CORRESPONDANCE ANONYME

Auteur : Mephy (eh oui, encore moi, vous vous y attendiez pas, hein ? ;-)

Disclaimer ; Aucuns des personnages de cette histoire ne m'appartient, idem pour les lieux. Tout est à JK Rowling, à qui je vole honteusement son univers. Il n'y a que deux personnages à moi dans tout ça, vous les découvrirez en temps utile (deux personnages et un chien, pour être plus précis)

Rating : PG-13 ! après vous faites ce que vous voulez, j'y comprend rien, moi, aux nouveaux ratings, ils veulent rien dire !

Genre : Romance, Général

Pairing : C'est un hpdm qui s'ignore

Note préliminaire : J'ai du retard (nooooooooooooon !) mais imaginez vous à quel point il est dur en ce moment pour moi de poster quelque chose : premièrement : plus d'ordinateur, et deuxièmement : même plus de chez moi. Donc en étant à la rue, j'ai eu d'autres priorités que FFnet, veuillez m'en excuser. Quioqu'il en soit, je remercie LA PIEUVRE DU DESERT d'avoir eu l'amabilité de m'héberger pour quelques temps, et c'est grâce à elle, et à elle seule, que j'ai pu mettre en ligne ce présent chapitre. Et encore désolé pour cet excessif retard. (comment ça, vous avez l'habitude !)

Réponses aux reviews : J'ai eu beaucoup de reviews pour ce chapitre, je suis content ! Merci à toutes et à tous !

NSSICA : Hello ! Merci pour ce compliment ! Je sais que ça n'avance pas vite, mais bon, j'ai du mal à poster en ce moment, désolé. Voila la suite, à bientôt, gros bisous !

YOCHU : Héhé, en effet l'oreiller n'est pas pour tout de suite mais ça va venir, dans très longtemps, et même pas dans cette fic là. Enfin dans la suite de la suite de cette fic là. Je l'avais dit, ça sera une trilogie.Enfin disons que c'est mon projet. Et pour ce qui est des personnages, je ne pense pas que JKR veuille les céder, pour notre plus grand malheur. Tant pis. Merci pour ta reviews et à bientôt !

YUKI KOSHIBA : Merci ! Je me sens géné, je n'ai pas l'habitude qu'on me fasse tant de compliments. Merci, merci, merci, et encore merci. Voila la suite, encore merci, encore désolé. J'espère que tu aimeras ! Enorme bisous !

SINWEN PERIEDHEL : Merci beaucoup ! Voila la suite, j'espère qu'elle te plaira. C'est vrai que Draco n'aimerait pas découvrir que son mystérieux correspondant soit Potter. Et je pense que c'est réciproque. Pour tes questoins, je ne peux y répondre, les réponses viendront plus tard. Cette fic est plus compliquée qu'elle n'y parait au premier abord. En tout cas, merci pour ta review, je te souhaite bonne lecture ! Bisous !

MAG : Maaaaaaag ! Comment que ça va bien ? L'engueulade avec Rogue n'était pas du tout prévue, mais il fallait bien que je commence la fic d'une quelquonque manière. Donc voila mais je me suis bien amusé à écrire ce passage Et c'est vrai que Draco déteste sa mère, vous saurez pourquoi après. Un peu dans ce chapitre, et un peu dans le quatre aussi. (Pas dans le trois). Gros bisous à toi aussi (k) !

G'SDARK : Voilà le prochain chapitre ! Le numéro 2. Merci de ta review, gros bisous et à bientôt !

REICHAN-IT : Eh beh ! Courte review mais ça m'a fait plaisir ! Au moins tu ne passe pas par quatre chemins Voilà la suite, bonne lecture !

DEMONLOVER : Moi aussi je suis fan de ce couple :-D au point de haïr tous les autres ! Voilà la suite, merci beaucoup et à bientôt !

LULU : Si internet devait être comme ça, il n'y aurait plus d'internautes. Je ne dit plus rien. Merci beaucoup pour cette review ! bisous !

MISS FELTON/MALFOY : Eh non ! aucun des deux ne va découvrir l'identité de l'autre ! excepté... je ne dit plus rien. Merci pour cette enthousiaste review, je te souhaite bonne lecture, bisous à toi aussi !

FLORE : La suite pour ce soir ? Euh... ça dépend de quel soir tu parle. Si tu parle de demain soir et bien voila ! Bisous à bientôt !

LORYAH : J'y arriverait ! Ils ne se reconnaitront pas. Ils auront des doutes... mais je ne dit rien de plus. Comme je vous le dit, cette fic saura plus compliquée qu'il n'y parait ! Beaucoup plus ! Je ne dit rien de plus (je ne vais pas spoiler non plus) Merci pour ta review, et bonne lecture !

CRYSTALYUY : C'est vrai, j'ai fait quelques modifications dans la deuxième partie sans penser qu'il fallait changer aussi la première. Mais ce n'est pas bien grave, en substance, ça dit la même chose même si les mots sont différents. Voila la suite. Gros bisous et bonne lecture !

ALLIMA : Merci beaucoup pour ces compliments ! Mais pour l'instant, l'intrigue (ou plutôt... hum, je ne dit rien de plus) n'en est qu'au stade préliminaire. La suite va se bâtir dessus et elle va être beaucoup plus complexe ! Bisous, bonne lecture !

LYRINN : Merci infiniment ! Je me sens flatté ! Mais tu rique d'être déçue, je me suis peut être trop laché sur ce chapitre au niveau de la langue. Enfin tu verras bien Gros bisous, et bonne lecture !

MIMI : Voila voila la suite ! Bonne lecture, gros bisous !

ONARLUCA : Bijour toi ! Je commence à être habitué à tes reviews ça m'as fait plaisir, merci bien ! Voila la suite !

LA PIEUVRE DU DESERT : YAAAAAAAAAOUH ! Sa va bien ? Le lemon, c'est pour le Deuxième volet de cette présente trilogie, mais euh... je ne dit rien de plus. Bisous et bonne continuation ! Désolé pour le retard.

Note 1 : Eh beh ! ouf ! fini ! C'est la prmière fois que répondre à des reviews me prend autant de temps, quasiment une heure enfin ça me fait plaisir, donc je passe un bon moment, je redécouvre des reviews très gentilles, ça me donne du courage pour taper le chapire qui suit (et il m'en faut !) donc MERCI A TOUS !

Chapitre 2 : Faire connaissance

Harry avait vraiment passé une très mauvaise journée. Il était épuisé, courbaturé. Il avait les articulations douloureuses et les yeux bouffis par le manque de sommeil. Et il n'vait même pas pu faire la sieste pour cause de Ron surexcité, il ne savait pour quelle raison. Il la lui avait exposée, mais Harry ne l'avait écouté que d'une oreille très distraite, n'ayant qu'une seule et unique chose en tête : dormir. En soirée, c'était à cause d'Hermione qui l'exhortait à faire son devoir de potion. Elle lui promit les pires sévices si d'aventure elle venait à apprendre qu'il l'avait remis au lendemain. Il se résolut donc à s'enfermer dans son dortoir. malgrè les protestations de ses camarades de chambre, et de finir ce satané devoir. Il retrouva au fond de sa poche un vieux bout de parchemin jauni, qui, songea-t-il, ferait parfaitement l'affaire pour un brouillon. Il prit donc plume, encre, livre de potion et s'attella à la tâche. Il décida de commencer à traiter les potions de reflet, comme celle qu'il avait raté la veille, et inscrivit :

1) Les potions de reflet :

Il contempla un instant son oeuvre avec satisfaction. Il se replongea dans son livre pour y pécher des informations qui ne lui seraient que très moyennement utiles dans sa vie professionnelle, une poignée d'années plus tard. Il voulut attaquer par : "a) Composition et conditions d'utilisation :" quand il s'aperçut avec stupeur et une certaine apréhension que le titre de sa première partie avait disparu. Son parchemin brouillon était redevenu blanc comme neige (enfin, si l'on peut dire. Plutôt jaune sale, en fait.). Ce papier absorbeur d'encre lui rappellait désagréablement le journal de Jedusor. Pour s'assurer qu'il n'avait pas eu une vision, ou pour vérifier que son brouillon n'était pas tombé sous sa table, sa chaise, ou un coin de meuble sans son consentement, il traça sur l'objet suspect trois grands traits verticaux, puis les fixa intensément. En effet, au bout de quelques secondes, l'encre disparut, comme absorbée au coeur des fibres du papier. Ses doutes étaient fondés : il y avait bien quelque chose de douteux derrière ce parchmein vieux et sale, corné, déchiré, jauni, déchiré par endroits, brulés en d'autres. Il voulut le jeter, s'eb débarrasser définitivement, saisi par la peur, car il croyait de nouveau à une intrusion du passé de Lord Voldemort dans sa vie. Mais sa curiosité l'emporta sur sa raison et il écrivit d'une main tremblante :

" Il y a quelqu'un ?"

Il fixa le parchemin, regardant l'encre s'effacer. Puis la réponse apparut. De l'encre qui semblait jaillir du coeur même des fibres du papier se mit à former des lettres, des mots, puis une phrase. L'écriture était très travaillée, aux boucles complexes et régulières, presque snob. Même si en ce moment, elle semblait tremblante et peu sre d'elle, hâtive. Harry en conclut avec soulagement que celui qui était à l'autre bout ressentait la même peur que lui. Il compris alors tout de suite le fonctionnement de son parchemin. Celui-ci possédait un frère, un deuxième parchemin identique. Et quand l'on écrivait sur l'un, l'encre était transférée sur l'autre. Il s'agissait boien évidemment de magie noire, mais il sembliat que ces deux bouts de papier avaient atterris hors des mains de leur propriétaires légitimes.

" Qui êtes-vous ?" était-il inscrit.

Harry était tellement excité qu'il en oublia presque sa fatigue. Communiquer de cette manière là était tellement nouveau ! Il décida néanmoins de rester on ne peut plus vague sur son identité, n'ayant gardé un souvenir que trop vif du fameux journal intime.

" Je suis un élève de Poudlard, répondit-il." Il ajouta : "Et vous, qui êtes-vous ?"

" Je suis aussi élève à Poudlard, répondit l'inconnu. Comment êtes-vous entré en possession de ce parchemin ?"

" Je n'en sais trop rien. Vous étiez au courant de leur existence ?"

" Oui. Ce n'est pas un secret. Mais je ne pensais pas mettre la main sur l'un d'eux un jour."

Un moment s'écoula sans qu'il ne se passe rien de notable, un chien aux abois au dehors mis à part. Ce n'était pas Crokdur, mais un autre, au timmbre plus sec. Avide d'en savoir plus, Harry écrivit :

" Qui êtes vous plus précisément ?"

" Je ne vous le dirait pas et je ne veux pas en savoir plus sur vous."

La réponse ne s'était pas faite attendre. Harry la contempla un instant bouche bée, puis, progressivement, son esprit fut éclairé par la compréhension. L'inconnu voulait quelqu'un à qui parler sans détours, raconter ses problèmes et trouver de l'aide. Il ne voulait pas connaitre l'identité de son interlocuteur pour ne pas se soumettrre aux préjugés qui pourrait en découler. Une sorte de journal intime, vivant mais absolument sans danger, en somme. Harry inscrivit :

" Je comprend. Moi aussi j'ai besoin d'un confident."

Oui, Harry avait besoin d'un confident. Quelqu'un qui ne le voie ni avec admiration, ni avec pitié. Et puis, outre ceci, il pourrait parler de ses problèmes, de son sentiment d'isolement, de celui d'être quelqu'un à part, la mort de ses parents, celle de son parrain, sa haine envers les Dursley. Tout cela ne lui valait que des regards inutilement compatissants. Ses yeux se posèrent quelques centimètres plus haut que le parchemin, sur son agenda, à la page du surlendemain, celle qui portait l'annonce d'un difficile devoir de potion. Sans réfléchir, il écrivit :

" Il faut que je fasse un devoir. Désolé mais c'est urgent."

Il voulut l'effacer mais l'encre avait déjà disparue. C'était trop tard pour revenir en arrière.

"Pourrait-on se donner rendez-vous ?"

" Demain après-midi ?"

" Pourquoi pas ? Je peux me libérer de deux heures à six heures de l'après midi."

" Parfait. A demain alors.

"A demain."

Harry était frustré que cela se soit terminé si vite, mais il pensa au lendemain et il se calam un peu. Il décida d'en finir au plus vite avec ce devoir pour avoir un maximum de temps libre le jour suivant. Il y passa trois heures et alla directement se coucher. Fatigue et courbatures aidant, il dormit profondément et longtemps, trop longtemps, si bien qu'il se réveilla à trois heures. Il fonça sur ses lunettes, sa robe, et sans prendre le temps d'effectuer une petite visite à la salle de bain, se rua littéralement sur sa petite table de travail pour y retrouver le fameux parchemin. Vierge. L'estomac et la gorge noués, il inscrivit spontanément :

" Tu es là ?"

Il se rendit compte seulement après que l'encre eut disparue qu'il avait tutoyé son mystérieux interlocuteur, qui lui répondit peu après, sans lui poser de question sur le tutoiement dont il avait fait l'objet, et en employant lui-même cette nouvelle méthode d'élocution :

" Je t'attendais. Où étais-tu ? Je suis planté devant mon parchemin depuis une heure."

" Je suis infiniment désolé. Je viens à l'instant de me réveiller.

" Seulement maintenant ?"

" Oui. J'ai passé avant-hier une nuit particulièrement éprouvante et les effets s'en font encore ressentir. Excuse-moi."

" Ce n'est pas grave. Tu es pardonné, mais ne recommence plus."

Harry se sentit soulagé. Et le noeud qu'il avait eu au creux de son ventre se relacha entièrement. Il avait eu peur que, de dépit, son correspondant ne brûle, jette ou détruise d'une quelque autre manière ce qui leur permettait de communiquer.

" Merci beaucoup."

" Mais de rien."

Un blanc s'installa. Ils n'avaient strictement rien à se dire, ou plutôt, trop de choses à se dire, mais ne savaient par où commencer. Lentement, Harry posa le bout de sa plume sur le parchemin et commença à écrire, très lentement, en portant une attention toute particulière aux courbes et aux traits qui composaient ses lettres, à l'agencement de celles-ci qui composaient ses mots, et à l'alignement de ceux-ci qui composaient cette phrase :

" Mes amis s'éloignent de plus en plus, je me sens de plus en plus seul et quoique je l'eu toujours été auparavant, plus ou moins, cette fois, ce n'est plus une impression."

" Tu en as de la chance. Je n'ai jamais eu de réels amis. Juste quelques relations de courtoisie à entretenir. Entretenir l'illusion aux yeux de tout le monde que j'ai des mais qui m'aiment et me respectent."

Harry lut la réponse de l'inconnu avec hébétude. Lui aussi était quelqu'un de seul, mais c'était encore pire que ce qu'Harry vivait.

" Mais pourquoi ?"

" Ce sont mes parents. Encore et toujours mes parents. Ils voient l'amour, l'amitié, et tout autre sentiment d'attachement comme une faiblesse répréhensible qu'il faut à tout prix bannir de son coeur, lequel devient dès lors un coeur de marbre glacé, noir, fan"é et racorni. Je les hais, je les ais toujours haï, bien que je ne leur ais encore jamais fait deviner, mais cette haine m'a permit de conserver un bout de mon coeur, et c'est ce seul bout que je sens battre et palpiter en moi, attendant son heure. Ce petit bout de rien du tout qui me fait vivre et qui a préservé ma capacité à aimer."

Harry dut lire deux ou trois fois le monologue de l'inconnu pour parvenir à l'assimiler dans son integralité, surpris par tant de lyrisme. Quelle vie devait-il avoir ? Quelle sorte de parents avait-il ? Harry était profondément choqué, contemplant bêtement l'encre s'effacer lentement, ne sachant quoi répondre... Finalement, il écrivit :

" Je n'ai plus de parents. Et pour cela, on s'est toujours pris de pitié pour moi. J'ai toujours été vu comme une personne à plaindre. Je ne vois que pitié autour de moi, partout où je vais. Des amis, j'en ai eu, mais ils s'éloignent de plus en plus, je ne les comprend plus. Je me renferme de plus en plus à mesure que le temps passe, sur moi-même, la solitude pour seule compagne. Il m'arrive d'errer seul, loin de tout, dans le seul but d'attendre que quelque chose se passe, un je ne sais quoi qui pourrait faire changer les choses. Je rêve d'une rencontre, quelqu'un qui me tendrait la main, avec qui je ne serais plus seul, un ami. Un véritable ami."

La réponse se fit un peu attendre. Harry ne voulait pas non plus parler de tout à cet inconnu. Son malaise venait de sa célébrité et qui donc était célèbre à Poudlard ? Il ne voulait rien laisser paraitre de son identité, mais il ressentait quand même le fait d'avoir été maladroit, ou incomplet. L'inconnu devait sentir qu'il ne lui disait pas tout. Il avait été vague, ne brillant pas par sa concision ni par sa précision. Il s'en voulait un peu, mais ne pouvait rien dire de plus. Déjà, il regrettait.

" Veux-tu que l'on devienne amis ?"

Draco se mit à rire de sa bêtise. Pourtant il y avait réfléchi, à cette réponse. Mais elle s'était imposée à lui. Et maintenant qu'il la voyait couchée sur le papier, il se dit que son correspondant ne prendrait pas au sérieux une phrase aussi classique. Il avait l'impression d'être dans un livre pour gamins, ou un chien vert demande à un hippogriffe bleu et rouge : "veux-tu être mon ami ?". Il avait un peu honte. Comme il fallait s'y attendre, l'inconnu ne lui livra pas la réponse très classique à cette question cliché mais plutôt :

" Laissons les choses se faire naturellement."

À la réflexion, elle n'était pas plus mal, cette réponse. Il n'était pas bête, le type en face, qui que se soit. Il ricana amèrement. Draco n'était pas fondamentalement méchant, mais une éducation trop stricte lui avait fait penser : "On ne fait pas poireauter un Malfoy. Tu le payeras.". Et pour lui faire payer sa dette, Draco avait choisi la manipulation. Il allait se servir de lui pour déverser tout son ressentiment. Il ignora la boule qui nouait sa gorge et qui lui disait : "C'est ta seule chance de parler à quelqu'un qui te voit tel que tu es. Ne gâche pas cette chance."

" Tu as raison, excuse-moi. Je précipite trop les choses. Mais j'en ai tellement besoin."

" Ne t'inquiète pas. Viendra le temps où nous aurons besoin l'un de l'autre."

Draco lut avec satisfaction cette réplique. L'inconnu était vraiment loin d'être bête. Outre sa tirade ratée de tout à l'heure, il parlait avec justesse et pertinence. Il imagina tout de suite un Serdaigle binoclard, souffrant de la mort de ses parents tués par Voldemort, comme tant d'élèves ici, parmi les septièmes années. Il parlait avec gravité de ses petits problèmes insignifiants, mais Draco savait que ses propres problèmes étaient plus importants. Il était sûr qu'il n'y avait pas un seul élève à Poudlard qui en avait d'aussi graves que lui. Il poussa l'hypocrisie :

" Ce temps viendra vite, j'espère."

" Je l'espère aussi. Nous sommes des êtres seuls, tous les deux. Chacun vit sa solitude d'une manière différente. Tes amitiés sont superflues, les miennes, trop lointaines."

" Nous ne sommes plus seuls. Nous nous sommes trouvés."

" C'est vrai. Pourquoi tes parents sont comme ça ?"

" Ce sont des nobles, des sang-purs. Ils ont leur fierté. C'est leur code de conduite. L'étiquette, tu comprends."

" Je vois. Tu te souviens de tes parents ?"

" Non. Ils ont été tués par Voldemort quand j'avait un an..."

bingo !

" ... mais on m'a dit des choses sur eux. Je suis tout le portrait de mon père, mais j'ai les yeux de ma mère. Ils combattaient Voldemort, mais cela leur a couté la vie. Je n'ai pas de souvenir à moi d'eux. Ce vide dans ma vie, cette impression d'être différent, vient de là. J'ai été adopté par une famille qui me hais. J'ai vécu onze ans dans la rancune, dans la souffrance. Je n'ai jamais été aussi heureux le jour où j'ai découvert que j'étais un sorcier."

" Je comprend. Tu as dû vivre quelque chose de très dur. Tu es en sécurité à Poudlard. De mon coté, j'ai eu des parents, mais, privé de leur amour, j'ai aussi un vide. J'ai besoin d'amour. Pas necessairement avoir une petite copine ou un petit copain. Mais quelqu'un qui puisse m'aimer comme un ami, presque un frère. J'envie les familles heureuses, aussi pauvres soit-elles. La mienne est riche, mais malheureuse. Enfin, moi je suis malheureux. Après si l'argent fait leur bonheur, ce n'est pas mon problème."

" Tu es sans doute né dans la mauvaise famille. Tu n'es pas comme eux."

" C'est de là que me vient ma force. De me savoir différent d'eux. Je fait semblant, bien sûr, d'être un digne fils, qui respecte ses parents, qui aime ses amis, et, évidemment, qui crache sur les enfants de moldus."

" Tu n'as rien contre les enfants de moldus ? je suis heureux de l'entendre."

" Pourquoi cette question ? Je n'ai rien contre eux !"

" Ne le prend pas de façon personnelle, mais j'ai remarqué une montée du rascisme à l'encontre des fils de moldus ces temps-ci. Avec le nouveau règne de Voldemort, les gens ont peur de sembler trop proches des moldus. Ce qui se comprend, et avec les parents que tu as..."

" Oui je comprend. D'où te viens ta force ? toi, qu'est-ce qui te maintient en vie ?"

Draco eut un sourire en coin. Il avait piégé son interlocuteur. Il était sur le point de connaitre son point faible. Il pourrais donc disposer d'une arme contre lui, qui permettra de le torturer psychologiquement autant qu'il le faudra. Draco était un grand sadique et il le savait. Mais, et ce n'était pas un héritage de ses parents, il éprouvait grand plaisir à humilier, à blesser, à mettre plus bas que terre. Et le type, qui a du mettre la main sur ce parchemin complètement par hasard, était un cobaye parfait. Il allait pouvoir s'amuser. Il imaginer quelque chose de l'ordre de "Tuer Voldemort" ou alors "Le Quidditch", mais il fut plutôt surprit :

" Ce qui me maintiens en vie ? Je veux seulement qu'un jour on me reconnaisse pour ce que je suis. Je crois qu'on a la même motivation. Mettons toutes les chances de notre coté. À deux, nous pourrons plus facilement y arriver."

Cela n'allait pas comme réponse ! Pas du tout ! Draco ne pouvait rien tirer de ça. Mais surtout, cette phrase lui fit perdre ses moyens. Elle fit tomber son masque un court instant. L'inconnu n'était pas comme lui, mais il voulait la même chose. L'attaquer pour ça reviendrait à s'attaquer lui-même, et il ne voulait pas ça. Déconcerté était le mot. Il était déconcerté par la réponse de cet inconnu. Lui, Draco Malfoy, qui se croyait juqu'à présent unique dans son malheur venait de trouver un compagnon d'infortune. La boule dans sa gorge se fit plus présente encore. Il se voyait en l'inconnu, se reconnaissait. Il déglutit avec difficulté, et écrivit tout simplement :

" Oui."

" Qui es-tu ?"

Il le comprit, cette fois, la question avait un sens différent. Elle ne lui demandait pas quel personnage il jouait, mais bien ce qu'il était. Comment lui se voyait. Ses défenses étaient à plat. Par seulement deux phrases, un inconnu avait réussi à vaincre Draco Malfoy. Il éprouva de l'estime, mais aussi un sentiment de peur. Peur de sa si troublante ressemblance avec l'inconnu. Seul lui aurait pu enchainer les pensées dans cet ordre là. Ces mots étaient les siens.

" Juste un adolescent perdu dans un monde qui le dépasse. Ce monde n'est pas le mien, c'est clui de mes parents, qui me l'ont imposé. Ils ont beau dire ou faire, au plus profond de moi je reste le même. Je vis dans le mensonge. Je joue la comédie. C'est pesant. Je me sens prisonnier de moi-même. Je ne peux pas m'exprimer. Je refoule toujours tout. Je ne peux rien dire à personne. Les seules personnes dont mes parents me donnent l'autorisation de parler sont des sortes d'espion. Un pas de travers, et ils savent tout. Je vis dans la peur à longueur de journée. La nuit, je retiens à grand peine mes larmes. Elles n'ont jamais coulé."

À propos de larmes, Draco sentit les siennes noyer ses yeux. Il venait de réveler ce qu'il était au plus profond de lui-même à un parfait inconnu. Mais c'est ce parfait inconnu qui se trouvait être le seul être capable de le comprendre, lui. Il aurait peut-être dû attendre un peu plus, mais il se sentait désespéré à un point tel qu'il se sentait capable de nimporte quoi pour calmer ne serait-ce qu'un petit peu cete douleur sourde qui l'accopaganit de partout, qui prenait ses repas avec lui, qui dormait avec lui, qui était la cause de ses cauchemars, de ses migraines, qui était la cause de tout son malheur, qui lui donnait l'impression s'une vie gachée, l'impression tout simplement de ne pas être humain, mais d'être un simple jouet manipulabla à souhait, sous menace de mort. La reconnaissance, il donnerait sa vie pour l'avoir. Ne plus avoir à se cacher. Afficher avec provocation ca qu'il était. Ne plus se cacher de rien.

" Toi, qui es-tu ?"

L'inconnu avait voulu savoir, il a su. Maintenant, c'était au tour de Draco de savoir. Qui diable était cet inconnu qui lui ressemblait tant ?

" Je ne sais même pas qui je suis. Je me cherche. Sans espoir de me trouver. Voila ce que je suis : Un enfant pauvre, malade, dans une cage, sans aucune liberté de mouvement, exposé aux regards de tous. Et tous de l'autre coté de dire : "Regarde ce pauvre enfant.". Mais personne ne fait rien. Personne n'a jamais rien fait pour m'aider. Je ne suis pas quelqu'un qu'on aide, mais qu'on regarde avec pitié. J'ai été fabriqué pour être regardé avec pitié. C'est mon seul rôle. Moi aussi, je joue la comédie. Mais bien involontairement. Je leur crie à tous que je ne suis pas comme ils croient que je suis. Mais tout le monde est sourd. Qui irait écouter un enfant malade et pauvre. Personne ne devine qu'il y a un coeur sous les haillons en lambeaux qu'ils m'obligent à porter."

Draco se sentit vraiment chavirer. La métaphore de l'enfant en cage était la sienne, sauf que l'enfant qu'il était, lui, était riche. Il se reconnut encore en lui. Les larmes montèrent mais furent contenues à grand peine. Lui et l'inconnu étaient deux gamins que l'on montrait, sans aucune attention pour eux. Deux enfants que l'on considérait comme des pantins.

Des pantins.

FIIIIIIN ! (du chapitre 2)

J'ai envie de pleurer. Mais c'est peut-être parce que je suis en train d'écouter Memorial Embers de Chalice (déconseillé aux suicidaires) (je fait de la pub au passage )

Merci d'avoir lu, le prochain chapitre dès que je peux !

Bizzzz, Mephy