Correspondance Anonyme
Auteur : Mephy
Genre : Romance, Slash, POV alternés (c pas vraiment des POV, m'enfin, vous verrez...)
Disclaimer : Lieux, personnages et termes spécifiques de cette histoire ne sont pas à moi, mais à Ste JK Rowling
Rating : PG13 (pour le slash, et un language parfois un peu ordurier)
Pairing : Comme d'hab, Harry x Draco
Et je remercie ma bétalectrice, Dame Fléau d'armes, qui a bien voulu se charger de la relecture ce chapitre, chose que je déteste.
Chapitre 1 : Le parchemin de Serpentard
"Encore raté, Potter, c'est lamentable. Cinq points en moins pour Gryffondor."
La voix de Rogue avait résonné dans l'obscure salle de cours, sèche et désagréable, comme à l'accoutumée. La potion de Harry, qui devait normalement être verte à ce stade de la fabrication, brillait d'une couleur grise métallique. Il ne fit pas attention aux rires des Serpentards et essaya en vain de corriger le tir en ajoutant des ongles de truite à sa préparation, qui bouillonnait d'un air menaçant. Quelques instants plus tard, une exclamation de surprise poussée par son cher professeur le fit relever la tête, à l'instar de toute la classe.
"Mr Malfoy ! Cela m'étonne de vous au plus haut point ! Votre potion devrait être grise, alors qu'elle est tout ce qu'il y a de plus verte. Veuillez arranger ça, je vous prie."
Harry n'en revenais pas. Môsieur Malfoy, l'expert en potions, s'était trompé. Evidemment, il n'avait pas été pénalisé, mais Harry ne put s'empêcher d'avoir un fable sourire en ayant vu la tête que Rogue faisait. Sourire qui tomba vite quand son professeur lui adressa la parole une nouvelle fois.
"Dix points en moins pour Gryffondor, monsieur Potter. Je ne sais comment vous avez fait, mais il est évident que vous êtes impliqué dans cette affaire."
Harry en eut le souffle coupé. Il se tourna vers Ron et Hermione qui, deux rangs plus loin, le regardaient avec des gros yeux.
"Monsieur, dit-il, je ne vois vraiment pas comment j'aurais pu faire rater sa potion à Malfoy, il est à l'autre bout de la salle."
"On ne discute pas, trancha Rogue. Sinon je me ferais un plaisir de vous enlever cinquante points."
C'était la plus flagrante injustice qu'Harry n'eut jamais eut à subir de la part du maitre des potions, ce qui fit bouillir son sang dans ses veines. Il essaya tant bien que mal de se contenir.
"Monsieur, je vous répète que je n'y suis pour rien. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne possède pas le don de faire rater des potions à distance."
"Mr Malfoy, dit Rogue d'une voix mielleuse en se tournant vers l'intéressé, est-il vrai que c'est ce Potter ici présent la cause de l'echec de votre potion ?"
"Oui, monsieur, répondit-il, il est tellement mauvais qu'il déteint sur toute la classe, dont je fais malheureusement partie."
Harry tremblait de fureur, à présent. Il n'y avait aucune raison pour qu'il ait fait raté la potion de l a fouine. MAlfoy mentait, et Rogue le savait. Mais il prenait tellement de plaisir à tourmenter Harry par tous les moyens possibles et inimaginables qu'il ne pouvait pas laisser passer une telle occasion. Harry échoua dans ses tentatives de se calmer et explosa :
"Arrête de mentir, Malfoy, c'est ta connerie qui t'a fait rater ta potion, pas moi !"
"Potter ! aboya Rogue, pas de familiarités durant mon cours ! cinquan..."
"Vous ! Vous la fermez ! le coupas Harry, vous en avez pas marre de me faire chier, à la fin ? Ou ça vous fait bander ?"
"Potter ! Vous vous calmez, maintenant !"
"Je n'ai pas à me calmer, crétin congénital !"
"POTTER !"
Rogue avait rugi tellement fort que toute la classe, Harry y compris, eut un sursaut de frayeur. Ce dernier avait insulté son professeur, qui maintenant bénéficiait d'un excellente raison pour le punir autant qu'il le désirait. Il ne dit rien pendant une minute ou deux puis brisa le silence :
"Vous aurez une retenue, Mr Potter, et gare à vous si vous dites encore un mot durant ce cours. Vous viendrez me voir à la fin de l'heure pour discuter... de certaines modalités."
Harry se rassit, résigné et surtout effrayé. Il renonça à faire une potion correcte, malgré toute sa bonne volonté, et celle-ci garda donc sa couleur grise. Maigre consolation, Malfoy n'avait pas pu non plus corriger la sienne, qui resta verte, un beau vert émeraude profond. À la fin du cours, comme prévu, Harry alla voir son bien aimé professeur.
"Ah. Potter. Vous nettoierez une chambre, ce soir même, et interdiction d'avoir recours à la magie. Rendez-vous avec Mr Rusard à dix-huit heures dans la grande salle. Du vent, maintenenant."
Il repartit, étonné. Il s'attendait à quelque chose d bien pire qu'une simple retenue, et il ne lui avait même pas enlevé de points. Il en fut soulagé, et se rendit en salle de métamorphose. À la fin du cours, qui était aussi le dernier de la journée, et par là-même, de la semaine, Ron et Hermione bondirent sur Harry.
"Alors ? qu'est-ce qu'il t'a fait ? demandèrent-ils en coeur."
"Ben, pas grand chose, en fait. Je n'ai eu droit qu'à une retenue. Et il ne m'a même pas enlevé de points."
"Quand ça ? s'enquit Ron."
"Ce soir. J'ai rendez-vous avec Rusard à dix-huit heures dans la grande salle."
Puis ils parlèrent d'autre chose. À l'heure prévue, avec néanmoins un peu de retard, Harry débarqua dans la grande salle. Il y trouva un rusard les yeux ecquarquillés de sadisme, les bajoues frémissantes de plaisir.
"Enfin, vous voilà, limace répugnante, venez, venez, souffla Rusard d'une voix doucereuse en arborant un sourire méchant"
Puis il se dirigea vers la plus haute tour, Harry sur ses talons. Rusard ouvrit la porte de la chambre en question, une fois arrivés à destination. Puis il fit une grotesque révérence pour indiquer à Harry qu'il devait passer en premier, sans rien perdre de son rictus malsain. Le coeur du jeune garçon manqua alors un battement. La pièce était immonde, grasse, suintante. Une couche de poussière solidifiée de trente centimètres s'étalait au sol. La peinture sur les boiseries s'écaillait, les murs tombaient en miettes. Un necessaire de nettoyage l'attendait près de la porte, qui fut peu après refermée par Rusard.
"Vous risqueriez bien d'y passer la nuit, dit-il, je le crains. Mais ne vous faites pas de soucis. Je vous surveillerais jusqu'à que vous ayez fini. Commencez."
Et Harry se mit à nettoyer le lieu le plus sale qu'il eut jamais vu, sous l'oeil inquisiteur de son bien-aimé concierge, sur le visage duquel flottait encore l'ombre d'un sourire sadique. Deux après, celui-ci parla, sûrement poussé par l'ennui à faire autre chose que de regarder un élève de cette école se démener contre le temps :
"Vous vous demandez bien évidemment pourquoi cette chambre doit-elle être nettoyée !"
"Mm"
"Laissez-moi vous en parler. Cette chambre fut autrefois celle de Salazar Serpentard lui-même. Elle n'a plus été utilisée quand celui-ci a quitté le château, mais dans peu de temps, quelqu'un viendra à nouveau s'y installer !"
"Mm"
"Eh oui ! Cela vous étonne, hein ? Ha ha ha ! Avec lui ici, bien des choses vont changer, ici, à Poudlard, Gniahahahark !"
"Mm"
"Qui est-ce, dites-vous ? Eh bien vous verrez !"
Harry n'était que très moyennement intéressé par ce que racontait Rusard. Il se contentait de nettoyer du mieux qu'il pouvais le faire. Après sept ou huit heures de dépoussiérage, dégraissage, peinture, plâtrerie, maçonnerie, etc... Harry vit avec satisfaction qu'il avait tout de même acompli quelques progrés. Toute la pièce était à présent comme neuve. Le sol brillait et les murs rayonnaient de fraicheur. Il ne lui restait plus que le lit et un grand bureau, seyant l'unique mobilier de la pièce. Il ne put s'empêcher néanmoins de demander :
"Qu'en pensez-vous ?"
Un ronflement sonore constitua sa seule réponse. Rusard s'était endormi. Harry fit un pas dans sa direction pour le réveiller mais se ravisa à temps. Il serait bien plus tranquille et pourrait terminer plus vite, en utilisant un peu de magie, mais pas trop, sinon cela risquerait de se savoir. Il s'occupa donc du lit, le briquant de partout avec un sort de nettoyage fin, mais très efficace, ce qui lui prit deux heures, un record à en juger par la construction, la structure et aussi, mais surtout, sa taille fantastique. C'était un baldaquin immense, de la taille d'un éléphant, et quatre personnes pouvaient y dormir, sans s'apercevoir que trois autres l'occupaient. Les tentures s'allongeaient jusqu'au plafond et les motifs étaient si finement travaillés que le sculpteur avait dû y passer sa vie entière. Puis il s'en désintéressa et passa au bureau, un bureau de ministre, qui aurait pu servir de lit, équipé de nombreux tiroirs. C'est dans le dernier qu'Harry découvrit quelque chose de très important pour la suite. Ce dernier tiroir lui paraissait étrange. Il était moins profond, oh ! d'un ou deux centimètres seulement, mais Harry le remarqua quand même, après avoir évacué la poussière de deux cents de ses semblables. Il se dit qu'il devait y avoir un double fond et, après s'être assuré que Rusard dormait profondément, ce qu'un long filet de bave et une silhouette complètement avachie lui confirmèrent, piqué par la curiosité, entreprit de le détacher(1). Il y parvint au bout de dix minutes et fut extrêmement décu. Il n'y avait là qu'un vieux bout de parchemin sale et jauni. Il le mit tout de même dans sa poche, puis l'oublia immédiatement. Il finit de tout nettoyer et quitta la chambre à présent flambant neuve, sans prendre le temps de réveiller le concierge plus qu'assoupi, limite dans le coma. Il se dirigea vers la tour Gryffondor, sa salle commune, son dortoir, puis son lit où il se laissa tomber, prenant conscience seulement maintenant de son état d'épuisement et de fatigue avancé.
Le lendemain, il se réveilla difficilement, avec un incroyable mal de crâne et de trop nombreuses courbatures. Heureusement qu'il n'avait pas cours aujourd'hui, le week-end venant juste de commencer par un samedi, comme tous les autres, d'ailleurs.
"On se lève, fainéant ! lui cria Ron dans les oreilles, c'est onze heures !"
"RRRRrrrragreumeugneugneummmm..."
"Gneih ?"
"Mmmm...eu... do... mi... ZzZzZzZzZzZ..."
"Quoi ? répète ?"
"EU Do mI... RRRrrronffffl"
"HERMIONE A L'AIDE !"
La Gryffondor débarqua dans le dortoir des garçons complètement affollée. Ron lui fit un maladroit topo de la situation, toisé par une Hermione de plus en plus hors d'elle.
"Idiot ! Tu as besoin de moi pour réveiller Harry ! secoue-le, débrouille-toi !"
Elle retourna à grands pas furieux dans la salle commune.
"Bon, je fais quoi, moi, maintenant ?"
Il décida de suivre le "conseil" d'Hermione et secoua Harry comme s'il se fut agit d'un serpentard en lui criant de se reveiller, amplifiant même sa voix à l'aide d'un sort jeté par Lee qui passait par là. Puis Il fut rejoint et aidé par Neville, Seamus et Dean, qui essayèrent chacun leurs trucs pour réveiller quelqu'un de profondément endormi. Une demi-heure après, quasiment toute la maison Gryffondor était réunie autour du lit d'Harry, toujours endormi, chacun y allant de ses conseils.
"Il est peut-être mort, dit une voix."
"Ne dis pas de bêtises, il puerait, sinon."
"C'est trop tôt pour qu'il pue."
"Vous arrêtez, oui ?"
"intraveinus cafein(2), lança Hermione soudain"
Cela eut un effet plutôt positif. Harry fit un bond d'un mètre, les muscles soudains cripsés, au bord du déchirement. Puis il se mit à faire le tour de la pièce sur une main, le visage rouge et congestionné. Tout le monde en fut content et se dispersa alors qu'Harry se roulait par terre en hurlant comme un dément et en s'agitant dans tous les sens.
"Eh bien ! Cette journée ne sera pas de tout repos, pensa Ron en son for intérieur"
(1) Dame fléau d'armes : Oui oui, j'ai décidé qu'on pouvait détacher un double fond. ;-)
(2) Vous l'aurez sans doute deviné, ce sortilège de mon cru fait le même effet que de la caféine pure injectée par intraveineuse, et comme on sait qu'Hermione réussit particulièrement bien ses sortilèges, vous êtes en droit de plaindre Harry.
"Encore raté, Potter, c'est lamentable. Cinq points en moins pour Gryffondor."
Draco jubilait. Il adorait voir son professeur de potion réprimander Potter. Et c'est vrai qu'elle était ratée, sa potion. Elle aurait dû être verte, pourtant elle était grise. Draco ricana et se replongea dans la préparation de la sienne propre... et déchanta. Il fut comme paralysé, frappé par la foudre, sous l'effet de la surprise. Potter n'avait pas été le seul à rater, loin de là. Lui aussi. Il commença à s'affoler, à paniquer. Lui ! Draco ! avori raté une potion ! impensable ! impossible ! Et Rogue qui s'approchait. Ce dernier poussa une exclamation de surprise quand il vit le contenu frémissant de son chaudron.
"Mr Malfoy ! Cela m'étonne de vous au plus haut point ! Votre potion devrait être grise alors qu'elle est tout ce qu'il y a de plus verte !"
Draco marmonna un vague gémissement de honte en guise d'assentiment. Puis soudain, le visage de Rogue s'éclaira, au grand étonnement de Draco.
"Dix points en moins pour Gryffondor, Mr Potter. Je ne sais comment vous avez fait, mais il est évident que vous êtes impliqué dans cette affaire."
Draco en eut le souffle coupé, de bonheur, mais aussi d'admiration pour son professeur qui, décidément, était un professionnel pour ce qui était de tourner toutes sortes de situations à son avantage. Potter avait l'air choqué et furieux, et lui n'en fut que plus heureux. Il remercia Rogue silencieusement, il n'était pas facile de faire enrager le balafré, mais lui y parvenait avec une telle virtuosité et une telle maestria que s'en était devenu un art à part entière.
"Monsieur, se rebella-t-il vainement, je ne vois vraiment pas comment j'aurais pu faire rater sa potion à Malfoy, il est à l'autre bout de la salle !"
"On ne discute pas, trancha Rogue, sinon je me ferais un plaisir de vous enlever cinquante points !"
Draco jubilait de nouveau. Ô bonheur, Ô extase divine ! Potter ne pourrait pas résister de se rebiffer, il protesterait sûrement, et hop ! cinquante points en moins pour cette sale race qu'était les Gryffondors. Potter avait l'air furieux, il était rouge brique et quiquonque l'aurait vu en cet instant aurait juré que de la fumée sortait de ses oreilles.
"Monsieur, dit-il, je vous répète que je n'y suis pour rien. Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne possède pas le don de faire rater des potions à distance."
Le plaisir de Draco augmentait. Potter provoquait Rogue. Le serpentard arbora une grimace de jouissance. Ce qu'il ressentait était vraiment merveilleux, une vague de bonheur absolu qui réchauffait tout son être. Puis, à sa grande surprise, le maitre des potions s'adressa à lui :
"Mr Malfoy, est-il vrai que c'est ce Potter ici présent la cause de l'echec de votre potion ?"
Le plaisir de Draco attegnait les plus hauts somments, à un point tel qu'une légère stimulation bien placée le ferait s'oublier. À présent, il avait le droit de décider lui du sort de Potter.
"Oui monsieur, répondit-il, il est tellement mauvais qu'il déteint sur toute la classe, dont je fait malheureusement partie."
Potter avai l'air maintenant vraiment hors de lui. Il tremblait de rage, Draco tremblait de bonheur. Il attendait avec impatience la suite des évènements. Comme il fallait s'y attendre, Potter explosa de fureur et hurla :
"Arrête de mentir, Malfoy, c'est ta connerie qui t'a fait raté ta potion, pas moi !"
Un bain glacé. Ce qu'avait dit Potter fit à Draco un effet à peu près similaire. Tout son plaisir et son bonheur retomba. Il se retrouvait frustré et furieux. En temps normal, il aurait riposté, mais là, il était comme paralysé, et Rogue répondit à sa place :
"Potter ! Pas de familiarités dans mon cours ! cinquan..."
"Vous ! Vous la fermez ! Vous en avez pas marre de me faire chier sans arrêt ? Ca vous excite ? Ca vous fait jouir ?"
"Potter ! Vous vous calmez, maintenant !"
"Je n'ai pas à me calmer, espèce de crétin congénital !"
"POTTER !"
Le cri puissant du maitre des potions sortit d'un coup Draco de sa torpeur, qui sursauta en même temps que toute la classe. Il avait loupé un épisode. Rogue, d'ordinaire plutôt calme, avait l'air vraiment très en colère. Et Potter, un instant auparavant métamorphosé en ouragan, qui tentait de sa faire le plus petit possible. Cette incompréhension favorisa son retour dans un état semi-comateux, jusqu'à ce que Vincent le secoue fort peu délicatement, pour qu'il range ses affaires et sorte de la salle, car c'était la fin du cours. Draco ne retrouva ses esprits qu'après que Grégory eut fini de raconter quelque chose.
"... qu'il fasse, Potter. T'es pas d'accord, Draco ?"
"Hein ? Quoi? Euh... oui ! Bien sûr ! Quelle question !"
Puis ils retournèrent tous trois dans les cachots où se trouvait leur salle commune, ayant achevé leur journée de cours. Draco, déprimé et fatigué, pretexta un devoir urgent à faire pour monter dans son dortoir et se reposer. Il gravit donc les escaliers et se dirigea vers son lit. Au pied de celui-ci, il trouva un parchemin vierge qu'il récupéra sans faire attention et s'écroula sur son matelas. Le lendemain, en se réveillant, il trouva Blaise Zabini en train de chercher convulsivement quelque chose qu'il avait perdu. Ce manège si matinal énerva Draco.
"Zabini ! s'excama-t-il, tu peux me dire ce que tu cherches ?"
"Oh ! hum... Draco, tu est réveillé. Euh, j'ai égaré un parchemin."
"Mmm. Il y a quoi d'inscrit dessus ?"
"Rien, euh... justement. Il est vierge."
L'irritation de Draco se transforma en fureur. Zabini se foutait vraiment de sa gueule ! Il faisait tout un bordel et foutait le dortoir en branle pour retrouver un putain de parchemin vierge alors qu'il en avait bien vingt rouleaux dans son sac. Draco ne s'imaginait pas que ce parchemin était bien plus que ce qu'il n'y paraissait, et que celui-ci était entré en sa possession la veille, bien qu'il ne s'en souvienne plus.
"Salazar, Zabini ! Prends-en un autre au lieu de provoquer tout ce merdier !
"Euh... c'est que mon père m'a demandé d'en prendre grand soin. Je ne sais pas pourquoi mais si je ne le retrouve pas, je vais me faire tuer, balbutia Blaise, extrêmement mal à l'aise."
La fureur de Draco ne retomba pas d'un cheveu. Il ne pipa mot et se dirigea d'un pas furieux vers la salle de bain. La journée de ce samedi fut consacrée à provoquer Potter pour Draco, Draguer Draco, au grand dam de ce dernier, pour Pansy, et à continuer à chercher un vieux bout de parchemin pour Blaise, qui devenait de plus en plus paniqué. Vers six heures, le blond serpentard, comme tous les soirs, se mit à ses devoirs. Il avait une composition de potion de cinquante centimètres à rendre pour lundi, qu'il n'avait pas encore commencé. Il prit donc un parchemin sale et jauni qui ferait parfaitement l'affaire pour un brouillon, songea-t-il, son livre, sa plume, son encre et commença à réflechir sur ce qu'il allait mettre. Quand il voulut inscrire quelque chose, il s'aperçut que l'on avait déjà écrit sur son parchemin-brouillon. Il regarda autour de lui pour s'assurer qu'il n'y avait personne et regarda à nouveau l'objet de sa surprise. Il y était bien marqué : "I) Les potions de reflets :" puis trois barres verticales qui rayaient la feuille sur toute sa longueur. Puis l'encre disparut, laissant Draco perplexe. Ce n'était pas son écriture. La sienne était propre, nette et travaillée. Celle-ci était en caractères d'imprimerie manuscrits, inégale et un peu brouillone, mais lisible. Il pensa qu'il devait y avoir de la magie noire dessous. Puis de l'encre réapparut, formant des lettres, des mots, une phrase :
"Il y a quelqu'un ? était-il marqué."
"Qui êtes-vous ? répondit anxieusement Draco d'une main tremblante."
En cet instat il se maudissait d'avoir répondu à cet inconnu. Car il avait reconnu le parchemin. Il en avait entendu parler comme étant l'oeuvre de Salazar Serpentard lui-même. Et bien sûr, il regorgeais de magie noire. Et il se demandait qui pouvait bien être en possession de l'autre parchemin. Après un moment, Draco lut avec un soulagement certain la réponse :
"Je suis un élève de Poudlard."
Ainsi, les deux parchemins s'étaient retrouvés entre d'autre mains que celles de leurs propriétaires légaux. Draco eut un léger sourire après cette découverte.
"Et vous, qui êtes-vous ? affichait le parchemin."
"Je suis aussi un élève de Poudlard, répondit Draco. Comment êtes vous entré en possession de ce parchemin ?"
"Je n'en sais trop rien. Vous étiez au courant de leur existence ?"
"Ce n'est pas un secret. Mais je ne pensais pas mettre la main sur l'un d'eux un jour."
Le sourire de Draco s'élargit. Il ressentait une impression bizarre en conversant ainsi. Il parlait, où plutôt, écrivait, à quelqu'un, sans savoir à qui il avait affaire. Cela ne lui déplaisait pas. Et il décida de rester en contact avec cette personne, qui qu'elle soit, fusse-t-elle même une sang-de-bourbe étudiant à Poufsouffle, pas ce moyen, sans jamais chercher à savoir qui était à l'autre bout de la plume.
"Qui êtes-vous, plus précisément ? demandait le parchemin."
"Je ne vous le dirais pas. Et je ne veux pas en savoir plu sur vous."
Draco s'arrêta d'écrire. Il aurait voulu fournir ses raisons pour ce choix mais il voulait d'abord obtenir le consentement de son vis-à-vis fantôme, ou au moins une demande d'explication, ou encore un refus pur et simple, au quel cas le parchemin retournerait dans les mains de Zabini, qui semblait en être le légitime possédant, à n'en point douter. Un petit moment s'écoula, pendant lequel Draco fixait d'un regard anxieux la feuille redevenue vierge. Puis il vit avec satisfaction cette phrase s'afficher :
-"Je comprends"
Puis sa satisfaction devint stupéfaction. L'inconnu avait continué d'écrire, et avait lu dans les pensée de Draco.
"Moi aussi, j'ai besoin d'un confident."
Oui, Draco avait besoin d'un confident. Quelqu'un à qui parler de tout ce qui lui pesait sur les épaules, son père qui le pressait de devenir mangemort, son mariage arrangé avec Pansy Parkinson qui pointait son gros nez menaçant, sa solitude, sa souffrance, sa haine envers sa mère, sa peur de Voldemort. Tout ça, il ne pouvait en parler à personne.Cette fois, par l'intermédiaire du parchemin de Serpentard, il en avait l'occasion, et n'allait pas s'en priver. C'est pourquoi il fut très déçu quand l'inconnu poursuivit encore :
"Il faut que je fasse un devoir, désolé, mais c'est urgent."
"Pourrait-on se donner rendez-vous ?"
"Demain après-midi ?"
"Pourquoi pas ? Je peux me libérer de deux heures à six heures, environ"
"Parfait. À demain, alors."
"À demain."
Draco était frustré que cette conversation n'ait pas duré plus longtemps. Mais en même temps, il ne voulait pas aller trop vite. Il désirait tout d'abord construire une confiance réciproque entre lui et l'inconnu. Et il ne voulait rien savoir de lui, pas même s'il était fille ou garçon. Cette condition était nécessaire à Draco pour qu'il n'ait aucuns a priori sur la personne à laquelle il était prêt à confier ses plus lourds secrets. Pas facile de bâtir une amitié dans ses conditions là. Oui, de l'amitié. Draco avait bon espoir que cet embryon de conversation débouche sur une vraie amitié. Pas les contacts superficiels qu'il entretenait avec les autres Serpentards, non, mais une amitié profonde et sincère. Il avait hâte d'être au lendemain.
FIN DU CHAPITRE 1
Et je reremercie Dame Fléau d'Arme, ma chère bétalectrice, qui à bien voulu s'ennuyer à la lecture de mon chapitre pour corriger les fautes de syntaxe qui auraient pu m'échapper (l'orthographe, j'en fait mon affaire ;-))
Biiiizzzzz tout le monde ! et n'oubliez pas ma ptite review
PS : la flemme de relire une fois le chapitre tapé, donc ne faites pas attention aux fautes de frappe qui pourraient parcourir çà et là le texte, merciiii, à bientôt
