Eheh, j'inaugure la partie french d'Eragon (je vais pas beaucoup être lue, je le sens ')
Disclamer : Nourth Djirk est môa, alors que personne n'y touche (il en va de même pour Iksen et l'Ashtasol, cherchez nulle part c'est de Made in Scalla-la-Folle ') Par contre, Eragon et toute la clique, ainsi que le monde appartiennent à Paolini (que voulez-vous, j'ai peut-être aussi 15 ans mais je suis encore loin de sortir un bouquin ')
Bon alors, un chapitre plutôt court pour le début, mais on a jamais demandé à une fanfic d'être longue :P (quoique…)
Enfin si vous passez par ici (oh miracle !) n'oubliez pas le petit "go" en bas à gauche, ça fait toujours chaud au cœur !
Bon allez, je vous lâche avec mon blabla inutile, bonne lecture !
Le soleil s'était levé voilà quelques heures sur l'Helgrind, mais il ne changeait hélas pas grand chose à l'atmosphère glacial qui y régnait.
Ce n'était certes que le début de l'automne, mais il semblait que même le plus aride des étés ne pourrait réchauffer cette terre désolée, sinistre et sombre.
« Même Beor en pleine tempête paraîtrait chaleureuse à côté » pensa Nourth Djirk, jetant un regard inquiet à l'un des pics.
Le chemin depuis Ithrö Zhâda n'avait pas été sans embûche, la plupart des soldats étaient fourbus par cette marche si longue à travers des régions qui ne les avaient pas encore vraiment accepté, mais ils se devaient de continuer, car ils étaient des Kulls, la fine fleur des armées Urgales. Surtout Nourth, ils ne lui pardonneraient aucune faiblesse, parce qu'elle n'était qu'une femelle, qu'un être faible et sans corne.
D'un gabarit qui ferait pâlir plus d'un Humain, elle paraissait pourtant bien ridicule à côté de ses gigantesques congénères, ce qui l'avait toujours forcée à se rabattre sur les tactiques plutôt que la force brute. C'est ce qui lui a permis d'atteindre l'Elite, mais elle était réaliste : son rang ne tenait qu'à un fil.
-On dit qu'un esprit est enfermé dans ces roches, lâcha d'une voix peu rassurée un guerrier à ses côtés, comme pour briser ce silence de malaise.
-C'est ce que disent nos anciens, acquiesça Nourth. Tout comme certains Humains prétendent que ces pics sont des divinités… Ne te fie pas trop aux vieilles histoires de grands-mères, Grekosh, ce n'est pas digne d'un guerrier.
L'Urgal la fusilla du regard, mais elle l'ignorait, elle en avait l'habitude.
Elle ne comprenait toujours pas pourquoi on les avait envoyés ici, prendre des soldats Humains auraient été bien plus simple, mais étrangement l'Ushnark avait préféré les Kulls… Etait-ce une opération si controversée que ça ?
Elle avait risqué la question au Chef de Troupe, le premier jour, mais apparemment les ordres ne consistaient qu'à se rendre à un certain point et attendre d'autres instructions… Guère rassurant.
Il n'y avait maintenant plus un seul murmure dans les rangs, seul le bruit du sol gelé craquelant sous leurs bottes cloutées et les cris d'un oiseau de proie parvenaient à leurs oreilles.
Le regard de l'Urgale se perdait dans le vide quand tout à coup la marche s'arrêta. Levant les yeux vers leur Chef, elle pu en effet remarquer qu'il ordonnait une halte.
Il avait d'ailleurs adopté un comportement plus qu'étrange, observant la paroi rocheuse sur leur droite, comme s'il y cherchait un passage ou autre.
-Djirk ! beugla-t-il soudain.
Nourth sursauta, elle était la seul Djirk de cette division, donc il devait s'adresser à elle.
-Toujours présente, Chef, articula-t-elle en vitesse.
Le géant lança un regard froid dans sa direction, comme s'il avait voulu jauger son talent.
-Vous savez lire, je crois.
-Oui, Chef… répondit-elle en baissant la voix, haussant un sourcil d'incompréhension.
-Alors venez ! dit-il d'un ton qui ne laissait pas le loisir de répliquer.
D'un pas peu assuré, elle s'approcha de la roche lisse qu'examinait le guerrier, et pu en effet y remarquer des signes vagues qu'il avait du y avoir un écrit.
Lentement, elle approcha sa main couverte de fourrure couleur cuivre et chassa la poussière qui s'était imprégnée dans les gravures.
-Urkon ey Orlog ! s'exclama-t-elle, reculant d'un pas.
-Alors ? s'impatienta le Chef.
-C… C'est de l'Ashtasol, bafouilla-t-elle.
-Lisez, ordonna-t-il.
Acquiesçant machinalement, l'Urgale se rapprocha à nouveau.
-D… Dame des Cieux, Dame Liberté, jadis vous voli…
-Je vous ai dit de lire, pas de traduire !
-Mais vous êtes fou, puisque je vous dis que c'est de l'Ashtasol ! tenta-t-elle, blême.
-Lisez ! cria-t-il d'un ton sans réplique.
Elle déglutit avec difficulté, replaçant ses yeux apeurés sur les inscriptions.
-Pourquoi ont-ils écrit ça… ? souffla-t-elle, les yeux rivés sur les runes.
-Ne posez pas de questions : lisez !
-Ca sonne comme une incantation, continua-t-elle d'une voix paniquée, comme si elle n'avait rien entendu. Si les Anciens l'ont mise là c'est qu'il y a forcément une raison, il y a toujours une raison, ce ne peut être autrement.
-Lisez ou je vous fais jeter du haut de cette falaise ! rugit le Kull.
Sentant ses mains trembler, l'Urgale serra ses poings, laissant machinalement ses yeux glisser vers la chute vertigineuse qui la guettait de l'autre côté du chemin de montagne.
Elle secoua la tête, se répétant encore une fois qu'elle était Kull à présent, et que les superstitions et autres baratins ne devaient plus l'encombrer… Pourtant il y avait une raison à l'abandon de l'oral de cette langue, l'Ashtasol était dangereux, puissant mais dangereux…
Pourtant, selon le raisonnement pragmatique qu'elle se devait désormais d'appliquer, il y avait plus de chance de mourir d'une chute de dizaines de mètres de haut que de la prononciation de quelques mots.
« Oui, c'est ça… Ce ne sont que des mots, dis les vite et tu en auras fini ! »
-Ter fey Nish, Ter Iksen, oyelo var lim, oyelo nish, sey kinter epatoutem, kranteren. Iksen, seyli, Ter fey Nish eylin.
Nourth frissonna un instant, prononcer à voix haute cette langue morte mille fois maudite demandait un effort bien plus que surhumain.
Après la peur, elle sentait en elle la colère lui monter au nez, cet imbécile lui avait fait violer le plus sacré des serments : ne jamais user de la Langue Proscrite.
-Voilà j'ai lu, satisfait ? persifla-t-elle en se retournant.
Soudain elle sentit une vive douleur dans son dos, comme si quelqu'un lui y enfonçait une lame glaciale et brûlante à la fois.
La dernière chose qu'elle vit, c'était les yeux horrifiés de ce qui avait été un Chef de Brigade chez les Kulls…
C'est court ? Je vous avais prévenu eh bien j'essaierai d'écrire la suite dés que possible !
Bye !
NB : Une review fait toujours plaisir, XD
