Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : fic à priori en cinq parties.
Rating : T
Couple : ex OCX2, éventuellement futur 1x2 s'ils se laissent faire. Et des invités surprises XD
Résumé : tut-tut
Câlins : à ma Mi en lui disant un énorme merci, à ma Lunanamoi chanceuse, ainsi qu'à un petit poulpe et une tite Lilith.
Micis : merci à tous pour vos reviews ! Je répondrais qd je pourrais. Je poste vite avant de partir au resto, parce que je sais que vous l'attendez celui-là.
Clin d'œil : encore à petit poulpe au pays des vaches, à Kaorulabelle (pas besoin de moi pour être connue XD) et à Flo-de-miel (les amis comme Quatre ça existe ! J'en ai XD)
IMPORTANT : sortez COUVERTS. La capote, c'est pas de la gnognotte.
Bonne lecture ! (on espère)
Largue-moi ! (s'il te plaît)
¤
¤
Chapitre III : « Comment fêter dignement son tragique célibat… et se faire carot' »
¤
Appartement de Duo Maxwell, L2, AC 202, le samedi de la « terrible et déchirante rupture » et de la fiesta.
¤
Hmm…
Bip !
Hmm… dodo…
Bip.
Hmm
Biiiip
Hm ?
'faut s'lever ?
Déjà ?
Bon d'accord…
Me gratte la tête.
Me gratte la coucougnette.
Me gratte les bras.
Aouaaaaaaaaaaaafff !
Je baille.
M'étire.
M'éclate la clavicule.
J'ai l'os du coude qui craque.
Ouais Crackitus c'est mon deuxième prénom.
Chuis deg mais j'ai pas le choix.
Je baisse le drap et j'me les pèle, suis à poil.
¤
Je regarde l'heure sur mon réveil.
9h30.
Ah, oki.
Me recouvre.
Dodo.
…
…
…
9h30 ? PUTAIN CHUIS EN RETARD !
Pourquoi t'as pas sonné réveil de merde !
T'es super perfectionné pourtant !
¤
J'vous vois venir, vous.
'z'allez me dire : « t'as besoin d'un réveil qui fasse autre chose que donner l'heure » ?
Je vous répondrais : « ouais. Chuis un mec ».
Je demande pas au réveil de donner l'heure et de sonner, ce serait pas drôle, sinon.
Naaan.
Je t'ai traité de réveil de merde ?
Mais non mon bébé à 3000 crédits, j'le pensais pas.
Hein t'es un beau réveil, hein, hein ?
Je vous arrête tout de suite : y en a qui ont un mec ou un chien qu'ils appellent « mon bébé » et tout ça,
moi j'ai un réveil qui m'a coûté la peau du cul et même les poils qui vont avec.
A ce tarif j'ai le pompon en platine.
¤
Alors mon bébé est petit, extra plat, électronique et écologique.
Nan mais sans blagues, quoi ! Il a à peine la taille d'une G-carte de crédit et a l'épaisseur d'un cadre photo.
C'est de la bebom.
Son boîtier métallique - et les nombreuses touches au dessus - a été recyclés par GHD,
et ses trois mini cadrans sont en G-plasma certifiés Winner Electronics.
- Les meilleurs, quoi.
…
…
Bah quoi, pourquoi faire de la fausse modestie ? –
'tention, un mec ça plaisante pas avec la prunelle de ses yeux.
¤
¤
TroFun – my baby's name - peut donner l'heure (cadran 1) la date et le jour d'ici (cadran 2), et la température de la pièce (cadran 3). Tranquille.
Et quand j'appuie sur le bouton qu'il faut, j'ai même une projection holographique qui me montre l'heure, la météo et les cours de la bourse dans toute la Terre et les colonies.
Et ouais !
J'ai même la voix – et seulement la voix TT – d'un speaker qui m'annonce le tout…
grâce à une fonction « programmateur de voix », justement.
Le principe ? J'enregistre un échantillon de voix bien bandante ou rigolote, dépend de mon humeur,
J'enregistre la phrase à dire,
je mixe le tout… c'est mieux que la radio !
C'était une voix bandante qui devait me réveiller ce matin…
T.F fait aussi radio, mémo vocal et a une fonction calculatrice à commande vocale.
Je lui demande 1+2 et la voix que j'ai enregistrée me susurre :
« Trois… »
Trop intuitif.
Trop intelligent.
Trop cher ?
Trop fun, quoi.
Il est… parfait.
J'aurais bien pris la version console de jeu mais j'aimais pas le joystick…
Comment ça vous en avez rien à battre ?
¤
¤
Hilde elle dit que les gars ont tendance à expliquer des machins dont tout le monde se fout comme si c'était le but de l'univers.
Et si je reconnais nos défauts à nous les mecs, là je lui donne tort.
Quand même !
…
C'est quand même important de savoir en quoi est fait le pot d'échappement de ma bécane ? Qu'il a été construit sur le modèle fire gundanium V1 et pas sur le modèle ice gundanium V0, pour une émanation écologique des gaz dans l'atmosphère ?
…
…
Ok, elle est pas très bécane alors je lui ai accordé un point en lui disant que les mecs avaient tendance à expliquer des machins dont tout le monde se foutait ok, à des non initiés.
Et elle, elle a répondu : « au reste du monde alors ? Le fait que ce soit écolo me suffit. Le pourquoi du comment, j'm'en fous un peu. Et puis à quoi ça sert d'expliquer un truc à des « initiés » ? Ils sont « initiés » à la base ».
…
…
¤¤¤
Une seconde, j'mets mon calebut à fleurs.
Ouais, offert par Howie, y a de l'espace et comment dire sans me vanter… j'ai besoin d'espace.
Héhé.
Bavez pas, les filles, bandez pas les mecs, chuis pas encore en pleine forme…
Revenons à mon bébé.
¤¤¤
Ok, il a des défauts : je le répare souvent, puisque toutes les fonctions s'annulent.
Mais j'm'en fous, ça marche !
Tout fonctionne pas toujours tout le temps mais y a au moins un truc qui marche.
A la FOIS.
Au prix où je l'ai payé c'est vrai, j'aurais JAMAIS DU avoir à le réparer.
Mais bon… il est priceless !
…
Mwaha !
Je me rappelle d'un truc et du coup je ris comme un phoque dans le pieu.
Jamais je jetterais ce bijou.
Jamais.
Je vous raconte ?
Yep, ça va me réveiller en même temps.
¤
¤
Ça faisait un peu plus d'un an que ex tâchon et moi on était ensemble.
Ed et moi on laissait nos corps s'exprimer sur ce bon vieux matelas tient, faut qu'j'le change..
Enfin Ed avait faim et bon, fallait bien le nourrir aussi, de temps en temps.
Et puis c'était pas trop mal avec lui non plus.
…
Ordinairement il avait une endurance normale, mais là c'était surhumain et ça n'allait pas être possible.
« Crickou crickou crickou crickou crickou » faisait les ressorts.
J'étais un champ en surlabourage.
Chéri t'avais beau y aller avec toute la vigueur du monde, tu ne serais jamais arrivé à semer la ptite graine.
J'étais désespéré.
Au bout d'une énième simulation de « ah-oh-ou-ah » – bah quand t'es parti au pays de la jouissance et que l'autre il continue parce qu'il est loin, tu peux pas faire semblant de repartir illico à l'endroit d'où tu viens de revenir -, t'as le réveil, déréglé, qui se met à chanter, à 1h25 du mat' :
- Sexbomb, sexbomb, you're my sexbomb,
- you can give it to me when I need to come along,
- Sexbomb, sexbomb your're my sexbomb,
- and baby you can turn me on
¤
C'est grâce aux vieux fossiles…
¤
Et c'était la voix de…
Howard.
… qu'on fait les meilleures crampes.
Du coup ça a congelé Ed et mini Eddy est parti en format raplapla.
Extra plat, plus plat que T.F – qui est très, très plat.
Et moi j'étais tranquille et je pouvais pioncer après débarbouillage de mini Duo.
Même après ça, il luttait, le bougre.
Ed voulait rester… mon petit ami…
Et j'avais même pas fait exprès, c'était ce qui me réveillait le matin et Edward partait toujours avant moi, il pouvait pas savoir.
C'est grâce aux vieux fossiles qu'on fait les meilleures crampes. Héhé.'T'ai aimé très fort ce jour-là, Howie.
¤
¤
Ah…
C'était trop cool.
J'avais joui donc c'était son problème à lui et puis,' l'avait qu'à pas prendre de G-Viagra à son âge.
Ah cte fou-rire…
Chuis vraiment plus réveillé là.
L'est quelle heure maintenant.
Moins le quart ?
Ok.
J'ai les yeux plus ouverts, du coup, je regarde un peu mieux le réveil et je mate le cadran avec la date.
…
…
…
C'est samedi.
¤
…
…
…
Mais POURQUOI !
J'avais programmé l'aut' tâche à 11h30 !
Adieu réveil sexy, vé pas m'rendormir…
…
En attendant je gueule, je gueule, mais chuis toujours couché.
Et j'déteste tourner dans le lit.
'tain…
…
Bip.
Tiens ça recommence.
Bip.
Mais pourquoi ça fait bip.
Biiip
¤
…
Crack.
C'est rien, je viens de reconnecter mes neurones.
Bordel j'suis pas d'humeur.
Chuis.
Vraiment.
Pas.
D'humeur.
Me lève.
Ça sert à rien de rester couché, le bip il vient pas de la chambre.
Me craque un orteil, tiens.
Putain…
¤
'mets mes pieds par terre.
'heureusement qu'y'a d'la moquette.
Par contre j'me les pèle parce que même s'il fait bon, il fait moins chaud que dans le lit.
M'enfin j'ai pas le temps d'enfiler un truc – agréable du moins – faut que j'arrête le bordel.
Allez, au salon.
¤
…
A y est j'y suis et j'interromps la deuxième fournée de bips.
Répondeur de merde.
Il fait bip-bip quand il est blindé. Et dans ce cas il sonne tous les quarts d'heure.
Et depuis mercredi il a été blindé trois fois.
Ouais mercredi, le jour où j'ai précisé que je voulais être tranquille et qu'il fallait pas me faire chier.
C'est du harcèlement.
C'est typique.
Faich'
J'écoute que celui de ce matin, histoire de savoir quel est le bouffon qui m'a réveillé.
Qui va le regretter amèrement quand ça me prendra.
…
…
…
Nan finalement j'écoute pas,
Faut d'abord que j'aille là où même les Shinigamis vont seuls.
Si vous voulez bien m'excusez…
¤¤¤
…
…
Ah.
Aaaaaaaaaaaaaaah c'que ça fait du bien…
Hm… oui va-y…
Oui mini Duo, vise la lunette…
Hey !
Quel est ce soudain courant d'air qui caresse mes douces collines ?
Qu'est-ce que vous foutez là, bande de pervers ?
Dégagez !
Ah…
A chuis pas un shinigami, c'est pour ça que vous êtes là ?
Chuis pas un dieu, vraiment ?
Oh, ça me fend le cœur…
Mais bon, maintenant que vous vous êtes rincés l'œil, je peux finir ?
Merci.
¤¤¤
Allez, j'y retourne.
O répondeur, comme tu as une voix robotisée…
¤
Vous avez 24 nouveaux messages.
--
Nouveaux messages.
Reçu aujourd'hui à 9h29.
¤
- Duo, c'est moi….
¤
Non c'est le G-Pape.
Hilde, j'te kiffe comme le ketchup kiffe les frites, mais là tu me brasses mieux qu'un G Panaché force 4.
Surtout que tu me réveilles
pour me raconter des conneries.
¤
- J'appelais pour voir comment tu allais…
¤
…
T'as pas la sensation qu'on s'est parlé hier au taf ?
T'as fumé les poils des narines de Josh, c'est ça ?
C'est ça la vie de couple ?
…
¤
- Je sais que t'as pas envie d'en parler et que tu préfères être seul et tout ça… et tu m'as dit que ça allait mieux et je te crois…
¤
Je sens venir le mais.
Chuis devin.
¤
- Mais…
¤
Mêêêê fait la chèvre.
¤
- … tu peux venir à la maison. En plus c'est le week-end. Et ce serait pas cool que tu sois seul… la porte t'es ouverte. Bisous.
¤
Ouais on y croit.
Pour que je te serve de chandelle ?
Pour que tu me prennes le crâne sur ton territoire ?
Pour avoir les détails croustillants parce qu'avoues, crevarde, tu meures de curiosité ?
Parce qu'à ta place, hormis que je t'aurais pas cherché un, mec, j'aurais fait pareil.
Tut-tut
Pas moyen. Pourquoi les gens comprennent pas quand tu dis que tu veux rester seul ? Pourquoi ils interprètent ça comme un appel au secours ?
¤
Chaque fois que tu laisses un message, je te réponds au taf en live.
Là chuis tenté de te mettre un vent.
Mais pour peu qu'tu débarques… et si je te dis que je vais en boîte ce soir tu vas avoir « peur que je fasse une bêtise ».
Et tu vas te ramener.
C'est gentil mais, avant ta lobotomie, t'étais comme moi, Hilde !
J'me rappelle d'une époque où tu faisais des pseudos bêtises… et que t'aimais ça !
On s'éclatait comme des malades, on se faisait pas tous le temps des mecs, c'était pas le but non plus.
Un peu d'alcool mais pas au point de se trasher - et puis on était abonnés aux taxis à l'époque - et NO drogue, pas besoin de ça pour s'amuser.
Juste nous, les Sweepers de temps en temps et nos délires.
Le fun total.
Bon, avouons-le aussi, parfois on allait à la pèche pour aller à la pèche.
Quand t'as faim, t'as faim, même toi, Hilde ! J'dis pas toutes les filles, c'est clair, mais toi t'avais faim !
J't'ai connu à cette époque-là.
Pourquoi tu renies d'un coup ?
On faisait la tournée des boîtes, on s'amusait… jusqu'au jour où t'as rencontré Fred.
Et je comprends que tu sois encore un peu verte aujourd'hui.
Même si tu l'dis pas, chuis sûr que tu l'es. Faut bien une raison pour que tu me fasses chier… pour mon bien.
¤
¤¤
Bon j'avoue, je comprendrais.
Séquence larmes de crocodile et souvenirs…
C'était il y a cinq ans.
On faisait la fête, comme toutes les fins de week, de la balle de ping-pong.
Fred « connard suprême » t'a draguée en boîte ce vendredi-là, le trip étudiant en vacances sur L2, venu pour se taper une barre et sans rancune.
Le genre « j'te dis on se rappelle mais ça veut dire lâche l'affaire ».
Normal.
C'était pas comme si t'en avais pas déjà rencontré.
Moi au moins chuis honnête dans mes coups d'un soir, du week. Y a pas à aller chercher un sens profond à mes phrases.
Y a PAS de phrases.
Le nombre de fois où j'ai entendu d'autres gars baratiner à mort…
M'enfin.
¤
Vous avez sympathisé et tout et tout - vous vous êtes chauffés -
Il t'a faîte mariner comme la bonne moule que t'étais parce que toi tu pensais « amour, caramel et chocolat » et lui il pensait…
« barbouiller ton corps de GNutella » et basta.
Putain tu penses à l'amour éternel quand tu vas en boîte, toi ?
D'habitude nan, t'es pas gourde.
Mais t'es un cœur d'artichaut et connard, avec ses yeux noirs, ses cheveux noirs et courts, et sa gueule de minet, il t'a tapé dans l'œil.
Quoique t'étais plutôt dans ton cycle parce qu'avec le peu de lumière, je doute qu'il t'ai tapé dans autre chose que dans la libido.
M'enfin.
¤
Vous avez passé du bon temps en vous protégeant – gourde mais pas suicidaire, heureusement -, vous êtes allés à l'hôtel où il logeait….
Et le lendemain tu me racontes que c'était la plus chouette nuit de ta vie, qu'il y a eu osmose entre vos deux karmas… que c'était un prince charmant et qu'il avait tout payé.
Qu'il assurait au lit et qu'il savait être tendre, que jamais t'avais passé une nuit comme ça…
Blablabla…
J'en avais mal au crâne, t'étais partie dans le monde enchanté de Disney.
¤
La semaine file, et tu me dis qu'il te dit qu'il est « bien avec toi » et toi tu me dis que « t'envisages de déménager ».
J'aime tes traductions…
…
Le vendredi d'après vous vous retrouvez à l'hôtel et vous passez une nuit hot & spicy, fraises et champagne au lit, room service, jacuzzi…
Le lendemain… tu te réveilles seule… avec la semaine à l'hôtel Gunstar, le complexe le plus CHER de L2 à payer.
A défaut de te laisser un mot, il t'avait laissé une ardoise.
T'as pensé que c'était une erreur, qu'il était pressé et t'as sorti ta L2 Express, sortant sur le coup ton salaire pour deux mois. On venait juste de reprendre la boîte.
T'étais persuadée qu'il allait te rappeler…
¤
Après tu t'es dit qu'il allait te rappeler…
Après t'as cru qu'il allait te rappeler
Après t'as espéré qu'il allait te rappeler.
Tu l'as jamais revu.
On peut comprendre que ça t'ai un peu choqué.
…
…
NAN je mens... j'comprends pas !
A la base ça t'as empêché de dormir une nuit genre « j'y crois pas, mon dard à con il a pas fonctionné et puis c'était un coup foireux, j'avais vraiment trop faim. J'aurais dû prendre un G-snickers ce soir-là ».
La semaine suivante on repartait en boîte en faisant des concours de tequilla paf !
T'as enflammé la piste comme d'hab !
Toi, new bobonne, tu dansais sur le bar quand t'as chopé Josh !
C'est la que vous vous êtes vus pour la première fois, avant qu'il vienne bosser chez nous.
Mine de rien ils sont mariés… mais c'est pas pareil. Josh il est pas du genre coup d'un soir.
Enfin il l'était pas avec toi, quoi.
¤¤¤
Je vais envoyer un mail à Hil pour lui dire que Quatre vient, au moins elle saura que je ne « suis pas seul ».
Ouais un mail parce que tu rappelles pas un mail par contre tu rappelles direct qui t'envois un sms au lieu de lui en renvoyer un.
Pas d'humeur à me faire rappeler par « la lobotomie ne me fait plus peur »
Elle sera « soulagée que je parle à quelqu'un » et après elle va me faire la gueule parce que je « parle à Quatre et pas à elle »…
¤
¤ Phioum ¤.
J'ai pas fait exprès.
J'ai pas encore mangé et il est quoi 10h30 ?
Restez pas derrière moi.
Merci.
…
Plus que 23 messages et là, no way, je les écouterai pas une miette.
…
Nan, j'vous dis.
…
Merci, je sais ce que ça a donné les jours d'avant, puisque j'me les suis presque tous farcis.
Pourquoi s'étonner ?
Quand je les avais envoyé bouler, que je leur avais dit de se mêler de leurs fesses ils m'avaient mis un wind.
Pourquoi voulez-vous qu'ils me wind pas d'un seul coup ?
¤
'voulez savoir ce que je reçois depuis mercredi ?
'voulez qu'j'vous prouve que j'me monte pas le bourrichon ?
¤
Message de mercredi, 15h00.
J'ai eu le malheur de l'écouter le jour où les transporteurs étaient là.
Bah ouais, ils étaient en train de charger le camtar direction chieur né.
J'étais arrivé juste à temps parce qu'avec mon détour et le coup de fil c'était chaud.
Mais bon j'ai une moto, je voyage pas à dos de mulet donc j'étais là à 14h29.
Ils arrivaient à 30.
I am sooooo goooooood.
Enfin.
I was.
¤
- Poussinet ? C'est moi.
…
Devinez qui n'encore ?
…
J'lui en aurais mis du Poussinet, moi.
Cocotte.
Poussinet… le petit nom qu'elle me donne en privé quand elle est inquiète pour moi (je suis pas un animal… je suis un être humain mais elle et ses surnoms à la con s'en foutent. Mais bon, entre ça et p'tit cul … )
et quand on sait qu'elle s'inquiète beaucoup de mon célibat…
J'me suis dit « 'tain, heureusement que je suis all alone en écoutant ce truc ».
¤
- Je sais que se faire lourder comme une chaussette sale, puante et trouée est quelque chose de difficile à vivre pour toi.
¤
J'me suis dit « 'tain Hilde, ça fait même pas une journée.
Une chaussette sale, puante et trouée
…
Chérie on peut dire que t'as le sens de la métaphore !
Grâce à toi j'ai retrouvé la confiance que j'avais perdue au fin fond de la fosse septique de mes tourments inavoués ».
¤
- et que t'as pas vraiment osé te confier devant tout le monde…
¤
« Tout le monde ? Quel monde ?
On était trois !
Les trois plus proches en plus »!
¤
- Mais bon, n'hésite pas à m'appeler… où si tu veux on peut dîner ensemble et tu me raconteras. Enfin, tu te confieras. Josh comprendra. Bisous !
¤
J'me suis dit : « Ouais ma cocotte, on y croit ».
¤
J'effaçais ce message débile de mon répondeur d'un geste rageur, quand j'ai entendu des bruits de pas.
Merdum.
Y avait Tom et Jerry.
J'étais donc pas seul.
Ha.
Ne riez pas c'est leur nom et c'est le nom de leur société de transport.
Donc les deux zouaves qui avaient fait « pause » dans leur déménagement pour écouter comme des rats.
Tom était très grand, musclé, bronzé, poilus des bras que ça fait des bouclettes jusqu'à son torse. Il portait son uniforme jaune poussin retroussé aux manches et ouvert sur le torse avec un gros plan sur grosse chaîne en gundanium. Il était dégarni et avait les oreilles en feuille de choux.
Il était clairement laid mais bien bâti. Il louchait de ses yeux gris – sympas -, il avait la moustache-balai, un grand nez et des dents jaunes mais bien alignées. C'était déjà ça.
¤
Jerry était de taille moyenne, bâti comme une arbalète – il remplissait même pas son uniforme, l'était maigre… je pouvais jouer au bilboquet avec ses genoux et ses mollets de coq -,
pâle, mais pâle… s'il avait été mignon t'aurais pu le prendre pour une statue de marbre.
Ou une statue avant-gardiste.
Ratée, quoi.
Il avait les yeux marron et un nez de boxeur, un piercing au sourcil droit et deux dents en moins. Il avait une haleine à décoller le papier peint du mur.
Il avait le cheveu gras mais court.
Sympas comme tout les mecs, je leur ai donné une bière avant de commencer le boulot, et ils ont apprécié le truc. On est pas des sauvages.
Tranquille quoi.
¤
A ce moment-là ils étaient dans le salon, le dernier gros carton à la main et à la fin du message… silence.
Silence.
Silence.
Puis ces fils de chacals avaient rejeté leur tête en arrière et s'étaient marrés comme des baleines.
Bah oui c'est sûr qu'un mec qui débarque de sa bécane à la rebelle, rebelle, chef d'entreprise et tout ça… t'as dû mal à imaginer qu'on puisse l'appeler « Poussinet ».
Ça fait pas sérieux.
La moquette ne me fait plus peur (Tom) a un rire de chasse d'eau, super aigu, limite babouinesque. Et Joe-Chico (Jerry) a un rire de bûcheron.
Cte honte…
Ouais je mate les mecs à fond. C'est normal j'ai FAIM. Et eux n'étaient pas vraiment comestibles.
M'enfin.
J'ai fait style de rien et, une fois qu'ils se sont calmés, y a Jerry qui m'a dit :
¤
- Voilà petit, c'est le dernier carton.
¤
J'ai vérifié une dernière fois que tout a été pris puis je signe le bordereau.
Je leur ai filé un généreux à-côté – la levée avait été payée à la prise de rendez-vous – et ils se barrent en me disant…
¤
- A bientôt, « Poussinet ».
¤
Connards… Ils pouvaient parler, tiens.
Ils avaient attendu d'être dans leur camion avant de lâcher leur caisse… ils ont eu de la chance, j'aurais pu être pur rat et récupérer mes thunes.
Mais ban.
¤
Le mercredi même et le jours suivants, niveau messages, ça a été du : « verre entre hommes » de Josh, (enfin de Josh lobotomisé par Hilde pour qui tous les moyens étaient bon), à Rambowie (Howie-Rambo) qui m'assurait « qu'un mot de moi et il enverrait tous les Sweepers au cul de Ed »…
¤
Et même Ed, jeudi y était allé de son « merci, je crois que j'ai oublié mon déo, je vais le récupérer à l'occasion ».
¤
…
Là par contre j'ai rappelé direct : il faisait déjà le fier, genre j'ai besoin de lui, c'est le monde à l'envers.
Mais je l'ai calmé tout de suite. Je lui ai dit que le « déoch' étaich' dans le cartonch' n°2ch, qu'il ne l'avaich chûrement pas ouverch'. Pas la peinech' de se déplacher pour riench. Et j'avais raccrochéch.
Bah oui, j'étais allé chez le dentiste ce jour-là et je parlais comme si j'avais des maracas dans la bouche.
Chi-ca ! Chi-ca ! Chic ! Ay ! Ay ! Ay !
Mais bon là j'ai un sourire encore plus sexy. Les boules à facettes vont se réverbérer dans mes chquailles. Faut qu'je fasse gaffe à pas éblouir CQVYAD tout à l'heure !
(Celui Qui Va Y Avoir Droit)
¤
Le vendredi c'était la compile des derniers jours. Sur le fixe comme sur le portable. Et comme le lendemain j'allais au boulot, ils se pointaient pas « morts d'inquiétude de peur que je fasse une bêtise ».
¤
Vous comprendrez que ça me saoule, hein ?
Vous comprendrez que je zappe mes messages, hein ?
Ouais, on se comprend.
Si c'est urgent, on me rappellera. Sinon ils se démerdent.
¤
J'envois le mail de reconnaissance « j'ai compris ton inquiétude… mais ne t'inquiètes pas » et je papote vite fait avec elle.
Vite.
Fait.
Je fais un forward aux autres parasites.
Ça prendra pas beaucoup de temps…
¤
…
IL EST 15H00 !
Ces suceurs de cerveau !
Avec tout ça j'ai même pas eu le temps de faire un coucou à Quatre, voir où il en est.
Même pas rallumé mon portable.
Même pas bouffé…
Et le TroFun s'est MEME pas enclenché. L'est encore en panne.
'Tain.
Bon.
J'vais me doucher, je pue.
Et ça va me calmer.
Si Duo n'avait pas effacé ses messages, il en aurait écouté un qui l'aurait intéressé…
- Du-o… C'est Qua ¤ souffle coupé¤ tre ! Je… jeee seraiis ¤ hmmmm ¤ retenuuuuu ¤ ah, aaah, ¤ arrête…
¤ bruit suspect de succion et de matelas à ressorts ¤
- Je… j'arriverais demain… demain…
- soir. Si tu as la force de bouger…
- tais-toi… nan, pas toi !... te rappelle sur portAAAAAble.
- plus tard…
Un peu plus tard…
¤
Bon.
L'est 17h00.
Chuis dans ma chambre à chercher des fringues.
Chui douché.
J'sens bon.
Cheveux shampouinés, bain-crème douceuré à la noix de coco des îles – comme si on en trouvait en Russie – (ouais avec des cheveux comme les miens, on ne joue pas les rebelles, on se la joue cosmétiques)
Chuis en t-shirt-calecif moule cannes et je rallume mon portable.
…
…
sursaturé de messages et pas envie de me faire chier à trier au cas où.
¤
Toujours pas de nouvelles de Quatre…
Mais il avait bien dit qu'il viendrait, hein ?
Quoi qu'il arrive ?
Il a ptet un problème ?
J'appelle.
Merde, messagerie.
Je laisse un mot.
- M'oublies pas, Buddy !
Nan c'est pas pour faire pitié,
vraiment pas !
¤
J'ai juste vraiment envie de le voir.
Mon buddy qui me juge pas et que même s'il est plus ou moins en couple, il renie pas ce qu'il est.
Un buddy pour être moi, quoi.
Proche de lui depuis l'opération météore, encore plus proche après. C'est comme ça.
Chacun ses affinités. Il a un humour d'enfer. C'est pas un ange. C'est encore mieux, sa gentillesse vient pas du cosmos.
Son esprit tordu nan plus.
Humain, de chair et de muscles. Hmm, l'est beau en plus. L'est plus grand que moi.
S'il peut pas ce sera pas la fin du monde, c'est clair. Je sais qu'il aura fait ce qu'il a pu.
Ça m'empêchera pas de faire la fête mais bon, ce sera pas pareil, quoi.
¤
¤
Encore plus tard…
¤
La douche ça détend à fond…
J'm'asseois un ptit peu sur le lit.
J'ai les reins qui me titillent dans cette position alors je m'allonge à moitié.
Ah c'est mieux.
Puis j'ai une contracture à la cuisse et chuis obligé de m'allonger complètement.
On est bien.
Je pose ma tête sur l'oreiller, histoire de bien me positionner.
Je pose le portable à côté de ma tête en attendant que Quatre me rappelle.
J'ai toujours pas mangé.
J'ai faim…
J'ai la flemme…
Mes yeux se ferment tous s…
Zzzzz….
Toujours plus tard…
¤
- I'm… too sexy for your body, too sexy
Hmm…
¤
- too sexy for your body, too sexy for your body,
Hmm…. j'kiffe trop ta voix
¤
- too sexy for your body, too sexy for your body…
Hmm… parfait… t'es parfait…
¤
- Too sexy for your body, too sexy for your body…
Hm… Trowa… hmm…
¤
- Too sexy for your…
¤
OH putain, Trowa change de disque !
Me réveille en utilisant la technique ancestrale pour désactiver les réveils récalcitrants :
Je tape dessus.
Merdum quoi !
TroFun s'est encore déréglé !
Ouais. TroFun, Trowa.
…
…
Vla la voix sexy qui me réveille super mal.
Ça me fait penser, faudra que je le règle sur une autre voix parce que Quatre il va pas comprendre que je me réveille au son de la vox de son mec.
Bah ouais Tro, c'est mon fantasme depuis l'adolescence.
Grand.
Musclé miam.
Cheveux châtains.
Yeux de félins.
Athlétique.
Pote avec les lions, genre nature et découvertes.
Et une putain de bordel de merde de voix.
Une voix à te faire bander comme un cheval au moindre mot.
Je l'ai vu y a pas longtemps à la télé, avec son cirque.
Et si ado il me remuait les hormones, adulte je sais pas ce qu'il remue, mais ça remue.
Sexy… everything's about you so sexyy.
¤
On arrête le film.
C'est un fantasme, les nuits où chuis tout seul avec ma quéquette, il m'arrive de l'imaginer avec moi et qu'on faisait du trapèze horizontal si vous voyez ce que je veux dire.
C'est le genre de mec qui me donne envie mais pas envie de l'avoir, quoi.
C'est super de rester dans le fantasme, c'est pas dangereux, ça fait de mal à personne et dedans t'es le roi du monde, t'as une quéquette G-Duracel et tu jouis comme jamais.
Mais pas de romance à la « ils vécurent heureux et eurent plein de plans culs » et pas de trucs à la « chuis jaloux de Quatre parce qu'il est avec lui ».
Enfin ils sont plus ou moins ensemble mais ça les regarde.
Ils gèrent.
Bien sûr que j'envie Quatre d'avoir un bout de Mr Loverman – cte chance ! Il doit lui remonter ses bretelles, Winner sur toute la ligne, mais chuis pas jaloux.
Et je touche pas aux potes… ni aux potes des potes. Encore moins aux mecs des potes.
On peut pas dire que Tro soit mon pote, mais c'est le mec de Quatre.
Et même si… ça me ferait bizarre de me taper un mec avec lequel j'ai partagé autant de truc pas cools, comme la guerre, les Gundams… et de le lourder après en lui disant sans rancunes.
Ça me ferait bizarre, quoi. Même si on se mettait d'accord dès le départ.
Trop proche pour n'être rien. Pas assez pour être pote. Une plus que connaissance. Niet.
C'est comme ça, j'ai des principes. Ptet cons, mais j'ai des principes quand même. Et avoir un plan cul avec Trowa, même si ça peut être la nuit de ma life, non merci.
Chacun son steak.
¤
Mais bon… faudrait ptet pas dire à Quatre que je me réveille au son de la voix de son mec non plus, il risque de pas comprendre.
Il risque de se marrer sec.
La honte pour moi
Mais c'est pas comme s'il savait pas que Tro avait été mon absolute god dans ma tête.
Il ne sait juste pas qu'il l'est toujours.
Héhé.
Chacun ses secrets.
M'enfin.
L'est quelle heure au fait ?
TAIN 21 h ?
Mais faut qu'je bouffe, moi ?
Faut qu'j'me prépare !
C'est ma fiesta après tout !
Mes cheveux ? On dirait un truc de pharaon ? Pourquoi j'les ai pas séchés avant de m'endormir ?
Et…
Merde…
Toujours pas de news de Quatre…
¤
Tard de chez tard…
¤
L'est 23h00.
J'ai bouffé à l'arrache le sandwich le plus nul du monde – pain et pain, pas le temps de faire les courses. Pas la peine de se faire un super resto, on fera quand Quatre sera là. Hey c'est fiesta le week-end et pas que samedi !
J'ai les dents brossées que même le parquais il serait jaloux
¤
Chuis épilé : désolé mais les poils sous les bras c'est niet. Je suis un mec 100 pour 100 hygiénique. Buisson ardent c niet non plus. Par contre les quelques poils sur le torse et le ventre, je les laisse. Faut pas faire de zèle non plus.
¤
Chuis habillé classe : Boots chics noires offertes par Quatre svp. Pantalon noir à pinces ajusté – le cuir dans une boîte, même si ça te fait un cul terrible si tu le remplis aux bons endroits, c'est négatif. Parce qu'il faut le retirer le pantalon et merci, j'veux tirer mon coup, pas dormir dans le ben
-. Chemise blanche, cintrée et en coton, avec dessous un marcel pour crâner un coup, j'ai des biceps et des triceps, j'ai des tablettes, j'ai des petits pecs et je veux un mec.
¤
Chuis larfeuillé : sans larfeuille on va nulle part, même si j'ai tout gratuit, faut toujours des sous et ses papiers. Précautions powas.
¤
Chuis capoté : et plusieurs paquets de G-Durex svp, pas question de foirer sur ce coup-là. Top protection pour la bombe des bombes. Faut toujours sortir couvert et si je les oublie, je sors pas le matos. Et personne sort le sien devant moi.
¤
Chuis coiffé – queue de cheval haute avec longues mèches de chaque côte de mon visage, histoire d'être bien. En plus mon bleu est parti. Ed frappe comme une fillette.
¤
Chuis parfumé, pas cocotté – Pi, de G-Givenchy svp -, faut que mon prochain coup reconnaisse mon odeur un minimum, vu qu'en boîte on risque pas de se voir. Et je veux qu'une partie de moi naturelle l'attire. Pi, c'est artificiellement good. Sniffez-moi les mecs, chuis votre meilleure drogue.
¤
Chuis tout seul – mais pas pour longtemps, Quatre m'a laissé un message sur le portable pro pendant que je me préparais - et je l'ai écouté celui-là, apparemment il m'en a laissé d'autres sur le perso mais il a compris que j'avais zappé. Il a dit qu'il était à deux heures d'ici, que ce serait plus simple qu'on se donne rendez-vous à la WINN's, l'une des boîtes les plus chicos de L2.
Normal c'est la sienne.
Et ouais c'est plus simple. Y a pire comme boîte pour commencer une fiesta !
Il a enfin dit de faire péter le champagne et qu'on allait rentrer en limousine…
Et de commencer sans lui, mais de pas finir surtout !
C'est à une heure d'ici.
'Tain ?
Il est 23h50 ?
Chuis parti !
FIEEESTA !
Merde, j'ai oublié de dérégler le réveil.
Pas grave.
01h00, Chez Hilde Schbeiker-Callaway et Josh Callaway…
Dans leur chambre, sur le lit.
On entend l'horloge décompter les secondes.
¤
- Je me demande ce que doit faire Duo… Le pauvre doit regarder le plafond en se demandant ce qu'il a fait de mal….
- Où il doit boire quelques bières pour oublier, chérie…
- Sûrement… ¤ ronflouille ¤
¤
Au Winn's, même heure.
¤
Je rentre au Winn's en VIP et les mecs à l'entrée sont VDP (very dégoûtées persons), bah ouais, c'est pas la fête à pouet pouet, on rentre pas comme ça.
Je tape la bise aux videurs qui sont trop contents de me voir – je leur ai recyclé leurs vieilles bagnoles –
J'entre et tapis rouge blabla, comme à la télé, escaliers en bois et quatre étages, six salles immenses avec musiques attitrées SVP, terrasses, vestiaires blabla… mais je laisse rien. Je sais que je peux avoir confiance mais je m'en fous.
En finale la personne en laquelle j'ai le plus confiance c'est moi.
Donc je garde mes thunes.
Je rentre dans une salle au hasard.
Quand Quatre arrivera il me cherchera pas longtemps.
Je vais mettre le feu
Il lui suffira de renifler la cendre.
Je vais les mettre à genoux.
D'ailleurs je commence…
¤
Body...wanna feel my body?
Je marche en rythme tout en me touchant le torse…
Body...such a thrill my body
Je continue en me touchant les cuisses, regardant tout le monde et me trémoussant.
Body...wanna touch my body?
Je les allume tous ! Y en a un qui me touche pas comme il faut, par contre, il se fait laminer. Chuis pas une donzelle, moi.
Body...it's too much my body
Un mec se met à genoux face à moi alors que je continue à me déhancher, sensuellement, ma longue queue de cheval fouettant à gauche, à droite.
Check it out my body, body.
Matez-moi bien : je suis liiiiiiiibre, j'ouvre ma chemise petit à petit.
Don't you doubt my body, body.
Pas de doute je reçois 5 sur 5. Je me passe ma langue sur les lèvres tout en tournant doucement sur moi-même.
talkin' bout my body, body,
Vous allez en entendre parler de mon corps…
check it out my body
On veut déjà m'arracher la chemise… mais seul l'élu de ce soir le fera…
01h05, Chez Hilde Schbeiker-Callaway et Josh Callaway…
Même endroit.
On entend toujours l'horloge décompter les secondes.
¤
- Tu crois qu'on devrait l'inviter demain ?
- Chérie… il a ptet envie de rester tranquille avec son pote ?
- Parce que chuis pas son pote ?
- … Entre hommes je veux dire…
- Ah… Mais tu crois… ? Hmph ?
- Et si on faisait un bébé ?
- Ok j'ai compris. Bonne nuit Josh.
- Bonne nuit, chérie.
¤
Au Winn's, même heure.
Macho, macho man
I've got to be, a macho man
Macho, macho man (yeah, yeah)
I've got to be a macho!
¤
Yiiiiii-aaaah !
Je fais dada sur les épaules de Danny ou de Lenny… Où il s'appelle Teddy ?
ON S EN FOUT !
T'as un beau cul, tu sais ?
Je joue au lasso avec ma queue de cheval, au rythme de ce vieux tube.
Je m'accroche au cou du colosse avec une main.
Rodéooooooo !
Quatre, amène-toi !
01h10, Chez Howard et sa petite amie, Dina
Le dentier posé dans le verre à dents fait le décompte des secondes
¤
- J'comprends pas pourquoi le ptit a quitté ptit cul. L'était parfait.
- …
- et puis…
¤
Dina en a marre d'entendre plus parler de Duo que de la petite douceur qu'elle est en train d'administrer à son homme.
Bah oui, sans dents y a pas d'obstacle.
Alors elle se relève, porte la main à la bouche de Howard, lui ôte son dentier pour le faire rejoindre le sien dans le verre.
Et elle se retourne en guise de bonne nuit.
¤
- 'hérie… en eu aa. (Chérie m'en veux pas…) mais uoo (mais Duo…)
Au Winn's
¤
Body, its so hot, my body
Bordel j'ai chaud… apportez-moi un mec et une Margarita…
Body, love to pop my body
Je fais glisser la chemise sur mon corps luisant et je la remets rapidement, le regard un peu aguicheur et tout.
Body, love to please my body
Oh ouais, y a un volontaire pour me faire plaisir, hm ? Toi là-bas tu me parais mignon. Grand, musclé… dans l'ombre, les bras croisés… Oh mais c'est qu'il se rapproche ?
Body, don't you tease my body
Il se met derrière moi et me plaque contre lui. Il se frotte contre mes fesses… et moi je me frotte contre son paquet cadeau. Mama mia, y a à manger là-dedans !
Body, you'll adore my body
Oh oui il l'adore, mon corps … il est en train de le caresser… de haut en bas… on danse et tout, on se chauffe aussi. Il ondule contre mes reins et ses mains rugueuses prennent possession de moi.
Body, come explore my body
Oui explore mon corps… comme ça… je rejette la tête en arrière et je la pose sur son épaule. Je sens son souffle tiède sur moi. Il baisse ma chemise… et l'ôte complètement. Wow ça rigole pas. Il l'attache par les manches autour de ma taille, que je la perde pas. Il en profite pour m'enlacer par là.
Body, made by God, my body
Ouais… fait par dieu, bébé. 'tain ce mec c'est une pure bombe ! Et j'ai même pas vu son visage, quoi
Body, it's so good, my body
Hmm… le sien aussi…
J'aurais jamais cru que les Village People pouvaient être aussi sexy… à ce que j'ai vu dans les archives, c'était plutôt ridicule…
¤
¤
Les minutes/heures ? passent. On continue à danser sur des sons assez fun et tout et là, la musique change.
C'est carrément plus sensuel.
C'est « Soldier » maintenant.
J'adore…
I want a soldier…
I got a soldier…
¤
… disent les paroles et moi j'enlace mon partenaire par le cou, chuis toujours dos à lui…
Et on devient un peu plus entreprenants l'un avec l'autre…
On ne faisait que danser un peu sensuel, au début.
Là il pose sa bouche dans mon cou.
Il me lèche doucement, me fait un suçon et c'est agréable…
Ça devient intime quand il y a les lèvres, la langue sur la peau.
C'est agréable de se laisser aller comme ça.
Quels muscles… y a pas que ça dans la vie, mais pour le moment c'est ce que je veux.
Il a les bras forts… j'aime ça.
¤
I want a soldier…
I got a soldier…
¤
Il en a marre que je sois de dos parce que je sens sa main me retourner.
A peine le temps d'être de face qu'il incline son visage pour me lécher les lèvres.
Je sens son haleine de g-Jet 27.
Agréable…
A peine prévenu…
Et il me roule une de ces pelles d'assassin ?
Bordel il m'aspire tout.
Il m'attrape la bouche entre ses lèvres,
Il me caresse les fesses, les palpe, certes…
Mais avec possession, sans vulgarité.
Ce type est cash, ok mais il a des manières…
Et moi je ressens entre deux, trois, mille baisers.
Je ressens bordel.
Je sens ce qu'il porte à défaut de le voir.
Je sens son t-shirt se coller à moi et je me décolle pour glisser les mains dessous.
C'est dingue.
Quel corps…
¤
- Hmm… hmmm
- Hmm…
¤
C'est rapide ?
A quel moment j'ai dit que j'en avais quelque chose à battre ?
Là il est en bonne passe d'être sélectionné au concours CQVYAD.
Je reprends à peine mon souffle qu'il m'embrasse encore
et
encore
et encore,
il a aussi faim que moi, je sais pas à quel régime on l'a mis mais ça a dû être violent.
On s'en fout, c'est pas comme s'il était là pour me raconter sa life.
Ni pour que je lui raconte la mienne.
Je vais l'exciter encore plus, lui murmurer les paroles à l'oreille…
« I want a soldier »…
¤
Puis je la mordille…
On cesse de danser, mais on commence à faire l'amour sur la piste.
Parce que c'était indécent.
Mes mains continuent d'explorer sous le t-shirt, j'ai les yeux clos et je me fous royalement d'être le point de mire de la salle.
Je l'ai cherché après tout.
Et puis ça va pas durer.
Au lieu de ça, je pense à Quatre qui devrait pas tarder…
Puis j'y pense plus : il a ses mains à plat qui cherchent à entrer dans le ben, pour toucher mes fesses nues.
Quatre qui ?
¤
Il me murmure à l'oreille…
« You got a soldier »
Ah, j'ai un soldat, moi ?
Il a repris les paroles à son compte… donc il a envie de moi jusqu'au bout ?
C'est dingue, ça… je l'ai à peine vue et sa silhouette m'a attiré. Sa façon de bouger. Sa façon de danser. Sa façon de me tenir…
Mes mains découvrent encore et encore un torse qui doit faire mal aux yeux mais qui en ce moment me fait mal à la main tellement il est top.
Musclé comme il faut.
Lisse.
Avec des tablettes que même les meilleurs chocolats ils ne le battent pas…
Et ses pecs !
Miam, j'ai envie de les goûter…
Roh, plus tard. Si c'est pas un mec qui chauffe pour rien, c'est clair que je vais y avoir droit.
Et lui aussi.
Mes mains remontent à ses épaules… et…
…
…
ôO
ôO
OO
…
…
Un impact de balles ?
…
…
…
Ok, le mec a vécu une vie comme moi la mienne.
Le gars qui se mange une trace de balles, circonstances ou non, sur L2 ou non, j'ouvre les yeux cash.
Je les ouvre…
Et je vois rien.
Donc je m'arrange pour le pousser vers un petit peu de lumière.
Et là…
…
…
Oh.
Bon.
Sang.
…
Ok il a grandi.
Ok ça fait dix mille ans que je l'ai pas vu, mais je le reconnaîtrais entre mille.
Il a changé, il a grandi, il s'est rempli mais c'est le même.
Je murmure presque inconsciemment…
« Heero.
Yuy.
Bah si je m'attendais à ça »…
¤
- Le seul, l'unique.
¤
me répond-t-il de sa voix grave et adulte. Ça fait bizarre mais bon.
…
¤
Quand je ramasse ma mâchoire, je trouve la force de lui dire :
- Qu'est-ce que tu fais là ?
¤
Il sourit le bougre.
Moqueur.
¤
- Tu n'imagines pas Quatre Winner se déplacer sans son garde du corps ?
¤
….
¤
Heu…
J'ai loupé un épisode, là… depuis quand ?
Il m'a jamais dit que ?
Faut dire que ça fait longtemps que je l'ai pas eu au tel… mais même…
Et il est où l'empereur des chameaux ?
'tain il sait que c'est moi et il s'en fout !
Il continue de toucher quand même !
Alors que moi ça va pas.
Mais ça va pas du tout !
Pas bon, ça, il est à pas toucher. Ça va pas le faire.
Du coup, moi qui bandais comme un cheval, je bande comme un spaghetti trop cuit.
Ouh c'est mou.
Vé me trouver quelqu'un d'autre.
Lui aussi.
Va falloir que je lui dise après qu'on se soit chauffés comme des dingues que c'est mort.
Je repousse Heero aussi délicatement que je le peux et je lui murmure, fermement :
¤
- Heero… ça va pas être possible…
¤
Est-ce que quand on est vert sous un spot fluo et raide comme un piquet on peut être pris pour un lampadaire ?
Parce que là j'ai un lampadaire parfait…
¤
¤
Tzuzuku XDD
La suite bientôt dans « comment ça va pas être possible… mais pourquoi t'es fâché ? »
Pas le temps de parler !
Me sauve et j'espère que ça vous a plu !
Et « Soldier » appartient aux « Destiny's Child » et « Macho Man » aux Village People.
A peluche'
Mithy ¤ le chapitre ne me fait plus peur ¤
