Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : fic en cinq parties + court épilogue. C'est le DERNIER CHAP ! Après c'est l'épilogue XD ('tain inspi de m¤¤¤¤ qd tu ns tiens…)
Rating pour celui-là : T voir M
Couple : ex EdX2, 1x2 au sens biblique du terme right now. Si ça devient + ils vous le feront savoir, merci XD. 1xOC, 2xOC…
Résumé : Duo Maxwell contre le Syndrome de Couplitude Absolue… (Qui a dit Michael Kael ?)
Câlins : à ma Mi bientôt rentrée, à ma Lunanamoi retravailleuse XD, à une tite M qui m'aura fait pleurer de rire et à une tite Lilith.
Micis reviews : à Lihiel, Yami-rose, Malunanamoi, Misha, Naïa, Sharleen-Rose, Neko, Sailor Saiyuri, Echizen D Luffy !
Clin d'œil : à Kaorulabelle (te fais pas engueuler qd même ! Un chtouille de patience ! D'ailleurs je poste un peu plus tôt !) et à Hanako (des vents Duo en a mis, Duo en mettra… et Heero aussi XD La preuve ? Il a pas lâché l'affaire XD)
IMPORTANT : sortez COUVERTS. La capote, c'est pas de la gnognotte
Bonne lecture ! (on espère)
Largue-moi ! (s'il te plaît)
¤
¤
Chapitre V : « Comment tenter de se faire larguer d'un mec... que t'es pas censé avoir à la base »
(Ou aussi appelé « le chou-fleur ne me fait plus peur »)
¤
Appartement – enfin là lit - de Duo Maxwell, L2, AC 202, le dimanche de la fiesta consolatrice de la « terrible et déchirante rupture »
¤
I'm too sexy for your body,
¤
- Hmm…
¤
Je marmonne.
J'ai le corps en pelote…
¤
too sexy for your body, too sexy for your body…
¤
- Hmm…
¤
'fait chaud
'Fait moite…
'sniff, sniff
'fait sueur.
'tain ça chnoufe des bras
Refoule powa.
Je vais me noyer dans le sent-bon.
¤
too sexy for you body… too sexy…
¤
Sauf que.
Euh…
J'ai deux bras hein ?
J'en ai que je suis en train de suicider sous mon corps.
J'dors super mal.
J'en ai un autre… sur un autre corps…
Et le troisième, chuis en dessous…
Et le quatrième avec paluche sur mes fesses à… oilpéa…
On peut avoir une crampe à la couille ?
Chuis en train d'écraser mes trésors.
¤
for your body…
¤
OH PUTAIN JE M'SUIS FAIT TROWA !
Chuis bluffé : contorsionniste !
JE VAIS ME FAIRE BUTER !
ON VA SQUEEZER L'OR DU CAPTAIN
EUH… Nan on va négocier, hein ?
Je vais pas en parler à Quatre ?
Ça va pas nan ?
Pourquoi foutre ? Pour gagner un pain dans la gueule et risquer de perdre mon meilleur pote ?
Pour un nique-nique ?
Il le saura JAMAIS.
'tain chuis où au fait ?
S'il parle je le bute.
Remarquez... l'est pas réputé pour l'ouvrir.
Pourtant il me parle, là !
'doit parler dans son sommeil… 'paraît que ça m'arrive.
'tain pourquoi j'ai fait ça…
J'me suis pas murgé à ce point, hein ?
Parce qu'il faut le coma éthylique là pour que je me fasse le mec de mon meilleur ami.
Et encore…
¤
Too sexy for your body, too sexy
¤
'Tain pour quelqu'un de pas bavard…
Faut que j'ouvre les yeux.
Les crottes d'œil fondues devraient être brevetées : mieux que la glu.
Bordel chui collé à son flan et j'ai même une jambe entre les siennes.
C'est dingue quand on émerge les trucs viennent à l'arrache.
J'essais de dégager la jambe discrétos.
Elle remonte un peu et…
'l'a de ces cuisseaux mes aïeux…
Merde il bouge… et ça grogne doucement.
Je fais le mort.
Ola… coucougnette est décoincée par le mouvement.
Mini D se met à l'heure du réveil.
A ce rythme il va servir de gong et les frères coucougnettes vont faire ding-dong.
¤
Too sexy for your body, too sexy…
¤
J'essais de sortir la main qui est sur lui du coma.
Ankylosée à fond…
Il doit sentir mon cœur là, je vais pas l'avoir.
Il sait que je dors plus.
…
Bon.
Attendons que ça se passe…
Oh non, je bande…
BORDEL IL S'ALLONGE SUR MOI !
¤
too sexy for your…
¤
Il dégage sa main de mon cul – trop aimable –, il m'étale sur le dos.
Roh…
Il glisse sa jambe entre la mienne…
Si je garde les yeux fermés je peux faire style « qui me parle, qui me touche » ?
Il m'enfonce carrément dans le matelas, son bas ventre contre le mien et…
- Aaaaaah
Bordel, j'ai le cul en chou-fleur…
Me mords la lèvre.
¤
Quatre je me hais beaucoup tu sais.
Mais comme t'en sauras rien, je vivrais seul avec cette intense déchirure…
Mais, j'y pense…
Il a des problèmes de mémoire !
Pas obligé de le buter, on peut le manipuler à la place !
'Tain ces tablettes…
Trop bandant.
Trop… Wouah !
Ouais c'est nase. Désolé mais au réveil y a que Mini D qui pète la forme.
Pour éviter le matelas sous le fion je me cambre contre lui…
Bah j'ai pas le choix, trop de pression…
Et il continue à parler…
Et il bande sec…
¤
I'm too sexy for your ¤PAM¤
…
…
Ce qui à l'oreille semble être un poing est suspicieusement entré en collision avec Trowa parce qu'il parle plus.
Trowa est entré en collision avec Trowa.
ôO ?
Oô ?
OO !
Je lâche la pression.
J'atterris sur mon cul.
Mes mains sont j'sais pas où, m'en fous, c'est pas mes mains que je sens.
- Aaaaah
C'est plus un chou-fleur, c'est un champ de chou.
J'ouvre les yeux en sursaut et ils se posent sur des yeux…
Bleus.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
- Tu vas la fermer ta gueule ?
¤
…
…
Suis totalement réveillé maintenant.
Suis totalement soulagé.
Suis totalement…
Oh.
Merde.
¤
- Change de ton, fillette. Tu viens de me niquer mon réveil ! Tu me dois 3700 crédits.
¤
Il me prend pour un demeuré et ça se voit.
Il me prend pour un demeuré et j'm'en fous, j'lui dois rien.
Il a un regard totalement ensommeillé mais il hausse un sourcil. C'est mon pieu j'vais le virer.
L'est tout pâle.
L'a les cheveux dans tous les sens.
L'a des marques de moi sur le cou
Là… là j'oublie le champ de chou…
¤
- Trowa et Quatre seront intéressés d'apprendre ta manière très… particulière de te réveiller… quoique t'as très bien choisi… la voix comme le modèle…
¤
Il sourit le salaud !
Sympa le sourire canaille… l'aurais jamais imaginé comme ça.
Normal, t'imagines pas un mec qui te fait pas bander. Et ado, le constipé du spandex, nan pas vraiment.
Mais là…
J'ai le rappel de la nuit qui me revient…
La douche…
Hot… et éclats de rire…
Z'avez essayé de mettre une capote sous la douche ?
…
Ouais faut sortir du jet XD.
Ouais faut y penser sur le coup !
La lumière de la salle de bains mettait le mec en valeur.
Son corps mouillé qui se contracte,
ses bras forts qui te soutiennent,
ses cheveux plaqués,
ses yeux qui changent de couleur quand il prend son pied,
ses lèvres qui s'entrouvrent et son souffle court,
sa langue…
Sa voix soit rauque, soit inexistante quand tout son corps m'appelle…
L'eau qui coule, couvrant presque nos gémissements,
le bruit de frottement peau contre peau…
Il m'a explosé le neurone.
¤
Le lit…
Où on a eu une répète de la douche en moins précipité, mais tout aussi chaud.
Je lui disais bonne nuit, genre il allait aller dans son lit.
Genre j'y croyais.
Genre je voulais.
Mais j'ai tenté quoi. Déjà c'est la première fois qu'un coup d'un soir couche avec moi dans mon pieu.
Ça fait super bizarre.
Je recommençais à réfléchir au moment où il m'a attrapé.
Il m'a caressé…
Il m'a convaincu.
La chair est faible.
C'est clair.
D-Rondelle – prononcez « Di » - protestait avec toute la puissance du Gundam ancestral mais pas moyen, quand t'as cette voix-là qui se colle à ton oreille et qui te dit :
- Il fait encore nuit…
- … lui avait dit juste pour ce soir…
- Dis-moi que t'en veux pas encore…
Ok. D-Rondelle aurait du mal à refaire un printemps.
¤
Je mens aux autres, pas à moi-même.
Alors je lui ai ouvert la porte de ma chambre.
Et j'ai un peu plus dit merde à mes principes.
Et ce ne serait que pour ce soir.
Et là… dans le noir.
On s'est touchés tout doucement, je pourrais redessiner son corps sans problème.
J'ai la mémoire de sa peau et de son toucher.
J'ai la mémoire de tout ce qui me touche.
Plus lent.
Plus profond.
Plus tranquille, quoi.
¤
On avait pas perdu le feu, on avait juste pris notre temps.
Et puis on était un peu morts, je veux bien que ce soit Testostéroneman mais bon si quéquette ne suit plus tu testostérones chez ta mère.
On a foutu le dawa sous les draps.
Et dessus.
Et puis après y avait plus de draps…
On a pas dit grand-chose si ce n'est « ah, oh, hm »
Je l'ai rendu dingue et j'avais PAS de poumpoum short.
Si je ne devais retenir qu'une seule chose.
¤
Heero
Yuy
Est
Une
Bête
De
Sexe.
Testé et approuvé par le mec le plus convoité de L2.
Bordel rien que d'y repenser…
¤
Heero
Yuy
Est
Le
Meilleur
Coup
Que
J'ai eu
De ma vie.
Et y en a eu.
'Tain je l'aurais rappelé s'il était pas lui.
'me restera plus qu'à trouver mieux.
Le temps que D-rondelle se remette de ses émotions.
¤
Après la « plumard touch » on a eu la force de se débarbouiller et puis…
Ben me suis réveillé, quoi. Dans les bras de Trowa, m'enfin j'ai cru XD.
Me suis collé une flippe à ruiner un calecif qui a disparu miraculeusement.
Me suis collé une honte comme jamais j'en ai eu.
Me suis collé un CHANTAGE !
Et il continue à sourire.
Et il sait que mon esprit est parti à l'ouest.
'l'a les yeux plus ouverts.
L'a la 'stouquette format batte de baseball
'va's'mettre un nœud au bout.
'fais un tit mouvement pour tâter le terrain.
Ouh… il recherche le home-run…
L'est loin du strike le pépère.
Je souris, sadique.
¤
¤
- 'T'emmerde. 'z'apprendront rien du tout, tu viens de détruire la preuve.
- Ça peut se réparer. Au pire tu recycles.
- Faut voir l'état de la chose.
¤
Je tourne la tête de côté.
Ici repose en paix TroFun, à plat avec la marque d'un poing en plein milieu. Me demande si la tite table de chevet survivra à l'impact.
Y a une lumière bleue qui s'élève jusqu'au plafond.
Amazing Grace…
¤
- Assassin.
- La nouvelle du siècle.
¤
Existe-t-il un dieu pour le matos électronique ?
Oui. Moi.
Apparemment y en avait un autre…
Je lève les yeux au plafond et…
Me marre.
Projecteur holographique.
'l'est 18h à Tombouctou, 14 h au Népal, 16h au Liban, 22h en Chine, 14 heures au Japon…
Bref y a l'heure partout sauf sur L2…
Me marre encore.
Il bouge un peu et me lèche le cou.
Du coup, je regarde plus le plafond.
¤
- Qu'est-ce tu fais ?
- 't'as un mec dans ton lit et tu regardes le plafond. Ça me perturbe.
- T'as niqué mon réveil !
¤
Il me lance un regard lubrique.
'tain il pense qu'avec son dard.
¤
- T'aurais préféré…
¤
Je ris malgré moi.
¤
- Oh écrase ! Tu le sors d'où ton humour de pot de chambre ?
- Pour quelqu'un qui appelle son trou de balle D-Rondelle et qui se fait réveiller par Trowa-crooner, je trouve que tu la ramènes un peu beaucoup.
- …
- Tu parles en dormant, Duo.
- … super… attends tu l'appelles comment, toi.
- Je l'appelle pas.
- … Y avait bien une raison pour laquelle je te voulais pas dans mon pieu.
¤
No comment. Il pourrait l'entendre.
Il me fixe en plissant un peu plus des yeux.
¤
- Y en a eu une tout à l'heure. Donne-moi deux minutes pour t'en trouver une autre…
- …
- Omae o korosu…
¤
Il se met à bouger, à se frotter lentement… et moi je peux plus.
Et j'ai même pas envie, d'ailleurs.
Vais avoir mal partout.
Enfin… vais être un peu plus courbaturé que là, quoi.
Vais aimer chaque seconde de ma misère.
Il me regarde dans les yeux…
Avant de prendre mes mains – que j'avais apparemment au creux de ses reins SANS LE VOULOIR, SERIEUX- et de les mettre au-dessus de ma tête.
Et ses yeux qui ont cette teinte plus sombre…
Vais tenter de…
¤
- C'est le matin Heero…
- On en sait rien…
- …
- Et on s'en fout…
¤
Ouais, total.
Driiiiing.
Driiiiiiiiiiiig.
Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiig.
¤
…
…
…
¤
Driiiiing.
Driiiiiiiiiiiig.
Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiig.
BAM !
BAM !
BAM !
¤
Driiiiing.
Driiiiiiiiiiiig.
Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiig.
BAM
BAM
BAM
BAM
- Duo ! T'es là ? Duooooo !
¤
'tain… Hilde…
Si je fais le mort personne répondra ?
J'ai la tête sous l'oreiller.
Chuis sur le ventre. Instinct de survie.
¤
Driiiiing.
BAM BAM BAM BAM.
- Duoooooooooo !
- P'tit cul ! Je sais que t'es là.
¤
- Je hais tes amis.
- Quels amis ? Je n'ai PAS d'ami.
¤
Il est debout près du lit, je l'entends sur le côté.
¤
- Si on fait les morts ils vont se casser. 'suffit de pas leur ouvrir.
¤
crack-tack.
- Duo t'en as mis un temps à ouvr… Quatre ?
- Bonjour Hilde, Howard… Duo ne vous a pas dit que je lui rendrais visite ?
¤
…
…
…
¤
J'ôte la tête de l'oreiller et le balance contre le mur.
¤
- Bordel Quatre ! Non, quoi.
- Le meilleur moyen d'arrêter les coups sur la porte est de l'ouvrir.
¤
Le dévisage.
Ça doit faire un bail qu'ils tapent comme des malades parce que Yuy est douché.
L'est en train de s'habiller. Il ouvre mes placards et se sert.
Ben ouais, quand il est venu me rejoindre il était à poil.
Si les zouaves montaient il fallait pas qu'ils le croisent en mode lunaire.
…
…
Oh merde !
Me lève d'un seul coup en retenant une grimace.
Fierté oblige.
Ouais, même après tout ça.
File me doucher vite fait.
¤
Me re dans la chambre.
Viens de prendre la douche la plus rapide de l'histoire.
Yuy est toujours là et semble… absorbé…
¤
- Trowa est là aussi… C'est bien, Duo est entouré… même s'il ne veut pas de ceux qui sont là, sur la même colonie, dans la même entreprise…
¤
Serait-ce de l'amertume que je percevrais chez Hilde ?
Le syndrome « parles à qui tu veux mais parle-moi d'abord » ?
J'avais pas raison ?
¤
- Hilde. Il faut le comprendre. Vous lui avez présenté Edward. Vous l'avez incité à sortir avec lui. Vous lui rappelez ce qu'il n'aura plus. Il avait besoin d'un espace neutre. Il avait besoin d'espace tout court.
¤
Quatre, je t'aime.
Gagne du temps.
Dis-leur des trucs qui les blesseraient nettement plus si ça venait de ma bouche.
Avec un peu de chance, par culpabilité, ils cesseraient de vouloir me caser ?
¤
- … Est-ce que Duo va mieux ? Est-ce qu'il t'a dit quelque chose de plus ? Josh et Howard ont bien essayé de lui parler mais il ne dit rien…
- Hilde, il faut arrêter de chercher à lui faire dire quelque chose. Il viendra à vous en temps utile. Soyez patients.
- …
- Duo doit absolument se recentrer sur lui-même. Il a perdu ses repères avec cette rupture… Il aura besoin de temps…
¤
Quatre, je t'aime.
Veux-tu m'épouser ?
¤
¤
- Tu as une manière bien à toi de te « remettre d'une rupture ». 'me disais que t'étais particulièrement réceptif mais apparemment t'étais en grosse carence.
- Nan j'étais pas en grosse carence vu que je me servais assez régulièrement, mais c'est clair j'avais faim.
¤
Je lui explique vite fait le truc.
¤
- … Et donc ils ont commencé à me prendre le chou et me suis dit que le seul moyen de les faire me lâcher était de leur faire croire qu'ils avaient réussi à vraiment me caser. Et donc j'ai eu la paix. Jusqu'à ce que le lascar y croie de trop et veuille maison et compte commun.
- Toi et tes idées à la con…
¤
Je le remets en place.
¤
- Ouais. Mais c'était ça ou m'énerver pour de bon. Et me fâcher à vie avec des gens qui veulent que mon bien mais savent pas rester à leur place c'est encore plus con. Tu vas me dire qu'on t'a jamais...
¤
Oh tiens, il la ramène plus.
Il regarde par terre.
'le tiens.
¤
- Parle.
- Réléna s'est mis le même genre d'idées en tête. Je lui ai dit ce que je pensais mais rien n'y a fait.
- Et t'as fait quoi ô grand sage ?
- J'me suis pas pris la tête avec Fred.
- S'appelle Ed.
- On s'en fout…
¤
Je lui lance un regard en coin et je souris.
Il change de sujet…
Ça risque d'être croustillant.
¤
- Alors ?
- Simple. J'ai démissionné et pris le poste proposé par Quatre.
- …
- …
- T'as détalé comme un lapin ? T'as tracé ? T'as fait LA TERRE/L4 et tu viens la ramener ?
- …
¤
Maxwell 1
Yuy – 100
¤
- C'est ça ta solution ? Tu me vois quitter ma propre boîte pour ça ?
- …
- Cte HONTE ! Moi j'avais Hilde, Howard et les Sweepers sur le dos. Toi t'avais que Réléna ?
¤
Maxwell 100
Yuy -10000000000
Game over.
¤
- Et mes fans…
- Et tu viens me donner des leçons ?
¤
J'ai fait la seule chose raisonnable à faire dans ces moments-là.
Me suis tenu le bide.
Ai rejeté la tête en arrière.
Et me suis marré comme le pauvre crevard que j'étais.
¤
Je suis tellement mort de rire que j'en pleurerais.
J'ai entendu des bruits de pas dans les escaliers.
- Duo ! T'es réveillé !
¤
Et merde…
La porte s'est ouverte et…
Hilde et Howard ont vu Heero dans ma chambre, portant mon short et mon t-shirt.
Moi ils s'en foutaient alors qu'à la base ils étaient venus me voir. Ils ont fait comme toutes les mères maquerelles : ils ont repéré l'anomalie et l'ont analysée, décortiquée.
déformée
Sauf que là, ce qui paraissait, était.
Le sexe a une odeur et j'ai pas eu le temps d'aérer, du coup je leur tourne le dos pour ouvrir la fenêtre.
J'avoue, j'suis tenté de sauter.
Mais vais pas le faire.
J'ai les oreilles qui chauffent.
Me retourne.
¤
- Heero Yuy ? Ça alors… si… si je m'attendais à ça…
¤
Hilde le prend dans ses bras.
Il est vert.
Quatre a un petit sourire sadique.
Trowa… hausse un sourcil.
L'est beau en short en jean topless.
L'est beau tout court.
Quatre… bas de jogging, topless too.
'on dû se rhabiller à l'arrache.
¤
- …
- Tu vois Howard qu'il était pas trop tard pour l'annonce !
¤
Hein ?
Regard à Quatre qui sourit de toutes ses dents.
¤
- Hein ?
- Oui Duo ! En fait Heero a passé une petite annonce dans le magazine ¤ pour la vie ¤, mais c'était il y a quelques années… comme on savait où travaillait Heero, on lui avait envoyé une lettre avec ta photo. C'était il y a deux ans.
- … (Duo)
- Mais on n'a pas eu de réponses alors on a pris ce bon vieux Ed. C'était le plus motivé.
- … (Heero)
- On a scanné la copie de la lettre et on a remis à jour ta photo, ptit cul. Puis on a envoyé le tout au mail perso de Heero dès mercredi soir. Mais on t'a laissé un message pour te demander… comme t'as pas répondu on s'est dit que t'étais d'accord ou désespéré.
- … hein ?
¤
Hein ?
Vu ce que j'ai fait des derniers messages…
Vu qu'ils m'ont RIEN demandé la première fois… pourquoi me demander maintenant ?
Regard à Heero qui sait clairement plus où se foutre.
Ou qui en a rien à foutre, à voir, le connais pas.
¤
- Comme c'est romantique… un ami d'enfance… ç'aurait été n'importe qui d'autre j'aurais trouvé ça trop rapide… mais là c'est magique. C'est comme moi et Josh. Je sortais de rupture quand je l'ai rencontré… et c'était le bon. Et en plus t'étais là.
- Oh, oui ma chérie… et puis faut se mettre à l'heure moderne, le bon moment dépend de ce que l'on sent.
¤
Ouais et ça pue.
Ils se tiennent la main.
Vais vomir.
Heero est au-delà du vert.
Suis au-delà de la honte.
¤
- Ah ptit cul ! J'arrive pas à croire que not' premier choix soit venu jusqu'à toi ! Si Ed t'as largué c'est un signe du destin. Alléluia.
- … hein ?
¤
HEIN ?
OLA
OLA
OLAAA
¤
- Ah Max ! Il t'a retourné à ce point, hein ? Ha, ha ! Way to go, bro'
¤
Josh me tape sur l'épaule…
Chuis pas ton frère mon pote.
¤
- Hein ?
- Deux, Maxwell.
- …
¤
Quatre pouffe de rire.
Trowa se retourne histoire de.
¤
- Attendez, attendez, ATTENDEZ une minute. Me suis tapé Yuy et c'était super. Mais…
- Tut-tut. On veut pas les détails, Duo – enfin pas maintenant ! – Quatre a raison. Quand tu seras prêt à nous parler, tu le feras !
¤
Quatre, te déteste.
Il hausse les épaules genre « c'est pas ma faute ».
¤
- Mais… c'est pas ce que vous croyez ! On n'est pas…
¤
Ils me lancent un regard de la pitié…
…
¤
- Non, Duo, non. Non.
- Moi je crois ce que je vois, Max. Et je vois des marques sur ton pote. Et je le vois avec tes fringues trop serrées. Et je le vois dans ta chambre. Et j'le vois avec des yeux bordés de reconnaissance. Et t'as les yeux du mec qui y a eu droit.
- Vient un moment où il faut assumer ses actions ptit cul… et y a un parfum de fluides corporels pour ne pas écorner les oreilles de la gente dame. C'est Dina qui va être contente.
¤
…
…
…
HEIN ?
VAIS FAIRE UN CARNAGE.
Me tourne pour frapper ma tête contre le mur…
Sauf que je suis juste devant la fenêtre ouverte..
Nyadieu monde cruel…
Mais quelqu'un me rattrape.
Oh pourquoi…
Je repousse la main qui m'a secourue sans regarder qui a fait quoi.
¤
- Bon, Duo, on va vous laisser, comme ça z'avez le temps de refaire connaissance et tout ça. Quatre nous a dit qu'il repartait demain, on va pas vous pomper plus de votre temps.
¤
…
tu viens de me pomper les neurones.
¤
- Ouais, la pompe, y a que ça de vrai !
- Josh !
- 'l'a raison ptit cul ! Se connaître bibliquement c'est bien mais oralement c'est mieux…
- Oui l'oral peut être particulièrement jouissif…
- TROWA !
- T'as trop raison, ptite mèche.
- Bah quoi ? C'est vous qui donnez à mes paroles un sens qu'elles n'ont pas forcément. Et Howard ?
- Yep ?
- Je n'ai RIEN de petit.
- Je confirme !
¤
Quatre a les larmes aux yeux tellement il rit.
Heero a une grosse envie de rire et je le comprends, je serais pas à ma place je serais mort de rire.
Et puis lui il repart, c'est pas lui qui va se manger le retour quand je vais leur dire que tout ça c'est juste un tit coup dans les chaussettes.
Oh cte prise de tête…
Quoique… c'est pas obligé…
¤
Ils sont pas obligés de le savoir…
Et je suis pas obligé de dire à Heero que je le fais passer pour mon mec.
Et suis pas obligé de le revoir.
Et vu qu'il habite pas du tout dans le coin, ça peut passer pour une relation longue-distance et tout.
YEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEES comment j'y ai pas pensé plus tôt ?
¤
J'ai passé une nuit d'enfer, j'ai la rondelle en mode mine antipersonnel et j'ai les parasites qui me prennent presque au saut du lit.
Vous m'excuserez si je mets le temps.
Héhéhé
Du coup je commence – mais je commence à me sentir mieux –
J'ai droit à des accolades et des bisous humides genre « l'amour est parmi nous c'est un miracle », Howard lance à Heero un regard avant de lui dire « on t'a à l'œil, petit » auquel le concerné répond par son fameux deathglare et ils s'en vont.
Je fais style de rien, c'est pas comme si les deux zouaves n'avaient pas entendu les bruits de la nuit.
A moins que leurs propres actions aient couvert les nôtres.
¤
- Bon c'est pas tout ça mais qu'est-ce qu'on mange ?
¤
Et sans attendre la réponse, je file dans la cuisine.
Bah quoi ? j'v'ais pas rester là et attendre qu'on me blablate ?
Trowa Barton était resté en arrière.
Il avait rattrapé Duo in extremis de son saut de l'ange sans ailes, Heero bien trop estomaqué – pour ne pas dire mort de rire intérieurement – pour esquisser le moindre mouvement.
En retournant à sa place il avait vu ce qui ressemblait au Winn GW, « le réveil révolutionnaire » comme disait le slogan.
Enfin ce qui ressemblait à son cadavre.
Quatre aussi en avait un et il était en parfait état de marche.
Celui-là avait semblé rencontrer un poing.
…
¤
Trowa adorait les trucs manuels, les réparations en tous genres. Il avait vu que Duo était un peu emmerdé par la situation – avoir des amis envahissants était une plaie comme une guérison. Avoir une sœur qui à elle toute seule représentait l'armada de Duo faisait qu'il comprenait sa situation.
Il s'était dit que, pour lui faire plaisir – et pour se faire plaisir aussi – il allait tenter de réparer la chose.
¤
C'est avec le sourire d'un enfant jouant aux J-légos que Trowa se saisit de l'appareil encastré…
- I'm too sexy for your body, too sexy for your body, too sexy for your body…
¤
Il cligna des yeux.
Une fois.
Deux fois.
¤
- I'm too sexy for your body, too sexy for your body…
¤
- Euh… Quatre ?
¤
On est deux mois après.
Je vous rassure, chuis retourné au taf depuis le lundi comme les bons patrons.
Le chou-fleur n'était pas suffisamment fleuri pour que je zappe le boulot.
¤
Ces deux jours sont passés à la vitesse de la lumière.
Dimanche après le départ des tarés, on a bouffé et on a fait ce que Q. et moi on fait à chaque fois qu'il vient et qu'on est en mode sortie de boîte :
- On décroche le tel et on commande à bouffer.
¤
On a pas reparlé de l'histoire – enfin si, j'en ai parlé vite fait à Quatre qui m'a conseillé de les laisser croire pour avoir la paix. Trowa m'a regardé bizarrement pendant toute la fin du week… et son mec a dit qu'il allait m'offrir un autre réveil avec la même voix programmée. Que le remplacement rentrait dans la garantie. Je savais plus où me foutre. Je lui ai dit que je doutais que l'impact d'un poing rentrait dans les clauses du contrat, il m'a répondu qu'il était le patron.
Je l'aime cte crapule.
¤
Le dimanche soir on s'est fait une soirée télé dans le salon – on était trop morts pour faire autre chose -, Tro assis par terre, entre les jambes de Quatre – qui était sur le fauteuil, moi allongé sur le flan dans le canapé et Heero à côté de moi, enfin en face. Parce que, quand je déviais la tête, j'avais un gros plan sur ses bijoux de famille. Recouverts.
¤
Le programme-télé était naze. 2000 chaînes pour s'emmerder ferme, alors on a éteint et on a pas rattrapé le temps perdu, nan. On a un peu réappris à se connaître. On s'est marrés en bouffant des crackers et des saucisses cocktail, quoi. On a parlé de nos anecdotes de bureau, ou de cirque. On a même parlé un peu d'Ed, Heero, de son ex Thomas – enfin, de son ex meilleur coup qui avait « le plus de doigté » et Quatre et Tro ont un peu parlé d'eux. On a parlé un peu de Wu Fei aussi. L'est avec Réléna ! Ça m'étonne pas vraiment. Quand Mister Justice et Miss Pacifiste se rencontrent, ça pouvait donner des idées justes et en harmonies avec le monde… C'est ce que j'ai dit. On m'a répondu que j'avais forcé sur la bière. J'ai dit ouais et on s'est marrés en se resservant.
¤
Quatre est mon meilleur pote. Mais ce Trowa-là et cet Heero-là pouvaient facilement devenir de vrais amis et non des plus que connaissances. Les Heero et Trowa d'avant, c'était pas possible. Enfin le Trowa de la guerre, peut-être. Le Trowa de la Marie, non. Il m'a expliqué que son attitude de ce moment était dû à ses problèmes de mémoire. Je lui ai pas demandé d'explications, il me les a données, cash.
¤
On a parlé de nos types de mecs, du fait qu'on soit 4/5 à être gays… Trowa a appris qu'il était notre fantasme universel et il est devenu de la teinte de sa mèche. Tro a dit que son fantasme c'était Quatre adulte. Le Quatre ado faisait beaucoup trop fragile et fils à papa pour correspondre à son idéal de mec. Il a expliqué qu'ado son fantasme c'était : le visage de Quatre, le physique de Wu Fei, la voix de Heero et mes cheveux.
On s'est encore plus marrés et Quatre et Heero encore plus, mais je savais pas pourquoi. Ils se regardaient en se faisant des clins d'oeil.
¤
Heero m'a dit aussi qu'il trouvait qu'il y avait quelque chose de bizarre sur mon visage depuis la dernière fois qu'il m'avait vu. En fait non, pas depuis la dernière fois. Il m'a dit qu'entre l'opération météore et la Marie y avait eu un truc. Je lui ai dit en me moquant « que j'avais grandi et bazardé mes vêtements, comme il avait bazardé ses baskets. » Il m'a regardé attentivement et a alors demandé, je cite « ce qu'il s'était passé pour que mon nez passe du mode piste de skateboard au mode piste bleu de ski. J'ai éclaté de rire en lui confirmant que j'avais vu un mur de trop près et qu'on m'avait refait le nez presque à l'identique. Il a dit que celui-là allait mieux avec mon visage. Je lui ai dit que l'épilation de sourcils avait été une bénédiction pour lui. Tout comme les muscles de Quatre et les cheveux un peu plus courts de Trowa.
¤
Ce soir-là on s'est couché vers deux heures, et oui, on retournait à nos vies, à nos boulots. Quatre et Trowa sont allés dans leur chambre.
Heero m'a suivi. Il m'a dit qu'on était encore « ce soir ».
Je lui ai dit que le chou-fleur faisait grève.
Il a dit qu'il était naze, qu'il aimait pas les lits froids et qu'il voulait dormir avec moi. Et moi aussi.
Alors on a dormi ensemble.
C'était pas la première fois que ça m'arrivait, de vouloir dormir avec quelqu'un. Mais je le faisais pas ici.
On a refait le lit et on s'est couchés.
On s'est endormis comme des merdes.
¤
Le lendemain j'ai pris les transports pour aller bosser, me voyait mal prendre des anti-douleurs pour conduire la moto. Dans les transports j'aurais été 100 pour 100 debout donc no soucy.
Avant on s'est dit au revoir, juste devant la limousine venus les chercher. Je leur ai dit à bientôt en le pensant vraiment. Je leur ai fait une accolade et Tro m'a murmuré : « I'm too sexy »… j'ai éclaté de rire. 'l'est vraiment trop fun. Sa voix dépasse celle de son clone !
¤
Quant à Heero et ben… on s'est regardés comme des cons alors qu'on savait à quoi s'en tenir et comment ça marchait. Bah oui, c'est ça quand on se connaît un peu plus qu'on le devrait, t'as forcément des blancs au moment des au revoirs, surtout quand ils sont publics, surtout quand le public sait que vous vous êtes envoyés en l'air. On sera amenés à se revoir en dehors de ça, parce qu'on s'apprécie. C'est pas que c'est pas facile, non. C'est juste pas évident de reprendre sa place même si celle-ci a été définie dès le départ. Alors ma montre a sonné l'heure de mon départ et ça a aidé à se remettre dans le moule. On va « s'appeler » et il « passera à l'occasion ». On s'est embrassés comme les coups d'un soir s'embrassent, avec du pouillage de fesses et beaucoup de langue.
Le tout dernier baiser était un peu moins à la barbare.
¤
¤
Le lundi j'ai été accueilli avec des sourires et j'ai entendu des murmures à la « il a retrouvé son amour d'adolescent » à me donner envie de me marrer en même temps que de les secouer. La méthode Quatre a fonctionné : j'ai eu un petit commentaire salace, des yeux qui brillaient de trop et une tape dans le dos et rien d'autre. Et puis on avait tellement de boulot que de parler de ma life était la dernière des choses à faire. On était au mois de septembre, en pleine reprise. En plein boom. Bien sûr plus tard le mini harcèlement à la « c'est quand que tu le revois » est revenu, mais en moins lourd puisqu'on était un « couple », hein ? Et vu qu'il était à 100000 bornes avec un boulot comme le sien, « on comprenait ».
¤
J'ai eu des nouvelles de tout le monde : Quatre et Heero ont appelé pour dire qu'ils étaient bien arrivés sur L4, Trowa, aussi, sur L3. Puis j'ai eu Quatre la semaine dernière, rythme normal, quoi. On ne s'est jamais appelés tous les jours, c'était pas maintenant que ça allait commencer.
J'ai pas de nouvelles d'Ed non plus, grand bien me fasse. Je lui souhaite tout le bonheur du monde comme dit la chanson. Mais loin de moi quoi.
On est vendredi soir et j'ai faim. D-Rondelle n'est plus en réparation depuis quelques semaines et c'est pas certain que je m'en serve non plus.
Le mois dernier j'ai trempé bistouquette et c'était sympa mais sans plus.
C'est soirée boîte, je vais pas au Winn's Club, je vais au Lounge, où j'ai mes presque connaissances et mes coups d'un soir que j'ai pas rappelé mais qu'ils ont pas de couilles – ou trop faim – pour me jeter si je viens me nourrir.
La musique est bonne.
Je porte un t-shirt noir à col mao, un jean et les mêmes boots que la dernière fois.
Je fais une queue de cheval et c'est parti.
¤
Je danse.
Je m'éclate.
J'suis à fond dedans.
J'ai repéré Steve, un ex ex ex, brun, yeux marron, grand…
Mignon.
Il a faim.
Il vient.
On danse.
Il bande.
Je vais me le faire.
A l'ancienne.
¤
¤
Me vla chez moi.
Ouais…
Bon ben…
Voilà, quoi.
C'était bien.
J'ai pris mon pied, vraiment…
Il a fait ce qu'il a pu, l'était pour rien le bougre.
Mais voilà, quoi.
…
J'aime pas ça.
J'aime pas ce qui est en train de se passer.
Je comprends pas.
J'aime pas passer de nuits en demi-teinte.
Vais prendre une douche.
Tiens, le répondeur clignote.
J'ai un message.
Un.
Bordel ça me manquait d'avoir un répondeur qui ne sert presque à rien !
J'appuie.
- Duo c'est moi.
¤
Oh ?
On est passé au stade du « moi » ?
J'ai loupé un épisode.
- J'appelais pour voir comment tu allais…
¤
C'est quoi cette voix…
¤
- Je voulais te dire… je suis en vacances trois semaines à partir de la semaine prochaine. Je passe par L2. Serais là lundi.
¤
- Heero ! Tu pourrais être un peu plus clair quand même ! Comment veux-tu qu'il le prenne. « Je passe par-là », c'est pas l'hôtel Beaurivage, quoi ! Et tu l'embrasses même pas ?
- Je t'embrasse ¤ plus bas ¤ no comment.
Click.
¤
Hein ?
Ce serait pas la voix de Réléna des fois ?
Sa voix est sexy… pas l'habitude de la voir autrement qu'à quinze ans la nana…
Attends, attends.
Heero va venir me voir – enfin Heero s'invite -. Ok.
Réléna le coach.
Prenons le temps de nous foutre de sa gueule.
…
…
…
MWAHAHAHAHA !
Ok j'ai compris. A la base il avait été dans le même bourbier que moi.
Il avait juste pas précisé qu'il y était TOUJOURS.
Il m'appelle pour donner le change, l'a pas forcément l'intention de squatter chez moi.
N'empêche, m'en fous.
Chuis content de le voir. Vais pas lui dire d'aller à l'hôtel, ça sert à rien.
Du coup, vé me doucher avec le sourire.
C'est con, hein ?
J'me rends compte que deux mois après j'y pense encore.
Le hait…
Il est parti ce matin.
Il a passé deux semaines à la maison.
Il est même passé une fois, sur le chantier.
Ok, j'avais oublié mon sac à dos.
Ok quand tu passes la nuit avec tu peux oublier plein de truc.
Lui par exemple, oublie de rabattre la cuvette des WC ou de remettre du papier quand il termine le rouleau et il paraît que c'est parce que je le distrais.
« Il paraît que tu me prends pour un con », j'ai répondu.
¤
On n'était pas censés coucher ensemble.
On n'était pas censé ne PAS coucher ensemble non plus.
Heero a dit « juste pour ce soir ne signifie pas jamais un autre soir ».
Je lui ai dit : « on en a envie tous les deux, on va pas se prendre la tête. On sort pas ensemble, ce sont les autres qui le croient ».
Pas de raison de pas se faire plaisir.
¤
On est devenus plus proches, ouais.
On a parlé un peu plus de sa vie, de ce qu'il faisait en dehors du boulot et puis on a parlé de la mienne aussi.
On a parlé de nos célibats respectifs, de notre liberté et des mecs qu'on avait eus entre-temps.
Après tout on était pas ensemble et on était potes, non ? Alors on pouvait en parler.
'lui ai dit entre deux verres d'eau – oui ça m'arrive, aussi - qu'il fallait pas qu'il se monte le bourrichon mais que passer derrière lui était hardcore pour les autres..
Il m'a répondu idem.
On a beaucoup, beaucoup ri. Il a un humour de gens qui rient des choses anodines et qui sont drôles sans y toucher. Un comique ne le fera pas rire mais si je le traite de torturé du slip, il va rire. Il a un beau sourire et un rire de gangster.
Et il a une manière de dire les choses qui te font secouer la tête en te demandant si c'était bien la même personne qui avait un spandex de fer.
¤
Je lui ai dit que j'adorais les sandwichs au jambon et il m'en a préparé un une fois, comme tambouille du boulot.
Il m'a dit qu'il aimait la soupe à l'oignon et j'en ai acheté une fraîche en rentrant.
Et je lui ai dit qu'il allait falloir se brosser les dents avant de se rouler des palots.
Il m'a prouvé que non. Il aime avoir raison.
's'agit pas de se souffler dans la tronche.
¤
Le hait parce sa présence a entretenu le binz – surtout la fois où il s'est déplacé - et maintenant on me demande encore plus s'il m'a appelé, ce que je lui ai dit… on veut limite me voir l'appeler histoire d'écouter la conversation. C'que c'est con les potes et leur « alors, alors ». Le fait aussi même si moins. Suis con aussi.
¤
Ces jours-là on a pas fait grand-chose, si ce n'était discuter de nos journées. Lui il se baladait où coordonnait l'équipe chargée de la sécurité de Quatre. Tu parles de vacances.
Lui ai proposé d'aller en boîte mais sans moi, je bossais.
Il a dit on verra. Il y est pas allé. On y est allé un samedi. Top.
Les premiers jours on était plus amicaux avec des plans quéquettes, qu'amants.
Les derniers jours on était plus amants qu'amis.
Nos réactions n'étaient pas les mêmes.
La proximité n'était pas la même.
On était pas tous seuls parmi des potes, mais tous seuls tout court.
¤
Hier soir il s'est endormi sur mes cuisses pendant que je lui caressais les cheveux.
On était dans le salon.
Ce matin, avant de partir, il m'a embrassé. Il m'a roulé une pelle d'assassins, ouais, clair.
Mais il me l'a roulée différemment.
Beaucoup de langue, certes. Mais plus de douceur. Pas qu'il était barbare hardcore, parce qu'il y a barbare et barbare.
Mais là… il m'embrassait comme quand on faisait l'amour ces derniers temps.
Ouais.
Voilà ce qui va pas.
Il était venu à cause de Réléna.
Il était resté pour lui. Clairement après.
Il n'avait pas eu l'intention de passer ses trois semaines ici et il l'avait dit dès son arrivée.
¤
Il peut y avoir de la très bonne baise sans qu'il y ait manque de respect, du cul pour du cul, un moment fort, deux quéquettes qui explosent, apothéose.
Ces derniers temps on en a eus, oui, mais on a eu autre chose.
On a eu carrément autre chose.
On a eu les deux.
On a eu un choix.
¤
Je vais pas me mentir, je sais pourquoi je le hais, là.
Ce qu'il se passe c'est qu'on en train de se prendre au jeu et faut qu'on revienne sur terre vite parce que je veux pas m'aventurer en terrain inconnu.
Lui et moi on tient à notre célibat et là c'est chaud. Trop chaud. Trop chiant.
J'aime pas ce que je commence à ressentir.
J'aime pas le fait qu'il me manque déjà.
J'aime pas ressentir la distance autrement que comme étant un soulagement. Et il a fallu qu'il revienne deux mois après pour que je la ressente un peu plus. Pour que je m'aperçoive que je la ressentais déjà un tout petit peu.
J'aime pas ne pas être en contrôle.
J'aime pas que mes amis me disent qu'ils m'ont « jamais vus comme ça avec qui que ce soit ».
J'ai jamais éprouvé ça. Et j'aime pas. Alors quitte à ce que les autres considèrent que c'est une connerie, autant arrêter là.
Je vis pour moi.
Je lui dirai par téléphone même s'il mérite mieux. Mais vous savez que je ne sais pas rompre, même si je sais mentir.
II y a une chose que je ne ferai pas en revanche : c'est lui mentir à lui, je lui dois bien ça.
¤
Je l'appelle dans la navette, juste pour voir comment il va…
'va bien. Il m'a l'air un peu fatigué mais c'est normal vu l'heure qu'il est.
L'est à mi-trajet, sur un satellite-escale.
Je lui dis que j'ai été content de le voir.
Il me dit « moi aussi mais je sens le mais ».
Je souris malgré moi puis je lui dis « toi et moi ça va pas être possible. Ça va trop loin, faut pas que ça aille si loin »
Il me dit qu'il « sait que c'est dangereux. Qu'il a senti le danger à la minute où il a remis les pieds chez moi ».
Je lui dis que j'aimerais qu'il soit mon ami, il me répond, « jamais je ne le serai. Pas comme ça. Pas avec un inachevé ».
Je lui dis que j'aimerais le revoir quand même et il me dit « pas tout de suite ».
Je lui dis que je dirais aux autres qu'il m'a largué et il me dit « non, on a rompu tous les deux, sinon Réléna me tombera dessus »
On rit un peu mais mon cœur n'y est pas, je sais pas pour le sien.
Je lui dit de m'appeler pour me dire qu'il était bien rentré. Il me dit OK et on raccroche.
¤
Voilà, c'était pas si dur.
Vraiment pas.
Je vous mens et vous le savez.
Si je sais plus vous mentir, qu'est-ce que ce sera pour les autres ? Je vais leur dire qu'il m'a quitté, mais pour que je sois crédible, là, il aurait fallu qu'il le fasse. J'avais pas besoin d'excuse avant.
Avant lui. Et c'est pour ça qu'il faut que ça s'arrête. Et c'est pour ça que j'ai raison.
C'est pas facile d'avoir raison. C'est loin d'être facile de faire pour le mieux. On s'évite bien des choses comme ça.
Etre libre c'est super, ouais. Super.
En attendant… pas facile de lourder quelqu'un qui sort pas avec toi.
¤
¤
On est samedi aujourd'hui et je tourne en rond.
J'ai très peu dormi cette nuit.
Me lève, me douche, surveille le phone.
La journée passe hyper lentement et pourtant c'est déjà le soir.
Heero m'a pas encore appelé.
J'appelle Quatre et il me dit que la navette n'a pas encore atterri. Il me dit qu'elle avait dû avoir du retard, tout simplement.
Je flippe comme un con.
J'ai jamais été comme ça.
Je veux pas être comme ça.
Je veux pas.
J'me dis que Heero me fait ptet là gueule.
Me dit que vais arrêter de me dire.
Me dit que vais aller faire un tour en boîte et emporter le portable, au cas où.
¤¤¤
Le taxi m'emmène direct au Winn's Club.
J'ai envie d'aller là-bas pour enterrer les peut-être et me trouver un plan tranquille.
Chuis habillé comme la première fois que je l'ai revu : boots, pantalon, chemise blanche cintrée, marcel. J'ai mis un petit chapeau sur ma tête histoire de faire mon show.
Je tape la bise, fait des sourires, me récolte des clins d'œil…
Comme d'hab, comme d'hab…
Les habitudes reviennent vites, c'est bien.
Je vais moins me sentir comme ça.
¤
Ça doit faire trois heures que je danse avec Tom et Jerry – ils étaient là.
On se marre bien.
L'ambiance monte.
Ils vont se chercher des verres mais c'est bon, j'ai assez bu.
J'ai le portable sur vibreur et il vibre pas alors ça me gonfle.
J'ai dû rouler une pelle à un ou deux gars et j'ai arrêté : c'était pas les bons.
Oh ils passent un son que j'adore là.
C'est langoureux et Rock.
C'est Muse.
Time is running out…
¤
I think
I'm drowning
Asphyxiated
I wanna break this spell
That you've created
¤
Je crois que je me noie, je suffoque…
Je veux briser le sort que tu m'as jeté…
¤
J'ondule sur la piste…
Cette chanson parle d'un mec sous le charme d'une nana…
Quoique le sexe n'est pas précisé…
¤
You're something
beautiful
A contradiction
I wanna play the game
I want the friction
¤
Une totale contradiction, c'est ce qu'il est.
Inaccessible en apparence…
Le chanteur veut jouer et veut du contact.
Moi je veux plus jouer, c'est pas pareil.
Mais je veux du contact.
Et je me déhanche en rythme, la main sur le chapeau, les yeux fermés.
Je la vis cette chanson…
¤
You will be the death of me
You will be the death
of me
Tu me tueras…
Tu me tueras…
¤
Bury it
I won't let you bury it
I won't let you smother it
I won't let you murder it
L'enterrer…
Je ne te le laisserai pas l'enterrer (ce sentiment)
Je ne te le laisserai pas l'atténuer…
Je te laisserai pas l'assassiner…
¤
Quelqu'un danse avec moi…
Quelqu'un me prend par les hanches et me murmure les paroles.
Enfin par les hanches.
Par la hanche.
L'autre main n'est pas là.
Oh
Bordel.
Le portable vibre.
La seule pensée que j'ai à ce moment est : il va bien.
Et la deuxième : il écoute muse ?
¤
Bon sang, je veux me retourner mais il m'en empêche.
Je veux répondre au téléphone mais il m'en empêche aussi, pourquoi faire ?
Il a juste voulu me montrer que c'était lui derrière moi.
Lui qui me touchait comme ça.
Je pose la tête sur son épaule, suis dos à lui.
J'm'en fous.
Our time is
running out
Our time is running out
You can't push it underground
You can't stop it screaming out
Notre temps est compté X 2
Tu ne peux pas l'enterrer.
Tu ne peux l'empêcher de hurler (ce sentiment)
¤
Me retourne quand même.
M'en fous.
Il danse collé à moi et cette fois je lui murmure les paroles.
¤
I wanted
freedom
Bound and restricted
I tried to give you up
But I'm addicted
¤
Je voulais la liberté j'y étais attaché.
J'ai tenté de te quitter
Mais je suis ensorcelé (pour faire rimer)
¤
Il se frotte encore et c'est lui qui me répond.
¤
Now that you know I'm
trapped sense of elation
You'd never dream of
Breaking this fixation
¤
A présent que tu sais que je suis prisonnier de cet état de transe.
Jamais tu ne penseras à briser cette obsession (que j'ai de toi)
¤
On continue à bouger l'un contre l'autre.
Il me lèche l'oreille avant de la mordiller :
¤
You will squeeze the
life out of me
Tu vas extraire toute étincelle de vie de
moi…
Tu m'attires…
Tu m'aspires…
¤
Il m'embrasse dans le cou et aspire la parcelle de peau.
Il aime me marquer…
¤
How did it come to this?
Ooooohh
¤
Comment on en est arrivés là ?
Bonne question…
Mais on y est…
Tous les deux dans le même bateau.
¤
You will suck the life out of me
¤
Tu vas aspirer ma force vitale…
¤
On danse et on danse et c'est de la folie…
Il est là.
Il devrait pas mais il est là.
Je suis content et en même temps il me brasse.
Je sais qu'il faut pas, que je sais pas où je vais.
Je sais tout ça et je lui murmure à l'oreille :
¤
- Largue-moi…
¤
Il me serre un peu plus contre lui et il me répond.
¤
- Non…
- S'il te plaît…
- Non.
- Pourquoi ?
- Pour que tu aies la conscience tranquille ? tut-tut.
¤
Quelque part il me connaît déjà trop.
Merdum
Il flatte mes hanches et j'ai ma tête dans son cou.
¤
- Pourquoi Heero ?
- Parce que je ne suis pas Ed, Duo.
- …
- Parce que je ne veux pas. Tu ne veux pas. Pourquoi se faire chier inutilement ? On verra ce que ça donne, on va avec le flot.
¤
C'est clair que je me fais chier à pas vouloir me faire chier.
C'est clair que je fais chier mon monde !
Je réponds.
¤
- Y a pas énormément d'eau ici.
- Alors on risque pas de couler.
¤
Il le dit sérieusement en plus.
Je l'embrasse.
Hmm… Il me fait sourire, ce con.
Et le reste ? M'en fous, on verra.
Si on se goure, on sera deux à assumer. On est des grands garçons.
On pourra mutuellement se larguer !
Qu'est-ce qui a changé entre tout à l'heure et maintenant ? Hmm…
On n'est plus un couple qui s'ignore et on en est pas à se battre pour la couleur du papier peint.
Chuis libre mais différemment, fallait juste le comprendre.
Ça me va.
On verra bien !
Et puis… oh… le palper de fesses n'a pas changé… l'est toujours aussi doué… Oui mets-moi la main au panier…
Vais y avoir droit ce soir et avec le meilleur, alors ça compense XD !
Ça vaut bien un champ de choux-fleurs…
¤
¤
OWARI
Officiellement terminé !
Manque plus que le petit épilogue, c'est FINI !
Vous y croyez, vous ?
J'espère que ça vous aura plu… ptet que je boosterais pour l'épilogue, qui sait ?
A peluche'
Mithy ¤inspiration fulgurante powa, 100 pages en 10 jours.¤
Disclaimers supplémentaires : « Time is running out » appartient à l'excellent, le magnifique, le vénérable groupe Muse.
