HARRY POTTER ET LA DEUXIÈME GUERRE

Et voilà le troisième chapitre! Merci à tous ceux qui ont envoyé des reviews (que ce soit pour le premier ou le deuxième chapitre). Comme on l'a déjà mentionné, on est deux qui écrivent cette fic et donc, on alterne. Alors pour ce chapitre-ci, c'est la même que pour le chapitre 1 qui l'écrit. Je sais pas si c'est très important de le préciser, mais je me disais que c'est toujours bien de savoir qui écrit.

Au fait je tiens à vous dire tout de suite qu'il y aura beaucoup de morts dans cette fic parce que c'est nécessaire à l'histoire pour bien illustrer le fait que c'est une guerre. Par contre, je vous assure qu'on ne tuera ni Harry, ni Ron, ni Hermione.

Bon, je vais pas vous faire téter plus longtemps… passons au chapitre. En passant, tous les personnages, lieux, etc. sont à JK Rowling et il semblerait que je ne sois pas JK Rowling (je crois que tout le monde avait remarqué lol)


Chapitre 3 : changement de plan

Depuis l'histoire du restaurant, Harry, Ron et Hermione n'étaient plus sortis de la maison et les deux semaines précédentes s'étaient donc passées sans incident majeur. Ils n'avaient pas de quoi s'en plaindre d'ailleurs. Ron n'avait pas besoin d'aller très loin pour découvrir toutes sortes de choses qu'il ne connaissait pas et il s'amusait comme un enfant avec des choses aussi simples que partir la sécheuse. Harry, lui, était trop content d'avoir échappé aux Dursley après tout juste une semaine et appréciait pleinement d'avoir enfin des vacances dignes de ce nom. Quant à Hermione, elle ne voyait aucun intérêt à sortir, car pour elle, le restaurant ou le cinéma n'avaient plus tellement d'attrait depuis le temps.

Ils trouvaient le moyen d'occuper leurs journées tout en restant dans la maison et Harry passait les plus belles vacances qu'il avait eues depuis plusieurs années. Il avait même presque réussi à ne plus penser à Sirius et la prophétie et n'avait plus refait de cauchemars depuis son arrivée. C'était sans doute dû au fait qu'il évitait soigneusement le sujet et essayait d'ignorer tout ce qui pouvait lui rappeler les événements de juin.

La seule chose qui pouvait gâcher son enthousiasme était le sorcier qui les avait suivis lorsqu'ils étaient sortis pour aller manger au restaurant. Harry était sur qu'il l'avait déjà vu quelque part, mais n'arrivait pas à dire de qui il s'agissait. Est-ce que c'était quelqu'un du ministère ou de l'Ordre qui les surveillait? Ou alors un mangemort?

Ça ne peut pas être un mangemort, se dit Harry pour la centième fois, dans l'espoir de se rassurer. Ils ne savent pas qu'on est ici. Il n'y a que Dumbledore et l'Ordre qui le savent.

Il ne s'était plus passé rien de suspect depuis ce temps, mais Harry ne se sentait pas rassuré de savoir que des sorciers rôdaient dans les environs, alors qu'Hermione habitait un quartier tout ce qu'il y a de plus moldu dans une petite banlieue. De plus, Harry ne pouvait s'empêcher de se dire que si c'était un sorcier de l'Ordre qui les avait suivis, il serait entré en contact avec eux plutôt que de les épier.

Ça n'avait pas une grande importance de toute façon. Il s'était passé deux semaines depuis cette histoire et qui que ça ait été, il n'avait visiblement pas l'intention de tenter quoi que ce soit ou alors il l'aurait fait depuis longtemps.

-Harry, peux-tu me passer le beurre s'il te plait? Demanda Ron, ramenant brusquement Harry à la réalité.

Ils étaient tous les trois en train de déjeuner. Les parents d'Hermione n'étaient pas encore levés, alors ils s'étaient contentés de faire des toasts.

-Hein? Ah… euh… oui.

Il lui tendit le beurrier en tenta de trouver un moyen d'engager la conversation. Cependant, il n'eut pas à le faire, car ce fut Hermione qui brisa le silence.

-Ça fait longtemps qu'on n'a pas entendu parler de Voldemort, vous ne trouvez pas?

-Quoi?

-Ça m'inquiète un peu… ne pas savoir quand il va se passer quelque chose.

-C'est vrai, dit Harry. Mais au moins, pendant ce temps, personne ne meurt. C'est stressant de ne rien savoir, mais c'est encore pire de savoir que des centaines de personnes sont tuées chaque jour et que tu ne peux rien faire.

-Je me demande ce que l'Ordre font, poursuivit Hermione. Est-ce qu'ils savent ce qu'il prépare?

-Peut-être…

-Croyez-vous qu'ils sont encore aussi occupés?

-Ça, Harry, c'est une façon subtile de demander si je peux enfin retourner chez moi, affirma Ron d'un ton sarcastique. On voit bien qu'elle essaie de se débarrasser de moi…

-Je suis sérieuse, Ron. Je me demandais juste ce qui se passait. On ne sait jamais quand il peut y avoir une autre attaque.

- En fait, dit-il, je n'en ai aucune idée. Personne ne se donne la peine de me dire ce qui se passe dans l'Ordre. Ils me trouvent trop jeune... Peut-être que je pourrais demander à Fred et George… Je suis sûr qu'ils comprendraient après avoir essayé toute l'année dernière de tirer des informations de Papa et Maman.

-Qu'est-ce que Fred et George ont à voir là-dedans? Intervint Harry.

-Je ne vous l'avais pas dit? Ils sont entrés dans l'Ordre au début de l'été. Ils sont majeurs et ils ont terminé leurs études, si on peut dire ça, alors Papa et Maman n'ont pas pu refuser.

-Mais… ils s'occupent de leur magasin de farces et attrapes, dit Hermione. Ils ont du temps pour ça?

-Ben… Je me demande aussi comment ils font pour y arriver, mais je crois qu'en fait, ils n'ont pas pu dire non quand ils ont eu l'occasion d'entrer dans l'Ordre. Ça faisait trop longtemps qu'ils attendaient ça.

-Pourquoi tu ne nous l'avais pas dit?

-Je ne pensais pas que c'était important. Et puis… j'avais oublié de vous le dire. Si vous voulez vraiment le savoir, Percy aussi est entré dans…

-Percy!!! L'interrompirent Harry et Hermione à l'unisson.

-Euh… oui… Vu que le ministère est de notre côté maintenant, il s'est automatiquement réconcilié avec mes parents et il a proposé son aide. Et puis, qu'est ce que ça change? On s'en fiche de se qui se passe avec Percy! Honnêtement, pour moi, ça restera toujours un crétin de toute façon…

-Ron! S'exclama Hermione. C'est quand même ton frère! Tu devrais être content que tes parents et lui se soient réconciliés. En plus que…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, car le hibou qui lui apportait quotidiennement la Gazette du Sorcier s'engouffra dans la pièce à ce moment précis. Elle déplia le journal qu'il avait déposé devant elle et regarda la première page.

-Il y a eu une autre attaque! S'exclama-t-elle.

-Quoi? Où?

-Je ne sais pas encore... Attendez un instant…

Elle parcourut l'article des yeux.

-C'est tout près d'ici! Dit-elle d'un ton inquiet.

-Peut-être qu'ils essaient de nous retrouver, ajouta Ron, qui ne semblait pas rassuré non plus.

-Ils ne savent pas qu'on est ici, raisonna Harry. Et puis, si c'est nous qu'ils cherchent, ils seraient venus directement, non? N'empêche que ça n'est pas bon signe…

-Est-ce qu'on devrait avertir Dumbledore? Demanda Hermione.

-Non, il le sait sûrement déjà, dit Ron. On est mieux de ne pas se faire remarquer en envoyant des hiboux, c'est toi-même qui l'as dit.

-Tu as raison, ajouta Harry. Mieux vaut se faire le plus discret possible.

Juste à cet instant, un bruit retentit dans l'entrée. Harry, Ron et Hermione sursautèrent.

-Qu'est-ce que c'était? Qu'est-ce qui a fait ça? Tant que ce n'est pas…

-Chut Ron! Interrompit Hermione. On va s'approcher discrètement et si c'est... enfin… on court et on sort par derrière.

Puis, voyant le visage de Ron, elle ajouta :

-De toute façon, ça n'est probablement rien. On n'a qu'à faire aucun bruit…

À cet instant, des voix se firent entendre.

-HARRY! RON! HERMIONE! VOUS ÊTES LÀ?

Ils se levèrent tous les trois d'un bond et se précipitèrent vers l'entrée. Harry se sentit soudain rassuré. Il connaissait bien cette voix et ce n'était certainement pas un mangemort. De plus, il venait de reconnaître le bruit qu'ils avaient entendu. C'était le bruit de quelqu'un qui transplanait.

Il semblerait qu'une bonne quinzaine de personnes venaient de transplaner dans la maison. C'étaient tous des membres de l'Ordre du Phénix, que Harry connaissait pour la plupart, bien qu'il y en avait quelques-uns qu'il n'avait jamais vus.

Il reconnut Lupin, Maugrey, Tonks, Kingsley Shacklebolt, Mondingus Fletcher, Fred, George et Percy Weasley et deux ou trois autres qu'il était certain d'avoir déjà vus, mais dont il n'arrivait pas à se rappeler le nom.

-HARRY! RON! HERM…

-Chut, pas si fort, mes parents dorment encore, interrompit Hermione.

Plusieurs sorciers se retournèrent et remarquèrent enfin Harry, Ron et Hermione, qui se tenaient juste derrière eux.

-Qu'est-ce qui se passe? demanda Ron, un peu inquiet.

-Vous avez lu La Gazette? demanda Kingsley, bien que ça n'était pas vraiment une question. On ne peut pas se permettre de vous laisser ici. C'est beaucoup trop dangereux.

-On va où alors? Demanda Harry.

-Square Grimmaurd, répondit Percy. C'est probablement l'endroit le plus sûr.

-Quand? Comment?

-Tout de suite. Faites vos bagages, on part le plus vite possible. On va faire un portoloin et vous partirez dès que vous serez prêts.

-D'accord, dit Harry.

Il s'engagea dans l'escalier et commença à monter les marches. Ron et Hermione faisaient de même, encore visiblement surpris de voir leurs projets de vacances changer aussi radicalement.

-Je vais y aller! Lança Tonks. Ça sera réglé en quelques secondes.

À ce moment, un bruit retentit à l'extérieur de la maison. On aurait dit que quelque chose s'était glissé dans les plantes devant la maison. Ça n'était peut-être qu'un chat ou quelque chose du genre, mais Harry ne se sentait pas vraiment rassuré, vu les circonstances. En regardant autour de lui, il vit qu'il n'était pas le seul qui paraissait inquiet.

-Éloignez-vous de la porte! Aboya Maugrey. Ça peut être dangereux… Il faut que quelqu'un aille voir ce qui se passe.

-Ce n'est probablement rien, dit une sorcière que Harry ne connaissait pas. On partait de toute façon, alors pourquoi s'inquiéter avec ce genre de choses?

-Il n'est pas question de quitter cette maison sans avoir su ce qu'il y a dehors! Et si on était espionnés?

-Sans compter qu'il y a mes parents qui restent dans la maison, ajouta Hermione, qui avait descendu les escaliers d'un bond en entendant le bruit.

-Alors, dit quelqu'un d'autre. Pourquoi est-ce qu'on ne sort pas tous en même temps? Ce serait plus prudent…

-Et si on mourrait tous? Demanda Maugrey d'un ton menaçant. Qui s'occuperait de s'assurer que Harry, Ron et Hermione arrivent en sécurité à Square Grimmaurd?

-Je vais aller voir, déclara Percy en bombant le torse d'une façon qui lui donnait l'air ridicule.

-D'accord, dit Maugrey. Vous, allez vous préparer pendant ce temps, on n'a pas de temps à perdre.

Tonks se précipita dans l'escalier pour aller faire les valises de Harry et Ron. Hermione monta aussi, pour prévenir ses parents et pour leur expliquer ce qui se passait. Harry, lui, ne pu s'empêcher de rester pour regarder avec une certaine appréhension quand Percy sortit de la maison.

Après être sorti, il prit sa baguette magique et prononça une formule avec la baguette pointée en direction des plantes qu'ils avaient vues bouger. Harry n'entendit pas ce qu'il disait, mais à en juger par l'éclair rouge qui sortit de la baguette, il avait du tenter de stupéfixier ce qui s'y trouvait.

Il se pencha et fouilla dans les arbustes pour voir s'il avait touché quelque chose. Apparemment, oui. Il tira et sortit un être humain, un sorcier de toute évidence, portant une cagoule. C'était un mangemort. Des mangemorts… Il y en avait sûrement d'autres. Depuis combien de temps étaient-ils là, devant la maison, à les espionner?

Kingsley ouvrit la porte pour crier à Percy de rentrer au plus vite, ce qu'il avait visiblement déjà l'intention de faire, mais il n'eut pas le temps de courir jusqu'à la porte. Un éclair de lumière verte surgit de derrière lui et l'atteignit dans le dos. Il resta immobile un instant, comme pétrifié, puis s'effondra sur le sol, mort.

Tout s'était passé si vite. La scène avait à peine duré une quinzaine de secondes. Pendant un instant, Harry et les membres de l'Ordre restèrent figés, sous le choc. Personne ne réalisait vraiment ce qui venait de se passer. Harry non plus d'ailleurs. Ce fut qui Kingsley qui réagit le premier.

-Des mangemorts! S'écria-t-il. On ne peut pas rester là à rien faire. Maintenant qu'ils savent qu'on les a vus, ils ne vont pas tarder à nous attaquer! On n'a pas le choix. Il faut sortir et se battre!

-On ne sait même pas combien ils sont, objecta Lupin. Ça ne serait pas prudent. On ferait mieux de partir au plus vite pendant que tout le monde est en sécurité.

-EN SÉCURITÉ! EN SÉCURITÉ? Cria Mondingus. TU AS VU CE QUI VIENT DE SE PASSER? IL EST MORT, LUPIN! MORT! ON NE PEUT PAS RESTER LÀ À RIEN FAIRE! ON N'EST PAS EN SÉCURITÉ!

Ron, Tonks, Hermione et ses parents descendirent les escaliers, affolés.

-Qu'est-ce qui s'est passé? Demanda Ron, pris de panique. Qu'est-ce qu'il y a? Qui est m…

-Pas le temps! Aboya Maugrey.

Il se précipita dehors, suivi par les autres membres de l'Ordre.

Après quelques secondes, Harry les suivit, ainsi que Ron et Hermione. Il ne savait pas quoi faire, mais il ne pouvait supporter de rester dans la maison à attendre qu'un mangemort sorte de derrière un meuble pour les attaquer par-derrière.

Dehors, des sorts fusaient déjà de tous les côtés. Les mangemorts étaient sortis de leur cachette et la bataille était commencée. Harry vit quelques-uns des voisins sortir de leur maison pour voir ce qui se passait. Les moldus poussaient des cris de terreur, bien qu'ils ne comprenaient pas ce qui était en train de se passer.

Soudain, un éclair rouge passa à quelques centimètres de la joue de Harry.

-STUPÉFIX! Cria-t-il en se retournant.

Il n'eut pas le temps de voir si son sort avait atteint sa cible, car un autre mangemort s'approcha de lui et ouvrit la bouche pour lui lancer un sort.

-EXPELIARMUS! Cria aussitôt Harry.

Les deux sortilèges se rencontrèrent et ricochèrent. Harry du se jeter à terre pour éviter l'éclair de lumière. En se relevant, il vit que le mangemort, pris au dépourvu, avait été atteint en plein ventre par son propre sort, qui devait être beaucoup plus puissant que celui de Harry, et s'était écroulé sur le sol, apparemment inconscient.

Harry se retourna et regarda rapidement autour de lui. De nombreux duels semblaient engagés entre les mangemorts et les membres de l'Ordre, mais tout le monde avait l'air d'aller bien. Hermione se tenait le long du mur de la maison et tournait la tête dans toutes les directions pour s'assurer qu'aucun mangemort n'approchait. Ron essayait d'aider du mieux qu'il pouvait en jetant des sorts à tous les mangemorts à tour de rôle qui se battaient, sans lui porter une grande attention.

Harry vit que Fred s'était retrouvé à terre et que le mangemort avec lequel il se battait s'apprêtait à lui jeter un sort.

-IMPEDIMENTA! Cria Harry en courant vers lui.

Le maléfice d'Entrave atteignit le mangemort et il se figea instantanément. Harry s'apprêtait à le stupéfixier, mais l'effet du maléfice se dissipa et il réussit à l'éviter au dernier moment. Puis, il tourna son attention vers Harry.

-EXPELLIARMUS! Cria-t-il au moment où Harry allait essayer à nouveau de le stupéfixier.

Cette fois, Harry n'arriva pas à éviter le sort et il sentit sa baguette s'envoler de sa main et aller atterrir dans celle du mangemort. Il était désarmé. Il sentit un élan de panique s'emparer de lui. Sans sa baguette, il ne pouvait rien faire.

Heureusement, un sort lancé par Mondingus rata sa cible et atteignit le mangemort, qui, pris par surprise, échappa la baguette de Harry, qui se jeta par terre pour la récupérer avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit. Puis, sans même prendre le temps de se relever, il cria « PETRIFICUS TOTALUS! ».

Le sortilège atteignit le mangemort et il tomba sur le sol pendant qu'Harry se remettait debout et regardait autour de lui pour s'assurer que tout le monde allait bien.

-HARRY! RON! Appela Hermione.

Harry courut vers elle et il vit que Ron faisait de même.

-On ferait mieux de rester ensemble, souffla-t-elle. Ils ne s'occupent pas de nous.

C'était vrai. Les mangemorts étaient trop occupés avec l'Ordre et n'arrivaient pas à s'en défaire pour les attaquer. Quand Maugrey réussit à se débarrasser de son mangemort en le stupéfixiant, il se précipita vers eux.

-Vous devez partir vite, dit-il avant même d'avoir eu le temps de reprendre son souffle. C'est trop dangereux. On vous rejoindra là-bas. Donne-moi vite tes lunettes, Harry.

Harry fit ce qu'il lui demandait, sans trop comprendre où il voulait en venir. Maugrey saisit les lunettes, pointa sa baguette magique dessus et murmura rapidement « portus » pour les transformer en Portoloin.

Harry, Ron et Hermione prirent les lunettes et quelques secondes plus tard, Harry ressentit cette sensation désagréable qui accompagne le voyage en Portoloin. En quelques instants, ils se retrouvèrent devant le 12 square Grimmaurd. Ils coururent à l'intérieur, sans se soucier de ne pas faire de bruit dans le hall.

Le vieux tableau de Mrs Black se mit à crier à tue-tête. Ils n'y portèrent pas attention et se rendirent dans une autre pièce. On n'entendait aucun son à part les cris qui s'élevaient de l'entrée. Aucun des trois n'osait parler. Ils avaient de la misère à croire tout ce qui venait de se passer. Finalement, ce fut Hermione qui parla.

-Euh… Ron? Demanda-t-elle d'une voix mal assurée. Ça va…?

-Oui, je vais bien. On a été vraiment chanceux de s'en sort…

-Non, coupa Hermione. Je voulais parler de Percy… Je… enfin… je veux dire… c'est ton frère…

-Bah, on n'a jamais vraiment été très proches, dit-il d'un ton qui se voulait indifférent, mais Harry remarqua qu'il tremblait.

Harry voulut dire quelque chose, mais il était incapable de trouver quoi que ce soit. Le silence s'était à nouveau installé. On n'entendait plus rien d'autre que les cris de Mrs Black, qui ne cessaient pas. Harry avait mal à la tête. Il s'était passé trop de choses trop rapidement. Moins d'une heure plus tôt, il était assis tranquillement à prendre le petit déjeuner chez Hermione, sans se douter qu'il allait se passer quoi que se soit ce jour-là.

À ce moment, Mrs Weasley fit irruption dans la pièce. Elle était probablement venue voir s'ils étaient rentrés à cause des cris qui retentissaient toujours dans l'entrée. Elle ignora elle aussi le vieux tableau et se précipita vers eux.

-Oh! Harry, Ron, Hermione! Je suis tellement soulagée de voir que vous allez bien! Mais…

Elle parut soudain inquiète.

-Où sont les autres? Pourquoi il n'y a que vous trois?

Harry regarda Ron et Hermione. Ron restait silencieux et Harry vit qu'il tremblait toujours. Hermione, elle, semblait au bord des larmes. Harry ouvrit plusieurs fois la bouche sans qu'un mot en sorte. Puis, il finit par répondre.

-Je… euh… on a été attaqués.

Harry aurait donné n'importe quoi pour être ailleurs, pour que ce ne soit pas lui qui ait à annoncer à Mrs Weasley la mort de son fils, avec qui elle venait tout juste de se réconcilier. Il avait lui-même de la difficulté à croire ce qui s'était passé. Tout était arrivé si soudainement. Ça ne pouvait pas être vrai…

-Attaqués! Que… quoi? Qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce que tout le monde va bien? Où sont les autres?

-Je n'en sais rien. Maugrey nous a envoyés ici avec un Portoloin avant que la bataille soit finie. Ils sont encore là-bas… en train de se battre, poursuivit Harry.

Ça ne pouvait pas être vrai! Il était là à square Grimmaurd, à parler à Mrs Weasley, pendant que les autres étaient tous en train de se battre, alors que le matin même, il était encore chez Hermione à s'amuser. Il était là à parler en espérant plus que tout au monde que quelqu'un d'autre arrive pour qu'il n'ait pas à dire à Molly Weasley qu'elle venait de perdre un de ses fils. Il sentait que ce n'était pas à lui de le dire, mais ce n'était pas seulement ça. Il avait peur de le lui dire. Pourtant, il devait lui dire. Il ne pouvait pas lui cacher ça plus longtemps.

-Je, balbutia-t-il. Euh… il faut que…

À ce moment, plusieurs sorciers arrivèrent dans le hall en transplanant. Mrs Weasley courut à leur rencontre.

-Vous êtes revenus! S'écria-t-elle de la voix de quelqu'un qui allait se mettre à pleurer. Qu'est-ce qui s'est passé? Vous avez réussi à les battre?

Pendant ce temps, elle promenait son regard sur tous les nouveaux arrivants, pour s'assurer qu'ils étaient tous revenus.

-Il en manque deux! S'exclama Mrs Weasley. Où sont Percy et Mondingus? Est-ce qu'il leur est arrivé quelque chose?

Elle semblait à présent au bord de la crise de nerfs.

-Molly, commença Lupin. Il faut que je te dise quelque chose…

Harry ne voulait pas l'entendre. Il ne voulait pas être là. Il se dépêcha de sortir de la pièce. Il fut rapidement suivi par Tonks.

-Harry, qu'est-ce qui se passe? Demanda-t-elle.

-Qu'est-ce qui s'est passé après qu'on soit partis? Demanda Harry sans répondre à sa question.

-La bataille a continué, c'est tout. On a fini par l'emporter. Mais Mondingus…

-Il est mort? L'interrompit Harry, qui supportait mal l'idée que deux personnes qu'il connaissait venaient de mourir alors que lui, on s'était dépêché de s'assurer qu'il soit en sécurité.

-Oui… Il se battait et il a été… tué…

Soudain, un cri de désespoir retentit dans l'entrée.

-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON! C-ce n-n'est pas p-p-possible…

Harry vit que Mrs Weasley s'était jetée dans les bras de George et pleurait toutes les larmes de son corps. Ron étreignait aussi sa mère et lui parlait, mais Harry n'entendait pas ce qu'il disait. De toute façon, ce n'était pas de ses affaires. Fred se tenait à côté et avait l'air de se demander ce qu'il fallait faire. Les autres s'étaient reculés un peu et n'osaient pas faire quoi que ce soit. Pendant ce temps, Hermione vint rejoindre Harry. Elle pleurait aussi.

-Harry! Je n-n'arrive pas à c-croire t-tout ce qui v-vient de se p-passer. C'est t-terrible! Il y a eu d-deux m-morts j-juste pour nous s-sauver. J-je me sens m-mal pour la f-famille de R-Ron. C-comme si c'était un p-peu de ma f-faute.

-Hermione… On n'a rien fait… On ne pouvait pas savoir que ça allait se passer comme ça.

Il avait dit ça pour la réconforter, mais il se sentait aussi mal qu'elle. Il pouvait très bien comprendre ce que Mrs Weasley ressentait et préférait rester en dehors de tout ça. Il sentait que ça ne le concernait pas. C'était la famille de Ron, ce n'était pas ses affaires.

-Et p-puis il y a G-ginny, poursuivit Hermione en sanglotant. Elle n-n'est p-pas enc-core revenue… Elle n-ne s-sait pas encore c-ce qui s-s'est p-passé. Et Mr W-Weasley, il t-travaille auj-jourd'hui… Il n-ne le s-sait pas non plus.

Harry ne savait plus quoi faire. Il voulait la consoler, mais il n'y avait rien à dire. Lui-même n'avait pas encore réussi à assimiler tout ce qui s'était passé ce matin-là. Il n'avait déjà pas très envie de revenir dans cette maison avant (elle semblait vide en l'absence de Sirius. Et il avait cet étrange sentiment d'être à un endroit où il n'avait pas le droit d'être. Comme si c'était un manque de respect envers Sirius), mais il n'aurait jamais cru que ça pouvait être encore pire. Il avait de la misère à croire que quelques heures plus tôt, il était aussi heureux.

-On v-venait t-tout juste de s-se réconcilier! Cria Mrs Wealsey dans un nouveau sanglot. On a p-perdu un an s-sans lui p-parler et m-maintenant, on ne p-pourra j-jamais rattraper le t-temps perdu.

Harry en eut assez. On n'était encore que le matin, mais il se sentait aussi épuisé que s'il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours. Il avait mal à la tête et il ne savait plus quoi penser. Il décida de monter se coucher dans la chambre qu'il avait utilisée l'année précédente. Il ne réussit pas à s'endormir instantanément. Il y avait trop de pensées qui se bousculaient dans sa tête. Mais au bout d'un certain temps, cette fatigue sortie de nulle part finit par l'emporter et il tomba endormi.

Lorsqu'il se réveilla, plusieurs heures plus tard, Harry ne savait plus trop s'il avait réussi à dormir ou non. Il lui semblait que ça avait été comme une sorte de demi-sommeil pas très reposant. Il décida de rester allongé un certain temps, car il n'avait pas du tout envie de descendre.

Au bout d'une quinzaine de minutes, cependant, il entendit des pas se diriger vers la chambre. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit et Lupin entra.

-Harry? Dit-il calmement. Tu es réveillé?

-Oui, répondit Harry.

-D'accord. Si tu veux venir, le souper est prêt.

Harry se leva pour suivre Lupin.

-Alors, lui demanda-t-il. Comment ça s'est passé cet après-midi?

Il voulait savoir par là si tout le monde pleurait encore. Il se sentait toujours mal de voir quelqu'un pleurer devant lui. Ça lui donnait l'impression que sa présence était de trop et il détestait rester là sans rien pouvoir faire.

-On a envoyé un hibou à Ginny et à Arthur pour leur dire ce qui est arrivé. Arthur est revenu il y a environ deux heures. On n'a pas encore de nouvelles de Ginny. Elle est loin et le hibou n'est probablement pas encore arrivé.

-Et Mrs Weasley?

-Elle pleure toujours, mais elle s'est un peu calmée. La pauvre… Elle détestait avoir des membres de sa famille dans l'Ordre. Elle avait peur qu'il leur arrive quelque chose. Et sa pire crainte s'est produite…

Ils arrivèrent dans la cuisine. Tout le monde était assis autour de la table. Mrs Weasley sanglotait silencieusement. Mr Weasley, lui, regardait dans le vide, ne montrant aucune expression. Les autres ne parlaient pas. L'ambiance aurait difficilement pu être plus… silencieuse. Harry alla s'asseoir entre Hermione et Maugrey.

Tout le monde resta silencieux pour un certain temps. Personne ne voulait parler de Percy pour éviter une nouvelle crise de larmes et personne ne voulait parler d'autre chose pour ne pas manquer de respect.

-Il v-va f-falloir lui organiser d-des f-funérailles, dit Mrs Weasley. Des b-belles funérailles. P-pour lui p-prouver qu'on l-l'aime. C'est la d-dernière chose q-qu'on p-peut faire p-pour l-lui.

-En mourant, il nous a sauvé la vie, dit Lupin dans l'espoir de la réconforter un peu. Si ça n'avait pas été de lui, ils nous auraient peut-être pris par surprise et on serait tous morts. On a entendu un bruit et c'est lui qui est sorti pour voir ce que c'était. S'il ne l'avait pas fait, ils nous auraient attaqués sans que nous soyons préparés. Il nous a sauvés…

-C'est v-vrai… Ne c-croyez p-pas que j-je ne suis pas c-contente que v-vous soyez t-tous v-vivants. S'il était arrivé q-quelque chose à l'un de v-vous… Au m-moins, vous v-vous en êtes s-sortis… Il n'est pas m-mort pour r-rien.

C'était ce qu'il y avait de mieux à faire : dire à quel point Percy avait été courageux, dire que sa mort avait vraiment servi à quelque chose. C'était la seule chose qui pouvait aider Mrs Weasley à mieux accepter la mort de son fils.

-Et puis, ajouta Maugrey, c'est lui qui a été le plus courageux. C'est le premier à s'être proposé pour sortir. Il est mort honorablement.

-Oh et H-Harry, tu es s-sain et sauf. Il était p-parti pour t-te mettre en sécurité et t-tu es l-là… Il a r-réussi… Tu es v-vivant, c-c'est ça l'important.

Harry avait envie de crier « Pourquoi moi? », mais il le savait très bien. Il était le seul qui pouvait un jour battre Voldemort. C'était pour ça que tout le monde tenait à le sauver. Alors, il se contenta de dire :

-Merci Mrs Weasley. Mais sans lui, aucun de nous n'aurait été là.

Mrs Weasley essuya ses larmes et releva la tête. Elle esquissa un sourire. Elle avait arrêté de pleurer.

-C'est vrai, ajouta-t-elle d'une voix toujours tremblante. Mais c'est grâce à vous aussi. Vous vous êtes battus bravement et vous avez réussi à les repousser.

-Bah, marmonna Ron. On n'a pas fait grand-chose.

-Mais comment ont-ils fait pour savoir qu'on était là-bas? Demanda soudainement Hermione. Il ne devait y avoir que l'Ordre qui était au courant.

-Personne ne le sait, répondit Lupin. Pourtant, on a des espions très utiles pour savoir ce que Voldemort prépare, mais rien ne laissait croire…

-En fait, expliqua Tonks, on ne sait pas très bien ce qu'il prépare. Il ne confie ses plans les plus important qu'à ses plus proches mangemorts et il est rare qu'on arrive à mettre la main sur ces informations.

-Et il faut dire qu'on a été un peu négligents, ajouta Mrs Weasley. On se concentrait surtout sur où il allait frapper en prochain. C'est notre faute, on n'a peut-être pas fait attention aux détails qui auraient pu nous dire ce qu'il allait faire.

-Ce n'est de la faute de personne, dit Hermione. Lupin l'a dit : rien ne pouvait laisser croire que ça allait se passer comme ça.

-Mais les espions que vous avez, dit Harry pour changer de sujet. Est-ce qu'ils sont tous directement parmi les partisans de Voldemort?

-Non pas tous, répondit Maugrey. Il y en a vraiment très peu. Ce serait trop risqué. S'il le découvrait… Ils sont à l'extérieur, mais je vous assure qu'ils sont en très bonne position pour découvrir de l'information.

-D'accord. Et est-ce que…

-Je m'excuse, coupa Kingsley, mais ce n'est pas de vos affaires. Nous nous sommes mis d'accord pour ne mettre personne en dehors des membres de l'Ordre au courant de affaires de l'Ordre. Et ça inclut vous, désolé…

-Mais…

-Pas de discussion là-dessus, dit Fred d'un ton qui imitait assez bien celui de sa mère. On ne peut rien vous dire.

Il avait dit cela d'un ton catégorique, mais lorsqu'il eut fini sa phrase, il se tourna vers Harry et lui fit un clin d'œil discret. Il cessa d'argumenter et laisser la conversation dévier vers autre chose. Personne ne reparla de Percy de tout le souper et Mrs Weasley ne pleurait plus, bien qu'elle avait encore le visage rouge.

Puis, lorsque tout le monde eut fini de manger, ils montèrent presque tous se coucher. Harry décida de les suivre. Il rangea sa valise en dessous du lit et se glissa sous les couvertures. Il s'endormi presque instantanément, épuisé par une journée où il s'était passé beaucoup trop de choses d'un coup.


Bon je sais que ça a été très long avant qu'on poste ce chapitre alors qu'on s'était promis de toujours poster en une semaine, mais à cause des examens et du temps des fêtes et tout ça, ça a pris plus de temps que prévu. Ça sera mieux à l'avenir. Au fait, je sais que ce chapitre est un peu plus court que le dernier, mais il fait quand même plus de 5000 mots alors je l'ai arrêté là. Bon! Alors voici les réponses aux reviews. N'oubliez pas d'en envoyer encore pour le nouveau chapitre, on tient vraiment à savoir ce que vous en pensez.

Christophe : ouin franchement t'aurais pu envoyer la review a mon chapitre! Surtout que je t laissé utiliser mon ordi. Ben non jte niaise…continue à lire notre fic.

Zagan : Merci! Et pour les tournures bizarres c parque que j'ai pas vraiment prit le temps de réviser. J'avais déjà dépassé le deadline pour publier le chapitre mais là j'ai ajouter les mots qui manquaient et quelques corrections et je vais reposter.

Franz219 : Merci et j'espère que tu vas aimer la suite.