Auteur : Sladana

Disclaimer : Les personnages dont je me sers ici ne m'appartiennent pas et je m'excuse de leur faire faire ce que je leur fais faire. Qu'est-ce que je dis moi ? C'est pas vrai ! J'adore ça ! Quoi qu'il en soit je n'en tire aucun profit. Merci à Britany LovArt pour le surnom de Goyle que j'ai pu replacer.

Chapitre vingt et un : La marque dans le ciel

La fin de la semaine se passa plus tranquillement. Le jeudi matin, Drago reçu par hibou les déguisements qu'il avait demandé à sa mère. Le bal était prévu pour le lendemain soir et toutes les filles ne parlaient que de ça. Même Pansy avait délaissé son Gregory d'amour pour discuter avec les autres filles de Serpentard des robes qu'elles porteraient. Kate elle-même attendait cet évènement avec impatience, surtout parce qu'elle irait déguisée. Drago, lui, restait impénétrable. La jeune fille ne comprenait pas son comportement, peut-être appréhendait-il de rentrer chez lui.

Le lendemain, à l'heure du déjeuner, tout les élèves fêtaient joyeusement la fin des cours. Les Serpentards de dernière année se mirent à table.

Où est Drago ? s'inquiéta soudainement Kate.

Il était juste derrière nous en quittant le cours de lévitation, dit Vincent.

Je vais le chercher.

Alors qu'elle s'élançait d'un pas rapide vers la sortie de la Grande Salle, un horrible sifflement retentit et elle sentit ses jambes faiblir. Ce bruit bloquait tout ses muscles et la faisait souffrir comme si des milliers d'aiguilles la piquaient. Autour d'elle, tous étaient dans le même état, certains étaient même à terre et gémissaient. Puis, elle repensa à Drago, elle devait le retrouver, même avec ce son qui ne s'arrêtait pas et qui semblait vouloir lui faire exploser la boite crânienne. C'est alors qu'il entra, il avait l'air en meilleure forme que ceux dans la salle mais son visage exprimait tout de même la douleur.

Que ce passe t-il ? demanda t-elle péniblement.

Je l'ignore. Est-ce que ça va ?

Avant que la jeune fille ne puisse répondre, la grande porte s'ouvrit et Dumbledore entra. Malgré le sifflement strident qui l'étreignait il gardait toute sa dignité.

Mr Malefoy, vous et Melle Granger, regroupez tous les élèves dans cette salle. Exécution !

Et il repartit aussitôt, ne laissant pas le temps au Serpentard de répondre.

Granger ! cria Drago.

Quoi ?

Viens ! On doit s'occuper des élèves !

Ne me parle pas sur ce ton !

Tu n'as aucun ordre à me donner !

Du calme, tenta Kate, on est tous dans la même galère. Oh ma tête !

Que ce passe t-il exactement ? demanda la préfet en chef.

Personne ne sait. Alors regroupons les élèves et comptons-les.

Ils devraient tous être là, intervint Ron qui avait suivit la conversation de loin au cas où ça dégénèrerait. Il y a des frites à midi.

Drago allait faire une réponse cinglante mais Kate l'en empêcha, elle avait déjà assez mal à la tête comme ça. Par chance les élèves étaient effectivement tous là et ils n'eurent pas à courir dans tout Poudlard pour les retrouver, pour peu que leurs jambes aient bien voulu les porter. Quand Drago fut assuré que son travail était bien fini il entraîna Kate à l'écart.

Ca va ? demanda t-il.

Le sifflement n'a pas arrêté, comment veux-tu que j'aille mieux ?

Avale ça, dit-il en lui tendant un pastille bleue.

Qu'est-ce que c'est ?

Fais-moi confiance.

Elle le regarda d'un air soupçonneux mais avala l'espèce de bonbon. Et immédiatement sa tête fut débarrassée des coups qui la martelaient, le son avait tout simplement disparu.

Qu'est-ce que c'était ? Est-ce que tu es à l'origine de tout ça ?

Pas à l'origine, non.

Qui alors ? Non ! Pas Lui ! Dis-moi que ce n'est pas Lui !

Elle abaissa la voix.

C'est Voldemort ?

Son ami acquiesça.

Pourquoi ?

Je n'en sais pas plus. Fais semblant d'avoir mal…

Il veut attaquer le château ? demanda Kate sans écouter le garçon. Les professeurs sont sans défense…

Kate ! Fais semblant de souffrir.

D'accord ! Mais…

C'est alors que tous les professeurs pénétrèrent en trombe dans la salle.

Prenez vos affaires ! ordonna Dumbledore. Vous rentrez TOUS chez vous !

Comme le lui avait conseillé Drago quelques temps auparavant, Kate avait fait ses valises mais elle ne comprenait qu'à présent pourquoi. Rapidement, malgré leur état, les élèves furent prêts et les calèches sans chevaux les emmenèrent en gare. Les plus jeunes pleuraient en quittant le château, d'une part à cause de la douleur mais surtout parce que personne ne leur disait ce qu'il se passait. Les plus âgés n'en menaient pas large non plus. Pansy affirmait que la douleur s'atténuait alors qu'ils s'éloignaient de l'école et Kate et Drago adaptèrent donc leurs comportements.

Dans le train, les cinq Serpentards prirent un compartiment et commencèrent à se détendre un peu.

Qu'est-ce que c'était ? demanda Pansy qui semblait bouleversée dans les bras de son gros gorille en peluche d'amour qu'elle aime et qu'elle adore.

Comment veux-tu qu'on le sache ?! dit Drago. Kate ? On va faire un tour ?

Les deux adolescents marchaient dans les couloirs, observant ceux qui pleuraient, hurlaient même ou s'était parfaitement remis. Ils n'échangèrent pas un mot, la présence de l'un suffisant à rassurer l'autre. Soudain, ils croisèrent Mac Gonagall.

Mr Malfoy, venez avec moi. Vous aussi Melle Rockwell.

Sans autre explication elle poursuivie son chemin, suivie des deux Serpentards. Elle s'arrêta devant un compartiment qu'elle ouvrit rapidement.

Melle Granger, suivez-moi. Mrs Potter et Weasley aussi.

Ces derniers lancèrent un regard froid à Kate et à son compagnon mais obéirent au professeur. Elle les conduisit dans une pièce remplie de chouettes, d'hiboux et où, au centre trônait une table ronde de bois sombre.

Vous n'ignorez pas que les évènements de tout à l'heure sont les faits de Vous-Savez-Qui.

Tous acquiescèrent. Visiblement les trois Gryffondors avaient compris.

Nous avons été obligé d'éloigner les élèves du château pour leur sécurité.

Mais professeur, dit Hermione en jetant un regard froid à Drago lui faisant bien comprendre qu'il était premier sur la liste des suspects, peut-être est-ce ce qu'Il veut.

Vous croyez que nous n'y avons pas pensé ? Quoiqu'il en soit certains élèves ne devaient pas rentrer chez eux ou du moins pas aussi tôt. J'ai des choses à régler et j'ai besoin de vous pour prévenir les parents de chaque élève. Voici touts les adresses, là les enveloppes et la lettre dont vous devez faire des copies. Faites le plus vite possible. Des questions ?

Pourquoi nous ? demanda Ron qui aurait tué Drago si ses yeux avaient été des armes.

Melle Granger et Mr Malfoy sont préfets en chef et vous êtes leurs amis. Je dois à présent y aller.

Une fois qu'elle eut refermé la porte derrière elle, les cinq adolescents se regardèrent avec un air qui en disait long sur le dégoût réciproque qu'éprouvaient les Serpentards et les Gryffondors.

Mettons-nous au travail, dit finalement Hermione. Aucun de nous n'a envie de s'éterniser ici.

Granger tu fais les copies, commença Kate, Potter tu écris aux parents des Gryffondors, Weasley des Serdaigles…

Malfoy des Serpentards et toi des Poufsouffles, continua Hermione avec un sourire pour Kate qui le lui rendit.

Les garçons n'osèrent intervenir, si elles étaient d'accord entre elles, pourquoi s'opposer ? Fébrilement ils écrivaient des adresses sur les enveloppes pendant qu'Hermione y glissait la lettre annonçant le retour imminent de la progéniture. Durant deux heures ils ne dirent un mot. Enfin Kate parvint au dernier nom de sa liste.

Fini ! s'écria t-elle.

Elle se tourna pour aider Hermione qui envoyait les chouettes avec chacune un paquet de dix lettres. Puis les trois garçons finirent à leur tour.

Je n'ai pas vu ton nom, Kate, remarqua Drago.

Vraiment ? fit semblant de s'étonner la jeune fille alors que les trois Gryffondors faisaient mine de ne pas écouter.

Son nom n'y était pas tout simplement parce que son père ne s'appelait pas Rockwell mais il n'y avait pas de Snape non plus bien évidement, son adresse et son lien avec la jeune fille devant rester secret.

Ca doit être une erreur mais c'est pas grave. De toute façon mon père n'aurait pas pu venir me chercher. Je rentrerais par taxi.

Enfin, chacun regagna son compartiment avec soulagement.

Où étiez-vous ? s'inquiéta Pansy.

On faisait un travail d'elfe de maison, grogna Drago.

D'un regard Kate fit comprendre à la jeune fille de ne pas poser plus de question. Le reste du voyage se passa tranquillement. Pansy et son Gregory d'amour n'en finissaient plus de se coller, Vincent lisait une BD, les sourcils froncés comme si c'était extrêmement compliqué pour sa petite cervelle, et Drago qui semblait nerveux, n'arrêtait pas de regarder par la fenêtre. Cela finit par inquiéter Kate.

Drago ? Est-ce que ça va ?

Oui.

Drago, Il…Il ne va pas attaquer ?

Le garçon se retourna vivement vers la jeune fille, il semblait effrayé.

Je…non, je ne crois pas. Ne t'inquiète pas, quoi qu'il arrive je te protègerais.

Parce que tu crois que j'ai besoin de toi ? dit-elle avec un sourire moqueur.

Drago allait répliquer mais Kate se calla contre lui pour l'en empêcher, ce qui réussit très bien. Il l'a prit dans ses bras et ils finirent le voyage ainsi, sous les regards amusés des trois autres Serpentards. Le train s'arrêta enfin en gare de King's Cross et les élèves débarquèrent sur les quais remplis de parents inquiets. Kate attrapa la cage d'Anka et sa grosse valise et descendit, suivie de ses amis.

Mes parents sont là-bas, dit Pansy. Bonnes fêtes. Ah ! Et je suis contente pour vous.

A propos de ? demanda Kate.

Vous…enfin toi et Drago…

Ces derniers éclatèrent de rire et la jeune fille se renfrogna.

J'y comprendrais jamais rien, dit-elle en haussant les épaules et s'éloignant.

J'y vais aussi, bye, dit Gregory avant de rattraper sa petite amie.

Vincent salua à son tour Kate et Drago et s'éloigna dans la foule.

Ta mère est là, s'exclama Kate. Bonjour Mme malfoy.

Bonjour Kate. Tu es prêt Drago ? Je suis un peu pressée.

Oui, une seconde.

Il fouilla dans son sac et en sortit un petit paquet cadeau.

Joyeux noël, dit-il.

Attend, j'en ai un pour toi aussi.

La jeune fille ouvrit sa grosse valise et commença à farfouiller. On pouvait voir ses livres qui s'amoncelaient sur le quai entre les divers objets de farces et attrapes.

Ah ! Le voilà ! Joyeux noël ! J'y vais, au revoir.

Elle serra la main à Narcissa, embrassa Drago sur la joue et partit dans la foule.

L'appartement était évidement vide quand elle rentra. Son père devait être aux prises avec Voldemort ou Dumbledore, qui sait ? Elle ouvrit les volets et aéra toutes les pièces, la maison sentant le renfermé. Elle déballa ses affaires et fit un peu de ménage. Elle fit rapidement quelques courses mais la nuit étant déjà tombée et par les temps qui couraient mieux ne valait pas traîner dans les rues. Elle prépara le repas, espérant que Severus rentrerait bientôt. Puis elle se fit couler un bain, se mit de la musique et se relaxa du mieux qu'elle pu. Mais elle ne cessait de songer à son père et à Drago et au danger qu'ils couraient tout les deux. Elle mangea solitairement et se mit au lit le plus tard possible, des fois qu'elle puisse voir Snape mais il ne rentra pas.

Le lendemain elle se leva dans une maison toujours aussi vide et faute de mieux se mit à faire ses devoirs. Mais le moral n'y était pas. Elle détestait être seule et comme toujours dans ces moments là, elle repensa à sa mère. Comme elle lui manquait... Dans le tumulte de l'année elle pensait à elle mais c'était les bons moments qui lui revenaient alors en mémoire, là c'était son absence uniquement qui revenait. N'y tenant plus elle décida de se rendre au cimetière. Elle écrivit un mot à son père pour qu'il sache où la trouver s'il rentrait et partit.

Le froid lui cinglait le visage et malgré son épaisse cape il s'insinuait dans ses vêtements. Mais rien n'aurait pu la faire changer d'idée, sauf peut-être une attaque du Seigneur des Ténèbres et elle priait pour qu'il n'ai pas l'idée de venir par là. Le cimetière était à l'autre bout de la ville mais elle avait décidé d'y aller à pied, peut-être rentrerait-elle en transplanant, elle aviserait le moment venu. Le brouillard était épais autour d'elle mais elle connaissait parfaitement le chemin et ne s'en faisait pas pour ça, et heureusement car elle avait déjà beaucoup de sujets de préoccupation en tête. Enfin elle poussa la grande grille du cimetière bordé de pins noirs. Elle parcourut silencieusement les allées sombres et se retrouva devant la tombe de sa mère.

Quant elle eut fini de se recueillir elle prit le chemin du retour. La nuit commençait déjà à tomber et elle pressa le pas. C'est alors qu'elle la vit, haute, dans le ciel, la marque verte. A quelques pâtés de maisons. Voldemort avait tué aujourd'hui. Elle se mit à trembler et couru aussi vite que ses jambes pouvaient la porter.