Disclaimer : cette histoire (fruit de mon imagination très fertile) ne m'apporte aucun revenu financier, je laisse à la grandiose JK Rowling le soin de devenir riche. C'est loin d'être mon chapitre préféré, disons qu'il fait surtout la transition avec d'autres chapitres plus mouvementés. Bonne lecture et merci encore à tout mes reviewers.

Chapitre quinze : Séjour chez les Malefoy

On était à deux semaines de la rentrée scolaire. Le temps était maussade comme s'il voulait s'accorder avec les sentiments des sorciers. Voldemort avait légèrement cessé ses attaques mais chacun savait que ce n'était que temporaire. Et il est bien pire d'attendre une guerre que l'on sait sans pitié que de se faire surprendre par elle. L'anxiété grandissait dans tous les cœurs des sorciers mais ils ne savaient que trop que l'on ne pourrait y échapper. Kate attendait sur une petite place devant le chaudron baveur. Assise sur le bord de la fontaine elle jouait distraitement avec l'eau. Elle avait mis un jean et un T-shirt vert qui étaient tout à fait présentables, afin de ne pas faire mauvaise impression à la mère de Drago. Même si elle l'avait déjà rencontré, ce n'était que cinq minutes et elle n'avait pu se faire une véritable impression de la jeune fille. Kate ignorait si elle verrait Mr Malefoy, elle espérait qu'elle n'aurait pas cette « chance ». Soudain quelqu'un l'appela au loin, elle releva la tête et vit son ami qui lui faisait de grands signes.

Salut, c'est toutes tes affaires ?

Oui, j'ai dû tout préparer pour la rentrée. Comment es-tu venu ?

Par un portoloin et on repart dans dix minutes par le même moyen. C'est cette canette de bière. Attends, je vais t'aider à porter ça.

La sensation qu'elle éprouva quand elle toucha le portoloin ne fut pas des plus agréable mais heureusement très rapide. Et en une fraction de seconde elle passa d'un rue dans Londres à un parc verdoyant entourant une imposante bâtisse sombre. Anka, que Kate portait sous le bras piaillait dans sa cage et elle ne se calma que lorsque la jeune fille la relâcha. Les deux jeunes gens furent accueillis par un elfe de maison qui leur dit que la maîtresse de maison allait arriver. Quelques secondes plus tard Mme Malefoy apparue.

Bonjour, s'exclama t-elle, avez-vous fait bon voyage ?

Bonjour, il était très court vous savez. Je vous remercie de m'accueillir chez vous.

C'est tout naturel voyons. Drago va te montrer ta chambre, tes affaires seront montées par notre elfe de maison. J'ai deux trois trucs à régler, Drago tu lui fait faire le tour de la maison s'il te plait.

Les deux jeunes gens montèrent à l'étage aussi peu accueillant que semblait l'être toute la maison. Les murs étaient pour la plupart recouverts de tapisseries vert foncé et parfois les murs de pierres grises étaient même à nu.

Voilà ta chambre, annonça Drago quand ils eurent traversé assez de couloirs pour que Kate ne pu se souvenir du chemin. C'est la plus lumineuse de la maison, elle avait été prévue pour une éventuelle petite sœur...

Est-ce qu'elle est rose ?

Entre et tu verras...

Et Kate ouvrit la porte de bois ornée de feuillage. La jeune fille en eut le souffle coupé. Cette chambre était digne d'un conte de fée. Ok, elle était rose mais tout était si bien agencé qu'il se dégageait une impression d'enfance encore palpable. Le lit à baldaquin deux places était entouré de fins rideaux blancs et les gros oreillers de soie semblaient n'attendre que quelqu'un pour dormir. Le miroir de la coiffeuse était encadré par des roses rouges et roses conservant leur fraîcheur et leur parfum grâce à la magie. Habituellement Kate n'appréciait pas ce genre de meubles, séparément elle n'aimait pas. Mais là elle trouvait ça tellement mignon, tellement innocent, en totale contradiction avec le reste de la maison.

Alors ? demanda finalement Drago. Ca t'ira ?

C'est magnifique. Mais pourquoi n'as-tu pas eu de petite sœur ?

Mes parents ont décidé que c'était pas une bonne idée, en réalité mon père a décidé. C'est ma mère qui a aménagé la chambre, elle aurait tant voulu avoir une fille... Ma chambre est juste à côté. Je te montre le reste de la maison ?

Maison est un bien faible mot. Aller, c'est parti pour un tour dans le labyrinthe !

Tu riras moins quand tu te seras perdu, dit malicieusement Drago.

Le repas fut servi à 19h30 précise dans une immense salle de réception bien peu chaleureuse. Drago, sa mère et Kate étaient installés au bout d'une longue table qui semblait inadaptée à un si petit nombre de convives. Le dîner fut relativement silencieux mis à part quelques tentatives de discussions qui s'achevaient rapidement sur un pesant silence.

C'est délicieux, tenta Kate. Mme Malefoy, ces plats sont exquis.

Appelle moi Narcissa. Tu sais, Kate, ce sont nos elfes de maisons qui font tout.

Kate s'était une fois de plus trompée en voulant faire un compliment à la maîtresse de maison. N'ayant jamais eu d'elfes de maison elle-même, elle avait du mal à se souvenir que c'était eux qui faisaient tout. Pour passer pour une idiote c'était réussi !

Drago et Kate quittèrent la table en fin de repas en veillant bien à saluer la sorcière, et regagnèrent l'étage où se trouvaient leurs chambres. Arrivés sur leurs paliers, ils éclatèrent de rire.

Quel horrible dîner, dit Drago quand il put reprendre son souffle. Je ne pensais pas que cela serait si pénible.

Est-ce toujours comme ça ?

Oh non ! D'habitude mes parents m'ignorent et parlent de leurs affaires. Mais là c'était pire. Ma mère n'est vraiment pas douée pour discuter d'autres choses que des affaires de mon père.

Elle a quand même fait des efforts. Ca ira mieux dans quelques jours quand on se connaîtra mieux.

J'en doute.

On verra bien. Qu'est-ce qu'on fait ?

J'ai une collection intéressante à te montrer dans ma chambre. Après toi.

Drago ! Ta chambre est...tellement sombre.

Dans la pénombre, on distinguait un lit à baldaquin vert sombre, une vieille cheminée noire et une imposante bibliothèque en ébène. De lourds rideaux violets tombaient sur la fenêtre et la longue table où devait travailler le jeune homme était éclairée par une lumière rougeâtre. Rien ne semblait très accueillant et Kate doutait vraiment qu'on puisse aimer vivre là dedans.

Tu es sûr que tu as allumé la lumière ?

Te moque pas d'moi. Ce que tu vois c'est la chambre que je montre aux gens que je ne connais pas.

Parce que des inconnus viennent souvent dans ta chambre ? se moqua la jeune fille.

Bien sûr que non, dit Drago exaspéré, mais c'est la chambre que je montre à mes parents, ce n'est pas celle où je vis.

Normal, tu es à Hogwarts toute l'année.

Tu sais que tu es exaspérante parfois !

Je sais, merci. Bon, alors elle est où ta vraie chambre ?

Ici !

Et il sortit sa baguette, fit un petit mouvement du poignet et la chambre fut éclairée de toutes parts. Le lit fut enveloppé d'une douce lumière verte, au dessus de la table de travail du jeune homme – où traînaient toutes sortes de fioles et vieux livres ouverts – s'allumèrent de petites lucioles vertes, argentées et bleues procurant à l'endroit un aspect très particulier mais très beau, à la fois secret et mystérieux mais bien plus proche de ce que Kate aimait. Le changement était saisissant. La noirceur avait fait place aux couleurs rutilantes de Serpentard. On pouvait apprécier à présent la beauté de la cheminée de marbre où flambait un feu, les moelleux cousins verts et argents posés sur le lit et la bibliothèque où il est vrai l'éclairage argenté permettait bien mieux de choisir un ouvrage.

C'est...magnifique, ne put que dire la jeune fille.

Tu trouves ? Parfois je pense qu'il y a trop de lumière.

Non, c'est parfait. T'es pas une taupe quand même ! Mais ça m'étonne un peu de toi.

C'est vrai ?

Je t'imagine bien plus sombre que ça, d'un autre côté c'est parfait pour un Serpentard. Tu dis que tes parents ne connaissent pas ta chambre ?

Oui, c'est...disons personnel. Ce serait leur montrer trop de moi. Et comme à la maison on doit éviter de trop connaître les gens...

Alors tu enfreins la règle avec moi ?

Parce que tu crois bien me connaître ?

Pas mal vu que moi j'ai vu ta chambre...Bon, c'est quoi cette collection que tu voulais me montrer ?

Drago s'éloigna pour ouvrir une armoire imposante elle aussi faite en ébène. Lorsque les portes de l'armoire s'ouvrirent une lumière s'alluma à l'intérieur et l'on pu voir mieux son contenu. Là, étaient entreposées des centaines de fioles de toutes sortes, des flocons des toutes les couleurs.

Qu'est-ce que c'est ? demanda Kate, très intéressée.

Ma collection personnelle de potions. Sur cette étagère celles qui métamorphoses en d'autres êtres vivants. Celle là te transforme en l'animal que tu hais le plus, celle là en troll. Sur cette étagère, toutes les potions qui permettent d'agirent sur le caractère des gens et quelques unes qui permettent de capter leurs pensées. Mais les effets secondaires sont très dangereux et parfois permanents. Là, celles qui ne changent qu'une partie de l'individu.

Comme la couleur des cheveux...

Disons plutôt faire apparaître des furoncles ou un troisième bras. Et le clou de la collection...

Le jeune homme appuya sur un petit levier derrière l'armoire et, sur le dernier rayon inutilisé, apparurent soudain des petites fioles.

A quoi servent-elles ? demanda Kate.

Celles-là sont interdites par le ministère de la magie. Elles peuvent tuer, parfois dans d'atroces souffrances.

Tu ne comptes pas t'en servir ? demanda la jeune fille anxieuse.

Non, sauf en dernier recours...

C'est une très belle collection, tenta Kate pour changer de sujet. Peu de sorciers en ont de pareilles.

Peu de sorciers en avaient de telles en effet mais certains en avaient tout de même. Et au premier rang, son père. Severus, en tant que professeur de potions en avaient une quantité phénoménale mais celle-ci avait une particularité que celle de Snape n'avait pas : elle défiait la loi. Et la jeune fille savait ce qu'il arriverait si le jeune homme était prit avec de telles potions. Et les relations avec son père ne ferraient qu'aggraver la situation. Lui dévoiler à elle ce secret prouvait qu'il avait vraiment confiance en la jeune fille. Elle s'en voulu presque de n'avoir pas été honnête avec lui, de ne pas lui avoir dit que son père était leur professeur préféré. Elle chassa cette idée de son esprit.

Il discutèrent le reste de la soirée puis Kate regagna sa chambre et s'endormit rapidement.

Toc Toc Toc.

Kate alla ouvrir la porte.

Kate, je ne pensais pas que tu serais prête.

Bonjour, sourit la jeune fille. C'est pas parce que je dors dans la chambre à la Belle au Bois Dormant que je fais d'interminables grasses matinées.

Tu viens déjeuner ?

Attend trente secondes, je me passe un coup de brosse à cheveux.

Narcissa avait déjà prit son petit déjeuner quand ils descendirent. Elle les accueilli presque chaleureusement et leur annonça qu'aujourd'hui ils devraient travailler leur transplanage. Avant de passer l'examen ils devraient étudier les livres car une mauvaise manœuvre pouvait être très dangereuse.

Allons voler, proposa Drago quand ils eurent terminé de manger.

Tout en volant dans l'immense parc des Malefoys, les deux jeunes gens discutaient joyeusement. Elle préférait voir Drago seul car quand sa mère était à proximité il n'était pas naturel, bien plus réservé qu'à l'habitude. Kate n'aurait jamais crut que son ami puisse être réservé mais elle l'avait vu de ses propres yeux et ne pouvait en douter. Il était mal à l'aise avec sa mère ce qui la rendait elle-même mal à l'aise. La propriété des Malefoys était immense. Ils possédaient un grand parc au style très français avec les ifs et les plantations géométriques, les fontaines et les bancs de pierres. De leurs balais cela était très beau mais elle se dit que quand on marchait au milieu de ce jardin cela devait être très romantique et rappeler les grandes réceptions que les marquis et autres comtes devaient faire au temps jadis. Bien sûr cette vision romanesque était entachée par la relative froideur de la maison même et de la réputation du maître des lieux qui était loin de correspondre à l'image d'un grand seigneur qui organise des soirées romantiques.

Ils passèrent l'après midi dans une salle sombre dont l'unique fenêtre donnait sur le jardin, leur donnant l'envie irrésistible de sortir.

On peut pas faire un tour ? demanda Kate.

Désolé mais c'est le règlement.

Je déteste les règlements. Et si on essayait de transplaner ?

Maintenant ? On n'a pas assez étudié ça pourrait être dangereux.

Depuis quand as tu peur du danger ? Et plus vite on saura transplaner et plus vite on sera dehors.

Tu n'es pas très patiente.

Je suis venue passer du temps avec toi et je ne pense pas que cette salle soit super pour s'amuser.

Faisons une pause alors, capitula Drago.

Super ! On va faire un tour ? Un tout petit tour ? Un mini tour ?

La porte est fermée.

Quoi ?

Ma mère veut s'assurer qu'on travaille bien.

Est-ce vraiment la véritable raison ?

En réalité on a certains invités disons...particuliers.

Et en transplanant ? On peut peut-être sortir de cette façon.

Dois-je te rappeler qu'on ne sait pas.

Allons, tu sais bien qu'on est capable de le faire. Ca ne doit pas être si compliqué que ça. On a apprit des sortilèges très durs en moins de temps que ça. On a déjà vu des sorciers le faire, on a lu deux-trois livres, alors qu'attendons-nous ?

Kate, tu es toujours la même, sourit le jeune homme.

Toi tu as changé. Le garçon que je connaissais n'aurait pas hésité. Je comprends que tu agisses différemment avec tes parents mais ici nous sommes seuls.

Tu as gagné, jusqu'où allons nous ?

Disons le bout de la pièce pour commencer. Ne tentons pas le diable.

Leurs premiers essais furent des échecs. Ca n'était finalement pas aussi simple mais peu à peu ils sentaient vers quoi se diriger et instinctivement ils comprenaient ce qu'il fallait faire. Puis ils ressentirent une sensation particulière. C'était un peu comme si leurs corps bougeaient d'eux-mêmes, comme si les particules qui les formaient bougeaient légèrement. En fin d'après-midi Mme Malefoy vint les « relâcher ». Ils étaient épuisés mais fiers d'eux-mêmes même s'ils n'avaient pas bougé d'un pouce.