Chapitre 2

Malgré la fumée qui envahissait le quai, Seslag arriva à se faufiler dans le train. Il s'engagea dans le couloir. Un chat, ou une chatte, il n'eu pas le temps de connaître ce détail, lui passa entre les jambes, manquant de le faire tomber. Quand le train démarra, une jeune sorcière le heurta accidentellement avec sa valise. Elle avait un visage rond, avec des joues roses pimpantes, ainsi que des yeux bleus éblouissants, une touche de fond de paupière harmonisant le tout. Seslag, tandis qu'elle se confondait en excuses, la bouscula, la valise lui atterrissant sur le pied, terminant cette rencontre en beauté. Il prit la valise et rentra dans le compartiment le plus proche. Il ouvrit la fenêtre et la lâcha. En moins d'une seconde celle-ci avait disparu. Sous les yeux larmoyants de la propriétaire, il sortit et continua ce pourquoi il était là.

Il chercha chaque wagon, observant toutes ces demoiselles, à la recherche d'une qui se démarquerait. Il élimina d'office celles qui se reconnaissaient, qui riaient ou qui étaient polis. Il repassa pour la troisième fois en revue le train, quand il remarqua qu'un des compartiments n'était occupé que par une seule personne, cela étant étrange, de fait que les autres étaient au minimum pleins. En coulissant la porte, il prononça un mot :

« Natas ? »

La jeune fille réagit rapidement, pivotant vers son interlocuteur.

« Oui ? »

Cela le surprit, selon lui, elle n'aurait pas répondu, au moins pas aussi rapidement.

« Oui ! »Se répéta-elle, insistant.

« Je…te cherchais ? »

« Et tu m'as trouvée. » En disant cela, elle se leva, baguette à la main, et sortit du compartiment, pour rejoindre le couloir. Surpris et embarrassé, il la suivit du regard.


« Quelle journée » soupira Hermione en se laissant tomber sur la banquette. « Une petite première année a eu quelques soucis. Un, elle arrive, le train n'est même pas arrivé, normal quand tu arrives quatres heures à l'avance. Ensuite, quand elle demanda de l'aide à une élève pour sa valise, celle-ci la lui lança à la figure. Et ce n'est pas tout ! Elle monte dans le train avec sa valise cabossée, pour qu'un jeune homme la lui jette par la fenêtre… » finit-elle tout en défaisant son écharpe. Elle se redressa subitement, comme la fois ou Fred et George avaient testé l'un de leur coussin sur elle. Elle sortit du compartiment pour entrer dans le couloir. Elle fut tirer en arrière par Harry qui voulait voir ce qui avait surpris Hermione. Il sortit du compartiment et vit un élève se faufilait. Il le suivit.


Seslag entendu des pas et se retourna. Quoi encore ? Il vit alors le survivant de Vous-savez-qui face à lui. Ses yeux s'écartèrent à la vue de l'horreur. Il avait un jumeau. Celui-ci avait la même ossature faciale que lui. A peu de choses près, ils étaient identiques. Seslag avaient les yeux bleus, Harry verts. Seslag le dépassait de quelques centimètres, mais Harry restait unique avec sa cicatrice. Harry avait les cheveux bruns tout comme son père…


Surpris et embarrassé, Seslag la suivit du regard. Sa mission commençait mal. Il avait de l'estime pour la jeune fille. Pour être surveillée par le Seigneur des Ténèbres, elle devait avoir fait quelque chose spécial pour attirer une telle attention atour d'elle. C'était impressionnant, soit, mais peut intelligent. Si, à cet age, elle avait déjà des problèmes avec Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, elle n'allait pas vivre longtemps.

Il la suivit quelque part quand il sentit un regard sur sa nuque, il se retourna brutalement pour dévisager son interlocuteur. Il plongea son regard glacé dans les yeux verts qui se présentaient à lui. Les pupilles de ces derniers s'élargir avec étonnement. Ayant le dessus sur son interlocuteur, Seslag se mit à le dévisager lentement. Ce nez, cette bouche, ce menton lui étaient plus que familiers. Il défia de nouveau les yeux émeraudes. Il continue, hésitant, ayant presque peur, et vit la fameuse cicatrice. Il eut un mouvement de recule, l'examinant pour la dernière fois. Il partit d'un pas calme et régulier. Il traça son chemin à travers la foule, pour terminer en se cachant dans les toilettes. Il claqua la porte et le ferma grâce à un sortilège. Il se regarda dans le miroir, dégoûté. D'un coup de coude ferme, il cassa le miroir, des morceaux de verres faisant saigner le bras pale. Il se laissa tomber, son dos frottant contre le mur quand il glissait. Les larmes coulèrent, les yeux se fermèrent.

Comment se faisait-il que cette horreur lui ressemble à ce point ? Cet enfant qui n'avait jamais rien, autre que se faire attaquer à plusieurs reprises. Sa popularité était démesurée. Mais qu'était-il pour dire cela ? Un pauvre petit mangemort qui avait toujours du se cacher, se soumettre à un tyran rassi. Il n'avait pas eu le choix, il représentait l'assurance vie de son père. Et, celui-ci, au lieu de le traiter correctement, le prenait pour une chose entre un moldu et un sorcier, quelque chose qui ne méritait rien, ou presque rien. Seslag espérait que ce n'était pas la vraie vision de son père. Les larmes continuèrent de couler. Il avait un sosie, un horrible, terrifiant, défiguré sosie. Il sentait que son monde tombait en morceaux. Les larmes continuèrent de couler. Il ne lui restait rien, même pas un visage à lui seul.


Il sortit du compartiment et vie un élève se faufilait. Il le suivit. L'étranger se retourna rapidement, et plongea son regard dans le sien. Le regard était tellement froid qu'il n'eu pas de mal à discerner l'œil derrière la mèche de cheveux. Ce regard le fit se sentir petit, tout petit, comme quand il était sous la cage d'escalier, quand on l'y enfermait. Il avait l'impression d'être un passager clandestin, de n'avoir rien à faire ici. Il n'avait qu'une envie : fuir. Le regard devenait douloureux, il le transperçait, il le dévoilait sans pudeur, il le déchirait au plus profond de lui, il le manipulait entièrement. Heureusement pour Harry, l'autre partit. Il se sentait utilisé. Un animal qu'on laissait souffrir au lieu de l'abattre. Ses genoux le lâchèrent, et il s'effondra sur le sol, des larmes le long de ses joues. Il sentit deux paires de mains amicales le soulevaient et le traînaient jusqu'au compartiment. Ils l'allongèrent sur une des deux banquettes. Harry se recroquevilla automatiquement en position fœtale, blanc comme un linge, couvert de sueur.

Hermione s'assit à coté de lui, posant sa tête sur ses genoux. Ron, un peu gourd, se mit lui aussi à l'autre bout de la banquette et installa les jambes d'Harry sur ses genoux. Hermione lui caressait le visage, essayant en vin de le calmer. Ron eu le courage de parler.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? »

« Il m'a tué. » répondit Harry.

« Mais qui ? » demanda Hermione.

« Il m'a tué. »

« Mais qu'est-ce que tu nous racontes ? » protesta Ron.

« Le pire c'est qu'il me ressemble. »

« Lui ? » ajouta Hermione.

« Oui, lui. »


Notes des auteurs :

D'accord, on vous a fait attendre, mais c'est un chapitre magnifique non ?

Dinoushette : youpi ! on a un : « bonne intrigue » ! auteurs supers heureux(ses) . Pour ta question, cette fois on a été assez clair, non ? Sly t'envoie ses meilleurs lapins roses.

Sahada : youpi ! nouveau(elle) reviewer ! ouvre un bouteille de champagne