Auteur : Sladana.

Disclaimer : les persos ne m'appartiennent pas et comme d'hab' je n'en tire aucun profit car j'ai la plus grande admiration pour JK Rowling même si j'aime bien trafiquer ses personnages. Merci encore à tout ceux qui me reviews, n'hésitez pas, ça me motive !

Chapitre vingt-quatre : une page se tourne

Deux jours plus tard Kate était parfaitement rétablie et elle proposa ses services à l'hôpital pour préparer des potions. Elle devait s'occuper l'esprit pour ne plus penser à la mort de Narcissa et elle ne pouvait rester inactive face aux nombreux malades qui souffraient encore. Elle allait souvent voir Drago, son père et Hermione, prenant des nouvelles de Ron et d'Harry qui était toujours plongé dans un sommeil profond. La jeune fille avait pu rentrer chez elle et chaque matin elle rejoignait le grand édifice sorcier pour s'atteler à l'ardue tache de concocter les potions de soins. Mais elle commençait à avoir l'habitude et après seulement une semaine elle aurait pu toutes les faire les yeux fermés.

La rentrée aurait dû être ce jour-là mais l'école n'avait pas ré ouverte, trop de professeurs manquaient et les parents –pour ceux qui n'étaient pas l'hôpital- préféraient garder encore quelques temps leurs enfants à la maison. A sa pause Kate se rendit dans la chambre de Drago où elle le trouva en train de faire sa valise.

Drago ? Que fais-tu ? Tu rentres ?

Non, je pars.

Quoi !

Dumbledore m'a proposé un travail. Je pars à l'étranger avec une équipe étudier les dragons. Dumbledore s'est arrangé avec Charlie Weasley qui fait partie de l'équipe, il s'est dit que m'éloigner un peu ne me ferait pas de mal.

Tu vas me quitter ? demanda Kate les larmes au bord des yeux.

Non jamais, dit-il en la prenant dans ses bras. Seulement, il s'est passé tellement de choses ces derniers temps que prendre un peu le large me semble une bonne idée.

Et tes examens ?

Dumbledore a dit que les professeurs vont étudier les notes des contrôles de l'année, ceux qui ont plus de la moyenne auront leurs ASPICS et seuls ceux qui ne l'ont pas reviendront à Hogwarts dans deux semaines quand l'école ouvrira. Donc nous avons tous deux réussis nos examens.

Je ne veux pas que tu partes. J'ai besoin de toi.

Je reviendrais, je te le promet.

Quand ?

Je l'ignore mais j'ai récupéré la pierre de communication que tu m'avais offerte. Tu pourras me contacter à tout moment. Je dois y aller.

Tout de suite ?

Oui. Au revoir.

Il l'a serra encore plus fort dans ses bras, Kate avait le cœur en miettes. Qu'allait-elle faire sans lui ? Puis Drago s'éloigna et transplana. Kate resta là, près du lit, interdite, ne réalisant pas vraiment. Quand les larmes coulèrent sur ses joues et se mit à courir vers un coin isolé de l'hôpital, recherchant la solitude pour tenter d'évacuer celle qui lui brisait le cœur.

Kate ne parla à personne de son chagrin bien que tous pouvaient très bien le voir sur son visage. Hermione, avec qui elle discutait souvent, tentait de lui remonter le moral mais sans évoquer le sujet. Kate s'en voulait d'être aussi faible et lorsque Drago la contactait avec le globe cristallin elle tentait de lui cacher sa tristesse.

Après deux semaines elle s'était enfin habité à cette situation et reprenait un peu de force et son caractère joyeux. Snape qui s'inquiétait sérieusement pour sa fille en était ravi, rétabli il aidait Dumbledore du mieux qu'il pouvait et faisait quelques cours à Hogwarts. Kate fut soulagée de savoir que Pansy, Gregory et Vincent allaient bien, bien qu'ils devaient retourner en cours. Ron allait de mieux en mieux bien qu'il ne puisse encore pas marcher. Une fois par jour les infirmières l'installaient précautionneusement sur un fauteuil roulant et il allait voir Harry dont l'état n'avait pas changé. Dans tout le pays la vie reprenait ses droits.

Ils étaient une petite dizaine de sorciers dans le laboratoire qui préparait les potions de l'hôpital, plus deux ou trois qui s'occupaient de la serre où on prélevait les plantes curatives. L'ambiance était agréable bien que studieuse, Kate était la plus jeune et ils avaient une attitude protectrice avec elle mais aussi respectueuse, après tout personne n'ignorait à présent qu'elle avait préparé la Potion de Soin Universel. Hermione aurait aimé aussi travailler avec Kate mais elle devait s'occuper de Ron qui passait toute sa journée allongé.

La pause de Kate arriva et elle décida d'aller voir Ron et Hermione. Elle devait traverser tout l'hôpital pour se rendre dans la partie réservée aux victimes de la guerre mais connaissant le bâtiment comme sa poche elle fut rapidement dans le couloir qu'elle avait tant de fois parcouru. Kate vit une infirmière entrer dans la chambre de Ron. Puis un cri retentit.

C'est pas vrai ! s'exclama Hermione.

Cette dernière déboula hors de la chambre comme une forcenée et sans même ralentir devant Kate elle lui cria :

Il est réveillé !

Puis un autre cri, celui de Ron.

Hermione ! Reviens ! s'époumonait le jeune homme.

L'infirmière sortit et Kate risqua un pas dans la chambre.

Aide-moi, supplia t-il. Je dois y aller.

Tu as le droit de sortir ?

Aller ! S'il te plait !

Très bien.

Comme elle avait vu faire les infirmières elle souleva le jeune homme, la formule était simple mais demandait beaucoup de concentration pour ne pas faire de gestes brusques et envoyer Ron dix mètres plus loin. Elle le posa délicatement sur son fauteuil roulant.

Maintenant fonce ! s'impatienta Ron.

J'ai pas envie de te casser ! dit-elle en conduisant le fauteuil avec précaution.

Enfin, au grand soulagement de Ron ils arrivèrent devant la chambre d'Harry.

Tu peux finir tout seul ? demanda Kate.

Tu n'entres pas ? s'étonna Ron.

Non, je pense que c'est préférable.

Je n'en suis pas si sûr. Mais fais comme tu veux.

Il entra, laissant Kate seule. Elle entendit des cris de joie et retourna travailler. Bien sûr qu'elle aurait voulu voir Harry mais elle n'était pas sûre que lui le voulait. Leur relation avant les vacances étaient au plus bas et elle n'était pas certaine que cela ai changé depuis. De plus les trois Gryffondors devaient vivre ce moment de joie sans elle, elle se serait sentie mal à l'aise avec eux. Mais ce n'était que des excuses, elle le savait. Et des excuses elle en trouvait chaque jour pour ne pas aller lui rendre visite. A l'annonce du réveil d'Harry le monde sorcier fut en liesse. Voldemort détruit, Harry rétabli, qui avait dit que le monde allait mal ?

La jeune fille voyait son père plus souvent bien qu'il soit tout aussi occupé. Il venait aussi à l'hôpital pour régler quelques problèmes ou même juste pour voir sa fille. Il était toujours protecteur envers elle mais les temps étant devenus plus cléments – et Drago étant loin- il relâchait un peu sa vigilance. Le printemps approchait et les rigueurs de l'hiver avaient disparus en même temps que Voldemort. Kate travaillait toujours à l'hôpital et prenait un plaisir certains à y aller chaque matin.

La journée approchait de son terme et Kate se préparait à rentrer chez elle en faisant un petit détour par la chambre de Ron où elle savait qu'Harry ne serait pas puisqu'il était pour l'instant dans l'incapacité totale de se déplacer.

Kate !

Papa ? dit la jeune fille en vérifiant que personne ne l'entendrait. Quelque chose ne va pas ?

Tu sais parfaitement que tout ira bien à présent.

Qu'est-ce que tu fais là ?

Je suis venu rendre visite à Pott…Harry. Il veut te voir.

Ca avait étonné Kate la première fois que son père lui avait dit qu'il rendait visite à Harry mais avec le temps elle s'était faite à cette idée. Ce n'étaient pas les grands amours entre eux – et heureusement - mais il semblait que la hache de guerre ait été enterrée et c'était déjà un bon début. Cependant c'était tout autre entre Kate et Harry, elle ne s'était pas décidée à aller le voir et chaque fois qu'elle y pensait son ventre se serrait. Rien ne serait comme avant.

C'est que…je suis très occupée…

Tu oserais refuser ça à celui qui a vaincu le Seigneur des Ténèbres ?

Non mais…

Alors allons-y. Je lui réserve en plus une petite surprise.

Une lueur de malice s'alluma dans les yeux sombres de son père et cela n'annonçait rien qui vaille.

Quelle surprise ? Tu ne vas pas lui dire !

Il ne répondit pas, se contentant de sourire.

Attends-là cinq minutes, dit-il en entrant.

Du couloir la jeune fille pouvait tout entendre de ce qui se passait dans la chambre. Harry n'était pas seul, Ron et Hermione étaient là aussi.

Comment allez-vous ? demanda Snape.

Bien, répondit Harry, bientôt je pourrais jouer au fou du volant avec Ron.

Pas tant que je vivrais ! dit Hermione. Tu as eu beaucoup de chance…

Allons Melle Granger, il aura bien mérité de prendre du bon temps.

Kate ne voyait rien mais elle se doutait que ce revirement dans le comportement de leur professeur devait à chaque fois étonner les trois Gryffondors.

Au fait, je voulais vous présenter quelqu'un. Ma fille.

Votre ! S'écrièrent les trois adolescents.

Kate poussa doucement la porte et entra avec un sourire timide. Elle crut que leurs mâchoires allaient se décrocher et leurs yeux sortirent de leurs orbites. Snape, lui, souriait tranquillement.

Comment cela a-t-il put nous échapper ! s'écria Hermione qui, comme ses compagnons, faisait aller et venir son regard de Kate à son père.

On ne voit que ce que l'on veut voir, répondit Snape, je vais vous laisser.

Le silence qui s'installa après son départ, que Kate jugeait trop précipité, était un peu gênant.

C'est ton père ! le rompit Ron. Tu VIS avec Snape !

Oui…

Et Drago est au courant ? continua le rouquin.

Oui, il l'a apprit quand mon père l'a ramené chez nous pour le protéger.

Snape est ton père ! continua le garçon.

On a comprit ! le réprimanda Hermione. Tu comprends que ça puisse nous étonner.

Bien sûr, je me suis préparé à ça depuis mon arrivée à Hogwarts, quand je vous voyais le maudire.

Pas à la fin vu que tu nous fréquentais plus, remarqua Ron.

C'est à ce moment que Kate et Hermione remarquèrent qu'Harry n'avait encore rien dit.

On va y aller, dit trop rapidement Hermione en emportant Ron qui protestait sur son fauteuil roulant.

Kate s'approcha silencieusement du lit et s'assit sur la chaise qu'occupait encore Hermione quelques secondes plus tôt. Harry ne la regardait pas. Kate aurait tout donné pour savoir à quoi il pensait à ce moment là. Kate ouvrit la bouche pour dire quelque chose puis la referma. Que pouvait-elle bien lui dire ? Que voulait-il entendre ? C'est alors qu'une infirmière se précipita dans la chambre.

Kate, on a besoin de toi !

Maintenant ?

Oui, on a toute une famille de sorciers blessée par une potion ratée. Et le stock de potion nécessaire à leur rétablissement est épuisé.

J'arrive.

Kate se tourna vers Harry et lui sourit.

Je viendrais te voir dès que j'aurais fini.

Et elle quitta la chambre, le laissant seul. Elle prépara les potions aussi vite qu'elle le pu tout en veillant à ce qu'elle faisait. Elle n'allait pas tuer des gens par une potion ratée juste pour pouvoir s'expliquer plus vite avec Harry. Ils devaient mettre des choses au clair. Elle voulait savoir ce qu'il ressentait.

Lorsqu'elle revint une heure après, sa chambre était vide. Le choc passé, elle se précipita à l'accueil.

S'il vous plait ?

Oui ? Je peux faire quelque chose pour vous ? demanda la femme à l'épaisse chevelure écarlate qui mâchouillait un énorme chewing-gum.

Harry Potter a quitté l'hôpital?

Vous êtes de sa famille?

Non…

Une amie ?

Oui. S'il vous plait, c'est important.

Effectivement il a quitté l'établissement il y a une demi-heure.

Pour aller où ?

Ca je l'ignore. Ce que je peut vous dire c'est qu'il a reçu une visite il y a moins de trois quart d'heure.

De qui ?

Je ne suis pas autorisée à vous le dire.

S'il vous plait, supplia Kate en faisant ses yeux les plus attendrissant.

Bon, c'est d'accord.

Merci.

D'après le registre Mr et Mme Weasley. Il sont repartis avec Monsieur Potter ainsi qu'un certain Ronald Weasley.

Merci beaucoup.

Malheureusement ça n'arrangeait pas ses affaires. Si Harry était partit avec la famille Weasley c'est qu'il allait probablement y passer un moment. Et impossible d'y aller. Elle devait se résoudre à attendre que leur chemin se croise à nouveau ou qu'il la contacte. En tout cas elle ne lui écrirait pas, elle n'oserait jamais. Et pour lui dire quoi ? Elle relégua cette idée au fond de son esprit et rentra chez elle. Elle avait déjà vécu sans lui. Une page de son existence se tournait. Comme il en est pour tout le monde. A elle à présent de garder le moral et de faire avec les cartes que le destin lui fournissait.