Me voilà avec un nouveau chap !Gare à ceux qui se plaignent que j'ai mis trop de temps :ça fait une semaine ! et j'avais dit environ 10 jours !

J'ai toujours pas internet, même si j'ai pu lire vos reviews sur l'ordi portable de mon père. Je peux pas les imprimer, donc, comme toute personne sensée que vous êtes, vous avez compris que je ne peux pas vous répondre !

J'ai vu que j'avais des nveaux reviewers, j'étais toute contente ! Bpn, d'accord, on fait ce qu'on peut ! Alors merci beaucoup aux nouveaux…

J'oublie pas les autres, loin de là, votre fidélité me fait très plaisir (ça y est, je deviens sentimentaliste, maintenant !)

Encore une fois, grosse dédicace à toutes les filles, so rion, florette (qui m'a pas corrigé, ce chap, je suis triste !!), sig', doddy, qu'à tjs pas lu ma fic, 'rine 'je m'excuse d'ailleurs si j'ai été insupportable, tu connais mes sauts d'humeur !)et toutes les autres….

Pour le fun, je vous fait une dédicace avec vos expressions : happy face/ pas bien manon ;tssss…/ vive les drosophiles/ et pour finir ; pourquoi elle est vide la bouteille de champ' ??

Bon, d'ac', je vous accorde que j'ai un grain, mais bon…

Bonne lecture à tous, et à dans 10 jours….

Chapitre 6 : Après la pluie et le beau temps, l'inverse ?

Un bruit de sonnette retentit, ce qui parut déranger fortement le gardien.

Il posa la Gazette à côté de lui et daigna ouvrir la porte de l'immeuble.

Deux très jolies jeunes filles lui sourirent, puis se présentèrent brièvement :

- Bonjour, nous venons pour emménager dans l'appartement. Je m'appelle Lily Evans et voici ma colocataire, Cylia Brown.

- Entrez, mesdemoiselles, leur répondit le gardien, soudain beaucoup plus intéressé par ces filles à tomber par terre. Je vais vous montrer où vous habiterez, c'est au cinquième étage. Un autre est à louer en face du vôtre. Les nouveaux locataires ne vont pas tarder à arriver.

Lily et Cylia se firent un sourire entendu, mais celui de Cylia fut beaucoup plus intérieur, car elle n'avait toujours pas dit à Lily ce qu'elle savait sur les « petits nouveaux ».

Le trio arriva donc au cinquième étage, en transplanant. Quand le gardien tenta d'ouvrir la porte, celle-ci résista. Lily eut une mauvaise intuition. Ils durent se mettre à trois et prononcer un « Alohomora » pour réussir à l'entrouvrir. L'intérieur était, malheureusement, dans le même état que la porte.

- C'est quoi ÇA ? demanda Cylia, montrant une flaque de boue en plein milieu du salon.

- Euh, je ne sais pas…C'est sûrement un petit problème avec l'eau…

Une voix leur parvint de la cuisine.

- Nan, mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? On dirait qu'un troupeau d'hippogriffes a squatté ici pendant dix jours !! La tapisserie s'en va, l'évier est bouché et…ARGHHHHHH !

Cylia se précipita dans la cuisine, en entendant le cri de sa meilleure amie. Lorsqu'elle put évaluer l'ampleur de la catastrophe, elle hurla à son tour. Lily était en partie passée à l'étage en dessous, il ne restait que le haut de son corps visible.

Le vieil homme arriva ensuite tranquillement, mit quelques temps pour réfléchir à ce qu'il devait faire, puis murmura :

- Je crois que cet appartement nécessite quelques travaux !

Il eut droit à une réponse plus que directe de la part de Lily :

- ESPECE DE CRETIN EGOCENTRIQUE ! SORTEZ MOI DE LA AVANT QUE JE VOUS…

Ce dernier parut enfin la remarquer, et quelques secondes plus tard, Lily était de retour, entière cette fois, au cinquième étage, rouge de colère, avec des vêtements tâchés et arrachés à multiples endroits.

Cylia se fit un devoir d'apaiser les tensions.

- Bon, alors on va pas habiter là-dedans ? Vous auriez pas autre chose par hasard ?

- Non, il nous restait deux appartements à louer et l'autre est déjà pris !

- On a payé la caution, vous vous en souvenez ? maugréa Lily.

- C'est vrai, mais…

- Il n'y a pas de « mais », lui répliqua la jeune fille, passablement au bord de la crise de nerfs.

- Bon, et bien vous n'avez qu'à prendre l'appartement en face jusqu'à ce que les deux jeunes hommes arrivent.

Au mot de « jeunes hommes », Lily haussa un sourcil et regarda Cylia, mais celle-ci fit semblant de ne pas l'avoir vue. Après tout, pourquoi lui dévoiler maintenant ? Elle paraissait déjà suffisamment en colère contre James de ne pas avoir eu de nouvelles de lui, alors…

Les deux filles acquiescèrent, en espérant que l'appart' d'en face soit en meilleur état.

En effet, ils n'étaient pas comparables ! Même si le deuxième sentait un peu le renfermé, les deux filles en firent le tour sans descendre deux étages plus bas, ne avoir les pieds dans l'eau.

Alors que le gardien allait s'éclipser, Lily le retint :

- Ils arrivent quand, les locataires ? demanda-t-elle, soupçonneuse.

- Rien n'est sûr, mais la personne m'avait parlé de demain.

- DEMAIN ! Et il sera prêt quand, le nôtre ? Je veux dire en état et répar !

- Cela pourrait prendre plusieurs semaines.

- QUOI ? C'est une blague, j'espère ! Je vous préviens, s'il n'est pas prêt dans une semaine, je vous…

Une fois de plus, Cylia intervint :

- C'est bon, Lil', c'est pas grave. Ils auront peut-être du retard !

- Cyl', j'ai l'impression que tu me caches quelque chose ! Je me trompe ?

- MOI ? Mais non, pas du tout !

- Mouais, c'est ça !

- Bon, on s'installe ? demanda Cylia, apparemment pressée de changer de sujet.

- Ouais, OK ! J'ai l'impression que, de toute manière, j'ai pas trop de choix !

Les deux jeunes filles commencèrent donc à s'installer. Le ménage leur prit une bonne heure et demie, et lorsqu'elles furent sûres qu'il ne restait pas le moindre petit microbe, elles déballèrent toutes leurs affaires. Tout la décoration y passa. La tapisserie changea une petite dizaine de fois de couleur dans toutes les pièces, même les toilettes, les murs accueillirent un nombre incalculable de cadres, tableaux, et photos en tout genre, les armoires, un amoncellement de vêtements en tout genre, et la salle de bain croula sous les produits de beauté, gels douche, et artifices en tout genres.

A peu près quatre heures plus tard, leur appartement était tout ce qu'il y avait de plus féminin, Lily en était sûre.

- Tu sais, Cyl', j'espère que les mecs qui vont venir sont un peu efféminés, parce que sinon, ils vont casser un carreau, rien qu'en voyant ce qu'il y a dans la salle de bain !

- C'est vrai que…

Cylia rit intérieurement, imaginant sans difficultés la tête que feraient James et Sirius en voyant tout l'appartement ! Au fait, t'as eu des nouvelles de Sirius ?

- Lily, je t'ai déjà répondu ! Non, mais ça fait qu'un mois qu'on s'est quittés !Il a probablement pas eu le temps d'écrire ! C'est pas de ma faute si on a dû écourter nos vacances en Australie pour que tu puisses reprendre les cours ! Et toi, de James ?

- Nan, il m'a même pas envoyé le moindre petit mot ! Je commence à croire que j'ai fait une erreur monumentale !

- AHH ! Nan, tu ne dis pas ça ! C'est toi qui a voulu couper les ponts pendant les vacances !

- Peut-être, mais…Tu sais, si ça se trouve, il a trouvé une autre fille, et voilà, c'est termin !

- LILY !! Mais tu vas pas bien ou quoi ? Tu tiens à lui plus que tu veux le montrer, mais là, tu exagères ! Tu veux pas te décider à être heureuse avec lui ?

- Bon, on change de sujet ? De toute manière, il se peut qu'on se revoit jamais, alors…Je sais pas ce qu'il fait comme école…Tu sais, toi ?

- Moi ? Comment veux-tu que je le sache ? lui répondit Cylia, se détestant de mentir à sa meilleure amie.

- Bon…Et si on allait rendre une petite visite à nos nouveaux voisins ?

- Oh, Lily, je suis crevée… Vas-y si tu veux, mais moi, je reste l !

- Bon, d'accord, j'y vais !

Lily transplana et Cylia resta seule dans l'appartement, à ressasser ses pensées.

Une ou deux minutes plus tard, la sonnette retentit dans le salon. Cylia se jura de la changer, mais se contenta de crier :

- Lily, c'est ouvert ! J'ai pas ferm !

Voyant que personne n'entrait, elle alla ouvrir la porte et tomba nez à nez avec…James !

- James, tu fais quoi, l ? Ah oui, c'est vrai, c'est chez vous ici !

- Je suis justement sur le seuil de MON appartement, et je me pose la question de savoir qu'est-ce que tu y fais. Comme tu le vois, je suis accompagnée de cette superbe brune qui me sert de…

Cylia sembla enfin remarquer la personne « femelle » au bras de James et eut un hoquet d'horreur.

- James, c'est quoi ton problème ?? Une, ça te suffit pas ? Et elle va dire quoi, Lily ?

- Mais, laisse-moi finir ! C'est ma…

- Laisse moi deviner…C'est ta nouvelle petite amie, c'est ça ?

- Mais arrête, je te dis que c'est ma…

- Dégage, James, et ne remets plus jamais les pieds ici !

Et elle lui claqua la porte au nez sans plus d'explications. Cylia se sentit furieuse contre elle-même d'avoir poussé Lily dans ses bras, mais à ce moment-là, elle avait vraiment pensé que le Gryffondor avait chang

Elle retourna s'asseoir dans le salon et méditer sur le canapé, lorsqu'elle vit que qu'un papier était glissé sous la porte. Cylia, emportée par sa légendaire curiosité, s'empara du morceau de parchemin déchiré, et reconnut l'écriture griffonnée par James…

Les trios petits mots suffirent à lui faire comprendre son erreur.

Elle ouvrit immédiatement la porte et adressa à l'expéditeur un sourire d'excuse, expéditeur qui, soit dit en passant, semblait passablement gêné de ne pas pouvoir rentrer chez lui. Il fit tout de même les présentations :

- Cylia, je te présente Virginie…ma cousine !

- Virginie, tu as devant toi la fille la plus dingue que je connaisse, meilleure amie officielle de ma petite amie, enfin… si tout va bien, et voisine de palier, qui crèche en ce moment dans mon appart, je ne sais pas pourquoi… Et j'oubliais, c'est aussi la petite amie de mon meilleur amie, Sirius. Je crois que j'ai fait le tour ! Tu veux rajouter autre chose, Cylia ?

- J'effectuerais en effet quelques petites transformations… Nous allons habiter ensemble pendant quelques temps, et oui, mais ne me dis pas que ça ne te fait pas plaisir, parce que je ne te croirais pas… Et aussi pour ce qui est de Lily et toi…Mais, je crois que ça va attendre un peu, qu'on en parle, ou que vous en parliez en semble…

- Ca veut dire quoi ? Attends, mais j'ai rien fait ! C'est quoi, cette fois, le problème ? Je te jure, elle va me rendre dingue…Bon, bre, on règlera ça tous les deux… Mais, au fait, elle est o ?

- Partie faire la tournée des voisins. Non, pas au sens que tu penses, elle est allée faire connaissance ! Et Sirius, il est o ? demanda Cylia, visiblement plus qu'impatiente de le revoir.

- Normalement, il arrivera ce soir. Mais je te préviens, il est pas au courant qu'on vit à côté de chez vous, ou plutôt avec vous! J'ai fait comme tu m'as dit !

- Ah, ça va être trop bien ! J'espère qu'ils nous pardonneront d'avoir omis ce petit détail ! Après tout, c'est pour leur bien !

- Oui, bien sûr ! Bon, tu nous fait visiter ? Pendant ce temps-là, tu me raconteras pourquoi nous allons cohabiter, lui dit James, visiblement enchanté de cette nouvelle situation.

- Pas de problème ! lui répondit cette dernière. Mais je te préviens, on a aménagé selon nos goûts ! et on a un peu investi la salle de bain ! Et dire que Lily voulait des mecs efféminés !

- Quoi ?? Elle voulait des mecs effém…

James fut interrompu par le bruit sec du claquement de la porte d'entrée. Lorsque Jame sse rendit compte que c'était Lily, il fut aux anges. Mais cette joie ne semblait pas partagée par cette dernière. Elle passa par une belle palette de couleurs, avant d'opter pour le rouge, tout en jetant des regards haineux au bras de James. Celui-ci ne comprit d'abord pas, puis regarda ce qu'elle fixait, et se rendit compte qu'il tenait toujours le bras de sa cousine. Il ouvrit la bouche pour s'expliquer, mais avant qu'un son n'ait pu en sortir, la petite tornade avait déjà claqué la porte avec fracas. James soupira. Les ennuis commençaient…

Virginie parla pour la première fois :

- Bon, cousin, je crois que je vais te laisser, parce que j'ai presque l'impression d'être de trop et de créer des embrouilles ! Bon, et passe le bonjour à ta petite amie, quand elle aura compris qui je suis et n'aura plus envie de me défénestrer ! Sur ce, bonne fin de journée tout le monde !

Et elle transplana. Ce départ soudain ne sembla pas affecter James plus qu'il ne l'était déjà.

En revanche, Cylia leva les yeux au ciel :

- Nan, mais c'est pas vrai ! Ils ont même pas tenu deux minutes dans la même pièce, et on va devoir vivre ensemble pendant plusieurs semaines ! Mais si quelqu'un se suprême existe, c'est le moment de faire quelque chose ! Bon, James, Lily doit sûrement être en bas, dans le petit jardin. Alors tu vas la voir, et tu ne remontes pas tant que vous vous êtes pas réconciliés moralement ! Physiquement, je te fais confiance… Allez, bouge-toi, elle va pas revenir toute seule !

James, paraissant encore abasourdi, Cylia le traîna jusqu'à la porte, et lui montra les escaliers : il avait toujours eu des difficultés à transplaner, alors avec toutes ces émotions en surplus…

Après s'être assurée qu'il n'était pas tombé, Cylia retourna d'étaler dans le canapé, en espérant qu'elle n'aurait pas encore à jouer les marieuses une fois de plus.

James réussit péniblement à descendre les quelques dernières marches qui menaient au jardin. Il aperçut Lily, qui lui tournait le dos, mais loin d'être calme, elle faisait les cent pas.

James respira un grand coup, et commença :

- Lily, ce n'est pas ce que tu crois, je…

- Dégage, je ne veux plus te voir !

- Lily, mais ne réagis pas comme ça ! Attends au moins que je t'explique !

- Que tu m'expliques quoi ? Que tu es désolé mais que ça t'est tombé dessus comme ça, alors que tu pensais que tu m'aimais bien ? Non, James, je ne te laisserai pas ce plaisir de te voir m'effondrer devant toi et ton air hypocrite, lui répondit Lily, fulminante, que les sanglots empêchaient de parler distinctement.

Alors que Lily s'éloignait de plus en plus, James l'empoigna par le bras et la força à s'asseoir sur un vieux canapé usé. Celle-ci essaya de se débattre, mais il ne lâcha pas prise.

- Lily, mais arrête, bon sang ! Tu m'écoutes ? Cette fille, c'est ma cousine !! Ma cousine, tu entends !! C'est un peu comme ma sœur !

Lily le regarda sans comprendre. Alors elle s'était trompée…

- J'en étais sûre ! s'exclama-t-elle.

- Sûre de quoi ?

- Sûre de quoi ? Sûre que ça ne pourrait pas marcher entre nous, qu'il y aurait des problèmes, des conflits…

- Lily, qu'est-ce que tu me racontes ? Tu ne nous laisse pas une chance ?

- J'aurais bien aimé, mais…

- Mais QUOI ? tu ne veux pas être heureuse ? Arrête ton mélodrame ! Tu te souviens de la dernière soirée à Poudlard ? Tu te souviens de cette soirée ? Tu t'en souviens, Lily ? Regarde-moi, s'il te plaît ! Ose me dire maintenant que tu n'as rien ressenti ! Dis-le !

- Je…Je ne dis pas que j'ai rien ressenti, mais tout ne peut pas changer, comme ça !

- Tout peut toujours changer, sauf nous deux ! Nous deux ensemble !

- Je regrette, James, mais je ne peux pas faire ça ! Tu pourrais me faire trop de mal !

- Mais je n'en ai pas l'intention ! Je ne veux pas prendre du bon temps, c'est fini tout ça, je l'ai laissée au château, cette partie de moi !

- Ma décision ne changera pas, James. Je l'ai prise quand je me suis rendue compte que je n'avais pas eu de nouvelles de toi depuis quinze jours !

- Non, tu vas trop loin ! C'est toi qui a voulu couper les ponts ! j'ai respecté tes choix, si ça n'avait tenu qu'à moi, et si tu m'avais demandé de t'écrire à chaque fois que je pensais à toi, je n'aurais jamais dormi, ni mangé, ni bu !

- …

- Tu vois, tu n'as pas d'arguments, je les ai tous contrés un par un ! Tu n'as rien contre nous deux, alors pourquoi tu refuses cette idée ? Pourquoi ?

- Pourquoi ? Tu veux savoir pourquoi, James ? Parce que j'ai peur ! Parce que j'ai peur de ce que je ne contrôle pas, de cette part de moi qui pourrait faire des choses simplement parce que tu me le demandes. Parce que je vais me réveiller un matin, que tu ne seras plus l

- C'est seulement ça ! Mais moi aussi j'ai peur, mon ange ! Mais je sais que je ne peux pas passer à côté de cette histoire ! Tu arriveras à te regarder en face, à cinquante ans, quand tu auras vécu trente ans avec quelqu'un que tu n'as jamais aimé, tout au plus respect ? Pas moi, alors tu ne feras pas cette erreur, parce que tu briserais trop de choses ! Tu comprends ?

- Oui, je crois, mais…

- Non, je n'accepte plus de mais, ma belle ! Alors tu t'y fais, mais le verbe aimer se conjugue au présent, et au pluriel !

N'acceptant pas un énième argument, James attira Lily dans ses bras après avoir séch tendrement toutes ses larmes et l'embrassa.

- Je ne partiras plus jamais, je te le jure…lui murmura-t-il, tout contre son oreille.

- Tu fais bien de t'y faire, parce que je n'en ai pas l'intention de te laisser partir…répondit-elle, d'une voix rauque.

- Je t'…

- Chut, on aura tout le temps, maintenant !

La sonnette retentit une fois de plus dans l'appartement. Cylia se précipita sur la porte, manqua de tomber deux fois en trébuchant sur les diverses tenues qu'elle avait essayées, et se recoiffa avant d'ouvrir. Le spectacle qu'elle découvrit ne l'enchanta guère :

- Bon, je fais pas la charité, alors au lieu de vous bécoter devant la porte, vous entrez et Lily va te faire la visite, James. Et vous ne vous arrêtez pas dans la chambre, c'est compris ! Parce que sinon… Hey, vous m'écoutez ?? Lily, tu es gentille, tu démêles ta langue de celle de James avant que je décide de prendre le premier truc qui coupe qui me tombe sous la main !

Lily et James daignèrent donc se séparer et entrèrent dans la maison, alors que Cylia fermait la porte, à bout de nerfs. Sans se préoccuper plus des deux tourtereaux, elle retourna à la recherche de la tenue qui ferait fondre son petit homme. Elle avait déjà changé neuf fois de haut, une bonne douzaine de fois de bas, fait cinq manucures et trouvé sept coiffures différentes, sans qu'aucune lui paraisse assez bien.

Il lui semblait entendre des pas dans l'escalier toutes les minutes et elle se précipitait pour ouvrir la porte, mais il n'y avait personne. Désespérément aucun être vivant… A part les deux dont elle entendait le bruit du bisouillage, même à travers les cloisons !

Vers vingt-trois heures, Cylia se réveilla en sursaut, entendant des bruits de sussions sur le pas de la porte s'entrée.

Machinalement, elle grogna :

- Hey, vous deux, moins fort ! ou ailleurs, c'est comme vous voulez !

Comme les bruits pour le moins intempestifs ne s'arrêtaient pas, elle se leva, les cheveux en bataille, et sa jolie robe toute froissée.

Elle finit d'ouvrir la porte, et regarda la scène sans comprendre, puis éclata en sanglots devant la cruauté de la situation. Enfin, alors que les deux personnes ne semblaient pas lui prêter la moindre attention, elle hurla, hystérique :

- ET LA, ON VA ENCORE ME DIRE QUE CE N'EST PAS CE QUE JE CROIS ! QUE CETTE PETASSE DECOLORE, C'EST TA COUSINE ! ET QUE, COMME TU ES CONTENT DE LA VOIR, TU LUI ROULES UNE PELLE ! NAN, MAIS JE REVE ! TU N'ES QU'UN BEAU SALAUD, SIRIUS BLACK !

Le Sirius Black en question sembla enfin émerger, et comprendre la gravité de la situation. Soudain, ses yeux s'arrondirent et sa bouche s'ouvrit, mais aucun son n'en sortit. Cylia ne lui laissa pas, comme l'avait fait sa meilleure amie, le temps de s'expliquer, claqua la porte, ce qui fit trembler tous les murs de l'appartement.

Au tapage, Lily et James apparurent, le rouge aux joues et les cheveux en bataille. Devant les larmes de sa meilleure amie, Lily commença à s'inquiéter.

- Cyl', qu'est-ce qui s'est pass ?

- Va…va voir a la…la porte, réussit à articuler cette dernière entre deux sanglots.

James et Lily se précipitèrent et ouvrirent la porte d'entrée. Il ne leur fallut qu'un quart de seconde pour comprendre. Lily se planta devant Sirius et, lui mit la plus grande claque qu'il n'avait jamais reçu avant de retourner avec Cylia.

James, lui, n'esquissa pas un geste, mais ses seuls mots firent plus de mal à Sirius que s'il l'avait frappé de toutes ses forces :

- T'es qu'un vaurien, mec ! Un pauvre connard qui n'a rien compris à la vie ! Qui préfère sauter sur tout ce qui bouge plutôt que de canaliser sa testostérone et de rendre une personne heureuse ! Tu me dégoûtes ! Va te trouver d'autres potes et dégage d'ici!

Et, pour la troisième fois de la journée, la porte claqua.

Lily et James passèrent une bonne partie de la soirée à essayer de changer les idées à Cylia, mais celle-ci ne faisait qu'éclater en sanglots et demander pourquoi elle n'était pas assez bien pour lui.

La journée du lendemain eut le même but, mais sans plus de succès.

Dans l'après-midi, la porte s'ouvrit, et Sirius apparut, penaud, dans l'entrée.

Lily, qui s'était raisonnée pendant la nuit, s'approcha, et lui dit d'une voix la plus froide qu'elle put:

- Très bien, tu es arrivé. Tu dors dans le canapé, et tu vis ta vie. Mais pas de filles à la maison, sinon on te fout dehors. James et Cylia ne veulent pas te parler. Quant à moi, je t'adresserai la parole que pour le strict minimum. J'ai été claire ?

- Je crois, murmura Sirius, incapable de regarder Lily en face, tellement il avait honte.

Il prit donc ses affaires, et les posa près du canapé, priant pour que la nuit arrive vite, et qu'il n'ait pas à vagabonder plus longtemps dans cet appartement glacial.

Il entendit Cylia, Lily et James parler dans l'autre pièce.

Il aurait voulu leur crier à travers le mur qu'il se dégoûtait, qu'il donnerait tout pour que rien ne soit passé avec cette fille, et qu'ils soient ensemble, tous les quatre et deux par deux, à parler d'avenir ou de souvenirs…Mais il ne se passait rien de ça. Et il était seul, désespérément seul. Il avait brisé le cœur d'une des rares filles avec lesquelles il avait des affinités, et plus que physiques, il faisait honte à la personne à laquelle il tenait le plus au monde, son meilleure ami…

Quelle vie de merde !

N'en pouvant plus de cette ambiance façon « glaçon », il décida d'aller prendre l'air dehors.

Deux heures plus tard, alors que la nuit tombait, il rentra, espérant que les trois autres seraient sortis.

Il entra donc sans bruit dans l'appartement, et se rendant compte qu'il avait faim, se dirigea vers la cuisine. Malheureusement, Lily, Cylia et James s'y trouvaient encore en grande conversation, et cessèrent aussitôt de parler. UN silence pesant régnait dans la salle, alors que Sirius cherchait désespérément quelque chose à manger, sentant en même temps que trois regards plein de haine étaient dirigés vers lui. Bon, s'encouragea-t-il mentalement, il va être temps de s'expliquer, alors on ne panique pas…

IL sortit la tête du frigo et, effectivement, trois personnes le fixaient, et toutes détournèrent instinctivement le regard.

Il s'éclaircit la gorge :

- Hum, je voudrais vous parler.

Il vit Cylia et James se lever pour partir, alors que Lily restait assise.

- Tout le monde reste là, dit simplement cette dernière d'une voix neutre.

Les trois autres la regardèrent, surpris. Mais Cylia continua à s'avancer vers la porte.

- Cylia, tu m'as entendue ? J'ai dit tu ne sors pas !

- Je regrette, Lily, mais je ne peux pas rester dans la même pièce que cette chose. Alors je vais gentiment sortir de cette pièce, et vous ferez ce que vous…

- « Turas Verouillem » la coupa Lily, tout en pointant la baguette magique sur la porte.

- Lily, tu as fait quoi, l ?

- J'ai verrouillé cette porte. Alors maintenant que tu ne peux plus rien faire, tu vas gentiment aller t'asseoir où tu étais, et écouter ce qu'il a à dire !

- MAIS JE REVE ! Tu es de son côté, maintenant ?

- Tu peux arrêter de dire des trucs stupides ? lui répliqua Lily, toujours étonnamment calme. Je n'ai pas dit que j'étais de son côté, mais si chacun n'y met pas du sien, on n'y arrivera jamais !

Sirius va nous dire ce qu'il a à nous dire, et on avisera après. C'est compris ?

- Bon, je crois que c'est à moi de parler, commença Sirius d'une voix mal assurée. Je crois que je vais commencer par vous présenter à tous mes excuses. J'ai conscience que j'ai été un vrai connard, et que je ne mérite pas d'être ici ce soir. Cette fille, ce n'est rien pour moi, c'est juste une…

- Une quoi ? lui demanda Cylia d'un ton accusateur.

- Une passade ! Un flirt ! et une monstrueuse erreur, je m'en rends compte maintenant !

- C'est vraiment bête, tu veux peut-être qu'on te plaigne, lui dit James, daignant le regarder.

- Nan, Cornedure, c'est pas…

- Ne m'appelle pas comme ça ! Je ne laisse que les personnes en qui j'ai CONFIANCE m'appeler comme ça !

- Nan, James, ne dis pas ça, le supplia Sirius, tu ne peux pas tirer un trait sur notre amiti !

- Oh si ! Je t'assure que je le peux ! Maintenant, je suis désolée, Lily, mais je ne peux pas en entendre plus.

Il murmura, rageur, un « Alohomora » et sortit de la pièce.

Lily poussa un soupir. Elle n'y arriverait pas ! A son grand soulagement, Cylia n'était,elle, pas partie. Mais elle ne montrait aucun signe de coopération ! Lily s'adressa à Sirius :

- Bon, tu t'expliques avec cette demoiselle, et je vais tenter de raisonner ton meilleur ami, ou plutôt ce qu'il en reste. Et tâche d'être plus brillant, cette fois.

Elle sortit, les laissant tous les deux seuls, et silencieux.

- Cylia, tape-moi dessus, crie, insulte-moi, mas parle moi !

-…

- Cylia, s'il te plaît ! Mais dis quelque chose !

- Je n'ai rien envie de dire, Sirius. Parce que tu souffriras plus à te morfondre sur toi-même, et à te dire que tu ne sais pas quoi faire pour te faire pardonner. Je n'ai pas envie de me mettre en colère. Je suis simplement triste de ce que tu as fait. Une partie de moi t'en veut plus que tout au monde, mais l'autre peut rien changer au fait que…que…

- Que quoi ?

- Que je ne peux rien changer à ce qui s'est passé, et que tu avais sûrement une raison de faire ce que tu as fait…Il faut juste que tu la trouves, cette raison. Je ne peux rien faire pour toi, et je ne veux rien faire, parce que je peux en souffrir bien plus qu'hier. Trouve cette raison, Sirius, c'est tout. Et dis-toi, si ça peut t'aider, que nous avons fait une erreur tous les deux, que nous n'avons rien en commun, rien à faire ensemble…

- C'est pas vrai ! Tu ne peux pas dire ça…

- J'ai dit « si ça peut t'aider », pas que c'était vrai ! Mais il faut du temps, pour guérir des blessures…

- Cyl', me laisse pas tout seul, je n'y arriverai pas !

- Oh si, tu vas y arriver tout seul, parce que tu es adulte, plus un enfant. Je ne te ferai pas de sermon, je vais juste sortir de cette pièce, et me dire d'un ton amer que, ça n'aurait pas pu marché entre nous. C'est tout ! Tu vas reprendre ta vie, moi la mienne, et nous tirerons un trait sur cette histoire.

Elle l'embrassa sur le front et sortit. La seule chose que Sirius réussit à articuler fut « merci ».

Cylia ne se retourna pas, et par la même occasion, elle ne put pas voir la première et unique larme qui s'échappait et ne s'échapperait plus jamais de l'œil de Sirius.

Lily, ne trouvant pas James dans l'appartement, se rendit dans le petit jardin, où elle était presque sûre de le retrouver.

Elle aperçut alors une petite boule de cheveux hirsutes qui dépassait d'un canapé.

Sans faire de bruit, elle s'approcha de James et alla s'asseoir sur ses genoux, alors qu'il avait les yeux fermés.

- Tu sais, mon ange, ça sert à rien de lui en vouloir, murmura-t-elle.

- Je sais, c'est trop tard.

- Et il s'en veut suffisamment, alors…

- Tu sais, il n'a jamais fait des conneries aussi stupides. Et pourtant on en a fait des conneries ensemble !

- Raison de plus ! Tu ne veux pas tout gâcher pour ça !

- Mais tu te rends compte de ce qu'il a fait à Cylia ? Mais pour une fois qu'on pouvait être heureux ensemble ! Je me demande ce qui lui est passé pas la tête !

- Sans doute un excès de testostérone ! Quoi ? Vous êtes tous pareils, désolée de te l'apprendre ! répliqua-t-elle devant la fausse colère de son petit homme.

- Peut-être mais certains canalisent plus que d'autres !

- Ose me dire que tu fais partie de ceux-l !

- Mais oui ! C'est évident !

- Tu veux que je me roule par terre ? Je n'ose même plus compter le nombre de filles avec lesquelles ton petit cerveau a eu un manque d'influence sur tes hormones ! Et non, je ne veux pas le savoir, ou je crois que tu ne passes pas la soirée !

- Tu es mesquine, méchante, et…réaliste ! MAIS, et écoute bien, c'était avant ! Maintenant, je crois que j'en ai même plus assez des ces petites bestioles, pour canaliser toute ton énergie débordante sur le plan… Pourquoi tu me regardes comme ça ? C'est vrai !!

- Ah ouais ? Qui m'a fait des propositions plus qu'indécentes pendant ces deux dernières années ? demanda Lily, d'une voix charmeuse.

- Moi ? Mais non ! Tu m'as fait plus de propositions en un après-midi, que moi en deux ans !

- Pardon ??? Qui a les mains baladeuses ?

- Moi ! Mais…faut bien que je m'occupe ! Je m'ennuie à mourir, sinon !

- Faites attention à ce que vous dites, monsieur Potter, parce que vous avez beaucoup à perdre !

- Ah oui, et quoi ? Je suis pas sûr d'avoir bien compris !

- Ah ? Alors si je vous dit que vous ne toucherez plus rien de moi ?

- Mais non, je suis pas d'accord : ça s'appelle du chantage !

- Je sais ! Mais c'est à toi de voir ! Alors, tu t'ennuies toujours à mourir quand tu es avec moi ?

Réponds ! Je t'accorde cinq secondes…

- Bon, d'accord ! J'avoue que je ne m'ennuie pas…enfin…pas tout le temps !

- James ! Répète un peu et je mets ma menace à exécution !

- Si tu en as marre que je parle, occupe-moi la bouche !

- QUOI ?? nan mais je rêve ! Et puis d'abord, va te brosser les dents !

- HEIN ? Me dis pas que j'ai une haleine foireuse, sinon…

- Sinon quoi ?

- Sinon je t'embrasse jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer !

- Intéressant ! Alors, je le redis, tu as une haleine foireuse !

- Très bien, je t'avais prévenu !

Ils partirent tous les deux d'un grand éclat de rire, puis s'embrassèrent (après tout, c'était le but !). Une bonne dizaine de minutes plus tard, James prit Lily dans ses bras, et lui dit, tout essouffl :

- Ma parole, tu ne manques jamais d'oxygène ! C'est pas pensable, je vais devoir recommencer !

- C'est toi, mon oxygène ! Et pour ce qui est de recommencer, avec plaisir !

- Et c'est moi qui ait des idées indécentes ! Tsss…

Lily se maudit d'avoir pensé un instant qu'ils pourraient ne pas être ensemble.

Mais elle savait qu'elle devait profiter du moment présent, parce qu'être ensemble, c'était un début, mais vivre ensemble, ce serait une toute autre chose…

Il y aurait encore des tempêtes et des orages, mais ils profiteraient du beau temps…

La sonnette retentit une énième fois, et Cylia se sentit à bout de force, après toute cette journée de révélations…

Elle pensa que quelqu'un irait ouvrir, mais non ! Tous semblaient s'être instantanément volatilisés !

Elle se décida donc à aller ouvrir se demandant ce qui pourrait se passer de pire dans cette foutue journée.

Ce qu'elle vit fut loin de la déprimer, et lui redonna un peu plus goût à la vie, et…aux mecs !

En effet, un beau brun ténébreux était accoudé négligemment au mur et lu ifaidait un sourire charmeur.

- Salut, ma belle, je m'appelle Théo. Mon père tient cet immeuble, et quand j'ai vu que deux filles avaient emménagé, je me suis dit que ce serait plus…gentleman d'aller me présenter !

Cette petite présentation plut beaucoup à Cylia, qui lui répondit, le plus naturellement possible.

- C'est super ! J'avais peur de m'ennuyer ! Moi, c'est Cylia, ou Cyl', c'est comme tu veux !Ma coloc', c'est pas la peine que je te la présente, elle est pas célibataire ! Et toi, tu l'es ?

- Moi, oui, j'ai ma libert ! et j'y tiens…

- Intéressant…pensa Cylia.

Intéressant, voire plus… Et elle n'avait encore aucune idée des conséquences de cette rencontre…Si elle avait abandonné l'idée de trouver le mec de sa vie, elle en avait déjà trouvé un célibataire et mignon !

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voilà, un chap de plus ! J'espère que vous avez pris plaisir à le lire, et que vous l'avez pas trouvé trop déprimant, parce que moi, si… Heureusement que James et Lily sont là pour les dialogues croustillants !!

prochain chap : début de la formation d'auror, et carnage Lily/James. Dsl, mais ce sera se détester pour mieux s'aimer ! (je suis philosophe, ce soir…).

Pour ce qui est de Cylia/ Théo, bien sûr qu'il y aura la suite…je suis sadique, je sais, mais bon…

Gros bisous

Rinette (la kamikaze de la plume !!)