Harry Potter et la deuxième guerre
Note de l'auteur : ou plutôt des auteures, parce qu'on est deux à écrire cette fic. Alors si vous voyez quelques différences dans le style d'un chapitre à l'autre c'est normal mais normalement ça devrait être sensiblement la même chose. Cette fic est déjà inventée dans les moindres détails (ou presque), on sait exactement où ça s'en va alors ne vous inquiétez pas on n'abandonnera pas en cours de route. Il y aura en tout 27 chapitres qui seront tous relativement longs. Si tout va bien, on devrait poster un nouveau chapitre chaque semaine, ou plus vite si on n'o rien à faire.
Disclaimer : Tous les personnages (à l'exception quelques-uns et de beaucoup de noms inventés), les lieux (sauf quelques noms encore), etc. appartiennent à J.K. Rowling. À part ça, l'histoire est un concept de nous mais l'univers de Harry Potter est évidemment entièrement basé sur les livres.
Résumé : Harry commence sa 6e année à Poudlard. Et ça commence mal. Il a toujours la mort de Sirius sur la conscience, les attaques des Mangemorts se multiplient, mais surtout, Harry doit se préparer pour le combat final contre Voldemort. La deuxième guerre est bel et bien commencée.
Couples : Ron/Hermione Harry/Luna Neville/Ginny PAS DE SLASH
Chapitre 1 : nouvelles de la gazette
La 2e guerre est bel et bien commencée
Nous avons le regret de reporter une nouvelle attaque qui a eu lieu hier soir. Après le meurtre des 4 membres de la famille Lanarck il y a trois jours, nous avons cette fois-ci été victimes d'une attaque massive du village de Harwright, à environ 180 kilomètres au nord de Londres.
« On revenait de chez des amis, moi et ma femme, quand on a entendu un grand bruit en provenance des montagnes, confie M. Baker, encore sous le choc. Je me suis retourné et je les ai vus sortir des montagnes. »
Une dizaine de géants ont entièrement ravagé le village. Selon le ministère de la magie, le nombre de morts est évalué à 250, dont une dizaine de sorciers, et plus de 500 blessés. Cependant, le nombre exact n'a pas encore été divulgué. Les survivants se sont réfugiés dans les villages voisins où des membres du ministère ont prit les choses en charges, bien que leur lenteur à réagir ait permit aux géants de passer sans dommages pour aller, il ne fait aucun doute, rejoindre les désormais nombreux partisans de Vous-Savez-Qui. Ils ont néanmoins modifié la mémoire de tous les moldus présents et prit en charge les blessés.
Le ministre de la magie, Cornelius Fudge, n'a pas voulu faire de commentaire, Il a seulement dit : « Nous regrettons sincèrement cette attaque. Soyez assurés que nous prendrons dès maintenant des mesures énergiques pour prévenir de nouvelles attaques. » Cependant, depuis l'annonce il y a une semaine du retour de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, le ministère n'a entreprit pratiquement aucune démarche pour augmenter la sécurité de la communauté des sorciers et sorcières, qui est présentement dans un état de panique. Il fait d'ailleurs face à de nombreuses critiques au sujet de sa façon de gérer cette période de crise. « C'est entièrement la faute de Fudge si on est dans cette situation, dit M.Hawning, du département de réparation des catastrophes magiques. Il aurait du écouter Dumbledore. Il avait été prévenu du retour de Vous-savez-qui il y a plus d'un an et il n'a rien fait. Non, pire, il a délibérément tenté de masquer les faits en manipulant tout le monde. S'il avait réagit à temps, il aurait eu une chance de rallier les géants, mais maintenant il est trop tard. »
« Fudge prétend qu'il va prendre des mesures pour contrer les partisans de vous-savez-qui, mais vous savez tous que c'est complètement faux! Il préfère rester tranquillement assis dans son bureau sur son gros derrière à boire son thé, renchérit Mrs. Routt, directrice du département des transports magiques.
Ce qui fait le plus peur aux sorcières et sorciers, c'est que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom parvienne à réunir une armée suffisamment puissante pour prendre d'assaut le ministère et prendre le pouvoir. Il a été déclaré la semaine dernière que les détraqueurs ont officiellement quitté la prison d'Azkaban pour rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres. Nous savons également que ses partisans regroupent plus d'une trentaine de mangemorts ainsi que de nombreux autres sorciers, sorcières et autres créatures, et maintenant les géants.
Il est grand temps que nous commencions à nous préparer pour cette guerre.
Harry referma le journal avec un soupir. Puis, il le jeta nonchalamment par terre et se laissa retomber sur son lit. Ce n'étaient pas les premières mauvaises nouvelles qu'il avait depuis le début de l'été et ce n'étaient sûrement pas les dernières. Voldemort semblait avoir été plus actif au cours de la dernière semaine que pendant toute l'année précédente.
250 morts… Il y avait longtemps que le monde des sorciers n'avait pas connu une si grande catastrophe. C'était la deuxième fois que l'on reportait une attaque de Voldemort en à peine une semaine. À ce rythme, des milliers de gens pourraient mourir d'ici la fin de l'été. Il fallait faire quelque chose. Quelqu'un devait arrêter ce massacre.
Non, ce n'était pas « quelqu'un ». C'était lui. Tôt ou tard, il aurait à affronter Voldemort. Et à ce moment-là, il n'y aurait que deux possibilités : il tuerait Voldemort ou il serait tué. Dans un sens, le plus tôt serait le mieux. Ça lui éviterait de s'angoisser avec ça plus longtemps que nécessaire.
De toute façon, il savait bien qu'il n'avait absolument aucune chance. Comment pourrait-il un jour se mesurer au plus puissant mage noir qui ait jamais existé? Comment pourrait-il sauver le monde des sorciers en entier alors qu'il n'avait même pas été capable de protéger Sirius? Non pire! Il l'avait mené droit à la mort!
Il essayait de se dire qu'il n'était pas le seul responsable, mais comment croire à ça? Rien de tout ça ne serait arrivé sans lui. Si seulement il avait pratiqué l'occlumancie comme il aurait dû! Si seulement il avait pensé à utiliser le miroir que Sirius lui avait donné plutôt que de faire confiance à Kreattur! Si seulement il n'avait pas été aussi idiot!
Il y avait tellement de choses qu'il aurait pu faire pour empêcher la mort de Sirius. Tellement de choses qu'il n'avait pas faites… C'était entièrement de sa faute, il était impossible de le nier.
Harry se laissa entraîner dans ses pensées sombres. Plus le temps passait, plus il se sentait coupable. Puis, tombant de fatigue, il finit par s'endormir en continuant de penser à Sirius et à toutes les erreurs qu'il avait faites et qui avaient aboutit à la mort de son parrain.
Depuis le début des vacances, il revivait sans cesse la scène au département des mystères pendant son sommeil. Le contexte changeait de fois en fois, mais ses rêves se finissaient invariablement par la mort de Sirius.
Le lendemain, Harry se réveilla très tard. Il était près de midi, mais il ne se sentait pas du tout reposé. Il mit un certain temps à se rendre compte qu'il était affamé. Il n'avait pas mangé de toute la journée précédente. Il était trop tard pour le petit déjeuner et trop tôt pour le déjeuner, alors Harry décida de fouiller dans le réfrigérateur pour trouver quelque chose à manger.
Il descendit les escaliers en espérant que personne ne remarquerait sa présence. Malheureusement, Dudley se tenait au pied des marches.
- Alors, tu te décides enfin à sortir de ta chambre, dit-il. On croyait que tu étais mort… Non pas que ça soit une mauvaise chose, mais…
- Dudley, fiche moi la paix! C'est vrai que si je mourrais, tu pourrais bénéficier de tous mes repas. Peut-être que tu finirais pas mourir toi aussi. À la fin, tu serais tellement obèse que tu ne pourrais même plus lever la tête pour regarder la télé…
- Tu crois que tu as le droit de m'insulter de cette façon? Maman dit que tu es chanceux qu'ils te gardent à la maison. L'année dernière, ils ont failli te mettre dehors. Ils pourraient toujours le faire…
- Et toi, tu crois que Maman ne sait pas qu'elle n'a pas le choix de me garder ici… Je vais rester que tu le veuilles ou non et si ça te pose un problème, alors…
- Alors quoi? Ton parrain va venir me transformer en fourmi?
Cette fois, c'en était trop pour Harry. Il ne supportait pas d'entendre Dudley parler de Sirius, même si celui-ci n'imaginait pas la moitié de l'effet que sa phrase avait produit chez Harry.
- Je ne veux plus t'entendre parler de lui ou alors c'est moi qui vais te transformer en fourmi, l'avertit Harry.
- Tu sais très bien que tu n'as pas le droit de faire de… de…
- De magie?
- Tu serais expulsé de ton… école.
- Peut-être, mais alors il serait trop tard pour toi. Je ne crois pas que tu aies envie d'essayer…
Harry ignora la réponse de Dudley et reprit son chemin vers la cuisine, tanné de cette conversation qui ne mènerait nulle part. Peut importe ce que Harry disait, il n'avait pas du tout envie d'être renvoyé de Poudlard et il savait très bien que Dudley n'oserait jamais le pousser à bout.
Cependant, il abandonna l'idée de se chercher à manger, car son oncle était assis à la table, en train de lire le journal. Il préféra donc retourner dans sa chambre et ignorer sa faim, du moins jusqu'au déjeuner.
Il n'y resta pas longtemps, toutefois. Au bout d'une quinzaine de minutes, la voix de son oncle qui criait son nom interrompit le fil de ses pensées. Une fois de plus, il repensait à Sirius, à la prophétie, à Voldemort et à toutes les choses qui rendaient sa vie si compliquée.
Harry n'avait pas du tout envie de descendre et d'affronter la colère de son oncle. D'ailleurs, il ne savait même pas ce qu'il avait pu faire de mal. Alors, il feignit de ne pas entendre les cris qui résonnaient dans toute la maison et resta allongé sur son lit.
Mais l'oncle Vernon n'abandonnait pas et Harry se résigna enfin à descendre pour voir que qu'on lui voulait.
Lorsque Harry pénétra dans le salon, il vit que le visage de son oncle était tout rouge et que son front ruisselait de sueur. Lorsqu'il était dans cet état, c'était signe qu'il était vraiment de mauvaise humeur. Sa tante était à côté, serrant Dudley dans ses bras comme pour le protéger.
- Alors… dit-il sur un ton menaçant. J'ai entendu dire que tu avais osé menacer Dudley.
- Dudley n'est pas capable de se défendre tout seul? Il a encore besoin de son papa pour l'aider…
- Ne me parle pas sur ce ton! Tu sais que tu pourrais le payer très cher si tu t'avises de faire le moindre mal à Dudley.
- Qu'est-ce que tu pourrais bien me faire? Tu te souviens de ce que Mr Maugrey a dit la semaine dernière… Si jamais ils apprennent que je suis maltraité…
L'oncle Vernon sembla réfléchir pour un instant à la meilleure réponse possible. Il était vrai qu'il ne pouvait pas se permettre de faire le moindre mal à Harry ni de l'empêcher d'écrire autres.
- Tu ne serais pas maltraité, dit-il finalement. Seulement, rien ne nous oblige à te garder ici. Si tu ne fais pas attention, nous pourrions bien décider de ne plus te laisser habiter chez nous.
- C'est étrange. Je crois que ce n'et pas tout à fait ce que dirait Dumbledore, n'est-ce pas tante Pétunia? Je crois bien qu'en fait, vous n'ayez pasle choix.
- Je t'interdis de prononcer dans ma maison le nom de ce... cet…
- Ce quoi? Ce sorcier? De toute façon, si vous me renvoyiez de chez vous, ce serait probablement la plus belle chose qui me soit arrivée ces quinze dernières années!
Harry savait que ce n'était pas vrai. Il savait qu'il devait continuer à aller chez les Dursley au moins une fois par année pour sa propre sécurité, mai sa colère l'avait emporté sur sa raison. Il sortit en claquant la porte d'entrée et se dirigea vers le parc, près de Magnolia Road.
Cependant, il n'alla pas loin. À peine avait-il tourné le coin de la rue qu'il fut intercepté par Mrs. Figg, qui marchait en sen inverse.
- Harry, dit-elle. Je suis contente de te revoir!
- Bonjour Mrs Figg, dit-il, ne sachant trop quoi répondre. Comment allez-vou?
- Très bien, merci. Au fait, j'ai appris pour… ce qui c'est passé. Je suis désolée. Est-ce que ça va?
- Ça va, répondit machinalement Harry. Ça va aller.
Il savait que c'était faux, mais il préférait que les autres n'en sachent rien. Il détestait parler de la mort de Sirius et faisait tout pour éviter le sujet.
- Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux venir me voir, tu le sais.
- Merci. C'est gentil de l'offrir, mais je n'ai vraiment besoin de rien. Tout va bien.
- Tu en es sûr? Bon, dans ce cas, n'oublie pas que je serais toujours heureuse de prendre le thé avec toi un de ces jours. Passe me voir quand tu auras le temps.
- D'accord, répondit Harry, qui souhaitait que la conversation finisse au plus tôt. J'y penserai. Au revoir Mrs Figg.
Harry continua son chemin en direction du parc. Lorsqu'il fut arrivé, il s'assit sur un des bancs, le plus loin de la route. Ça ne changeait pas grand-chose. Il n'y avait personne à part lui.
Cela faisait un bout de temps que cet endroit était laissé à l'abandon. Les enfants ne venaient plus, sans doute à cause de l'état pitoyable de la place. La seule personne que ça arrangeait était Harry. Ça lui laissait un endroit ou il pouvait être en paix.
Soudainement, il se demanda pourquoi il avait voulu faire croire à Mrs Figg que tout était pour le mieux. Sans doute que s'il avait essayé de paraître heureux, de faire comme si tout allait bien, c'était parce qu'il jugeait que c'était la meilleure solution. Ça éviterait que les autres ne lui posent de questions auxquelles il n'avait pas du tout envie de répondre.
Il se laissa une fois de plus absorber par ses pensées et oublia le temps qui passait. Quand il se rendit compte qu'il devait être assis là depuis plusieurs heures, car le soleil commençait à baisser dans le ciel, il décida de rentrer.
Cependant, en tournant sur Privet Drive, il remarqua une activité anormale près de la maison des Dursley. Ce quartier était habituellement si tranquille qu'il était rare de voir ne serait-ce qu'un nouveau chien dans les parages, mais là, i y avait une véritable foule qui s'entassait devant chez son oncle et sa tante.
Harry s'approcha avec précaution, en espérant ne pas être remarqué avait de savoir qui étaient tous ces gens. C'est alors qu'il se rendit compte que presque tous ces gens portaient des vêtements de moldus, mais mis de façon très malhabile, un peu comme tous ces sorciers à la coupe du monde de quidditch.
Mais que pouvaient bien faire une vingtaine de sorciers devant chez lui? En regardant plus attentivement, il vit que plusieurs d'entres eux avaient à la main un calepin et ce qui ressemblait énormément à une plume à papote. La Gazette du Sorcier l'avait donc suivit jusqu'à Little Whinging…
Mais pourquoi? Espéraient-ils avoir une interview sur ce qu'il pensait des récentes activités de Voldemort? Ou alors voulaient-ils espionner sa vie privée pour trouver de quoi écrire un autre article émouvant sur sa triste vie et l'horrible façon dont le traitaient les Dursley quand il était chez eux?
Dans tous les cas, Harry n'avait pas la moindre envie de faire l'objet d'un reportage de la Gazette. Alors, il essaya de passer discrètement par la cour des voisins afin de rejoindre la porte arrière de la maison et de monter à sa chambre ni vu ni connu.
Malheureusement, il n'eut pas cette chance. Un des journalistes le vit traverser la cour et l'arrêta avant qu'il ait pu atteindre la porte. Harry se retrouva bientôt encerclé.
- Mr Potter! Cria un des journalistes. Comment vous sentez-vous par rapport au retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom?
Harry du faire un effort considérable pour ne pas se retourner et repartir dans l'autre sens. Au lieu de cela, il décida d'être poli.
- Euh… Comme tout le monde… Je me demande ce qui va se passer…
Il n'avait vraiment pas envie de commencer à se creuser la tête pour trouver des réponses intelligentes.
- Quelle est votre réaction aux récentes attaques de Vous-Savez-Qui?
Cette fois, Harry eut de la difficulté à garder son calme.
-Comment voulez-vous que je réagisse? Je suis… choqué. Comme tout le monde.
- Et vous, que feriez-vous pour tenter d'arrêter Voldemort?
-Écoutez, je n'ai vraiment pas envie de répondre à vos questions en ce moment…
- Que pensez-vous de tous ce que les gens disaient à votre sujet l'année dernière?
- Je n'en sais rien, mais pour l'instant, je pense seulement à rentrer chez moi alors si vous vouliez bien me laisser passer…
- Que feriez-vous si vous étiez à la place de tous ceux qui ont perdu un proche dans l'attaque du village de Harwright?
À ces mots, Harry en eut assez. Ces temps-ci, tout était susceptible de lui rappeler Sirius. Il se fraya un chemin à travers les journalistes et entra dans la maison, en prenant bien soin de barrer la porte.
Les journalistes de la Gazette du Sorcier… Comme s'il avait besoin de ça en plus du reste! Il espérait au moins qu'ils n'aient pas assez d'information pour écrire leur article. Il ne faut pas compter là-dessus, se dit Harry. Il savait bien que refuser de répondre pouvait se révéler encor pire que de répondre n'importe quoi. Ils écriraient sans doute qu'il était très perturbé et traumatisé par le retour de Voldemort et qu'il ne voulait parler à personne pour cache sa peur ou quelque chose du genre. De toute façon, avec le temps, il s'était habitué à ignorer ce que la Gazette disait sur lui, ça valait mieux.
Harry s'étendit sur son lit et, bien que la journée n'avait pas vraiment été longue, il s'endormit, épuisé, sans mettre prendre le temps de se changer.
Il était de retour au département des mystères, une fois de plus, pendant la bataille entre les mangemorts et les sorciers de l'Ordre du Phénix. Tout était identique dans les moindres détails, sauf une petite chose. Cette fois, Harry n'y participait pas. Il restait debout au beau milieu de la pièce sans bouger, mais personne ne semblait le remarquer.
En fait, il mit un certain temps à s'en rendre compte, mais personne ne bougeait. Ils étaient tous comme figés sur place, en pleine action. Et ils étaient flous. Plus Harry tentait de les voir, plus ils s'effaçaient, se fondaient dans le paysage. Tout était silencieux.
Deux personnes se tenaient au milieu de la pièce, près de Harry. Il y avait une femme dont Harry connaissait trop bien le visage : Bellatrix Lestrange. Et l'autre personne, c'était… Sirius. Soudain, les deux silhouettes s'animèrent et recommencèrent à se battre. Recommencèrent, car Harry était persuadé que le combat avait commencé depuis déjà un bout de temps.
Ils se lançaient différents sorts, sans toutefois réussir à atteindre l'autre. Harry reculait de plus en plus, sans réussir à détacher son regard du combat qui se déroulait devant lui. Puis, il heurta quelque chose de dur. En se retournant, il se rendit compte que c'était la vieille arcade, qui était toujours là, au centre de la salle.
Puis, un éclair de lumière plus puissant que les autres sortit de l'une des baguettes. Tout devint comme au ralenti. Harry vit que Sirius avait reçu le sort en pleine poitrine. Il perdit l'équilibre et tomba… directement sur Harry. Celui-ci s'écarta, par réflexe et son parrain passa au travers du voile.
Lorsqu'il se rendit compte de ce qui s'était passé, il se rua sur l'arcade.
- Sirius! S'entendit-il crier.
Il savait qu'il pouvait aller le chercher, le sauver et le ramener avec lui. Il voulait y aller, mais quelque chose semblait le tirer en arrière. Il n'arrivait pas à voir de quoi, ou de qui il s'agissait. Et soudain il entendit des cris retentir, comme si on criait après lui, mais l'écho les rendait indéchiffrables.
Il continua de se débattre. Il devait rejoindre Sirius, le sauver. Mais cette chose le tenait toujours fermement. Et cette voix continuait à crier à lui percer les tympans, brouillant ses pensées.
Harry se réveilla. En ouvrant les yeux, il se rendit compte que c'était le matin. Il avait dû dormir plus d'une douzaine d'heures. Il cligna plusieurs fois des yeux, pas encore tout à fait réveillé. Soudain, il réalisa que la voix qu'il entendait dans son rêve continuait de retentir dans la maison. C'était la voix de son oncle. Il criait son nom d'une voix apparemment en colère.
Harry se leva précipitamment et descendit l'escalier. Son oncle l'attendait au bas des marches. Sa peau avait pris une teinte violacée et son visage semblait enflé par la fureur.
- Qu'est-ce qu'ils font ici? Cria-t-il. Qu'est-ce que des gens de tonespèce font devant mamaison? Qu'est-ce que tu penses que les voisins doivent se dire en ce moment?
- Quoi? Fit Harry, même s'il avait très bien compris.
Apparemment, les journalistes n'entendaient pas abandonner comme ça.
- Tu sais de quoi je parle. Je suis sur que c'est toi qui leur a dit de venir. Et ils ont planté des tentes devant la maison! Sur MA pelouse!
- Des tentes? Harry s'approcha de la fenêtre pour voir ce qui se passait dehors. Il y avait une bonne dizaine de tentes plantées sur le gazon. Les journalistes s'entassaient partout devant et derrière la maison. Il était cerné.
Harry se demanda avec fureur pourquoi ils se donnaient tant de mal pour une simple interview. Ils devaient avoir bien d'autres sujets sur lesquels écrire, alors pourquoi ne le laissaient-ils pas en paix? Pourquoi n'allaient-ils pas pourrir la vie de quelqu'un d'autre, plutôt que de camper à Privet Drive?
Et puis, depuis le temps, les gens devaient commencer à en avoir assez d'entendre parler de lui. La plupart des gens connaissaient déjà sa vie mieux que lui-même, alors pourquoi continuer à parler de lui dans les journaux?
Puis, il réalisa que ce que ces journalistes faisaient devait être illégal. Non seulement ils se permettaient de s'introduire dans sa vie, mais ils étaient une vingtaine de sorciers qui campaient dans une rue pleine de moldus. Or, les sorciers ne sont pas censés se faire remarquer par les moldus. Peut-être devrait-il porter plainte au ministère?
Soudain, Harry se rendit compte qu'il avait encore le visage devant la vitre. Il s'éloigna au plus vite, mais il était trop tard : les reporters l'avaient vu et tambourinaient dans les fenêtres pour lui demander de sortir.
- Qui sont tous ces gens? Demanda la tante Pétunia, paniquée. Qu'est-ce qu'ils nous veulent?
- Comment oses-tu amener ce genre de personnes chez nous? Rugit son oncle. Qui t'a permis de…
- Comme si je leur avais demandé de venir, dit Harry d'un ton exaspéré. Je n'ai pas la moindre envie de leur parler et je ne suis pas plus content que vous de les voir devant la maison!
- Fais-les partir alors, avant que les voisins ne se réveillent et voient ce qui se passe ici.
- C'est ce que je comptais faire justement.
Il ouvrit la porte et sortit dehors. En l'espace de quelques secondes, ils étaient tous autour de lui. Ils le bombardaient encore une fois de questions. Ils parlaient tellement vite et tous en même temps que Harry ne comprenait pas un mot et, de toute façon, il ne tenait pas à savoir de quoi il s'agissait.
- Bon, ça suffit! cria Harry pour se faire entendre de tout le monde. Je n'ai pas du tout l'intention de répondre à vos questions peu importe combien de temps vous resterez devant ma maison. Alors je vous conseille tous de repartir chez vous et de trouver un autre article à écrire parce que vous n'aurez rien sur moi. Est-ce que c'est clair?
- OK, OK. On voulait pas vous mettre en colère. Mais le monde des sorciers veut savoir…
- Ils en savent déjà assez, coupa Harry. Alors débarrassez le plancher. Et je suis mieux de ne plus voir aucun de vous ici.
Les journalistes regardèrent autour d'eux pour s'assurer que personne ne regardait. Puis, ils sortirent leur baguette et firent disparaître les tentes. Pour finir, ils disparurent tous en transplanant en l'espace de quelques secondes.
Harry resta surpris qu'ils aient accepté de quitter aussi vite. Peut-être avait-il vraiment réussi à leur faire assez peur pour qu'ils ne reviennent plus?
De très mauvaise humeur, il décida de monter dans sa chambre pour éviter de voir son oncle et sa tante, qui continuaient de lui reprocher l'incident et de dire que c'était lui qui avait fait venir volontairement tous ces journalistes dans le seul et unique but de faire parler les voisins.
Il s'installa sur son lit et soupira, tentant de retrouver son calme. Mais il n'en eut pas le temps. Des cris s'élevèrent à nouveau au rez-de-chaussée. Cette fois, c'était la voix de sa tante qu'il entendait. Harry descendit encore une fois pour voir ce qui se passait. Il compris alors ce qui était la cause de ce chahut.
Un homme se cachait sous une table basse, un morceau de parchemin et une plume à la main. Donc, les journalistes n'avaient pas du tout quitté la maison. Ils préféraient se cacher pour l'espionner.
Harry s'apprêtait à le mettre dehors, mais cette fois, ce fut son oncle qui réagit.
- DEHORS! Hurla-t-il. DEHORS! C'est assez! Je ne veux plus voir une personne de votre espèce dans cette maison ou alors je vous garantit que vous aurez affaire à moi et vous pourrez le regretter longtemps!
Mais tandis qu'il disait ça, trois autres journalistes étaient sortis de leurs cachettes, attirés par le vacarme.
Harry perdit son calme. Il sortit sa baguette et la pointa directement sur la tête du celui qui était le plus près, bien qu'il savait qu'il ne s'en servirait pas. La technique eut cependant l'effet escompté. Le journaliste recula contre le mur, avec un air terrifié.
-Vous avez trois secondes pour déguerpir, dit Harry d'un ton menaçant. Un…deux…
En une seconde, tous les journalistes transplanèrent. Il entendit des petits pop un peu partout dans la maison.
Toujours furieux, il se retourna vers son oncle, sa tante et son cousin, qui se tenaient à l'autre bout de la pièce. L'oncle Vernon aussi fulminait.
- Ça suffit, déclara-t-il. Je vais appeler Marge. On va passer le reste de l'été chez elle. Je suis sûr qu'elle comprendra. Elle sait qu'il cause toujours des problèmes, dit-il en faisait un signe de tête vers Harry. On part le plus tôt possible. Demain si on peut. Ils ne nous retrouveront jamais là-bas!
Des problèmes! Comme si c'était de sa faute si la Gazette refusait de le laisser tranquille! Et en plus, il devrait passer tout le reste de l'été chez la tante Marge. Il aurait à endurer toutes ses railleries et ses commentaires pendant près de deux mois…c'était le pire qui puisse encore arriver. À moins que… Il ne voyait qu'une autre solution.
Il pouvait envoyer un message à ses amis. Peut-être pourrait-il aller à Square Grimmaurd. Il n'avait vraiment pas envie de retourner là-bas, mais c'était toujours mieux que chez la tante Marge. Ou alors peut-être pourrait-il passer le reste de l'été au Terrier…
Il monta à sa chambre et rédigea une courte lettre pour Ron et une pour Hermione, en essayant de ne pas avoir trop l'air de demander d'être secouru. Il accrocha les deux lettres à la patte d'Hedwidge et elle s'envola aussitôt pour aller les porter à leurs destinataires.
Par la suite, Harry resta dans sa chambre la plus grande partie de la journée. Il ne cessait de jeter des coups d'œil par la fenêtre dans l'espoir de voir Hedwidge revenir avec les réponses de ses amis.
« Pourvu qu'elle revienne avant demain, se dit-il. »
À la fin de la journée, la chouette n'était toujours pas revenue. Il finit par s'endormir en imaginant tout ce qu'il aurait à subir s'il devait aller passer l'été chez la tante Marge.
Le lendemain, il fut réveillé par Hedwidge qui lui mordillait un doigt pour le forcer à se lever. Il était encore assez tôt et Harry mit un certain temps avant d'être totalement réveillé. Une fois de plus, il avait passé une mauvaise nuit à cause de ses cauchemars, qui ne cessaient pas.
Il ouvrit les yeux et remarqua enfin la présence de sa chouette avec une lettre attachée à sa patte.
Bon, alors voila pour le premier chapitre. Ça a pris un temps fou à écrire alors j'espère qu'il en vaut la peine. N'oubliez pas de nous envoyer des reviews pour nous dire vos commentaires. Surtout après le premier chapitre, c'est important de savoir ce que les gens en pensent. En tout cas, le prochain chapitre ne devrait pas attendre trop longtemps…
