Auteur : Sladana
Disclaimer : Tout appartient à JK Rowling comme d'habitude. A la limite seule Kate m'appartient.
Note : Voici le chapitre final. Il est très long mais je ne voulais pas le couper au milieu. J'espère qu'il vous plaira. Et remarquez que je fini enfin une fic ! C'est rare ! Merci à tout ceux qui m'ont encouragé à continuer ( je n'en fais pas la liste mais ils se reconnaîtront). C'est fou comme une ou deux reviews peuvent pousser à continuer l'écriture de mes histoires ! Bonne lecture et j'espère vous revoir bientôt sur mes autres fics….
Chapitre vingt neuf : Camping et portes ouvertes
Les tentes étaient réparties en croix. Chaque branche était divisée en deux pour séparer les garçons des filles. Au centre de cette étrange croix se trouvait les tentes des professeurs ayant accepté de rester dormir là pour surveiller les élèves. Les étudiants avaient de simples tentes, larges certes mais pour seule couche un matelas, un duvet et un oreiller. Les professeurs avaient des tentes un peu plus luxueuses. Celle de Kate, juste en face de la branche des Serpentards comportait une petite cuisine, une salle de bain et un moelleux lit deux places. Elle serait seule à y dormir. Le professeur Mac Gonagall, qui coucherait à l'hôtel, avait recommandé que devant les élèves Drago et elle dorment séparément. Ainsi le jeune homme occuperait la tente d'Harry. La jeune fille espérait qu'elle n'en retrouverait aucun mort au petit matin.
C'est dans une ambiance très relâchée qu'ils dînèrent tous autours de grands feux. On avait fait apparaître des guitares et quelques autres instruments et les notes montaient dans l'air qui se rafraîchissait peu à peu. Les elfes de maisons pouvaient entrer et sortir dans le château grâce à des souterrains qui n'avaient pas été envahies par la lave. Ils apportèrent des plats succulents à manger sur l'herbe, tels de pique-niqueurs tardifs. Ils eurent même droit à la fin du repas à des chamallows que tous purent faire griller dans le feu. Kate n'en finissait pas de rire, avec les professeurs, avec Drago et avec les élèves. Plusieurs fois Kate se surprit à remercier celui qui était à l'origine de tout cela. C'était probablement un moment unique dans l'histoire d'Hogwarts. Puis, aux alentours de dix heures ils envoyèrent les élèves se coucher. Et bon gré mal gré ceux-ci regagnèrent leurs tentes. Certains furent plus longs à convaincre mais finalement tout se passa bien. Kate et Drago firent quelques rondes, s'assurant que tout allait bien. Ils réprimandèrent gentiment quelques élèves qui discutaient un peu trop fort. Dans des conditions pareilles ils ne pouvaient pas espérer avoir le silence total, c'était totalement utopique. Ils demandèrent seulement de baisser un peu le volume. Soudain, alors que Drago, Kate et Harry regardaient les étoiles, allongés autours d'un feu mourrant, un cri retentit dans une tente de Poufsouffle. Rapides ils foncèrent jusque là.
Que se passe-t-il ? demanda précipitamment Kate en ouvrant la toile de tente.
Nous avons entendu un bruit, bredouilla une fillette. Ca venait de la forêt interdite.
Vous avez peur ? demanda Kate. Il ne faut pas s'inquiéter. Nous sommes là pour veiller sur vous.
Mais on dit qu'il y a des monstres horribles dans la forêt.
Bien pire que ça, affirma Drago. Il y a là, tout près, des créatures avides de sang frais, particulièrement celui de jeunes filles et…
Drago ! gronda Kate. Ne paniquez pas. Il raconte n'importe quoi. Et n'oubliez pas une chose importante : le professeur Potter est là pour vous protéger. Après Vous-Savez-Qui ce n'est pas quelques vampires qui vont lui faire peur.
Il y a des vampires !
Non, bien sûr que non, se reprit Kate. Bon, maintenant vous dormez.
Les deux professeurs et Drago s'éloignèrent. Ce dernier était mort de rire.
Tu fais pareil en classe quand tu t'embrouilles ? s'exclama t-il. Tu leur dis de dormir ?
Oh ça va toi. On ne peut pas dire que tu m'ai facilité la tâche !
Non en classe elle les menace de venir me chercher ! plaisanta Harry puis mimant Kate. Attention ! Si vous n'êtes pas gentils je vais chercher Harry Potter !
Les deux garçons prirent un fou rire et Kate leva les yeux au ciel. Finalement elle préférait peut-être quand ils se criaient dessus.
Au fait, dit Kate pour changer de sujet, comment vont Hermione et Ron ?
Très bien, répondit Harry, ils sont mariés et Hermione attends leur premier enfant.
Quoi !
Je plaisante ! Vous ne croyez tout de même pas que Ron puisse s'engager dans une relation sérieuse…surtout avec Hermione ! Non, il travaille au ministère, il aide son père. C'est un petit poste mais ça lui suffit pour l'instant.
Et Hermione ?
Elle continue ses études en magie à Londres. Elle croule sous le travail et elle est ravie.
J'ai vu Neville à l'hôpital, dit Kate, il s'occupe des serres. Ca a l'air de beaucoup lui plaire.
Et que font Goyle, Crabbe et Parkinson ? demanda Harry.
Je sais que Pansy est vendeuse dans un magasin de vêtements. A Edimbourg il me semble. Par contre je n'ai pas de nouvelles de Vincent et Gregory. A part celles que me donne Pansy. A savoir que son roudoudou d'amour va bien et qu'il est toujours aussi mignon !
Crabbe et Goyle ont été engagé par la société du Magicobus, expliqua Drago. Crabbe est chauffeur et Goyle s'occupe des clients à l'arrière.
Quel duo ! s'exclama Kate qui avala un chamallow avant de continuer. Maintenant que nous sommes entre nous. Lequel de vous deux est responsable de ceci ?
De quoi tu parles ? demanda Harry.
De tout ça ! De la lave, des lions de pierre.
Aucun des deux n'avoua être le coupable. Kate se dit que c'était peut-être quelqu'un d'autre mais sans en être vraiment convaincue. Cette blague portait vraiment trop la marque du serpent. Puis les trois jeunes gens regagnèrent leurs tentes respectives. Kate se mit rapidement en pyjama et se glissa sous ses draps. Le sommeil la gagnait quand elle entendit quelqu'un pénétrer dans sa tente.
Drago ! Que fais tu là ?
Je venais te dire bonne nuit. Alors comment as-tu trouvé cette soirée ?
Digne du retour du serpent !
Allons, tu n'as aucune preuve.
Je n'en ai pas besoin, je te connais trop. J'avoue que c'était du grand art. Et tu as prit soin de ne pas me mettre dans le coup.
Tu m'en veux ?
Non, j'aurais probablement refusé. Non seulement je suis un professeur mais j'ai aussi promis à Harry d'arrêter ce genre de chose. Il déteste que je prépare des coups dans son dos. Mais moi j'adore ça, c'est plus fort que moi. Alors merci de ne pas m'avoir donné le choix. Je ne dirais rien, je te le promets. Mais il serait peut-être mieux que tu évites à l'avenir.
Ne t'inquiète pas, je serais plus prudent. Bon, bonne nuit ma belle.
Bonne nuit mon roudoudou d'amour !
Aaaahhhh ! Pitié pas ce surnom, c'est affreux.
Il rejoignit sa tente en silence et Kate pu enfin s'endormir.
Le lendemain tout avait disparu. Plus de lave ni de lions féroces. Ne restaient à la place que de petits lionceaux qui couinaient et comme le fit remarquer Drago « aussi inoffensifs que ces pitoyables Gryffondors ». Harry lui répondit que les Gryffondors étaient peut-être pitoyables mais qu'eux au moins avaient le courage de revendiquer leurs actions. Il ne faisait plus de doute au rouge et or que Drago était responsable des blagues de la veille. Ils purent tous manger dans la grande salle, à la grande joie des professeurs qui se voyaient mal continuer de manger et dormir dehors. Dans l'après-midi Drago du repartir d'urgence car un dragon posait problème en Finlande et l'équipe avait besoin de tout les sorciers possibles pour en venir à bout. C'était la saison des amours et tout un chacun sait que les dragons en rut sont bien plus agressifs et violents, donc complètement incontrôlables. Le jeune homme était désolé de quitter aussi rapidement son amie, qui s'évertuait en vain de lui faire de grands yeux tristes pour le retenir, mais il lui promit de venir pour la journée portes ouvertes.
Les semaines se succédèrent tranquillement jusqu'à Halloween. Kate et Harry se voyaient quasiment tout les soirs pour organiser cet évènement si important aux yeux de Dumbledore et des parents des élèves. Mais eux s'en seraient bien passé. Ils s'étaient mis d'accord pour les activités du matin à savoir l'arrivée des parents, la visite – ou revisite- du château. La jeune fille avait demandé à s'occuper du spectacle de l'après-midi et Harry n'avait pas opposé trop de résistance. Après tout moins il avait à faire et mieux c'était. Il espérait juste que Kate n'ai pas prévu un de ses tours pour ce jour là. Mais la jeune fille l'avait rassuré, sans lui donner aucun détail. Elle lui avait préparé une surprise qu'il apprécierait sûrement. Il y avait eu beaucoup à gérer. Il avait fallu mettre des gens dans le secret mais bientôt cette attente aurait une fin.
A moins de deux semaines du grand évènement Kate et Drago se retrouvèrent en cuisine pour décider du menu du déjeuner. Les parents repartant en fin d'après midi les deux jeunes gens n'avaient pas à s'occuper du dîner et ils laissaient ce détail aux bons soins de Dumbledore. Ils avaient voulu venir là parce que c'est ici que tout se passerait et que s'ils avaient faim au court de leurs réflexions ils serraient sur place.
Combien seront-nous déjà ? demanda Kate.
Mille trois cent cinquante trois, plus ou moins dix personnes. Il y a beaucoup de végétariens ?
Moins d'une trentaine. Par contre il y a beaucoup de Musulmans.
On ne peut pas faire au cas par cas. Il faut prévoir un maximum de diversité pour satisfaire tout le monde. On a une liste des plats que peuvent faire les elfes de maisons ?
Kate, ils peuvent TOUT faire. Mais ils ne seront jamais assez nombreux, il faut en engager d'autres.
Hermione sauterait au plafond si elle t'entendait, sourit la jeune fille puis mimant Hermione, Harry les elfes de maisons ne sont pas engagés il sont exploités ! C'est vraiment inadmissible !
Ils se mirent à rires alors que les dits elfes s'affairaient autours d'eux malgré l'heure déjà avancée. Kate adorait faire et voir rire Harry. Elle n'y avait jamais vraiment pensé mais là elle se dit qu'elle passait beaucoup de temps avec lui et qu'elle adorait ça. La seule autre personne avec qui elle aimait passer autant de temps c'était Drago mais là c'était différent. Etrange qu'avec Drago elle ai parfaitement clarifié et défini leur relation alors qu'avec Harry c'était le flou total. Mais elle savait qu'aucun d'eux deux ne ferrait le premier pas pour aborder le sujet. Ca avait failli être simple entre eux mais ça ne l'avait pas été. A l'époque elle savait combien elle était attachée à lui mais à présent c'était plus embrouillé dans son esprit comme si elle ne trouvait le mot exact pour définir ses sentiments.
Et si on commençait par les desserts ? proposa t-elle. C'est ce que je préfère.
Mais tu sait qu'on ne peut choisir sans les goûter…tous, sourit le jeune homme.
J'espérais que tu me ferrais une telle proposition !
Ils demandèrent aux elfes de maison de leur préparer un échantillon d'une bonne dizaine de gâteaux, tartes, glaces et autres succulentes pâtisseries et ceux-ci s'exécutèrent avec la plus grande joie. Ils s'installèrent confortablement devant la grande cheminée en mangeant toutes les bonnes choses préparées et en discutant du reste du repas d'Halloween. Kate commençait à s'endormir, se yeux picotaient. Et le sofa qu'avait fait apparaître Harry était vraiment trop confortable.
Quand elle se réveilla elle s'étonna que sont lit se soulève et s'abaisse comme au gré de vagues invisibles. Ouvrant un peu plus les yeux elle s'aperçut qu'en réalité elle n'était pas dans son lit, mais dans les bras d'Harry. Comment était-elle arrivée là ? Elle constata néanmoins que la situation était loin d'être déplaisante. Il remarqua son réveil.
Désolé, je ne voulais pas te réveiller, dit-il sans pour autant la lâcher. Nous sommes bientôt arrivés à tes sombres cachots.
Tu aurais pu me réveiller ou utiliser un sort pour me ramener.
Mais ça aurait été beaucoup moins agréable, non ?
Kate ne répondit pas, se contentant de sourire. Ils étaient devant la porte des ses appartements. Délicatement il la déposa sur le sol.
Hé… bien…, commença t-il un peu gêné,…te voilà chez toi.
Merci, c'est très gentil. Je…bonne nuit.
Bonne nuit.
Kate rentra précipitamment chez elle. Voilà qu'elle rougissait devant lui, comme une gamine. Heureusement le couloir était sombre, il n'avait rien dû voir. Du moins l'espérait-elle. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Elle s'aspergea le visage d'eau froide mais voyant que ça ne désembrouillait pas ses idées elle se mit au lit. La nuit porte conseil dit-on. Kate espérait que ce fut vrai.
Au matin effectivement une évidence, qui ne devait pas être si évident que ça finalement, lui apparue. Mais elle ne voulait se l'avouer. Ni l'avouer à personne d'autre d'ailleurs. A lui encore moins. Non qu'elle en eu honte, loin de là. Seulement elle trouvait le moment inopportun. Ils avaient d'autres choses en têtes, comme la préparation de la journée porte ouverte. Mais ce n'était que des excuses pour ne pas s'avouer son manque de courage.
Elle se leva tôt ce samedi 31 octobre. Le temps était gris mais au moins il ne pleuvait pas. Dans quelques heures, quatre exactement, les parents arriveraient. La majorité par le train et les autres grâce aux divers portoloin répartis dans tout le pays. Elle déjeuna rapidement en compagnie de Harry. Il semblait aussi anxieux qu'elle.
Tu es sûr que tout ira bien cet après-midi ? demanda-t-il pour la centième fois depuis le début de la semaine.
Oui, j'ai prévu un spectacle intéressant au stade de Quidditch.
Avec la chorale de Flitwick ?
Tu t'es renseigné ?
J'avoue que oui. Mais je ne sais que ça. Les gens restent muets quand je leur en demande plus.
Et ils font bien. Si j'ai voulu m'en occuper seule c'est qu'il y a une bonne raison.
Et la jeune fille savait à présent ce qui l'avait motivé. Ce sentiment si fort qu'elle avait longtemps ignoré mais qui avait pourtant déterminé certains de ses actes.
Bon, dit Kate en se levant, je vais inspecter la grande salle et donner les dernières directives aux fantômes.
Les fantômes avaient été réquisitionnés pour s'assurer que tout se passerait bien et il y aurait des élèves qui guideraient les parents qui le souhaiteraient. Kate couru partout dans le château pendant près de deux heures, veillant à ceci ou à cela, s'assurant que chacun connaissait son rôle. Tout devait être prêt pour l'arrivée des parents dans quelques minutes déjà. Kate rejoignit l'entrée de l'école où Harry avait mit en place les élèves. Ces derniers étaient anxieux et bougeaient en tout sens. Le jeune homme avait du mal à les calmer. Finalement Mac Gonagall intervint et obtint ainsi le silence. Les premières calèches arrivèrent ainsi que les parents qui utilisaient les portoloins. Pour les moldus avaient été prévus des visites spéciales qui expliqueraient la vie de leurs enfants sorciers, vie dont ils avaient pour la plupart qu'une vague idée. La matinée se passa plutôt bien. Les élèves étaient calmes avec leurs parents. Harry et Kate purent souffler un peu. Pendant que Harry discutait avec la famille Weasley du côté des serres la jeune fille en profita pour faire un tour près du lac. C'est alors qu'elle entendit une voix l'appeler. Elle se retourna et vit Emma Swados accompagnée d'un homme et d'une femme dont il ne faisait aucun doute qu'ils étaient ses parents.
Professeur Rockwell ! continuait la petite poupée blonde qui avait quand même prit quelques bons centimètres depuis sa première année.
Bonjour, sourit Kate en s'approchant du trio. Je peux faire quelque chose pour vous ?
Je voulais vous présenter mes parents. Papa, maman voici Kate Rockwell.
Bonjour, dit Mme Swados en lui serrant la main, notre fille nous a beaucoup parlé de vous.
Elle m'a aussi parlé de vous, sourit Kate.
Vraiment !
Je…oui…enfin… elle a mentionné un trou dans un toit.
Oh ! Ce n'était pas si grave que ça, sourit Mme Swados pas le moins du monde gênée. Je suis un peu maladroite. Je voulais vous féliciter pour la potion de soin universel, c'est une vraie prouesse !
Vous savez, je n'ai pas vraiment choisi, rougie Kate. Alors comment trouvez vous cette journée ?
Pour l'instant tout se passe bien. Ma femme a étudié ici mais comme je suis ce que vous appelez un moldu c'est très étrange. Particulièrement les escaliers qui bougent et les personnages dans les tableaux qui se déplacent. Sans parler du monstre que j'ai vu dans le lac ! En fait, jusqu'ici j'envisageait le monde dans lequel vivait ma femme comme quelque chose de très…normal. En fait cela défit toute imagination. Je vous remercie de m'avoir fait découvrir tout cela.
Je n'y suis pas pour grand-chose, avoua Kate. Si ça n'avait tenu qu'à moi cette journée n'aurait pas eu lieu. Vous ne pouvez imaginer le travail que cela représente ! Quoi qu'il en soit je suis ravie que cela vous plaise. Tout n'aura pas été vain si au moins une personne est contente !
Le soleil approchait son zénith et l'heure du déjeuner approchait. Les estomacs gargouillant se mirent en route pour rejoindre la Grande Salle décorée de noir et d'orange. Il avait fallut beaucoup réfléchir à l'agencement de la pièce pour que tout ce beau monde tienne dedans. Finalement ils avaient opté pour l'option « mezzanines sur les bord des murs », formant comme une sorte de surplomb tout autour de la salle. Sur les avancées étaient installées de longues tables de bois décorées aux couleurs d'Halloween. Les balustrades noires étaient ornées de grosses toiles d'araignées sur lesquelles leurs charmantes propriétaires se mouvaient. Des bougies flottaient magiquement dans l'air. Avant le repas les fantômes offrirent un magnifique ballet aérien et tous applaudirent de bon cœur. Puis Dumbledore se leva, obtenant immédiatement le silence.
Mes chers amis, commença t-il d'une voix grave mais joyeuse, c'est un immense plaisir pour moi de vous voir ici. Vous n'ignorez pas que les temps n'ont pas été cléments l'année dernière et que ma joie de me trouver ici n'en est que plus grande. C'est pour cela que je souhaitais organiser cette journée si spéciale…
C'est sûr qu'il y a passé du temps, railla Kate à l'oreille de Harry.
Mais en réalité je n'ai pas fait grand-chose, avoua le directeur.
Tu as parlé trop vite, murmura Harry à Kate.
Non, ceux que nous devons remercier pour ce fantastique évènement, qui ne fait que commencer, sont Melle Rockell et Mr Potter.
Des applaudissements retentir et certaines personnes se levèrent même pour les acclamer. Kate se doutait qu'ils n'ovationnaient pas pour les portes ouvertes mais pour la victoire de Harry sur Voldemort. Cela ne la vexait pas outre mesure. Il le méritait. Elle le regarda à ses côtés. Il rougissait. Il était d'une modestie exemplaire et ça l'énervait un peu. Ce qu'il avait fait n'était pas rien, il méritait les plus grands honneurs pour cela. Mais elle comprenait qu'il puisse en avoir marre. Ce devait être dur de tourner la page dans ces conditions. Décidément elle avait bien fait de préparer sa « petite magouille » pour cet après-midi.
Mais je ne voudrais pas retarder le festin qui s'annonce. Donc : BON APPETIT !
Des plats de toutes les couleurs apparurent sur les longues tables. Mac Gonagall et les autres professeurs félicitèrent Harry et Kate pour leurs choix. Le déjeuner fut long et copieux. Entre les différents plats la chorale de l'école chantait quelques cantiques parfois très drôles et parfois plus sérieux. Kate ne put qu'apprécier cette sélection. Le repas prit fin tard dans l'après midi mais cette possibilité avait été envisagée et n'était nullement surprenante. Il était normal que les anciens élèves – à présent parents – prennent leur temps pour discuter avec leurs camarades. De plus l'ambiance était agréable. Ils voyaient combien leurs chers enfants étaient en sécurité ici, ils n'avaient plus de soucis à se faire. Puis, montrant l'exemple, les professeurs se levèrent et prirent la route du stade de Quidditch. Kate rejoignit Harry qui discutait encore avec Mr et Mme Weasley. Le jeune homme était ravi de les voir car il faisait pratiquement parti de la famille. Kate se demanda justement ce que faisait son père. Il devrait déjà être là. Peut-être s'était-il dégonflé. Si c'était le cas il allait l'entendre ! Soudain, des cris de joie retentirent. C'était Hermione et Ron qui courraient vers Harry pour de joyeuses retrouvailles. Ils étaient adorables à voir. Comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des décennies alors qu'ils se voyaient tout les week-end. Mais la guerre leur avait fait prendre conscience de ce qu'ils avaient et de ce qu'ils pouvaient perdre. Alors, ils ne rataient pas une occasion de se voir. Kate s'approcha doucement du trio.
Salut Kate, sourit Hermione en l'embrassant. Je suis ravie de te revoir.
Moi aussi, dit Ron en serrant la jeune fille dans ses bras. Harry nous parle beaucoup de toi.
Pas tant que ça, tenta le jeune homme un peu gêné.
Drago n'est pas là ? demanda prestement Hermione sentant la gêne de son ami.
Il ne devrait pas tarder. Il m'a promit de venir et un Malfoy tient toujours ses promesses.
Toute la petite troupe rejoignit les gradins qui avaient été agrandi pour l'occasion. Alors qu'il prenait place dans la tribune des professeurs –où Harry avait réservé des places pour ses meilleurs amis- Drago déboula, essoufflé.
Désolé…je…problème de dragon.
L'important c'est que tu sois là, le rassura son amie. Par contre…mon père…
Est là, termina une voix froide.
Kate se retourna et n'hésita pas à lui sauter dans les bras. L'ancien professeur de Potions ne la repoussa pas, il aimait sa fille et les autres n'importaient plus. Hermione regardait la scène avec tendresse. Elle était heureuse pour son amie et savait qu'un peu d'affection dans la vie de Snape était loin d'être un mal.
Bonjour professeur, saluèrent les trois Gryffondors et Drago.
Bonjour. Tout se passe bien ?
Bien sûr que tout se passe bien, c'est moi qui ai tout organisé ! s'écria Kate.
Hé ! s'indigna Harry. Je t'ai aidé !
D'accord, tu m'as un peu aidé. Mais pour le reste c'est moi qui ai tout fait.
Harry se renfrogna et Hermione se mit à rire.
Harry ! Tu es tellement naïf ! Elle se paye ta tête et tu ne le vois même pas !
Je plaisantais Harry, dit Kate avec un grand sourire puis avec des yeux suppliants, tu me pardonnes ?
Désolé de vous interrompre, coupa Mac Gonagall. Bonjour Severus. Mais ne serait-il pas temps de commencer ?
Kate effectua un sort de sonorus sur sa gorge et le public devint attentif.
Bienvenue au stade de Quidditch d'Hogwarts, commença la jeune fille. Comme vous vous en doutez un match de Quidditch clôturera cette journée. Ce match opposera deux équipes très particulières. La première se compose d'élèves des quatre maisons qui vont faire front ensemble. Ses poursuiveurs seront Zacharias Smith, Michael Corner et Maria Whitten, ses batteurs Chris Sanders et Tina Sarr, son gardien Anna Morrison et son attrapeur et capitaine Ginny Weasley.
De forts applaudissements retentirent dans tout le stade.
La seconde équipe tentera tout son possible contre une pareille brochette de joueurs. Mais je ne vous promet rien. Car celle-ci sera composée de professeurs !
Un court silence s'en suivit puis quelques rires discrets et enfin des applaudissements nourris. Harry regardait Kate avec de gros yeux et elle lui sourit.
En ce qui concerne la composition de cette équipe, les professeurs Lupin, Snape et Chourave seront poursuiveurs.
Nouveau silence puis nouvelles acclamations. Kate vit son père sourire doucement. Il n'avait jamais été accepté dans l'équipe de Serpentard, il prendrait sa revanche aujourd'hui. Lupin était aux prises avec les trois Gryffondors qui ne pouvaient croire qu'il était revenu pour faire du Quidditch. Kate avait eu du mal à le convaincre de jouer et elle était heureuse qu'il ai accepté.
Les professeurs Sidwell et Scott seront batteurs. Je crains qu'ici l'étude des runes et de l'arithmancie ne leur soit d'aucune aide !
Des rires retentirent alors que les quelques nuages gris s'éloignaient à l'horizon, laissant apparaître un magnifique ciel bleu.
J'assurerais tant bien que mal le poste de gardien et nous aurons le plaisir d'avoir pour capitaine et attrapeur Harry Potter !
Nouvelle vague d'applaudissements bien plus forte cette fois. Le talent d'Harry n'était plus à prouver et Kate se défendait plutôt bien.
Le temps que nous nous changions merci d'accueillir la chorale du professeur Flitwick !
Kate stoppa le sort de sonorus et se tourna vers Harry.
Alors ? Tu relèves le défi ?
Tu as convaincu ton père de jouer ! s'exclama Ron coupant Harry dans son début de réponse.
Oui elle m'a convaincu et je vais de ce pas me préparer. Il est hors de question que je perde ce match !
Une fois que Snape eu disparu dans la foule, les trois Gryffondors et les deux Serpentards éclatèrent de rire. Puis Harry et Kate prirent le chemin des vestiaires alors que les premières notes de musiques résonnaient dans le stade.
Pourquoi avoir fait ça ? demanda le jeune homme.
Ca te fait plaisir ?
Bien sûr ! C'est super mais…tu as fais ça pour moi ?
Ne te crois pas plus important que tu ne l'es, sourit Kate en tentant de dissimuler sa gêne. Disons que je savais que le Quidditch te manquait. Et puis, je voulais te remercier de…enfin de tout ce que tu as fais.
Kate, s'il y a une personne qui n'a pas à me remercier c'est bien toi. Bon, concrètement tu crois qu'on a une chance ?
En sachant que l'autre équipe est composée des meilleurs joueurs de l'école et que la notre a une moyenne d'âge de 40 ans je dirais qu'on a autant de chances que tu en avais face à Voldemort !
Si tu es là avec ta potion il n'y aura aucun problème !
Dans les vestiaires de bois clair du sol au plafond, les autres professeurs étaient en train de se changer.
Bon, commença Harry, nous avons une bonne demi-heure avant le début du match. De quoi préparer un plan d'attaque. Lesquels d'entre vous ont déjà fait partie d'une équipe ?
Moi, répondit le professeur Marc Sidwell. J'étais batteur pour Serdaigle il y a des années.
C'est tout ? demanda Harry légèrement déçu.
Désolée, lui murmura Kate, c'est la meilleure équipe que j'ai pu trouver. J'ai même dû recruter d'anciens professeurs.
C'n'est pas grave, reprit Harry. Le but n'est pas de gagner mais de jouer.
Et si nous perdons nous pourrons toujours nous venger en les accablant de devoirs ! sourit Kate.
Mr Potter, intervint Snape. Je ne suis pas venu ici pour perdre. Et je ne tolèrerais aucune défaite, est-ce bien clair ?
Oui, oui, bien sûr, répondit Harry.
Allons Severus, dit Lupin, nous n'avons jamais fait partie d'une équipe, il ne faut pas trop espérer.
Contrairement à d'autres je n'aime pas être ridiculisé. Nous vaincrons, un point c'est tout.
Tu es une vraie tête de mule, soupira Remus.
S'il vous plait, coupa Harry. Notre équipe a quand même quelques atouts non négligeables. Les professeurs Sidwell et Scott, malgré leur…enfin malgré qu'ils…qu'ils ne soient plus des adolescents, possèdent une carrure adaptée à leur poste. Kate est une bonne gardienne. Ils connaissent tes points faibles mais ça devrait aller…
Et tu es un excellent attrapeur, termina la jeune fille. Ginny est douée mais pas autant que toi.
Donc notre stratégie est ? demanda le professeur Chourave.
On limite la casse jusqu'à ce qu'Harry attrape le vif d'or, sourit Kate.
Non, sérieusement, reprit Harry et s'adressant à Snape, Lupin et Chourave, lequel de vous trois pense aller le plus vite ?
Moi, je pense, dit Snape. J'ai pas mal circulé en balai pendant la guerre, souvent pour fuir alors je pense ne pas trop mal me débrouiller.
Dans ce cas vous volerez devant et Rémus et le professeur Chourave seront derrière vous. En ce qui concerne les batteurs, tapez. De préférence rabattez les cognards vers l'autre équipe mais pas trop fortement tout de même. Il ne serait pas bon de frapper les élèves devant leurs parents !
C'est bon ? La stratégie est au point ? demanda Chourave.
La théorie, oui. Sans entraînement on ne peut guère faire plus.
Super, parce que j'ai amené des bouteilles de bièraubeurres au jus de cactus, histoire de se donner la pêche ! Vous m'en direz des nouvelles !
Je ne suis pas sûr que…, commença Harry
Allons, le coupa Kate, cette bièreaubeurre est délicieuse. Tu devrais en prendre car je doute qu'on la boive pour fêter notre victoire.
Finalement Harry se laissa tenter. Kate discutait avec Harry et Lupin. Son père regardait le jeune homme avec un œil soupçonneux tout en avalant un verre de la boisson « faite maison » par Chourave. La jeune fille se changea. Elle était heureuse de retrouver son confortable uniforme de Quidditch. La musique au dehors commençait à baisser, annonçant le début imminent du match.
Oh non ! s'écria soudainement Kate.
Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Harry.
Nous avons laissé Ron et Drago seuls !
Ils ne vont tout de même pas…
C'EST MOI QUI M'OCCUPE DES COMMENTAIRES ! cria la voix de Ron, augmentée grâce au sort de sonorus, à travers le stade.
ET DE QUEL DROIT ? répondit sur le même ton Drago.
MRS WEASLEY ET MALFOY ! hurla à son tour Mac Gonagall.
Il y eu un silence dans le stade et Kate se douta qu'une discussion animée avait lieu dans la tribune des professeurs. Elle se tourna vers Harry.
Qu'est-ce que je te disais ?
Ces deux ne changerons jamais ! Concentrons-nous plutôt sur le match.
La tension était loin d'être à son comble dans le vestiaire des professeurs. La bièrraubeurre avait un peu atténué la crainte qu'ils avaient de ce match. Et c'est tout sourires, enfin tous sauf Snape bien sûr, qu'ils pénétrèrent dans le stade. Saluant l'équipe adverse, ils se mirent en position. Mme Bibine siffla et les quatorze joueurs s'envolèrent. Drago et Ron commentaient ensemble, du moins ils essayaient. Car chacun essayait d'en dire plus que l'autre, dans un brouhaha que Mac Gonagall leur fit fermement remarquer. Kate avait regagné son poste favori, à savoir ses trois anneaux. Harry volait au dessus d'elle, guettant la petite balle dorée.
On aurait pu au moins demander à Mme Bibine de faire partie de notre équipe, lui dit le jeune homme alors qu'il volait juste à quelques mètres.
Elle aurait bien voulu mais elle voulait un arbitre neutre, et elle n'était pas sûre qu'il le soit si elle proposait le poste à quelqu'un d'autre.
Elle est prudente. Tu as essayé de la payer pour qu'on gagne ? demanda t-il en souriant.
Comment oses-tu penser cela de moi ! fit semblant de s'indigner Kate. Ce n'est pas du tout mon genre ! De toute façon elle m'a renvoyé la corbeille de fruit que je lui avais fait livrer.
Attention ils arrivent ! la prévint Harry.
Attaque de Smith ! cria Ron. Passe à Corner ! Et…
Arrêt de Kate ! hurla Drago. Magnifique arrêt du professeur Rockwell !
Kate sourit. Drago en faisait beaucoup trop. Il lui a adressa un clin d'œil et elle lui tira la langue en retour. Elle ne pouvait s'empêcher de le provoquer ou de faire l'imbécile avec lui. Et le pire c'est qu'elle adorait ça.
Chourave a la balle ! continuait Ron. Passe à Lupin puis à Snape. Fantastique enchaînement ! Tir de Snape et…
Oh manqué ! s'écria Drago. C'est dommage !
Le match continuait ou plutôt s'éternisait. Par moment une petite pluie tombait sur le château et ses alentours. Kate encaissait quelques buts mais en arrêtait beaucoup. Les poursuiveurs de l'équipe adverse étaient doués. Ceux de son équipe avaient bien plus de mal. Par chance Anna Morrison n'était pas franchement douée malgré tout le mal qu'elle se donnait. Le score était de 50 à 70 pour les élèves. La foule était en délire et les professeurs faiblissaient peu à peu. Harry effectuait de larges cercles au dessus du stade, scrutant le ciel à la recherche du vif d'or. Nouvelle attaque des poursuiveurs adverses. Michael Corner fonçait vers elle. Passe à Maria Whitten. Kate vira rapidement mais elle ne pu éviter un cognard qu'elle ne vit qu'au dernier moment. Il l'atteignit violemment au flanc. La douleur était vive. Elle lâcha son balai et se sentit tomber.
Par Merlin ! hurla Drago. KATE !
Le choc fut rude mais Kate ne s'évanouie pas. Sa tête la sonnait, elle sentit des gens approcher. Elle garda les yeux fermés, tentant de calmer son crâne qui était comme martelé de coups.
Kate, Kate, dit Harry. Ca va?
Dégagez Potter, siffla Snape en poussant le jeune homme sur le côté. Kate tu m'entends ?
Oui, murmura la jeune fille, ça va. Enfin je crois.
Ne bouge surtout pas.
L'ancien professeur de potion s'éloigna et Kate l'entendit hurler contre l'élève qui avait malencontreusement envoyé le cognard sur elle. La sorcière ouvrit les yeux et vit Drago et Harry à ses côtés.
Drago, calme mon père s'il te plaît.
Tu veux ma mort ou quoi ! sourit le blond.
Non. Alors aide-moi à me lever.
Tu es sûre que…
Oui, il faut que j'empêche ce meurtre.
Les deux garçons aidèrent Kate qui vacilla un peu avant de trouver l'équilibre.
Papa ! Papa ! PAPA !
Le stade était silencieux. Entendre le sinistre professeur Snape se faire appeler « papa » et sur un ton qui aurait mérité des retenues à perpétuité c'était une première !
Ca suffit, murmura t-elle en s'appuyant sur son bras.
Je suis désolé, dit Chris Sanders, je ne voulais pas.
Ce n'est pas grave. Moi aussi je m'excuse de…l'attitude de mon père. Nous sommes quitte…
Kate tendit la main au jeune garçon qui la serra, un peu gêné. La tension sembla diminuer dans tout le stade et surtout autour de Snape.
J'ai demandé un temps mort à Mme Bibine, avertit Harry. Viens te reposer quelques minutes dans les vestiaires.
Toujours appuyée sur le bras de son père et soutenue de l'autre côté par Drago, elle rejoignit les vestiaires. Là, Mme Pomfresh lui donna une potion « certes moins efficace que celle de soin universel mais qui devrait faire son effet ». Effectivement la douleur s'atténua une fois le liquide orange et visqueux avalé. Kate calma son père qui était sur les nerfs. Non seulement ils perdaient le match mais en plus sa chère fille était blessée.
Il faut se re-motiver, annonça Harry. Nous ne sommes menés que de 20 points, c'est rattrapable. On va changer de stratégie.
Le capitaine donna ses instructions et l'équipe reprit un peu espoir. Drago en profita pour entraîner Kate un peu à l'écart.
Si tu attends le bon moment pour le lui dire je crois que c'est aujourd'hui, lui dit-il avec un petit sourire.
De quoi parles-tu ?
Tu sais très bien ce que je veux dire. Je vois comment il te regarde.
Je…enfin…
On ne voit que ce que l'on veut voir. Voilà pourquoi je veux te montrer ce qui t'échappe.
Drago regagna sa tribune où Kate l'entendit annoncer qu'elle allait bien et que le match reprendrait dans quelques minutes. « On ne voit que ce que l'on veut voir ». Severus avait prononcé cette phrase quand Harry, Hermione et Ron avaient apprit qu'elle était sa fille. Ce pouvait-il que…Devait-elle…Drago voulait qu'elle le lui dise. Un premier pas bien dur à faire… Harry termina ses explications, Kate n'avait pas écouté un mot. Puis il vint s'asseoir aux côtés de Kate.
Est-ce que ça va ? Tu pourras jouer ?
Il n'y a que le Quidditch qui t'intéresse ? demanda t-elle un peu énervée.
Non, bien sûr que non. Je m'inquiète vraiment pour toi.
Je vais mieux, rassure-toi, dit-elle plus calme.
Tu es sûre ? On peut déclarer forfait si ça ne va pas.
Tu plaisantes ! Tu ferrais ça pour moi ?
Je…oui. Je ne ferrais rien qui te mette en danger.
Kate lui sourit. Il lui répondit de la même manière.
Bon on y va ? les interrompit Lupin. Severus pense marquer plus de buts que moi, je tiens à lui prouver le contraire.
Vous n'arrêterez pas de vous chamailler comme des enfants ? demanda en souriant Harry.
Rappelle-moi qui a lâché une horde de macaques chez sa collègue.
Harry haussa les épaules et Kate le bouscula pour le taquiner.
Aller ! s'écria t-elle. Allons-y ! Et attrape moi ce vif d'or.
Le match reprit. Les deux commentateurs étaient encore plus en forme.
Magnifique passe de Lupin à Snape ! hurla Ron.
Arrête de leur lécher les bottes Weasley !
Je commente le match Malfoy ! Tir de Chourave ! Et but ! Fantastique ! 60 à 70 pour les élèves.
Kate commençait à fatiguer mais elle était trop heureuse de se retrouver dans une équipe et sur un balai pour y penser. Elle savait qu'Harry ressentait la même chose, elle le voyait sur son visage. Elle avait organisé ce match pour cela, pour lui. Elle rougit en y pensant. Elle avait voulu lui faire plaisir. Il n'avait rien demandé, ni même laissé entendre, mais elle avait voulu faire ça pour lui. Passant à côté d'elle, Harry lui demanda si tout allait bien. Elle acquiesça. Mis à part qu'ils étaient menés de 60 points à présent, elle allait bien.
Potter a repéré le vif d'or ! hurla Drago.
Non, il fait la feinte de Wronsky ! cria Ron.
Je te dit qu'il l'a vu !
Non ! C'est…Non il a le vif d'or !
Fin du match ! rugit Drago. Les professeurs gagnent !
C'est fantastique !
La foule était en liesse, malgré la défaite des élèves. L'équipe des professeurs se précipita sur Harry qui avait atterri. Kate se posa à quelques pas de là, évitant un Ron fou de joie qui fonçait sur son meilleur ami. Minerva remercia ses collègues pour cette victoire. Kate s'approcha d'Harry quand la foule fut moins dense autour de lui et lui sauta dans les bras.
C'était super ! Tu as été merveilleux !
Merci, bredouilla t-il. Je…toi aussi…
Je t'aime, lui murmura t-elle surprise par ses propres paroles.
Pardon ?
Elle approcha ses lèvres des siennes et l'embrassa. Il répondit à son baiser avec une tendresse non feinte. Cette sensation lui avait manqué, plus qu'elle ne le pensait. Elle adorait cette façon qu'il avait de la serrer contre lui. Sa manière de passer doucement sa main dans son dos. Comment avait-elle pu imaginé qu'elle n'éprouvait rien pour lui ? Mais au fond d'elle elle le savait car elle le lui avait avoué, sincèrement, mais sans y réfléchir. Leurs lèvres se séparèrent à regret. Et s'approchant de son oreille il lui murmura le plus agréable « je t'aime » qu'elle attendait. Leurs deux corps encore collés ils se regardaient avec une passion parfaitement lisible dans leurs yeux.
Mais tout le monde nous regarde, sourit-il.
Je m'en fiche complètement.
Et elle l'embrassa à nouveau.
The end