Salut à tous !
Bwah désolée ! J'aime pas trop ce chapitre.
Je le trouve trop long déjà (mais je pouvais pas faire plus court, 23 pages sur works quand même ! Mdr), et j'ai pris énormément de temps à l'écrire, pour un résultat dont je suis déçue... enfin on verra bien si ça vous plait ou pas ! Si c'est non, désolée !
Enfin, j'espère tout de même que vous ne vous endormirez pas ! Mdr, en tout cas, le prochain chapitre sera mieux !
Oui, oui.
Promis !
Bon pour les réponses aux reviews, vu que j'a un bac blanc de philo à réviser pour vendredi, et que je n'ai pas encore revu la moitié des notions, je vous embrasse TOUS TRES FORTS et vous remerci d'un milliards de baisers pour vos mots (qui me sont si chers, car particulièrement motivant pour un auteur parfois en manque de courage ou d'inspiration !)
La fin approcha mes enfants, (de la fic bien sûr ! Mdr), donc, bientôt le dénouement, mdr ! Ca risque de vous surprendre ! (je trouve que la fin de ma fic, est plutôt originale ! Enfin, on y penserait pas tout de suite, mais si faut vous allez vous dire "ooooh trop laid, c'est du réchauffé !" --, on verra bien, de toute façon, la fin ne se présentera que dans deux chapitres au minimum.)
Bonne lecture !
Chapitre 13: Trois pas en avant, puis quatre en arrière.
En un éclair, elle fut sur la baguette de Draco, trainant nonchalament sur la table de chevet.
Elle la tendit, d'une poigne dure, quoique tremblante, et la fixa, la vue obscurcit par des larmes de rage.
Il ouvrit de grands yeux surpris, et fixa l'embout de sa baguette, comme une gazelle observe attentivement le moment propice où le fauve jugera nécessaire d'attaquer.
-Donne-moi une bonne raison de ne pas te tuer ! Draco, donne m'en une seule de valable ! S'entendit-elle hurler. Une seule bonne raison de te laisser en vie... et je...
Elle ne put terminer sa phrase, et observa, presque impuissante, ses sentiments se rebellaient face à ce que son esprit ne cessait de lui hurler.
Quelque chose du genre... "ne fais pas l'idiote", "tu t'amuses avec la vie d'un être humain.. mais tu n'es pas Dieu."
Mais son regard se faisait toujours aussi vif, allumé d'un éclat bestial, comme si elle ne pouvait plus se maitriser, comme si son corps, se refusait tout simplement, obstinément à obéir à l'impétuosité de son esprit.
Elle tentait, pourtant, avec plus ou moins de difficultés de dicter à ses membres de se détendre, de se relacher, petit à petit, en partant des pieds, puis des jambes, ensuite viendraient le ventre, les bras, puis les mains..., le cou, la machoire, pour finir par laisser tomber, comme une vulgaire serpillère inutile, la baguette au sol.
Il fallait qu'elle contrôle ses doigts, qui tendus, comme une corde d'arc, ne demandaient qu'à se détendre pour assener un coup fatal.
Elle n'avait pas le droit de faire cela. Elle pouvait tout aussi bien lui dire les pires horreurs de la terre, mais certainement pas le tuer.
Ca non.
Elle n'en avait pas le droit !
Elle joua de ses articulations, comme pour jauger la force de la volonté de son corps.
Souhaitant que cette vulgaire, voire grotesque scène se termine au plus vite, elle s'intima le calme, et elle s'imagina ailleurs... comme si elle devait faire face à un détraqueur; rêvassant à un bon souvenir, pour chasser la terrassante angoisse.
Respirant vaillement, elle abaissa, rien qu'un peu sa baguette, l'observant d'un oeil calculateur.
-Alors ! S'entendit-elle, tout de même aboyer.
Il abaissa ses yeux vers le sol, et sembla s'embarquer en une étrange, et longue discussion intime, entre lui, et lui-même; ce que Ginny eut tôt fait de couper, d'un sarcasme bien placé.
-Je..., qu'est-ce que tu veux que je te dise ? De toute façon, j'aurai beau te dire n'importe quoi, tu es bornée ! Tu ne me croiras pas. Tu me traiteras de menteur. Je ne peux plus rien faire d'autre, ce qui est fait est fait. Je suis désolé. Si désolé Dit-il, d'une voix particulièrement lente.
Ginny haussa un sourcil, un peu surprise de sa réponse.
-Et si je décide de te tuer..., tu... tu essaierais de te défendre ? Non... ? Tu veux me tuer, aussi ? Dit-elle, en faisant un pas dans sa direction.
Elle accompagna son geste d'un digne regard de prédateur.
-Je ne m'oppose à rien. Je ne te tuerais pas; parce que je serais déjà mort. Je peux même te promettre que je ne te hanterais pas dans l'au-delà. Lacha-t-il, d'une voix teintée d'ironie.
-Que d'honneur me fais-tu là ! Répondit-elle, en imitant soigneusement le ton piquant du blond. Très bien... alors, si je décide de te faire souffrir, de te faire mal... tu ne feras rien non plus ?
-Et bien, c'est sûr que si ça fait vraiment très mal, tu m'excuseras d'un soupir non contrôlé.
Il agrémenta son affirmation d'une grimace.
Malgré son apparente attitude sereine, ses yeux brillaient comme deux billes d'acier, dans la pâle lueur de la lune.
Ceux de Ginny, paraissait presque incandescent, et si elle en avait eut la possibilité, elle l'aurait fusillé sur place.
-Très bien. Répliqua-t-elle. Très bien. Je devrais te tuer tu sais..., ça compenserais bien toute les vies que tu as à ce jour ôté..., seulement, ce n'est pas à moi de choisir d'arrêter ta vie, maintenant... , non, moi, je suis une âme charitable..., moi je ne tuerais jamais âme qui vive. Je ne suis pas comme toi et tes très chers amis..., moi, je ne te tuerais pas même si tu avais l'intention de m'ôter la vie. Tout ce que je peux faire c'est...
Elle baissa les yeux, et resta perplexe face à son petit discours improvisé.
Subitement, elle en eut assez de s'embarquer comme toujours dans des discussions sans queues ni têtes, qui au final ne lui apportaient rien..., ni à elle, ni à lui.
Il fallait simplement qu'elle accepte la vérité, et qu'elle s'en aille..., avec dignité.
Il fallait qu'elle cesse de se trouver à elle, et à son mari des excuses... inexcusables.
Donc tu croyais que je t'avais laissé tomber ? Commença-t-elle.
-Je..., ouais..., j'en étais f... convaincu.
-C'est donc pour ça que tu as couché avec cette dinde.
Elle essaya de contrôler son timbre, mais elle ne put obtenir qu'une voix un peu trop haut perché à son goût.
-Nan, Gin..., je t'ai dit que..., c'est pas compliqué à comprendre pourtant ! J'étais mal ! Mal, parce que tu ne me comprends pas, et ne me comprendras sûrement jamais ! Mal, parce que tu étais partie, et que je m'en voulais terriblement de t'avoir jeter dehors comme une moins que rien. Mal, parce que tu n'as jamais voulu écouter que ta petite personne, comme une sale petite égoïste, sans jamais t'interesser à mes sentiments ! Mal parce que je suis moi-même si cruel. Mal, mal, mal ! C'est pourtant pas si difficile ? On parle bien la même langue ?
"Des sentiments toi ? Laisse moi rire !" Eut-elle envie de répliquer, sournoisement. Elle se retint tout de même, en se mordillant la langue.
-Tu croyais que je t'avais quitté pour Harry, alors...
-Combien de fois il va falloir que je te le répète ? "oui" !
-Très bien..., tu ne m'as pas fait confiance. Tu ne m'as jamais fait réellement confiance de toute façon. Je suis fatiguée en fait. J'ai besoin de dormir, peut-être de réfléchir. J'ai besoin d'être loin... et de ne plus respirer le même air que toi.
Sur ces dires, elle lacha la fine et longue baguette, aux teintes brûnatres, et s'offrit le petit plaisir de l'entendre craquer sous sa chaussure; puis, elle tourna les talons, et d'un pas, -pour la première fois depuis longtemps-, sûr, elle se dirigea vers la cheminée, s'y engouffra, et observa attentivement le salon. Peut-être serais-ce la dernière fois ? Non, tout de même pas...
Puis, elle disparut dans un nuage de fumée vert.
Draco quant à lui finit sa nuit assit à son bureau, à contempler d'un oeil vide un ruban bleu, un collier de perles noires, une petite boite à épingle, un bas troué, une chemise blanche, et...
Quelques derniers vestiges de son ancienne vie.
oxxxXoOoXxxxo
-Tu dis qu'une contre-attaque a été organisée ? S'exclama Ginny, en faisant un bond sur son siège.
Harry, face à elle, hocha gravement la tête.
-Mais..., une contre-attaque d'une future attaque ou une contre-attaque d'une attaque imminente ? Euh non.. attend, une contre-attaque de la dernière attaque ? Oh merde ! Tu m'as compris ?
Harry hocha une fois de plus la tête, restant obstinément silencieux.
Au bout d'une minute, il se décida à lui fournir de plus amples explications.
Depuis que la section des aurors s'occupe du cas Voldemort, elle a toujours été peu active, voire magnanime avec ces ordures. Mais, depuis l'élection du nouveau ministre, des réformes nouvelles se sont installées, dont une défense plus active, pour le secteur des aurors. Une espèce de férocité s'est installée, et depuis peu, nous préparons activement un plan pour piéger, et réduire les partisans, et troupes de l'armée de Voldemort...; voire en éradiquer définitivement une bonne partie.
Ginny engloutit plus qu'elle ne savoura son porridge, et fit tout de même une grimace de situation.
Elle était rentrée durant la nuit, et n'avait pas encore avertit Harry de l'actuel contexte de ses relation avec Draco.
Et, d'ailleurs, elle préférait passer outre ce sujet pour le moment avec Harry; de plus, l'homme en question semblait bien plus préoccupé par la guerre omniprésente que de leur inexistante relation.
-Mais..., c'est... c'est si...
-Inhabituel ? Tu l'as dit ! Ca faisait longtemps que les aurors... et L'ordre ne s'était pas...
-L'ordre tu dis ? Mais alors, les sorciers se décident enfin à rendre à l'armée de Voldemort la monnaie de sa pièce ? Une fois pour toute ?
-Ca tu l'as dis..., ça doit faire la troisième réunion organisée par l'Ordre cette semaine ! Sans compter les réunions du quartier des aurors. On est débordé ! mais au moins..., je suppose que c'est pour une bonne cause. On devrait arriver à des résultats plus probants... dans quelques temps.
-Mmh, laissa échapper Ginny; pensive.
Harry se servit, d'une main rendue hésitante par la nuit blanche, une tasse de café et huma avec une satisfaction manifeste les effluves du liquide noirâtre.
-Et pour ce qui est des espions, tu sais... les espions soi-disant postés aux alentours de chez toi ? Interrogea Ginny.
-Mmh, s'est arrangé.
-Ah oui ?
-J'ai..., il hésita, et reprit d'une voix plus sûre, Remus... Remus, est le gardien. Se contenta-t-il d'insinuer.
-Mmh. Je vois, c'était la seule chose à faire, je pense.
-Ouais, c'est ce que Dumbledore a dit, d'ailleurs...
Ginny n'entendit pas la suite, trop secouée subitement. Elle s'était plongée instentanément à l'entente du nom du vieux sorcier dans les souvenirs vaporeux de Poudlard.
Que devenait leur vieux directeur ?
Il n'avait jamais essayé de l'aborder, les seules fois qu'elle l'avait entrevu.
Peut-être ne l'avait-il pas aperçut ? Ou peut-être n'avait-il pas voulu adresser rien qu'un mot à la femme d'un assassin.
Peut-être...
-Ginny.
-Mmh ?
Elle releva la tête, et son regard rencontra les pupilles sombres d'Harry. Il semblait anxieux. Un peu décontencé peut-être; comme s'il avait passé la nuit à éplucher des centaines de dossiers ennuyeux.
Comme pour conforter Ginny dans son hypothèse, il bailla longuement, et frotta ses yeux, par dessus ses lunettes.
-Tu m'as l'air ailleurs. Dit-il, après avoir avalé d'un trait sa tasse.
-Mh. Ah oui ? Je suis pourtant là. Je t'écoute, continu.
Pour appuyer sa remarque, elle se frotta les mains l'une contre l'autre.
Mais malgré tout, elle aurait préféré aller s'allonger sur un lit à l'étage, fermer les yeux et...
Rester là, à ne jamais rien dire; inerte, reposée, peut-être essouflée. Laisser son corps se détendre, et ne plus être que matière se fondant aux draps translucides du lit.
Ne rien faire d'autre, à part observer avec inertie, le plafond un peu gris.
Etre tout simplement là, attentive, pour la première fois de sa vie à ce qu'il se passe dans son corps; percevoir le trouble de sa respiration, les battements sourds et lents, presque réguliers de son coeur; sentir ses veines se remplir, expulser, et recevoir le fluide primaire; observer jusqu'à la pousse de ses cheveux; jusqu'au le frisson qui hérisse les poils de ses bras, quand un vent léger s'engouffre par la fenêtre.
Mais surtout, ne penser à rien d'autre, à rien, excepter ce petit monde presque fictif...
-Tu vois, là, tu es encore ailleurs. Murmura Harry, une once de reproche dans sa voix.
-M... mais non ! C'est idiot.
Elle secoua la tête, un peu désemparée. Pourquoi essayait-il de la sonder ?
N'avait-elle pas droit d'être pensive ?
C'est vrai après tout, qui ne serait pas un peu perdue après avoir vu son mari dans les bras d'une autre femme ?
Elle le fixa, du coin de l'oeil. Il n'était qu'un gamin, et n'avait sûrement jamais eut à subir ça.
Cette pensée, étrangement la révolta. Comment pouvait-elle penser de telles choses sur Harry, simplement parce qu'elle avait été trompé par un homme.
Simplement parce qu'elle se sentait mal.
Non, "mal" n'était sûrement pas l'adjectif adéquat. Si vous pensez à "ravagée", vous avez tout faux !
Elle allait bien.
Bien sûr ! Elle avait juste l'impression de flotter quelque peu; à dix kilomètres de la réalité.
Ses mains, quoi que sûres, étaient moites. Son visage, quoi que souriant, un peu tendu.
Sa bouche, étirée d'un sourire un peu crispé.
Bah, c'était sûrement normal.
C'était comme après son accouchement, le baby blouze, disait certain. Elle s'était une sorte de "bad, sad day blouze".
Mouais.
-Ginny !
Elle releva la tête, et décida une fois pour toute à se concentrer sur Harry.
Elle fixa son regard sur le front du brun, et attendit sagement la suite.
-Tu..., mais qu'est-ce que tu as ?
-Moi ? Rien.
-Tu sais que c'est légèrement inquiétant cet espèce de... hem, rictus. Tu essaie d'imiter Rogue ? Parce que... c'est encore plus convainquant. Dit-il, sans vraiment vouloir la vexer; hochant la tête, avec dérision.
Mais bien sûr, ça la facha !
Comment aurait-il pu en être autrement ?
Son sourire "Roguesque" se figea, et elle fusilla du regard son ami.
-Qu'est-ce qu'il a mon sourire ? Il est très bien !
Elle sentit sa lèvre inférieure se arquer vers le bas, comme..., -oui, vous savez quand vous apercez une répugnante bestiole, ce petit tique, oui celui-là ! Celui où votre lèvre se décide à jouer de la timbale ! (Tremblant si fort, et pourtant d'un si imperceptible mouvement qu'elle s'en trouve blessée, comme si une lame invisible s'amusait par intermitance à la transpercer) Et bien, c'était ce qui arrivait précisement à la rousse.-
Elle se mordit un peu la lèvre, pour se calmer, -enfin la calmer elle surtout !- Et tenta de nouveau un sourire avenant; qui bien sûr, ne fut pas le summum de l'élégance.
Puis voyant que tout ce qu'elle tentait n'était pas pour rassurer Harry, elle se leva, et prétexta un besoin pressant.
-Gin !
Quel idiot.
Voilà tout.
Un idiot. Comme la majorité des hommes, ce n'était ni la jugeote ni la clairvoyance qui l'éclairait; mais encore moins la finesse !
Elle poussa un soupir, et s'enferma dans les toilettes.
Après avoir rabattu le couvercle, elle s'assit dessus, et secoua vigoureusement ses cheuveux lourds.
Puis, elle passa ses mains sur son visage, et se frotta les yeux.
Longtemps.
Oui, assez longtemps, comme si le fait de les ouvrir, ou seulement de ressentir la vive lumière électrique pourrait ouvrir une plaie un peu trop vive.
Ca faisait mal, un peu. Pas vraiment, mais assez pour lui voler un soupir de circonstance.
Pas assez pour que de véritables sillons creusent ses joues. Mais suffisant pour qu'une buée envahisse ses yeux endoloris.
En fait, ce n'était pas vraiment ça qui faisait mal, c'était plutôt ces étranges images qui se déroulaient,-tels les langues sifflantes des serpents,- sur la surface meurtris de ses paupières closes.
En fait, ça ne faisait pas vraiment mal, en soit.
Ca blessait, heurtait un peu son entendement. Ca l'étonnait, sans vraiment la surprendre.
La scène lui revint, encore et encore...
Une hanche étroite; un os saillant, une peau d'albâtre; une lueur cuivré...; étrange tableau d'un mélange de couleur déroutant: mélange d'une peau pâle, presque translucide, et celle d'une peau brune, aux reflets d'ambre...
Pas vraiment étonnant, juste un peu surprenant.
Une lueur grise dans un regard morne. Un souffle, profond, pas vraiment érotique, juste un tantinet sensuel.
Une étrange danse, un déhanchement félin, l'arrondi d'un sein presque brun; soulevement d'un torse; essouflé. Pas par la surpise... non sûrement pas.
Souvenir pas vraiment blessant, un peu cinglant, d'une scène équivoque; peu enviable.
Non ce n'était enviable pour personne de découvrir l'être aimé, chéri, presque adulé d'une passion attérante, dans les bras d'une autre personne..., plus belle, plus désirable...; terriblement "baisable" ?
Non en fait, ça faisait mal, quand même..., au moins un peu.
Elle glissa ses mains sur son front, pour rafraichir sa tête brûlante, et tenta de chasser les souvenirs érintants de cette nuit.
Parce que oui, c'était érintant.
Ca pour sûr !
-Ginny ?
Elle entendit un gratement presque silencieux, derrière la porte; et la voix d'Harry envahie une fois de plus sa tête.
Elle avait envie de lui ouvrir la porte.
En même temps non.
C'est vrai après tout, ç'aurait été plutôt agréable de se faire consoler, chouchouter, traiter en martyre.
En petite fille innocente,-ange blessé sournoisement, par un vil serpent-.
Mais..., ce n'était pas la vérité.
Loin de là.
Peut-être étais-ce elle le vil serpent, qui avait planté ses crocs empoisonnés dans un pauvre animal passant par là ?
Peut-être... mais comment le savoir ?
Dis, si tu m'ouvrais la porte ?
Tu peux courir, encore un peu, avait-elle envie de lui crier.
Non, pas un cri..., finalement.
Elle avait mal à la gorge.
Ca lui brûlait un peu trop. Elle aurait voulu juste le murmurer, mais sa voix se bloqua.
Et bizarrement, cet espèce de "bad, sad day blouze" se déclencha en elle, un peu trop vivement.
Comme une main qui étreint et brise un fruit trop mûre, enfin... plutôt "decompose" pièce par pièce; un fruit ne se brise pas, aussi bien qu'un coeur se décompose; simplement.
Oui c'était cela, se dit-elle, un peu soulagée de pouvoir poser un mot sur cet innefable vide.
Sa gorge la brûlait, logique ! Elle n'était qu'une des centaines pièces de son corps qui se décomposaient lentement... doucement, presque d'une beauté sordide. Et la poigne qui appuyait, inexorablement, sournoisement, mesquinement, quelle était-elle ?
Cette poigne était celle d'un homme qu'elle pensait avoir perdu. Il était trop tard pour revenir en arrière, maintenant.
Il avait fait son choix.
Tout cela se résumait à un "je ne t'aime pas; ou plus". Il lui avait donné enfin sa réponse. Ce qu'elle voulait savoir depuis tant d'années.
Draco ne l'aimait pas; et ne l'avait sûrement jamais aimé. Ou peut-être un peu... aussi longtemps que l'éphémère vie d'un papillon.
Qui peut savoir ?
Juste le temps d'essuyer un peu ses yeux rouge, de remettre ses cheuveux en place, et elle sortit des toilettes; un peu rassénérée.
Comment ça "rassénérée" ? vous dîtes vous.
Et bien..., juste soulagée, un peu plus tranquille d'avoir enfin pu sonder le malaise ambiant qui avait saisi son corps dès le premier regard posé sur cet être..., ce vil serpent, ou pauvre animal perdu; et qui ne l'avait plus quitté depuis.
-Ca va. Répondit-elle, simplement.
Parce qu'au final, il n'y avait rien à ajouter.
Et Harry le comprit tout aussi bien qu'elle.
oxxxXoOoXxxxo
La nuit fut longue, périlleuse, et elle dura tant que Ginny eut peur de ne jamais revoir le soleil se lever.
Mais quand ce fut chose faite, elle s'empressa de jetter au loin ses couvertures, et se dirigea vers la salle de bain.
Quand elle eut fini de brosser jusqu'à la dernière mèche de ses cheveux humides, elle se décida à descendre au salon.
Elle salua Harry, et s'assit en face de lui.
Elle devait aller récupérér sa fille aujourd'hui chez ses parents, et elle avait décidé qu'elle s'y installerait pour un moment; le temps qu'elle récupère son travail à l'hôpital, qu'elle trouve un nouveau logement et une nourrice pour sa fille.
Puis...
Il y aurait sûrement quelques mois périlleux durant lesquels, elle devrait supporter l'houleuse séparation avec son actuel mari et...
Car oui, elle y avait réfléchi, et une seule solution s'imposait: la séparation.
-Tu n'es pas rentré chez toi ? Dit Harry en relevant les yeux de sa gazette.
-Ca te dérange que je sois là ? Répliqua-t-elle, un peu trop acerbe.
-Oui.
Ginny avala de travers son thé et grimaça.
-Et bien, au moins c'est direct. Commenta-t-elle.
-Ca me dérange... ça m'agace pour dire,... que tu oses te balader devant moi à demi-nue, comme si je n'étais pas affublé de certaines parties plus ou moins masculines.
Ginny pâlit, resta silencieuse un certain moment, puis le sang afflua à ses joues.
Qu'est-ce qu'il voulait dire exactement ?
Qu'elle lui faisait de l'effet ?
-Bah..., je..., de toute façon, je comptais aller chez mes parents cette après-midi. Pour ne pas abuser plus de ton temps. Tonna-t-elle, préférant changer de sujet.
Elle sursauta quand il frappa avec rage la table des deux mains.
-Tu..., ça t'amuses de me faire disjoncter comme ça ?
-Bien... bien sûr que non !
-Tu es vraiment naïve ! Oui naïve ! Et ta naïveté me fais souffrir ! Tu es marié. Tu es marié, et j'ai l'impression que tu préfères passer ton temps avec moi. Et puis, tu passes ton temps à pleurer, à te morfondre, à te détruire petit à petit pour un homme qui n'en vaut pas la peine ! Et moi à côté je trime comme un fou, pour t'arracher un sourire; te réconforter..., et toi tu continues à me considérer comme un frère..., mais..., moi ça me fais mal ! Tu... ne t'en rends pas compte, mais tu me fais mal ! Tous les jours tu me blesses, un peu plus. Alors..., merde, j'ai du travail.
Il se leva, et se dirigea vers le vestibule.
Ginny ne lui laissa pas le temps de passer la porte.
-Je suis naïve peut-être..., je ne me rendais pas compte de tout ça..., je suis désolée. Mais..., mais..., ne m'en veut pas Harry. Je crois que je ne vais pas bien. Je crois que je déconne un peu trop... J'ai mal tu sais..., j'ai mal. Alors, je t'en prie...
Elle s'avança dans sa direction, et attrapa les plis de son pull, et tira dessus, comme pour le retenir de passer la porte.
-Va te consoler dans les bras de ton mari..., j'ai assez donné. Marre d'être gentil.
Elle déglutit, et se retint d'éclater en sanglot.
Il ne fallait pas qu'elle pense à l'autre.
Il fallait qu'elle se concentre sur le moment présent. Sur les plis du pull sombre.
Rien d'autre ne devait plus exister à ses yeux; pour le moment.
-Lâche moi. J'ai du travail..., et je ne veux plus que tu viennes me voir.
-Non... Harry..., s'il te plait. Pas toi... pas toi..., ne dis pas ça. Ne dis pas ça !
Elle le tira avec une force impressionnante, et réussit à refermer la porte.
Elle la bloqua de ses bras, et ne lacha plus Harry du regard.
Elle ne voulait pas être seule.
Qui sait quelles bétises elle aurait fait ?
Elle était hypocrite !
Elle pensait ne pas avoir mal la veille..., c'était vrai.
Après qu'elle soit repartie du manoir, elle était comme... anesthésiée. Elle n'avait pas mal..., elle flottait juste, un peu...
Mais maintenant..., maintenant que la brume de son esprit s'était dissipée, maintenant, elle prenait enfin conscience de ce qui se passait dans sa tête: une véritable tempête ! Et elle était la pauvre demoiselle en détresse, qui avait chuté du bateau..., et que personne n'essayait de repêcher.
-Ginny..., qu'est-ce qu'il y a encore ! Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Qu'est-ce qu'il t'a encore fait ? S'énerva-t-il.
Elle s'avança vers lui, et trébucha.
Attérissant dans ses bras. Elle ne prit pas la peine de s'en dégager.
Bien au contraire, elle laissa ses lèvres trainaient à la base du cou bronzé.
Il avait la peau aussi douce et cuivrée que cette femme, cette Mary...
C'était bon.
Elle ne savait pas exactement ce qu'elle faisait, mais c'était bon.
Ses doigts triturèrent frénétiquement le pull du brun. Et elle réussit à le faire chuter le bout de tissu au sol.
Harry ne réagit pas.
Lui aussi semblait anesthésié.
Elle en profita, pour le faire tomber sur le long canapé, et s'allongea sur son torse, faisant glisser au sol son pauvre petit tee-shirt, trop petit de plusieurs centimètres.
Là non plus, il ne réagit pas.
Cela agaça un peu Ginny. Elle se releva sur son son séant, et déboucla son jeans.
Toutes pensées logiques semblaient s'être fait la malle, et elle eut même du mal à savoir exactement pourquoi elle faisait cela.
Et ce que cela pouvait bien lui apporter, surtout.
Elle battit des paupières, elle eut l'impression d'être complètement saoûl.
Harry se réveillant subitement roula sur le côté, et la tira sous lui.
Il inspira longuement, le temps de quelques minutes.
Ouvrit les paupières, les referma, lui lança un regard tantôt interrogateur, tantôt blessé.
Puis finalement,
Il fit glisser le fin boxer blanc de la jeune femme à terre, et laissa plusieurs baisers tomber sur sa poitrine; comme le chatouillement de milliers de papillons.
Ginny ferma les yeux, et elle sursauta quand l'image du blond se superposa à celle d'Harry.
Elle rougit, et frotta ses yeux.
Ce n'était pas le moment de pleurer, certes. Mais allait dire ça, à une pauvre fille, perdue; incapable de se souvenir comment respirer normalement.
Harry discerna son trouble, et arrêta subitement ses caresses.
Il n'était pas tout à fait nu; mais rabatit tout de même -pudiquement- sur eux, une couverture de laine trainant à terre.
Il s'appuya sur ses coudes, et fixa quelques minutes le visage tendu de Ginny.
Elle avait les yeux fermés, mais il pouvait voir aisément sa bouche, animée de terribles tremblements, et ses yeux..., qui pensa-t-il devait être rouge cramoisis.
Il lui caressa le menton, et elle posa sur lui ce regard si particulier; bleu comme un ciel d'orage, bleu mouillé..., intense, presque calculateur.
Elle voulut dire quelque chose, mais ça lui resta en travers de la gorge, et elle ne put échapper qu'un étrange soupir.
Il l'embrassa une fois encore.
Puis, il se releva, et enfila prestement son pantalon.
-Qu-qu'est-ce que tu fais ? Murmura-t-elle, se redressant sur ses coudes.
-Je..., je ne sais rien de ce qu'il s'est passé avec ton mari, mais..., tu devrais aller le retrouver. Réconciliez-vous, dis lui que tu l'aimes, je sais pas..., mais fais quelque chose. A chaque fois que je pose mes yeux sur toi... sur tes seins..., ton ventre, tes hanches...; ah merde ! C'est comme si tu étais marquée au fer rouge. Tu ne voulais pas faire l'amour avec moi à l'instant..., mais avec son fantôme, à lui. Désolé mais..., plutôt mourir que d'être considérer comme un subsitut de ce connard.
Il enfila son pull, se frotta le visage des deux mains, comme pour mieux s'éveiller, puis prit la direction de la porte.
-Si tu y mettais du tien, je pourrais t'aimer, merde ! reviens ! Si seulement tu pouvais l'oublier un peu, car ce n'est pas moi qui est obsédé par cet homme, mais toi en ce moment !
Harry referma la porte derrière lui, sans prendre la peine de répliquer ne serais-ce qu'un mot.
C'était clair pour lui, jamais,-que ce soit dans cette vie, ou dans une autre-, Ginny ne l'aimerait.
Il y aurait toujours cette ombre inquiétante entre eux deux, et rien ne pourrait changer cela.
-Harry...
Ginny s'emmitoufla dans la couverture, et étrangement, trouva d'une facilité déconcertante le chemin réparateur du sommeil.
Elle avait voulu voir si Harry était vraiment capable de l'aimer, malgré cet énorme poids qu'elle portait, en elle... et partout sur son corps.
Il en avait été incapable.
Au moins pouvait-elle se consoler en se disant qu'elle n'avait peut-être pas perdu son amitié.
Peut-être pas, oui.
Personne ne le saurait jamais, véritablement.
Tout du moins pouvait-elle se concentrer maintenant sur l'unique tâche, consistant en un abandon total, serein..., en un lieux où jamais personne ne pourrait lui faire mal.
oxxxXoOoXxxxo
Le soir quand Harry rentra chez lui, elle était partie.
Elle avait plié bagages, et il ne restait rien en preuve de son long séjour, pas même un cheuveux trainant ci ou là, ni un peigne oublié.
Il s'assit sur le canapé, après s'être servi un verre de cognac.
Il était temps qu'il se trouve une gentille petite femme qui pourrait mettre un peu de gaieté, et de féminité dans cette large et grande baraque.
Et il était sûr, dès lors, que ce ne serait pas Ginny.
Cette pensée lui arracha un sourire amer.
Au moins pouvait-il se réconforter en se disant qu'il avait peut-être pu aider la jeune femme, en la poussant à aller se réconcilier, une fois de plus, avec le blond.
Peut-être pas non plus.
Il passa la soirée, à vider sa bouteille, et fit, non sans ironie, un classement précis, et concrêt des peut-être "futures Madame Potter".
Il devait se mettre au travail, si il ne voulait pas finir en vieil ermite acariâtre !
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Trois pas en avant, puis quatre en arrière.
Elle tripota nerveusement une mèche, et poussa du bout du pied un large cailloux trainant à terre.
Le vent souleva ses cheveux, et elle les rabattit nerveusement; plaquant deux longues mèches rebelles derrière ses oreilles.
Elle observa la longue silouhette noire s'étendant au loin devant elle.
Ombre inquiétante, presque tordue d'une demeure ancestrale.
Trois pas en avant, quatre en arrière.
Et pourtant la silouhette du large chateau semblait s'approcher, dangeureusement..., comme s'il était pourvu de roulettes.
Elle frissonna de tout son long quand, ne faisant pas un pas, fermant à peine les yeux, la demeure se présenta face à elle; ouvrant sa large et sombre entrée, telle la gueule d'un loup, béante et terriblement effrayante.
Elle frissonna de plus belle.
Ses pieds s'animèrent d'eux-même.
Une étrange mélopée résonnait à ses oreilles; notes sombres, et angoissantes.
Trois pas avant, puis quatre en arrière.
Elle était face à une chambre.
Trois pas en avant, puis quatre en arrière.
Il était là.
Ils étaient là, plutôt.
Enchevêtrement humain de membres luisants, de souffles profonds, de terribles gémissements.
Trois pas en avant, puis quatre en arrière.
Elle était assise sur le lit; observant, sans le vouloir cette étrange scène; telle le diable assistant de son trône ses fidèles, se repaissant de sang, dansant au clair de lune dans une débacle de débauche bestiale.
Il était là, oui.
Face à elle; au dessus de lui, cette femme.
Elle gigotait, se trémoussait, et s'exprimait dans un langage grotesque, cru, presque incongru.
Lui ne bougait pas.
Ne cillait pas même.
Ne fixant pas cette femme, mais elle; avec ce visage peu amène. Presque terrifiant.
Glacial, comme si de son corps était né une aura de glace qui avait pris d'assaut ses membres, et gelé son visage, en ce rictus grossier, pour l'éternité.
Elle frissonna.
Elle avait peur.
Oui... peur.
-Arrête...
Cette étrange expression étalée sur son visage de marbre se transforma subitement en un sourire doux... un peu mielleux.
Terriblement attirant.
Elle voulut se relever, pour échapper à cette étrange torpeur; mais son corps... son corps !
Il était paralysé.
Elle était démunie, ne pouvant qu'observer encore et toujours en cette lente agonie, les va et viens de cette femme, sur son mari, si passif que l'on aurait pu croire qu'il s'était éteint.
Elle voulut crier, mais une main la baillona, et elle tourna la tête pour vérifier qui était son bourreau, qui en plus de l'étouffer, lui avait assené un coup brutal entre les reins.
Son coeur s'affola quand elle reconnu ce visage:
Draco..., mais c'était impossible, il était avec l'autre juste ava...
Elle tourna la tête pour apercevoir le lit, déserté par le blond; occupé par une masse inerte..., molle; oui d'une pâleur éffrayante.
C'était... la femme... cette...
Cette Mary.
Elle ferma les yeux, puis les rouvrit.
Elle se tenait au dessus du lit, flottant telle une étrange entité.
Il y avait...
Elle.
Mary.
Elle l'avait tué.
Et de sang, ses mains étaient couvertes.
Elle hurla, et ouvrit les yeux.
Mon Dieu !
Mais cette fois-ci elle ouvrit les yeux sur le monde réel.
Celui de sa chambre d'adolescente.
Elle s'épongea fébrilement le front, et soupira.
Elle se leva, et se plaça face au miroir, hisoire de vérifier qu'elle ne rêvait pas encore.
Son visage était lisse, aucune trace de sang...
Elle expira profondément.
Encore ce cauchemard.
Elle le faisait tous les soirs... depuis une semaine.
Un cri aigü la tira de son lit, et avec un soupir grognon, elle se dirigea, d'un pas peu sûr vers le berceau de Nina.
Elle la prit avec délicatesse, et sa mauvaise humeur se dissipa, quand sa fillette s'acharna une fois de plus sur son malheureux sein.
-Les bonnes habitudes reprennent, espèce de tigresse !
Finalement, sa journée se passa bien.
Elle ne pensa plus du tout au rêve, et passa l'après-midi dans le jardin à montrer à sa petite fille toutes les bestioles qui pouvaient bien se réfugier dans un carton abandonné; se délectant de son sourire profond et des éclats de rire suraigüs.
Plus tard dans la soirée, assise devant le feu crépitant de la cheminée, elle parla un peu avec Hermione:
La première discussion normale qu'elles purent avoir depuis... le décès de Ron, et leur virulante dispute.
Enfin "virulante", parlons plutôt pour Hermione de passivité, et pour Ginny d'éclat d'angoisse.
Ainsi, elles discutèrent un peu, de tout..., de rien, de pas mal d'histoires sans vraiment toucher à l'essentiel.
Finalement Ginny décida de crever l'abcès, et dirigea leur conversation sur leur dernière "altercation".
-Tu..., tu m'en a beaucoup voulu ? Enfin, tu m'en veux encore... devrais-je putôt dire. Grimaça-t-elle; s'en voulant de ses idiots bégaiements.
Hermione prit une longue minute pour répondre.
Son regard se posant de temps à autre sur Nina, puis dérivant dans le vide.
-Des fois, quand je marche dans la rue, mes pensées dérivent vers lui. Alors..., je me dit que si j'arrive à dépasser la sorcier à mes côtés, il reviendra. Parfois, je me dit que si j'arrive à boucler un dossier particulièrement important, ou épineux avant l'aube, il reviendra. D'autres fois, je parie que si j'arrive à résoudre un problème..., il reviendra. Que si... je... je pleure assez, il reviendra. Parfois encore, si je lui prépare son plat préféré, il reviendra.
Disant cela, elle nicha son menton contre ses genoux relevés, et son regard dériva vers le feu, à son tour.
-Si je lui nettoie son nimbus, il reviendra. Peut-être sera-t-il là, si j'essaie de réparer une poutre branlante. Et si je me trouve quelqu'un d'autre, sera-t-il sur le pas de notre porte, au matin ? Je... je n'ai pas la réponse. C'est idiot, mais ça me permet de tenir le coup. Je continue à espérer... un peu. Et puis... ce n'est pas de... ta faute.
Ginny serra les lèvres, et sentit un poids énorme s'ajouter à tous ceux déjà présents.
Elle était égoïste.
Elle ne pensait qu'à son bonheur à elle.
-T-tu sais Hermione. Ron..., il était pour moi plus qu'un frère. Il était un ami, un grand-frère, un protecteur, un bourreau, un exemple, un idiot, abruti, imbécile pas capable de porter deux chaussettes identiques... -un large sourire rêveur s'étala sur ses lèvres-, mais au fond, il était pour moi si important. Je crois... qu'on ne se rend compte de l'amour que l'on porte à une personne, qu'une fois qu'on l'a perdu. Je suis désolée... si désolée.
Hermione balaya l'air d'un geste vague de la main.
-On s'habitue à tout. Je m'habitue...
-Et... et Joe ?
-Il s'habitue, peu à peu. Tu sais, maintenant il n'essaie même plus de s'assoir dans le jardin pour attendre l'arrivée de Ron. Maintenant... il monte se coucher directement..., il a compris; oui..., je crois qu'il a enfin compris.
Ses yeux étaient secs, si secs.
Ginny en eut mal au coeur.
-Mais... ma... ma Chloé ne s'est pas habituée, je crois..., dit-elle, un peu amère.
Ginny releva la tête, piquée au vif.
-Quoi ?
-Je... le mdédico-mage m'a affirmé qu'elle ne passerait pas la nuit. C'est... c'est finis.
Ginny ouvrit la bouche puis la referma.
Elle aurait voulu dire quelque chose.
Mais quoi ?
Il n'y avait rien à ajouter: Hermione ne pleurait plus.
Il n'y avait plus rien à dire.
Elle passa son bras autour des épaules de la brune, et l'attira à elle.
La réchauffant ainsi, une bonne partie de la nuit.
Ses problèmes étaient bien futiles.
Idiots..., elle en eut honte, et tû sa peine à son amie, la gardant au fond d'elle: elle ne voulait pas que les autres voient cette partie d'elle-même.
Egoïste, égocentrique, un peu vaniteuse...
Autant surmonter cette épreuve seule, que de voir sa famille la fuir une fois de plus.
La nuit fut aussi longue que la précédente, ponctuée encore et encore de la même athmosphère déroutante, presque grandiloquente, mais toujours autant cauchemardesque.
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Un mois plus tard, elle se décida.
Depuis quelques semaines, les mangemorts ne cessaient d'effectuer raids sur raids, tuant, et recrutant plus en plus de sorciers.
On ne comptait plus au ministère les lourdes pertes aussi bien de recrues, que de simples employés pratiques.
C'en était presque effarant.
Trois contre-attaques avaient été lançés à ce jour, des aurors contre les partisans du Lord.
En effet, après maintes recherches, les aurors, à spécialité d'espion, avaient réussis à localiser trois bases ennemis à travers le pays.
Et ces trois bases avaient été littéralement incendié de sorts, et de flammes.
C'avait été un véritable carnage: et il y avait eut beaucoup de pertes, aussi bien au niveau de l'adversaire, que de "l'allié".
Ginny soupira, et referma la gazette.
Un titre flamboyant la narguait au milieux de la couverture, "98 pour le génocide Voldemorient".
Elle grogna, et envoya valdinguer le journal à terre.
Elle se releva prestement, et se mit à arpenter la pièce de long en large.
-Ca y est. Murmura-t-elle, en suçotant l'extrémité de son pouce.
La guerre était vraiment enclenchée.
Les deux camps s'y investissaient autant l'un que l'autre.
Un vrai cauchemard.
Le peuple sorcier, vivait un véritable cauchemard !
Trois nouvelles réformes étaient d'ailleurs apparues dans la presse;
Nouvellement prononçées par le ministre, et approuvées par le congrès du Magenmagot.
Ces trois réformes consistaient en:
Eradication totale de tous éléments actifs à l'armée de Voldemort.
Traque intensive de tous prôches du Lord, ou de ses partisans, même non activement participant à la lutte de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ( suite à l'arrestation, une procédure serait intentée, et les accusés reconnus comme coupable, écoperaient au grand maximum d'une peine d'une dizaine d'année à purger en la prison d'Askaban).
Et finalement...
Port perpetuel d'un badge d'identité incluant les noms, âge, et adresse de la personne concernée, ainsi que divers renseignements plus ou moins importants tels que la nature du travail, ou la disposition physique, et psychologique. Ceci tendant vers une rapide reconnaissance de la personne, en cas d'attaque, ou attentat.
Méthode babare selon Ginny, pouvant se comparer aux tatouages fait aux animaux, pour les reconnaître en cas de perte, de vol, ou tout simplement au cas où on en retrouverait un, blessé, voire mort.
Cas s'assimilant aussi aux moutons (triés sur le volet, numéros permettant de savoir le reproducteur de la porteuse, ou du future bifteck haché).
Elle grimaça, et se laissa tomber une fois de plus sur la chaise grinçante.
Traque intensive de tous prôches du Lord ou des partisans.
Elle.
Elle.
Elle.
Femme d'un mangemort, activement participant à la lutte "génocide moldus / sang de bourbe / et autres rebels".
Et sa fille, chaire de sa chaire, et de celle de Draco.
Elle déglutit difficilement.
Depuis le mois dernier, quinze mangemorts avaient été arrêtés, jugés coupables, et condamnés à subir le baiser du détraqueur. Dont deux, ayant échappés à telle peine, pour une plus violente, s'alliant aux rôles des gladiateurs au temps des romains.
Autrement dit, lutte avec baguettes contre dragons et autres fléaux affamés.
Barbares.
Voilà tout ce qui lui venait à l'esprit.
Elle avait du mal à imaginer le ministre, cet homme à la voix si posée, si douce, à l'allure de bon samaritin, ordonner froidement tel châtiment presque amorale.
Quel déclin du monde magique.
Les hommes de Voldemort se faisaient de plus en plus cruels..., et les hommes du ministre ainsi que du survivant se faisaient par endroits bien plus bestiaux, comme s'ils étaient tous animés du même sombre désir d'être celui qui châtirait le plus fort.
Et elle dans tout ça ?
Draco n'avait pas encore était arrêté, mais... à l'allure où les choses s'engrennaient, ça ne risquer pas de tarder !
Elle s'imagina, spectatrice privilégiée d'une grotesque lutte: Draco tendant misérablement sa baguette, face au dragon fou crachant des volutes de flammes presques noires.
Puis... ils la traineraient par les cheveux, comme les sorcières de l'époque médiévales, et tenteraient de la brûler sur un bûcher.
Elle inspira profondément, et prit la décision délicate de rendre visite pour la première fois depuis quatre semaines à son mari.
Il fallait qu'ils discutent de tout cela..., et de ce qu'ils feraient si la situation tournait mal, en l'occurence pour leur fille.
Elle engloutit voracement un large bout de pain, et réfléchit un peu à ce qu'elle pourrait bien dire, pour que la situation ne dégénère pas... une fois de plus.
Depuis qu'elle avait lu l'article une étrange idée flottait dans sa tête,-comme la vision se présentait au voyant-; fumée brumeuse s'amusant en le titillement de la main impartiale de son esprit.
Elle secoua la tête, tentant de chasser l'insidieuse idée, mais ce fut, pour tout vous dire, peine perdue.
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C'est avec quelques difficultés, et à grands renforts de soupirs qu'elle dépassa le portail noir, aux allures de prison.
Elle tenait sa fille dans ses bras, ayant jugé nécessaire, et naturel, que son père la voit un peu.
Elle resta longuement figée devant la large porte de bois sombre, sautillant d'un pied sur l'autre, se demandant de quelle manière elle devrait l'aborder.
Avec un sourire ?
Une grimace ?
Un air sombre du genre on-ne-m'agace-pas-aujourd'hui-bébé ?
Une baffe ?
Ouais, une gifle aurait été en l'occurence assez "rafraichissante" pour elle-même, mais pas le meilleur moyen de commençer une discussion pacifique.
Finalement, elle opta pour un sourire, qui malheureusement pris plutôt l'allure d'un rictus de bienséance.
Elle frappa trois coups, et attendit.
Bientôt, la porte s'ouvrit, et elle eut tout le loisir d'admirer une fois de plus la longue et féline silouhette de Mary.
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-Du thé ? Sussura-t-elle, avec un sourire mielleux.
-Mmmh, non merci. Répondit la rousse, retenant une grimace de contrition.
Elle repoussa d'une main ferme la tasse fumante, et fusilla son époux du regard.
Quelle bel enfoiré ! Non content, très certainement d'avoir vu déguerpir pour un certain temps sa femme, il en avait profité pour inviter sa sale pimbêche de collègue.
Ginny se mordit l'intérieur de la bouche, pour s'empêcher de laisser échapper un juron grossier.
-Ginny, tu t'es enfin décidé à... revenir. Mary est passé aujourd'hui pour que l'on travaille sur un dossier, et..., Mary, on finira demain, d'accord ? Je... je voudrais passer un moment avec ma femme.
La dénommée Mary lui fit un sourire avenant, et se tournant vers Ginny, la toisant longuement, puis, avec un petit hochement de tête, elle disparut dans un "plop" sonore.
-Travailler sur un dossier ? Mon oeil. Maugréa Ginny, tout bas.
-Je t'assure. Tiens, prend du café, tu as l'air éreinté.
-Mfffh.
Elle avala néammoins la tasse en une longue gorgé, puis se laissa aller à une contemplation muette des deux billes grises illuminant le visage de Draco, d'une expression sereine.
-Donc...
Il hocha la tête, et attendit qu'elle poursuive, mais elle n'en fit rien.
Quant à lui, il observa un moment sa fille, profondément endormie dans ses bras.
-Je suppose que tu es revenu, à cause de cet article parut dans la gazette d'hier. C'est sûr, que ça a du t'affoler, légèrement.
-Hem, naturellement. C'est si surprenant ?
-Non. Bien sûr que non. En fait, ce qui m'étonne, c'est que tu sois revenu avec Nina. Te connaissant, je m'étais dit que tu la défendrais avec la hargne d'une lionne. Heureux de voir que tu deviens un peu plus raisonnable. -Il soupira, et posa un baiser sur le front de l'enfant-. Elle m'a manqué...
Il soupira, et ferma les yeux.
-Toi aussi. Ajouta-t-il, finalement.
Il tenta un regard par dessus une mèche presque blanche, puis laissa retomber son regard vers les paupières roses de sa fille.
Ginny resta obstinément silencieuse, et attendit qu'il poursuive.
-Je n'ai pas la solution à ton problème, Gin. Soupira-t-il, finalement.
-Toi peut-être pas. Mais moi oui.
Il releva la tête, et elle prit une grande respiration.
-Il y en a une. Pour notre fille. Pense à elle si tu l'aimes tant. C'est la meilleure et la plus sûre...
Elle tripota nerveusement un bout de son pull, puis reprit.
-Si tu conscent à quitter les armées de Vo-Voldemort, moi aussi je ferais des concessions. On pourrais partir. Partir vivre loin, quelque part où personne ne pourra plus nous retrouver, et..., même si je ne te garentis pas que je puisse de suite reprendre des relations... normales avec toi, au moins, nous pourrions vivre à l'abri... tous les trois. A l'abri du malheur.
Draco resta silencieux, la bouche légèrement ouverte, une expression hagarde accrochée au visage.
Puis, finalement, il reprit un peu de contenance, et ses yeux accaparèrent l'attention de la jeune femme.
Ils étaient brillants bien que durs.
Ginny retint son souffle, et refoula les mots qui lui venaient à la gorge.
Elle avait tant ressassé cette conversation dans sa tête avant de venir, elle était tant impatiente de connaître sa réponse, que dès lors, elle aurait voulu ne jamais la savoir.
-Tu es sérieuse ?
Elle hocha la tête, puis se releva d'un bond.
-Je suis consciente que l'on ne s'entend pas à merveille ! Tu... tu es cruel ! Tu t'en bien vengé de tous ce que j'ai pu te dire et te faire comme crasses, avec cette espèce de...-elle grimaça et reprit- cette Mary. Seulement... oh je sais bien. On a tous les deux de sales foutus caractères, mais je suis sûre que si nous acceptons de faire des sacrifices, on pourrait finalement l'avoir notre petit coin de paradis ! C'est vrai ! Je peux te l'assurer.
Il passa un doigt rêveur sur la joue rebondie de Nina, puis, son teint s'apâlit, et il reprit d'une voix morne.
-C'est impossible. Quoi que l'on fasse, si je déserte le camps, il me poursuivra, et me tueras pour traîtrise. Toi aussi. Nina aussi.
-Mais, Non, justement, attends, laisse moi t'expliquer. Si nous prenions un gardien et que...
-Ca ne sert à rien ! Redescends sur terre ! Pourquoi es-tu toujours aussi foutrement naïve ?
Elle baissa les yeux vers le sol, et s'accorda un sourire amer.
-Qu'est-ce que l'on aurait à perdre de toute façon ? Soit, tu te fais tuer par les aurors, soit par tes collègues. Moi aussi dans tous les cas.
Il reposa Nina dans son couffin, et arpenta le salon, prenant ci et là des objets, et les reposant nerveusement n'importe où.
-Et puis de toute façon, où voudrais-tu aller ? Voldemort nous retrouvera bien.
-Je ne sais pas... quelque part à l'autre bout du monde ? On pourrait recommencer tout depuis le début. Et effaçer cette vie là.
-Mais... et tu oublies tes amis, et ta famille. Tu dis, ça, mais après, tu me reprocheras tout ça, en insinuant que tout est encore de ma faute ! Comme tu l'as fait quand tu es venu habiter chez moi.
-Draco..., je te promet que je ne le ferais pas; et si j'ai le malheur de le faire, je te donne l'autorisation de me faire manger ma propre langue.
Elle soupira, de toute façon, ils n'avaient pas vraiment le choix, mourir ici, ou croupir en prison; ou bien tenter de survivre ailleurs.
Elle avait longuement analysé la situation, et avant même penser au divorce.
Après tout, Draco ne l'aimait pas, elle, elle ne savait plus..., et il fallait faire au mieux pour Nina.
Mais justement, Nina..., si ils divorçaient elle se serait totallement privé de la présence de son père.
De la présence d'un père.
Et puis...
Elle mordilla son ongle, et accrocha le regard de Draco.
Alors qu'elle aurait dû le maudir, et lui souhaiter de moisir loin d'elle en prison, cette perspective l'effrayait, et emplissait ses poumons d'un air si impur, qu'elle en suffoquait presque.
Elle l'observa un moment jouer avec ses grandes mains blanche, et eut la fugace vision d'une peau mâte sous leur emprise.
Elle secoua vivement la tête, se tourna face à la fenêtre.
Tous ces étranges sentiments lui remplissant la tête l'épuisaient par dessus tout.
Elle aurait aimé s'assoir sur un fauteuil moelleux, observer le ciel barré par une pluie diluvienne, mais pour autant si pure.
Elle aurait tant aimé voir la nuit tomber petit à petit sur la longue lande d'herbe presque noire, et... trouver la solution.
La solution à cet étrange puzzle qu'étaient les émotions éparses de son âme.
Draco s'arrêta soudainement, et attrapa Ginny par le bras.
Il prit le couffin de Nina dans l'autre, et l'entraina dans un dédale de couloirs.
Il s'arrêta face à leur chambre.
Leur ancienne chambre, se précisa Ginny, mentalement.
Puis, d'un coup de pied, il l'ouvrit, et posa délicatement le couffin rose sur le bureau.
Puis, appuyant ses mains sur les épaules de la rousse, il la fit choir sur le lit.
-Dors un peu, j'ai d'importantes choses à faire.
Puis, il se tourna et fonça comme un forcené vers le couloir assombri d'une fumée étrange.
-Mais ! On a pas finis de parler !
Il se tourna vers elle, et pour la première fois depuis longtemps, lui fit un grand sourire.
-On aura tout notre temps demain, quand on aura pris le bateau !
La jeune femme ouvrit de grands yeux étonnés.
-Qu-quoi ?
Il éclata d'un rire, ce qui fit l'effet à Ginny, d'un baume au miel en hiver.
-Si on doit mourir, autant que ce soit après avoir connu l'Amérique ! Et surtout, après être sûr que mon père se serra retourné dans sa tombe tellement cette putain de honte l'étouffe ! Qu'il aille cramer en enfer tout seul, je n'ai pas envie de l'y rejoindre !
Il lui fit un clin d'oeil et disparut dans l'ambiance feutré du couloir.
Ginny ne bougea plus durant une minute, retenant vainement son souffle; se pinçant parfois, et secouant ses mains légèrement, histoire de vérifier quelle ne rêvait pas.
Mais, non.
Ils partaient pour l'Amérique ?
Draco quittait les mangemorts ?
Ils allaient laisser derrière eux l'Angleterre..., sa mère..., son père, ses frères, ses amis..., Harry.
Elle aurait eu besoin d'un verre de whisky à l'instant mais ne put mettre la main que sur un léger vin plutôt aigre à son goût.
Elle avala d'une traite son verre, et se laissa choir de tout son long sur les draps.
Eh bien, quelle retournement de situation. Se nargua-t-elle, de vive voix.
Elle était heureuse ?
Elle ne savait pas trop... sûrement.
Son coeur battait vite, et ses mains étaient moites. Sa gorge vibrait plutôt, et son esprit, trônant fièrement dans les méandres de sa tête lui envoyait par intermitance de petites vagues de frissons brûlantes où elle pouvait entrevoir les silouhettes brumeuses de larges buildings.
L'Amérique.
Elle ferma les yeux, et bloqua toutes pensées en rapport avec leur ancienne vie.
Tout recommencer à l'instant.
Mais...,-peut-être fut-ce la légère odeur ambrée trainant sur un oreiller, ou le fantôme d'une femme à la peau brune-, qui, misérablement, inexorablement, fatalement pourrait-on dire la ramena subitement à la réalité de cette nuit glaciale.
Peut-être que tout recommençait..., sûrement...; mais, elle allait avoir du mal à oublier.
Elle s'enroula dans la couette et s'endormit; peut-être étais-ce étrange, mais sa respiration était lourde, ses rêves paisibles, et son visage serein.
Après tout, elle avait tout le temps de se confronter au démon invisible qui s'était insidieusement glissé entre elle et Draco.
Elle avait le temps...
Peut-être même toute la vie devant elle, une vie qu'elle rêva peuplée de douces journées, où elle se tenait dans une jolie maison, entourée d'une horde d'enfant, qui la plupart blonds, se chamaillaient les bras de leur géniteur.
Enfin..., ce n'était après tout que des rêves de jeunes femmes.
Les rêves sont peut-être beaux, extraordinaires... necessaires. Non, essentiels.
Mais, ils ne reflètent malheureusement pas toujours la fade réalité.
Après tout...
Qui peut vraiment prédire ce que l'avenir nous réserve ?
A suivre...
Voilà ! Je vous rassure, même si le personnage de Draco peut vous paraître bizarre à la fin de ce chapitre, il réitera son caractère initial dans la suite.
Bon je vous préviens déjà, le prochain chapitre va être hem... joyeux au début, et sûrement triste à la fin ! Si c'est comme prévut l'avant-dernier chapitre, il sera même très triste.
Je ne révèle rien d'autre !
Je vous adore ! Et en attendant, passer une bonne euh... semaine et demie- (enfin ça dépendra de la longueur du prochain chapitre, peut-être une semaine, ou deux semaines !)
Kiss, Alysia.
