Auteur : Sladana
Disclaimer : encore une fois tout appartient à JK Rowling. Sauf Kate (jamais elle aurait créé un personnage pareil, faut être allumé pour le faire)
Note : merci de me dire ce que vous en pensez. Vos encouragements me font chaud au cœur (si c'est pas mignon) et merci de votre patience.
Spéciale note à Xyrae : tu lis dans mes pensées ou quoi ? Enfin je crois que tes vœux te seront accordés…
Chapitre vingt-huit : poisson et camping
Le lendemain après-midi Harry entrait dans sa salle de cours en compagnie de ses élèves de troisième année. Comme chaque fois il était un peu stressé mais rien n'en transparaissait. Au dehors, assise au pied d'un arbre, Kate, munie de jumelles, observait toute la scène. Le jeune homme commençait son cours quand il fut interrompu par un élève qui leva la main. Il voulait savoir comment il avait vaincu Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Kate s'était attendu à cela et Harry aussi visiblement. Sans véritablement entrer dans les détails il expliqua les évènements du début d'année. Il savait que ça les aiderait à oublier tout cela, toutes les horreurs qu'ils avaient pour certains vécu. Après plus d'une demi heure la leçon commença réellement. Harry était vraiment à l'aise, dans son élément, comme un poisson dans l'eau. Kate sourit à cette idée. Le poisson arriverait bientôt. Le professeur se retourna pour écrire quelques mots sur le grand tableau noir quand il entendit les élèves rire sous cape. Il se retourna pour tomber nez à nez sur un grand poisson argenté qui pendait au plafond. A première vue il était fait en carton mais c'était une belle reproduction.
Nous ne sommes pas le premier avril, sourit Harry. Continuons ce cours si vous le voulez bien.
Il décrocha l'animal et le posa sur un coin de son bureau déjà encombré de toutes sortes de livres et de babioles. Il espérait secrètement que ce n'était qu'une blague d'écolier et non l'œuvre de Kate. Quelques minutes plus tard la seconde phase du plan de la jeune fille débuta. Le poisson se mit à émettre le doux son du clapotis de vagues et l'odeur iodée des embruns marins. Harry, surpris, voulu jeter le poisson par la fenêtre mais il était fixé au bureau. Par la fenêtre ouverte il aperçu Kate et su que ses pires craintes étaient fondées. Ne voulant pas abandonner pour si peu il continua son cours comme si de rien n'était. Après tout le sort n'était pas vraiment catastrophique, ça égaillait juste un peu la leçon. Harry reprit.
Mr Stevenson, approchez. Essayez ce sort.
Le jeune garçon s'exécuta mais le résultat fut plutôt décevant. Le jeune professeur lui fit recommencer. Au troisième essai le garçon s'arrêta. Il semblait gêné. Harry l'interrogea du regard avant de comprendre. Emanait du poisson argenté une odeur d'algues très désagréable. Rapidement tous eurent la nausée et Harry ordonna l'évacuation de la salle. Il conduisit sa classe à l'infirmerie pour s'assurer que tout les élèves allaient bien. Il expliqua à Mme Pomfresh le problème – en omettant l'origine du poisson- et regagna sa salle où il voulait retrouver le message de la jeune fille. Elle en avait laissé un, il le savait et le trouva. Sur le poisson était inscrit en fines lettres noires « Au poisson à nager ne montre ». Il sourit avant de quitter précipitamment la salle qui empestait toujours l'algue en putréfaction. Dans le couloir il croisa le professeur Mac Gonagall.
Je vous cherchais, le directeur désire vous voir.
Kate attendait devant le bureau de Dumbledore où Minerva lui avait dit de l'attendre. Elle l'avait rencontré sur le chemin de sa chambre et était sûr que ça n'annonçait rien de bon. Min' avait eu cette tête si particulière qu'elle a quand elle a quelque chose à reprocher. Quelques minutes plus tard elle vit arriver Harry et Min'. Le professeur de métamorphose prononça le mot de passe et l'escalier de pierre apparut. Elle fit signe aux deux jeunes professeurs de la suivre.
Bonjour, salua Dumbledore avec un grand sourire. Asseyez-vous. Savez-vous pourquoi je vous ai réuni ici ?
Il scruta d'un air interrogateur Harry et Kate, il voulait leur faire avouer tout mais Kate ne dirait rien. Harry par contre semblait prit de remords.
A cause des singes ? tenta t-il.
Des singes ? s'étonna le vieil homme.
Oui, ceux que j'ai introduit chez…vous n'êtes pas au courant ?
Le directeur se mit à rire. C'était un rire très léger, comme innocent, il rendait cet homme que plus sympathique.
Non, je sais parfaitement de quoi tu parles. J'aurais presque trouvé ça amusant si…
Si nous avions été des élèves, termina Kate qui avait cru comprendre où il voulait en venir. Mais nous sommes professeurs, blablabla…
Non, si il y en avait eu plus ! Quoiqu'il en soit j'espère que cela ne se reproduira plus. Je ne veux plus non plus d'armure lumineuse et de poisson nauséabond, est-ce bien comprit ?
Les deux professeurs acquiescèrent, il fallait s'y attendre.
Mais je comprends ce qui vous a conduit à cela.
Vraiment ? s'étonna Kate.
Oui, vous avez beaucoup de temps libre, vous vous ennuyez. C'est pourquoi j'ai trouvé de quoi vous occuper.
Ca ira, dit la jeune fille, mais merci de votre proposition.
Non j'insiste, vous allez voir vous allez vous amuser comme jamais.
Nous n'avons pas le choix ?
Eh bien…non. Cette année Hogwarts va organiser une journée porte ouverte. Je vous charge de tout organiser.
Nous ? s'écria Harry. Mais quand, comment…
Je pense que le 30 octobre serait une bonne date. Le but est de faire venir les parents ici, qu'ils soient rassurés de ce qu'ils voient. Le début de l'année a été éprouvant pour tout le monde, les parents ont eu du mal à se séparer de leurs enfants. Malgré le fait que je sois le directeur et toi professeur je pense qu'ils ont besoin de voir de leurs yeux que leur progéniture est en sécurité. Vous n'êtes pas sans savoir que le moral des sorciers, malgré la chute de Voldemort, n'est pas au beau fixe. J'ai besoin de vous pour organiser l'arriver des parents, leur accueil et les occupations de la journée.
On ne peut pas discuter ? tenta Kate.
Absolument pas. Et ce n'est pas si horrible que ça. Vous allez vous occuper d'Halloween. Ce peut être une expérience très enrichissante.
Harry et Kate quittèrent le bureau sans trop savoir qu'en penser. Ils cheminaient ensemble dans le silence à travers les couloirs vides d'élèves, Harry s'arrêta soudainement. La jeune fille le regarda, surprise.
Kate, j'aurais dû te le dire chaque jour. J'ignore pourquoi je ne l'ai pas fait. Ca ne devrait pas être si dur à dire mais… Merci. Merci de m'avoir sauvé la vie. Sans toi je ne sais pas où je serais, où nous en serions tous.
Nous n'aurions probablement pas à préparer cette journée porte ouverte !
Je suis sérieux !
Je sais mais ce que j'ai fait était parfaitement normal. N'importe qui l'aurait fait à ma place. Même Drago.
Mais c'est toi qui l'as fait.
J'avoue, je suis géniale mais n'en rajoutons pas trop.
Et…Comment va ton père ?
Bien il s'ennuie un peu mais comme je le connais il va vite trouver quelque chose à faire ou quelqu'un à torturer. Tu ne m'as jamais fait part de ton avis sur le sujet.
La torture ?
Non ! Sur mon père.
Je te mentirais si je te disais que je m'en doutais. Mais ça explique beaucoup de choses. Ca n'a jamais été simple entre nous, même maintenant.
Ca peut changer facilement.
Tu te sens d'arrêter tes tours ?
Tu m'en crois incapable ?
Disons que je pense que le serpent fait trop partie de toi pour te quitter à jamais.
C'est ce que tu vas voir, susurra t-elle à son oreille avant de disparaître dans le couloir sombre menant à ses cachots.
Le soleil encore chaud de septembre posait ses rayons sur les épaules nues de Kate qui lisaient au pied d'un arbre. Ses trois cours de la journée étaient terminés et elle profitait de cette fin d'après-midi comme elle l'entendait, c'est-à-dire en lisait un livre sur les potions des contes de fée. La réalité historique s'était mêlée au fil des siècles à celle des histoires pour enfants.
Salut.
Harry ? Salut.
Leur relation s'était améliorée grâce à Dumbledore. Ce vieux bougre avait réussit la veille à dissipé la gêne qui existait entre eux. Elle devait reconnaître qu'il avait du génie.
Tu veux faire un tour ? Il va falloir réfléchir à la journée…
Portes ouvertes, je sais. Allons-y.
Tu as des idées ?
Des tonnes mais Dumbledore n'apprécierait pas !
Je me suis dis que les parents seraient ravis de revoir leur vieille école, on pourrait donc leur proposer le Hogwarts Express comme moyen de transport.
Comme dans le bon vieux temps…Oui mais pour les parents moldus qui veulent venir ?
On peut mettre en place des portoloins. Ca va nécessiter une organisation monstrueuse. On a pas droit à l'erreur. Tiens, une calèche vient d'entrer dans l'enceinte du château.
Une carriole s'approchait des grandes portes d'entrée de l'école. Harry et Kate allèrent à sa rencontre. Le véhicule s'arrêta devant les grandes portes de bois et un homme tout de noir vêtu en descendit.
Drago !
La jeune fille couru jusqu'au garçon et se jeta à son cou.
Est-ce un comportement convenable pour un professeur ? demanda Drago avec un sourire en coin.
Kate recula et s'inclina légèrement pour un salut distingué.
Veuillez m'excuser. Mr Malfoy, avez-vous fait bon voyage ? Que nous vaut l'honneur de votre visite ?
Je suis venue voir une amie. J'espérais passer le week-end avec elle.
Super ! s'exclama Kate.
Tu ne joues pas le jeu longtemps, remarqua Harry.
Avec toi je tiendrais.
Drago leva un sourcil interrogateur.
On a fait la paix, expliqua Kate, mais il ne croit pas que je puisse m'abstenir de lui faire des coups en douce. En parlant de faire la paix…et vous deux ?
Kate savait qu'elle abordait là un point délicat.
Je pense ne pas me tromper en affirmant que nous ne sommes plus ennemis, dit Harry.
Drago acquiesça et ajouta :
Par contre si Kate a à se plaindre de toi, tu peux être sûr que tu auras à faire à moi.
Mon chevalier servant me manquait, dit Kate puis pour Harry, il est hyper protecteur. Presque pire que mon père !
Je devrais peut-être m'inquiéter ! Bon, je vous laisse.
Où vas-tu loger Drago ? Tu peux dormir chez moi…
Je te conseille le canapé, sourit Harry en s'éloignant.
Drago la regarda avec de grands yeux, ahuri. La jeune fille lui relata rapidement la soirée où elle avait dû héberger le jeune homme. Après tout elle n'avait rien à cacher, du moins pas sur ce soir là.
Kate ? dit Drago quand la jeune fille se tu. Est-ce bien tout ?
Pardon ?
Avec Pot…Harry, tu sais je ne suis pas complètement aveugle. Avant nous ne pouvions pas tout nous dire pour des raisons évidentes de sécurité. Mais à présent il serait peut-être bon de clarifier certaines choses. Qu'y a-t-il entre lui et toi ?
Rien, absolument rien.
Avoue que vos blagues sont une manière de vous tourner autour.
Quoi ! Non, je ne crois pas. Ce n'est pas ça, enfin je pense…Tu le crois vraiment ? Non, c'est juste une façon de refaire connaissance, n'est-ce pas ?
Tu n'en as aucune idée ?
Non, je suis un peu perdue. Tout se chamboule tellement vite. Mais ce n'est pas important. Je préfère m'amuser sans trop penser au pourquoi du comment.
C'est la première fois que j'entends un professeur dire ça ! Sérieusement, j'ai remarqué qu'il s'était passé quelque chose avec Potter.
Mais…
Laisse-moi finir. Tu l'aimais bien au début, et je détestais ça. Puis d'un coup tu ne pouvais plus le voir en peinture. Je n'ai posé aucune question car j'ai vu que tu n'y répondrais pas. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé et honnêtement je ne veux pas le savoir. Mais c'est quelqu'un de bien, même si j'ai du mal à le supporter. Et s'il doit se passer quelque chose entre vous je ne m'y opposerais pas. Non seulement parce que je n'en ai par le droit mais aussi parce que la seule chose qui compte est ton bonheur.
Kate s'approcha de son ami et prit ses mains dans les siennes.
Merci d'avoir été là et d'être là pour moi. Quoi qu'il en soit je ne veux pas pensé à ce qu'il s'est passé, à se qui se passe ou à ce qu'il pourrait se passer entre lui et moi. Je veux juste vivre l'instant comme il me vient.
Carpe diem, sourit Drago.
Exactement. Et puisque pour l'instant je suis avec toi je vais te montrer mes appartements.
Drago et Kate dînèrent ce soir là dans un petit restaurant d'Hogsmeade. Le jeune homme avait insisté pour l'inviter et elle n'avait pas eu le choix. Elle pu lui parler de ses cours, des difficultés qu'elle rencontrait parfois. Et surtout de la journée porte ouverte que Dumbledore avait eu l'idée géniale d'organiser. Enfin pas d'organiser puisqu'il réservait ce travail à ses deux nouveaux professeurs. Drago était bien content de n'avoir pas embrassé la carrière de professeur, déjà les enfants l'agaçaient au plus au point mais en plus il aurait dû travailler avec Harry. Décidément la vie avec les dragons était beaucoup plus simple et tranquille !
Au petit matin Kate fut réveillée par un Drago qui sautait sur son lit en riant. Elle attrapa un gros polochon et l'envoya au visage de son ami.
Pourquoi es-tu déjà debout ? demanda Kate une fois qu'ils furent exténués par une lutte sans merci.
Ton père a voulu te contacter par la cheminée.
Il t'a réveillé ?
Oui et il a fait un effort monstre pour ne pas m'ordonner de quitter les appartements de sa chère fille sur le champ.
Il t'a dit ça ?
Non mais son regard était sans équivoque.
Je vais le rappeler tout de suite.
Elle s'approcha de la grosse cheminée de marbre noir et lança dans les flammes une poignée de poudre orangée en même temps qu'elle prononçait le nom de son père.
Bonjour, s'exclama Kate en voyant Severus parfaitement habillé alors qu'elle était encore en pyjama et avait les cheveux en bataille. Tu voulais me parler ?
Bonjour. Oui mais je ne m'attendais pas à voir Drago chez toi.
Moi non plus. Je l'ai trouvé ce matin sur mon paillasson alors j'ai été obligé de le faire entrer.
Kate ! Tu ne changeras jamais !
Et c'est si mal ? Bon, qu'est-ce que tu voulais me dire ?
Tu connais Arnold Fritzland ?
Evidemment ! Qui ne connaît pas le directeur du centre universitaire international d'étude et de recherche en potions ?
Fritzland est une vieille connaissance. Il prend sa retraite dans une semaine et… Oups ! j'oubliais, j'ai un rendez-vous je dois y aller.
Papa ! Tu n'as aucun rendez-vous. Dis moi !
Bien sûr que j'ai un rendez-vous ! Je dois visiter les locaux du centre universitaire…
International etcetera ! Pourquoi ? Tu vas travailler là-bas ?
Non, ce sont les autres qui vont travailler pour moi. Je serais le nouveau directeur !
Wahoou ! C'est trop super !
Kate sautillait de joie. C'était un poste très en vue et aux responsabilités multiples. Son père ne pouvait trouver mieux.
Alors fini la retraite ?
Je n'étais pas à la retraite ! fit semblant de s'offusquer Snape. Je prenais un peu de repos.
C'est vrai que je ne t'imaginais pas rester inactif éternellement.
Mais je n'étais pas inactif. Tu verrais la quantité de potions que j'ai faite. Il y en avait partout dans l'appartement. J'en ai envoyé une partie à l'hôpital et une autre pour l'infirmerie d'Hogwarts. Je suis sûre que Mme Pomfresh sera ravie.
En seulement une semaine ! Effectivement il était temps que tu te trouves un job…
Si tu n'étais pas ma fille…
Mais je le suis alors ça m'offre certains privilèges ! Enfin sauf celui de pouvoir refuser d'obéir à Dumbledore…
Pour les portes ouvertes, sourit Snape.
Tu étais au courant ?
Bien sûr, c'est pour cela que j'ai démissionné ! Sérieusement, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée.
Tu ne crois même pas à ce que tu dis ! Tu viendras ?
Terroriser mes anciens élèves ? Pourquoi pas. Je dois y aller, mon rendez-vous d'une extrême importance ne peut attendre.
Alors au revoir cher nouveau directeur du centre universitaire international d'étude et de recherche en potions.
Snape sourit et disparu du champ de vision de Kate qui ne voyait à présent que des flammes dansantes dans sa cheminée. Elle annonça à Drago la grande nouvelle qu'il avait cru comprendre quand elle l'avait hurlé à travers l'appartement.
Ils déjeunèrent en terrasse dans un charmant petit restaurant à Hogsmeade. Le temps était au beau fixe et ils passèrent l'après midi à flâner dans les rues. Sans les élèves le village était étonnamment calme. Le soleil commençait sa descente vers l'horizon quand ils décidèrent de rentrer au château. La plupart des élèves étaient sur les pelouses, profitant de la douce chaleur du soir. Kate monta se prendre une douche et se changer pendant que Drago faisait un tour dans l'école. Il n'avait pas voulu qu'elle l'accompagne et sur le coup cela l'avait un peu étonnée. Puis elle avait oublié, ça n'était pas si important. Ce n'est que quand elle commença à entendre des cris et des pas précipités dans son couloir, d'habitude d'une tranquillité à faire pâlir d'envie un cimetière, qu'elle se posa quelques questions. S'habillant prestement elle s'apprêtait à sortir quand elle aperçut au milieu de son sombre couloir ce qui semblait être de la lave en fusion. La matière visqueuse éclairait les murs de rouge et d'orange. Il émanait d'elle une chaleur relativement douce par rapport à ce qu'aurait dû être sa température. A peine vingt degré, jugea-t-elle en touchant avec précaution la pseudo-lave. Elle tenta quelques sorts mais aucun n'en vint à bout. Résigné elle s'enfonça dans la lave et commença péniblement son chemin vers le bureau de Dumbledore ou tout autre endroit où elle trouverait un professeur. Après quelques pas elle s'immobilisa. Qu'elle idiote !
Accio balai, clama-t-elle haut et fort et son balai vint se loger dans sa main.
Elle le chevaucha comme elle le pu au départ car la lave ne souhaitait pas particulièrement la lâcher. Elle collait à ses jambes et aucun sort ne réussit à la détacher, à la limite c'était plus efficace à la main. Elle s'envola rapidement vers le bureau de Dumbledore. Il était absent. Elle fonça vers la grande salle. Les ¾ de l'école était là. Flitwick, Mac Gonagall et quelques autres tentaient de calmer les élèves.
Melle Rockwell ! hurla Minerva quand elle aperçut Kate. Venez ici tout de suite.
Kate obéit. Min' semblait au bord de la crise de nerf.
Oui ? demanda Kate aussi poliment qu'elle le pu.
Qu'est-ce encore que tout ceci ?
Je l'ignore. Quand je suis sortie de ma chambre tous les couloirs étaient remplis de cette lave.
Vous n'êtes pas responsable ? demanda Min' suspicieuse et qui employait toujours le vouvoiement pour réprimander Kate.
Absolument pas. Tout le château est touché ?
Je ne sais pas. Il faudrait aller voir.
Je m'en occupe.
Après un tour éclair du château Kate revint dans la Grande Salle. Harry était là et la jeune fille fonça sur lui.
On avait dit qu'on arrêtait ! s'exclama t-elle.
Je pourrais te rappeler la même chose !
Ne fais pas l'innocent ! Tout le château est envahi. Tout SAUF le couloir devant la tour de Gryffondor ! Heureux hasard ?
Je…heu…
Mais ce n'est pas tout, continua Kate, un lion de pierre garde l'entrée de chaque maison. Impossible d'y entrer !
Tu as tenté de les neutraliser ? demanda Min'.
Oui mais je ne suis pas spécialiste. Professeur Flitwick ? Vous voulez bien m'accompagner ?
Bien sûr. Mais…enfin sans vouloir l'accuser…où est Mr Malfoy ?
Je l'ignore, avoua Kate. Je me demande à quoi rime toute cette mascarade. Soit c'est un Gryffondor qui a fait cela (elle tourna un œil suspicieux vers Harry) soit c'est une façon de nous duper. Où est Dumbledore ?
Il était à Londres mais on lui a envoyé un hibou d'urgence, expliqua Minerva. Il faut éviter tout débordement. Nous devons résoudre le problème pour pouvoir regagner les dortoirs.
Sinon, que faisons-nous ? s'inquiéta Kate.
Sinon je crains qu'on ne doive dormir ici.
Sans vouloir vous contredire, coupa Harry, la lave veut pénétrer dans la salle. Si nous ne sortons pas nous serons pris au piège.
Minerva prit une longue inspiration, signe d'une décision importante à prendre.
Très bien. On évacue.
Et on va où ? demanda Trelawnay d'une voix aigue.
Pourquoi ne pas installer des tentes au dehors ? dit une voix grave.
Drago ! s'exclama Kate. Où étais-tu ?
Je flânais quand je me suis retrouvé entouré de cette substance orange et collante.
Mr Malefoy, dit d'une voix solennelle Mac Gonagall, j'espère que vous n'avez rien à voir avec tout ceci.
Moi ? Bien sûr que non. J'étais juste venu voir Kate. C'est un malheureux concourt de circonstance. Ou un coup monté contre moi.
Tu oublies que tu n'es pas le centre du monde, sourit Kate.
Au travail ! déclara Minerva. On a beaucoup à faire ! Si on m'avait dit que je me retrouverais à faire du camping j'aurais prit ma retraite !
