Correspondance anonyme
Auteur : Mephy
Genre : Suspense dans ce chapitre
Disclaimer : Aucuns des personnages et des lieux de cette histoire ne sont à moi, mais à JK Rowling... mais je suppose que vous savez ça. Ah si ! Thelonius Zabini est à moi. Et son chien Lucifuru aussi, mais pas son nom, qui vient du manga Hunter x Hunter. (Hommage à la Pieuvre (mais non, je ne te compare pas à un chien, ouuiii je sais que tu es une pieuvre)) Et aussi Dysaphoria, elle est à moi. Mais pas son nom. Il vient de l'album de Chalice, Chronicles of Dysaphoria.
Pairing : HpDm, mais ça viendra plus tard
Rating : PG Je déclare la guerre aux nouveaux ratings de FFnet, na !
Réponses aux reviews :
Toujours pareil. Je ne peut me connecter à internet que pour mettre des textes en ligne. Je n'ai donc pas accès aux reviews, donc pas de rar pour cette fois-ci, toutes mes excuses. Un grand merci tout de même pour ceux et celles qui ont pensé à moi ! et un gros bisou ! et un câlin...
Chapitre 3 : Thélonius Zabini
¤ "Pov" Harry ¤
La grande Salle était bondée ce soir. Demain, Harry rendrait son devoir de potion qui l'avait fait passer une nuit blanche, et arriver en retard à un important "rendez-vous" avec l'inconnu. Il espérait ne pas en avoir trop dit, ne pas avoir donné l'occasion à son correspondant de nourrir des soupçons sur son identité. Cette conversation l'avait vidé. Il n'avait plus de force, comme après avoir parlé de choses aussi délicates que douloureuses. Il était à plat, déprimé, il n'avait plus goût à rien. Mais il devait aller dans la grande salle, car McGonagall, passée dans la salle commune des Gryffondors quelques instants auparavant, leur avait dit que la présence de tous était obligatoire, sous peine d'une lourde retenue. Harry, qui n'avait un souvenir que trop vif de la chambre de Serpentard, préféra se forcer. Un malheur n'arrivant jamais seul, il rencontra en chemin Malfoy, l'air arrogant, toujours entouré de ses chiens de garde, Crabbe et Goyle, une furie minaudante du nom de Parkinson, et quelqu'un d'autre, probablement comme lui un septième année, qu'il ne connaissait pas mais qui semblait vouloir disparaitre sous ses semelles, nerveux comme il n'avait jamais vu. Il était comme une bête traquée, regardant à droite, à gauche, derrière, comme s'il s'attendait à se voir foudroyé dans l'instant.
-"Tiens, bonjour, Potter, cracha Malfoy, tu n'es pas avec ton rouquin et ta sang-de-bourbe ? Tu es pâle. Tu as encore mal à ta cicatrice ?"
-"Ta gueule, Malfoy, écarte toi de mon chemin, tu pollues."
-"Calme, Potter, tu veux un susucre ?"
-"Tu veux mon poing dans ta face de fouine ?"
Harry préféra s'écarter d'un bon pas avant que les choses ne dégénèrent. Malfoy, en ce moment tout particulièrement, ne le lachait plus. Il ressentait envers lui une haine encore plus forte que celle qu'il éprouvait même envers Voldemort. Voldemort était certes dix fois plus invivable, mais Harry ne l'avait pas sur le dos toute l'année. Alors que lui, cette sale fouine exaspérante, si, et de ce fait, il ne pouvait pas l'oublier. Et Malfoy semblait éprouver une sorte de plaisir sadique à le harceler ainsi et ne s'en privait pas. Il pénétra dans la grande salle en courant quasiment, et s'installa à la table des Gryffondors entre deux filles qu'il ne connaissait pas et qui furent visiblement ravies de le voir s'installer ici. Voyant qu'elles désiraient de tout coeur engager la conversation avec lui, il préféra mettre d'emblée les choses au clair :
-"Je ne vous direz rien, ne me parlez pas, ce n'est même pas la peine, dit-il sur un ton plus désagréable qu'il ne l'aurait voulu."
Les filles le regardèrent d'un air étrange et détournèrent leur regard. Harry avait peut-être perdu deux petites amies potentielles, mais il s'en fichait complètement. Il ne désirait qu'une chose en ce moment, c'était de parler à son inconnu qu'il commençait à apprécier sérieusement. Il espéra de tout son coeur que, pour lui, c'était la même chose. Il avait envie véritablement d'être aimé, admiré, apprécié, ou quoi que se soit d'autre, pour ce qu'il était, et non pour ce qu'il représentait, non pour sa cicatrice, ou le fait qu'il ait survécu, ou celui qu'il ait été le plus jeune attrapeur depuis un siècle de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, ou toutes ces choses qu'il commençait à ne plus pouvoir voir en peinture. Il avait hâte d'avaler le contenu de son assiette, pour l'instant désespérement vide, et de retourner dans son dortoir où il retrouverait son cher parchemin, et son cher correspondant. Mais il fut tétanisé quand il se rendit compte que le repas durerait beaucoup plus de temps que prévu. Dumbledore s'était levé et avait commencé un discours qui voulait dire autre chose que "bon appétit" :
-"Chers élèves, ce soir est un soir spécial. Nous avons l'honneur et le plaisir d'accueuillir en nos murs Thélonius Zabini, Secrétaire général du Magenmagot, et ambassadeur de l'Angleterre et de l'Irlande dans toute l'Asie, quelqu'un très puissant comme vous vous en doutez donc."
Il désigna aussitôt l'homme à sa droite, qui se leva lentement, avec un mouvement grâcieux, et considéra l'assemblée d'un oeil inquisiteur. Il était plutôt inquiétant, vétu tout de noir, les yeux et les cheveux d'un noir d'encre, la peau mate, mais surtout un expression sur son visage qui était à frémir. Le nez et les lèvres retrousées dans une expression d'intense dégout, son regard brillant d'une infernale colère, il fixait sans ciller, et sans faire le moindre geste, le garçon à tête de rat qui accompagnait Malfoy quelque temps auparavant. Il dégageait une aura de puissance meurtrière, qui fit frissoner tous les élèves présents, à supposer qu'il y en ait eu d'absents.
-"Il est venu ici en vertu de sa nomination au poste de président du conseil d'administration du collège Poudlard, et veut observer nos méthodes pédagogiques, voir comment vous travaillez, quelles sont vos heures de travail quotidiennes en dehors des cours, etc... je vous prierait donc de lui faire bon accueil. Merci de votre attention, et je n'ai rien d'autre à dire, sinon bon appétit !"
Il y eut quelques applaudissements froids. L'homme se rassit en même temps que Dumbledore, et des mets de toutes sortes, tous plus délicieux les uns que les autres apparurent sur la table, au grand soulagement de Harry. Tout en mangeant, il se remémora sa retenue, et les paroles de Rusard plus particulièrement. Celui-ci disait, en substance, que quelqu'un viendrait à l'école, s'installerait dans la chambre qu'il avait si durement remise à neuf, et que le visage de Poudlard changerait après ça. Il ne put s'empecher de ressentir quelque inquiétude par rapport aux modifications que pourrait apporter ce Zabini. Il avait l'air d'un ancien mangemort, songea Harry même en sachant qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Mais pour en avoir cotoyé, bien que cela ne lui fisse pas plaisir, il savait reconnaitre un mage noir. Il ne s'était trompé qu'une seule fois, sur le compte de Rogue, seulement, il était en première année, et manquait cruellement d'expérience. Mais la cicatrice ne mentait pas, et Harry y ressentait quelques picotements quand il regardait l'homme. Et il avait de plus un air de ressemblance avec le rat aux aguets qu'il avait croisé accompagnant Malfoy. Il devait être sans aucun doute son père. Un éclair de compréhension traversa son esprit. Il avait entendu un jour parler d'un Blaise Zabini. Harry en était convaincu désormais, il ne pouvait s'agir que de lui. Et l'homme, de son père. Et vu comme il le regardait, l'observation des méthodes de travail ne devait être que la raison officielle de sa venue. La raison officieuse impliquait son fils. Pour s'en assurer, Harry décida de le surveiller, voire de l'espionner, et ce, le soir même. Mais après avoir discuté avec son correspondant. Il se dépécha de finir de manger et sortit de la salle presque immédiatement. Il était le premier, et de ce fait, sentit le regard pesant de Zabini père sur son dos, qui devait considérer cette sortie comme une marque d'irrespect. Il finit le trajet en courant, porté par une peur incompréhensible. Il parcourut couloirs, escaliers, ouvrit portes, traversa tentures et passages secrets, donna le mot de passe à la grosse dame, se réfugia dans son dortoir et s'attabla. Il sortit de son sac le parchemin, sa plume et une bouteille d'encre. Il inscrivit :
-"Tu es là ?"
-"Non, je suppose que tu es encore dans la grande salle."
-"Qu'est-ce que tu pense de ce Thélonius Zabini ? Moi il me fait un peu peur."
-"Suis-je bête, tu n'es pas là."
-"Je le sais pourtant."
-"Je n'ai pas l'impression d'être moi-même en ce moment."
-"Tu es là ?"
-"S'il te plait répond moi."
-"Je t'en prie."
-"J'ai besoin de parler à quelqu'un."
-"Et il n'y a qu'à toi que je peux parler librement."
-"Répond, s'il te plait."
Puis Harry contempla la feuille sur laquelle était couchées ses lamentations pendant de longues minutes. Son correspondant n'était pas là, ou alors il ne voulait plus lui parler. Son coeur manqua un battement à cette pensée. Il était possible que la personne à qui il confie ses pensées, ses secrets, tous ses problèmes ne veuille plus de lui. L'inconnu, lui, vait de vrais problèmes. de vrais et grave problèmes. Alors que lui, Harry, ne faisait que se plaindre pour attirer l'attention sur lui, avec ses ennuis de petit merdeux. Il avait honte, il était en colère contre lui, contre son ex-correspondant qui était bien plus malheureux que lui. Il était empli de pitié à l'idée de ne rien pouvoir faire. Il regrettait. Il avait du faire quelque chose de travers, sans aucun doute, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il s'en voulait. Il s'en voulait horriblement. Il aurait voulu pleurer, mais n'en avait même plus la force. Il se dit que tout était fini. Plus aucun espoir de vivre sa vie de façon agréable. Il ne voulait plus vivre dans le mensonge, dans le paraitre. Il ne voulait plus vivre une vie dirigée par d'autres que lui. Il ne voulait tout simplement plus vivre. Il ne supportait plus de vivre. Lentement, il se releva, en prenant appui sur sa table. Il laissa tomber l'idée, qui lui apparaissait futile désormais, d'espionner Zabini père.
Il sortit de la tour Gryffondor, sans s'étonner qu'elle fut vide, et se dirigea vers la tour d'astronomie, située dans l'aile nord du château. C'était la plus haute tour de tout Poudlard, et l'on y trouvait, au choix, des couples d'amoureux, qui venaient ici s'embrasser au clair de lune, se prouvant mutuellement leur amour par la proximité du ciel, et des déprimés qui voulaient un moyen radical d'en finir. Harry ne se trouvait, selon lui, dans aucun de ces cas. Lui venait ici pour rejoindre son parrain, dont le souvenir s'était douloureusement ravivé, selon ses propres termes, et ses parents. En agissant ainsi, il savait qu'il épousait la cause de Voldemort, mais il n'y attachait pas plus d'importance qu'à un pet d'épagneul breton. Il gravit des dizaines d'escalier, chaque marche franchie le confortant dans sa décision. Il arriva au dernier étage, décidé à en finir. Mais c'était sans compter un évènement plutôt étonnant. Entendre une forte voix lui permit de se cacher sans se faire repérer derrière un mur. Il s'avança un peu pour savoir de quoi il en retournait, et assista à une scène plutôt incongrue, jugez-en plutôt :
Collé au mur en deçà de celui contre lequel se trouvait Harry se tenait Malfoy, qui observait discrètement deux personnes. La première se tenait debout, mais d'une façon extraordinairement prostrée, la rougeur sur ses joues ajoutée à son teint naturellement mat lui conférait une couleur tenant du marron et de l'orange, soit un mélange peu agréable pour l'oeil. La deuxième criait sur la première, tout en tentant tout de même de se retenir de faire plus qu'il n'en fallait montre de ses capacités pulmonaires. Elle était tout aussi "rouge", mais cette fois, cette teinte était dûe à la colère. Et en colère, elle l'était ! Harry reconnut en elles Zabini père et fils, le premier hurlant sur le deuxième :
-"Je te l'avait confié ! Je te faisait confiance ! Et toi tu me le perds ! Un seul ne sert à rien, tu le sais ! Il faut les deux ! Les deux ! Ca sert à quoi sinon ? Tu vas me le dire, toi ! Pars ! Pars loin ! Hors de ma vue !"
Et le rat répondant au doux nom de Blaise s'enfuit aussitôt à toutes jambes, fort heureusement par l'autre escalier, permettant à Harry, et à Malfoy, de garder leur présence secrète. Harry se demanda ce qu'un tel insignifiant insecte avait bien pu perdre pour que son père soit de telle manière sortit de ses gonds. Il en fallait deux. Il songea un instant avec angoisse aux parchemins, mais il écarta d'un geste mental cette éventualité, la coïcidence eut été trop grosse pour qu'il s'agisse en effet des parchemins de Serpentard. Mais il eut la bonne idée de demander à Malfoy, maintenant que Zabini père était parti, en le faisant chanter. Malfoy s'était écarté de son mur et fit mine de redescendre quand il entendit une voix derrière lui :
-"Malfoy !"
Il eut un sursaut qui lui fit faire un admirable bond d'un demi-mètre. Il se retourna aussitôt, et sembla à la fois soulagé et exaspéré, soulagé que la personne qui l'avait interpellé ne s'agisse que d'Harry, et exaspéré parce qu'il était une des dernières personnes qu'il eut souhaité voir en ces lieux.
-"Potter."
-"Tu sautes vraiment bien, Malfoy. On croirait une fouine. C'est vraiment à s'y méprendre !"
-"Tu te tais, Potter. Si tu es venu ici pour me dire ça, tu peut tout de suite sauter. Regarde là, il y a un espace entre le téléscope et le mur. Qu'attends-tu ?"
-"Que tu me dise de quoi parlaient Zabini et son fils."
-"Qu'est-ce qui m'oblige à te dire ça ?"
-"Si tu ne me le dis pas, je dit à Dumbledore que tu te promenais la nuit dans les couloirs."
Malfoy le considéra avec des yeux ronds. Puis il éclata de rire, laissant Harry pantois.
-"Pourquoi tu rigoles ?"
-"Ta bêtise dépasse tout ce que j'avais imaginé à ce jour. Tu m'épates, Potter ! Réfléchis deux secondes. Comment aurais-tu su que je me promène nocturnement dans les couloirs sinon en t'y promenant toi aussi ? Dumbledore n'est pas bête, même si on a tout lieu de le croire, et lui aussi fera cette déduction."
-"En effet. Mais permet moi de nuancer tes propos. Tu sais ça parce que tu t'es toi même fait piéger. Tu te rappelles ? En première année."
-"En première année, Potter. Quoiqu'il en soit, je te propose un marché. Si tu ne dis pas que j'étais ici, je ne dirais pas que toi aussi tu y étais. Et on reste là. Pas moyen de négocier. Le chantage n'est pas fait pour toi, Potter. Tu est trop...pur, trop...Gryffondor. Marché conclu ?"
-"... Okay."
-"Bien, c'est bien. On commence à comprendre. Maintenant, écarte toi de mon chemin, je passe."
Sans un mot de plus, Malfoy disparut par les escaliers par lesquels Harry était venu. Celui-ci demeura coi un instant, et, se décidant à bouger, emprunta le même chemin que la fouine auparavant. C'est bête ! il était arrivé un peu tard pour savoir de quoi parlaient les Zabini. Enfin, "parlaient" c'est un bien grand moi. De quoi soliloquait Zabini père serait plus approprié. Quoi qu'il en soit, Harry prit la direction de sa salle commune. Il fut étonné de croiser en chemin tout un groupe d'élèves de sa maison qui devisaient gaiment tout en marchant. Parmi eux se trouvaient Ron et Hermione. Harry amorça un mouvement vers eux, mais il fut coupé court dans son élan, car il venait de les voir se tenir par la main. Il recula immédiatement, heureux de n'avoir pas été vu par eux, et fut absorbé par un deuxième groupe de Gryffondors qui marchait à la suite de l'autre. Il en fut ravi, et en profita pour bien se cacher des regards, même s'il dut quelque peu plier les genoux, s'agissant d'un groupe de première années.
-"Harry Potter !"
-"Mais oui, c'est lui !"
-"Harry, qu'est-ce que tu fait là !"
Ca c'était Hermione, suivie de Ron. Harry remarqua avec irritation que leurs mains semblaient définitivement soudées. Mais il n'était pas en position de s'irriter. Les genoux pliés pour être à la taille des premières années, se brisant quasiment la nuque pour regarder d'en bas une Hermione qui se dressait devant lui de toute sa hauteur, un air d'incompréhension sur le visage, il était plutôt dans une position ridicule. Il finit par s'apercevoir de sa posture et se releva.
-"Ah Hermione, bonjour... euh.. j'avais fait tomber mes lunettes, alors je me suis penché pour les ramasser. Ca me fait plaisir de te voir, qu'est-ce que tu fait ici ?"
Cette dernière questionjeta un froid glacial dans toute l'assemblée. Car tout le monde s'était retourné pour observer la scène, d'un oeil de poisson pas frais. Apparemment c'était à Hermione de la lui poser.
-"Tu ne crois pas que c'est à moi de te poser cette question ?"
-"Ah oui ! si, si, bien sûr, fit-il infiniment géné, j'y avait pensé."
Un dernier regard d'Hermione l'acheva. Elle le regarda comme s'il s'était agit d'un malade mental irrécupérable, et s'en détourna, jugeant préférable, selon toute évidence, de remettre cette conversation à plus tard, quand Harry serait en état d'aligner deux mots cohérents. Il fut foudroyé et resta sur place, comme une statue de marbre, sans prêter attention aux demandes inquiètes des premières années, tout sourd qu'il était devenu. Il reprit ses esprits quand Neville, passant par là, le secoua légèrement. Harry le remercia, et sans le regarder, fonça vers son dortoir, en aboyant au passage le mot de passe à la grosse dame, qui s'offusqua de son ton brutal et grossier. Comme précédemment, il s'attabla, dans le but de retrouver ce cher parchemin. Il faillit s'évanouir en constatant sa disparition. Il le chercha partout, fouillant et retournant, vidant son sac sur son lit, cherchant sous son bureau, sous sa chaise, dans son armoire, sous son baldaquin, sous ses draps, entre son sommier et son matelas, dans sa taie d'oreiller, sur les murs et aux plafond, de partout, en sentant l'angoisse grandir progressivement, se saisir de lui et lui serrer son estomac, son coeur et ses poumons jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer. Il se laissa tomber sur son lit en balbutiant des paroles de refus de la réalité, pourtant bien réelle. Il avait perdu ce qui aurait pu devenir son seul ami. Notons qu'il avait oublié au passage la précédente crise d'angoisse qui l'avait mené à la plus haute tout de l'aile nord.
-"Harry je te rends ton parchemin. C'est une vraie éponge. Ca doit être un objet de farce et attrape, non ?"
Seamus se tenait devant lui, l'air innocent, un vieux bout de papier à la main, le parchemin de Serpentard. Brusquement soulagé, Harry lui arracha des mains et le serra contre son coeur en murmurant des paroles des réconforts, comme s'il s'était agit de son enfant perdu puis retrouvé, complètement par hasard, après une semaine de recherche infructueuse. Autant dire qu'il se sentait plutôt bien. Mais il déchanta. La présence de Seamus, qui, un peu choqué par sa conduite, s'en était allé faire un peu de rangement du coté de son propre lit sans bruit, l'empêchait d'écrire. Il décida donc d'attendre que tout le monde soit allé se coucher pour ressortir le parchemin, qu'il avait avec avidité caché sous son oreiller, et ainsi parler à son très cher correspondant. Simplement, fatigué plus qu'il ne le fallait par la quantité impressionnante d'émotions par lequel il était ce soir passé, et leur intensité, il s'endormit très rapidement, en ayant une ultime pensée pour son devoir de potion, à rendre pour le lendemain, et qui lui avait valu, une nuit blanche, et un retard à un "rendez-vous" d'une importance extrême.
¤ "Pov" Draco ¤
-"Blaise... dit Draco."
-"Hein ? oui ? quoi ?"
-"TU TE CALMES !"
-"Mais tu ne comprends pas ! Tu ne peux pas comprendre ! Je vais me faire tuer par mon père ce soir !"
-"Non, je ne peux pas comprendre parce que tu ne peux pas m'expliquer. Et ton père, tu ne le reverras que dans un mois. Ou alors, si tu reçoit une beuglante, ça sera demain matin."
-"Non ! Ce soir ! Mon père vient se soir à l'école ! Tu sais qu'il a remplacé le tiens à la présidence du conseil d'administration. Et il vient ce soir ! Officiellement, il vient pour observer nos méthodes de travail, mais en réalité, il vient pour récupérer ce que je cherche depuis deux jours. Tu le sais ça, que si je ne le retrouve pas, je me fait tuer, détruire. il faut que je le retrouve vite, très vite !"
Draco fut étonné de cette révélation mais n'en laissa rien paraitre. Il ne laissa rien paraitre non plus du fait qu'il avait en sa possession ce pour quoi Blaise se faisait autant de souci. Sans pouvoir s'en empêcher, et même sans le vouloir, il en jubila intérieurement. Il n'aimait guère Zabini et sa face de rat.
-"Merci de me le rappeller. Mais tu n'as plus le temps de chercher, il faut y aller, le repas va bientôt commencer."
-"NON ! euh.. encore cinq minutes... par pitié !"
-"Tu es complètement désespéré, mon pauvre. Je ne suis pas à Gryffondor, je ne connait pas la pitié. Tu t'es trompé de maison."
-"S'il te plait ! Je sens que je l'ai presque retrouvé !"
Draco, carrément énervé, fit un geste de la main, et Crabbe et Goyle, qui n'attendaient que ça, saisirent par les bras Zabini, qui se mit à hurler en se débattant, ce qui était sans espoir, tout prisonnier qu'il était par deux armoires à glace au faciès repoussant, enfin le petit groupe se mit en route, rapidement rejoint par un bouledogue qui répondait au doux nom de Parkinson, Dieu qu'est-ce que les Serpentards sont moches, songea Draco au passage, vers la grande salle, remarquable par le peuple qui s'y trouvait. Draco s'étonna d'y trouver autant de monde, ne s'étant pas aperçu qu'il manquait à chaque repas autant de gens. Où peuvent-ils bien aller ? pensa-t-il. Il n'eut pas le temps de s'en inquiéter d'avantage, car il tomba en plein milieu du couloir sur Potter, qui parraissait un peu malade, tout pâle qu'il était.
-"Tiens, bonjour, Potter, cracha-t-il, tu n'es pas avec ton rouquin et ta sang-de-bourbe ? Tu es pâle. Tu as encore mal à ta cicatrice ?"
-"Ta gueule, Malfoy, écarte toi de mon chemin, tu pollues, répondit-il d'un ton qu'il voulait désagréable, mais qui se trouvait en fait un peu risible"
-"Calme, Potter, tu veux un susucre ?"
-"Tu veux mon poing dans ta face de fouine ?"
Draco n'eut pas le temps de réfléchir à une réplique cinglante car Potter était déjà parti, marchant à grands pas pour finalement s'assoir à sa table entre deux filles que visiblement, il ne connaissait pas. Draco eut un élancement douloureux de haine dans la tempe gauche. Dieu qu'est-ce que Potter pouvait l'énerver ! Puis il s'en désinteressa et s'installa à sa place habituelle, au milieu, avec vue sur les trois autres tables, entouré, à son grand Dam, de Pansy et de Blaise. Il regarda en direction de la table des professeurs. En effet, à la droite de Dumbledore, se touvait un grand homme au regard méchant, qui fixait celui qui selon toute vraisemblance, était son fils, avec une inquiétante lueur de haine meurtrière dans les yeux. Il avait été un mangemort, voire même il l'était encore, cela ne faisait aucon doute. Draco le savait pour cotoyer, chez lui, des mangemorts à longueur de journée, bien que cela soit loin de lui faire plaisir, mais son père n'avait que des relations de ce genre, et il ne pouvait lutter contre cet état de fait. Il était en train de penser à comment s'habillerait-il le lendemain quand Dumbledore se leva pour prononcer un de ses soporifiques discours :
-"Chers élèves, ce soir est un soir spécial. Nous avons l'honneur et le plaisir d'accueuillir en nos murs Thélonius Zabini, Secrétaire général du Magenmagot, et ambassadeur de l'Angleterre et de l'Irlande dans toute l'Asie, quelqu'un très puissant comme vous vous en doutez donc."
Il fit un geste en direction de Zabini père qui se leva lentement sans cesser de fixer son fils. On sentait cet homme impressionnant de méchanté. Une aura puissante se dégageait de lui, une sorte de charisme, mais taillé sur mesure, non pour attirer, mais pour faire peur. Peut-être de la légilimancie, songea Draco. Un sort plutôt habile alors. En tout cas, il ne fut pas le seul à le remarquer, car toute la salle fut prise d'un frisson subit.
-"Il est venu ici en vertu de sa nomination au poste de président du conseil d'administration du collège Poudlard, et veut observer nos méthodes pédagogiques, voir comment vous travaillez, quelles sont vos heures de travail quotidiennes en dehors des cours, etc... je vous prierait donc de lui faire bon accueil. Merci de votre attention, et je n'ai rien d'autre à dire, sinon bon appétit !"
-"C'est ça ouais, marmona Blaise, le nez dans son assiette qui venait de se remplir d'un quartier de beuf en croûte-en-sel et de pommes dauphines, avec riz sauce ananas, j'allais le dire."
Draco eut un léger sourire en coin. Il était vrai que Zabini était en droit d'avoir peur pour sa vie, avec un père comme celui-ci. Il prit son temps pour manger, les plats étant tout ce qu'il y avait de plus délicieux. Après le repas, il fut prit d'une sorte de torpeur qui l'empêcha de prêter attention à son directeur bien aimé, qui pourtant annonçait quelque chose qui lui aurait fait plaisir : ce soir se tiendrait un bal et tous les élèves sans exeption, y étaient conviés, sans que leur présence, bien sûr, ne fusse pour autant rendue obligatoire. Par contre il entendit bien Pansy qui lui disait :
-"Dracoooooo-chou, tu me feras danser ?"
L'interpellé, croyant que cette demande, pourtant faite en toute innoncence, cachait quelque chose de bien plus pervers, répondit :
-"Tu te prends pour qui ? Dans tes rêves !"
Puis, légèrement énérvé, il se leva et s'éloigna, laissant derrière lui une Pansy très vexée, et se rendit immédiatement dans les cachots où se trouvait sa salle commune, puis s'affala dans un fauteil qui trainait là, en face de la cheminée, dans laquelle brillait un feu magique, et ferma les yeux. Il renonça à l'idée d'essayer si son correspondant mystérieux se trouvait devant son parchemin, puisqu'il se trouvait dans la salle commune, étant donné que Draco était parti avant tout le monde, quasiment, mises à part deux ou trois vagues silhouettes auxquelles il n'avait pas du tout prété attention. Peu après, la porte de la salle commune pivota de nouveau, et une fille entra. Il la reconnut de suite.
-"Salut, Draco. Je t'ai vu partir avant tout le monde, j'en profite pour venir te parler."
-"Salut Dys. Alors, tu l'as ?"
-"Non. Mais j'attend un hibou ce soir même, qui me l'apportera. Tu as l'argent ?"
-"Bien sûr. Mais je te le donnerai quand ton hibou arrivera. J'ajoute que ce n'est pas trop tôt."
-"Tu n'es pas en position de réclamer quoi que ce soit. J'ai pris des risques énormes pour toi."
-"Je le sais bien, mais je rétribue largement tes services, alors ne te plains pas. Moi aussi, j'ai pris des risques en volant cet argent à mon père."
-"Tu sais que, encore maintenant, si je me fais prendre, je risque Azkaban ?"
-"Tu ne te feras pas prendre. Et quand bien même, je risquerais moi aussi Azkaban. Mais mon père ne voudras pas. Le ministre de la magie, ce vieux gâteux de Fudge, est à sa botte. Un non-lieu sera prononcé."
-"Mais tout ça n'aura servi à rien, la marchandise sera saisie."
-"Certes. Mais on ne peut pas ne pas prendre de risque avec une telle opération."
-"Je suis d'accord. Je vais me préparer pour le bal. Rendez-vous à dix heures à la tour d'astronomie. J'ai choisi cet endroit, car il fera moins louche si on nous surprend. On nous prendra juste pour un couple de base."
-"Génial. Va."
Elle rejoignit son dortoir sans un mot de plus. Draco ne voulait pas faire étalage de son ignorance en posant des questions sur le bal. Il n'était pas du tout au courant. Dumbledore avait dû annoncer la nouvelle après son départ, sans doute. Il n'avait aucune envie d'y assister, si c'était pour subir les assauts du bouledogue, non merci. Il n'en avait pas besoin. Mais cela le déçut aussi. Son correspondant, lui, y assisterait sûrement, et il se retrouverai seul une bonne partie de la soirée. Dysaphoria repassa devant lui quelques instant après, en tenue de soirée, sans lui accorder le moindre regard. Leurs relations étaient purement commerciales, donc Draco ne s'en offusqua pas. Elle n'était même pas belle, cette fille. C'était vraiment à se demander si il était le seul Serpentard agréable à regarder car bien construit physiquement. Puis il vit passer des hordes de Serpentards qui se préparaient pour le bal, en jetant au passage un vague geste de salut dans sa direction. Draco les regarda attentivement :
-"C'est vrai qu'ils sont vraiment tous moches, se dit-il."
En une heure, salle commune et dortoir se vidèrent, et Draco se retrouva seul. Il se leva de son fauteuil, et s'attabla à son bureau. Il sortit le parchemin de Serpentard à tout hasard, et griffonna un vague "tu es là ?". Voyant qu'il n'obtenait aucune réponse, il le rangea soigneusement. Il regarda l'heure. Neuf heures. Il soupira. Il lui restait encore une heure à patienter, avant de se rendre à une espèce de rendez-vous galant qui lui couterait un siècle d'argent de poche, en prenant en compte le fait que son argent de poche hebdomadaire équivalait au salaire annuel d'un employé du ministère de la magie. Et pendant cette heure, il n'avait strictement rien à faire. Il prévoyait donc de s'ennuyer. Et il s'ennuya en effet. Mais le temps finit par passer, et il se mit en route vers la tour d'astronomie. Dans les couloirs, il ne croisa strictement personne, et cela le rassura un peu. Car il était nerveux. Il allait acheter quelque chose qui appartenait à la dernière catégorie des objets illicites, dont la simple détention lui aurait dans le pire des cas, s'il ne s'était pas appellé Malfoy, valu une condamnation à vie à la prison d'Azkaban. L'achat n'était donc pas sans risques. Mais il parvint à destination sans encombre, à l'heure précise du rendez-vous. Dysaphoria était déjà là.
-"Ah, Draco. Mon hibou va bientôt arriver, encore un peu de patience. Tu as l'argent ?"
-"Quand le hibou sera là, je te dis."
Ils n'eurent pas longtemps à attendre. Le hibou finit pas manifester sa présence en hululant discrètement. C'était un petit hibou, mais robuste malgré sa taille, et de couleur noire. Ca devait être un hibou habitué au transport d'objets illicites. Il portait de nombreuses cicatrices, dont une qui lui avait crevé un oeil. Dysaphoria détacha le paquet de papier kraft accroché à sa patte et il disparut sans demander son reste. Elle tendit la marchandise à Draco, qui, de son coté, lui donna un assez gros sac.
-"Reste là, ordonna-t-elle."
Et elle se mit à compter. Cela lui prit dix bonnes minutes, mais elle parut satisfaite.
-"5000 Galions. C'est bon. Je retourne dans la grande salle, je ne veux pas que mon absence se remarque trop. Toi, tu t'es déjà fait remarquer pour ça. C'est pas très intelligent, enfin bon. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. Donc maintenant, ne cherche même plus à me parler."
-"Ca tombe bien, moi non plus, dit Draco en vérifiant une nouvelle fois avec un sourire d'intense satisfaction le contenu du paquet. Tu peux filer."
Elle n'entendit pas ce qu'il avait dit car elle était déjà partie. Draco commença lui aussi à descendre les escaliers, mais il remonta en catastrophe, car deux personnes étaient en train de monter. Il se cacha derrière un mur. Heureusement, il ne se fit pas voir. "Pas maintenant", gémit-il. Il reconnut les deux personnes. Il s'agissait de Zabini père et fils. Il décida de rester caché pour savoir ce qui allait se dire.
-"Blaise. BLAISE ! Regarde moi dans les yeux. Tu ne te rends pas compte de l'enjeu que ces parchemins représentent ? Je te l'ai dit pourtant. Tu devais protéger le tien avec plus de force et d'énergie que tu n'en aurais mis à protéger ta propre vie. Tu m'entends ? REGARDE MOI ! Endoloris !"
Un hurlement se fit entendre, inhumain, poussé avec toute la force de la douleur et du désespoir, et qui fit sursauter Draco.
-"Je veux que tu retrouve ce parchemin. Tu le retrouvera. Je sais où se trouve mon exemplaire, mais tu es d'accord qu'il faut le deuxième ? OUI OU NON !"
-"Ooo... ou...oui..."
-"Endoloris ! ENDOLORIS !"
Un deuxième hurlement se fit entendre, encore plus puissant, plus inhumain, plus rauque, plus douloureux et désespéré que le premier. Zabini père avait du mettre dans ce sort toute la magie dont il pouvait disposer. Il torturait de toutes ses forces son propre fils, ce qui rappella à Draco son propre père. Le hurlement s'étrangla et il n'entendit plus qu'un halètement de chien battu.
-"Relève-toi. Là... bien, c'est bien. Je te l'avait confié ! Je te faisait confiance ! Et toi tu me le perds ! Un seul ne sert à rien, tu le sais ! Il faut les deux ! Les deux ! Ca sert à quoi sinon ? Tu vas me le dire, toi ! Pars ! Pars loin ! Hors de ma vue !"
Blaise s'enfuit à toutes jambes loin de son père, comme celui-ci le lui avait ordonné. Zabini père resta un moment immobile à le regarder s'éloigner et partit aussi. Avec un soupir de soulagement, Draco sortit de sa cachette et se dirigea vers les autres escaliers, qui lui permettraient de rejoindre plus discrètement sa salle, surtout avec une furie telle que Thélonius Zabini dans les couloirs, quand il entendit une voix derrière lui, qui lui fit faire un bond d'un demi-mètre sous l'effet de la peur, surtout avec le colis qu'il transportait.
-"Malfoy !"
C'était Potter. Qu'est-ce qu'il faisait là, lui ? Draco poussa un soupir de soulagement. Avec un crétin comme celui-là, il n'y avait pas le moindre risque
-"Potter."
-"Tu sautes vraiment bien, Malfoy. On croirait une fouine. C'est vraiment à s'y méprendre !"
-"Tu te tais, Potter. Si tu es venu ici pour me dire ça, tu peut tout de suite sauter. Regarde là, il y a un espace entre le téléscope et le mur. Qu'attends-tu ?"
-"Que tu me dise de quoi parlaient Zabini et son fils."
-"Qu'est-ce qui m'oblige à te dire ça ?"
-"Si tu ne me le dis pas, je dit à Dumbledore que tu te promenais la nuit dans les couloirs."
Draco en eut le souffle coupé. Il était impressionné par la bêtise et par l'ignorance de Potter. Cela le fit même éclater de rire. Déjà qu'il n'était pas au courant, visiblement, qu'il se tenait un bal en ce moment même, dans la grande salle, mais en plus, son chantage ne tenait pas debout. Il décida quand même, pour plus de sécurité, rapport au colis qu'il transportait, de ne pas lui réveler l'existence du bal.
-"Pourquoi tu rigoles ?"
-"Ta bêtise dépasse tout ce que j'avais imaginé à ce jour. Tu m'épates, Potter ! Réfléchis deux secondes. Comment aurais-tu su que je me promène nocturnement dans les couloirs sinon en t'y promenant toi aussi ? Dumbledore n'est pas bête, même si on a tout lieu de le croire, et lui aussi fera cette déduction."
-"En effet. Mais permet moi de nuancer tes propos. Tu sais ça parce que tu t'es toi même fait piéger. Tu te rappelles ? En première année."
-"En première année, Potter. Quoiqu'il en soit, je te propose un marché. Si tu ne dis pas que j'étais ici, je ne dirais pas que toi aussi tu y étais. Et on reste là. Pas moyen de négocier. Le chantage n'est pas fait pour toi, Potter. Tu est trop...pur, trop...Gryffondor. Marché conclu ?"
-"... Okay."
-"Bien, c'est bien. On commence à comprendre. Maintenant, écarte toi de mon chemin, je passe."
Sous le regard de hareng saur de Potter, il descendit les escaliers, et s'éloigna en direction des cachots. Cette petite escarmouche l'avait bien remis sur pied, et il était content. Il retrouva sa salle commune vide. Une fois dans son dortoir, il rangea le fameux paquet sous une latte de son sommier et décida de ne plus y toucher pendant une semaine, comme le lui avait conseillé Dysaphoria quelques jours auparavant. Avec une marchandise de ce genre, il vallait mieux être le plus prudent possible. Mais maintenant qu'il avait attendu six mois pour l'avoir, il n'en était plus à une semaine près. Il voulut ressortir le parchemin, mais l'arrivée des premiers Serpentards l'en dissuada. Il salua ses camarades de chambre, sans rien dire, malgré les demandes insistantes, sur la raison de son absence. "Je n'ai pas eu envie" se contenta-t-il d'affirmer mollement. Il était à présent plus de minuit, et comme Draco commençait à ressentir de la fatigue, il se changea, se coucha, puis s'endormit, sa pensée ultime avant le sommeil fut dédiée à son correspondant mystérieux.
Fin du chapitre 3
C'est pas trop tôt ! J'ai mis du temps à le taper celui-là.
Mais j'en suis assez fier.
Comme d'hab, je n'ai pas relu.
Un bisou tout spécial à Mag
J'espère que vous avez aimé, et j'attend de savoir ce que vous en pensez. Mais je ne le saurait pas si vous ne me laissez pas de reviews
Merci à tous et à très bientôt. Avec de la chance, je tape un autre chapitre de quelque chose demain.
Biiiizzzzzzzzz, Mephy
PS : Je vous aime tous ! (l)
