Je suis de retour, pour vous imposer la suite, lol !

Bon ben j'en ai pas encore fini avec ma pauvre Nourth, là elle va continuer à souffrir… Faudrait quelqu'un pense à appeler SPUEFPAS (Société Protectrice des Urgals Envoyés au Front Par des Auteurs Sadiques)

Disclamer : Nourth Djirk est môa, alors que personne n'y touche (il en va de même pour Iksen et l'Ashtasol, cherchez nulle part c'est de Made in Scalla-la-Folle) Par contre, Eragon et toute la clique, ainsi que le monde appartiennent à Paolini (que voulez-vous, j'ai peut-être aussi 15 ans mais je suis encore loin de sortir un bouquin)

RaR :

Seydrune : J'attends toujours ta 2ème review :P Ou sinon, oui c'est vrai ça va pas vraiment être centré sur Eragon, mais bon je l'ai pas éjecté non plus (sinon je vais me faire lyncher, lol. Par contre ne t'inquiète pas, il y aura bien Nourth l'Urgale, mais ce ne sera pas uniquement sur elle…

Kyotsuki-le-Schizophrene : L'Ashtasol est une langue que j'avais inventé pour une fiction originale sur les Orques, alors bon comme c'est le même type, je l'ai reprise… C'est pas vraiment comme la Langue Ancienne tel que Paolini la décrit, mais bon disons que c'est une cousine proche ;) Merci pour le compliment, sinon, ça fait toujours plaisir :P

Bonne lecture !

Noir, sombre, chaud, l'atmosphère était lourd, compressé. Nourth ne voyait rien, en fait aucun de ses sens ne semblait fonctionner normalement… Etait-ce ça la mort ?

Non, elle sentait quand même quelque chose, ou plutôt le ressentait, le devinait par un sens qu'elle ne pouvait décrire.

Elle se savait debout, immobile, et sentait autour d'elle quelque chose, une présence multiple, un être unique mais large qui l'entourait de toute part, comme une prison de chair.

« Qui es-tu ? »

La voix venait de toute part, elle sonnait comme un grognement mais elle restait parfaitement intelligible.

L'Urgale ne bougeait pas, immobile. Elle lançait des regards inquiets autour mais elle ne distinguait rien, elle ne faisait que ressentir, ressentir cette masse oppressante autour d'elle.

« Qui es-tu ? » s'impatienta la voix.

La chose n'avait rien d'humain –ni même d'ailleurs d'humanoïde-, elle respirait la puissance… et surtout lui donnait l'impression que la créature la tuerait sans remord si elle restait muette plus longtemps.

« Nourth, je m'appelle Nourth Djirk » murmura-t-elle, effrayée.

« Ce n'est qu'un nom, qui es-tu ? » grogna la chose.

La créature semblait vouloir une réponse précise, mais comment savoir ce qu'elle voulait ?

« Une simple Urgale… »

« Faux, une simple Urgale ne prononce pas la Langue des Ashtaleins ! Qui es-tu ? »

La chose rugissait presque, l'air autour de Nourth tremblait.

« Une Kull, je ne suis qu'une Kull je vous assure ! » tenta-t-elle, apeurée.

« Mensonge » hurlait la chose. « Mensonge, tout ceci n'est que mensonge et dissimulation ! »

L'Urgale crut un instant que sa fin était venue, que la créature resserrerait l'étreinte et l'écrabouillerait comme un vulgaire insecte.

« Qui es-tu ? »

La voix était de nouveau calme, calme mais insistante. Nourth baissa la tête.

« Je suis Nourth Djirk, fille de Kheylas Djirk… »

« Qui était-ce ? »

Un début, la créature avait légèrement changé son discourt… C'était de ce côté-là qu'elle voulait sa réponse.

Un frisson lui traversa l'échine, elle aurait préféré que ce soit sur un sujet… moins délicat.

« Le fils de Perlock Djirk… ? » tenta-t-elle.

La chose grogna de mécontentement, ce n'était bien sur pas cette branche qu'elle voulait.

« … et de Beygorah Kohor, aussi. » rajouta-t-elle en vitesse.

« Et qui était Beygorah Kohor ? » questionna encore l'être.

« La fille de… » commença-t-elle, mais la créature se remit à grogner.

Elle ne pouvait continuer éternellement à remonter son arbre généalogique, elle savait ce que la chose voulait entendre…

« Je… Je suis Nourth Djirk, petite fille de Beygorah Kohor de la lignée d'Eyrstol le Maudit… » finit-elle par dire, tremblante.

Il y eut un lourd silence pendant un instant, comme si la chose réfléchissait à l'implication de ces faits.

Eyrstol le Maudit… Si la société Urgale avait su qu'il lui restait des descendants, les Kulls les auraient pourchassés jusqu'à ce que mort s'en suive…

L'héritage était lourd, plus lourd qu'une épée, plus lourd que les Montagnes du Beor, plus lourde peut-être que l'atmosphère qu'il régnait en ce moment même.

« Pourquoi est-il maudit ? »

« Parce qu'il a reçu la malédiction des Ashtaleins… »

« Quel était la malédiction ? »

« La connaissance de la Langue Maudite… »

« Quel est cette langue ? »

« Nous l'appelons… l'Ashtasol. »

« Et pourquoi est-elle maudite ? »

Où voulait-elle donc en venir ? Elle ne cessait de poser des questions, toujours les mêmes questions…

« Je ne comprends… » tenta-t-elle.

« Pourquoi est-elle maudite ? » répéta la chose, insistante.

« Elle sert à la Magie ! » dit-elle, comme si ça répondait à tout.

« Pourquoi la Magie serait-elle néfaste ? »

« Parce que… Parce que la Magie n'apporte que malheurs, tout le monde le sait ! »

« Peux-tu en témoigner ? »

« Les faits sont là, jamais la Magie n'a apporté plus de bien que de… »

« Peux-tu en témoigner personnellement ? » insista la chose.

« Eh bien heu… » bafouilla-t-elle.

Elle hésita un moment, elle n'avait jamais eu affaire avec la Magie, excepté…

« Il y a quelques instants, j'étais avec ma troupe sur les flancs de l'Helgrind, et maintenant, à cause de la Langue Proscrite, je me suis réveillée dans l'obscurité, enfermée par vous, qui que vous soyez… » articula-t-elle d'une voix rauque, le cœur serré.

« En quoi est-ce mauvais ? » continua la chose, inlassable.

« Je… je l'ignore encore, je ne sais même pas ce que j'ai fait… »

« Tu m'as libéré, ça te suffit ? »

Elle garda un moment le silence, comme pour réfléchir.

« Libéré quoi… ? » risqua-t-elle.

« La Liberté. »

« La Liberté est morte ! » dit-elle, plus violemment qu'elle ne l'aurait voulu.

Cela faisait partie des légendes les plus basiques de son peuple : la Liberté est morte le jour où les Dragonniers ont pris le pouvoir.

« Et maintenant grâce à toi elle revit. »

Les yeux de l'Urgale s'écarquillèrent, ce ne pouvait être…

« Et maintenant dis-moi, qui es-tu ? »

La jeune Urgale releva la tête, tout concordait, maintenant elle comprenait où la chose voulait en venir.

« Je suis Nourth Djirk, la garante du serment d'Eyrstol, clama-t-elle haut et fort. Et vous, qui êtes-vous ? »

« Les tiens m'appelaient jadis Ter Iksen, retiens ce nom, Nourth Djirk, car désormais nos destins sont liés. »

La présence autour d'elle sembla soudain se dissiper, et bientôt l'Urgale revit la lumière…

Eheh, je suis sadique de m'arrêter là… Bah ça sera le même tarif, attendez le prochain chapitre :P

Et n'oubliez pas le "bouton magique à reviews", ça fait toujours plaisir, et puis ça encourage à continuer.