Petit à petit, Linéa émergea... Elle entendait des voix autour d'elle, le plus souvent, elles lui paraissaient lointaines. Elle n'avait pas envie d'ouvrir les yeux, et elle écoutait inconsciemment ce qui ce passait autour d'elle.
-Maman, Harry ennuie la fille!
-Je ne lui fais rien!
-Harry je te défend de la toucher, tu as compris? Vas-t-en.
Et puis plus rien. La jeune fille sombra à nouveau dans un sommeil profond et sans rêves. Parfois elle entendait quelques fragments de ce qui ce passait sans même s'en rendre compte.
-Vernon? Tu as appelé les urgences?
-Ne t'inquiète pas! ils vont arriver.
Soudain, Linéa commença à prendre conscience de ce qui ce passait. Des gens s'activaient, et quelqu'un était tout près d'elle, elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. Puis, elle ouvrit les paupières.
Il y avait bien quelqu'un, mais elle ne voyait pas qui c'était. Elle avait sans doute trop dormit, tout était flou.
- Ca va? demanda la personne. Tu m'entends?
Linéa aurait voulu répondre mais elle se sentait encore lourde.
- Ils ont appelé une ambulance pour toi. Mon oncle et ma tante ne m'aiment pas beaucoup,alors quoi qu'ils te disent, sur moi,tu ne dois pas les croire.
Pendant que la personne lui parlait (apparemment un garçon), la vue de la jeune fille était revenue, et elle pu constater que c'était Harry qui était à coté d'elle.
- Et surtout, oublie tout ce que je t'ai dis dans le parc.
- MAMAN MAMAN, CA Y EST, ELLE EST REVEILLEE!! Cria un gros garçon qui s'était jeté sur le fauteuil, bousculant Harry.
-Oh seigneur! Dit une femme, catastrophée. Elle se dirigea elle aussi vers Linéa en faisant claquer ses talons.
-Toi. Dit-elle en désignant Harry. Monte dans ta chambre immédiatement, et n'en sors pas!
Linéa tourna la tête pour voir les deux personne qui l'avaient rejointe. Elle eut un sursaut lorsqu'elle reconnu Dud, le garçon qui faisait partie du groupe de porcs qu'elle avait croisé deux jours plus tôt.
Lui, ne semblait pas le moins du monde gêné. Il faisait comme si de rien n'était, et jouait (mal) le garçon qui s'inquiète.
-Vous allez bien, mademoiselle? Demanda-t-il de sa voix dégoûtante en plissant ses yeux porcins comme si il se préoccupait de la santé de la jeune fille.
-Bonjour, dit la femme, bienveillante. Je m'appelle Pétunia, et voici mon fils, Dudley. Il semblerait que vous ayez perdu conscience devant chez nous.
-Je suis désolée. Dit Linéa. Je vais rentrer chez moi. Elle essaya de se relever, mais son hôte la retint.
-Je crois que vous ne devriez pas bouger, nous avons appelé une ambulance, elle ne va pas tarder à arriver.
C'est alors que Linéa pensa à sa mère, enfermée chez elles. Elle n'était pas dans son état normal, et la jeune fille craignait qu'elle ne soit capable des pires choses.
Dans la rue, on entendais le son d'une sirène qui devenait de plus en plus forte, puis, le bruit d'un véhicule qui s'arrête. Quelqu'un sonna à la porte, et Pétunia, accompagnée de son fils qui la suivait comme son ombre alla ouvrir. Linéa écoutait.
-Bonjour madame.
-Bonjour monsieur.
-C'est vous qui avez demandé une ambulance?
-Oui…
-Un cas de toxicomanie... Ce n'est pas rare, vous savez. Les jeunes ne savent plus quoi faire de nos jours.
-Heureusement, mon petit Dudley est un brave garçon, il ne se drogue pas et ne boit jamais. Nous l'avons bien éduqué, et puis il est tellement courageux. Se vanta Pétunia.
-Alors, où est cette enfant?
-Dans le salon... Mais s'il vous plait, emmenez la en toute discrétion, je ne voudrais pas ennuyer les voisins.
- Pas de problème... J'ai l'habitude.
Linéa se redressa. Elle n'était pas droguée, elle allait se faire emmener alors que sa mère était seule. La jeune fille se dirigea d'un pas maladroit vers l'ambulancier.
-S'il vous plait. Dit-elle, la voix tremblante. Je ne suis pas malade!
-Allons ma petite, répondit l'infirmier d'une voix paternelle. Tu n'as pas à avoir peur, nous ne te ferons pas de mal. Nous voulons juste t'aider.
-Je ne suis pas droguée, répliqua Linéa, agassée. Ecoutez, j'ai besoin de votre aide!
-Elle peut devenir agressive? Questionna discrètement Pétunia.
-Ne vous inquiétez pas madame, nous avons tout ce qu'il faut pour la calmer si ça arrivait.
-Vous ne comprenez pas! Dit Linéa. Ce n'est pas moi qui ai besoin d'aide, C'est ma mère! Elle a de gros problèmes, c'est urgent!
-Et qu'est ce qui nous prouve que tu dis la vérité? Demanda farouchement l'homme.
En fait, maintenant qu'elle y pensait, sa mère était infirmière... Avec un peu de chance, cette personne venait peut être du même hôpital qu'elle.
- Vous savez, elle est infirmière Dans la zone 22... Téléphonez, vous verrez, son nom est Jane Stassart et elle est en pédiatrie, elle devrait être en train de travaillez à l'instant, mais comme je l'ai enfermée, elle ne peut pas y être.
-Jane? demanda l'ambulancier, surprit.Qu'est ce qu'elle a? Tu es sa fille?Linéa?
-Oui. Dit-elle, soulagée.
-Je connais bien ta mère.
-Elle est malade.
-Pourtant je l'ai vue hier et elle avait l'air bien. répliqua l'homme en fronçant les sourcils.
- Non, elle n'est pas bien.
Pétunia fit un pas en arrière.
-Je... Je crois que j'ai quelque chose sur le feu. balbutia-t-elle ense pressant vers lapièce d'à coté, accompagnée de Dudley.
-Excuse moi...tu as dis que tu l'avais enfermée? Pourquoi?
-Arretez avec vos questions! Vous aurez autant de réponses que vous voudrez plus tard!
-Bon, et bien allons y alors. Répondit l'infirmier, piqué à vif.
A SUIVRE
