Disclaimer: L'univers et les personnages appartiennent à J.K. Rowling.
Genre: Yaoi/slash, hétéro, récits de romances, drama: une Bonne dose soyez averti, voyage temporel, léger lime plus sous entendu qu'autre chose…
Couple: Mon couple fétiche. Et un autre que vous n'avez je pense jamais ou très peu vu.
Avertissement: Il y a du drama à gogo pour le début de cette fic, et peut-être que cette partie pourrait en déranger certain. C'est drama de chez drama! Alors je préfère avertir. Peut-être pour rien, mais mieux vaut prévenir que guérir, non? ;)
Note: Il reste un ou deux, ou peut-être trois chapitres avant la fin. Qui sait vraiment? Pas moi. Du moins, pas un mot ne franchira mes lèvres. Installez-vous confortablement, j'espère que vous apprécierez le voyage.
Résumé: Harry Potter tombe dans le lac, gelé. Il était seul à nouveau. C'était la faute à Dumbledore. Il avait traversé les couloirs du temps. Il avait aimé, oui, Harry avait osé l'aimer lui, il avait cru être aimé, ils avaient été deux. Il était mort.
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Kitten.
--------- Par Lia
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Partie 2
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Des fleurs fraîchement coupées reposaient sur la terre battue, des gouttes de rosées finissant de sécher sur leurs corolles. Des tulipes bleues. A une époque, elles avaient été ses fleurs préférées. Avant de la connaître. Elle. Une fleur parmi les fleurs, tellement timide au milieu de toutes ses consoeurs resplendissantes, elle qui n'était encore qu'un bouton pas encore éclot. Pourtant, il lui avoua n'avoir vu qu'elle. Il était gentil de vouloir lui faire plaisir.
Quand il était encore là, il n'avait de cesse de la flatter, que ce soit par la parole, son regard ou ses gestes. Tout était louange pour elle. Ce petit bourgeon timide qui grandissait, plus resplendissant de jours en jours sous ses bons soins. Il fut le premier à aimer. Elle ne tarda pas à le suivre. Ils aimèrent. Ensemble. Leurs cœurs battaient à l'unisson, suscitant surprises et nombres murmures. Elle se plaisait à dire que leur amour était comme une petite flamme qui dansait sous le feu de leurs émotions, et qu'il fallait le plus possible la préserver. Elle voyait, bien, elle, que son regard s'égarait parfois, vers les parures des autres fleurs avec leurs couleurs plus chatoyantes, leurs parfums envoûtant. Elle ne disait rien, mais elle savait. Ces mêmes parfums qu'elle retrouvait parfois le soir sur la peau de son amant. Mais elle ne disait jamais rien. Car au creux de ses mains, elle gardait la flamme fragile de leur amour. Leur amour qui dépassait tout cela. Ils s'aimaient. Il l'aimait. Et elle le croyait, elle le savait, elle le sentait. Il n'y avait quelle qui avait droit à ce regard. Qu'importe ce corps qu'elle devait partager avec d'autres fleurs. Il n'était qu'un homme faible. Lui-même le savait. Il ne savait pas résister, elle le remarquait bien. Mais à défaut d'avoir l'exclusivité de ce corps si parfait, elle avait celle de son cœur. Et c'était tous ce qu'il lui fallait à notre timide bourgeon.
Sur son passage, on murmurait, c'était bien elle qui avait cette bague de fiançailles au doigt, mais c'était avec d'autres qu'il batifolait dans les prés. On avait pitié d'elle.
Pauvre petit bourgeon.
Comment pouvait-elle supporter ça?
Pauvre petit bourgeon.
Tous le savaient, tous le voyaient, tous tentaient de la réconforter. Mais elle était heureuse, elle. Il l'aimait.
Pauvre petit bourgeon qui n'a jamais éclot.
Etait-il possible de supporter ce châtiment indéfiniment? Etait-il possible de continuer à partager ce qu'elle chérissait si tendrement? Ce qu'elle adorait, adulait, louait? Pouvait-on vraiment être aussi compréhensif?
Pauvre, pauvre petit bourgeon qui ne pourra jamais éclore.
Leur amour l'avait rendu plus forte. Sa corolle pointait le bout du bourgeon. Un bourgeon sur le point d'éclore, mais dont les feuilles se flétrissaient déjà… Ce même amour, l'empêchait à jamais de s'épanouir pleinement. Pouvait-on éclore quand celui pour lequel envie va butiner d'autres fleurs malgré tous ses efforts?
Pauvre petit bourgeon qui se meurt lentement sans que personne ne fasse rien.
Elle se flétrissait avant même d'avoir vu le jour, la fleur. Que serait-elle devenue? Une rose plantureuse? Une discrète pensée? Une chatoyante orchidée? Un lys gorgé de soleil?
Elle se désespérait jours après jours, voyant son amant continuer ses escapes, lui promettant à chaque fois que celle-ci serait la dernière. Elle n'était pas dupe. Jamais il ne changerait. Plus maintenant. Maintenant c'était trop tard. Elle ne pourrait jamais avoir son amour complètement. L'ombre d'une autre fleur planerait toujours entre eux. Et au creux de ses mains, elle voyait la flamme de son amour plus fragile que jamais, maladive, recroquevillé sur elle-même. Elle souffrait, oh oui, elle souffrait. Ils s'aimaient. Toujours. Mais un poison prenait petit à petit possession d'elle, distillée par son tendre amour à son insu. L'avait-il vu dépérir tout au long du jour? C'était-il inquiété comme ses amis l'avaient fait alors que chaque matin son regard se faisait plus terne, même en sa présence? Elle ne le saurait jamais. Son idylle se transformait peu à peu en un cycle infernal pour le pauvre bourgeon qui n'avait jamais été préparé à subir ça. On avait assisté à son tourment sans oser intervenir. Et bientôt il avait été trop tard. Trop tard pour sauver l'homme ou la femme. Trop tard pour leur venir en aide et déjouer les rouages du destin qui se refermerait bientôt sur eux.
-Hum…Huuuuuum…Huum….
Le murmure d'une mélodie lancinante, une berceuse oubliée de son enfance, franchissait ses pâles lèvres closes. Agenouillée, sa robe parfaitement arrangée autour d'elle sur la terre humide, ses mains sagement posées sur ses cuisses, le dos bien droit comme une petite fille élevée, elle se balançait lentement au rythme de ces notes. Un couteau à la lame souillée de sang reposait devant elle. Elle cessa doucement de se balancer, et ouvrir les yeux. Un sourire à la fois lointain et aimant éclaira ses lèvres. Le bourgeon s'était éteint. Une larme rouge puis une autre, tâchèrent ses joues, dessinant ses traînées écarlates sur la peau pâle. Sa main fine lissa sa robe, essuya le sang qui les tâchait. Et son regard aveugle, rouge fixa sans le voir, la pierre polie face à elle. C'était du marbre gris. Les gravures dessus avaient été recouvertes de feuilles d'or. Il lui fallait bien ça. A son amant. Son sourire s'élargit, une pointe de folie dansait devant. La flamme était toujours là…Même elle avait pris une couleur de cendre maladive. La fleur s'était fanée avant même d'éclore.
- Tu vois mon amour, j'ai réussi à trouver la solution toute seule, comme une grande. Tu es fier de moi, hein? Tu me resteras fidèle maintenant. Si tu savais comme je t'aime. C'est pour nous que j'ai fait ça. On sera toujours ensemble maintenant. J'avais tous soigneusement préparé, ils étaient bon mes petites gâteaux, non? J'ai bien choisis le poison, tu es mort sans souffrir, il n'existe pas de poison plus efficace. C'est ce que Salazar disait à ses élèves.
Un petit rire franchit ses lèvres, imprégné de la folie qui avait prit possession de la jeune femme, et marquait ses traits. Elle avait été belle cette femme. Elle avait plus. Elle avait charmé. Sans en être consciente. Mais maintenant ses longs yeux blonds étaient ternes, ses beaux yeux noirs n'étaient plus, et sa peau si rose avait prit le même teint de cendre que son âme.
Pauvre bourgeon, il est mort le bourgeon.
Sa voix s'éleva à nouveau, ce n'était qu'un chuchotement adressé au mort. Elle se penchait légèrement en avant pour confier son secret, parlait d'une petite voix craintive, alors qu'elle confiait:
- Il est devenu fou lui aussi. Je l'aimais bien son neveu, il était gentil avec moi. Un si gentil garçon, oui très gentil. Il te ressemblait un peu je trouve. Les mêmes cheveux. De beaux cheveux bruns. Quel dommage qu'il soit mort. J'aurais bien aimé pouvoir le voir à nouveau. On s'entendait bien tu sais.
Elle se tu un instant, comme hésitant à dévoiler son secret, puis dans un petit rire enfantin, elle reprit.
- Salazar fait n'importe quoi. Il me fait peur, tu sais. Je crois bien qu'il est devenu complètement fou. Hihi, et le pire c'est que personne ne le sait. Je suis la seule. Il est devenu si méchant! Si tu l'entendais, si tu le voyais! Il veut tuer tout le monde, surtout les moldus et fils de moldus .Si tu savais! Hihi…Je ne sais pas ce qu'il pourchasse ainsi, mais ce n'est pas ainsi qu'il l'aura. Moi je sais. Je le sais moi. Il aurait du faire comme moi. Il ne veut plus me voir maintenant. Oh, Helga est bien venue me voir, un peu avant ton enterrement. Mais ils ne peuvent pas comprendre. Personne! Sauf peut-être Salazar. Il doit pouvoir lui. Mais je ne lui dirais rien! Personne ne t'arrachera plus à moi! Tu m'appartiens! Nous nous aimons! Pour toujours, jusqu'à la fin des temps! Tu te souviens, c'est toi qui me l'avais juré, Godric? Oh Godric, si tu savais comme je t'aime. C'est pour toi que j'ai fait tout ça. Pour toi et toi seul uniquement. Mon amour…
Une légère brise fit se coucher ses herbes hautes qui s'étendaient autour de la tombe, seuls témoins de cette étrange confession…
Elle continua de parler, encore et encore, à son amant invisible, à son amant disparut, elle-même égarée dans sa folie.
Où est donc passé ce bourgeon si prometteur?
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¤
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Il faisait froid. Etait-ce ça là mort? Un grand froid qui vous enveloppe de la tête au pied? Une douce langueur qui vous étreint? Qu'état-ce donc la mort? La fin de tous? Il espérait que non. Il voulait le revoir. Lui. Le centre de son existence. Son unique raison d'être. Ou de ne plus être? Il était tout pour lui.
Salazar? Où es-tu Salazar? C'est pour toi que je suis ici, c'est pour toi seul que j'ai fait tous ça! Salazar!
Ses appels désespérés ne franchirent pas ses lèvres closes. Un mort peut-il parler?
Pas un bruit, pas un son tout autour.
Il était seul.
Il avait froid.
Il ne voulait qu'une chose.
Il ne voulait que lui.
Quel intérêt d'être mort s'il ne pouvait même pas rejoindre son amant? Aucun.
Salazar! Salazar!
Aucunes réponses.
Mais l'entendait-on? Oh pitié oui. Faites qu'il l'entende! Qu'il entende l'appel de son cœur qui se mourrait lentement de son absence.
Oh, Salazar!
Il priait de tout son cœur de toute son âme. Son âme qui pleurait, gémissait, hurlait, appelait en vain pour le retour de l'être aimé.
Mais il était seul.
Encore.
Si seul…
Salazaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaar!
Des sanglots désespérés lui échappaient, reflets de sa propre douleur. Un mort peut-il pleurer? Un mort peut-il souffrir comme lui souffrait? Lui le faisait.
Dieu, pourquoi donc exister si je ne peux me rapprocher à nouveau de toi? Si je ne peux encore sentir ta chaleur contre la mienne, tes sentiments, ta tendresse m'envelopper?
Salazar…
Il se replia sur lui même, recroquevillé dans le point le plus reculé. Le plus reculé de quoi? De son âme? Son esprit? De son être? Il se recroquevilla c'est tout. Sa douleur l'écrasait tout entier, le frappait comme des millions de lames chauffées à blanc. Plus son absence s'éternisait, plus il avait l'impression que son cœur mourrait enserré dans un étau. Il allait mourir. Mourir à nouveau de douleur, de désespoir. Si son amant ne venait pas, il allait s'éteindre. Comme dévoré par la flamme de son amour. Il ne pouvait pas supporter ça.
C'était dur, trop dur.
Il avait l'impression de redécouvrir la souffrance, comme s'il n'avait jamais souffert de toute son existence. Et tous ses mots, tous ses sanglots, toutes ses prières, toutes ses larmes, ses hurlements, étaient tournés vers une seule et même personne. Le seul qui aurait pu mettre fin à son enfer. Mais il n'était pas là. Et lui mourrait doucement de milles morts sans lui.
Salazar, Salazar, Salazar, Salazar…
Pitié que ça c'arrête. Que toute cette douleur cesse, il ne pouvait plus le supporter. Pitié, pitié que tout s'arrête. Qu'on en finisse, je vous en prie. Il avait mal, trop mal. Si mal…
Jamais personne n'avait autant souffert, il le savait. Ce n'était pas possible de souffrir autant.
Pitié, pitié, pitié, pitié…
C'était comme si on le prenait le cœur à main nue pour l'extraire de sa poitrine. Il se sentait mourir mille fois mais la délivrance ne venait jamais. C'était une agonie sans fin.
Personne n'entendait les hurlements désespérés de son âme qui se mourrait.
NoooOOOOOOON! SALAZAAAAAAAR!
Un dernier cri, un dernier hurlement, une dernière plainte désespéré, un appel vain.
Et son univers ne devint que vagues de douleurs et de souffrances qui s'abattaient sur lui de plus en plus fortes.
Il ne pouvait plus penser.
Il se perdait. Il ne pouvait plus supporter ça c'était trop dur. Il était trop épuiser pour lutter.
Douleur. Douleur. Douleur. Douleur. Douleur.
Voilà ce à quoi se résumait son esprit.
Douleur. Douleur. Douleur. Douleur. Douleur.
Il avait gémit, supplié, hurlait, suffoqué, murmurait, imploré…Rien n'avait arrêté cette douleur. Il n'était plus qu'une masse de souffrance pure livrée aux mains de son tourmenteur.
Ses tourmenteurs.
Son esprit n'y résisterait pas si ça continuait.
Puis soudain, ce fut comme si on cessait de tirer sur son cœur pour l'arracher d'un coup sec.
Noir.
Puis plus rien
…………………
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¤
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Sur le lit blanc, le corps gelé d'Harry se cambra brusquement. Ses yeux s'ouvrirent brusquement alors que de sa bouche grande ouverte jaillissait un hurlement de douleur muet. Son corps retomba en arrière secoué de spasmes, contrecoup du sort qu'il venait de subir.
Il y eut un instant de flottement, tous les regards fixés sur lui.
Mais il resta parfaitement immobile.
Sa poitrine restait obstinément figée.
Ses yeux ne se refermèrent pas, mais restèrent vides de toutes émotions, de toutes vies.
Harry Potter, survivant, vainqueur du Seigneur des Ténèbres…
…était mort.
Et le resterait.
- Non. Non! NOOOON! Il ne mourra pas! Je lui interdis! Il n'a pas le droit de mourir!
Un poing s'éleva, abandonnant les méthodes magiques, et s'abattit sur la poitrine bleuie par le froid. Il se leva à nouveau alors que les hurlements continuaient.
-Mais qu'est-ce que vous faites! Vous êtes folle?
- Il ne mourra pas! IL NE MOURRA PAS!
Des bras puissants empêchèrent le poing de s'abattre à nouveau. Elle se débattit comme une diablesse. Elle mordit, griffa, hurla, menaça. Il ne fallait pas qu'il meure! Mais ils furent bientôt plusieurs à la retenir. Et elle fut maîtrisée.
-Calmez-vous, Miss Granger, calmez-vous… On ne peut plus rien faire. Laissez-le…
La voix plus grave se voulait ferme, rassurante. Mais une fêlure résonnait à chaque mot qui s'écoulait hors de sa gorge.
-Il est mort. Répéta-t-il.
Et Merlin savait que même à lui, ça faisait mal.
Remus Lupin attira Hermione dans ses bras et la berça doucement, pour la réconforter. Se réconforter lui aussi. Des larmes coulaient le long de ses joues en échos à celles de la jeune femme qui nichée contre sa poitrine, agrippait sa robe en sanglotant désespérément.
Une ambiance lourde régnait dans l'infirmerie. Une atmosphère sombre.
D'une main tremblante, l'infirmière recouvrit son patient le plus régulier d'un drap blanc. Une main ridée se pressa son épaule pour partager sa douleur. Les yeux d'ordinaires brillant de malice du directeur, brillaient à présent de douleur.
Harry Potter était mort.
Et il s'était laissé mourir sans qu'ils n'aient rien pu faire.
Ils allaient tous devoir apprendre à vivre avec.
Le silence s'installa dans la pièce blanche, uniquement entrecoupé par les sanglots désespérés de l'élève de Gryffindor.
Il allait falloir apprendre la nouvelle aux autres, au reste du monde.
Dumbledore après une dernière pression sur l'épaule de Pomfresh, ôta sa main. Il sortit silencieusement de la pièce, les épaules voûtées. C'est lui qui allait devoir sans charger. Les rares tableaux présents dans l'infirmerie n'osaient plus bouger, et celui posté devant, le suivit longuement du regard.
Un élève était mort aujourd'hui.
C'était une Grande personne qui méritait d'être connue.
Et elle était morte seule.
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¤
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La douleur était enfin partit, le laissant tranquille. Il n'avait pas bougé. Il était resté prostré sur lui même, dans son coin. Son esprit en lambeaux encore marqué par ce qu'il venait de subir. Il se berçait doucement comme pour se réconfortait. Mais ne bougeait pas plus.
Comme s'il avait peur qu'elle revienne s'il s'avisait de marquer sa présence.
La Douleur…
Il était incapable d'assembler ses idées.
Il était incapable de penser.
Il était incapable…
De faire quoi que ce soit.
Alors il resta là. Sans bouger, sans penser. Il était juste…là. Comme s'il n'existait plus.
Mais existait-il vraiment? Pouvait-il encore prétendre exister?
Il voulait juste…
…Il ne savait pas…il ne savait plus…
Rien.
Il voulait juste…rien.
C'est tout.
Et le temps s'écoula. Des secondes, des minutes, des heures des siècles s'égrenèrent sans qu'il ne bouge. Combien de temps exactement? Il ne savait pas. Un jour? Une éternité? Quelle importance…? Le temps passait, et lui petit à petit rassemblait les morceaux de son esprit que la douleur avait éparpillé, ses blessures se refermèrent. Ce fut long, ce fut lent, ce fut laborieux. Mais ça arriva. Il faudrait du temps encore avant qu'il ne s'en rende compte.
Combien?
Il l'ignorait…et ne voulait pas le savoir.
Il se contentait d'être tout simplement, sans jamais sortir de son apathie.
Le souvenir de cette souffrance le hantait encore.
Elle avait laissé une marque indélébile dans son esprit que même le temps ne pourrait effacer. Mais être pourrait peut-être l'atténuer. Une visage qui hantait toujours son esprit, parfois plus ou moins présent, il était toujours là en lui. Cette chose précieuse qu'on lui avait arrachée.
Il était seul.
Mais, malgré tout, des échos lointains commencèrent à lui parvenir. Ils se transformèrent en murmures inaudibles, mais de plus en plus puissant.
Il reprenait peu à peu contact avec la réalité.
Il n'était pas le seul ici.
Ils y en avaient bien d'autres. Aucun n'étaient pareil, aucun n'étaient non plus identique à lui, mais ils étaient là.
Et lui, chaque secondes, sentait leurs présences avec plus de précision.
Un jour, il redressa enfin la tête, et ouvrit les yeux.
Il était à nouveau…
Lui.
Harry Potter.
Etait-il mort?
Peut-être.
Ou peut-être pas.
Il était.
Tout simplement.
Lentement, il se redressa et bientôt fut debout.
Un mort peut-il se lever? Un mort peut-il bouger. Un mort a-t-il un corps? L'âme, l'esprit a-t-il une forme?
Quelque soit la réponse, lui s'était redressé.
Son regard voulut parcourir les environs.
Il était à la recherche d'un seul visage, d'une seule voix, d'une seule présence.
Salazar. Es-tu ici, Salazar? Ai-je une chance de te trouver?
Tant de questions aucunes réponses.
Harry ne voyait pas de visages.
Harry ne voyait plus.
Il était aveugle.
Un mort peut-il être aveugle? Est-ce possible?
Pourtant, il entendait, il sentait, il percevait…Des présences, des mouvements, des bruits, le frôlement d'une bise fraîche…
Mais rien, il ne voyait rien.
Harry voyageait à présent dans les ténèbres.
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¤
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Le monde était en deuil. Le monde savait. Harry Potter était mort. Il l'avait appris le monde. Le monde était triste. Le monde s'était empressé à son enterrement. Le monde s'était désespéré de sa disparition si tragique.
Le monde n'était qu'un connard infini.
Un connard doublé d'un hypocrite.
Ah, il avait beau dos le monde de se désespérer d'avoir perdu son héro international!
La nouvelle du survivant avait fait la une des journaux pendant toute une semaine, on s'était arraché les détails les plus morbides, les plus croustillants pour appâter les lecteurs.
Venez, venez, nous on vous dévoilera ce que vous n'avez jamais su sur le Harry Potter!
Le monde avait déclaré le deux décembre jour de deuil! Et un jour férié en plus un!
Il avait beau dos le monde!
Les gens se jetaient sur tout ce qui se rapportait au survivant disparut. Et ces articles se multipliaient: figurines, savons, serviettes, tee-shirt, tasses à café, balais…Il y avait de tout et de n'importe quoi.
Le monde se morfondait de la mort d'Harry Potter.
Le ministre de la magie avait même fait son éloge funèbre. Les gens racontaient partout combien ils l'avaient soutenu dans ses épreuves; Peu à peu, tous s'appropriaient le survivant.
Le monde n'était qu'un enfoiré de première.
Albus Dumbledore saisit la bouteille de scotch bien entamée sur son bureau. Il la porta à ses lèvres, et la vida d'un seul trait, et d'un même mouvement, jeta son cadavre par dessus épaule. Elle rejoignit nombre de ses consoeurs qui avaient subies le même sort.
Monde de couillons.
Monde merde.
Demain, le directeur aurait la gueule de bois de sa vie.
Il emmerdait le monde.
Il se saisit d'une autre bouteille, sa dernière de neuve, il allait devoir demander à Dobby de lui en apporter d'autre. A moins qu'il n'essaye la vodka cette fois-ci. Le sorcier se leva.
Le monde attendait sa déclaration dans la grande salle.
Et déclaration il allait se faire la joie de faire.
Vive le monde.
Ce fut un sorcier décoré de l'ordre de Merlin 1ère classe passablement éméché, et remonté, qui s'adressa à la presse ce soir-là.
La moitié des journalistes en ressortirent avec les yeux exorbités et la mâchoire pendante. L'autre essayait de se convaincre qu'ils avaient mal compris les paroles pourtant très clairement martelées par le directeur.
Le monde préféra censurer cette déclaration.
Le monde ne voulait pas souiller ses chastes oreilles par ses paroles impures et indignes.
Vive le monde.
Personne ne réussit à empêcher le directeur de continuer à vider joyeusement la réserve d'alcool de Poudlard. Et les professeurs avaient rapidement fait évacuer les premières années si innocentes dès le début du discours.
Fuck le monde.
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¤
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Harry marchait.
Il ne voyait rien.
Harry marchait.
Il n'y avait rien.
Il marchait.
Et une seule personne occupait ses pensées.
Salazar…
Son cœur manqua un battement lorsqu'il crut percevoir un murmure lointain.
Ce n'était pas son nom.
C'était mieux, bien mieux.
Kitten…
Son cœur s'affola, fit des cabrioles dans sa poitrine et il accéléra le pas. Il avait jusqu'à présent eu l'impression de parcourir un couloir sans fin. Mais ce murmure qui avait résonné à ses oreilles était la lumière au fond du tunnel.
Il pressa le pas.
Salazar.
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Fin de la partie 2
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Voilà, une autre partie de finie, un peu plus courte mais je pouvais pas rallonger sans risquer d'empiéter sur le chap. suivant.. °voit les regards déprimés de certains°euh…je vous assure que c'est plus joyeux par la suite? Sissi. Normalement. :)
N'hésitez pas à me laisser votre avis sur ma chtite fic.
Coin reviews:
Onarluca : Chuuut! Après elle va croire qu'elle a toujours raisooon °non je rigole ;) ° Un happy end? où ça un happy end?merci pour ta revieeew
Thealie: Merci beaucouuup c'est gentiiiil °rosit°
alinemcb54 Compte sur moi ;)
Et merci à tous ceux qui ont pris le temps de lire cette fic, même sans reviewer. J'espère que le
° chap vous a plu. Kiss.