Disclaimer : les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas (ai-je encore besoin de le préciser ?) On approche de la fin, probablement dans un ou deux chapitres (je dis ça mais je trouve toujours de quoi en rajouter). Merci de me faire part de vos impressions (c'est cool comme formule non ?)

Chapitre vingt-six : premiers cours

Kate se réveilla et s'habilla. Elle était contente de ne plus avoir à porter l'uniforme et avait revêtue une longue robe de sorcier verte. Elle descendit dans la salle où les professeurs prenaient leur petit déjeuner. C'était une faveur qui leur était accordé : déjeuner sans les élèves, au calme. Les discussions allaient bon train et tous semblaient heureux d'être là. Kate salua la petite assemblée et prit place pour manger. Puis la réunion commença.

Voici vos emplois du temps, dit Flitwick en distribuant les parchemin à chacun des professeurs.

Kate ne put que constater l'absence d'Harry.

Que dire cette année ? commença Minerva. Déjà souhaiter la bienvenue à nos deux nouvelles recrues, même si l'une semble avoir préféré rester couché !

Des rires suivirent les paroles de Mac Gonagall.

Donc Kate, j'espère que tout se passera bien mais je ne me fais pas de soucis. Tu as eu un bon professeur pour les potions.

Merci, je suis très heureuse de me retrouver parmi vous, improvisa Kate.

Pour les problèmes d'emploi du temps vous pouvez vous adresser à moi-même mais je doute qu'il y en ai. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne rentrée.

Kate observa son emploi du temps. Elle commencerait avec les cinquièmes années de Serpentard et Gryffondor et n'aurait pas cours le lundi après midi. En somme le programme de la semaine était moins chargé mais évidement moins diversifié.

Kate se prépara mentalement à son premier cours. Elle était nerveuse mais ne voulait pas le montrer. Son père le lui avait maintes fois répété : « la première impression déterminera leur comportement de toute l'année. Soit un temps soit peu négligente et tu ne t'en sortiras plus. » Il n'était pas très rassurant dans son genre mais elle avait comprit l'idée. Mais là, à quelques minutes d'entrer dans la grande salle de cours qu'avait longtemps occupé son père elle se sentait perdue. Elle était jeune, bien trop jeune pour un tel poste. Quelle mouche avait donc piqué Dumbledore quand il le lui avait proposé ? Et pourquoi avait-elle donc accepté ? Pendant une seconde elle songea à fuir. Mais sa fierté reprit le dessus. Ceci n'était qu'une épreuve de plus, elle la surmonterait. Enfin, si ces « gamins stupides » le voulaient bien.

Elle gagna sa salle de cours, les élèves attendaient devant la porte. Elle l'ouvrit et les suivit à l'intérieur.

Bonjour, commença t-elle. Comme vous le savez je m'appelle Kate Rockwell et je suis chargée de vous apprendre cet art particulier et non des plus faciles qu'est la préparation de potions. Cela demande rigueur et concentration. Mais j'imagine que mon prédécesseur vous a déjà parlé de ça…

Elle sourit doucement et elle reçut quelques sourires en retour.

Bon, nous allons commencer par…

Kate s'interrompit, une jeune fille levait la main au premier rang. Elle détestait être interrompu.

Oui ? s'efforça de sourire Kate.

Vous avez vraiment créé la Potion de Soin Universelle ?

Vous ne lisez pas les journaux ?

Si mais j'aurais voulu avoir une confirmation de votre bouche.

Vous l'avez. On peut continuer ? Donc nous allons…

Comment vous avez fait ?

Comme ceux qui l'ont créé avant moi, commençait à s'impatientait Kate mais la jeune fille ne semblait pas le remarquer.

Parce que, à part vous, seuls dix sorciers y sont arrivés. Il y a eu…

Vous comptez me faire un cours ? demanda sèchement Kate. Si tel est le cas je vous prierais de quitter ma salle.

La jeune fille devint rouge mais ne bougea pas. Kate était passablement énervée mais savait qu'elle avait ainsi obtenu le respect des élèves.

Bien, je disais donc…

Le cours se termina plutôt bien. Quelques chaudrons avaient explosés et Kate s'était retenu d'éclater de rire devant les mines déconfites de leurs propriétaires. Elle ne leur donna pas de devoirs, ce n'était que le premier cours, elle aurait tout le loisir de les submerger de travail plus tard.

L'heure du déjeuner approchait et elle rejoignit les professeurs à table. Harry était une fois de plus absent. Evitait-il délibérément de se mêler aux autres ? Ou voulait-il juste l'éviter elle ? Peut-être ne s'était-il pas aussi bien remis des évènements de noël dernier qu'il le laissait paraître. Peut-être regrettait-il le temps ou il était écolier. Hogwarts n'est ce qu'il est que grâce aux amis qu'on y a. Sans Drago le château était différent, à la fois familier mais aussi nouveau. Cela était probablement dû à son changement de statut, passer d'élève à professeur impliquait forcément de la nouveauté.

Kate regagna ensuite ses appartements qu'elle remit un peu en ordre. Elle s'accorda une sieste d'une petite heure. Combien de fois en avait-elle rêvé alors qu'elle devait aller en cours ? Elle aurait tout le temps de travailler plus tard, autant en profiter maintenant. Lorsqu'elle se leva le soleil était encore haut dans le ciel. Au dehors il n'y avait pas un souffle de vent, quelques élèves jouaient et discutaient sur les pelouses. Kate repensa immanquablement à Harry. A cette heure il était en cours. Elle se demanda comment cela se passait pour lui. Les élèves devaient aussi l'assommer de questions sur les évènements du début de l'année. Ce devait même être pire que pour elle. Arriverait-il à leur tenir tête ? Il s'emportait peu mais mieux valait être loin quand il s'énervait. D'un autre côté il avait quand même vaincu Voldemort et le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'était pas rien. Un vague de lassitude submergea Kate. Il lui manquait quelque chose, cette énergie qui la motivait avant. Celle que Drago et elle utilisaient plus que de raison. Il fallait qu'elle se bouge et pour cela elle ne voyait qu'une chose à faire. Elle sortit dans les couloirs et se dirigea vers les appartements d'Harry, ceux que nombre de professeurs de Défense contre les forces du mal avaient occupés avant lui. Kate voulait s'amuser et le meilleur moyen qu'elle eu jamais trouvé était les tours contre les Gryffondors. Il ne restait qu'Harry de sa génération mais c'était un connaisseur, il saurait apprécier. Elle s'approcha de la porte de son collègue, elle n'aurait même pas besoin d'entrer, sa baguette passerait par la serrure. Elle prononça les quelques mots nécessaires de la formule. Elle su que son sort avait réussit, elle le savait toujours. Elle rejoignit ensuite la bibliothèque où elle comptait travailler un peu. Elle ignorait quand Harry rentrerait chez lui mais il aurait une sacrée surprise en ouvrant la porte. Kate avait voulu faire simple pour une première blague, elle avait « juste » rempli ses appartements de centaines de balles de mousse multicolores qui n'endommageraient rien et qu'il pourrait facilement évacuer. Sur chacune des balles elle avait inscrit « Pour que tu ne m'oublies pas ».

La bibliothèque était quasiment vide, pourquoi s'enfermer par un temps pareil ? Mais Kate devait préparer ses prochains cours et certains devoirs assez complexes pour les classes les plus âgées. Après quelques heures le soleil commença à décliner, il serait bientôt l'heure du dîner. Elle rangea les épais livres qu'elle avait empruntés et regagna ses appartements pour reposer ses affaires.

La plupart des autres professeurs étaient déjà à table, elle s'assit près de Minerva et commença à manger. L'ambiance était agréable, on eu dit un jour de fête. Harry manquait encore à l'appel. C'est alors qu'il entra, affichant un sourire qui ne signifiait qu'une chose : il avait été dans sa chambre.

Excusez-moi, dit-il, j'ai eu un petit…contretemps.

Kate sourit, il ne lui en voulait pas. Elle n'échangea pas le moindre mot avec lui. Elle ne savait pas par où commencer et décida donc de garder le silence. Elle fini de manger et retourna dans sa chambre. La jeune fille remarqua un pétale de rose rouge devant sa porte, elle l'ouvrit précautionneusement. D'autres pétales jonchaient le sol. Quand elle pénétra dans la pièce ils s'élevèrent pour former les mots « Comment t'oublier ? » Kate sourit en constatant le romantisme de cette situation. Mais peut-être s'emballait-elle, il ne la voyait probablement que comme une amie et encore. Elle prit une douche pour se rafraîchir les idées puis se mit au lit avec un gros livre sur les potions les plus inutiles jamais créées. Qui avait pu imaginer une potion pour se transformer en schtroumfs albinos ? Finalement elle s'endormit, une douce odeur de rose flottant dans la pièce.

Quelque chose tomba sur sa joue, la réveillant, ce n'était qu'un pétale. D'autres tombaient avec légèreté sur son lit. Elle sourit. C'est alors qu'une masse d'eau tiède lui tomba dessus.

POTTER ! hurla t-elle trempée jusqu'aux os. Je vais le tuer.

Mais elle avait une bien meilleure idée. Elle se sécha et se dirigea vers les appartements de sa victime. A pas de loup elle entra et pénétra dans sa salle de bain. Il dormait paisiblement à côté. Quand il prendrait sa douche le lendemain – elle espéra qu'il ne l'avait pas prise le soir mais même si c'était le cas ça ne ferait que retarder un peu sa farce – des pétales tomberaient sur lui. Il redouterait la suite et quitterait précipitamment la douche. C'est là qu'apparaîtrait une cuve remplie d'une substance gluante verte. Il tomberait dedans jusqu'aux cuisse. La peinture verte aurait du mal à partir mais au moins elle ne serait pas vue par les élèves. Kate ne voulait pas qu'Harry soit ridiculisé en public, elle souhaitait juste sa petite vengeance personnelle. Elle ne lui laissa pas de mot. Que dire à quelqu'un qui vous réveille en pleine nuit à coup de seau d'eau ? Il avait eu la décence de mettre de l'eau tiède mais quand même. Elle rentra et tenta de sécher son lit, quand elle se rendormit enfin il était déjà trois heures du matin.

Son réveil sonna, par Merlin qu'il était désagréable. Résistant à l'envie de le faire exploser comme elle le faisait si souvent elle se leva et s'habilla. Dans la salle des repas Harry était déjà là et se faisait une grosse tartine de confiture. Il lança un sourire triomphant à Kate quand elle entra. Elle ne parvint pas à savoir s'il s'était fait avoir. Minerva entra à la suite de Kate et elle salua toute l'assemblée.

Alors Kate, tu as passé une bonne nuit ?

Disons qu'elle n'a pas été…rose.

Oh ! Et vous Harry ?

J'ai bien dormi mais c'est après que j'ai été vert.

Pourquoi ?

Il remonta son pantalon laissant apparaître son mollet d'un vert bouteille. Kate se retint d'éclater de rire. Minerva lança un regard interrogateur à la jeune fille mais Kate n'expliqua rien et continua de se plonger dans l'étude de son chocolat chaud. N'obtenant aucune réponse ni de l'un ni de l'autre et ne voulant pas se mêler de ce qui ne la regardait pas Mac Gonagall déclara forfait et rejoignit Mme Pomfresh pour petit déjeuner. Harry et Kate n'échangèrent pas un mot, une nouvelle complicité naissait entre eux.

Kate avait cours avec les troisièmes années de Poufsouffle et Serdaigle, les élèves étaient déjà tous dans la salle. Ils se turent quand elle entra, ils étaient plus jeune qu'elle et la connaissaient, ils la respectaient déjà. Ce cours ne serait pas trop dur. La jeune fille reconnue au second rang Emma Swados et lui sourit. La leçon se termina, elle n'avait été que théorique mais elle avait voulu tester leurs acquis. Ils n'avaient que deux ans de Potion derrière eux et pas forcément tous les réflexes, surtout ne se qui concerne la sécurité. Alors que les élèves quittaient la salle la petite poupée s'approcha du bureau.

Melle Swados ? Je peux faire quelque chose ?

Oui, je me demandais…si c'était vrai que…enfin…est-ce que ….le professeur Snape est votre père ?

Si c'était le cas, répondit calmement Kate, est-ce que ça changerait quelque chose ?

Oui, vous m'auriez menti à Noël il y a deux ans.

Je ne vous ai pas menti, j'ai omis quelques détails, c'est tout. Comment l'as-tu appris ?

C'est une rumeur qui court.

Tu as ta réponse à présent.

Oui, mais j'ai du mal à y croire, vous êtes si différents.

Je suis sa fille, pas son clone. Et tu sais que ce n'est pas lui qui m'a élevé, je ne t'ai pas menti sur ce point.

Merci d'avoir été franche cette fois.

C'est normal.

Au revoir professeur. Et au fait…j'ai beaucoup aimé votre cours.

Merci, ça me touche beaucoup.

Emma s'éloigna. Kate avait encore du mal quand on l'appelait « professeur », elle se demandait toujours à qui ils parlaient. D'un coup de baguette elle essuya le tableau et prépara son cours pour les dernière année de Gryffondor et Serpentard. Elle redoutait un peu ce cours car ils n'avaient qu'un an de moins qu'elle, ils pouvaient très bien refuser son autorité. Quelques minutes plus tard ils arrivèrent et s'installèrent, hésitant entre se taire et faire un vacarme du diable.

Bonjour, dit Kate faisant ainsi cesser les quelques bavardages. Comme vous le savez je m'appelle Kate Rockwell et je suis votre nouveau maître de Potions. Tout les cours que je vous ferrais se trouvent dans le livre « Potions pour sorciers avancés » d'Aurelius Osar que je vous demande de lire avant chaque leçon. Nous allons commencer par le chapitre trois sur…

Ginny Weasley levait la main, Kate ne pouvait l'ignorer.

Melle Weasley ?

Nous avons étudié la Potion de soin Universel avec votre père et…il y a un problème professeur ?

Kate avait inconsciemment fait une petite moue quand elle avait parlé de son père. Elle ne pouvait nier qu'il était son père car c'était le cas. C'est comme si elle l'avait fait avouer en public. Cette Weasley l'avait piégé, Kate ne put qu'apprécier le savoir-faire.

Non, non, continuez.

Voyant qu'elle n'avait pas contredit Ginny les élèves tournaient leurs têtes étonnées les unes vers les autres. D'ici midi toute l'école serait au courant.

Je sais que nous ne l'étudions plus cette année, continua Ginny, mais nous serions curieux de connaître ce que vous avez ressenti en la créant.

Disons qu'elle m'est arrivée quand j'en ai eu besoin. Je n'avais rien demandé, pour vous dire je n'y avais même pas pensé. Comme vous le savez c'est la potion qui vient à vous, qui choisi le sorcier. Je n'ai connu ses ingrédients exacts que sur le moment, puis tout a disparu.

Mais pourquoi vous ? Dans quelles dispositions mentales étiez vous pour que la potion vienne à vous ?

Quand une personne que vous aimez va mourir devant vous, vous ferriez tout pour la sauver. La potion l'a senti…enfin je veux dire qu'Harry…enfin je l'apprécie mais…il était important pour…pour la cause que je défendais et…

Kate s'embrouillait, cette Weasley avait réussit à lui faire dire des choses qu'elle n'aurait jamais dit en temps normal, et encore moins en public.

Hem…nous allons donc passer au chapitre trois, ouvrez vos livres page 125.

C'est avec soulagement que Kate se mit à table pour déjeuner, elle était épuisée. Elle se doutait qu'à l'heure qu'il était toute l'école savait que Snape était son père –ce qui ne l'a dérangeait pas trop vu que c'était vrai – mais aussi qu'elle avait un faible pour Harry –ce qui par contre était faux. Elle l'aimait bien, c'est tout. Il aurait pu se passer quelque chose entre eux il y a deux ans mais ce temps-ci était révolu. Elle l'avait fait souffrir, pas intentionnellement, enfin pas vraiment. C'était pour se protéger, elle et ceux qu'elle aimait, dont Harry. Par Merlin que tout restait compliqué. Même après la chute de Voldemort ses problèmes étaient les mêmes. D'un côté ça la rassurait, elle n'avait pas totalement basculé dans le monde adulte, certains problèmes d'adolescents étaient encore là. Après le cours de cet après-midi elle irait faire un tour en balai, ça la détendrait.

Elle se dirigeait vers ses appartements après avoir enseigné la Potion de joie à des sixième année. Sur la porte était accroché une simple feuille de papier : « Tu en restes sans voix ? » avec la photo d'un petit singe qui se mettait la main devant sa bouche. Elle entendit du bruit à l'intérieur, ça n'annonçait rien de bon. Elle ouvrit doucement et un chimpanzé lui sauta dans les bras. Le temps qu'elle réagisse il s'était enfui dans le couloir. Dans son salon une dizaine de primates sautillaient partout. Certains avaient piochés dans les placards de Kate et se régalaient de fruits et gâteaux de toutes sortes. Un petit tout noir se balançait aux rideaux et s'écrasa sur le canapé avec un petit cri avant de repartir ronger le tapis. A grande peine elle les fit sortir dans les couloirs, libérant sa chambre. Harry les ferrait probablement disparaître d'ici peu, ça n'était plus son problème. Elle ne comptait pas répliquer tout de suite, l'attente n'en serait que plus stressante pour le jeune homme.

Elle prit son balai et renforça les formules de protection de sa porte afin d'éviter que le zoo ne se réinvite une fois de plus chez elle. A plus de cinquante mètre au dessus du château Kate se sentait revivre et ses problèmes semblaient moins importants. L'air froid de l'altitude lui colorait les joues et le vent faisait valser ses cheveux dans tout les sens. Elle ne su pas combien de temps elle resta là mais dû se résoudre à redescendre quand ses doigts commencèrent à s'engourdir et ses dents à claquer. Par ailleurs le soleil se couchait à l'horizon et il était grand temps de dîner pour son estomac gargouillant.