marilla-chan : Merci pour ta review ! Je suis contente que l'idée te plaise et j'espère que tu aimerais autant ce second chapitre :) a+

Keep Hope : Je n'ai jamais lu d'histoire où Hermione et Draco sont amis dès la première année sauf quand Hermione se fait envoyer à Serpentard et qu'elle ne connaît pas Harry et Ron en partant, donc je me suis dis que ça devrait pas être si mal de faire un genre de complot entre elle et Draco dès leur première année ;) En tout cas, un gros merci pour ta review !

Thealie : C'est bizarre, ouais, t'as peut-être raison… Je voulais faire quelque chose qu'on n'avait pas vraiment vu comme genre dans les fics de Harry Potter… En tout cas, moi je n'ai jamais vu quelque chose de semblable à date lol ! Tu me diras donc ce que tu en penses plus précisément avec ce second chapitre et merci beaucoup pour ta review !

Poupoux : Merci beaucoup, ta review m'a fait très plaisir :D J'étais un peu découragée du nombre de reviews de cette histoire, mais j'en ai eu deux dans la même journée alors ça redonne espoir lol ! Voici donc le deuxième chapitre, je l'ai terminé ce matin :) Par contre, je crois que ce chapitre apporte plus de questions que de réponses au précédent… Enfin, j'espère qu'il te plaira aussi, tu me diras ce que tu en penses Et c'est pas grave si t'es arrivée trente mille ans plus tard, je te pardonne si t'envoie un autre review au prochain chapitre loll ! Moi, faire du chantage ? Nahhh, ben voyons, pas mon genre du tout ;) Allez, à la prochaine !

Le Saut De l'Ange : Thank you pour la review, c'est super ! Pour le coup de grâce que Dray et Mione préparent, va falloir attendre encore jusqu'au bal ;) J'hésite encore par contre car c'est assez gros ce coup donc vont-ils le réussir ou pas, on verra lol, j'y pense encore ! Merci encore pour ta review, vraiment ! J'étais un peu inquiète avec cette histoire… Disons que quand le nombre de review est inférieur à huit au moins, on se pose des questions en tant qu'auteur parfois sur notre histoire lol ! Bon, assez de bavardage, voici le chapitre deux ! Enjoy !

CHAPITRE 2 : « Soupçons »

Ron voyait tous les regards rivés sur lui. Il chercha ses mots pendant un instant tandis que les visages inquiets réclamaient une explication de sa part.

« Je n'ai rien avalé depuis le petit déjeuner alors je crois que j'ai été prit d'un malaise lorsque j'ai quitté la Grande Salle après le repas puis j'ai perdu connaissance. » Expliqua-t-il nerveusement.

Ginny poussa un soupir d'exaspération tout en croisant les bras tandis que les autres semblaient contents de savoir qu'il ne s'agissait que de ça. Il faut dire que depuis l'intrusion de Sirius Black il y a quatre ans, le professeur McGonagall avait quelques doutes quant au degré de sécurité de Poudlard quoi que ce cas fût tout de même très particulier.

« Bon, ça va pour cette fois, mais veillez à ce que cet incident ne se reproduise pas à l'avenir Monsieur Weasley. »

Ron acquiesça puis McGonagall se leva et leur ordonna d'aller dormir pour être en forme pour le début des cours. Ginny enlaça Harry avant de rattraper Hermione dans les escaliers menant au dortoir des filles. Ensuite, Harry et Neville remontèrent dans leur chambre, suivit de Ron tandis que leur professeur quittait les lieux en maugréant des phrases incompréhensibles.

Dix minutes plus tard, dans le dortoir des garçons, tout le monde dormait paisiblement à l'exception de Ron. Ce dernier avait les yeux grands ouverts, étendu dans son lit. Un faible rayon de lune éclairait légèrement la chambre à travers les carreaux de la fenêtre. Ron se tourna en direction de Harry.

« Harry, est-ce que tu dors ? » Chuchota-t-il en regardant attentivement son ami.

Harry devait bel et bien dormir car il ne lui répondit pas. À cet instant, Ron se leva de son lit et alla fouiller dans les poches de son pantalon. Il en sorti un vieux morceau de parchemin jaunit. Avec habilité, Ron ouvrit le tiroir de la table de chevet de Harry sans le faire grincer et y déposa le bout de papier. Il prit soin de refermer délicatement le tiroir et retourna se blottir dans les couvertures chaudes de son lit et il s'endormit.

Au petit déjeuner le lendemain matin, Ron semblait remit de ses émotions de la veille. Ce n'était toutefois pas le cas du professeur McGonagall qui lui lança plusieurs regards noirs pendant le repas. Ron ne s'en préoccupa guère, bien trop occupé à converser avec Harry au sujet du premier match de Quidditch de la saison. Ça faisait dix minutes qu'ils ne parlaient que de ça tous les deux. Ginny, quant à elle, commençait à trouver que Harry accordait plus d'attention à son frère qu'elle et il faut dire que cela lui déplaisait au plus haut point.

« Ça te dérangerait si je pouvais avoir la chance d'en placer une ! » Lança-t-elle à son frère d'un ton mécontent.

Les deux garçons cessèrent leur conversation, se tournant vers la rouquine d'un air perplexe qui amusa intérieurement Hermione.

« Pardonne-moi Ginny, je vais vous laisser un peu tranquille tous les deux. Je vais chercher mes livres et on se retrouve dans le cours de Potions tantôt Harry. » Dit Ron le sourire aux lèvres en quittant la table des Gryffondor.

Harry, Ginny et Hermione furent si surpris par la réponse de Ron qu'ils n'eurent pas le temps de réagir. Ginny était persuadée qu'il se moquait d'elle, mais profita tout de même de la situation pour passer un peu de temps avec son amoureux qui, lui, pensa qu'il était temps d'avoir une sérieuse conversation avec Ron. Hermione, quant à elle, ramassa la fourchette dorée qu'elle avait échappée en entendant les paroles de Ron avant de quitter la table à son tour.

« Je vais à la bibliothèque. » Affirma-t-elle d'un ton naturel.

Harry et Ginny ne posèrent pas de question. C'était une habitude pour eux d'entendre cette phrase sortir de la bouche de Hermione alors ils la saluèrent et elle s'en alla de la Grande Salle tout en jetant un coup d'œil à la table des Serpentard. Malfoy aperçut le regard de Hermione et la vit quitter rapidement la pièce. Il comprit et se leva à son tour.

La Gryffondor et le Serpentard se retrouvèrent quelques minutes plus tard à l'intérieur de la Cabane Hurlante. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, Draco et Hermione n'avaient d'autre choix que de se donner des rendez-vous dans les couloirs les moins fréquentés de l'école en espérant ne pas être vus ensemble, mais cette méthode était révolue depuis leur troisième année quand Hermione découvrit qu'il existait un passage secret à l'intérieur de Poudlard qui menait à cette cachette. Elle avait découvert ce lieu principalement avec l'aide de Harry et par chance, personne ne venait jamais dans cet endroit. Il faut avouer que le lieu n'avait rien de réellement accueillant. Toutefois, c'était devenu l'endroit parfait pour Draco et Hermione lorsqu'ils voulaient se voir en secret.

« Qu'est-ce qui se passe ? » Interrogea Malfoy en poussant une porte trouée donnant sur une pièce sale où il était possible de distinguer des empreintes de pattes de chien sur le sol poussiéreux.

« C'est Ron. Je crois qu'il se passe quelque chose, il n'est pas dans son état normal. »

« Ouais, j'ai remarqué qu'il était encore vivant. » Lança Draco d'un air déçu qui fit rire Hermione.

« Oui, mais ce n'est pas de ça dont je te parle. Il agit bizarrement. Hier il s'est évanouit parce qu'il n'avait pas assez mangé, c'est compréhensible, mais depuis ce matin il a une humeur radieuse et ça, c'est vraiment anormal. »

« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »

« Je connais Ron et ça ne lui ressemble pas du tout. Il n'a jamais refusé de bonbons de toute sa vie, jamais eut de perte d'appétit et je ne l'ai jamais vu réagir aussi bien à une remarque de Ginny. » Expliqua Hermione avant de lancer un sort de nettoyage sur un divan et de s'y asseoir.

« Alors, qu'est-ce que tu crois ? » Lui demanda Draco en s'assoyant dos à dos avec Hermione sur le canapé.

« Aucune idée, mais il se passe quelque chose, ça j'en suis persuadée. Tu lui as fait quelque chose dernièrement ? »

« Dernièrement, non. »

« Bon, alors il faudra essayer de savoir ce qui se passe. » Conclut Hermione.

« Tu comptes aller lui parler ? »

« Peut-être, on va voir si sa nouvelle attitude va durer. »

« Très bien. »

Hermione ne répondit rien, réfléchissant encore au cas de Ron et à ce qui pouvait bien se passer qui puisse le changer de la sorte lorsque Malfoy brisa le silence qui s'était établit dans la Cabane Hurlante.

« Au fait, tu veux toujours venir voir à quoi ressemble une chambre de Préfet en Chef ? » Lui demanda Draco en abordant un ton plus détendu.

« On a un cours d'Histoire de la magie jeudi en fin de journée. Binns ne remarquera pas notre absence, comme d'habitude. Il ne me restera plus qu'à raconter à Harry et Ron que je ne me sentais pas bien, ils vont tout gober. »

« C'est parfait. » Dit-il en se retournant pour faire face à Hermione.

Cette dernière le regarda quelques secondes dans les yeux, mais n'arriva pas à soutenir son regard plus de cinq secondes. Elle baissa la tête et fixa avec grande attention les boules de poils qui roulaient sur le vieux plancher de bois. Malfoy savait que trop bien que ses pensées venaient de dévier sur un autre sujet. Et il savait exactement sur quel sujet.

« Encore inquiète à cause de ça ? » Murmura Malfoy en lui relevant le menton.

Hermione n'arriva pas à lui dire quoi que ce soit. Draco était conscient que ça rendait Hermione nerveuse, mais il fallait qu'elle l'accepte.

« Tu sais pourtant ce que ça signifie. » Finit-elle par dire.

« C'est pour cette raison qu'il faut le faire justement. » Insista le blondinet.

La Gryffondor ne semblait pas pour autant très rassurée. Les poils se trouvant sur le sol semblaient encore la fasciner, mais Malfoy la força à le regarder dans les yeux.

« On fera comme on a dit et après Halloween, tout ça sera terminé. »

« Après Halloween ça sera pour la vie. » Répondit-elle d'une petite voix.

« Mais ça en vaut le coup. » Continua-t-il sur un même ton, prenant une main de la jeune fille entre les siennes.

« Tu as raison, il faut aller jusqu'au bout. » Dit Hermione en reprenant l'air espiègle qu'elle avait adoptée à force de se ternir avec Malfoy.

Ils se rendirent ensuite à leur cours de Potions qui allait débuter d'un instant à l'autre. Lorsqu'ils arrivèrent, séparément bien entendu, Ron se trouvait déjà assit bien droit en classe à côté de Harry. Hermione échangea un bref regard avec Draco et alla s'asseoir derrière eux, à côté de Neville. Harry entendit son amie arriver et se retourna pour lui adresse un regard.

« Il va mieux ? » Demanda-t-elle tout bas à Harry.

« Je me porte très bien, merci de te préoccuper de ma santé, Hermione. » Déclara Ron sur un ton semblable à celui d'un aristocrate anglais du XIXème siècle qui fit grimacer Hermione.

« Par contre, toi ça n'a pas l'air d'aller fort. Tu as une drôle de tête. » Lui dit-il en retour.

« Je pourrais te dire la même chose. » Répliqua-t-elle.

La seule réaction de Ron fut d'hausser légèrement les épaules et de gribouiller des dessins dans son cahier de notes avec une grâce qu'il n'avait jamais démontré jusqu'à ce jour. Hermione fut si étonnée qu'elle ne remarqua pas Snape entrer dans la salle de classe. Même lorsqu'il commença à parler, son regard et ses pensées restèrent fixés sur Ron. Malheureusement pour elle, Snape l'avait remarqué et il en fut plus qu'enchanté. Il avait une occasion en or de rabaisser les Gryffondor dès la première journée des cours.

« Miss Granger ? » Cracha Snape d'un ton méprisant.

« Oui ! » Répondit Hermione qui revenait sur terre en secouant la tête.

« Je vous ai posé une question. »

« Eh… »

« Dix points en moins pour Gryffondor ! » Affirma Snape avec un léger sourire triomphant car il faut dire que c'était la première fois que Hermione ne répondait pas à une question dans son cours.

Hermione fit la moue pendant tout le reste du double cours de Potions qui se déroula comme à l'habitude si on exclut l'acharnement de Snape sur Hermione. Malgré tout, elle réussit sa potion, Harry et Ron également tandis que Neville avait encore ratée la sienne en provoquant une explosion de fumée violette dans toute la salle de classe et faisant perdre un autre dix points à Gryffondor. Quand le cours prit fin, Hermione se dépêcha d'aller rejoindre Harry.

« Non mais tu l'as vu un peu ! » Dit-elle en faisant de son mieux pour ne pas hausser le ton.

« Ouais, j'ai remarqué. » Répondit Harry en jetant un regard à Ron.

« T'as remarqué et c'est tout ! » Lança Hermione en s'énervant un peu.

« Hey, du calme ! Que veux-tu que je te dise ? Je n'en sais pas plus que toi. » Se défendit Harry tandis que Ron marchait gaiement devant eux dans le corridor.

« Bon, tu pourrais aller lui parler dans ce cas. Il ne m'écoute jamais moi et de toute manière, j'ai un peu mal au cœur alors je vais aller m'allonger après le dîner dans ma chambre. » Lui dit Hermione.

« Tu te sens bien ? » Interrogea Harry, affichant une mine inquiète après ce qui s'était passé avec Ron la nuit dernière.

« Oui ce n'est rien, ne t'en fais pas, ce n'est qu'un petit mal de cœur. »

Harry fit un faible signe de la tête.

« J'ai mangé ce matin si ça peut te rassurer. » Dit-elle en souriant.

« Bon, prend soin de toi. Moi, je vais aller parler à Ron. »

Sur ce, Harry s'éloigna et disparu au bout du couloir. Hermione regarda autour d'elle et voyant qu'il n'y avait personne à l'horizon, elle prit un chemin bien différent de celui qui conduisait normalement aux dortoirs des Gryffondor. Elle ne risquait pas de rencontrer un autre élève car ils étaient sûrement tous en train de manger dans la Grande Salle puisque c'était l'heure du dîner.

Arrivant pour la deuxième fois de l'année devant cette immense double porte noire de Préfet en chef, Hermione frappa quelques coups jusqu'à ce que Draco vienne finalement lui ouvrir.

« Ça t'en a pris du temps. » Lança-t-il en s'appuyant sur la porte.

« J'ai envoyé Harry parler à Ron. » Se justifia Hermione.

« Tu es pardonnée. » Murmura Draco dans l'oreille de Hermione en lui donnant un baiser sur la joue.

Hermione lui adressa un sourire charmeur en retour.

« Je t'en prie, entre. » Proposa Draco en s'écartant du seuil de la porte.

Hermione s'exécuta. La beauté de la pièce était très impressionnante. Il y avait de grands murs en pierres, un plancher de marbre gris, un immense dôme en guise de plafond, une cheminé de brique noire dans un coin, des tapis étalés sur le sol sur lesquels se trouvaient des divans verts moelleux, des tables en chêne ainsi que des bibliothèques longeant les murs, remplies d'objets et de livres de toutes les sortes. Hermione avança jusqu'au milieu de la pièce, regarda vers le ciel tout en poussa des exclamations d'admiration.

« J'en conclut que tu aimes l'endroit. »

« Si j'aime ! Tu veux rire, c'est magnifique ! »

Hermione s'assit sur un divan aux côtés de Malfoy en continuant d'admirer l'endroit. À ce moment, Hermione se dit que même les chambres d'hôtel de luxe des Moldus ne pouvaient rivaliser avec une chambre de Préfet en chef. Ça n'avait absolument rien de comparable. C'était comme de comparer un château avec une petite maison de ville. Hermione s'étendit sur le fauteuil en appuyant sa tête sur les genoux de Draco.

« Est-ce que ton idée a été approuvée pour le bal d'Halloween ? » Demanda Hermione au bout d'un moment de silence.

« Parfaitement. Tout sera en place, comme prévu. » Répondit-il en tournant une boucle des cheveux de Hermione entre ses doigts.

« Tu es sûr que personne ne pourra remonter jusqu'à nous pour ce coup-là ? »

« Fais-moi confiance. »

« Je te fais confiance, mais si jamais ça ne fonctionne pas ? Enfin, je veux dire… Ce n'est peut-être pas une si bonne idée que ça. »

« Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda Draco en fronçant les sourcils.

« Rien. Je dis seulement que vu l'impact que ça aura, il vaut mieux y penser comme il faut avant d'agir, c'est tout. »

« C'est déjà pensé Mione, on ne peut pas reculer. T'es avec moi ou pas ? »

« Bien entendu que je suis avec toi. » Dit-elle comme si c'était une évidence.

Draco releva la tête de Hermione entre ses deux mains en la regarda un instant.

« À moins que… » Commença-t-il.

« Quoi ? »

« Non, rien. »

Hermione n'insista pas. Entre elle et Draco, il n'y avait que l'essentiel dans leurs conversations. Ils ne parlaient jamais pour ne rien dire, c'était comme ça. Et si l'autre avait le besoin de dire quelque chose, il le disait. C'était aussi simple. Aucun mot n'était inutile et aucun des deux n'insistait pour connaître les pensées de l'autre. C'était comme ça depuis leur première année et ils n'avaient pas l'intention de changer cela. Toutefois, malgré ce mode de discussion simple, celui-ci avait un grand désavantage. En ne se disant que l'essentiel, ils ne parlaient jamais de tout et de rien comme des amis le font. La majorité de leurs conversations tournaient principalement sur le prochain mauvais coup que subirait Harry.

Biensûr, il y avait également ce petit jeu de séduction entre eux. Une attirance purement physique qui les poussaient à agir de la sorte. Il n'y avait aucun réel amour là-dedans. Il s'agissait uniquement d'un petit jeu auquel ils prenaient plaisir à jouer tous les deux. Seulement, ce genre de jeu provoque parfois des conséquences inattendues.

« On devrait commencer à préparer la potion si on veut qu'elle soit prête à temps. » Lança Hermione.

« Tu as raison. Je vais chercher la liste des ingrédients qu'on va avoir de besoin. » Lui répondit Draco.

Pendant ce temps, dans la salle commune des Gryffondor, Harry était assit sur son lit, un livre à la main. À côté de lui se trouvait Ron, dans son lit respectif également. L'air toujours de si bonne humeur, ce dernier écrivait quelque chose dans un de ses cahiers. Prenant son courage à deux mains, Harry referma son livre et décida qu'il était temps d'avoir une discussion avec son meilleur ami.

« Ron, j'aimerais te parler. » Dit Harry, déposant son livre sur sa table de chevet.

« Je t'écoute. » Répondit-il sans lever les yeux.

« Hum, c'est que… Je sais que parce que tu n'avais rien mangé l'autre jour tu n'allais pas bien, mais depuis… J'en sais rien, c'est comme si tu n'étais pas toi-même. » Tenta d'expliquer Harry.

« Comment ça ? »

« Ce matin Ginny t'as traitée comme du poisson pourri à la table et tu n'as rien répondu à ça. Et ensuite tu affiches un sourire radieux à longueur de journée, c'est assez anormal. »

À cet instant, Ron quitta son cahier des yeux pour fixer son ami tout en faisant disparaître son sourire de son visage.

« C'est ça, il n'y en a toujours que pour toi, n'est-ce pas ? » Répliqua Ron en tentant de refouler sa colère.

« De quoi tu parles ? » Répondit Harry, un peu perdu.

« Tu le sais très bien. Toi tu peux t'entendre bien avec tout le monde et être heureux, mais si moi je le veux aussi, ça ne marche pas pour toi. J'essaie de bien m'entendre avec ma sœur qui sort avec celui qui prétend être mon meilleur ami et tu viens me le reprocher ! Je ne t'ai rien dit quand tu as commencé à sortir avec Ginny et là tu viens me faire des reproches parce que j'essaie de respecter ça ? Et puis quoi ? Je n'ai pas le droit d'avoir l'air heureux ou simplement de bonne humeur une journée sans que ça te dérange ? Non, c'est inévitable, tu dois toujours être un cran plus haut que moi, tu ne peux pas t'en empêcher ! » Cracha Ron d'un coup.

Harry resta immobile sur le bord de son lit, ne sachant pas trop quoi répondre à tout ça.

« Ron, écoute… » Commença-t-il.

« C'est bon, laisse tomber. » Coupa sèchement Ron.

Puis il se leva et quitta le dortoir des garçons en claquant la porte, laissant ainsi Harry seul dans sa confusion. Il descendit les escaliers et croisa Ginny dans la salle commune.

« Hey, Ron ! » S'écria sa petite sœur, se levant d'un bond en quittant ses amis pour venir voir son frère.

« Fiche-moi la paix, Ginny ! »

Surprise par tant de froideur, Ginny s'arrêta net. Ron disparu derrière le portrait de la grosse dame sans se retourner alors que Ginny se demandait ce qui avait bien pu mettre son frère dans un état pareil. Son regard se posa sur la porte en bois du dortoir des garçons l'espace d'un moment, l'air songeuse. Ensuite, elle retourna voir ses amis. Elle préférait ne pas courir après lui, ça ne servirait à rien. Ron était assez borné quand il n'était pas de bonne humeur. Ce que Ginny trouva toutefois bizarre était que ce matin, il était de trop joyeux pour rien et que maintenant, il était trop fâché et encore pour rien probablement aussi. De toute manière, elle finirait bien par savoir ce qui n'allait pas chez son frère plus tard bien qu'elle s'était toujours dit qu'il y avait quelque chose qui clochait chez lui depuis toujours.