Salut à tous !

Bon je ne vous cacherais pas que la fin approche mes petits ! mais je suis fière de moi, c'est la première fois de ma vie d'auteur que j'arrive à suivre mes idées initiales : attendez je vous explique, lol ! C'est quelque chose du genre..., avant que cette fic ne vienne au monde ! Lol, j'avais déjà une idée bien précise de la trame de l'histoire, dans les grandes lignes... par exemple, je savais que Ginny et Draco se marieraient, aurait une fille, ne s'entendrait pas bien, du fait de leur position sociale, qu'un personnage de la famille de Ginny décéderait au court d'un attentat (Ron ici) et que... mais là c'est top secret vu que vous n'êtes pas encore au courant !

Je vous fait plein de bisous, et place au chapitre !

Juste avant les remerciements pour le chapitres 12 ! Voui, pour une fois je ne suis pas pressée ! Enfuin juste un peu fatiguée, je viens de passer une looooongue journée de cours (et oui la reprise pour notre zone !), et demain encore une loooongue journée (militaire en l'occurence)

Merci à:

Marion-moune (marchi !)

Luffynette (la suite ? Elle est là ! )

Benelie (ravie de voir que tu aimes ce couple !)

Zabou (pour la dernière phrase que dit Ginny, euh... mdr, la dernière phrase de la fic n'est qu'une impression, ou un petit indice de ma part pour la suite ! mdr, je vois pas trop, si tu comprends toujours pas, euh bah redemande le moi, j'essaierais de revoir ça ! Mdfr, désolée, je suis fatiguée, et je crois que mon cerveau s'est mis en mode "veille", merci en tout cas !)

Furonculus (une nouvelle fan ? C'est vrai ? Ohhhh merci ! Ca me fait trop plaisir ! Surtout de savoir que tu aimes aussi mes autres fics !)

Allima (wow ma choute, lol, tu commences à l'aimer la Draky ? Il devient plus sensé ? Merde, je crois qu'il redevient bizarre là ! Mdrrrr Bze ! et merci de me lire encore !)

Amy Keira (voilà la suite ! thank you pour tes reviews !)

L'ange-diablesse (mdr ! Tu as hâte mais peur en même temps... hemmmm..., alors, désolée, car ce chapitre va sûrement acquiescer ce que tu redeoutait ! Bisous !)

Kmy (oh c'est vraiment trop gentil ! C'est vrazi que j'essaie de construire un caractère "vrai" aux personnages, les rendre humains, mais je dois avouer que parfois c'est difficile, et pour ne pas tomber dans une fic étrange, voire drôlement bizarre, je dois parfois abandonnait quelques de mes idées initiales ! En espérant que ce chapitre te plaira, et rassure toi, ce ne sera pas devant Nina ! mdrrrrrr)

Titedidoune (oh ! mdddddr " du sang, de la chique et du molard "? mdr ! je connaissais pas cette expression ! ta review m'a vraiment fait délirer ! Merci énormément, et j'espère que ce chapitre comblera tes espérances)

Voilà, espère que j'ai oublié personne ! En tout cas, merci merci merci à tous ! Car vous m'aidez grandement avec vos remarques, encouragements et impressions à construire la suite de cette fic !


Chapitre 12: Une fois de plus... une fois de trop.


C'était un jour d'orage, gros, noir, bleu, vert un peu, violet par endroit, bleu électrisant, comme les éclairs qui transperçaient le ciel.

Une pluie diluvienne, étonnement grise trempait la terre à des kilomètres à la ronde.

Un enchevêtrement de drap, une main fine, des mèches pâles, courtes, blonde; un bras gracile, un pied massif, une longue mèche bouclée, de la couleur de l'écorce d'un chène; un dos musclé, pâle, très pâle. Une cuisse passée en travers, cuivrée, brillante, terriblement séduisante, un gémissement, une annerie, un râle, et...

Ginny se réveilla en sursaut, faisant malencontreusement chuter le réveil de la table de nuit.

Elle s'asseya sur son séant, secoua ses cheuveux dans tous les sens, se frotta les yeux, et pesta.

Elle se releva, et se dirigea d'un pas peu sûr vers le miroir.

Elle n'y voyait pas encore grand chose aujourd'hui.

Elle grogna, et soudain s'arrêta.

Pourquoi était-elle énervée ?

Elle soupira, et essaya de se remémorer son rêve.

Imposssible, il lui échappait.

Elle s'étira, sur la pointe des pieds, les bras tendus vers le ciel, le dos arqué comme un félin prêt à bondir, puis relacha ses muscles, et resta quelques secondes inerte, le temps de se remettre les idées en place.

Une journée qui commence mal, commenta-t-elle, en entendant le cri perçant de Nina.

Elle se dirigea vers le berceau, et prit sa fille, délicatement dans ses bras.

Elle la berça, le temps de s'assoir puis lui présenta son sein droit.

Elle poussa un cri de surprise, qui résonna dans la large et vaste chambre quand la petite mordit voracement le téton.

-Petite ogresse ! S'amusa-t-elle.

La porte s'ouvrit soudainement en grand, et un Harry complétement débraillé fit irruption dans la pièce, sa baguette à la main, les lunettes de travers sur le nez, habillé simplement d'un caleçon noir.

Ginny planta un regard interrogateur dans sa direction, et quand elle aperçut son air dépité, elle ne put s'empêcher de ricaner.

-Qu'est-ce tu fiche là ! S'exclama-t-elle, finalement.

Je... bah j'ai entendu Nina criait... et toi après, alors... j'ai cru que...

Ginny rabattit pudiquement un bout de couette sur sa poitrine, et non sans agaçement, poursuivit:

Ce n'était rien, rien que cette petite peste, et son appétit monstre. Elle m'a mordu le sein.

Harry claqua des doigts, et sa baguette disparu de sa main. Il hissa convenablement ses lunettes sur ses yeux, et s'éclaircit la gorge.

-Hum... hum, okay. Bah, je... désolé, j'suis un peu sur les nerfs.

-Mais... mais tu es tout excusé ! S'exclama-t-elle, un sourire braqué au coin des lèvres. Mais... une toute petite suggestion... Mr-le-super-héros ! La prochaine fois que tu essaie de me sauver, prend garde à t'habiller un peu plus... ou alors c'est une technique spécial, c'est ça ? Tu essaie de séduire, d'intimider, ...non de troubler l'ennemis ! Mais, au final, prend garde à tes arrières, tu sais bien que les mangemorts sont des vicieux ! Dans tous les sens du terme !

Elle éclata d'un rire cristallin, et s'excusa promptement en voyant l'air mauvais du brun.

-Moque toi, mais, si il s'était vraiment passé quelque chose, tu serais encore en vie grâce à qui ? A qui ? Alors, grâce à qui ? Dit-il en mettant une main sur le côté de son oreille.

-A toi ! A toi ! A toiiiii !

Une minute se passa durant laquelle, Harry satisfait de s'entendre élogié, se passa une main dans les cheveux, l'air de dire "je suis le meilleur, c'est un fait."

Ginny pouffa dans sa main et commenta, tout en se dirigeant vers lui.

-Ca fait un peu trop groupie hystérique à mon goût quand même.

Elle lui planta Nina dans les bras, et se dirigea vers la douche, en ajoutant:

-Si tu es capable de sauver l'univers, tu pourras bien t'occuper de sa couche ! Moi je vais me prendre un bain !

Elle s'esquiva dans la salle de bain, laissant seul Harry et sa petite fille, en position délicate: la tenant à bout de bras, il tentait d'évaluer les dégats.

oxxxXoOoXxxxo

L'après-midi se déroula lentement, dans une espèce de léthargie confortable.

Ginny était seule, Harry ayant décrété necessaire qu'il parte travailler.

Elle était allongé de tout son long sur un fauteuil, et taquinait d'une main le ventre de sa petite fille.

C'était agréable..., elle était bien, là à profiter de la vie, du temps qui passe à observer sa poupée blonde qui gazouillait au moindre geste.

Un peu trop bien sûrement, se dit-elle.

Être seule tandis que l'âme se morfond du passé n'est pas toujours la meilleure solution.

Dans sa tête, de temps à autre, au gré du temps qui s'écoulait lentement, une à plusieurs images lui sautaient au nez.

Une dispute avec Ron.

Un sourire inconnu...

Un moment passé ensemble.

Le visage de sa meilleure amie.

Le rire d'Harry.

Le regard clair de son mari.

La main caline de sa mère.

Le ventre rebondi de son père.

Une partie d'échec...

Une après-midi au bord de l'eau...

Un...

Elle secoua la tête, et tenta de se vider de toute émotion; dans chacun de ses souvenirs Ron refaisait surface, ou alors Hermione, Draco... sa famille, Harry.

Prise d'une soudaine impulsion, elle se releva, et décida d'écrire une lettre à Hermione.

Elle s'asseya sur la table du salon, une plume dans la main droite, l'encrier dans l'autre, et mit de l'ordre dans ses idées.

Il fallait qu'elle lui parle de...

Son amitié. Oui, elle aimait Hermione comme la soeur qu'elle n'avait pas.

Elle aimait Hermione comme sa meilleure amie.

Elle l'avait perdu à cause de sa négligence, du chemin qu'avait prit sa vie... de tout... tout.

Maintenant quand elle pensait à elle, s'était comme...

Effleurait une vieille blessure.

Respirer la fumée d'un feu mourant.

Regarder un paradis bleu inaccessible.

Tourner sur soi-même, comme une toupie, avec le mal de tête qui s'ensuis, le coeur qui remonte dans la gorge, la terre qui tangue de droite à gauche, sans jamais redevenir comme avant.

S'était compliqué à exprimer avec des mots, et pourtant elle se devait de lui en parler..., mais sans doute Hermione n'ouvrirait pas cette lettre, et la brûlerait.

Peut-être aurait-elle raison ?

Ginny été sûrement égoïste, au fond d'elle d'en vouloir à Hermione.

Mais, pourquoi le brune lui tenait-elle telle rancoeur ?

Ce n'était pas Ginny qui avait tué Ron, bien au contraire, il avait été son frère !

Son sauveur, bourreau, et elle ne savait quoi d'autre encore.

C'était une relation particulière d'un grand frère à sa jeune soeur.

Comment Hermione pouvait-elle haïr Ginny !

Qu'avait-elle fait concrêtement ?

Elle avait épousé un des prôches de l'assassin, c'est certain.

Elle avait raté sa vie avec un mangemort de pacotille, le pire ennemis de son frère.

Elle avait accouché d'une petite fille en pleine santé, alors qu'Hermione se battait actuellement pour que sa fille ouvre un jour les yeux.

Mais... ne dis-ton pas que l'amitié est plus fort que tout ? Ou peut-être est-ce l'amour..., si c'est l'amour, c'est faux, l'amour est fragile, il se casse si vite...

L'amitié est éternelle.

Mais après tout..., l'amour découle de l'amitié..., comment expliquer concrêtement l'innefable sentiment, qui trotait dans sa tête ?

Elle ne trouva que ces quelques phrases à souligner dans sa lettre...

"L'amour est plus fort que tout. Et je t'aime de tout mon coeur.

G. M."

oxxxXoOoXxxxo

Pour finir son après-midi à peu près correctement, Ginny feuilleta tranquillement tous les journaux qu'elle trouva au salon, se mettant un peu au courant de l'actuelle contexte politique et social du monde magique.

Elle apprit alors qu'un nouveau sous-ministre avait était élu répondant au nom de Gustav Waterlow, homme

Elle fut tout aussi surprise de voir en première page de la gazette du mois de janvier, un article portant sur tous les mangemorts découverts durant la dernière série d'attentat sur le chemin de traverse.

Ainsi, plusieurs avis de recherche avaient été lançé, et tous les aurors travaillaient sur les pistes des meutriers.

Harry n'y avait pas fait aucune allusion...

Elle secoua la tête, et reprit sa lecture.

Une nouvelle loi avait été voté, selon laquelle tous sorciers mineurs ou majeurs, accusés de la plus petite fraude, au plus haut crime, ou coup d'état seraient jugés à un mois de séjour à la prison d'Askaban.

Ginny se frotta les tempes, et trouva ridicule, voir grotesque cette nouvelle loi.

Et les innocents dans tout ça ? Même un gamin de douze qui aurait volé une sucette devrait aller à Askaban ?

Elle secoua une fois de plus la tête, et regretta finalement leur ancien ministre.

Dans un énième article, elle apprit qu'un projet avait été lançé, selon lequel des nouvelles sortes de sorts, et incantations seraient préparés, et enseignés à partir de la première année de collège dans le but de lutter plus férocement contre celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et ses partisans. Une nouvelle section d'entrainement avait d'ailleurs été crée, dans le secteur des aurors.

Et bien, il y avait eut du changement depuis pas mal de mois, et Ginny n'était même pas au courant de tout ça !

Pour la première fois depuis longtemps, elle se dit qu'elle avait vraiment passés des mois à moisir dans un chateau miteux, pour les beaux yeux d'un blondinnet.

-Je ne referais plus jamais ça ! Que ce soit clair entre nous Ginny ! S'exclama-t-elle, en se relevant.

-Qu'est-ce que tu ne referas jamais plus ?

Ginny sursauta, et fusilla Harry du regard.

-Ne refais jamais ça, imbécile !

-Mmh ?

Il se laissa tomber dans le large fauteuil gris et expira longuement:

-Ahhh ! Je suis vané.

-Dure journée ? Interrogea Ginny en s'accroupissant sur le tapis.

-Mmh..., pas plus que d'habitude. En omettant le fait que je me suis réveillé particulièrement tôt, à cause des cris de ces demoiselles, que j'ai dû changer la couche, et m'occuper d'une des demoiselle en question, me mettant particulièrement en retard, et en mauvaise potition face au boss, sans compter que j'ai filer net à l'épicerie du coin pour nous ramener de quoi survivre encore une semaine dans cette baraque !

-Mmmh..., oui dure journée. Commenta-t-elle, l'air obstinément absent.

Il grogna, et elle lui frotta vigoureusement les cheveux, pour s'excuser.

S'ensuivis une bataille nerveuse de coussin, et ils finièrent par s'arrêter au bout d'une bonne dizaine de minute, à bout de souffle.

-Dis-moi, commença Harry, d'une voix rendue saccadée par la fatigue, tu fais ce genre de chose aussi avec ton cher mari ?

-Pourquoi... pourquoi une telle question ?

-Je sais pas... une divaguation de l'esprit, dit-il en riant.

Elle lui sourit, et répondit d'une voix neutre:

-C'est pas le genre de la maison.

-Ah ? Vous faites quoi alors de vos soirées ?

Ginny fronça les sourcils.

C'est vrai, en fait... que faisaient-ils de leurs soirées ?

Draco rentrait toujours tard... ils mangeaient ensemble, discutait un peu, se chamaillait pas mal, et allait se coucher.

Ils... ils n'avaient jamais pris une après-midi dans leur vie de couple pour aller se balader en ville... ou aller boire un verre, ou visiter un musée, ou...

Voulant à tout prix se justifier, Ginny conlclut:

-Bah des choses que les petits garçons comme toi ne doivent pas connaître !

oxxxXoOoXxxxo

La semaine s'écoula lentement, et Ginny vit avec frayeur en se levant ce jour-là qu'elle n'était plus qu'à un jour de son rendez-vous avec Draco.

Lundi.

Une journée de galère s'annonçait.

Galère puisque tout d'abord elle était d'une humeur morose, galère parce qu'Harry recommençait à être froid avec elle.

Galère car Nina commençait déjà à geindre.

Galère à cause d'un foutu mal de tête.

Galère, galère, galère !

Elle soupira, et se traina jusqu'à la salle de bain, le temps de prendre un douche froide, et de s'habiller.

Quelques minutes après, elle marchait de long en large dans la cambre, tentant d'apaiser les cris de la petite.

-Nina je t'en prie...

Elle souffla, inspira, et tenta de se calmer.

Un toquement timide à la porte la fit sursauter.

-Entre !

Harry se glissa dans l'entrebaillement, et l'observa du coin de l'oeil.

-Hem, je part travailler.

Ginny se retint de se mettre à taper du pied, et se refit une mine plus calme.

La dernière qu'elle voulait aujourd'hui c'est être seule !

-... c'est... important ce que tu as à faire au bureau ?

-Mmmh... et bien...

Ginny s'asseya sur le lit, et replaça une mèche.

-Pourquoi ? Tu t'ennuis ?

-Oh non..., murmura-t-elle.

-C'est pas demain que tu vas voir Draco ?

Elle releva vivement la tête et le fusilla du regard.

-Etais-tu vraiment obligé d'en parler ? Maugréa-t-elle après quelques instants d'un silence noir.

-Bah...

-Merci de m'avoir gaché la journée !

Elle croisa les bras, et se maudit de ses caprices d'enfant.

Harry avait déjà assez de problème, et elle se mettait en plus à faire des caprices ! On aurait tout vu, là.

-Oh Ginny...

Il referma la porte, et vint s'installer à ses côtés.

-Pourquoi y vas-tu... ? L'interrogea-t-il, en attrapant pensivement une mèche rousse.

Elle ne répondit pas.

-Ginny...

-Parce que...

-Parce que quoi ? S'impatienta-t-il. Enfin merde, tu n'es pas son esclave ! Si tu n'as pas envie d'y aller, tu n'es pas obligé de te forcer !

-... je dois lui laisser Nina, c'est son tour. Dit-elle, légèrement morose.

-Comment ça..., tu es sa mère bordel ! S'exclama-t-il. Tu ne peux pas laisser ta fille seule une semaine avec ce... cet enflure !

Elle fronça les sourcils.

-Cet enflure est son père... il a le droit de l'avoir.

-Mais c'est lui qui t'as viré ! Je... pourquoi... pourquoi es-tu encore avec lui après ce qu'il t'a fait ! Il t'a viré comme une malpropre avec pour seule raison un besoin de réflexion ! L'ordure ! Moi jamais je ne ferais ça à une femme, jamais !

-Oui c'est sûr... tu en ferais pas ça toi..., tu préfères faire semblant de ne pas savoir..., parce que... c'est plus simple de plaider l'ignorance quand les ennuis arrivent...

Il fronça les sourcils, l'air innocent.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Mmh. Laisse tomber. Je divague.

-Non, non, attends laisse moi comprendre ce que tu insinues... je suis un lâche... c'est ce que tu penses ?

Ginny trépigna un peu.

Elle se releva, et alla ouvrir la fenêtre en grand, histoire de s'aérer l'esprit.

-Tu l'as été...

Il se releva, un d'un air furibond lui lança:

-Oui peut-être ! Et je suis encore un lâche car si je n'en étais pas un, que je n'avais pas peur de briser tous le monde, tout serait différents, à commençer par toi !

Elle haussa un sourcils.

-Toi... si je n'avais pas été un lâche, eh bien Nina ne serait pas la fille de cette enflure ! Mais la mienne, et si je n'étais pas un lâche je te dirais de ne pas aller le voir, de rester avec moi ! Je te dirais que tu ne souffrirais pas ! Mais je suis lâche alors... je suis incapable de te dire tout ça... enfin ça ce que toi tu penses.

Ginny resta coit de surprise.

-Mais t'es devenu fou ma parole ? L'interrorgea-t-elle, un peu hargneuse.

-C'est toi la folle ici, moi je suis très sain d'esprit ! Oh et puis merde ! Je dois aller travailler !

Il quitta la chambre non sans claquer violemment la porte, et descendit à toute allure les escaliers, pour finir par disparaître dans la cheminée.

Ginny s'appuya contre la chambranle de la fenêtre, et resta longuement, les yeux exorbités à ressasser la scène.

Que se passait-il donc ? Le monde tounrait à l'envers ! Draco qui la rejettait, Harry qui lui déclarait implicitement sa flamme, Hermione qui l'ignorait, sa mère qui ne prenait pas de ses nouvelles...

Demain il va pleuvoir des chats, si ça continue ! S'énerva-t-elle, toute seule face au son miroir.

oxxxXoOoXxxxo

La soirée du lundi se déroula comme dans un rêve... enfin, un rêve pour la létahrgie, et non pour le bonheur.

Ginny eut l'impression de flotter dans un espèce d'état brumeux, vaporeux, et elle était persuadée que si un rayon de soleil avait perçé trop fort par la fenêtre, elle se serait évaporée.

Harry et elle prirent soin de ne pas mentionner la dispute de la matinée, et ils discutèrent une heure ou deux de choses platoniques... habituelles... ininterressantes jusqu'à ce qe Ginny décide d'aller se coucher.

Elle passa une nuit désagréable, à s'endormir, puis se réveiller, s'endormir, et toujours se réveiller, tantôt en sursaut, tantôt en douceur, parfois trempée par une peur acide, d'autres par une colère noire...

Elle s'extirpa de son lit à deux heures du matin pour allaiter sa fille, puis une autre fois à quatre heures pour la changer, et une dernière fois à huit heures pour se préparer.

Elle s'occupa tout d'abord de Nina, pui partit prendre une douche.

Voyant qu'il était déjà neuf heures, elle se traina jusqu'à la chambre d'Harry pour le réveiller et lui dire qu'il était en retard, et fut surprise de le trouver étalé à terre, de tout son long, enrubanné étroitement dans une couverture.

Elle s'accroupit à ses côtés, mit ses mains en cornet, et lui hurla d'une voix aiguë:

-Il est l'heure !

Il sursauta, et se retourna, puis trouvant certainement le sol inconfortable, il se releva, et ses massa les temps.

-Qu'est-ce que je foutais par terre ? Maugréa-t-il, comme si Ginny s'était amusé à le faire tomber du lit durant la nuit.

-Que veux-tu que j'en sache ? Sommeil difficile peut-être ?

-Mmmmphh...

Il se frotta longuement les yeux, et finit par se diriger d'un pas incertain vers la salle de bain.

-Tu pars à quelle heure ? L'interrogea-t-il à travers la cloison.

-Hem, et bien, j'avais rendez-vous à neuf heure et demie... au ministère. Mais, je crois que je suis en retard, remarqua-t-elle, intelligement en voyant le cadran du réveil du brun affichait: dix heures moins le quart.

-Oh cool, je vais avoir le plaisir d'entrevoir sa sale tête dès le matin de bonheur ! Se réjouit Harry d'une voix morne.

-Si tu crois que ça me fait plaisir à moi...

Elle prit Nina sur ses genoux, et caressa les quelques cheuveux fins et duveteux.

La petite bailla, et attrapa le doigt de sa mère, de son poing potelé. Puis elle fixa ses pupilles bleu grise à celles de sa mère, ne décollant son regard le simple de temps d'un clignage de yeux.

Ginny lui embrassa le front, puis son petit nez rose, ses grosses joues, son petit menton, et commença à lui chatouiller le cou.

Elle était triste, un peu révoltée ce matin.

Elle ne voulait pas passer une semaine sans sa petite poupée, et elle voulait encore moins la rendre à son idiot, d' imbécile heureux, d'abruti de mari !

Mais au fond... qu'est-ce qui la poussait à devoir le faire ?

Elle n'y était pas obligé...

Enfin son sens moral l'y poussait, mais en y faisant soigneusement attraction, elle pouvait bien garder Nina avec elle !

Et puis elle avait mal dormis.

Elle n'avait pas envie de voir tout ce monde au ministère.

Et..., elle avait promis à sa mère de lui amener sa petite-fille, et elle devait aussi parler à Hermione !

Décidément, elle n'avait pas le temps, ni le devoir d'aller rendre Nina à son mari.

Il attendrait bien quelques jours de plus !

Elle se releva, soudainement ragaillardis, et fit un sourire renversant à Harry, quand il sortit de la douche.

-De meilleure humeur ? On est toujours fachésou pas ?Commenta-t-il en essuyant le trop plein d'eau.

-Et si on allait se balader aujourd'hui ? Fut sa seule et dernière question.

Elle verrait bien ce qui se passerait après ! Il fallait vivre sa vie à l'instant et ne pas s'occuper des conséquences, et encore moins des menaces de Draco.

Cet imbécile ne les mettrait jamais à exécution !

oxxxXoOoXxxxo

Ainsi, elle convainquit Harry de boycotter une des journées au ministère, ce qu'il accepta sans trop de difficultés.

Ils se baladèrent ainsi, avec Nina, dans le Londres moldu (ayant trop peur l'un l'autre de tomber sur une connaissance professionnelle pour Harry, et sur son misérable mari, pour Ginny).

A l'issue de cette journée, Ginny était parfaitement heureuse.

Pas mal de ses contraintes s'étaient miraculeusement envolée avec deux-trois verres d'un succulent vin rouge, français; elle se serait mise à chanter la gloire de Merlin à la fenêtre d'un mystérieux jeune homme, si Harry, non sans hilarité, ne l'avait pas trainé jusqu'à chez lui.

C'est ainsi qu'ils finirent leur journée, tous deux allongés sur des sofas, avec pour l'une sa fille dans les bras, et pour l'autre un coussin moelleux.

Elle se sentait bien, une agréable torpeur avait embrumé tous les membres de son corps, jusqu'à son esprit.

C'est sûrement pour ça d'ailleurs, qu'elle ne vit par le brun trébuchait, et tomber à ses pieds, un peu déboussolé, et vaseux, du fait de l'alcool.

Il l'observa, piteusement, quelques minutes, ou quelques heures, en fait, il ne savait pas, il avait comme perdu la notion du temps.

Il se releva ou bout d'un moment, et se pencha au dessus de Ginny, l'encerclant de ses bras appuyés sur les accoudoirs.

Il semblait chercher ses mots, et mit un certain temps à articuler ces quelques phrases.

-Tu repart quand ? Parce que moi... j'ai pas envie que tu repartes..., et si tu restais, ce serait bien nan ? Hein ? Quelques temps encore ? Ce serait vraiment bien...

Ginny ne parut pas surprise par telle déclaration, peut-être était-elle vraiment consciente de l'effet qu'elle faisait à son ami, ou peut-être simplement son âme était-elle trop endormie.

Elle n'aurait sur le dire, mais ne pris pas la peine de répondre.

Elle déposa, du bout des bras Nina dans le couffin posé à terre, faisant de ce fait, reculer Harry d'un pas.

Il chancela un peu, et finit par s'accroupir à ses pieds.

Etrange tableaux qu'ils présentaient tout deux.

On aurait cru une scène d'époque, où un amoureux transis, fixait sa belle, étendu langoureusement sur le tapis, comme pour se faire esclave de ses désirs.

Ginny secoua la tête et se frotta le visage.

-Alors ? Murmura-t-il.

Sa voix cassée par la fatigue, avait quelques similitudes au cris étonné du corbeau.

-Mmmh. Je sais pas... je suppose que si Draco veux me tenir éloignée encore un peu, je n'aurais pas de toit... alors je veux bien dans ce cas.

Il parut déçu, un peu amer; et se releva, soudainement revigoré.

-Bah... en ce cas il vaut mieux que tu ailles chez ta mère, elle sera contente de t'avoir un peu avec elle.

-Demain, je pense que j'irais parler à Draco.

-Mouais.

-Je sais Harry ce que tu penses de tout ça... mais c'est de ta faute. Si durant ma dernière année, tu m'avais parlé ainsi, je suppose que j'aurai laissé tomber ce pauvre imbécile de Draco, - elle étouffa un baillement dans sa main-, et que j'aurai tout fait pour que tu veuilles rester avec moi, toujours. Mais... tu arrives trop tard, je crois. Oui, j'en suis sûre, tu arrive trop tard.

Etrangement, elle aurait cru que lui dire tout ça l'aurait boulversé, mais elle ne ressentait rien, juste un peu de peine pour Harry, qui crispait convulsivement les poings, mais rien d'autre qu'un pincement, s'alliant à un élan de pitié.

Elle reposa sa tête contre le dossier, et soupira d'aise; elle était bien.

Mais elle laissa échapper un cri, quand un poid lourd attérit sur ses bras, étendu sur les accoudoirs et relevant la tête, elle prit note que le visage d'Harry n'était plus qu'à quelques misérables centimètres.

Elle prit note aussi que sa bouche s'appuya contre la sienne, et que c'était agréable.

Agréable, mais rien d'autre.

Son coeur n'explosait pas.

Elle ne sentait pas le sang battre à tout rompre dans ses veines, comme n'importe qu'elle jeune femme imaginait.

De fait, elle sentait juste la douceur du baiser, comme un baume sur des lèvres meurtris par un froid blessant.

Elle le repoussa tout de même, et un peu essouflée, posa sur lui un regard empli de reproche.

Le reproche d'une soeur à son frère, tout au plus.

-Harry..., je... suis désolée. C'est trop tard.

Il se recula, et avec un cri de rage claqua la porte derrière lui.

Elle l'entendit hurler à travers l'escalier menant à sa chambre:

-Retournes voir ton assassin de mari ! T'as raison, ça vaut mieux !

oxxxXoOoXxxxo

Le lendemain, un peu trop sur les nerfs, elle décida de passer sa journée en compagnie de sa mère, et non de Draco.

Elle l'aurait sûrement envoyé bouler, alors que tout ce qu'elle aurait voulu c'était... le serrer dans ses bras.

Voilà tout ce qui l'importait depuis la veille.

Son coeur s'était mis à battre furieusement durant la nuit, et cette sensation de manque ne l'avait plus laché depuis.

C'est avec un soulagement infinis qu'elle vit sa journée se terminer.

Elle avait informé sa mère qu'elle dormirait ici même, ne voulant incommoder plus, l'hospitalité d'Harry.

Ce qui était en partie vrai.

Mais, elle avait surtout peur de se disputer avec lui.

Elle monta ainsi se coucher, et s'installa dans les draps, fraichement lavés et repassés par sa mère.

Elle se sentait exténuée.

Ainsi, elle pensait que dès que sa tête eut touchée l'oreiller, plus rien n'aurait pu l'empêcher de sombrer dans un néant douillet.

Seulement..., quand elle s'enfonça dans le nid chaud, ses yeux restèrent ostensiblement ouverts.

Et elle sentit avec un peu de honte son corps se tendre, recherchant avidement le contact d'un autre.

Des images peu orthodoxes l'envahirent, et elle lutta quelques minutes avec cette étrange insomnie.

En fait elle lutta une partie de la nuit, mais, se rendant, elle se releva finalement: quelle idiote elle faisait ! Indécise en plus de ça ! Incapable de savoir si elle souhaitait voir son mari, ou non ! Incapable de savoir si elle désirait repartir vivre dans ce maudit manoir ! Incapable de savoir jusqu'à ses propres sentiments...

Elle secoua la tête, et décida de cesser de se poser telles questions. Sa décision était prise : elle était mariée, avait une enfant, en commun avec son actuel homme, et ressentait le besoin de lui parler. En tant que fidèle femme, correcte et saine d'esprit, elle se retenait de courir à toutes jambres rejoindre son félé de blondinnet.

Et passa une robe qu'elle dénicha au fond de son placard.

Une robe qu'elle avait portée il y a quelques années..., quand elle était encore élèvre à Poudlard.

Une robe blanche..., vaporeuse, un peu transparente, en lin fin et doux.

Elle la passa, et borda sa fille, prenant soin de déposer une note dans les airs, et de descendre le berceau jusqu'à la porte ouverte de ses parents.

Puis, elle prit une inspiration profonde, et avec un sourire enjoleur, franchit le pas de la dernière ligne droite la séparant de Draco.

oxxxXoOoXxxxo

Elle toussota un peu, et épousseta sa robe quand elle arriva dans l'âtre sale et noir de la large cheminée.

La première chose qui lui vint en tête à cet instant, fut qu'elle était enfin de retour chez elle.

Une montée d'adrénaline la saisit à la gorge, et elle contrôla son souffle, puis, d'un pas discrêt, elle prit la direction de leur chambre à coucher.

Elle arriva ainsi, quelques minutes plus tard devant l'imposante porte de bois.

Elle la poussa sans bruits sur ses gonds, ne voulant pas éveiller Draco.

Elle voulait lui faire la surprise au réveil d'être à ses côtés.

Puis, elle serait gentille, serviable, et accepterait tous les caprices qu'il pourrait faire.

Elle s'imaginait déjà lui massant ses muscles endoloris, puis ses pensées se firent moins correctes, et elle jubila intérieurement.

Elle était heureuse. Malgré tout... elle était heureuse... même si sa mère ne l'aimait plus... même si son père ne l'aimait plus..., même si Harry ne l'aimerait sûrement plus, et même si Hermione avait cessé de l'aimer..., elle était heureuse. Elle n'y pouvait rien. Elle n'avait pas choisis... enfin si... mais, elle avait perdu le contrôle de ses sentiments, et c'était trop tard pour reculer.

Elle fit quelques pas discrêt dans la chambre, et s'arrêta devant Draco.

Il semblait si doux, ainsi endormis, comme si son visage laisser enfin apparaître au grand jour ses sentiments ; elle caressa un peu son visage, il ne s'était pas rasé depuis quelques jours, cette pensée incongrue la fit sourire, puis elle s'appréta à grimper sur le lit, à sa place habituelle, à gauche, à côté du balcon en pierre noir, mais un détail étrange l'arrêta.

Depuis quand Draco avait des pieds si fins ?

Le lit grinça, et une cuisse cuivrée, brillante, terriblement séduisante jaillit d'un enchevêtrement de drap, et attérit mollement contre la taille étroite du blond, l'enserrant sensuellement.

Ginny sentit un gémissement terrible franchir ses lèvres.

Elle recula, et apperçut Draco sursauter, faisant tremblait le large lit.

Il s'asseya sur son séant, et fixa Ginny, avec un air un peu perdu.

Il allait pour lui sourire, quand la silouhette à côté de lui émergea, et s'asseya, en un parfait reflet.

-Oh... Merlin. Je rêve ? Je rêve, c'est ça ? Merlin ! Je vais me réveiller ! Mumura Ginny. Elle se sentit suffoquer, et s'étrangla en voulant reprendre plus vite son souffle.

Son coeur... son coeur, Merlin, qu'était-il devenu en cet instant ?

Ca battait fort, en tout cas, dans sa poitrine, son souffle en tremblait tellement son coeur bondissait de rage, encore et encore.

Elle sentit ses jambes la lachaient, et elle s'écroula, se rattrapant de justesse au mur.

Maintenant parfaitement conscient Draco bondit du lit, en drapant ses reins pudiquement, d'un drap.

Il ramassa les vêtements de la jeune femme assise sur le lit, qui semblait parfaitement à l'aise ainsi, son corps si parfait, allangui... abandonné, en une représentation vulgaire d'une maîtresse coupable.

Elle fixait sur Ginny d'un regard prédateur, une lueur de défi brûlant dans ses pupilles.

Ginny remarqua avec horreur que cette femme n'était nulle autre que celle dont Draco parlait dans son journal.

Une certaine...

-Mary, habille-toi ! Lui hurla-t-il, en jettant avec rage une robe noire vers la jeune femme.

La Mary en question se releva, et joua de ses hanches, féline, le temps d'enfiler sa robe.

Draco fit un pas vers Ginny, la rassurant d'un:

-Je... je vais tout t'expliquer.

Ginny s'entendit hurler.

Elle fut elle-même surprise de la puissance de sa vocifération.

Son coeur..., parce qu'il fallait en parler... ! Il n'était pas comme un verre brisé en milles morceaux..., comme tant de ridicules petits auteurs mondain tendent à décrire !

Il était..., aussi simple que cela puisse paraître bien vivant, bien entier. Toujours présent dans sa poitrine, à battre durement, et lentement.

Mais son souffle semblait s'amenuir, et Ginny craignit de le voir suffoquer.

Bel et bien.

Elle le sentait ralentir, comme souvent dans ces moments qui précèdent une intense émotion.

Il ne pouvait plus rien sentir.

C'en était trop..., il avait tellement étouffé depuis le collège, depuis cette dernière année, qu'il sembla à Ginny qu'il allait tout simplement ralentir encore un peu... jusqu'à s'éteindre.

Et s'en serait finis de ses émotions.

Elle ne serait plus qu'un être inerte..., dépourvu de sensation; elle ne pourrait plus sourire, ni pleurer, ni même faire un pas, pas même observer telle ou telle chose avec objectivité ! Elle ne ferait rien d'autre que de subvenir à ses besoin..., conserver sa vie, en un grotesque reflet d'une bête sauvage.

Cela avait du sens..., bien sûr ! Ou, comment expliquer tous ces gens internés à St-Mangouste, pour troubles comportementaux ?

Ou alors, peut-être son corps s'userait... aussi vite que son coeur s'usa à l'instant.

Et alors, un beau jour, elle s'endormirait... tranquillement, avec pour la dernière minute de sa vie, un sourire nostalgique, et... c'en serait finis. Peut-être... peut-être pas.

Elle secoua la tête, de droite à gauche. Elle même ne sut pas, et ne saurait probablement jamais si se fut pour chasser telles digressions idiotes, ou simplement pour repousser le blond, qui tentait fébrilement de lui attraper le menton.

-Ne... ne t'approches pas ! Reprit-elle, en se redressant avec difficulté.

Draco se tourna vers Mary, et lui assena un "vas-t-en".

Ginny sans savoir pourquoi explosa d'un rire à la limite de l'hystérie, et se tint le ventre, telle une malheureuse épave, souhaitant trouver dans n'importe quelle chose un appuis.

Draco la fixa, l'air interdit. Puis, il enfila rapidement un jeans, et boucla sa ceinture.

-Ginny...

-Ne me touches pas ! Se reprit-elle.

Elle arrêta de rire, et cet étrange accès de folie céda la place à une brûlure... profonde, oui, très profonde.

Ca y est... ça avait commencé, son coeur prenait feu.

Il allait se déssécher..., perdre tout son sang, et son oxygène, il allait étouffer, et c'en serait finis. Pas vrai ? Ca se passait comme ça, généralement...

Elle sentit ses yeux prendre feu à leur tour, et elle recula précipitemment.

Ravie d'avoir fait votre connaissance ! Jubila Mary.

Ginny inspira, et expira profondément, histoire de calmer la pulsion de meurtre qui la saisit violemment au ventre.

Si elle avait eu sa baguette en main, sûrement seraient-ils déjà tous deux à cramer dans les feux ardents de l'enfer.

Entre-temps Draco lui avait saisi les bras, et tentait d'accrocher son regard.

Elle le repoussa d'un violent coup au ventre, et il garda une certaine distance, le temps de se calmer.

-Ginny... écoute moi.

-J'en ai assez de técouter ! J'en ai assez de t'entendre ! Tais-toi ! Tais-toi ! Par pitié, tais-toi ! Cria-t-elle.

Draco restait silencieux, pourtant Ginny continait à crier à tu-tête... "tais-toi... tais-toi".

Elle avait placé ses mains sur ses oreilles.

Mais rien n'y fit, et elle avait l'impression de toujours entendre cet étrange ricannement ravi qu'avait laissé échapper Mary en voyant le sang quittait ses joues.

Ginny sentit une bile amère remontait dans sa gorge. Sûrement aurait-elle vomi sa rage à ses deux bourreaux, si Mary n'était pas sortie.

Elle voyait... et revoyait dans sa tête se jouer le film de sa vie, une fois de plus.

Une fois de trop.

Cette jambe cuivrée qui s'enroulait félinement autour d'une taille laiteuse.

Une fois de plus.

Une fois de trop.

-Mary..., commença Draco, la voix tremblante. Mary était venu m'apporter un dossier...

-Tais-toi ! Mais tais-toi ! Je ne veux pas savoir !

-Elle... elle s'est proposée de rester pour m'aider à compléter cet énorme dossier. Je... j'ai accepté. Je n'allais pas bien. Tu n'étais pas venu. Tu n'avait pas tenu ta promesse ! Tu ne l'avais pas respecté ! S'écria-t-il, en, prenant sa tête entre ses mains.

Ginny le repoussa, une fois de plus, et il se cogna brutalement au mur.

-Et la charmante collègue, en manque d'adrénaline, ayant une putain de q... sous la main ne s'est pas privé pour s'en servir ! Et le pauvre mari délaissé par son abrutie, abrutie d'abrutie de femme, éplauré sur l'épaule de sa puta...de collègue, se laisse subitement aller ! Je sais, je connais le scénario, alors... Epargnes moi les détails !

-C'est pas ça ! Se défendit-il. C'est pas ça...

-Mais vas-y Draco, raconte moi encore des bobards ! Dis-moi que tu n'as pas fait l'amour avec elle, que je te dise amen !

Il baissa les yeux au sol, et penaud, ne trouva rien à répliquer.

-Je suis conne ! Putain mais qu'est-ce que je suis conne ! Laissa tomber Ginny, après quelques minutes de silence. Mais la pire conne au monde ! Et dire que j'ai cru, sérieusement cru que Toi ! Q'un Malfoy de sang, pouvait m'aimer... Moi ! Une Weasley de sang. Mais... mais où... bordel, où avais-je la tête ! Et dire que Moi ! Moi je t'aimais bordel ! Je t'aimais Draco, est-ce que tu comprends ? Est-ce que tu comprends ce que ça implique ! Je t'ai donné mon corps, mon âme, mon amour, une fille ! Que te fallais-t-il de plus !

-Ginny... s'il te plait. Essaie de comprendre...

-Non ! Non là je ne comprend pas ! J-j-je ne comprend pas ! J'ai c-c-compris beaucoup de chose dans ma vie ! Je t'ai compris m-m-aintes et maintes fois ! Là, je ne t-t-e comprend pas ! Dit-elle, en fixant le sol, comme s'il fut la bête la plus effrayante qu'elle n'ait jamais vu.

-Tu n'es pas venu Ginny ! Tu ne m'as pas donné ma fille ! J'ai cru... sincèrement cru... que je ne comptais plus... que jamais plus tu ne reviendrais... j'ai...

-Mais pourquoi ! Merde ! Pourquoi si tu as cru ça, pourquoi n'es-tu pas venu me chercher ! Je t'attendais... je n'attendais que toi ! Toi, toi, toi ! Je... je t'attendais ! Pourquoi n'es-tu pas venu ! Je t'aurais suivis ! J'aurai compris... m-m-mais ça, je ne comprend pas !

-Un collègue à moi... t'as vu avec... Potter... il m'a dit que vous étiez dans un parc..., il te tenait dans ses bras..., j'ai cru... à cet instant... que tout était finis...,- laissa-t-il tomber, encore plus amer, voire sarcastique qu'à l'accoutumée.

Ginny laissa ses bras tomber mollement contre ses flancs.

Tout ça... pour ça, se dit-elle, morose.

Des années à cultiver cette étrange relation pour un simple "je t'aime" en retour, qui ne vint jamais, des années passées à pleurer, pour qu'au final, cette après-midi ruine tous ses efforts.

Ginny eut envie de hurler, de lui faire entendre sa haine, sa rage, cette étrange détresse, dans laquelle elle semblait fatalement patauger.

D'ailleurs elle ne se retint pas, et laissa un cri profond, prenant naissance dans son ventre franchir ses lèvres; un cri rauque, presque animal.

Ce n'est pas moi qui suis la plus conne de la terre ! C'est toi l'abruti finis ! Le salaud ! Salaud ! Salaud ! Voilà ce que tu es !

Il réussit à lui bloquer les bras, et il la serra fermement contre lui.

-Tu es comme ton putain de père ! Rien d'autre qu'une merde ! Une merde finis ! Simplement capable d'activer ta putain de qu... ! Merde ! Pourquoi tu lui fais l'amour à elle ? Et pas à moi ! Je suis ta f-femme ! Je suis ta femme ! Pour-pourquoi !

-Ce n'est pas... je... c'était pas par plaisir..., c'était seulement la première fois de ma vie... la première fois que je me sentais... si... si mal.

-Donc tu l'a baisé ! Dit-elle, en lui écrasant violement le pied.

-Ginny... frappe moi si tu veux..., fais-moi tout le mal que tu veux..., si ça peux te faire du bien, si ça peut te soulager. Mais..., je t'en prie, ne t'en vas pas... je ne veux pas que tu t'en ailles..., bordel, est-ce que tu comprends, ce que je te dis !

Elle remua, et poussa un second cri de rage.

-C'est maintenant que tu me dis ça ! Pourquoi ! Je ne te crois pas Draco ! C'est ta bonne conscience qui te dicte tout ça ! Rien d'autre ! Je ne te crois pas ! Pourquoi me dire t-t-tout ça maintenant ! Je ne te crois pas ! Alors lâche moi ! Je ne veux plus voir son saleté de visage ! Laisse-moi partir ! Ne me regarde pas ! Ne me regarde plus ! Plus jamais !

Une lutte acharnée commença, durant laquelle, Ginny griffa violement l'épaule, le dos, et le ventre de son mari, et durant laquelle, il lui compressa si fort les bras, et la poitrine, qu'elle en perdit momentanément le souffle..., et avec, la perception de la pièce.

Elle s'était mise à sangloter..., doucement.

Vraiment doucement, si bas qu'elle fut pratiquement sûre que le blond ne s'en rendrait même pas compte.

C'était la dernière chose que son coeur pouvait produire. La dernière.

Pour le moment.

Mais, en un éclair, elle fut sur la baguette de Draco, trainant nonchalament sur la table de chevet.

Elle la tendit, d'une poigne dure, quoique tremblante, et la fixa, la vue obscurcit par des larmes de rage.

Il ouvrit de grands yeux surpris, et fixa l'embout de sa baguette, comme une gazelle observe attentivement le moment propice où le fauve jugera nécessaire d'attaquer.

-Donne-moi une bonne raison de ne pas te tuer ! Draco, donne m'en une seule de valable ! S'entendit-elle hurler. Une seule bonne raison de te laisser en vie... et je..., parce que... si ce n'est pas toi qui meurs... c'est mon coeur qui va rendre l'âme !

Elle le fixa, intensément, et attendit, les pieds ancrés dans le sol, comme deux masses inertes, pas vraiment vivantes; juste deux poids qui la retenait malgré tout. Malgré tout ce qu'elle avait déjà enduré.

Mais la fin approchait, elle le sentit. Il fallait que tout cela cesse une fois pour toute. Et la réponse qu'elle attendait depuis tant d'années allait enfin se donner à elle.

Et si tout n'allait pas comme prévu... il y avait toujours la baguette, qui semblait presque être un prolongement de son bras, ... oui, il y avait la baguette.


A suivre...


Ahaha ! Voilà, j'ai jugeais nécessaire de couper ce chapitre en deux, car il allait vraiment se faire trop long !

Donc dans le prochain chapitre réponse à: le tura-t-elle, le tura-t-elle pas ?

Et bien sûr suite des tromperies, parce que c'est pas finis leurs étranges et complexes histoires d'amour !

Bah j'adoooore les écrire en tout cas !

Mdr

Biz, Alysia.