Titre : la jeune fille et le corbeau
Auteur : Sladana
Disclaimer : à la surprise générale, les personnages ne m'appartiennent pas (sauf Kate) comme ça c'est dit.
Note : les cours vont reprendre et j'aurais moins de temps pour continuer malgré cela ne désespérez pas j'ai déjà la fin en tête donc elle viendra ! Et merci à tout ceux qui m'envoient des reviews, ça me boost à écrire alors n'hésitez pas !
Chapitre dix-neuf : baignade interdite
Les jours d'automne se succédaient entre grisailles et éclaircies, entre cours et rires, entre devoirs et entraînements de Quidditch. L'équipe de Serpentard avait réussit à trouver des joueurs relativement bons pour remplacer ceux manquants. Drago montrait une poigne de fer pour diriger le groupe et il se révélait très doué pour tout gérer.
Les vacances d'octobre étaient pour la fin de la semaine et les élèves étaient de plus en plus dissipés. Malgré cela, en classe de potions le silence était toujours de rigueur. Kate prenait distraitement des notes, elle pensait déjà aux vacances et à tout ce qu'elle pourrait faire. Evidement ils avaient déjà une quantité impressionnante de devoirs à faire mais au moins elle verrait moins les Gryffondors et c'était plutôt positif. Elle en vint à penser aux vacances de noël, qu'allait-elle offrir à son père ? Elle tenait énormément à lui mais comment le lui montrer ? Elle aurait tant voulu le connaître avant. Elle réfléchit à cette idée. Des rimes se mettaient en place dans sa tête et en quelques minutes elle avait déjà formé un petit poème.
'J'aurais voulu te connaître avant,
Alors que tout était différent.
Là-bas ils ne te connaissaient pas,
Cloîtrés dans leurs esprits étroits.
Tous croyaient ton cœur dur,
Tu pensais ne jamais plus aimer,
J'ai brisé ton armure
Comment l'on fend un rocher.
Je m'inquiétais de tes silences,
Tu t'étonnais de ma foi,
Je doutais de ta confiance,
Tu ignorais mon besoin de toi.
De questions en discussions,
Nous nous sommes apprivoisés,
Comblant un manque d'affection
Qui n'aurais jamais dû exister.'
Kate réfléchit. Elle ne pouvait finir comme cela. Il fallait une sorte de conclusion. Et ça pouvait être un cadeau sympa si elle l'encadrait. Elle pourrait ensorceler le cadre pour qu'il émette un parfum. La classe écoutait toujours aussi attentivement le professeur, Drago rêvassait et ne prêtait pas attention à ce que faisait la jeune fille. Soudain, un éclair lui vint.
'Je suis ta folie, ton imprudence,
Tu es ma raison, ma conscience,
Je suis ta joie, ton mystère,
Tu es mon secret, mon…'
Melle Rockwell ?
Son père était à deux pas devant elle. Elle ne l'avait pas entendu arrivé. Et il lui restait un seul mot à écrire pour finir.
Je vois que votre esprit est bien loin de mon cours. Qu'avons-nous là ?
Il attrapa le parchemin sur lequel elle avait inscrit son poème. Il ne pouvait rien arriver de pire.
S'il vous plait, commença t'elle avant qu'il ne lise, rendez-le moi.
Croyez-vous que c'est aussi simple Melle Rockwell ?
Enlevez des points à ma maison mais rendez-le moi.
Des Serpentards faillirent protester avant de se rappeler que d'un c'était Kate qui ramenait pas mal de points et que de deux c'était une amie de Drago et on ne plaisante pas avec un Malefoy.
Vous voilà prête à beaucoup pour un simple bout de parchemin. Vous attisez ma curiosité. Je le garde donc. Vous viendrez me voir après le cours.
Bien professeur.
Qu'est-ce que c'était ? demanda Drago alors que Snape reprenait le fil de son cours.
Une bêtise, un poème si tu veux tout savoir.
Pour ?
Pour…mon père. Je ne suis pas sûr de rentrer pour noël alors je lui préparais ça.
Il va te le rendre, la rassura-t-il.
Je l'espère.
La classe se vida rapidement, personne ne voulait rester une minute de plus dans ce cours. Kate rassembla ses affaires et s'approcha du bureau où – à son plus grand désespoir - son père lisait le poème. Il avait prit soin de ne pas encore fermer la porte pour qu'elle ne puisse rien dire. Finalement il referma la porte, il semblait énervé.
Peux-tu m'expliquer ce qu'est ceci ?
Je…c'est un poème.
Je sais ce que c'est ! Je t'ai déjà dit que tu devais éviter Potter ! Alors lui écrire un poème !
Kate émit un soupire de soulagement et un sourire apparu sur son visage. Elle qui croyait qu'il n'avait pas aimé son poème ! Par contre ce soudain élan de joie ne paru pas plaire à son père.
Et cela te fait rire en plus ?
Un peu, mais tu te trompes, rajouta t-elle rapidement devant le regard furieux de Severus. Ce poème n'est pas pour Har…Potter, il est pour toi.
Pour moi ?
Oui, ça devait être une surprise mais tu as tout gâché ! La dernière phrase c'est « tu es mon secret, mon père ».
Severus semblait très touché par cette attention.
Excuse-moi, dit-il finalement, d'avoir douté de toi.
C'est rien. Tu me le rends, maintenant je vais devoir te trouver un autre cadeau de noël.
Celui-ci sera très bien, ne t'en fais pas.
Je verrais. Je peux y aller ?
Bien sûr.
Kate rejoignit Drago et ils se rendirent à leur cours suivant. Puis ce fut les vacances pour la plus grande joie des étudiants. Les septièmes année travaillaient d'arrache-pied pour leurs examens à la fin de l'année scolaire et dans leurs moments de libre Drago et Kate casaient un maximum d'entraînements de Quidditch. L'équipe de Serpentard faisait de grands progrès et Drago pensait même qu'ils auraient une chance contre Gryffondor, cette année ils ne se contenteraient plus d'un simple match nul.
Mais ces vacances, aussi agréables fut-elles, prirent fin. Les cours reprirent et avec eux les rappels de l'importance capitale des examens pour leur avenir. Mais Kate et son compagnon n'écoutaient pas, ce n'était pas la peine de s'angoisser pour rien. Ils préféraient penser au bal de Noël, ils voulaient y aller déguisés. Ils pourraient récupérer les costumes qu'ils avaient mit cet été, après tout il fallait bien faire profiter l'école entière de ce spectacle si magnifique ! C'était une idée comme ça, ils en avaient une quantité d'autres pour animer cette soirée. Il leur restait deux mois pour y penser, ils avaient le temps.
Le travail qu'ils avaient à fournir était encore plus important et beaucoup étaient dépassés par les évènements. Drago et Kate s'entraidaient pour éviter cela. Ils avaient l'intime conviction que chaque professeur avait oublié qu'il y avait d'autres matières que la leur.
Un soir, dans la salle commune de Serpentard, Kate observait Drago en face d'elle qui écrivait fébrilement d'une main et feuilletait un épais livre de l'autre.
Je m'ennuie, soupira la jeune fille.
Pourquoi ne travaillerais-tu pas ? suggéra le garçon sans lever la tête.
Qu'est-ce que tu fais ? demanda Kate ignorant la réponse de son ami.
Mon devoir de potions.
Je l'ai déjà fait.
Il y a aussi le devoir de Soin aux créatures magiques à faire.
Déjà fait.
Déjà ?
Oui, j'ai plus qu'à le recopier.
Et celui de métamorphose ?
Fini.
Mais elle ne l'a donné qu'il y a deux jours !
Je l'ai fait pendant le cours de soin aux créatures magiques. Nourrir un lapin carnivore de Pennsylvanie de l'ouest ne me passionnait pas vraiment.
Oui, je me souviens. Le mien voulait pas manger son rat.
Je déteste ce cours.
Faut dire qu'à part tes potions…Tu veux que je te dise ? Tu es une future Snape en puissance !
Kate sourit mais ne répondit rien. Drago se replongea dans son devoir. Kate s'ennuyait à mourir, et Drago qui travaillait ! La jeune fille attrapa un cavalier d'un échiquier qui traînait par là. Elle commença à le faire galoper sur la table, sur les livres puis sur la copie même de Drago. Le garçon, exaspéré, finit par lever les yeux vers elle.
Est-ce que tu pourrais arrêter ?
Quoi ? demanda d'un air innocent Kate.
Repose ce cavalier, s'il te plait.
Tu es de mauvaise humeur ?!
Je le serais moins si tu ne m'interrompais pas dans mon travail.
Kate battit en retraite. Se calant au fond de son siège elle se mit à rêvasser. Un grand feu brûlait dans la cheminée faisant danser des ombres sur les murs de pierre.
Tu sais ce que j'aimerais ? interrompit-elle encore une fois son ami.
Non, quoi ? marmonna t-il.
Un bon bain chaud. Ici on ne prend que des douches. Avec du bain moussant et des sels…
OK, tu as gagné ! J'abandonne, mon devoir attendra.
Tu sais, Snape ne sera pas content si tu ne le lui rends pas. Tu devrais travailler !
Tu te moques de moi ? Mais pour le bain ça peut s'arranger.
Pour le lac on avait dit au printemps !
Je ne te parle pas de te baigner dans le lac. Je te parle d'un vrai bain. Un bain comme j'en prend toutes les semaines !
Ta salle de bain de préfet ! s'exclama Kate.
Va prendre ton maillot de bain et on y va.
Super !
Elle embrassa Drago sur la joue et fila à son dortoir. En moins de cinq minutes elle était de retour, son maillot de bain sous ses vêtements et une grande serviette cachée sous sa cape. Ils parcoururent les couloirs sombres jusqu'à la salle de bain privée des préfets en chef.
Ondine bleutée, annonça Drago devant la porte de bois vert avec un air indiquant son profond méprit pour ce mot de passe.
La pièce était tellement immense que Kate en resta clouée sur place. Ce qui servait de baignoire avait en fait plus l'air d'une piscine olympique. Une légère brise marine chaude parcourait la salle et l'on pouvait même entendre le bruit de l'océan. Les murs étaient recouverts de mosaïque au décor marin qui se mouvait magiquement au rythme de vagues imaginaires. Il y avait dans un coin deux coiffeuses aux miroirs ornés de coquillages bleutés de toutes les formes. Sur l'une d'elle, qui de toute évidence appartenait à Hermione, s'entreposait une dizaine de flacons de parfums et autres soins pour la peau. Elle avait dû les fermer avec un sort car aucune personne sensée ne laisserait traîner ses affaires près de Drago qui pouvait à tout moment y verser quelque substance toxique. Sur le côté gauche de la « baignoire » se trouvait une dizaine de robinets nacrés sur lesquels étaient indiqués les différents parfums de bains moussants. A droite, sur une immense table blanche étaient posés se pots de verre remplis de sels de bains et autres boules de savons de toutes les formes, de tout les parfums et de toutes les couleurs. Kate était émerveillée.
Elle ouvrit tout les robinets et versa un peu de toutes les boules de bain sous le regard amusé de son ami. Ils se déshabillèrent rapidement et Drago effectua un magnifique plongeon parfaitement contrôlé. Kate ne se laissa pas démonté, prenant de l'élan elle couru jusqu'au bord de l'eau et exécuta une spectaculaire bombe ! Quand la jeune fille remonta à la surface ce fut pour voir son compagnon accroché au rebord et complètement mort de rire. Ils jouaient dans l'eau comme des gosses et semblaient ne plus pouvoir s'arrêter de rire.
Kate tentait désespérément d'entraîner Drago vers le fond mais celui-ci esquivait toutes ses attaques. La jeune fille était sous l'eau, tirant le pied de son ami qui se débattait quand il arrêta soudainement de bouger. Elle crut tout d'abord que c'était une ruse mais se rendit bien compte que quelque chose clochait. Remontant à la surface elle aperçut Hermione qui venait d'entrer.
C'est interdit, disait la Gryffondor.
Tu vas pas faire une crise pour ça, Granger, répondit Drago.
Tiens, salut Hermione, dit Kate comme si rien ne se passait.
Tu ne devrais pas être là, répondit-elle froidement.
Moi aussi je suis contente de te voir.
Le règlement…, continua Hermione.
Tu l'as contourné bien des fois, la coupa Kate.
Mais c'était pour des raisons…particulières.
Et bien… nous aussi.
Je ne pense pas que « fricoter avec son copain » fasse partie des raisons acceptables pour contourner le règlement.
Ce n'est pas mon copain !
Si je vous dérange les filles, dites-le, intervint Drago.
Hermione lança un regard furieux aux deux Serpentards et quitta la pièce en prenant grand soin de claquer violemment la porte derrière elle.
Enfin seuls, ma douce moitié, soupira Drago.
Je n'ai plus la tête à rire, je vais rentrer me coucher.
Je te suis, je vais peut-être enfin pouvoir travailler !
