Salut à tous ! Comment allez-vous ? moi très très bien !
Bon pource chapitre, alors... bah je sais pas si vous allez aimer, je vous promet que le prochain sera mieux ! (ouaich avec pleins de trucs triste et tout ! mddddr)
MICI POUR TOUTES VOS SUPERS REVIEWS ! VOUS ADOOOOREDOREDORE !
Chapitre 11: Je t'aime alors, vas-t'en.
Ouvrir les yeux, puis les fermer, ouvrir, les fermer...
Un battement précipité, la lumière du jour.
Une larme qui coule, trop de lumière...
Ca aveugle.
Ca fait mal.
Il faut arrêter cette lumière. La tête bat, elle souffre.
Le coeur s'affole, ça fait mal, bien trop.
-Où suis-je ?
Ginny se releva sur son séant, et battit furieusement des paupières, dans l'espoir de chasser le mal à la source.
-Chez moi.
Elle tourna la tête, lentement, tout doucement. Aggraver son mal n'était pas pour dire la meilleure des choses à faire.
Une ombre.
Non, un visage flou, une tache noire.
Deux tâches plus petites,... vertes.
Un tache rose qui s'avance vers son visage.
Elle recule, effrayée.
-Ca va mieux ?
La tâche se pose sur ses cheveux, les caresse doucement, puis descend vers son manton.
Elle le saisit, le tourne, et le tourne de gauche à droite, et Ginny grogne de mécontentement.
-J'ai mal... à la tête ! Se plaint-elle.
Elle repousse la tâche rose, louche un peu sur les deux tâches verte qui semblent voleter dans le vide.
-Tu... Harry... c'est toi ?
-Je... bien sûr ! Lâche-t-il, affecté.
-Mais...
Ginny passe sa main devant ses yeux, la secoue, la fait balancer dans le vide, s'affole, et louche sur le premier objet venu.
-Mais !
Elle se lève, trébuche, se rattrape de justesse à Harry, et ses yeux cherchent frénétiquement quelque chose... mais quoi ?
Une chose qu'elle connait bien sûr !
Ses yeux semblent voilés par une brume persistante, et elle a peur.
Elle passe ses mains sur ses yeux, frotte, frotte, encore et encore, à s'en faire mal, et pas plus avançée qu'auparavant, elle s'arrête, un peu sonnée par le choc.
Ca fait mal.
Sa tête bat, mais pas de l'extérieur... de l'intérieur, comme un bouillon.
Et ca chauffe et ça fait mal.
-Harry... je ne te vois pas ! S'affole-t-elle, en tatant le vide, déroutée.
-Que... quoi ? Murmure-t-il.
Il la saisit aux épaules.
-Regarde moi.
Elle tente de se fixer sur les deux tâches d'un vert tirant sur le noir, et papillone des yeux, sans grand succès.
Elle n'y voit pas plus.
Il murmure une formule, et passe une main chaude devant ses yeux.
Une chaleur apaisante lui chatouille les cils, et elle rouvre les yeux.
Mais, rien n'y fait, et ce monde n'est plus qu'un amas d'ombre effrayant.
-Qu'est-ce qui se passe ! Eructa-t-elle.
-Tu n'y vois pas... encore ?
-Je... non !
Il se leva et se dirigea vers le fond de la pièce, saisit un livre, et le feuilleta vivement.
-Harry ? Tu... tu es là ? Ne pars pas ! S'il te plait, ne me laisse pas toute seule. Où es-tu ?
-Ne t'inquiètes pas, je suis là..., je cherche une raison à cette subite cécité. C'est bizarre.
-Et si tu me prêtait tes lunettes ? Hasarda-t-elle, d'un humour teinté d'ironie.
-C'est pas le moment de faire l'imbécile. La réprimanda-t-il.
Elle sourit, un peu amère, pleurer ne lui apporterait rien, et de toute façon, elle se dit qu'elle ne devait plus avoir suffisement de larme.
Elle préfèrerais en rire.
Elle fit quelques pas dans la pièce, essayant de repérer Harry, mais se cogna contre la moitié des meubles présents.
Il grogna, et lui dit de rester tranquille.
-Et je fais quoi moi, en attendant que tu finisses ta lecture ! Tu veux peut-être un petit thé en attendant ? Et des gateaux ?
-Je ne fais pas de la lecture pour moi ! Je cherche.
-Oh n'imite pas Her...,-elle s'arrêta subitement, et mesura toute la portée de ses paroles. "Hermione..." toute la scène afflua dans sa tête, et elle repoussa vivement tout ça dans un coin de sa tête. Puis elle reprit-, et si on allait à l'hopital... tu ne crois pas qu'un médico-mage serait plus apte à nous répondre ?
Harry relèva la tête, et sourit gauchement.
-C'est pasbête ce que tu dis là !
Il enfila sa veste, la prit par la main et la tira jusqu'à la cheminée.
-Doucement ! Tu vois pas que je me cognes de partout ! Aïeuu !
Elle se massa le pied, mais n'eut pas le temps d'en faire plus, qu'il la jettait déjà dans le foyer.
Il lui tendit une poignée de poudre verdâtre.
-On n'est pas si pressé. L'arrêta-t-elle. Ce ne doit être rien d'autre qu'une conjonctivite ! Aggravée peut-être.
Il fronça les sourcils, un peu inquiet.
-On ne sait pas justement, il vaux mieux être prudent.
Elle acquiesça, un peu plus inquiète qu'auparavant, et s'enfuis dans un nuage de fumée.
oxxxXoOoXxxxo
Elle lui avait donné le tournis.
Voilà tout ce qu'elle arrivait à penser de cette journée !
Tout d'abord, une confrontation... des plus "musclées" avec Hermione, une crise de larme aiguë qui s'en suivis, puis un espèce de trouble aux yeux, qui la rendait presque aveugle.
Harry la dirigea vers la cheminée, et elle s'assit face au feu dansant, une tasse de chocolat lui réchauffant les mains.
Il avait décrété nécessaire qu'elle passe la nuit chez lui. De toute façon se dit-elle, avec humour, Harry aurait préféré l'attacher à la table du salon que de la laisser repartir chez elle dans cet état.
Le médico-mage qu'elle avait rencontré dans la soirée avait été plutôt évasif.
Il ne savait pas exactement de quoi souffrait Ginny, et avait décrété comme elle l'eut si bien deviné une "conjonctivite aiguë". Voilà tout.
Elle s'étira, usant d'une allure féline, et recroquevilla ses jambes sous son menton, histoire de contenir le sommeil qui l'envahissait par vague.
Harry s'assit à ses côtés quand il eut finis de débarasser la table.
Avec une remarque ironique, il lui tendit ses lunettes, et avec un sourire idiot, elle s'amusa à les poser sur son nez.
Bien sûr, bien trop grandes pour son visage, elles glissèrent et se posèrent sur le bout de son nez.
Et elle s'amusa en voyant que sa vue se faisait moins trouble, bien que toujours laborieuse.
-T'as l'air d'une fille intelligente comme ça ! Se moqua-t-il.
-Pourquoi j'ai l'air si bête d'habitude ?
-Eh bien... si on omet ton air légèrement ahuri... euh... mais aïe ! En plus t'es violente ! Ercuta-t-il en lui relançant avec force un coussin du fauteuil.
Elle l'esquiva avec grâce en se relevant.
-Ah ah ! Moi au moins je ne suis pas une petite vieille, pleine de limbago ! Je suis agile moi ! Je ne me prend pas les coussins dans la têt...
Sa tirade s'étouffa dans un oreiller, et Harry lui rit narquoisement au nez.
Elle se laissa tomber sur un coussin, les mains appuyées entre ses jambes, et fixa le feu, légèrement vexée.
-Tu fais la tête ?
-Mmmph...
-Ô cher ange, toi faire la tête ? Même en faisant la tête, tu continues à ressembler à une nymphe ! Dit-il, la main sur le coeur, un sourire narquois au bout des lèvres.
-Tu es ma lune et mon soleil, reprit-il, charmeur. La lune qui refroidis mon coeur chaque fois que je te vois, si inaccessible...; mon soleil lorsque tu m'accordes un sourire aimable de tes fines et euh... chastes lèvres ?
Il parut à cour d'inspiration, et ramena son bras,-qui à l'instant semblait faire signe au ciel-, vers son menton.
-Pas si chastes que ça..., plaisanta Ginny. Je te rappelle que je suis mère aujourd'hui... et pour l'être, il a fallut passer par quelques activités... plus ou moins dégradantes.
Il fronça les sourcils, puis fit une grimace grossière.
-Bwah ! Epargnes moi donc l'image de Draco quand... oh mon Dieu, je serais hanté toute ma vie, par cette tête ahuri de... hareng !
-Hey ! Mon mari ne ressemble pas à un hareng ! S'enquit-elle, en tapant du pied.
-Non, mais il doit y ressembler quand vous faites l'amour, s'amusa-t-il. ' Ohhh ! Ginny ! Ohhhhh ma diablesse, plus fooort ! ' Laissa échapper Harry, d'une voix grotesquement haut perché.
-Ah ! Non ! Ca va pas bien dans ta petite tête vide ? Si il était comme ça, ça ferait longtemps que je l'aurait plaqué... en fait, pour tout dire, dès qu'il aurait poussé le premier cri ! Dit-elle en éclatant de rire.
-Ohhh tu es cruel..., je le plain !
Elle ricana encore un peu, et finit par se calmer.
Quand l'étrange euphorie nerveuse les quitta tout deux, il ne resta plus dans la pièce qu'une athmosphère morose, un peu tendue.
-Je vais rentrer je pense...
-Je t'ai déjà dit que tu ne bougerais pas d'ici, tu es mal en point, ça ne sert strictement à rien.
-Je comprend que tu t'inquiètes Harry..., mais sérieusement, si je ne retrouves pas ma petite fille tout de suite...
-Oh c'est pas pour une nuit, quand même, que tu vas en mourir !
Ginny grimaça, en se penchant un peu en arrière; son regard descendit jusqu'à sa poitrine, et elle soupira.
-Mais mes seins oui !
Harry ouvrit de grands yeux surpris.
-Quoi ?
-Je te dit que mes seins vont exploser si je ne fais pas sortir tout ce lait ! S'exclama-t-elle, en se frottant la poitrine, doucement.
Elle tenta de trouver une position plus confortable, mais ce fut en vain.
-C'est extrèmement douloureux, se justifia-t-elle, en palplant nerveusement son sein droit.
Harry détourna les yeux, et rouge pivoine, il lui proposa un bol.
-Hem... tu n'as cas faire... comme les vaches.
Elle haussa un sourcil.
-Tu sais, les vaches on les trait... bah tu n'as cas faire pareil.
Il accompagna sa remarque d'un rire gogenard, plutôt mal venu dans telle situation, et il se retrouva vite seul, avec pour seul compagine une joue enflée, les mains vides du bol, et en récompense un "je t'en ficherais des vaches moi !"
La jeune femme s'enferma dans la salle de bain, et trouvant tout de même judicieuse, la remarque d'Harry, choisit de suivre son conseil.
oxxxXoOoXxxxo
Le lendemain matin, quand elle s'éveilla, elle eut du mal à remettre ses idées en place.
Elle mit du temps à se resituer, mais quand se fut chose faite, elle se dépécha de s'habiller, et salua un Harry, roulé en boule dans un grand lit, qui lui répondit d'un grognement entendu.
-Je reviendrais pour te présenter Nina dans la soirée, d'accord ? Murmura-t-elle.
-Mrrrh.. mouais.
-Et... bon à plus tard.
Elle se dirigea vers la cheminée, et calma les battements de son coeur.
Il fallait qu'en rentrant au manoir, elle paraisse... calme, et...
Elle entra dans la cheminée.
Posée...
Elle lissa les plis de son pull, et applatie ses cheveux rendus rêches et fous, par une nuit d'un sommeil interrompu.
En forme...
Elle lança une poigne de poudre, et tona d'une voix claire "Au manoir Malfoy".
Avenante, mais aussi agréable, délicate, légèrement raffinée, un soupçon de féménité et...
Elle interrompit son sermon muet, trop occupé à chasser la toux vicieuse qui la prenait à la gorge.
Trop de poudre de cheminette se réprimenda-t-elle en essayant de reprendre vaille que vaille une respiration sifflante.
Malheureusement pour elle, son sens de la délicatesse ne fut pas aussi développé qu'elle l'aurait souhaité, et elle trébucha sur la marche du foyer; pour finir par s'étaler à terre, avec un bruit mat, et un cri de surprise.
Assis dans un fauteuil, face à elle, Draco somnolait près d'un berceau. Il fut réveillé par la gémissement que Ginny laissa échapper en sentant la douleur cuisante se répandre dans ses jambes.
C'était tout de même la seconde fois qu'elle chutait depuis la veille !
Elle se frotta vigoureusement les yeux, et papillona longuement des paupières pour réitérer une vue à peu près potable.
-Ginny ?
Elle releva la tête, salua son mari d'un sourire crispé, et se dirigea d'un pas bizarrement mécanique vers lui. Elle se hissa sur la pointe des pieds, laissa un baiser furtif sur ses lèvres pâles, puis, comme soulagée, elle se dirigea vers sa fille, et la prit soigneusement contre son sein.
Draco resta muet de stupeur, une colère cuisante lui soulevait le coeur. Il respira lentement, puis ilse planta devant elle, les poings posés sur les hanches, le regard accusateur.
Elle serra sa fille dans ses bras, et ne put retenir un sourire d'adoration quand la petite bailla longuement.
Elle recouvrit son petit poing potelé du sien.
-Pourquoi n'es-tu pas rentré ?
Elle tourna la tête quelques secondes vers Draco, et lui sourit, en espérant qu'il lui pardonnerait ainsi.
Il soupira, et se massa les tempes.
-La petite a pleuré toute la nuit, elle avait faim... non en fait, elle a failli mourir de faim, parce que tu n'as pas daigné rentrer ! Heureusement que Myra sait s'y prendre avec les enfants, sinon elle serait morte parce que sa mère n'aurait pas été là pour lui donner de quoi subsister !
Ginny s'asseya sur le fauteuil, et commença justement à nourrir sa fille, en ne prêtant aucune attention l'échauffement de son mari.
-Mais tu t'en contrefiche je suppose, que j'ai passé mon week end à me faire un sang d'encre pour elle et toi !
-Toi, t'inquiéter ? Oh n'exagère pas. Laissa-t-elle échapper, sans grande méchanceté.
Il fronça les sourcils, et serra ses poing contre ses flancs; d'autant plus énervé.
-Laisse tomber, je crois que la chose la plus intelligente c'est d'aller dormir, sinon je risque de devenir vraiment méchant. Trancha-t-il.
Elle releva la tête, et l'observa quelques secondes.
-Fais ce que tu veux.
Il parut blessé, et ses lèvres se tendirent d'un rictus mécontant.
-Très bien.
Il fit quelques pas, puis soudainement, il parut changer d'avis, et revint sur ses pas, en la fustigeant du regard.
-En fait non ! J'aurai voulu que nous parlions.
-Ecoute, tu es fatigué, moi aussi, on parlera plus tard,... je ne me sens pas de me disputer encore avec toi, laissa-t-elle tomber, en fermant les yeux.
-Eh bien, que ce soit une dispute qui va suivre, ou pas, un couple marié se doit de parler de leur problème ! Non ?
Il se laissa tomber aux côtés de sa femme, et étendit son bras sur le dossier du fauteuil.
Puis, il croisa ses jambes sur la table basse, et resta obstinément muet.
Ginny expira longuement, puis planta son regard bleu dans celui de Draco.
-Eh bien, parle moi si quelque chose te tracasses..., articula-t-elle, avec soin.
-Mmpph.
Elle leva les yeux au ciel.
-Tu le fais exprès pour me faire payer c'est ça..., murmura-t-il.
-Qu'est-ce que tu racontes encore ?
-Fais pas l'idiote. Tu sais très bien de quoi je veux parler.
-Non je ne vois pas !
-Si, tu sais très bien ! Tu me crois coupable de la mort de tous ces innocents, et de ton frère ! Et tu fais semblant de ne pas y toucher, mais je vois bien comment tu es avec moi.
-Mais non..., dis pas de bétise, on en a déjà parlé.
Il se releva subitement, et arpenta la pièce de long en large.
-Qu'est-ce que j'ai fais sérieusement pour mériter ça ? Eructa-t-il, sûrement pour lui-même.
-Mériter quoi !
Il s'arrêta et pointa un doigt accusateur dans sa direction.
-Mériter une femme comme toi !
Ginny reposa doucement sa fille dans le berceau, et murmura à son oreille une formule censée l'apaiser.
-Et que me vaux ce compliment ?
-Je... j'ai des tas de responsabilités, des tas de problèmes, et d'affaires à gérer au travail, et tu sais bien de quoi je veux parler, et toi... toi tu me rajoutes une couche de stress, d'inquiétudes, et de je ne sais quoi encore en plus de tout ça ! Comment veux-tu que je ne craque pas ! Et puis, tu fais la sainte-nitouche, l'air de dire "quels problèmes, je n'en vois aucun moi !", mais tu ne veux jamais m'écouter ! Tu ne sais rien de ma vie, de mes emmerdes ! Et le pire c'est que tu t'en contrefiches !
Il se remit à arpenter nerveusement la pièce, et Ginny s'avança vers lui, tout aussi énervée.
-Oh ne fais pas ta crise d'adolescence ! Tu es un adulte maintenant ! Que crois-tu donc ? Que je n'ai aucun problèmes ? Aucune responsabilités ? Mais dans quel monde vis-tu ! Redescend je t'en prie !
Il laissa échapper un rire sarcastique.
-Quelles responsabilités ? "Quelle robe dois-je donc mettre aujourd'hui ?", et puis "oh Il faut que je nourrisse Nina", non et encore ça, tu n'es pas capable d'y penser toute seule !
-Ah ah merci mes seins me le rappellent aisément.
Au lieu de calmer la tension naissante, cette dernière phrase finis de le mettre dans une rage noire.
Son poing s'écrasa violament contre le mur, et une minute d'un silence inquiétant s'ensuivis.
-T'es malade mon pauvre..., et tu oses faire ça devant notre fille ? Va te faire soigner.
-T'as raison... je devrais aller me faire soigner..., laissa-t-il tomber.
Ginny releva la tête, légèrement surprise.
-Je crois que j'ai vu trop de cadavres ces dernières semaines... trop d'effusions de sang... ça a du me tourner sur le cerveau..., ça doit être la première fois de ma vie qu'une envie de vomir me taraude aussi longtemps..., je me sens mal, et je crois que je vais vomir là aussi.
Il inspira profondément.
-Désolé de te donner une aussi pitoyable image de moi-même, mais je suis humain, ma chère, si tu ne le savais pas.
Il s'asseya sur un tabouret, et se frotta vigoureusement le visage.
-Tu devrais aller dormir. Murmura-t-elle, trop boulversée pour dire autre chose.
-Non... je..., vaux mieux pas, -dit-il, avec un sourire crispé-, j'ai assez donné pour les cauchemards morbides... j'en ai assez pendant la journée, merci bien.
Elle secoua la tête.
-Tu veux... je peux te préparer une potion pour un sommeil de plomb, si tu veux.
-Laisse tomber, tes potions ont toujours un goût immonde, pas étonnant que tu te sois toujours tapé des sales notes en cours de potion. Je préfère me la faire moi-même. Et puis, j'en ai déjà une petite réserve... mais je crois que... enfin ça ne marche pas vraiment.
Ginny fit un pas en sa direction, puis s'arrêta.
Que devait-elle faire ?
Elle aurait voulu le serrer dans ses bras, pour qu'il oublit toutes les horreurs de la vie, elle aurait tant voulu le rassurer, le berçer, comme une mère l'aurait fait, mais...
Elle en était incapable. Quelque chose au fond d'elle la retenait, comme une corde lui ceignant la poitrine, et la tirant vers l'arrière, l'empêchant de s'approcher plus: la corde de la fierté... de la rancoeur... de la haine...
C'est dur d'aimer et de haïr à la fois. C'est dur d'être sincère quand une rancoeur profonde titille l'esprit.
Incapable de parler, de le berçer, de le rassurer, de pouvoir l'aimer, elle se réfugia près du berceau, et ils s'observèrent, en chien de fayence durant un long moment.
Il appuya sa tête contre le mur, et étendit ses jambes devant lui.
Etrangement, elle se vit faire de même.
-Un jour tu m'as demandé si je t'aimais. Laissa-t-il tomber, au bout d'une vingtaine de minutes.
-Oui, c'est vrai...
-Peut-être serais-je capable de te répondre aujourd'hui.
-Je préfère que tu n'en dises rien.
-Pourtant je m'y étais préparé.
-Tais-toi.
-Tu vois, autrefois je n'en savais rien, je te disais que l'amour n'était qu'un mot parmi tant d'autre, aujourd'hui, je sais que c'est faux. J'aime Nina.
-Ne dis rien, je ne suis pas prête.
-Mais...
-Tu ne comprends pas que tu me fais mal ! Lui hurla-t-elle, en retenant un sanglot. J'ai assez pleuré ! Tous me détestent ! Il me haïssent ! Hermione ne veux pas me voir ! Ma mère non plus ! Mes frères ne sont même pas v-venus pour voir Nina ! Alors... a-alors... je ne veux pas savoir, ne me fais pas de mal...
-Tu oublies Harry. Il t'aime lui..., non ?
-Peut-être... oui, il essaie de me porter assez d'amour pour que j'oublie que ma famille... ne veux plus me voir, ... je crois..., mais... c'est différent de toi..., j'aimerais que toi... tu m'aimes Draco, alors, ne me fais pas plus de mal que tu ne m'en a déjà fait !
Elle encerra sa tête de ses bras, et inspira profondément.
-Il t'aime..., ça se voit. Je l'ai vu... à l'hopital... à notre mariage... tous les jours au ministère... et ça m'agaçait..., mais rien de plus. Aujourd'hui ça me fait mal.
Ginny tourna la tête sur le côté.
-Regarde moi, idiote !
Elle tourna ses yeux mouillés vers lui.
Il serra les dents, les poings, les yeux...; fit abstraction de la pointe qui lui déchirait la gorge, et continua.
-Tu souffres... moi aussi. Je crois qu'on se déchire plus qu'autre chose. Je ne veux plus. Tu..., j'ai envoyé une lettre à ton cher survivant..., tu vas aller vivre quelque temps chez lui... okay ? Le temps qu'on... se remette les idées en place.
La suite de la soirée parut flou à Ginny.
Elle se souvint avoir protesté, lui avoir dit que c'était une idée imbécile, qu'ils étaient mariés, qu'il n'avait pas le droit de lui dire de s'en aller, qu'ils devaient s'occuper tous les deux de Nina, qu'elle ne reviendrait pas si il lui faisait ça, qu'elle ne voulait pas s'en aller, qu'elle voulait qu'il lui dise une fois pour toute qu'il l'aimait, qu'elle lui aurait pardonné, qu'elle l'aurait aimé, embrassé, fais l'amour, servis jusqu'à la mort...; mais rien n'y fit, et au bout d'une heure de protestation, elle se retrouva, les yeux débordant de grosses larmes de révolte, sur le bord de la cheminée, une valise à ses côtés, et Nina dans ses bras.
-Alors, comme prévu... tu m'amènes Nina la semaine prochaine. Et tu me la laisse ? On verra... dans un mois ce qu'il en est de nous deux...
Elle le repoussa quand il se pencha pour l'embrasser à l'aide d'une gifle retentissante.
-Tu n'es qu'un salaud ! Salaud ! Salaud ! Tu peux te gratter pour récupérer Nina, je ne te la rendrais pas ! Je ne passerais pas une minute sans ma fille, tu m'entends !
Il soupira.
-Mais oui, mais oui, on verra ça dans une semaine. A mardi alors ?
Il lança une poignée de poudre de cheminette, et lui attrapa le bras, plongeant de force ses yeux gris dans ceux de la jeune femme.
-Ne t'avise pas de ne pas venir mardi..., si tu fais ça, tu le regrettera Ginny, est-ce que tu comprends bien ce que j'insinues ?
Elle éclata d'un rire aigü.
-Et qu'est-ce que tu feras ? Tu ne peux pas me faire plus de mal que tu ne la déjà fait ! Tu as atteint la limite ! Tu l'as même dépassé, laisse tomber, tu ne pourras pas me faire souffrir plus, mon pauvre amour.
Elle le repoussa, et disparut bientôt dans un nuage de fumée.
Elle attérit doucement dans la cheminée large, et élégante de la maison d'Harry.
Il semblait avoir déjà reçut la lettre, l'attendant patiemment sur un confortable fauteuil gris.
Quand il la vit, il se releva vivement et l'aida à s'extirper de la cheminée.
Puis il prit doucement Nina dans ses bras, la fixa sous tous les angles, avec un sourire admiratif, et finit par la rendre à sa mère, qui semblait en mauvais point.
Elle jetta un regard perdu vers Harry, et ils passèrent la nuit, serrés l'un contre l'autre, à tenter de trouver le sommeil; tous deux, pour des raisons complétement différentes.
La période de leur vie qui se déroulait était sûrement la plus dure, la guerre était de plus en plus présente, violente, percutante...
Ils étaient tous troublés par les pertes d'amis, de prôches... d'âme-soeur, et ne savaient pas comment se raccrocher à la vie.
Et c'est souvent dans ces moments-là, que Dieu nous abandonne, pour vaquer à d'autres tâches plus importantes sûrement..., nous laissant seul face à notre désarrois, indécision, et...
Seul face à la tentation, la haine, la rancoeur... l'amour ?
Ginny remua les jambes, et se recroquevilla dans les bras d'Harry, c'était là, ici même qu'elle aurait du oublier sa douleur depuis des années, dans ces bras chauds, pas dans les bras d'un traitre mangemort, stérélisé de l'amour.
Elle secoua la tête, pour chasser l'image de Draco, et se maudit de ne pouvoir s'empêcher depenser à lui, malgré tout.
-Plutôt mourir que de te laisser...,murmura-t-elle, si bas que même elle,ne fut pas sûr de se l'être dit.
A suivre...
Voilà ! Chapitre terminé, bon j'aurais voulu le faire plus long, mais je savais que vous attendiez alors..., lol, le prochain chapitre va être très très triste je pense (enfin pour moi en tout cas ! snirrrrrf) Enfin c'est pas vraiment de la tristesse, mais du drame, lol.
Résumé dans les grandes lignes du prochain: tromperie dans l'air (nan nan pas seulement Harry et Ginny..., Draco fait parti du lot ! Lol) mais pas tromperie au sens d'où vous l'imaginer sûrement, c'est pas très très ... euh... merde, vous verrez bien !
Indécision des personnages, qui risquent de se perdre dans l'ampleur de la guerre, de leurs sentiments et... argh merde, c'est indescriptible. Vous verrez bien le moment venu !
Ahaha nul résumé mmmmmdr !
Kiss' Alysia (ps, moi en tout cas, il va me plaire le prochain chapitre !)
