et je n'ai pas vraiment envie de recevoir du monde.

Comme pour les fois précédentes, la vieille femme plissa les yeux, acquiesa, serra les lèvres et se retint de laisser échapper un "ces jeunes sont si arrogants !".

Mf, très bien.

Merci beaucoup.

Ginny sourit en voyant l'air pinçé de la vieille femme, et l'envoya mentalement au diable.

Qu'elle arrête de se mêler de sa vie, un peu, si elle désirait être seule, c'était entièrement son droit !

Vieille pimbêche. Murmura-t-elle, presque imperceptiblement.

Vous disiez ?

Oh rien.

Ginny sentit une chaleur sereine l'envahir, et elle pouffa dans sa main.

oxxxXoOoXxxxo

Une nuit s'était écoulée..., puis deux, et trois jours passèrent encore.

Une infirmière vint chercher Nina Elise Malfoy Weasley pour faire les tests adéquats qui convenaient à un nouveau né.

Ginny attendit la journée entière. Et personne ne vint la voir.

Elle n'avait pourtant refusé personne aujourd'hui. Ils devaient s'être tous essoufflés de tenter de venir la voir, et avaient complétement oublié qu'elle existait maintenant.

Ils devaient lui en vouloir.

Elle était morose, s'ennuyait, et pour peu qu'une idée amusante lui traversait la tête, elle se faisait éjectait aussi vite par l'attirance naturelle qu'avait Ginny pour la déprime.

Elle ne connaissait rien à la situation politique de ces derniers jours. Il devait y avoir eu du remu-ménage après un tel "coup d'état" par les partisans de Voldemort.

Peut-être le ministre faisait-il en sorte d'organiser des "pour-parler" avec un peu de chance ?

Une petite négociation valait mieux que toute ces déchirures et pertes.

Ginny envoya valdinguer cette idée à coup de masse, en se disant que pour Voldemort, ce qui importait essentiellement s'était "tuer le sale gosse Potter".

Et rien pas même une prophétie ne pourrait l'arrêter !

Ginny lança un regard terne vers la fenêtre et se demanda si Harry se remettait un peu de ces derniers "évènements".

Elle eut mal au coeur en repensant à sa vilaine attitude : elle avait tout bonnement refusé de voir quiconque y compris lui, quelques jours plus tôt.

Elle se secoua, et décida d'aller errer un peu dans les couloirs de l'hopital, histoire de récolter quelques informations sur leur présent "contexte social".

Elle prit tout de même la peine de prendre une douche, et de laver ses cheuveux qui pendaient mollement sur ses épaules.

Elle passa une jupe dix fois trop grande pour sa nouvelle taille, et se félicita tout de même d'être née dans un monde magique : cela avait des avantages, surtout après la grossesse ! Un sort d'amincissement n'était généralement pas de trop !

Elle enfila un pull noire, et sauta dans ses chaussures.

Un coup de brosse, et elle était partie.

Elle déambula quelques minutes dans ce bloc de Ste Mangouste, puis le voyant déserté de tous sauf elle, elle décida d'aller se balader du côté du hall. Là, elle trouverait sûrement quelques informations interessantes.

Elle prit les escaliers, et les dévala à toute vitesse, manquant de s'écrouler à chaques marches, puis finalement, elle atteint le hall, légèrement essoufflée.

Il était étrangement vide aussi.

Quelques sorciers trainaient ci et là, et il n'y avait que trois personnes qui faisaient la queue à l'accueil.

Elle soupira, un peu déçu, et décida d'aller se renseigner à l'accueil.

Quand ce fut son tour, elle s'avança vers la vieille sorcière à l'air revêche, et l'informa de sa situation.

Sauriez-vous par hasard si Harry Potter se trouve ici en ce moment ?

Mf. Répondit la sorcière en jettant un regard méchant par dessus son journal.

Oh... et est-ce que quelqu'un du nom de... Weasley ou Granger a été hospitalisé ces derniers jours ?

La sorcière consentit enfin à jetter un coup d'oeil à un registre mal rangé, et au bout de quelques secondes elle laissa échapper un :

Granger, mais elle est sortie de l'hopital hier, pour assister à l'enterrement de son mari.

Ginny pâlit et sentit sa bouche s'asséchait.

C'était aujourd'hui... l'enterrement ?

Qu'est-ce que vous voulez que j'en sache moi, ma ptite dame ? Je vous dis juste ce que je vois d'inscrit sur le r'gistre !

Oh... mmh, merci bien.

Ginny s'éloigna, et partit s'assoir sur un banc, près d'une fontaine d'eau.

Elle laissa sa tête retomber dans ses mains, et se massa les tempes. Elle se sentait mal.

Elle savait qu'elle avait raté l'enterrement de son frère... si Hermione était sortie hier de l'hopital c'est que ça devait être aujourd'hui... en toute logique.

Et elle, la seule fille des Weasley n'était pas là pour saluer une dernière fois Ron. Elle se sentie lamentable... et sale, comme la dernière des trainées.

Elle pressa ses lèvres l'un contre l'autre, et plissa fermement ses yeux, pour s'empêcher de craquer une fois de plus.

La vie était cruelle... par moment, c'est sur cette pensée que Ginny releva la tête. Et elle aperçut au bon moment un homme grand, et blond, sortir d'un couloir. Elle le reconnut de suite, et eut juste le temps de s'éclipser sans qu'il put l'apercevoir.

Elle mumura une petite prière de remerciement à Merlin pour lui avoir éviter ce désagrément, et elle s'empressa de rejoindre le côté pédiatrie pour récupérer sa fille, avant que Draco n'eut la même idée qu'elle.

Elle avançait d'un pas rapide, rendut incertain par la nervosité.

Elle finit enfin par atteindre le couloir menant à la salle souhaitée, mais elle fut coupée dans son élan par un sorcier d'un certain âge qui l'interpella d'une voix légèrement nasillarde.

Mademoiselle, s'il vous plait...

Ginny s'arrêta brusquement et tourna un visage pas vraiment avenant vers l'homme et se pressa d'articuler un "Mh ?".

L'homme parut légèrement outré, et lui demanda si elle savait où pouvait bien se situer la salle de pédiatrie n°6.

Ginny se retint de l'envoyer balader, et d'une main légère, elle lui indiqua la porta à gauche, où était inscrit en lettres capitales "Salle n°6- Pédiatrie".

L'homme s'excusa rapidement en prétextant une myoperie à toute épreuve, et Ginny se remit en route, sans vraiment écouter la fin.

Mais elle fut à nouveau stoper dans sa course, cette fois-ci par un homme de haute carrure, qu'elle connaissait fort bien.

Elle resta interloquée quelques secondes, en se demandant comment son mari avait fait pour la rejoindre si vite, alors qu'il ne l'avait sûrement pas vu...

Il tentait apparement de reprendre un souffle laborieux, et se prépara à parler.

Ginny tourna la tête vers le mur, et le fixa obsténiment, imprégnant sa rétine de blanc, et de vert.

Je t'ai cherché partout..., je suis passé à ta chambre et une infirmière m'a dit qu'elle ne t'avais pas trouvé quand elle était venu t'apporter de quoi manger...

Ginny se refusa à toute réponses.

Et donc je t'ai cherché, et je t'ai entrevu dans le hall... j'ai pris un raccourci pour te rejoindre, mais une espèce de sale petite bonne femme m'a retenu juste pour me dire d'arrêter de courir..., si ça ne tenait qu'à moi je lui aurait bien fait avaler son chignon à cette vieille chouette !

Je crois qu'il y a eut assez de mort ces derniers jours. Se permit Ginny, d'une voix sec.

Elle sentit sa bouche s'arquer vers le bas, et elle baissa la tête.

Il resta silencieux, et tenta de se reprendre quelques secondes plus tard.

Je... je n'ai pas encore vu notre petite fille... parce que... tu n'as pas voulu que je vienne hier... et avant hier... et encore avant..., alors, j'aimerais bien, si tu veux, qu'on aille la chercher tous les deux... on m'a dit que des infirmiers s'occupaient de lui faire subir quelques examens de base... alors,...

Je n'y tiens pas particulièrement. Répondit-elle, en croisant les bras sur sa poitrine.

Mais..., je, Ginny, c'est ma fille, alors j'aimerais la voir. Reprit-il, un plus durement.

Eh bien, tu n'as cas aller la voir, puis, tu t'en vas... et j'irais la reprendre.

Draco fronça les sourcils, et sa voix se fit plus grave.

Je crois qu'il faudrait qu'on discute.

Eh bien, je crois que justement, il ne faudrait pas que l'on discute.

Parce que tu vois, si on discute, on ne trouveras Pas de de terrain d'entente !

Et puis tu vois, je crois que si tu t'approches trop près de moi, je n'arriverais plus à retenir mes poings. Termina-t-elle en crispant ses mains l'une contre l'autre.

Elle releva la tête et aperçut son visage.

Pour la première fois il paraissait éprouver autre chose que de la haine, et cela réjouis grandement Ginny.

Qu'il souffre ! Se dit-elle. Oui qu'il ait mal comme elle avait eut mal... comme elle avait mal à l'instant même !

Une poussée de joie subite lui étreignit le coeur, et l'expression troublée de Draco lui donna envie de danser, de chanter, et de lui crier "bien fait ! Souffre, souffre ! Va brûler en enfer, brûle toi... brûle toi , comme Moi je brûle !"

Il lui attrapa la main et la tira vers un banc, plus loin. Elle s'assit à contre-coeur, et se força à le regarder.

Il avait les yeux perdu dans le vide, et il semblait réfléchir.

Je t'avais pourtant dit de rester au manoir - Lacha-t-il, finalement, au bout de quelques minutes de silence- Et tu m'avais dit que tu le ferais, mais tu m'as menti... et tu as mis ta vie en danger. Finit-il.

Elle resta muette de stupéfaction, pas tant parce qu'il venait de lui dire, mais plutôt par l'injustice de ses paroles.

Tu te rends compte de ce que tu me dis ! est-ce que TU t'en rends comptes ! Tu aurais voulu que je reste au manoir parce que TU savais qu'il y aurait des morts ! Que n'importe qui de MA famille pourrait y laisser sa vie ! Tu t'en rends compte ! Putain de merde Draco, mais qu'est-ce qui m'est arrivé ! Pourquoi je suis là à discuter de cela avec toi ! Hurla-t-elle, en se relevant subitement.

Je, je devrais être avec ma famille ! Je n'aurais jamais du avoir ce genre de conversation avec toi ! Qu'est-ce que j'ai foutu de ma vie... qu'est-ce que je fous là ?

Elle passa nerveusement sa main dans ses cheuveux, et fit quelques pas dans le couloir, histoire de se calmer.

Pourquoi me dis-tu ça maintenant... tu avais le choix Ginny, je t'ai laissé le choix... je t'avais dit de t'en aller, TU as choisis... alors tu n'as PAS le droit de me reprocher de faire mon travail ! Je t'ai protégé... parce que tu es ma femme, mais je n'avais pas à te donner de justification ! TU aurais du m'écouter, et point barre !

Il se releva aussi, et lui attrapa le bras, pour capter son regard.

Une nouvelle vague de souvenir rejahit subitement dans sa tête, et le film de sa propre vie se déroula une fois de plus devant ses yeux.

"-Je ne changerais pas pour toi.

-Mais POURQUOI ? Pourquoi ! Aimes-tu donc tuer à ce point ! Portes-tu donc tellement de haine à Harry ? Pourquoi ! Pourquoi !

-C'est comme ça... je n'ai pas à me justifier, et si ça te déplais tant, tu peux t'en aller !

-Tu... comment peux-tu me dire ça ?

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise ! Tu es libre, ma petite.

La rousse se laissa tomber à plat ventre sur le lit, et crispa ses doigts sur la couette de soie.

-Si je m'en vais... ça ne te ferais pas de peine ?

-Bof, ni plus ni moins qu'un petit pincement peut-être, mais bon, léger le pincement alors. Dit-il, avec un sourire ironique.

Elle se releva et le fixa longuement, assise face à lui.

-Tu... te trouverais quelqu'un d'autre, c'est ça ?

-Sûrement...

Il s'allongea plus confortablement sur les coussins, et saisis un bouquin à la couverture noire qu'il feuilleta distraitement.

Elle se releva, enfila sa robe noire, prit ses chaussures dans ses mains, et sortit de la chambre.

Elle fit trois pas,... et si dans cinq secondes il n'était pas près d'elle pour lui dire qu'il plaisantait, elle le quitterait, avec ni plus ni moins qu'un simple pincement... mais léger le pincement alors !

Une minute

Elle attendait.

Deux minutes...

Elle baissa la tête.

Trois...

Elle s'arrêta, et attendit. Mais personne ne vint.

Elle essuya rageusement une larme qui se frayait un chemin au travers de sa joue, et jura.

Quatre...

Elle repartit.

Cinq...

-Hey, Gin !

Elle se tourna, avec un sourire lumineux, et aperçut Draco qui se dirigeait tranquillement vers elle, avec son éternel sourire moqueur.

-T'as oublié ça... c'est bien à toi, non ? Dit-il, avec une étincelle d'amusement dans ses yeux.

Elle saisit le sous-vêtement, et lui cria toutes les pires injures qui lui passèrent par la tête, et partit en courant.

Le lendemain, pour l'énième fois de cette année, elle se réveillait pourtant à ses côtés.

Quelle étrange relation, que celle qu'ils partageaient...

Il semblait l'apprécier sans vraiment l'aimer.

Et elle l'aimer, sans vraiment l'apprécier, étrange nuance...

Mais l'amour e fait pas dans le simplet. "

Pourquoi sommes-nous encore ensemble ? Lacha-t-elle, le plus sérieusement du monde.

Il resta silencieux, bien trop ébahis pour trouver la force de répliquer.

Qu'est-ce que je fais là ! Je devrais être en train d'embrasser Ron ! J'aurais du l'embrasser une dernière fois ! J'aurai du être prêt d'Hermione pour la soutenir ! Pour qu'elle puisse pleurer sur mon épaule ! Et j'aurais du chialer tout mon soûl dans les bras d'Harry ! Mais alors qu'est-ce que je fous là ! S'écria-t-elle, en le repoussant brutalement.

Tu l'as tué ! C'est ta faute s'il est mort ! Tout est de ta faute ! TOUT ! Je ne veux plus que tu m'approches, tu m'entends !

Elle ne macha pas ses mots, et Draco parut encore plus sonné que quelques secondes auparavant.

C'est à cause de vos plans diaboliques à toi et à ces foutus mangemorts que des sorciers comme Ron meurent tous les jours ! IL ne méritait pas de mourir ! Il n'avait jamais rien fait de mal ! Il n'avait fait que tuer des mouches, des souris et encore ! Il était tout ce qu'une soeur peut souhaiter d'un frère ! Il me consolait, me protégeait, m'embêtait sans cesse ! Et... plus jamais je ne pourrais voir son sourire si spécial... et lui ne pourra jamais voir sa fille ! Et plus jamais son fils ! La vie est cruelle ! CRUELLE ! Et si c'est ça, je ne veux PLUS vivre ! J'aurais du mourir à sa place ! J'aurais du crever, comme une traitresse que je SUIS !

Elle recula et le mur l'arrêta, elle en eut un hoquet de surprise.

Il s'approcha, et elle lui asséna une gifle retentissante.

Il tenta de lui attraper les bras, et elle réitira son geste, d'une intense violence.

Les joues de Draco étaient pivoines, et malgré tout, elle continua à s'acharner dessus.

Puis, il réussis à l'arrêter, et la serra contre lui, l'écrasant contre le mur.

Elle avait du mal à respirer, et elle voyait derrière le brouillard de ses larmes le sourire aimable de son grand frère ; puis elle entendait comme sur un film moldu son rire grave.

Un rire communicatif qui l'avait toujours fait se tordre de rire, elle aussi.

Un sourire étira ses lèvres pour finalement se transformer en rictus, et sa lèvre se mit à trembler si fort, qu'elle du se mordre pour qu'elle cesse cette agaçante et si singulière danse?

Arrête de pleurer..., murmura Draco.

Vas te faire foutre !

Il lui caressa les cheveux, et respira profondément.

Calme toi...

Je ne veux Pas que tu me touches ! Hoqueta-t-elle.

Tu peux tout me dire, mais ne me mens pas..., lui glissa-t-il, sincèrement.

Le poing de la roussa s'écrasa dans le dos du blond, et elle le roua de petits coups rageurs.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle finit par se calmer, et elle se détendit un peu.

Elle avait finalement relaché la pression, et ça faisait du bien.

Draco la tira jusqu'au banc, et la hissa sur ses jambes, et ils restèrent une bonne partie de la soirée, l'une reposant inertement sur l'autre, à ressasser tous deux, les mauvais songes du passé.

oxxxXoOoXxxxo

Le lendemain, Draco avait enfin découvert sa fille, et Ginny, trop fatiguée, et encore trop bouleversée pour supporter trop longtemps la vue de son mari s'était allongée dans une chambre vide du bloc de pédiatrie, laissant le soin à Draco de faire connaissance avec Nina.

Elle passa plus d'une heure, repliée en position foetale sur ce lit de taille moyenne, à penser à son frère.

Elle réussis petit à petit à se réconcilier avec l'idée de sa "disparition". Puis, elle pensa à Hermione, et se dit qu'elle irait la voir le lendemain avec Nina.

Puis elle pensa à sa mère, et regretta amèrement d'avoir refusé de la voir.

Puis, à son père, et à ses autres frères.

A sa petite fille, à Draco, et à Harry.

Elle avait terriblement peur qu'il soit arrivé à Harry quelque chose de grave. Avec tous ces mangemorts qui courraient, on n'était plus sûr de rien.

Elle se dit qu'elle irait aussi le voir, le surlendemain, ou qui sait, demain avec Hermione ?

Une porte grinça sur ses gonds, et Draco se fraya un chemin entre les maubles mal disposés.

Il s'arrêta devant le lit, et attendit que Ginny se propose elle-même au début d'une conversation.

Elle tourna les yeux vers son mari, et eut grand peine à retenir un sourire attendri en voyant Nina blottie dans ses bras.

Elle se hissa sur ses coudes, et feignit un baillement.

J'ai dormis. Signala-t-elle.

Tu devais être très fatiguée, c'est normal... j'ai parlé à Miss Stanley, et elle est d'accord pour que nous rentrions au manoir avec la petite. Tu vas pouvoir te reposer en arrivant, je vais m'occupais d'elle.

Ginny hésita, rien qu'une minute en le voyant face à elle.

Un film monstrueusement réaliste défila devant ses yeux, et elle se vit, lui arracher Nina des bras, sortir fébrilement sa baguette d'une main, et lui assenait un coup... fatal.

Mais elle n'en fit rien, et repoussa à des kilomètres cette pulsion grotesque.

Mh, très bien.

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous deux dans le grand salon du manoir Malfoy, et Draco se dirigeait vers la chambre d'enfant, laissant le soin à Ginny d'aller faire ce que bon lui semble.

oxxxXoOXxxxo

Elle passa la moitié de la nuit à attendre qu'il la rejoigne, et quand il se décida enfin à venir se coucher, elle simula le sommeil.

Si elle n'avait pas été si épuisée, elle se serait facilement décochait une claque.

Elle n'était qu'une peureuse, une poule-mouillée, un enfant qui par peur de mouiller son lit, se retenait de s'endormir.

Elle avait attendu Draco pour lui parler.

Et que faisait-elle à l'instant ?

Elle fermait les yeux, enfouissait sa tête sous un amas de draps frais, et simulait parfaitement un profond sommeil.

Draco se hissa dans les couettes, et les rabattit sur eux deux, puis il soupira longuement.

Au bout d'une minute il ferma les yeux, puis il se rapprocha à gestes comptés de la petite rousse.

Tout d'abord il osa un doigt.

Il caressa le bout de l'épaule de sa femme, et attendit.

Aucune réaction, il s'enhardit.

Une main, et une caresse sur son dos laiteux.

Elle ne s'éveilla pas.

Un baiser dans le creux de son cou.

Pas plus de réaction.

Un jeux étrange des mains dans les cheuveux roux.

Rien.

Il l'encercla subitement de ses bras.

Rien, rien, rien !

Il semblait pris d'une étrange panique, et priait mentalement sa femme d'ouvrir ses yeux si bleu et de lui sourire de ce petit air moqueur.

Il enfouit son nez dans le cou, et Ginny ne put retenir un frisson.

Je croyais que tu dormais..., lui murmura-t-il à l'oreille.

Elle tenta subtilement de s'écarter de lui, mais il la tenait fermement.

Elle remua subitement comme une anguille, et réussit son misérable ascension vers le bout du lit.

Il tint bon, et lui attrapa la cheville.

Qu'est-ce que tu fais ? Lui glissa-t-il, d'un air ensommeillé.

Je... Nina, je crois qu'elle a pleuré...

Et moi, je suis sûr qu'elle va bien...

Il se rapprocha d'elle et posa ses lèvres glaçées sur celle de sa femme.

Elle s'arqua un peu, et le repoussa d'un coup d'épaule.

Laisse moi ! s'entendit-elle crier.

Une panique sans nom la saisit à la gorge, et se leva, en proie à une espèce de crise d'angoisse, qui la faisait trembler et transpirer.

Je, ... j'ai besoin de prendre l'air !

Elle se précipita vers le balcon, et inspira un grand coup.

Prise d'une envie subite, elle s'asseya sur le rebord, et laissa ses jambes pendre dans l'incalculable vide.

Finalement, depuis moins d'une année, rien n'avait vraiment évolué.

Qu'avait-elle fait de plus, ou de moins ?

Elle était toujours les pieds ballant dans le vide, à regarder le noir ardent de la nuit, et le blanc tranchant de la lune, à sentir l'air fouetter ses joues, et la faire lentement basculer vers l'inexorable trou noir.

Dangeureusement, elle se balança, et apprécia grandement cet instant unique... cet instant où la vie semblait s'apparenter à la mort.

Un frisson d'excitation lui parcourut le corps, en partant du creux de sa nuque jusqu'à ses pieds, et s'arrêtant spécialement dans son ventre, où une chaleur intense éclata.

Un tel sentiment de jubliation était si bizarre.

Toute cette histoire allait finir par la rendre folle...

Le lendemain quand elle s'éveilla, elle décida d'aller rendre visite à Hermione, cela aurait au moins l'avantage de lui changer les idées.


A suivre...


Bon, à la semaine prochaine, ou plus !

Gros bizouuuu

Alysia.