Chapitre 4
Le premier jour des vacances d'été. Il pleut. Les Dursleys sont réunis autour de la télé. L'appareil magique qui fascinent tant de moldus. Depuis 6h du matin ils regardent la même chaine. La chaîne sportive. Des coureurs, des cyclistes, des athlètes, des nageurs. Tante Pétunia se lève occasionnellement pour aller chercher quelque chose à manger, causant des cris de la part du reste des membres, car à chaque fois qu'elle se lève, elle passe devant la télé. C'est la quatrième fois que ça arrive depuis ce matin. Elle a du comprendre l'utilité des publicités. 8h, personne ne bouge. Quelqu'un sonne à la porte. Alors que Pétunia fait mine de se lever, Vermont l'arrête et hurle en me demandant de répondre. Honneur rare. Je cache ma baguette sous mon lit et descend les escaliers le plus silencieusement possible, pensant pouvoir avoir quelques minutes de liberté. J'ouvre la porte. Elle grince. L'opération est loupée. Vermont n'hurle pas. Peut être pas. Je me retrouve face à un jeune livreur, un très jeune livreur de lait. Je rentre et prend les quelques pièces qui sont sur la table. Y'a même pas assez pour un pourboire. Il prend les pièces et les range dans sa sacoche avant de sortir un papier.
« Signez ici. »
« Vous avez un stylo ? »
Il fouilla dans sa poche, et en sortit accidentellement un bout de bois. Pas n'importe quel bout de bois bien sur. Une baguette de chez Ollivander, d'a peu près 9 pouces. Il la rangea instantanément comme si de rien était, sûrement en espérant que je n'avais rien vu.
« C'est peut être un peu exagéré de la garder tout le temps sur soi non ? »
« Pas avec ce qui se passe en ce moment, non. Je veux pas être surpris. »
« Pourtant les premiers cycles n'ont pas le droit d'utiliser la magie en dehors de Poudlard. »
« Je m'expliquerais avec le Ministère après. »
« Vous marquez un point… »
Apparemment à cours d'arguments, il continua.
« Quelle maison ? »
« Gryffondor. »
Une pause. Apparemment lui aussi.
« Quelle année ? »
« 6e. »
Un déclique du se déclancher puisqu'il commença à étudier mon visage. J'en profita pour faire de même. Il devait mesurer quelques centimètres de plus que moi. C'était un grand garçon blond, les cheveux tirés en arrière en queue de cheval. De mon point de vue, il aurait très bien pu être dans mon année, malgré la remarque de tout à l'heure. Il avait la peau assez pale et magnifiques yeux bleus. Nous nous sommes reconnus mutuellement, il fut le plus rapide de nous deux.
Depuis, je guettais chaque passage de la camionette. Dennis m'avait expliqué qu'il remplaçait son père cet été parce qu'il s'était cassé la jambe. Mais, il avait un gros défaut, son frère. Il s'était incrusté le jour où j'avais profité d'une sortie des Dursleys pour inviter Dennis. J'étais dans l'incapacité de le jeter à coup de pieds dehors, pensant que Dennis ne reviendrait pas. Ils étaient dans les précieux fauteuils de Tante Pétunia, leurs 'sales' chaussures sur la 'splendide' moquette marron. J'étais à genoux dans la cuisine, en train de me battre avec un tiroir, quand j'entendis Dennis se faire réprimander par son frère.
« Tu mêles pas Harry Potter à tes histoires. »
« Je te dis un truc, en confidence… »
« Pourquoi est-ce tu pouvais pas être un garçon normal qui aime des filles, comme tout le monde… »
Je me relevais brusquement, un plateau à la main, trois tasses de thé dessus. D'un pas décidé je les rejoignit, et posa mon plateau d'un coup sec. Je me penchais tout naturellement, comme si j'allais passer à Dennis une tasse de thé. Ma main vide, je me tournai vers lui, me retrouvant face à lui. Je fis un pas en avant et l'embrassa. Je fis durer le plaisir, un parce que ce n'était pas si désagréable, deux parce que j'aurai voulu filmer le bien-aimé frère à ce moment là. Pendant que j'étais sur mon joli petit nuage rose, Dennis me poussa gentiment en arrière. Je me redressais, rougissant. Dennis se leva : « On devrait y aller. » Les Dursleys rentrèrent tard dans la soirée. Je me torturais toute la journée, toute la nuit. J'avais peur qu'il ne revienne jamais. Mais il fut là le lendemain, encore plus chaleureux que d'habitude. En guise de réponse, il me rendit mon baiser avant de partir.
Aux bouts de la troisième semaine de vacances, je reçus une lettre de Ron m'invitant chez lui.
Dennis et moi étions dans la camionette de son père, l'endroit le plus intime que nous avions trouvé. Disons qu'il dut rester plus que les 5 minutes habituelles, au point que sa mère du l'appelé trois fois avant qu'elle puisse le joindre. « Allo. Ah Maman…Oui oui ça va…Mais non j'ai pas eu un accident…sinon je t'aurais appelé tu le sais…la ?...je suis avec un ami…non…non plus…toujours pas…bon j'arrive…oui je suis prudent…qui veut me parler ?...dis lui qu'il aille baver devant son poster…mais non…maman…tu sais que je le pensais pas…j'adore mon petit frère…non mais je sais que c'est en vérité c'est mon grand frère…maman…j'ai plus de batterie…ça bip…oui c'est ça…je t'entend très mal…à tout de suite…voila…c'est ça… » Il pu enfin raccrocher. Je me rhabillais, souhaitant avoir une télécommande avec le button « rembobiner ». Je pris la première chemise sous la main, trouvant une trace de rouge à lèvres dessus.
« C'est à moi…C'est ma mère ce matin… » Je sortit, le moral dans les chaussettes. Je lui dis au revoir rapidement, sa mère devait déjà le voir mort et enterré.
Le dîner de la rentrée était terminé. Hermione, prenant son rôle de préfète à cœur, décida de mener les premières années et les quelques anciens élèves de Durmstrang, à la salle commune. Apparemment, il n'y avait aucun nouvel élève en 6e année. Dommage. Il devait être en serpentard, comme d'habitude. Harry regarda autour de lui, scannant chaque visage. Il vit Dennis. Son cœur se mit à battre plus fort, de merveilleux souvenirs remontant à la surface. Il se rapprocha, à la grande surprise d'Harry. Il n'était pas exactement ce que l'on pouvait désigner comme souriant, mais ça n'a pas choqué Harry. Il se rapprocha de plus en plus, avec un élan certain. Harry regarda autour de lui, un peu gêné en pensant à ce que Dennis allait sûrement faire. La main du grand blond se transforma en un point et heurta l'œil gauche d'Harry, cassant ses lunettes, manquant d'enfoncer des bouts de verre. Se fut Dennis, à la place, qui reçu des éclats de verre dans son point. Un silence de stupéfaction s'installa. Tous les regards étaient fixés sur Harry et Dennis. Hermione, gardant son sang froid, continue son chemin vers la tour des gryffondors, comme si de rien était. La ligne continua à bouger, les murmures commencèrent. Dennis resta dans un coin de la salle commune, se faisant gronder par son grand frère, qui était absolument outré. Harry, pendant ce temps, avait un trentaine de fans autour de lui, demanda pourquoi Dennis avait fait ça, si il allait bien, etc…La foule se dissipa quand Hermione commença à soigner Harry. De son côté, Dennis se soigné lui-même. Au bout d'a peu près un heure tout le monde était dans les dortoirs. Cela mise à part le trio infernal et Dennis.
« Mais c'est qui ? » demanda Ron, l'observant du coin du regard.
« Dennis Crivey. » dit Hermione, coupant Harry avant qu'il puisse répondre.
« Le gamin qui courait dans la salle commune avant le tournoi en 4e année ? Celui qui était tombé dans le lac et frimait avec le manteau d'Hagrid ? Le petit frère de Colin Crivey ? »
« Ron, si tu le connais, pourquoi est-ce que tu me demandes ? » dit Harry.
« Mais qu'est-ce qu'il te voulait ? » ajouta Hermione.
« Je sais pas…je comprends pas. » Harry ne parla pas pendant un certain moment. On ne s'était pas quitté faché. Mais, c'est vrai que l'on n'avait pas gardé contact pendant que j'étais chez Ron. Mais, il ne faut pas oublié que c'était lui qui devait écrire en premier. Je n'ai pas eu de lettre moi…« Ron, t'as pas du courrier à donner par hasard ? »
« Comment veux-tu que je sache ça ? »
« Simple, tu as fouillé mon courrier tout l'été pour voir si j'étais le capitaine de quidditch cette année. »
« Et j'avais raison ! J'ai bien fait de persévérer ! »
« On s'éloigne de sujet. »
« C'était quoi déjà ? »
« Est-ce qu'il te reste du courrier pour moi ? »
« Tu veux dire ton fan mail ? Bah oui, j'ai ça. Je pensais que ça serait amusant à lire au coin du feu… »
« Ron ! » s'exclama Hermione, choquée.
« Tu peux me le passer s'il te plait ? » dit Harry, stoïque.
« Mais il doit sûrement être tout au fond de ma male… »
« Ron ! Maintenant ! » protesta Hermione.
« Si vous vous y mettez à deux maintenant… »
Ron, revenant quelques minutes plus tard.
« Tiens. »
Harry les ouvra, puis regarda ses deux amis. Hermione fit signe à Ron de partir. Celui-ci ne compris pas tout de suite, mais le fait de lui tirer les oreilles a du aider. Une fois qu'ils eurent disparu, Harry se leva, se dirigeant vers Dennis, qui observait la lune scrupuleusement. Dès qu'Harry fut proche de lui, il l'embrassa. Quand Harry s'assis en face de lui, Dennis parla.
« Faudrait te décider, »
« Ron avait intercepté… »
« Il a lu mes lettres ? »
« Non, non…Heureusement… »
« Et ça veut dire quoi ça ? T'as honte de moi en plus maintenant ? »
« Mais non…Dennis, calmes toi. »
« Je suis pas mon frère, t'es pas mon idol depuis que je suis arrivé ici. »
« … »
« Quand même, c'est pas si dur de prendre sa plume et écrire trois lignes… »
« J'ai était bête. »
« Continu. »
« Complètement stupide. »
« Et, »
« Et je ne suis pas digne de ton pardon ? »
« C'est bien, maintenant baises moi la main » dit-il, tout en tendant sa main. Harr le fit, un grand sourire sur les lèvres.
Seslag était paisiblement allongé dans son lit, un briquet et une photo à la main. Pendant qu'il essayait de faire marche l'instrument du diable, le reste des serpentards faisaient la fête en bas, comme la 'tradition' l'exigeait. Un spectre blanc, quasi translucide, apparu devant lui. C'était le fantôme d'un jeune garçon d'environ 9 ans. Un petit blond aux yeux marron. Il avait l'air de sourire tous le temps. Seslag l'avait rencontré dans le train. En cassant le miroir, il l'avait libéré. Le petit ne voulait plus le lâcher.
« Qu'est-ce que tu fais ? » dis la voie douce et excitée.
« Casses toi le fantôme. »
« NON ! Moi c'est U.n.f.a.n.t.o.m.e. ! »
« De quoi tu parles ? » demanda le sorcier, levant la tête.
« Pff, bah mon nom c'est Ursule et pis un autre prénom pour toutes les autres lettres. »
« Tu le sais pas toi-même ? »
« Bah si, mais je le dis qu'aux gentils. »
« Et je suis méchant ? »
« Bah, c'est pas bien de brûler des photos. » et à ce moment U.n.f.a.n.t.o.m.e. pris la photo et descendit les escaliers avec, le brandissant joyeusement. Il se cacha dans la foule, apparemment personne ne l'avait remarqué. U.n.f.a.n.t.o.m.e. cacha la photo derrière lui. Natas en profita pour la prendre, un doigt sur les lèvres, indiquant au petit fantôme de ne pas hurler. Il se tut, le jeu lui plaisant. On vit Seslag descendre les escaliers à toute vitesse, torse nu, son propre bras gauche derrière son dos. Natas observa la photo et compris. Natas la tendit au jeune mangemort, qui exposa sa marque en tendant la main. Natas se rapprocha de lui pour lui susurrer à l'oreille,
« Je sais que c'est un honneur, mais quand même, tu devrais peut-être te décider à mettre des manches longues. »
Seslag remonta, vexé et surpris, et se coucha.
Note des auteurs : Nous sommes relativement fièr de ce chapitre. Il nous a pris du temps, mais ça valait le coup non ?
