Chapitre dix-sept : Horus et baverie
Elle attrapa son cavalier par le bras et le tira vivement vers la sortie. S'assurant que personne ne les suivait elle se dirigea vers les jardins. Elle était furieuse de le trouver là, et aussi très angoissée.
Harry, dit-elle simplement ne sachant que dire d'autre.
L'inconnu ne disait rien et essayait de mimer l'incompréhension.
Harry, continua t-elle, je sais que c'est toi.
Comment as-tu su ? dit-il finalement.
Tu n'es pas n'importe qui...
Elle avait faillit dire « pour moi » mais c'était retenue.
Que fais-tu là ? dit-elle d'un ton brusque.
Je viens m'amuser...
Maintenant tu vas repartir.
Pourquoi ? Je ne vois pas ce qui presse ?
Rien à part que tu es entourée de mangemorts.
Ils ne m'ont pas reconnu.
Mais moi si. Dumbledore sait que tu es là ?
Pas tout à fait.
Mais qu'est-ce qui t'ai passé par la tête quand tu as décidé de venir ?
Juste l'envie de m'amuser.
Va t'en maintenant.
Voyons, une dernière danse...
Va t'en ou je vais signaler ta présence à mon...
Elle s'arrêta, elle allait dire « mon père ». Pourquoi était-il si difficile de ne rien lui dire ? Peut-être parce que lui connaissait aussi le double côté de Snape.
A ton... ?
A mon ... maître, dit Kate en se mordant la langue, ce mensonge idiot lui coûtait mais elle n'avait rien trouvé d'autre à dire.
Voldemort ? dit-il froidement.
Qui d'autre ?
Tu n'as pas de marque à ton poignet ? remarqua t-il.
Je ne suis qu'en initiation. A ton avis pourquoi ai-je passé les vacances au manoir Malefoy ? Maintenant va t-en.
Ce mensonge semblait avoir beaucoup choqué le jeune homme. Il acquiesça et transplana. Kate s'assit sur un banc non loin de là et essaya d'arrêter ses mains qui tremblaient. Quel affreux mensonge. Si cela revenait aux oreilles de son père ? Pour cela il faudrait qu'Harry avoue qu'il est venu à la soirée et jamais il ne le ferra, il sait que ce serait trahir la confiance de Dumbledore. Et s'il inventait un truc pour le leur dire. Un truc comme « je l'ai vu en rêve ». C'était probable, ça allait de la sécurité de ces amis cette information.
Doucement elle regagna la salle de bal, il était près de deux heures du matin et les invités commençaient à partir. Toute l'énergie et l'envie de faire la fête avaient disparu en voyant Harry. Sa présence ici était improbable et avait été déconcertante. Drago était près du buffet, tentant de se faire un sandwich avec les restes qu'avaient laissé Goyle et Crabbe. Kate s'approcha du jeune homme.
Ah ! Tu es là, dit-il. Tu veux manger quelque chose ?
Non merci, j'crois que plus rien ne passera. Où sont les autres ?
Dans le salon au fond.
Snape est partit ? demanda Kate en regardant les invités qui restaient.
Oui, il doit être frais et dispo pour aller à Hogwarts demain.
Parce que d'habitude il est frais et dispo ? plaisanta Kate.
Il m'a dit de te saluer.
Gentille attention. Bon, on rejoint les autres ?
Discutant sur la terrasse du salon, les cinq Serpentards regardaient les étoiles. Le lendemain ils seraient à Hogwarts mais pour l'instant cela leur importait peu. Pour une fois Pansy, Crabbe et Goyle participaient à la conversation et Kate remarqua que Drago semblait apprécier discuter avec Vincent et Gregory de leurs avenirs. Vers 3h ils montèrent tous dans la chambre de Drago plus confortable et plus au chaud. Bien vite, Pansy et Gregory regagnèrent leur propre chambre mais Crabbe s'attarda.
Bon, je vais me coucher, dit finalement Kate aux deux garçons. Cette discussion sur le Quidditch est passionnante mais je suis crevée.
Bonne nuit, dirent en coeur les deux Serpentards.
La jeune fille regagna sa chambre toute rose. Dans un coin s'amoncelaient les affaires qu'elle emmènerait à l'école. La cage d'Anka était encore vide. L'aigle sentait quand Kate avait besoin d'elle et ne rentrait qu'à ces moments là. Demain matin elle serait probablement à la fenêtre, prête au départ. Kate enfila son pyjama, se glissa dans les draps de satin rose et éteignit la lumière. Un quart d'heure plus tard elle la rallumait. Quelqu'un frappait à sa porte.
Kate ! C'est moi, ouvre.
La jeune fille prit sa baguette et murmura « Alohomora ».
Merci, dit Drago en entrant.
Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu sais qu'on se lève dans... (elle regarda son réveil)...5h.
Je sais, désolé. Mais on a squatté mon lit.
Vincent s'y est endormit ?
Oui, et je me demandais...
Si tu pouvais squatter le mien ?
Elle se poussa un peu dans le grand lit.
Aller, viens. Quand il y en a pour un, il y en a pour eux.
Elle ré éteignit la lumière.
Kate ?
Mmmh ?
Je me demandais...
Attend.
La jeune fille alluma la lumière, coinça des coussins sous sa tête pour être assise confortablement.
Je t'écoute, dit-elle enfin, vu que j'ai l'impression que je ne vais pas dormir.
Donc, je me demandais pourquoi...pourquoi ça ne marchait pas entre nous.
Mais ça marche ! Tu veux dire pourquoi on n'est pas ensemble ? Sujet difficile. Je pense que c'est parce qu'on est trop semblables. Tu es probablement mon âme soeur mais tu ne m'attires pas. C'est bizarre vu que tu es le plus beau célibataire à l'école !
C'est mal fait quand même ! plaisanta Drago.
Je sais. Mais tu trouveras un jour quelqu'un de super. Tu ne t'attendras pas à ce que se soit elle mais ce sera elle. Tiens, pourquoi pas Hermione ?
C'est une sang de bourbe ! dit Drago comme si cela expliquait tout.
Mais ce sera peut-être une sang de bourbe mais ton coeur s'en fichera bien.
Alors pour toi se sera peut-être Weasley ou...Potter !
Kate faillit s'étouffer.
Et c'est bien mieux comme ça si on n'est pas ensemble, conclue Drago. Les histoires d'amour ne sont faites que pour se compliquer la vie.
Bien dit, Mr Pessimiste de l'Amour. En tout cas ne dis pas ça aux filles à l'école, elles sont toutes folles de toi.
Vraiment ? Faut dire qu'avec mon charme... Alors elles ne viennent pas me voir à cause de toi ?
Oui, je leur fais peur. Sérieusement tout le monde croit qu'on sort ensemble, ça explique pourquoi on n'a pas réellement de « prétendants ».
En disant ça elle savait qu'elle mentait, elle avait eu un « prétendant » mais forcément il avait fallut qu'elle lui dise non. Kate repensa à Harry, pourquoi était-il venu ? Depuis noël ils s'évitaient comme la peste et n'hésitaient pas à montrer publiquement leur haine réciproque. Et comment avait-il eu une invitation ? Certaines étaient sans nom, de là à savoir comment il s'en était procuré. Peut-être une des Weasley, les deux parents auraient dû venir mais par fierté c'étaient abstenu. Il était venu narguer les Malefoy, pensant ne pas être reconnu mais c'était sans compter Kate.
Drago et Kate passèrent le reste de la nuit à discuter de la nouvelle année qui commençait. Par quel mauvais coup débuteraient-ils ? Il fallait montrer dès le début que les Serpentards étaient toujours là, que le Serpent n'avait pas quitté l'école. Mais toutes leurs farces nécessitaient une bonne préparation et ils ne pouvaient agir du jour au lendemain, malgré tout ils retinrent quelques idées pour la suite de l'année. A dix heure ils quittèrent le grand lit et descendirent petit-déjeuner. Pour l'instant la fatigue ne se faisait pas trop ressentir du fait de l'excitation de retrouver leur école. Pansy était déjà à table et parlait avec sa voix criarde à Gregory qui buvait ses paroles et à Vincent à qui cela donnait mal à la tête.
Salut les jeunes ! Dit Kate. Bien dormit ?
Très bien, répondit Pansy, j'ai passé une super soirée. Comme les déguisements étaient beaux, et les décors, sublimes ! Ta mère a vraiment beaucoup de goût, Drago. J'ai hâte de retourner à l'école...
Et elle parla à ce rythme tout le reste du repas. A la fin, Drago s'endormit presque et Kate trouva son bol de chocolat bien plus intéressant que la jeune fille. Finalement Pansy et son Jules d'amour montèrent chercher leurs affaires. Kate et Drago étaient encore pyjamas, contrairement aux autres Serpentards, ils déjeunaient toujours comme cela et la présence de leurs amis ne suffisait pas à changer cette habitude. Ils montèrent s'habiller et à 10h45 tout les septième année étaient dans le hall, près au départ. Narcissa inspecta les troupes, vérifia qu'ils avaient tout et ordonna le départ. Drago, Kate et Narcissa transplanèrent et un portoloin avait été prévu pour Pansy, Crabbe et Goyle.
La gare grouillait de monde. Kate se rappela sa précédente rentrée, quand elle ne connaissait personne. Cette fois-ci c'était différent, elle avait un groupe d'amis soudés et c'était nettement plus agréable. Kate remercia chaleureusement Mme Malfoy de son accueil puis celle-ci enlaça son fils, avec un sourire complice à la jeune fille. Ils montèrent dans le train et trouvèrent un wagon libre. Drago avait prévu une quantité impressionnante de sucreries et autres confiseries en tout genre, les cinq amis ne déjeunèrent donc pas tant ils se goinfrèrent. Drago, en temps que préfet en chef s'absenta en tout cinq minutes pour briefer les nouveaux préfets, laissant à son homologue le soin d'entrer dans les détails. La nuit tomba et cette journée sans évènement particulier- Drago n'avait même pas ressentit le besoin d'aller se moquer de Potter et compagnie - s'acheva quand le train arriva en gare. Ils montèrent dans une carriole pour regagner le château qui leur manquait tant. La bonne humeur était au rendez-vous et Kate se disait qu'elle était vraiment chanceuse d'être là.
Hogwarts n'avait pas changé, toujours aussi grand et impressionnant mais chaleureux. Dans la grande salle les élèves se répartirent par maison et attendirent les premières année qui viendraient en barques comme Kate l'avait elle même fait l'année précédente. La jeune fille vit son père, à la table des professeurs, toujours aussi froid et sérieux. Le trio des Gryffondors étaient assis à leur table et ne déniaient pas un regard en sa direction. Harry le leur avait-il dit ? Ron et Hermione pensaient-ils aussi qu'elle deviendrait un Mange mort ?
Oh, non, murmura Drago aux côtés de Kate.
Quoi ?
Le professeur, à côté de Mac Gonagall.
Oui ?
C'est Lupin.
Lupin ?
Un loup garou.
Aahh, je vois.
Kate se souvint que Min' leur en avait parlé, à elle et à sa mère, quand il était devenu professeur il y a quatre ans de cela. Emily l'avait connu alors qu'elle était élève, elle lui avait parfois parlé mais sans plus. Elle avait été surprise d'apprendre qu'il était un loup garou mais cela ne lui avait pas fait peur outre mesure. Bien sûr il avait failli attaquer Harry et ses amis mais ils s'en étaient sortis. Snape avait d'ailleurs été présent ce jour là. Kate regarda son père, visiblement il craignait à tout moment que Lupin ne se jette sur les élèves pour les tuer, et plus particulièrement qu'il ne se jette sur Kate. Il était devenu extrêmement protecteur depuis quelques temps, le retour imminent de Voldemort le rendait anxieux au possible.
Comment Dumbledore a t-il pu le remettre au poste de défense contre les forces du mal ? A moins que ce ne soit Snape qui n'ai ce poste.
Non, c'est pas lui, dit Kate.
Comment le sais-tu ?
Il serait sûrement plus joyeux que ça, se rattrapa Kate, il est tout renfrogné !
Tu as raison. Et regarde Potter, il est aux anges. Ca m'énerve !
T'inquiète pas, on peut arranger ça.
Comment ?
J'ai un plan. Tu as emmené tes potions ?
La plupart, oui. A laquelle penses-tu ? murmura Drago.
Celle qui te fait baver de la mousse verte.
Il faut la mélanger avec de l'eau je te rappelle.
Je sais, c'est pour ça qu'on la mettra dans l'eau de l'école, avant que les élèves ne se lavent les dents. Et là, ils vont tous en baver !
Il faut distribuer l'antidote à notre maison.
Facile, tu es préfet en chef. Tu leur dis juste que c'est un nouveau rite de Serpentard pour cette année. Pendant ce temps je file jusqu'à la réserve d'eau y mettre la potion et j'en profite pour bloquer l'entrée avec un sort.
Chut ! Les premières années arrivent.
Le choixpeau magique entama son discours sur l'entente entre les maisons et Kate et Drago sourirent en pensant à leur petite fête de ce soir. La répartition eut lieu et les deux Serpentards saluèrent les heureux gagnants qui ne baveraient pas ce soir. Puis, les élèves et les professeur chantèrent l'hymne de l'école chacun à leur rythme. Drago et Kate le chantèrent à pleins poumons sur un air écossais grave et entraînant tout en dansant, bras dessus - bras dessous, sur la table, sous des regards outrés ou tout simplement amusés. Ensuite, Dumbledore présenta le professeur Lupin comme nouveau professeur de défense contre les forces du mal, ceux qui le connaissaient déjà étaient soit un peu effrayé, soit ravis ou encore passablement énervé comme Drago. Le repas apparu et les élèves mangèrent dans un boucan d'enfer que Kate n'avait encore jamais entendu. Visiblement cela devait les soulager de se savoir à l'abri près de Dumbledore, loin de Voldemort. Toute la tension accumulée cet été semblait peu à peu s'éloigner d'eux tout en mangeant. De leur côté Kate et Drago ne perdaient pas de temps, ils avaient réussi à faire naître entre Crabbe et Goyle une compétition pour savoir lequel mangerait le plus et les deux garçons s'empiffraient sous les yeux désespérés de Pansy qui ne voulait pas que son amour de Gregory fasse une indigestion. Drago et Kate se regardaient en riant, se demandant jusqu'où ces deux idiots iraient avant de s'écrouler. Finalement il ne resta plus rien à manger avant qu'on en arrive à ce stade, effectivement sans se goinfrer les autres Serpentards avaient quand même particulièrement bien mangé. Et Crabbe gagna mais Pansy prit grand soin de consoler son petit ami, ce qui fit pratiquement vomir Kate et son compagnon. Mais il était l'heure pour Kate d'aller chercher la potion cependant elle n'avait pas le mot de passe pour le dortoir, il lui fallait encore entendre. Mac Gonagall appela les deux préfets en chef et Drago rejoignit Hermione, qui sans aucune surprise avait aussi été nommée. Leur propre briefing commençait.
Alors ? demanda Kate quand son ami revint.
C'est bien ce qu'on pensait : plus de responsabilités, plus de pouvoir et...une salle de bain dont la baignoire a tout d'une piscine olympique !
C'est vrai ? Et quand pourra t-on utiliser cette merveille ?
Quand plus personne ne bavera, lui murmura le garçon. Le mot de passe du dortoir est « rose noire », file.
Aussi discrètement qu'elle pu, Kate couru jusqu'au dortoir, monta jusqu'à la chambre de Drago, ouvrit la valise qu'elle savait contenir les potions. A l'aide de sa baguette elle ouvrit la doublure qui cachait les fioles. La potion en main, elle rejoignit sa propre chambre, prit son balai et s'envola pour la citerne d'eau. Là, elle déversa le liquide vert qui, une fois dilué dans l'eau devint aussi transparente qu'elle et aussi inodore. Elle jeta un sort sur la porte de la citerne qui empêcherait quiconque d'entrer. Elle n'avait aucun scrupule, d'ici vingt-quatre heures l'eau serait à nouveau potable. Kate regagna ensuite la salle commune où tout le monde buvait de la bierraubeurre qu'elle savait tentée d'une touche d'antidote. La jeune fille s'approcha de Drago qui lui tendit une chope, sans parler ils savaient que tout c'était bien passé, que les premiers effets ne tarderaient pas à arriver. Une petite heure plus tard, Drago envoya tout les Serpentards se coucher et contrairement à ce qu'ils auraient fait habituellement, lui et Kate montèrent aussi. Ils avaient besoin d'alibis pour éviter d'être accusé ou du moins de se faire prendre. Kate se lava les dents avec ses compagnes de chambrée et constata avec soulagement qu'elle ne bavait pas. Elle imagina la surprise des élèves des autres maisons qui découvriraient qu'ils ne pouvaient plus arrêter de baver. Kate enfila son pyjama de satin gris et se mit au lit avec un livre sachant que de toute façon elle serait de nouveau debout d'ici peu, observant les effets de sa blague.
Effectivement, à peine quinze minutes après avoir commencé à lire « potions de nos grands-mères et autres potions vieilles comme le monde » elle entendit la voix de son père qui appelait Drago puis ce dernier qui hurlait à tout le monde de descendre. Kate secoua Pansy et ses deux autres colocataires qui dormaient déjà dans les bras de Morphée. Les préfets veillaient à faire descendre tout le monde pendant que Drago discutait avec Snape. Ce dernier leva les yeux quand Kate apparue, elle cru discerner une lueur de fierté mais n'en était pas sûre, elle craignait qu'il ne soit aussi en colère.
Tout le monde est là ? demanda Snape à Drago.
Regroupez-vous par classe, cria Drago. Plus vite on n'a pas toute la nuit !
Par chance les Serpentards n'étaient pas trop endormis et on pu procéder à un comptage rapide des effectifs. Constatant que le compte y était Snape prit la parole :
Suivez-moi, nous allons dans la grande salle.
La marche quasi silencieuse des Serpentards commença à travers les cachots.
Professeur ? dit Kate en s'approchant de Snape.
Melle Rockwell, il y a un problème ?
Je crois que c'est à vous de me le dire. Que se passe-t-il ? feignit la jeune fille.
Disons que les élèves des autres maisons ne sont pas au meilleur de leur forme.
Ils arrivèrent dans la grande salle ou les élèves avaient reprit leurs places autours des grandes tables. Kate pu constater qu'une bonne moitié d'entre eux bavaient, c'était une bonne moyenne !
Voilà mes élèves, dit Snape en s'approchant de Dumbledore puis aux élèves, allez vous asseoir !
Que t'as-t-il dit ? demanda Kate à Drago dans un murmure.
Il sait que c'est nous, il me l'a dit tel quel. J'ai nié mais il a dit que de toute façon il ne dirait rien. C'est marrant de voir tout le monde en pyjama, non ?
Oui, par contre, Harry ne bave pas, ça me déçoit.
T'inquiète pas, au moins Hermione si.
Mais cela ne réconforta pas Kate, au contraire. Elle était habituée à s'en prendre à Harry mais pas à Hermione, elle regrettait de n'être pas encore amie avec elle, elle regrettait de n'avoir pas une amie comme Hermione, une confidente avec qui elle aurait pu parler de ce qu'elle ressentait. Chassant cette idée de son esprit elle se concentra sur la sensation de satisfaction quand elle regardait les élèves baver sur les tables et par terre. Puis Dumbledore prit la parole :
Comme vous l'avez tous constaté certains d'entre vous...disons bavent. Après une petite enquête nous avons découvert que cela était arrivé pendant que vous vous laviez les dents. Cependant la maison Serpentard n'a subit aucun préjudice de ce genre, bien qu'ils aient eux aussi fait leur toilette.
Des ricanements provirent de ceux qui était encore en mesure de parler sans tout salir autours d'eux, montrant qu'ils en doutaient un peu.
Nous pouvons donc supposé que le Serpent est de retour.
Et tous les regards se tournèrent vers Kate et Drago qui feignirent l'incompréhension.
De plus un sort empêche l'accès à la citerne d'eau, prouvant que quelqu'un y a bien déversé quelque chose. Le professeur Snape pense avoir découvert quelle était cette substance et affirme que d'ici une journée il n'y aura plus aucun problème. En attendant voici de quoi arrêter les effets de cette potion. Veuillez vous approcher de Mme Pomfresh qui vous donnera cet antidote. Pour les autres, rejoignez le professeur Mac Gonagall qui distribue des potions de protection. Une fois tout le monde servit vos préfets vous ramèneront dans vos dortoirs respectifs.
Drago et Kate étaient fiers d'eux mais tentaient en vain de ne pas le montrer. Harry s'approcha d'eux, suivit de Ron, ils étaient visiblement très en colère.
Contents de vous ? dit Harry d'un ton glacé et haineux.
A propos de ? demanda innocemment Drago. Tu ne baves pas ? C'est dommage, le vert te va si bien.
Fais attention Malefoy, je t'aurais un jour.
Drago arrêta de sourire.
C'est plutôt à toi de prendre garde Potter. Car le jour où je m'en prendrais vraiment à toi tu ne t'en remettras pas.
Tu ne m'effraies pas, Malefoy. Au fait, comment va ton père ?
Drago se leva d'un bond, prêt à frapper Harry. Mais Kate était depuis longtemps prête à intervenir. Elle stoppa le poing de son ami et regarda Harry droit dans les yeux.
Tu ferais mieux de partir.
Et de quel droit me dis-tu ça ?
Tu sais bien de qui je tiens ce droit. Sa colère est bien plus forte que la mienne.
Je n'ai pas peur de Lui.
Alors tu n'es qu'un inconscient, un fou.
Que se passe t-il ici, dit le professeur Snape ne s'approchant. Potter retournez à votre table.
Harry lança un dernier regard froid et haineux à Kate et Drago et s'éloigna, Ron sur ses talons. Ne voulant donner plus d'explication ni à Drago ni à son père Kate quitta la Grande Salle, seule et courut vers les cachots. Elle se mit au lit mais ne pouvait dormir tant cette conversation l'avait retournée. Finalement la fatigue prit le dessus et elle sombra dans un sommeil sans rêves.