Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : fic à priori en quatre parties. Oui j'avais dit deux mais y a eu des idées en plus XD ! Mais sait-on jamais, ça peut me saouler et se terminer dans le prochain ! C'est pas comme si je l'avais jamais fait XD.
Rating : T
Couple : ex OCX2, éventuellement futur 1x2 s'ils se laissent faire. Et des invités surprises XD
Résumé : tut-tut
Câlins : à ma Mi en lui disant un énorme merci, à ma Lunanamoi chanceuse, ainsi qu'à un petit poulpe et une tite Lilith.
Micis : à Ama-San, Lihiel, Neko, yuya chan, Naïa, Yukiko-Angel, Sailor Sayuri, Mon petit poulpe, Mimi Angel, Kaorulabelle et Flo-de-Miel et Yami-Rose. Je répondrais qd je pourrais.
Clin d'œil : encore à petit poulpe, à Kaorulabelle (tu le savais, hein ? Bah moi aussi XD) et à Flo-de-miel (On m'a un peu pris la tête après ma rupture et on a tenté de me faire des plans aussi, je compatis XDDD)
Bonne lecture ! (on espère)
Largue-moi ! (s'il te plaît)
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Chapitre II : Comment se remettre d'une terrible et déchirante rupture …
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Appartement de Duo Maxwell, L2, AC 202, lendemain de la « terrible et déchirante rupture »
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« Free like a riveeer »
Ouais, chuis free !
Je danse presque à poil dans ma chambre tellement je suis soulagé !
Hier je pouvais pas aller fêter ça quoi, ma pauvre dent sur pivot avait volé suite au gentil coup de poing et ça n'allait pas le faire.
Et puis, je bossais today.
J'étais tenté de mettre la musique à fond hier soir - après avoir soigné à l'arrache mon manque de dent - et de me faire une teuf à moi tout seul.
Heureusement que je l'ai pas fait : je me serais fait griller par Ed.
Ouais, Ed. Parce qu'il est revenu.
Ah je vous avais pas raconté ?
¤
Ed il est pas parti juste après le coup de poing !
Enfin si il est parti le con. Les mains dans les poches.
Mais il est revenu, aussi, parce qu'il avait pas ses clés.
Bah oui, logique : il savait pas qu'elles étaient là à la base, il avait résilié le bail de son ancien meublé après tout.
M'enfin il croyait.
Il m'arrange bien, lui… pas de gros meubles à renvoyer, pas de raison de traîner. Quelques trucs assez lourds qui repartiraient tranquillement…
Ses clés… sont sur le porte-clé…
¤
Et puis, avec la colère on oubliait plein de trucs. Comme les clés de la voiture, son attaché-case, des vêtements de rechange… une trousse de toilettes… son linge sale… des trucs auxquels on pense pas tout de suite quand on vient de se faire jeter par le pseudo amour de sa vie.
Parce qu'il allait pas aller au boulot en jogging. Et j'avais rangé ses affaires dans les cartons, mais pour le reste il allait devoir se débrouiller.
Fallait pas pousser Grisby non plus.
¤
Donc moi j'étais là où il m'avait laissé après le coup de poing. Dans le salon, assis sur mon canapé.
Dévasté.
Le portable près de ma main « tremblante ».
L'autre main tenant ma joue gauche.
Il est monté à l'étage sans un regard pour moi et il a foutu un barouf du diable pour ranger quelques affaires.
Et j'avais pas peur qu'il prenne les miennes : j'avais trié et mis sous clé comme le pauvre crevard que je suis, y avait aucune chance qu'il casse un truc important à moi. C'était pas son genre non plus.
Et honnêtement, y avait même pas intérêt à ce qu'il essaie, parce que ça, je laisserais pas passer. Et mieux vaudrait pas que ça me monte au crâne parce que mine de rien il a levé la main sur moi et il s'en tire sans une égratignure.
Y aurait pas de prochaine fois.
¤
Quand il est descendu, passant tout fier à côté de moi, avec sa serviette de boulot et son sac de sport rempli, il s'est arrêté devant la porte d'entrée. J'ai levé les yeux en entendant les bruits de pas s'arrêter. Il s'était retourné.
Il attendait que je le retienne.
Merde.
Il y croyait encore !
J'me suis dit dis nan, mais nan... c'est PAS une ultime tentative de pas lâcher l'affaire.
M'enfin…
Mon espoir est parti en live quand il m'a dit :
¤
- Je viendrais prendre le reste de mes affaires rapidement
¤
Y avait pas moyen !
La dernière fois il est venu prendre le reste de ses affaires il a squatté un an.
Il a ramené les siennes, ouais !
Ses yeux étaient tous tristes mais plein d'espoir…
J'étais dans la merde.
Alors j'ai contré en lui répondant, « l'air hagard mais résigné et déterminé à agir pour le mieux »
¤
- T'as pas à te déranger. Dès demain un transporteur viendra récupérer les cartons pour te les apporter à 16h. J'ai… pris la liberté d'appeler pendant que tu… rangeais.
¤
(oui j'ai avalé ma salive comme si j'avais du mal à parler à cause de l'émotion, mais c'était la joie de le voir dégager)
Il avait pas cours demain puisqu'il avait prévu de m'emmener à la banque, n'est-ce pas ? Il a secoué la tête en me disant un « trop aimable » où j'ai noté une pointe de sarcasme. Il m'a tourné le dos, raide comme un I.
J'avais appelé en sortant du boulot, quand j'avais décidé de le virer… mais bon j'allais pas lui dire !
Avant qu'il ne franchisse le seuil de la porte je l'espère pour la dernière fois, je lui ai dit ce que j'avais oublié dans l'euphorie du moment et les mags précisaient que ce point était important :
¤
- Je sais pas si dans ton cœur tu trouveras l'envie de me pardonner et je te le reproche pas.
¤
J'avais envie de rire, mais de rire à ce moment-là…
¤
- Mais je sais qu'un jour, quand tu seras avec la personne qu'il te faut, tu me remercieras d'avoir eu le courage de mettre fin à notre histoire.
¤
Pour le remerciement, non. Mais pour le reste j'étais sincère. Il sera nettement plus heureux avec quelqu'un d'autre. Et moi aussi d'ailleurs.
Ce à quoi il m'a répondu :
¤
- Ouais, c'est ça. Quand t'arrêteras de me prendre pour un con, on en rediscutera.
¤
Et il a claqué la porte.
Et il est pas reviendu.
Et je pouvais mettre la musique et tout mais bon, on ne savait jamais, mieux valait rester digne et dans la douleur de la rupture.
…
…
XDDDDDD.
Chuis vache, hein ?
J'm'en fous.
Y a bien une chose que je ferai jamais, c'est mentir à moi-même. Et ne pas dire « bon débarras » serait me mentir.
Par contre à lui j'lui dirais pas !
¤
Chuis pas insensible, même si je suis cash.
Je peux donc me réjouir en toute sérénité.
Pour la petite histoire, j'ai pas mis la musique…
Parce qu'une fois l'euphorie passée… t'as le full force de la douleur et j'avais la joue en mode lapin de Pâques.
Bah oui révélation : un pain dans la tronche, si petit soit-il, ça fait mal et j'avais tout le côté gauche qui me lançait.
Et comme j'aimais pas trop les médocs, bah j'en ai pas pris, quoi.
Donc hier soir je suis resté à la maison, me servant de mes élancements pour travailler mon air triste mais digne pour faire illusion au taf. Bah oui, quoi, si j'ai pas l'air un minimum atteint par la tragédie de ne plus être en couple, ils n'allaient pas comprendre…
Ce matin j'ai découvert que j'avais un bleu au niveau de la bouche et juste sous la pommette et il fallait pas que la cavalerie aille faire la peau à Ed non plus. Je peux et sais me défendre et ceux qui me connaissent le savent que trop. Mais dans la famille on est solidaire. Si Josh avait levé la main sur Hilde, je l'aurais détruit et n'importe qui dans la bande m'aurait suivi.
Que faire.
Que faire…
Une solution : retourner à la salle de bains, objectif placard/armoire à pharmacie.
Moi tout frais douché, mon boxer blanc Gundin Klein et mes chaussettes blanches avec des mini faux – bah quoi, elles étaient trop fortes alors je les ai achetées ! C'est le seul truc à la « Shinigami » qui me reste ! - faut qu'on voit si Hilde 'a pas laissé un reste de poudre ou de fond de teint blabla histoire de couvrir le truc. Au pire j'irais en acheter !
J'étais pas à ça près.
¤
Bon y a son fond de teint L2 Beauty « 100 pour 100 naturel haut pouvoir couvrant » et son blush « lumineux nacre de soie » chais pas quoi. Ce qu'il faut pas lire…
Ok il date de trois ans mais on s'en fout, on tartine.
…
…
C'est pas naturel ça.
…
…
ça pour briller, ça brille…
…
…
¤
'tain je ressemble à un Sitting Bull raté. Il manque la lance, le pagne et le totem.
Je vais me mettre à faire la danse de la pluie.
Wouwouwouwou wouwouwouwou.
…
…
(Nan, Wu Fei n'est pas là et j'ai pas de nouvelles de lui depuis qu'il est entré chez les Preventers. Quatre en étant PDG du plus gros conglomérat de l'espace, en a de temps en temps. Normal, quoi.
On n'était pas spécialement potes et nos métiers respectifs font que nos chemins ont très peu de chance de se croiser. Mais s'ils se croisent je serais pas dégoûté de le voir)
Bordel c'est dur d'être beau !
Nan, nan, ça va pas le faire.
¤
J'aurais bien volé le masque de Merquise mais il a pas assez de « pouvoir couvrant » et puis c'est pas le bal masqué, ça ferait pas sérieux au boulot.
…
…
Ok, vous vous dîtes : « parce que sur un champ de bataille ça fait crédible » ?
Je vous répondrais : « autant qu'un pantalon bouffant et un col de prêtre et un marcel, un cycliste et des baskets jaunes ».
¤
J'aurais bien emprunté le semi-masque de Trowa, mais ça ferait trop voyant… et puis il est trop loin. Aux dernières nouvelles il doit être sur L4 ou quelque chose comme ça.
Je l'aurais bien appelé, d'ailleurs, mais on s'appelle jamais à la base. Et puis il m'enverrait bouler si je lui demandais des conseils de maquillage. Je vois d'ici la discut' :
- Yo,Tro, comment va ?
- « … »
- Euh c'est quoi ton secret de beauté ?
- « ? »
- Bah oui, comment tu fais pour appliquer ton truc blanc sur le visage sans avoir l'air con ?
- « ! »
et il raccroche et moi j'ai l'air d'un con fini.
Donc pas moyen.
¤
Bon.
Je vais jeter le maquillage, il fait trop pitié sur moi.
Et je vais lourder le reste des machins cosmétiques à Hil', tant que j'y suis. Elle risque pas de le récupérer.
Vala.
'Me débarbouille.
¤
…
'Tain ça s'en va pas !
Même avec du savon !
…
Ma parole j'vais y laisser la peau !
…
…
Je lutte et j'ai plus de joue, je suis même pas sûr d'avoir encore un peu de chair, mais bon.
¤
Ok, je fais quoi moi maintenant ?
J'ai toujours mon bleu et mon boxer et je commence à me les peler vu que je suis pas habillé.
Je vais finir par arriver en retard, mais c'est good, ça ira avec le « j'ai pas dormi de la nuit, j'ai tellement de peine attitude ».
Attendez, je vous vois venir avec mon I run, I hide…
Mais sans déconner, vous y avez cru ?
Vous pouvez honnêtement me regarder dans les petits nyeux violets blabla et penser que je mens jamais sans vous marrer comme des baleines ?
Si vous connaissez mon histoire, vous savez que je suis un ancien terroriste, hein ?
Que je m'infiltrais dans les écoles et tout ? Que je passais mon temps à raconter des cracks, genre je suis étudiant ?
Maintenant c'est plus le même type de mensonge ni de situation, heureusement. Et franchement, j'ai ni scrupules, ni pitié : pour me sortir de la merde je raconterais n'importe quoi en étant convaincant.
Et là va falloir que je donne le meilleur de moi-même. Ma vie pépère de célibataire en dépend.
¤
Chuis débarbouillé là, je vais pouvoir passer à l'idée numéro 2.
Nettement plus intelligente que la première, mais bon, vous m'excuserez, avec le départ tragique et émouvant d'Ed j'ai pas trop dormi.
J'ai les yeux un peu cernés, ce sera parfait ! Ni trop, ni trop peu.
Par contre faut que j'arrête d'avoir le regard qui brille comme si j'avais gagné au loto.
Il faut que je reprenne l'air affligé et accablé que j'ai si longuement travaillé hier.
Penser chiant.
Penser abandonner le célibat.
…
Vala.
C'est mieux.
¤
Hmm… idée numéro 2 :
Je vais légèrement modifier ma coupe.
Attacher mes cheveux en queue de cheval basse et laisser une longue mèche sur le côté, pour cacher le bleu…
Ça fait un petit dégradé sur le côté.
Ça couvre le côté gauche de mon visage.
Ça fait naturel, on voit juste une rougeur mais pas le côté jaunâtre du bleu.
Là, ça passe, quoi.
Hey ! En plus ça me va plutôt bien !
Un chtouille de sparadrap au coin des lèvres, genre je me suis coupé en rasant les trois poils qui se battent en duel et c'est nickel.
Me reste plus qu'à enfiler un jean, un sweet et mes boots, à récupérer mon blouson, mon sac à dos et mon casque et à enfourcher ma bécane.
Mais avant je prends rdv chez le dentiste pour demain : j'ai un peu une dent à replacer ! J'ai besoin de mon sourire entier pour me choper le mec de la délivrance…
Bah quoi ?
A y est, chuis au boulot.
Je descends de mon GVfr 800 chromé qui monte à 2.80 en un éclair et j'ôte mon casque - parce que je veux pas me transformer en éclair - en faisant attention à ce que la longue mèche recouvre le côté de mon visage.
Je vérifie ma tronche sur le casque.
Chuis en retard.
Ça tombe bien, ça rentre dans le trip « dévasté par la nouvelle »
Je vérifie mon portable : Hil et Howard ont laissé un message parce que c'est pas mon genre.
Parfait. Ça rentre dans le trip « je veux rester seul ».
Je vais au vestiaire et je troque ma tenue de ville contre l'uniforme bleu foncé, avec mon nom et celui de la boîte brodés en noir et blanc sur ma poche de poitrine.
Des collègues arrivés en retard me saluent.
Je réponds d'un signe de tête, sans les regarder, sans parler.
Je sens qu'ils se demandent ce qu'il se passe.
Je sens que je vais me marrer.
Je rejoins Hilde et Howie sur le chantier et suis accueilli par un joyeux :
¤
- T'es en retard, ptit cul. Ed devrait tenir compte de l'emploi du temps du boss avant de le maintenir trop occupé !
¤
Je réponds avec un sourire.
¤
- Je sais, panne d'oreiller ? Ni trop, ni trop peu parce que si j'abuse, je vais être suspect. Je suis du genre à ne pas dire quand quelque chose ne va pas et si je fais tout pour qu'on le remarque, ça risque de ne pas le faire.
¤
On bosse et je blague de temps en temps, mais pas beaucoup.
Je préviens que je dois partir plus tôt, mais je leur dis pas que c'est pour les transporteurs.
Faudrait ptet pas que je les loupe !
Hilde et Howie me regardent bizarrement.
Josh aussi.
Et c'est Josh qui, en début d'après-midi, a fini par me poser THE question, la main sur mon épaule alors que j'ai le regard légèrement et subtilement dans le vide :
¤
- Quelque chose ne va pas, Max ?
¤
Allez, on va faire pitié ?
¤
- Si, si, ça va, pourquoi tu dis ça ?
- Je sais pas… tu fais une drôle de tête.
- Ah bon ?
¤
I run, I hide… but I'll tell a lie whenever the fuck I damn please !
¤
- Chais pas, tu t'es disputé avec Ed ?
¤
Attention, Oscar du meilleur acteur.
¤
- Pourquoi tu dis ça ?
- Chais pas, Hil' a la même tronche que toi quand on se dispute.
¤
La Hil en question met une claque derrière la tête de son mari.
Bon, j'ai assez tourné autour du pot, j'y vais. Le ton normal, sans trémolos.
Je hausse les épaules.
C'est pas comme si j'avais pas l'habitude de jouer un rôle.
¤
- On s'est pas vraiment disputé…
- Oui ?
¤
Hilde et Howard, qui étaient un peu plus loin de nous, se sont rapprochés et leurs regards se sont fait concernés.
¤
- Qu'est-ce qu'il y a, Duo ?
¤
Howie s'est contenté d'un…
¤
- Ptit cul ?
¤
… en haussant un sourcil.
Alors je les ai regardé tour à tour, genre je pèse le pour et le contre avant d'annoncer la nouvelle… puis je lâche, neutre, genre je garde la souffrance au fond de moi :
¤
- Ed et moi on s'est pas disputés… il… enfin nous avons rompu.
¤
Notons l'emploi du « nous » alors que c'est moi qui l'ai jeté.
Je lui ai fait une fleur.
Je me suis surtout sauvé la peau.
Hil écarquille les yeux et y va de son…
¤
- Oh, Duo…
¤
Avant de me prendre dans ses bras.
…
Josh se contente d'un…
¤
- Chuis désolé, vieux.
¤
Et Howard hausse un sourcil avant de lâcher :
¤
- Hein ? La dernière fois que j'ai appelé chez toi vous en étiez à l'achat d'une baraque et au compte commun ? C'est quoi son problème ?
¤
…
Le connard. J'en étais à rien du tout.
C'est vraiment le genre à parler aux amis pour s'attirer leur sympathie…
Tu fais pitié, Ed.
Jouons-là fine :
¤
- Je préfère ne pas en parler.
¤
C'est censé être la phrase qui clôt une conversation.
Hilde resserre son étreinte et me dit :
¤
- Oh, je comprends c'est trop récent… il ne t'a pas trompé au moins ?
¤
J'aime le respect du « je préfère ne pas en parler »
Restons doucement exaspéré :
¤
- Non, ce n'est pas ça…
- Alors tu l'as trompé ?
¤
Ah Howie…
Si je te disais que je ne compte plus les fois où je suis prudemment allé voir ailleurs…
Mais bon, soyons indignés mais pas too much.
¤
- Pourquoi ?
- Je vais lui dire deux mots moi à…
¤
Là je lâche Hil et je les regarde tous, en colère.
Ils allaient pas tout gâcher quand même !
Si près du but !
¤
- Non ! Tu vas rien lui dire, Howard. T'as rien à lui dire, fous-lui la paix !
¤
Wow que d'émotions !
Mais faut pas que j'ai l'air de trop l'aimer, sinon ils vont se mettre dans la tête de me le récupérer, une fois que l'affaire sera moins hot.
On va s'excuser auprès de Howie, le pauvre… Mais bon, à côté de ça, s'ils n'étaient pas partis me le chercher…
¤
- Sorry, Howie. On a rompu hier soir. Ça… n'a pas été facile. Ça arrive. Mais… y a pas mort d'homme, non plus.
¤
Un sourire à la « j'affronte ».
Ils me regardent avec un air de chien battu et de fierté pour moi, genre j'ai tellement de courage…
'Tain, chuis pas dans un Gundam !
Ils me feraient presque les prendre en pitié.
Presque.
Je continue, on pourrait limite mettre l'hymne national derrière moi.
Mes yeux sont sérieux et cherchent à convaincre.
¤
- C'est trop récent. Mais je sais une chose : on en est au point où on a besoin d'être l'un sans l'autre. Lui comme moi. Et plus tard on va se reconstruire, comme ils disent. On verra.
- …
- Et j'ai besoin ni de tension, ni de justiciers, c'est déjà assez pénible comme ça.
- Oh Duo…
¤
Oh Hilde… depuis que t'es mariée tu me fais peur, chérie, tu sais ?
Je passe la main dans mes cheveux brièvement en faisant attention à ne pas relever le côté à cacher.
¤
- Ptit cul, j'voulais pas…
¤
Va falloir que Howie cesse de m'appeler comme ça, surtout en public, ça fait vieux pervers !
Mah je l'aime le vieux.
¤
- Max…
¤
Oh j'ai envie de pleurer, c'est trop poignant !
'tain le mari il est aussi hs que sa femme.
Réveillez-vous ! C'est une rupture pas une rupture d'anévrisme !
Ah c'est vrai, ils savent pas que j'ai pas le cœur brisé.
Alors… on va les laisser baigner dans le jus de la culpabilité quelques temps, le temps qu'ils me foutent la paix.
Tout mal a sa nécessité.
Alors le coup de grâce…
Je secoue la tête avec un sourire de gratitude.
Et ce sourire est sincère parce qu'aussi exaspérant qu'ils soient, c'est ma famille.
Ils sont cools.
Totalement attachiants.
Mais faut pas s'y fier, sinon ils vous bouffent.
¤
- ça va. Je vais pas dire que je pète la forme mais ça va. J'ai besoin d'être seul. J'ai besoin de réfléchir. J'ai besoin de reprendre seul et à mon rythme le contrôle de ma vie. Respectez ça.
¤
En un mot comme en cent : mêlez-vous de vos affaires, ça me fera des vacances.
J'aime le discours digne des séries tv mais bon, moi j'ai jamais rompu donc je sais pas comment le justifier. On prend les infos comme on peut et on met un peu à sa sauce. Et Jeune et Gay avait à peu près la même phrase. La phrase pour se faire comprendre du « clan des casés et fiers de l'être »
C'est vache mais, ça les retiendra quelques temps avant qu'ils ne se remettent en quête de me trouver quelqu'un, histoire de ne pas rester sur un échec.
Et au pire des cas, même s'ils appellent Ed et qu'il n'a pas autant de fierté que je voudrais bien le croire, je pourrais toujours user les armes absolues.
Nier.
Nier.
Nier.
Et…
Nier.
Et je mets au défi quiconque de faire passer sa vérité pour autre chose qu'un mensonge devant moi.
Héhéhé
Je pars sur un gai…
¤
- C'est l'heure. On se voit demain !
¤
En les regardant et m'en assurant qu'ils respecteraient ma volonté.
Les airs compréhensifs affichés me confortent dans l'idée que ce sera le cas.
Ils baissent tous la tête comme des dominos.
Héhéhé
¤
- Duo…
¤
Baroud d'honneur de Hilde…
Je ne réponds pas, je reste de dos, la main sur la porte.
Je m'y attendais.
¤
- N'hésite pas à venir me voir ou à m'appeler, de jour comme de nuit.
¤
Je peux pas m'en empêcher.
¤
- De jour j'ai pas besoin de t'appeler puisqu'on travaille ensemble.
- Ha, ha, ha. T'as pas perdu ton humour.
¤
Nan, juste un boulet.
Elle poursuit.
¤
- Mais tu m'as compris…
¤
Je me retourne, vais la rejoindre et pose mes lèvres sur son front.
Bordel c'est une rupture !
Les gens attachent plus d'importance que MOI à mon propre couple.
C'est normal ?
Mais eux c'est pas les gens. Alors c'est lourd, mais je fais avec.
¤
- T'inquiètes.
¤
Et sur un sourire je m'en vais et cette fois pour de bon.
Je me change, récupère casque et blouson et j'enfourche mon cheval de fer.
J'aime faire ronfler le moteur !
Si je fais un soleil ils vont pas comprendre alors je me contente de me barrer.
Je vais faire un petit tour tranquille…
Rouler me fait un bien fou !
J'ai une envie dingue de faire la fête, mais une bonne partie de mes potes est ici et ils ne comprendraient pas !
Et dans les boîtes où je vais, ce sont des connaissances… j'aimerais bien avoir un ami près de moi, là.
Un ami qui me prendrait pas le crâne, qui déciderait de rien.
Qui ferait juste la fiesta avec moi.
Hmm…
Je prends l'autoroute déserte histoire de taper une pointe dans le respect des limitations de vitesse, bien sûr.
Je fredonne une petite chanson, tiens.
¤
« Ouh viens je t'emmène on va faire un tour sur l'autoroute !
Freeway
Ouuh rien que le vent et toi serré contre moi dans le soleil »…
¤
Ah soleil…
Jaune or…
j'ai une idée !
Ouais j'ai besoin de Sun.
Je décélère et sort de l'autoroute pour m'arrêter quelques instants.
Juste le temps de sortir un portable.
Et de composer un numéro direct important en appuyant sur la touche numérotation rapide correspondante.
Ça sonne une fois.
On me répond directement.
¤
Une voix grave, super sensuelle. Miam !
¤
- Oui. Il est 2h00 du matin.
- Bonjour « oui ». ? A qui j'ai dit que j'étais parfait, déjà ?
¤
- …
- J'vais pas t'faire le coup du devines qui, hein ?
- Nan, ça le ferait pas.
- Wow, t'es mal luné. J'peux te rappeler plus tard ptet ?
¤
Je sais qu'il va dire non, je fais mon hypocrIte.
¤
- Nan c'est bon, ça fait du bien de faire une pause. Marre du laptop. Marre du boulot.
- Ça va ?
- Ces putains de dossiers se boucleront pas tous seuls mais bon, je gère.
¤
Je sais qu'il est occupé et tout.
On l'est tous, mais lui, plus, quand même.
Cela dit il a pas des couilles en carton : quand il dit qu'il gère, il gère.
Moi aussi, d'ailleurs.
¤
- Je vais pas trop prendre de ton temps. Je voulais juste te proposer un truc.
- Duo, chuis pas en forme donc ma performance risque d'être ridicule.
¤
Roh on a toujours flirtiné gentiment…
Loin des yeux, loin du cœur ça n'existe pas entre nous.
Pas obligé de se voir de visu pour entretenir une relation… mais là j'ai besoin de sa présence physique.
¤
- Nan, nan, c'est bon, je touche pas aux potes et puis je pourrais toujours me servir samedi. T'es libre ?
- Attends, j'ouvre mon PDA :
¤
C'est bon signe.
En général il a pas le temps de l'ouvrir, je me prends un niet direct.
C'est pas comme s'il habitait la porte d'à côté, ou qu'il avait pas de responsabilités.
Moi non plus j'ai pas vraiment le temps de me taper deux jours de trajet pour aller chez lui.
Les rares fois où on s'est proposé des trucs, ça a été la mission pour se voir.
Et il me manque, mon buddy.
¤
- A priori chuis libre tout le week-end. Pourquoi ?
¤
C'est génial.
Il a l'air content aussi.
¤
- Je t'appelle à 2h00 du mat juste pour te demander le temps qu'il fait.
- Wow, c'est censé être l'été alors ils ont mis le climat sur « hot ».
- … super.
- Nan, je blague. C'est quoi le programme ?
¤
Trop fort !
¤
- Fiesta. FIESTA. FIIIESTAAAAAA ! Resto branché, boîtes les plus sympas de L2, un peu du d'alcool histoire de, mecs sans prise de tête et ma pomme en prime, ça te branche ?
- Hmm… Pour les mecs j'ai ce qu'il me faut… mais je prends volontiers le reste et… la pomme !
- Oki. Tu pourras être là quand ? On est mercredi et tu risques de…
- T'inquiètes, je gère. Je serais sur L3 jeudi, pour une réunion.
- « Sur » L3, hein ?
¤
Je l'entends pouffer le chameau.
¤
- T'es con. Bref, je vois quand je peux reprendre la navjet. Hm, je peux être sur L2 samedi dans l'après-midi.
- OK.
- Il se peut que je sois en retard, on ne sait jamais, avec le métier que j'exerce... . Mais quoi qu'il arrive, je serais là. Je te tiens au courant.
- OK. Tu loges chez moi, au cas où tu te poserais la question. Pour me consoler au cas où ils se poseraient la question.
¤
Genre il se la pose.
¤
- Comme si t'allais me laisser loger chez quelqu'un d'autre ?
- Tu me connais trop, buddy.
- Ouep, comme tu dirais.
¤
Un sourire banane.
¤
- Bon, j'te laisse. J'te dis à samedi alors.
- Ok. Au fait ?
¤
Il prépare un truc.
Son « au fait » est trop suspect.
¤
- Yep, buddy ?
- On va faire la fiesta parce que t'as fini par larguer le tâchon que t'avais en guise de mec ? Où tu m'invites à ton enterrement de vie de garçon ? Faut le dire tu sais, que je sache si je ramène mon costume de croque-mort.
¤
Quel con !
Je l'aime.
Et je vais lui dire.
¤
- Je t'aime.
- Oui accessoirement moi aussi… pourquoi ?
- Parce que t'es le seul à pas prendre le truc comme une tragédie grecque.
- Chuis ptet le seul à me mêler de mes affaires ?
¤
Ouais, c'est clair !
T'es mon pote.
Et t'es trop canon.
Dommage que tu sois pris…
Dommage que tu sois mon pote !
Mais c'est la life !
¤
- Ptet bien, Quatre Raberba Winner. Allez, retourne bosser, crevard.
- Le seul, l'unique. Ciao, Duo.
- A samedi, bello. Et merci.
- De rien, de rien. Je te garantis que tu n'as pas fini de me remercier…
¤
Je raccroche.
Je range mon portable.
Je remets mon casque.
Je redémarre.
Un seul mot et une seule règle samedi :
¤
FIESTA !
Faîtes péter le champagne, Maxwell est dans la place !
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Tzusuku
La suite bientôt dans : « Comment fêter dignement son tragique célibat… et se faire carot' »
Bon, un long chapitre ! J'espère que ça vous plaît toujours !
FIESTA !
A peluche'
Mithy ¤ serial fiqueuse ¤
PS : on a rigolé un coup, on s'est débarrassé des réactions, des pourquoi du comment et on a introduit les autres pilotes, vite fait. Le prochain chap ça va chauffer…
PPS : Duo tient à son célibat… il fait pas semblant… il y tient vraiment. Gardez-le bien au chaud dans votre mémoire XD
DISCLAIMERS SUPPLEMENTAIRE : « Freeway » est un extrait de la BO d'Embrasse-moi, Lucille, chantée par le regretté Jean-Claude Corbel (franchement que de souvenirs sympas, il a fait la BO d'Olive et Tom…)
