Disclaimer: L'univers et les personnages appartiennent à J.K. Rowling.

Genre: Yaoi/slash, hétéro, récits de romances, drama: une Bonne dose soyez averti, voyage temporel, léger lime plus sous entendu qu'autre chose…

Couple: Mon couple fétiche. Et un autre que vous n'avez je pense jamais ou très peu vu.

Note: Sérieux. J'ai du mal à faire venir le happy end. Je crois que je suis dans ma période drama °va plancher sur la question° Normalement, c'est l'avant-dernière partie. :)

Résumé: Harry Potter tombe dans le lac, gelé. Il était seul à nouveau. C'était la faute à Dumbledore. Il avait traversé les couloirs du temps. Il avait aimé, oui, Harry avait osé l'aimer lui, il avait cru être aimé, ils avaient été deux. Il était mort.

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Kitten.

--------- Par Lia

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Partie 3

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Il avait marché, marché, marché…Sans jamais en voir la fin…Du tunnel. Celui qu'il avait l'impression de longer depuis une éternité. Celui qui devait le mener à Salazar…Mais à mesure qu'il avançait, il avait l'impression de sentir son but s'éloigner. Pourtant, même si tout était noir autour de lui, il savait qu'il allait dans la bonne direction. Mais c'était…c'était…comme s'il marchait sur place. Il ne pouvait pas avancer. Il ne pouvait pas le rejoindre. Son esprit avait fini par le comprendre. Il ne pouvait pas espérer le rattraper. Il était condamné à rester ici, à sentir sa présence au loin, à croire entendre sa voix, tout en sachant que jamais, jamais il ne pourrait le rejoindre. Une fois, il avait cru le sentir là, tout proche de lui, son souffle effleurant délicatement sa nuque. Son cœur, s'il avait un cœur, avait bondit comme pour le rejoindre. Mais non. Il avait la même aura de puissance. Mais ce n'était pas lui. Cette aura-là était trop teintée de tristesse. Un nom lui venait aux lèvres. Pas le sien. Un autre….Il savait instinctivement qui était là. Qui était si triste. Oui, ça ne pouvait être que lui….Godric...Qui comme les murmures l'enveloppant au gré de sa marche, qui allaient et venaient, s'éloigna.

Il était seul.

Etait-ce son karma qui voulait ça?

Etait-il inscrit quelque part dans les étoiles qui fascinaient tant les centaures, que Harry Potter devait être seul pour toujours?

Pourquoi? Pourquoi!

Harry continuait d'avancer. Ou du moins de faire tout comme. Il était hors de question qu'il abandonne, qu'il renonce. Salazar était son âme. Son cœur n'était pas près à l'abandonner. Il lui appartenait. Et son cœur lui appartiendrait à jamais.

Salazar…

Et même s'il lui était impossible de le rejoindre, le sorcier continuerait à avancer. Encore et toujours. Jusqu'à ce qu'il le retrouve. Jusqu'à ce que lui-même disparaisse. Car tant qu'il continuerait d'exister, Harry continuerait à marcher. Pour le rejoindre. Lui. Son seul maître. Son seul esclave.

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¤

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Harry avait disparut. Harry était repartit. Harry était mort… Etrange comme son esprit pouvait tourner au ralentit…Digne d'Helga qui s'était toujours pâmée devant Godric. Pauvre Helga. Le sieur gryffondor ne s'était jamais vraiment intéressé qu'à Rowena.

Les sentiments.

Il n'y avait rien de plus incontrôlables, rien de plus dangereux, rien de plus mystérieux. Et rien qu'il ne haïssait plus. Tout aurait tellement était plus facile si les sentiments n'existaient pas. Ce n'était pas la peste, la choléra ou même les moldus le plus grand maux du monde, mais bien les sentiments. Et même lui, y avait succombé. On le disait rusé, eux étaient traîtres. Ils ne vous attaquaient pas par derrière, mais s'infiltraient en vous si discrètement que lorsque vous vous apercevait de leurs présences…il est trop tard. Le mal est déjà fait.

Tout avait commencé par l'arrivée inattendue d'Harry, et tout avait pris fin avec sa disparition. Et pour la première fois de sa vie, Salazar du reconnaître, en son fort intérieur car personne ne le saurait jamais, qu'il s'était laissé avoir par les sentiments. Oh oui, ils l'avaient eu en beauté et maintenant, son cœur saignait. La douleur qu'il éprouvait depuis la disparition d'Harry n'était pas seulement mentale, il la ressentait dans tous son corps, de tout son être. Il avait tué deux de ses meilleurs elfes ce matin. Et pourtant, ils n'avaient rien fait qui le mérite. Salazar se sentait, comme un bateau sans amarre, partir à la dérive. Il s'était habitué au Kitten, à sa présence auprès de lui, même s'il savait qu'il n'aurait jamais du, tout Slytherin qu'il était. Il n'aurait pas du. Mais il était trop tard à présent. Il était incapable de continuer à vivre sans lui. C'était ridicule, risible, et il tuerait certainement la première personne qui oserait le sous entendre, mais les faits étaient là.

Salazar défiait quiconque de deviner ce qu'il lui arrivait. La douleur qui l'engloutissait un peu plus chaque matin. Il était parfaitement maître de ses émotions, du moins en apparence. Cette maîtrise était sa fierté. Elle avait toujours été un avantage indéniable sur ses adversaires, et les autres. Son attitude constamment ironique et hautaine, froide à présent, cette distance qu'il maintenait envers les autres, lui avait valu de l'incompréhension, mais aussi du mépris. De nombreux opposants pouvaient naître d'une mauvaise impression? Mais depuis quand se soucierait-il de ce que pense les autres? Il n'avait jamais eu besoin de personnes. Et ça n'allait pas changer maintenant. Salazar Slytherin ne s'abaissait pas à dépendre des autres comme certaines personnes de sa connaissance. Il avait eu, certes, trois amis assez proches. Mais qu'est-ce donc réellement des amis? Rien. Juste des êtres dont on pouvait tirer profits. Une sorte d'échanges de bons procédés reconnus. Ce qui osait prétendre à de plus beaux sentiments, n'étaient que des naïfs qui changeraient rapidement d'avis, ou des hypocrites, ces derniers étant généralement si facilement manipulables. Voilà les règles qui régissaient les relations avec autrui. Seulement du profit.

Harry.

Avec Harry ce n'était pas pareil.

Il l'avait d'abord prit pour un enfant.

Il s'était avéré un homme, un jeune homme qui avait beaucoup à apprendre encore, mais qui en savait beaucoup plus que la plupart des sorciers. Un être étrange, qui lui rappelait sans arrêt la fée des bois de légende, qu'un moldu suicidaire s'était aventuré à lui raconter avec moult de détails malgré son dédain. Alors, fasciné par cette étrange créature qui rodait sur la tombe de son confrère, il l'avait observé. Il l'avait étudié avec le même sérieux qu'il accordé à ses expériences. Et le résultat de ses examens avait été on ne peut plus surprenant. Harry était inédit. A la fois si prévisible, et pourtant, il arrivait toujours à surprendre, même quand on savait comment il allait réagir. Salazar s'était fait l'effet d'un papillon de nuit attiré sans pouvoir se retenir par les flammes cruelles, et qui inévitablement se faisait brûler les ailes. Et il n'aurait jamais imaginé que cela puisse faire aussi mal.

Harry…

Il n'avait pas été un ami dont il aurait abusé avec discrétion.

Il n'avait pas été un amant qu'il avait invité à sa couche pour satisfaire ses besoins, et tirer sa dose de plaisir. Non, il n'était pas cela. Harry avait partagé son lit, il avait même fait plus que ça. Harry lui avait crié dessus, Harry avait parlé de longues heures avec lui, Harry avait ri, Harry avait gémit, Harry sourit doucement, heureux. Et il lui avait répondu. Stupide faiblesse qui s'était infiltrée en lui, et dont il n'avait même pas eu honte.

Harry l'avait ensorcelé, et Salazar s'était jeté la tête la première dans ses filets, sans un regards en arrière, sans retenues. Ils ne s'étaient pas aimés. L'amour n'était qu'une illusion que se plaisait à entretenir l'homme.

C'était plus que cela. Les mots imposaient des limites à ce qui les liaient. Pas un sourire, pas un regard échangé, pas une douce étreinte. Ils étaient deux voilà tout. Harry était…la pièce de sa vie qui avait toujours manqué. Le chaînon manquant. Après son départ, sa vie s'était effondrée comme un château de cartes auquel on aurait brutalement arrachée un pilier.

Harry était à lui. Salazar était à Harry.

Deux phrases, deux noms, une vérité, un drame innommable.

Les journées lui avaient semblées longues, interminables. Les secondes se changeaient en heures. Et une heure était égale à une éternité. Que faire quand plus rien ne vous intéresse? Quand vos pensées ne sont tournées que vers un seul être? Un être que vous ne pourrez jamais revoir? Jamais serré dans vos bras? Jamais embrasser? Jamais disputer? Jamais regarder dormir la nuit en douce, alors que la lune caressait tendrement son visage? Que faire? Comment se venger du Temps? On ne pouvait se venger d'une torture infligée par une chose immatérielle. Malgré toute notre bonne volonté, toute notre haine, toute notre rancœur, toute notre douleur et toute notre désespoir, on ne pouvait pas. Tout simplement. Rien, il n'y avait rien à faire. Le temps guérit les blessures. Mais que se passe-t-il lorsqu'il en est l'unique responsable? Salazar voulut haïr gryffondor, d'ailleurs il place une jolie surprise à Poudlard. Mais ça ne suffit pas. Gryffondor était mort. Et malgré tous ses efforts, il ne détestait pas ce benêt heureux.

Peu à peu, Salazar perdit pieds.

En finir avec la vie? Jamais il n'y songea. Le suicide était la solution la plus répugnante qui soit. C'était la solution des lâches tout justes bonnes pour les moldus, pour les personnes dépourvues de tout honneur, de toute fierté. Non, définitivement pas le suicide. C'est alors qu'il passa des heures et de heures enfermés dans son labo. De la semaine qui suivit, naquirent maintes potions, maints sortilèges tous plus douloureux, plus fourbes, plus horribles les uns que les autres. De la semaine qui suivit, la magie noire imprégna le manoir, s'incrusta dans le sol et rendit malsaine l'atmosphère des lieux, prenant peu à peu possession de son maître qui n'était pas en état de se défendre contre ses effets. Ces yeux si limpides se remplir de nuages.

Et Salazar changea.

Et il se mit à haïr.

A chercher une cible où déverser sa haine sans nom, sans fin, et si douloureuse, qui dorénavant l'aveuglait.

Un moldu eut le malheur de croiser son chemin un soir d'orage, et le destin fut scellé.

Salazar avait un nouveau but dans la vie.

C'est décidé son plus grand projet allait voir le jour.

Il allait exterminer tous ces sous êtres qu'étaient les moldus. Ces impurs qui souillaient le sol à chacun de leurs pas.

Salazar se perdit.

Et personne ne fut là pour le rattraper.

Aucune main ne se tendit pour le retenir.

Il fut bientôt perdu.

Massacres sur massacres, meurtres sur meurtres, cataclysmes sur cataclysmes, la légende du mage noir naissait peu à peu après chacune de ses actions.

Et lui en riait.

Oh oui, il riait, il riait de sa douleur, il riait de sa bêtise, il riait de cette folie qui l'envahissait, lui aussi.

Il riait, et s'avançait à grands pas vers les ténèbres qui lui tendaient les bras.

Lui qui avait juste, en tout premier lieu, commit l'erreur de s'attacher à quelqu'un. De donner une partie de lui. Son cœur. Cet organe vital qui ne lui avait jamais été rendu, avait été piétiné, broyer, noyé, déchiqueté.

Et à un moment donné, dans ce cycle infernal qui naissait sous ses pas, Salazar eut conscience d'avoir perdu son âme.

Dieu que s'était facile de se convaincre de haïr.
Pour oublier.

Pour ne plus ressentir.

Et se laisser noyer, oui, se laisser emporter pour avoir l'impression de ne plus exister que par ses actions, se laisser porter, sans réfléchir. Ne plus jamais penser pour ne plus jamais se souvenir.

S'il s'était vu, quelques mois plus tôt…

Il aurait ri.

Il aurait ri comme un dément, le dément qu'il était, le dément qu'il allait devenir. Et son rire aurait empli tout le manoir, terrifiant les elfes de maison, faisant trembler les murs.

S'il avait su ce qui allait lui arriver, s'il avait su qu'il ce qu'il gagnerait pour mieux perdre, s'il avait su…

Le fondateur aurait redressé le menton fièrement.

Et c'est avec fierté qu'il aurait pressé le pas pour ne pas rater son rendez-vous avec le destin.

Ignorant les règles, ignorant les mœurs, ignorant la logique, ignorant les gens, il aurait avancé.

Qui vivra verra.

Il avait vu, il avait vécut…

Et il mourut, lui aussi.

Toujours aussi fier, après un dernier massacre mémorable qui fut bannit de la mémoire des gens tellement il fut monstrueux.

Il mourut en riant, de ce rire de dément qui était devenu sa marque de fabrique.

Quelque part dans le nord, une femme mettait au monde un enfant, son enfant. Et cette femme complètement démente elle aussi, amoureuse, se promit de transmettre tous le savoir de son père à cet enfant, afin que se perpétue la tradition.

Et cet enfant engendra à son tour un autre enfant, qui à son tour engendra un autre enfant, et la tradition fut soigneusement respectée jusqu'à…la venue au monde d'une garçon de sang mêlé, mondialement connu sous le nom de Voldemort.

Ainsi naquit la légende de Salazar Slytherin, le défendeur de la pureté du sang.

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¤

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Harry se sentait étrange. Il marchait toujours. Mais il se sentait étrange. Et il ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Il s'était fait à l'idée d'être mort depuis longtemps. S'il n'était pas mort qu'aurait-il pu être? Certainement pas vivant. C'était une certitude.

Mais quelque chose avait changé depuis la dernière éternité. Eternité…La seule manière qu'il avait trouvé pour nommer le temps qui passe. La seule manière qui semblait lui convenir malgré son ignorance totale.

Harry ne se rendit pas de suite compte que quelque chose clochait. Ses pensées étaient toujours concentrées vers une seule et unique personne, celle qui faisait battre son cœur.

Salazar.

Il s'accrochait à lui de toutes ses forces, et n'était pas près de songer ne serait-ce qu'une seconde à l'abandonner. N'était-il pas là pour lui? Oui. Alors même s'il avait l'impression de ne jamais avancer, il avancerait. Et puis tous les paraissait tellement étrange ici. La seule chose qui le rassurait, hormis la certitude que Salazar était quelque part là-bas, était que vu qu'il n'était jamais mort avant, il était tout à fait normal qu'il soit un minimum dépaysé.

Il y avait quelque chose.

Là, tout près.

Quelque chose d'étrange.

Une chose d'étrange, une chose d'innommable.

Et Harry était certain que ce n'était pas là avant.

Il courut pour s'en éloigner, mais la chose était toujours là. Tout près. Si près qu'il avait l'impression de la sentir tout contre lui. Il n'y avait pas d'autre explication. Ne pouvant s'en éloigner, il voulu la rejoindre prudemment. Mais là encore, il échoua.

Harry ne pouvait pas toucher cette chose.

Il ne pouvait pas la voir.

Mais il pouvait la sentir, il pouvait l'entendre.

Et immédiatement, il su que quoi que ce soit, c'était vivant. Oui, vivant.

C'était chaud, il le sentait d'ici, une douce chaleur, une chaleur apaisante.

Ca pulsait aussi.

Il ne savait pas comment.

Mais il l'entendait pulser régulièrement, là tout près.

Et ça aussi, c'était apaisant.

Pour la première fois depuis qu'il était ici, qu'il errait sans fin, Harry se sentit sourire.

Oui, il suivit le contour de son sourire du bout des doigts, oui, c'était bien un sourire qui étirait ainsi ses lèvres.

Il ferma les yeux qu'il maintenait ouvert, même s'il était incapable de voir, et se laisser laissa flotter.

Apaisé.

Ne se concentrant, il pouvait entendre la chose battre, comme si elle était à côté de son oreille.

Ainsi, il aurait pu croire, il aurait pu penser…

Que la chose était un cœur.

Et cette constatation, lui fit rouvrir les yeux.

Et Harry vit.

Le noir.

Mais une pénombre différente des autres.

Harry sentit.

Le bois fraîchement verni, les habits neufs.

Puis, Harry comprit.

La chose qu'il entendait battre depuis quelques instants.

La chose, c'était son cœur.

Il n'était pas mort, il était vivant.

Et le tissu mou qu'il sentait sous ses mains, sous son corps, c'était son propre cercueil.

On l'avait enterré.

Et il était vivant.

On l'avait enterré!

Bon dieu il était dans son cercueil! Son propre cercueil!

Frappant le couvercle de ses poings et de ses pieds pour l'ouvrir, Harry paniqua.

Pour la première fois depuis sa…mort, ses poumons se remplirent d'air, et ses cordes vocales se mirent en mouvement.

Il hurla, hurla, hurla.

De sa voix qui ne s'était pas faite entendre depuis sa mort.

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¤

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Le docteur Bailey était un homme séduisant, mais il n'avait rien dans le crâne. Comme le disait sa défunte maman, mais son portrait se chargeait très bien de le lui rappeler, les hommes ça peut-être gentil, beau, au final, c'était toujours aussi bête. C'est pour ça que Millie ne s'était jamais marier. Elle n'avait pas besoin des hommes, elle pouvait parfaitement se débrouiller toute seule, et jusqu'à présent, l'avait parfaitement fait.

Millie, elle avait bien aller dans le cimetière. C'était joli un cimetière, pleins de gens venaient décorer. On pouvait avoir des fleurs gratuites dans un cimetière. Et les fleurs coûtaient chers. C'était ridicule de vendre des fleurs aussi chères pour les donner à une personne qui ne pourrait de toute façon pas en profiter. Et puis les fleurs, elles rendaient bien mieux chez elle, dans son jolie vase en céramique que son voisin lui avait offert. Un gentil monsieur ce Lupin. Un peu discret c'est tout. Il y avait plein de belles fleurs ce matin. Millie jeta un coup d'œil sur la belle tombe de marbre, c'était rare qu'il y en ait de si somptueuses. Quel dommage qu'il soit mort celui-là, il avait vraiment de jolis yeux. Des yeux verts. Comme les émeraudes. Millie aurait bien voulut avec les même. Comme certaines femmes faisaient leur marché, la femme choisissait soigneusement les fleurs qu'elle voudrait dans son bouquet. S'attardant sur certaines hésitantes, survolant d'autres, humant leurs parfums, avant de changer d'avis, revenir sa décision. Elle avait son temps Millie, personne ne venait jamais à cette heure-ci dans le cimetière. Elle pouvait poursuivre sa cueillette tranquille. Attrapant un lys blanc entre deux doigts calleux, elle marqua un temps d'arrêt, tendant l'oreille. Millie hésita longuement, puis reposa vite la dernière fleur récoltée, presque craintive. Ses mains firent un signe de croix comme elle avait tant de fois vu sa mère le faire, et elle recula.

- Tu te fais vieille ma Millie. Voilà que tu entends un mort crier. Ce n'est pas bon ma Millie, oui ce n'est pas bon. Si le bon docteur Bailey nous entendait, il voudrait encore nous envoyer dans la maison de retraite. Et elle ne veut pas ça Millie, elle ne veut. Millie ne doit pas entendre des voix si elle veut continuer à pouvoir venir cueillir des fleurs tous les matins. Millie va rentrer chez elle, et faire comme si elle n'entendait pas le mort crier dans la tombe. Oui, Millie n'a rien entendu, Millie n'est pas folle. Millie n'est plus jeune, les os de Millie lui font parfois mal, mais pas folle, pas folle…

La femme s'éloigna de la tombe, triturant une rose entre ses mains, s'écorchant les mains sur ses épines. Marmonnant entre ses dents, elle ne s'excusa même pas lorsqu'elle faillit bousculer le gardien et sortie du cimetière.

Oui, Millie n'avait rien entendu, voilà.

Les gens saints d'esprits n'entendent pas les morts crier, ça ne crie pas un mort.

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¤

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Il n'avait jamais été claustrophobe, il ne fallait pas l'être si on devait passer la majeure partie de son enfance dans un placard, mais là, Harry ne supportait pas de rester dans ce cercueil. Fermé et à il ne savait combien de mettre sous terre! Il ne savait pas non plus comment il avait ressuscité. Oui, car il avait du ressusciter d'une manière ou d'une autre, l'informa la seule partie lucide de son esprit et qui n'était pas occupée à tenter de fracasser le couvercle de ce fichu cercueil. Ses poings lui faisaient mal. Il ne viendrait jamais à bout de ce cercueil, ça aussi il le savait. En admettant qu'il parvienne, par miracle, à casser la petite fenêtre en verre, la terre s'engouffrerait dans l'ouverture et…

Il ne voulait pas mourir à nouveau! Il ne voulait pas mourir ici, enfermé dans son propre cercueil! Non, non, NON! Ce qui suivait la mort était bien trop douloureux, il ne voulait pas, il ne voulait pas.

Alors Harry continua de frapper, de plus en plus fort, à l'aveuglette, de plus en plus frénétique. A la douleur qui lui irradia la main droite, il su qu'il venait de se casser au moins un os. Mais il frappait, frappait, frappait, et continuait d'hurler.

Il ne semblait ne jamais vouloir s'arrêter.

Il ne voulait pas mourir, il ne voulait pas.

Harry continua de frapper, mais arrêta d'hurler, sa respiration se faisant plus difficile à mesure que l'air se faisait plus rare, dans ses poumons comme dans le cercueil.

Ses coups commencèrent à se faire plus mous.

Et il appela, respiration hachée, de manière presque inaudible, la seule personne à qui il avait jamais accordée son entière conscience…

- Sala..zar…Je veux…pas. Je veux pas mou…rir…

Pas encore.

Pas à nouveau.

Pas sans lui.

Il ne voulait pas.

Mais il mourrait lentement sans rien pouvoir y faire.

Personne ne l'avait entendu, personne n'allait venir à son secours…

Il était mort.

Harry ferma les yeux.

Il aurait voulu…il aurait tellement voulu juste une fois…

Le revoir.

Mourir dans ses bras.

Salazar…

Puis soudain, il y eut un raclement.

Là dehors, sur le couvercle.

Un raclement de plus en plus fort, de plus en plus fort, de plus en plus près.

Un raclement qui força Harry à ouvrir les yeux dans un dernier effort et à voir…

La lumière de jour…

Il n'était pas mort…

Fin de la partie 3.

Note. Voilà, toute petite partie…..Et bientôt la dernière, ma foi plus longue je pense….

Note2: Je viens de me rendre compte que c'est ma première fic sans une petite touche d'humour. O.o °va de suite s'allonger sur la table de consultation.°je suis malade c'est grave docteuuuur é.è

!Attention ! La prochaine partie va monter dans les pairings. Et passer en T. Qui si j'ai bien compris est en quelque sorte l'équivalent de notre bon vieux PG-13. Pourquoi? Aha: se-cret. :)

Réponses aux reviews

onarluca : Tu te sens perdue? Vra ide vrai? °tits nyeux suppliants° merciii Merliiiiin. Ouuuf j'ai cru que j'y arriverais jamais.je veux dire, c'était un peu fait exprès...Comme ça on se sent aussi perdu que les persos. Oui je sais c'est un peu °beaucoup° bête, voir tordu comme idée mais je suis comme ça ;) en espérant ne pas t'avoir égarée avec ce chap-ci :( Merci pour ta revieeew!

Thealie: Kikoo, merci je suis contente de voir que je suis arivée à rendre les sentiments de mes persos °toute contente sous le compliment, va être de bonne humeur pour la journée là° Et iben, en ce moment, il y a cette fic qui me harcèle. Mais non, je n'abandonne pas les autres, je continu de les écrire à côté. D'ailleurs, un chapitre de "Jeu de Vérité" devrait arriver demain ou après demain.;) Quand à Dumbledore aha...Si je te le disais le Ministère de la Magie et le monde sorcier en général voudrait ma mort :-) Disons, que ce n'était pas vraiment les paroles vives les lapinou roses, peace and love etc...habituelles...

celine.sLineC-Line: °Rosit de plaisir° merci. Tu epux pas savoir comme ça me fait plaisir de savoir que cette fic te plaise. C'est que mine de rien, elle me tient à coeur. °dire que j'étais pas censée l'écrire mdr...°J'espère que la suite te plaira tout autant, j'espère que je pouriras conter sur ton avis ;) maissi t'as pas le temps no problem :) Kisu!

Un énorme merci à vous trois qui avaient pris le temps de répondre, merci aussi aux lecteurs silencieux qui ont pris le temps de venir s'aventurer par ici. Kisuuu