Bijour à tous ! Alors voilà enfin l'avant dernière partie de cette fic, cette fois-ci ce sera sous le POV de Audrey, la grande sœur d'Angelina et le dernier (que je publierai la semaine prochaine normalement) sera sous le POV de sa mère.
Je remercie Bubblegum712, Owlie Wood et Atalanta de Tebas pour leur review, MERCI BEAUCOUP ! Dommage que j'en ai eu moins que les autres fois…
Bonne lecture………
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Good Advice
POV d'Audrey
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Je vis dans une sorte de rêve ; ça ne peut pas être vraiment arrivé.
Je déteste être la plus âgée, la sensible. Ce n'est pas juste que je ne puisse pas m'affliger de la manière dont j'ai envie.
Mais je ne peux pas. Pourquoi ? Parce que je suis la sensible, celle qui doit tout faire tenir ensemble. Parce que j'ai un mari et deux petits enfants dont je dois prendre soin. Parce que je suis la roche sur laquelle ils s'appuient tous et que si je tombe en morceaux, il n'y aura plus d'espoir pour eux. Je suis la force de la famille Toussaint-Johnson. Pas mon beau-père, ni ma mère excessivement émotive. Mais moi.
Je regarde Matt et mon mari me fait un demi-sourire et un signe de la main. J'ai tellement besoin de lui ; il est seul à comprendre que moi aussi je dois pleurer. Chaque nuit depuis…l'incident, après avoir couché les enfants, je me décompose dans ses bras. Oui, la roche a fendu sous la pression.
Ce ne sera pas la première fois. Etre la bonne Audrey Annabelle m'a toujours forcé à paraître plus que mon âge. Quand j'étais enfant, je surélevais Angie et Abby (et Lee, durant l'été). Quand ton papa est une légende de Quidditch et que ta maman est une actrice célèbre et que les elfes de maison sont seulement censés cuisiner et nettoyer, t'occuper des enfants plus petits est ton travail. (Le côté positif est que ça m'a préparé à la maternité). Et devenir Capitaine de Quidditch en troisième année ? C'était l'enfer ; moi courant partout en essayant de commander des gosses quatre ans plus jeunes que moi. Et quand j'ai obtenu cet insigne de préfète-en-chef, j'ai voulu le réexpédier à Madame Maxime. Au lieu de ça, je me suis enfermée à clef dans ma chambre pendant une heure, a frapper ma tête contre le mur, a pleurer « Pourquoi moi ? » un paquet de fois, et puis je suis sortie. Pourquoi ? Parce qu'être sous les feux de la rampe est ma place en tant que Toussaint-Johnson. Et j'ai pensé que ça pourrait me préparer à n'importe quoi. Mais j'avais tort. Rien ne pouvait me préparer à la mort de ma sœur.
Angelina. La douce, intelligente, talentueuse Angelina. Qu'est-ce qui sur cette terre l'avait incité à intenter à sa vie. J'ai remarqué qu'elle était proche du gouffre il y a quelques mois. Angie avait accepté de garder les enfants depuis qu'Abby était quelque part dehors avec sa dernière sucrerie de la semaine – heu, du mois – et elle attendait dans l'appartement des invités (se cachant de Fred, très probablement). Je ne sais pas ce que c'était mais elle était dévastée, proche de la dépression. Elle avait l'air d'avoir besoin d'aller à Ste-Mangouste
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Flashback
Mon mari depuis presque quatre ans et moi nous tenons à l'extérieur de notre maison Tudor à Windsor. Matt me regarde et secoue la tête alors que je fouille dans mon sac à main pour mes clefs. « Je sais qu'elles sont ici quelque part. » Je marmonne pendant que je fait mon chemin jusqu'au fond. Je dois vraiment nettoyer cette chose, je pense.
« Tu sais, nous pourrions juste Transplaner. » Dit-il d'une voix neutre.
« Nous ne pouvons pas. Nous vivons dans un quartier Moldu. Ils deviendraient soupçonneux si nous disparaissions dans l'air. »
« Nous vivons dans un manoir sur une colline. Tu sais la philosophie du nouveau riche : tu ne nous embêtes pas, on ne t'embête pas. »
« Mais aucune famille ici ne sont des nouveaux riches. Nous inclus. »
« Ce qui nous amène à la devise de ceux avec du vieil argent. Nous ne nous soucions pas de vous, quoi que vous fassiez. N'abaissez pas juste la valeur de notre propriété. » Il a ri de sa propre plaisanterie avant de revenir à moi. « Tu ne les as pas encore trouvées ? »
« Non. Il y a trop d'affaires dedans. »
« Tu sais quoi ? Pour quelqu'un supposé tellement brillant, tu es plus idiote que tes sœurs. » Mes yeux se plissent, mais il ne le remarque pas. « Je dis que nous devrions toujours Transplaner ou utiliser la poudre de Cheminettes. Accio clefs » Les clefs volent en dehors du désordre de mon sac et il ouvre la porte.
« Je pouvais le faire, tu sais.»
« Oui, mais tu ne l'as pas fait. »
« La ferme. »
Nous marchons dans le salon et la première chose que je vois est ma plus jeune sœur fumant une cigarette. Je dégage ma gorge (car je n'approuve pas le tabagisme près de mes enfants) et elle prend rapidement un regard d'excuse sur son visage. Quand je vois l'expression sur son visage, je peux seulement me demander combien de cigarettes elle a fumé.
« Moins d'un paquet. » Dit-elle soudainement.
« Quoi ? »
« Je répondais à ta question. Tu avais le regard 'combien elle a fumé jusqu'à maintenant ?' sur ton visage. »
« Tu veux parler de ça ? » Quelle question stupide. Si elle voulait que je sache, elle m'aurait déjà dit quelque chose. S'il y a une chose que j'ai apprise de mes sœurs, c'est qu'elles garderont leurs problèmes au fond d'elles et ne diront rien. Et si tu essayes de les faire parler, tu peux juste t'attendre à un méchant sortilège en retour.
« Ai-je JAMAIS voulu parler de ça ? »
Je change de sujet. « Au fait les garçons ne t'ont pas donné trop d'ennuis ? »
« Non, Audrey. Ils étaient de parfaits petits anges comme d'habitude. »
De parfaits petits anges ? Mes fils ? « Comment les as-tu obligés à ce qu'ils de comportent bien ? »
« Simplement. J'ai donné du lait chaud à Malcom juste après que vous soyez partis. Il dort dans son lit depuis. Et James et moi avons joué aux échecs. La condition de la dernière partie était que s'il gagnait, il pouvait rester debout jusqu'à ce que vous rentriez à la maison, que je l'emmène dans son restaurant favori demain et que je lui achète quelque chose qu'il voulait depuis 3 semaines. »
« Et si tu gagnais ? »
« Il allait au lit à l'heure comme un gentil petit neveu et me laissait bouder en paix. »
« Je suppose qu'il a perdu. »
« Je boude, n'est-ce pas ? » Et bien, ça c'était différent.
« Alors combien je te dois ? »
« Rien. Ecoute, merci de me laisser rester dans ta maison d'invité. »
« Ce n'est rien. Alors tu vas de nouveau de diriger vers ton appartement maintenant ? »
« Nah. Je vais chez George. Souviens-toi… »
Je l'ai coupé. « Je sais. Je sais. Si quelqu'un te cherche, je ne sais pas où tu es. J'ai fait ça depuis quatre ans. »
« Ouais. » Elle est prête à Transplaner. Elle a toujours eu une certaine négligence pour les règles de la maison, quoique qu'elle le nie la plupart du temps.
Je saisis son bras. « Tu sais qu'Abby et moi sommes toujours là pour toi, d'accord ? »
« Ouais, je sais. »
ET BIEN, AGIS COMME DANS CE FOUTU TEMPS ET DIS-NOUS QUELQUE CHOSE ! « Je voulais juste que tu saches que tu ne dois pas te refermer sur toi tout le temps. »
« Je ne me renferme pas tout le temps. C'est juste ce principe besoin-de-savoir et… »
« Nous n'avons pas besoin de savoir. » Apparemment George est la seule personne qui doit savoir.
Elle a contrôlé un faible sourire. « Ouais. Sans compter que si c'était VRAIMENT important, je vous le dirais. » Ouais, et bien. Evidemment rien dans sa vie n'est vraiment important alors. « Dis à Jamie que nous viendrons le chercher à dix heures. »
Elle et George. Ces jours-ci, elle passe plus de temps avec lui qu'avec Fred. Parfois, je me demande pourquoi ils ne sortent pas simplement ensemble. Même James commence à l'appeler oncle George. « Jamie ? D'où ça vient ? »
« Je suis la seule dans cette famille qui ne l'ignore pas. Parle à ton fils de temps en temps ; tu pourrais apprendre quelques choses. »
A quoi elle pense en me disant comment élever mes enfants ! « Comme quoi ? »
« Qu'il préfère être appelé 'Jamie' que 'James' parce qu'il déteste ses deux premiers prénoms. Qu'il est réellement meilleur joueur d'échecs que n'importe qui et qu'il est très bon comme 'Helluva poll player'. Ou qu'il est sur le bon chemin pour finir exactement comme sa tante Lina. » Après m'avoir donné ces commentaires sinistres, elle a Transplané. (NdT: qqun peut me dire c'est quoi 'Helluva pool player'?)
Fin du Flashback
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It's the good advice
that you just didn't take
(C'est le bon conseil que tu n'as
pas suivi)
Who would've thought...it figures.
(Qui aurait
pensé…)
Quelque chose m'a dit de la suivre, de la forcer à me dire ce qui n'allait pas. Mais je ne l'ai pas fait. Juste comme je n'ai pas suivi son conseil au sujet de parler à mon fils le plus âgé. Je regarde de l'autre côté de l'église et je vois James assis près de George, tous les deux avec les larmes aux yeux.
Angie m'a une fois parlé à propos d'une théorie de Ray Bradbury. J'ai oublié comment ça s'appelle, mais ça va comme ceci : si un papillon bat des ailes, cela peut causer un ouragan de l'autre côté du monde. Elle a dit que ça signifiait que la plus petite action affecte toutes les autres. Je souhaite pouvoir retourner dans le temps et retrouver le papillon qui a ruiné ma vie. Celui qui a emmené ma sœur loin de tout ceux qui l'aimaient et qui a emmené mon fils loin de moi.
Je jette de nouveau un coup d'œil à James. Il n'a pas dit un mot depuis sa mort. Il n'a pas dit un mot à son père ou à moi depuis le suicide (Dieu, que je déteste ce mot) ; il parle à George assez souvent. Il préfère garder ses sentiments pour lui comme sa tante favorite. Et George garde sa confiance juste comme il l'a fait pour Angelina. Et croyez-moi, nous avons essayé toutes sortes de potions de vérité pour l'obliger à nous dire ce que James lui avait dit.
J'entends de doux pleurs à ma droite et je me tourne pour voir Malcom dans les bras de Matt. Ca m'ennuie réellement que dans quelques années mon fils de sept ans regarde une photo d'Angelina souriante lui faisant un signe de la main et qu'il me pose des questions. Des questions du genre « Pourquoi est-ce qu'il y a deux tante Abby dans l'image ? » Ou quand il sera plus âgé et qu'il regardera la même photo : « Comment ça se fait que personne ne m'ait dit que tante Abby avait une jumelle ? Comment se fait-il que je ne l'aie jamais rencontré ? Est-ce qu'elle a été reniée ? » En attendant, James s'éloignera de plus en plus et il comprendra l'affaire cachée concernant Angelina. Et chaque jour je me demanderai si ce sera le jour où il s'Avadera lui-même. Matt veut l'envoyer chez un psy, mais je ne pense pas que ce serait bien. Ca n'a pas aidé Angie et, franchement, James devient de plus en plus comme elle au fil des jours.
Et vous savez ce qui m'effraye le plus ? Je peux voir tout ce
qui va venir et je ne pourrais rien arrêter. Que ma vie va
tomber en morceaux et que tout le monde ressentira de la pitié
pour moi, que je devrai continuer et cacher ma douleur. Parce c'est
ce que fait la forte, la sensible.
Isn't
it ironic... Don't you think
(N'est-ce pas ironique... . Ne
penses-tu pas)
Juste comme Angelina l'a fait.
